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December 11, 2017 | Author: Ouadia Elz | Category: Compact Space, Group (Mathematics), Continuous Function, Polynomial, Matrix (Mathematics)
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Colles de mathématiques en classes de MPSI & MP* exercices et problèmes non corrigés pour la préparation des concours

Gaëtan BISSON ancien élève de l’École normale supérieure agrégé de mathématiques

Colles de mathématiques en classes de MPSI & MP* Gaëtan BISSON

Colles de mathématiques en classes de MPSI & MP* Copyright c 2006–2009, Gaëtan BISSON Permission vous est donée de copier, distribuer et/ou modifier le contenu de ce document selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Share Alike, version 2.0 ; consultez-la en ligne : http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/ Site Web de l’auteur :

http://www.win.tue.nl/~gbisson/

Préface Qu’est-ce ? Ce document est l’aboutissement du travail de préparation des colles que j’ai effectuées pendant l’année 2005–2006 en classes préparatoires MPSI et MP*. Il s’agit d’énoncés de problèmes que j’ai, pour la plupart, donnés au cours de ces colles. Toutefois, tous n’ont pas été « testés » et il se peut que, malgré mon attention, quelques coquilles demeurent. Sont proposés ici les exercices que je trouve utile de poser en colle ; en particulier, il n’y aura pas d’exercices de calcul. Pourtant, le calcul est indispensable à un élève de classe préparatoire, mais c’est mon opinion qu’il trouvera plus sa place en travaux dirigés ou à la maison ; en colles, on y préfèrera les problèmes visant à développer la compréhension et l’intuition des élèves, mettant à profit la présence du colleur.

Prérequis La connaissance du cours est indispensable ; elle est, de toute façon, la moindre des choses qu’on peut attendre d’un candidat aux concours. Malgré mes efforts pour ordonnancer le contenu de ce recueil, c’est à dire faire en sorte qu’un exercice ne fasse appel qu’aux connaissances des chapitres qui le précèdent, cela n’a pas toujours été possible (notons qu’un bon professeur de classe préparatoire n’enseignera jamais un chapitre entier sans l’entrecouper d’autres sujets) ; ainsi, il y a quelques exceptions à cette règle. Parfois, pour résoudre un problème, on pourra faire appel à des résultats obtenus par le biais d’autres exercices, en particulier ceux qui se trouvent dans la liste des résultats. Y sont répertoriés les résultats classiques ou importants qui font partie de la culture mathématique qu’il est bon de posséder à l’issue de classes préparatoires. Il va sans dire que j’invite le lecteur à s’assurer de sa connaissance des résultats qui y sont listés. i

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COLLES DE MATHÉMATIQUES

Remerciements Il est naturel que viennent en premier dans cette liste mes maîtres, MM. Jérôme ISAÏA et Henri KOEN, qui m’ont enseigné de façons si différentes les mathématiques en classes préparatoires ; je leur en suis très reconnaissant. On pourra notamment remarquer l’influence qu’ils ont eu sur certaines parties de ce travail. L’inspiration m’est par ailleurs venue de Sébastien GOUËZEL, que j’ai connu comme caïman de géométrie différentielle à l’ÉNS, dont les travaux dirigés et les colles foisonnent en problèmes plaisants et enrichissants. Je me dois aussi de saluer Marc SAGE et, à travers lui, toutes les personnes que je fréquentais en première année d’école, lors de la rédaction de cet ouvrage, avec lesquelles j’ai eu de si nombreux échanges et discussions, mathématiques ou non. M. Alexis MUSEUX, que j’ai eu le plaisir d’avoir comme colleur pendant mes deux années en classes préparatoires, m’a quant à lui transmit cette façon si agréable d’envisager les colles qui lui est propre, même si cela transparait difficilement dans le présent document. Enfin, je ne pourrais trop remercier MM. Michel COGNET et Jérôme DÉGOT qui m’ont permis de coller dans leurs classes, en MPSI au lycée Louis-le-Grand et en MP* au lycée Chaptal. À tous, un grand merci. G. BISSON Paris, juin 2006 Nancy, mai 2009

Table des matières Préface Qu’est-ce ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prérequis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

i i i ii

Liste des résultats

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Notations usuelles

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1

2

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Concepts algébriques fondamentaux 1.1 Logique élémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2 Structures algébriques fondamentales . . . . . . . 1.3 Le groupe symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.4 Arithmétique, combinatoire et dénombrement 1.5 Polynômes et fractions rationnelles . . . . . . . . 1.6 Topologie élémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . .

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1 1 2 4 4 6 7

Analyse des fonctions réelles 2.1 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Relations de comparaison . . . . . . 2.3 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . 2.4 Développements limités . . . . . . . 2.5 Convexité . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . 2.7 Équations différentielles ordinaires

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9 9 10 10 11 11 12 13

Algèbre linéaire élémentaire 3.1 Propriétés des espaces vectoriels 3.2 Applications linéaires . . . . . . . 3.3 Algèbre matriciel . . . . . . . . . . 3.4 Déterminants . . . . . . . . . . . . 3.5 Dualité . . . . . . . . . . . . . . . .

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15 15 15 16 17 18

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iv 4

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6

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COLLES DE MATHÉMATIQUES

Quelques notions topologiques 4.1 Topologie générale . . . . . . 4.2 Compacité . . . . . . . . . . . 4.3 Connexité . . . . . . . . . . . 4.4 Théorie de Baire . . . . . . .

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19 19 19 20 21

Convergence des suites et séries 5.1 Espaces vectoriels normés . 5.2 Familles sommables . . . . . 5.3 Séries numériques . . . . . . 5.4 Suites et séries de fonctions 5.5 Séries entières . . . . . . . . . 5.6 Séries de Fourier . . . . . . . 5.7 Intégrales à paramètre . . . .

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23 23 23 23 24 25 26 27

Réduction des endomorphismes 6.1 Polynômes d’endomorphismes . . . . . . . 6.2 Valeurs propres et espaces caractéristiques 6.3 Diagonalisabilité et trigonalisabilité . . . . 6.4 Topologie de l’algèbre des matrices . . . . 6.5 L’exponentiation matricielle . . . . . . . . .

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29 29 30 30 31 31

Calcul différentiel élémentaire 7.1 Différentiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.2 Équations aux dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.3 Problèmes d’extrémums . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.4 Les théorèmes d’inversion locale et des fonctions implicites 7.5 Intégrales multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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33 33 34 34 34 35

Algèbre euclidienne et hermitienne 8.1 Espaces euclidiens et hermitiens . . . . . . . 8.2 Formes quadratiques et hermitiennes . . . . 8.3 Endomorphismes orthogonaux et unitaires 8.4 Endomorphismes autoadjoints et normaux

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37 37 38 39 39

A Exercices et problèmes de révision

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Liste des résultats 1.1 1.1 1.1 1.2 1.2 1.3 1.3 1.4 1.4 1.5 1.5 1.5 1.6 1.6 2.1 2.2 2.3 2.3 2.4 2.4 2.5 2.5 2.6 2.6 2.7 2.7 3.1 3.1 3.2 3.3 3.3 3.3

Prolongements d’un ordre partiel . . . . . . . . . . . . . . . Théorème de Cantor-Bernstein . . . . . . . . . . . . . . . . . Formule du crible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorème chinois pour les groupes abéliens finis . . . . . Inversion de Möbius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Morphismes de Sn dans C× . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Critère de conjugaison des permutations . . . . . . . . . . . Théorème de Wilson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dénombrement des fonctions croissantes . . . . . . . . . . Valeurs premières d’un polynome . . . . . . . . . . . . . . . Cyclicité du groupe multiplicatif d’un corps commutatif Quasi-surjectivité des fonctions rationnelles . . . . . . . . . Continuité des racines d’un polynôme . . . . . . . . . . . . Sous-goupes discrets de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fonctions à variations bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . Cesàro en version continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Inégalités de Kronecker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorème de Darboux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Utilisation du théorème de Cesàro pour les suites itérées Formule de Faulhaber . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moyennes d’une fonction réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . Inégalité de Jensen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lemme de Lebesgue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Irrationnalité de π . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lemme de Gronwall . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Zéros d’une base de solutions d’une EDO . . . . . . . . . . Union finie de sous-espaces stricts . . . . . . . . . . . . . . . Indépendance linéaire des caractères . . . . . . . . . . . . . . Somme de deux projecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Idéaux de Mn (K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Formes linéaires sur Mn (K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . Disques de Gerschgorin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v

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1 1 2 2 3 4 4 5 5 6 6 7 7 7 10 10 10 11 11 11 11 12 12 12 13 13 15 15 15 16 16 17

vi 3.3 3.4 3.4 3.5 4.1 4.2 4.4 5.3 5.3 5.4 5.5 5.5 5.5 5.6 5.6 6.1 6.2 6.4 6.5 8.1 8.1 8.2 8.4 A.0 A.0

COLLES DE MATHÉMATIQUES Tout hyperplan contient une matrice inversible . . . . . . . . . . . . . . . Résultant de deux polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Indépendance de familles de fonctions réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . Endomorphismes laissant stable tous les hyperplans . . . . . . . . . . . . Espace normaux et lemme d’Urysohn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Compactification d’Alexandroff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorème de Banach-Steinhaus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Série des inverses des nombres premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Permutations d’une série semi-convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorème de Dini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fractions rationnelles et suites réccurentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorème de Liouville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Calcul de l’intégrale Gaussienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les fonctions holomorphes sont développables en série entière . . . . . Fonction ζ de Riemann et nombres de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . Calcul fonctionnel en dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Décomposition de Jordan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La décomposition polaire est un homéomorphisme . . . . . . . . . . . . Sous-groupes à un paramètre de G L n (R) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Polynômes orthogonaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Matrices de Gram et inégalité d’Hadamard . . . . . . . . . . . . . . . . . . Déterminant des matrices antisymétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diagonalisation en base orthonormée des endomorphismes normaux . Transcendence de e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorème de Brouwer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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17 17 18 18 19 20 21 23 24 24 25 25 26 26 27 29 30 31 31 37 37 39 39 41 42

Notations usuelles f : X ,→ Y f :X Y P (E) F (X , Y ) bxc v p (n) Ckn j δi Sn An Kn [X ] t M I k B Sk

la fonction f est injective la fonction f est surjective l’ensemble des parties de l’ensemble E l’ensemble des fonctions de X dans Y la partie entière du réel x la valuation p-adique de n le coefficient binomial — i.e. choisir k éléments parmis n le symbole de Kronecker — i.e. 1 si i = j , 0 sinon le n ème groupe symétrique le n ème groupe alterné les polynômes de degré ¶ n à coefficients dans K la transposée de la matrice M le segment [0; 1] (à homéomorphisme près) la boule unité de l’espace euclidien Rk la sphère unité de l’espace euclidien Rk+1 — i.e. ∂ Bk+1

vii

尾 崎 、 極 道 恐 怖 大 劇 場   牛 頭

こ れ か ら 俺 の 言 う 話 は 全 部 冗 談 で す か ら 、 本 気 に し な い で 下 さ い 。

CHAPITRE 1

Concepts algébriques fondamentaux 1.1

Logique élémentaire

Injectivité des fonctions des parties Soit f une application d’un ensemble X dans un ensemble Y . On définit fb : x ∈ P (X ) 7→ { f (y) : y ∈ x} et f : y ∈ P (Y ) 7→ {x : f (x) ∈ y}. À quelle condition sur f l’application fb (resp. f ) est-elle injective ? Et surjective ? Caractérisation ordinale de l’identité sur N∗ Soit f : N∗ → N∗ une fonction vérifiant ∀n ∈ N∗ , f (n + 1) > f ( f (n)). Montrer que f = id. Indication. Montrer par récurrence sur n que f (m) ¶ n ⇒ m ¶ n. Prolongements d’un ordre partiel Montrer que tout ordre partiel peut se prolonger en un ordre total. On pourra commencer par le cas où l’ensemble sous-jacent est fini.

Théorème de Cantor-Bernstein Soient f : X ,→ Y et g : Y ,→ X deux applications injectives. Construire à partir de f et g une bijection entre X et Y .  Indication. Considérer les suites définies par \ g (Y ) , Xk+1 = g Yk et S X0 = XS  Yk = f Xk ; voir que f est une bijection de Xk sur Yk . 1

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COLLES DE MATHÉMATIQUES

Formule du crible  Soit Xi i ∈I une famille finie de parties d’un ensemble fini X . T  €S Š P X = J ⊆I (−1)1+card J card Montrer que card Xj . i∈I i j ∈J Indication.

On pourra raisonner à l’aide de fonctions caractéristiques.

Caractérisation fonctionelle des ensembles infinis Montrer qu’un ensemble est infini si et seulement si, pour toute application de lui-même dans lui-même, il admet une partie stable autre que l’ensemble vide et lui-même. Quelques exemples en dénombrabilité Montrer que l’ensemble des nombres algébriques sur Q (i.e. nombres complexes racines de polynômes à coefficients rationnels) est dénombrable. L’ensemble des bijections de N sur lui-même est-il dénombrable ?

1.2

Structures algébriques fondamentales

Théorème chinois pour les groupes abéliens finis Considérons G un groupe abélien fini et son ordre n en facteurs  décomposons αi  Q αi pi . On pose Gi = im x 7→ x n/ pi . Q α Montrer que G est isomorphe à Gi et que card Gi = pi i .

premiers : n =

Indication. Le théorème de Bézout donne des entiers ui tels que  αi  Q regarder le morphisme x 7→ x ui n/ pi de G dans Gi .

P

α

ui n/ pi i = 1 ;

Groupe de Prüfer  n Soit p un nombre premier. Montrer que z ∈ C : ∃n ∈ N, z p = 1 est un sousgroupe de C× qui n’est pas isomorphe au produit de deux groupes non nuls. Indication. Montrer que ses sous-groupes stricts sont monogènes. Groupe diédral Montrer que le groupe des isométries du plan laissant stable un polygone régulier à n côtés ne dépend pas (à isomorphisme près) du polygone choisi. Quel est son cardinal ? Quels en sont les sous-groupes ?

1. Concepts algébriques fondamentaux

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Sous-groupes finis de (Q/Z, +) et quotients Considérons le groupe (Q/Z, +) ; il s’identifit au groupe des racines de l’unité. Quels en sont les sous-groupes finis ? Montrer qu’il est isomorphe à son quotient par tout sous-groupe fini. Faire de même pour le sous-groupe formé des élements dont l’ordre est une puissance d’un nombre premier donné. Inversion de Möbius Munissons l’ensemble des fonctions de N∗ dans €C Šde l’addition usuelle ainsi que P du produit définit par f ∗ g : n 7→ d |n f (d ) g dn ; montrer que cela constitue un anneau commutatif. Donner une condition nécessaire et suffisante d’inversibilité. Notons µ la fonction associant 0 aux multiples de carrés et (−1) r à tout entier de la forme p1 . . . p r (où les pk sont premiers et distincts). Calculer € Š µ ∗ (n 7→ 1). P P En déduire que, si f (n) = d |n g (d ), alors g (n) = d |n µ dn f (d ). Somme des puissances dans Z/ pZ Soit p un nombre premier et k un entier naturel. P Que vaut la somme x∈Z/ pZ x k ? Somme d’un élément nilpotent et d’un élément inversible commutant On se place dans un anneau quelconque. Montrer que la somme d’un élément nilpotent et d’un élément inversible qui commute avec lui (en particulier, l’unité) est inversible. Anneaux connexes Montrer qu’un anneau dont tous les éléments sont indempotents est commutatif. Montrer qu’un anneau commutatif non nul possède au moins deux indempotents et qu’il en possède exactement deux si et seulement s’il n’est pas isomorphe au produit de deux anneaux non nuls. Critère d’isomorphisme d’extensions quadratiques de Q Soient α et β deux entiers non nuls. € p Š p  β sont isomorphes si et seulement si Montrer que les corps Q α et Q p αβ est un nombre entier.

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1.3

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Le groupe symétrique

Morphismes de Sn dans C× Trouver tous les morphismes de groupes de Sn dans C× . Indication. Montrer à l’aide de conjugaisons que toutes les transpositions ont même image par un tel morphisme. Centre de An Déterminer le centre (i.e. {x : ∀y, x y = y x}) du groupe alterné An , pour n ¶ 3. Faire de même pour n ¾ 4. Indication. Montrer qu’une permutation du centre de An laisse stable toutes les parties à trois éléments. Critère de conjugaison des permutations Montrer que deux permutations d’un ensemble fini sont conjuguées si et seulement si, pour tout k ∈ N, elles ont le même nombre d’orbites de cardinal k. Nombre moyen de points fixes des permutations Quel est le nombre moyen de points fixes des permutations de Sn ? Indication. Notant dnk le nombre de permutations de Sn à k points fixes, on a k−1 0 kdnk = k Ckn dn−k ; puis, il suffit de sommer. = n Ck−1 d0 = ndn−1 n−1 (n−1)−(k−1) Nombre de dérangements Quel est le nombre de dérangements (i.e. de permutations sans points fixes) d’un ensemble à n éléments ?  Indication. Notant dn ce nombre, montrer que dn+1 = n dn + dn−1 puis trouPn ver dn = k=0 (−1)k n! . On peut aussi appliquer la formule du crible aux enk! sembles {σ : σ (k) = k} pour k ∈ {1, . . . , n}.

1.4

Arithmétique, combinatoire et dénombrement

Formule de Legendre Soient n un entier naturel et p un nombre premier. š  P Montrer que la valuation de n! en p vaut k∈N∗ n/ p k . En déduire par combien de zéros l’écriture décimale du nombre 10n ! se termine.

1. Concepts algébriques fondamentaux

5

Diviseurs communs dans la suite de Fibonacci Notons φn la suite de Fibonacci définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et φn+2 = φn+1 + φn . Montrer que pgcd {φ m , φn } = φpgcd{m,n} . Indication. Montrer sur m que φn+m = φ m φ n+1 + φ m−1 φn et,  par récurrence remarquant que pgcd φn+1 , φn = 1, déduire pgcd φk n+r , φn = pgcd {φ r , φn }. Nombres parfaits et nombres de Mersenne Soit σ la fonction qui associe à un entier la somme de ses diviseurs, e.g. σ (4) = 7. Montrer que si m et n sont premiers entre eux alors σ (mn) = σ (m) σ (n). En déduire €que les Šentiers pairs n vérifiant σ(n) = 2n sont exactement ceux de la forme 2k−1 2k − 1 où 2k − 1 premier. Dans un tel cas, prouver que k premier. Théorème de Wilson Montrer qu’un entier p est premier si et seulement si ( p − 1)! = −1 mod p. Dénombrement dans un produit de groupes cycliques Soit p un nombre premier et m et n deux entiers. m On considère le groupe Z/ p 2 Z × (Z/ pZ)n . Combien a-t-il d’éléments d’ordre p ? Et d’ordre p 2 ? Combien a-t-il de sous-groupes cycliques d’ordre p 2 ? Et de sous-groupes non-cycliques (d’ordre p 2 ) ? Indication. On doit trouver très exactement p m+n−1 cliques et

p m+n −1 p m+n−1 −1 p−1 p 2 −1

p m −1 p−1

sous-groupes cy-

sous-groupes non-cycliques.

Dénombrement des fonctions croissantes Soient n et m deux entiers. Combien y a-t-il de fonctions strictement croissantes de {1, . . . , n} dans {1, . . . , m} ? Et de fonctions croissantes (au sens large) ? Nombre de relations d’équivalence sur un ensemble fini Montrer que le nombre Rn de relations d’équivalence sur un ensemble à n éléments P vérifie la relation de récurrence Rn = nk=0 Ckn Rk .

6

1.5

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Polynômes et fractions rationnelles

Valeurs premières d’un polynome Montrer qu’aucun polynôme P ∈ Z [X ] non constant ne prend, en des entiers consécutifs, une infinité de valeurs premières. Voir qu’on peut en fait supposer P ∈ R [X ]. Indication. Montrer que ∀k ∈ N, P (n + k P (n)) est divisible par P (n).

Cyclicité du groupe multiplicatif d’un corps commutatif Notons ϕ la fonction indicatrice d’Euler. P Montrer que, pour tout entier naturel n, n = k|n ϕ (n). En déduire que tout sous-groupe fini du groupe multiplicatif d’un corps commutatif est cyclique. Indication.

On utilisera le fait que le polynôme X k − 1 a au plus k racines.

Irréductibilité de polynômes augmentés  Soit xi une famille finie d’entiers distincts.  Q X − xi − 1 est irréductible sur Q [X ]. Montrer que le polynôme Indication. Commencer par montrer qu’il l’est sur Z [X ] ; supposer pour cela P = Q R et trouver des zéros de Q + R.

Automorphismes de K [X ] Déterminer tous les automorphismes de l’algèbre K [X ], K étant un corps quelconque.

Polynômes de Hilbert Soit ∆ l’endomorphisme de R [X ] defini par ∆ : P (X ) 7→ P (X + 1) − P (X ). Quel est son noyau ? Son image ? Soit Hk (X ) le polynôme k!1 X (X − 1) . . . (X − k + 1). € Š P Montrer que P (X ) = k∈N ∆k P (0) Hk (X ), quelque soit le polynôme P (X ). P En déduire une méthode pour calculer nk=0 P (k).

1. Concepts algébriques fondamentaux

7

Quasi-surjectivité des fonctions rationnelles Soit R une fonction rationnelle non constante à coefficients complexes. Montrer que tous les nombres complexes sauf peut-être un sont dans son image. À quelle condition R est-elle bijective ? Indication. Si R = P /Q et λ ∈ / im R, le polynôme P − λQ n’a pas de racines. Localisation des racines d’un polynôme à coefficients de signes fixés  P n−1 et a0 ∈ R∗+ . Soit P (X ) = X n − n−1 a X k un polynôme vérifiant ak ∈ R+ k=0 k ∗ Montrer qu’il admet un unique zéro, ρ, sur R+ (considérer P (X ) /X n−1 ). Prouver que tous ses zéros (complexes) sont de module inférieur à ρ. P  Établir que ρ ¶ max 1, ak et que ρ < 1 + max ak .

1.6

Topologie élémentaire

Continuité des racines d’un polynôme Munissons Cn [X ] de la topologie produit, qui découle de son identification à Cn+1 par les coefficients. Montrer la continuité de l’application qui à un couple de polynômes associe le reste de la division euclidienne du premier par le second. EnQdéduire que  si une suite de polynômes Pk (X ) admet une limite qui s’écrit µ X − λi , alors, à partir d’un certain rang, on peut écrire Pk (X ) = Š Q€ µk X − λik de sorte que ∀i, λik → λi et µk → µ. Morphismes des suites convergentes à valeur dans Z Déterminer tous les morphismes de l’anneau des suites convergentes d’entiers relatifs dans Z. Valeurs d’adhérence d’une suite qui ralentit Soit un une suite réelle vérifiant lim un+1 − un = 0. Montrer que l’ensemble de ses valeurs d’adhérence est un intervalle. Montrer que la suite sin (ln n) est dense p  dans [−1; 1]. Qu’en est-il de la suite n 1/3 cos π n ? Sous-goupes discrets de R Montrer que tous les sous-groupes discrets de R sont de la forme xZ  (pour x ∈ R). p En déduire que, p étant un entier non carré, la suite n p mod 1 est dense dans l’intervalle [0; 1]. Indication.

Le sous-groupe engendré par

p

p et 1 n’est pas monogène.

8

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Théorème de Beatty On appelle densité d’une partie X de N∗ la limite, lorsque n tend vers l’infini, de la quantité card (X ∩ {1, . . . , n}) /n. Toutes les parties de N∗ admettent-elles une densité ? Montrer que la densité de l’union de deux parties disjointes est la somme de leurs densités. Quelle est, en fonction de y ∈ R, la densité de l’ensemble Xy = {bnyc : n ∈ N∗ } ? En déduire que Xy et X z partitionnent N∗ si et seulement si y et z sont des irrationnels dont la somme des inverses vaut l’unité. Dérivation topologique Quelle est l’image et quels sont les points fixes de l’opérateur qui à une partie de R associe l’ensemble de ses points d’accumulation ? Partitions en connexes dans R Montrer que tout ouvert de R s’écrit de façon unique comme une réunion dénombrable d’intervalles ouverts disjoints. A-t-on une décomposition similaire avec des intervalles fermés ?

CHAPITRE 2

Analyse des fonctions réelles En l’absence d’indication contraire, les fonctions considérées ici seront supposées réelles d’une variable réelle.

2.1

Continuité

Version discrète du lemme de Lebesgue Soit f une fonction continue. Que dire, lorsque l’entier n tend vers l’infini, de la quantité

1 n

Pn k=1

(−1)k f

€ Š k n

?

Fonctions à valeurs pareillement multiples Pour quels entiers n existe-t-il une fonction continue prennant exactement n fois chaque valeur ? Égalité en des points à une distance fixée Soit f une fonction continue définie sur [0; 1]. On suppose qu’elle prend la même valeur en€0 et enŠ1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ , l’équation f x + n1 = f (x) a une solution. Et si l’on suppose seulement n ∈ R∗ ? 2

nπx Indication. On pourra considérer la fonction x 7→ x − sin . sin2 nπ

Valeurs identiques en des points diamétralement opposés Soit f une fonction continue du cercle dans R. Montrer qu’il existe un point en lequel elle prend la même valeur qu’en son opposé. 9

10

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Croissance comme substitut de la continuité Soit f une fonction positive en 0 et négative en 1. On suppose qu’il existe une fonction continue dont la somme avec f est croissante. Montrer que f a un zéro. Fonctions à variations bornées P   f x où la borne Pour toute fonction f , posons σab ( f ) = sup i +1 − f xi supérieure est prise sur l’ensemble des subdivisions xi de l’intervalle [a; b ]. Montrer que b 7→ σab ( f ) et b 7→ σab ( f ) − f (b ) sont des fonctions croissantes. En déduire que l’ensemble des fonctions f telles que, pour tout [a; b ], σab ( f ) < ∞ est l’espace vectoriel engendré par les fonctions croissantes.

2.2

Relations de comparaison

Construction d’une fonction très rapide Soit fk une suite de fonctions. Construire une fonction g telle que, pour tout k, fk = o (g ) en l’infini. Équivalence d’exponentielles Trouver une condition nécessaire et suffisante sur les fonctions f et g pour qu’en l’infini e f et e g soient équivalents. Cesàro en version continue Soit f une fonction continue pour laquelle la quantité f (x + 1) − f (x) admet une limite lorsque x tend vers l’infini. Montrer que f (x) /x tend vers cette même limite.

2.3

Dérivabilité

Inégalités de Kronecker Soit f une fonction de classe C n sur [0; 1]. On pose M k = sup f (k) . 1

1−k/n

Montrer que M k ¶ 2 2 k(n−k) M0

M nk/n .

Indication. On montrera cela pour n = 2 avant de raisonner par récurrence.

2. Analyse des fonctions réelles

11

Théorème de Darboux Montrer que, sur tout intervalle de R, la dérivée de toute fonction dérivable vérifie la propriété des valeurs intermédiaires. Indication. On pourra montrer que l’image par f 0 de l’intervalle [a; b ] est ref (x)− f (a) f (b )− f (x) couverte par les images des deux fonctions x 7→ x−a et x 7→ b −x .

2.4

Développements limités

Utilisation du théorème de Cesàro pour les suites itérées Soit f une fonction€ quiŠ admet en x = 0 un développement limité de la forme f (x) = x − a x b + o x b avec a > 0 et b > 1. Lorsque u0 est positif et suffisament petit, trouver un équivalent de la suite définie  par un+1 = f un . Voir cela dans le cas f (x) = x e −x , f = sin ou f = id · cos. Š € α − unα puis penser à Cesàro. Indication. Trouver α tel que 0 6= lim un+1 Formule de Faulhaber P tx B (x) Soit Bk l’unique fonction telle que, pour x ∈ R, nk=0 kk! t k + o (t n ) = ette−1 . Montrer que Bk (x) est un polynôme en x de degré k. P On note bk = Bk (0). Montrer que Bn (x) = nk=0 Cnk bk x n−k . Que vaut Bk (x + 1) − Bk (x) ? En déduire une relation de récurrence sur les bk . P m−1 n 1 Pn Montrer enfin la formule k=0 k = n+1 C k b m n+1−k . k=0 n+1 k

2.5

Convexité

Moyennes d’une fonction réelle Soit f une fonction continue et strictement positive sur [a; b ].  1/t Rb t 1 | (x)| On définit, pour tout réel t , la quantité M t ( f ) = b −a f d x . a Déterminer lim t →0 M t ( f ), lim t →∞ M t ( f ) et lim t →−∞ M t ( f ).

Minimum de fonctions convexes Notons m ( f ) l’ensemble des points où une fonction convexe f atteint son minimum. Montrer que c’est un intervalle et rappeler pourquoi f est continue. P Soit yi une famille finie de réels. Pour p ∈ [1; ∞[, on définit f p : x 7→ |x − yi | p . € Š Montrer que, si p > 1, m f p est un singleton et le déterminer pour p = 2. Que dire de m ( f1 ) ?

12

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Inégalité de Jensen Soit f une fonction sur [a; b ] et ϕ une fonction convexe sur im f .  continue Rb  R1 1 1 Montrer que ϕ b −a f ϕ◦ f. ¶ b −a 0 a

2.6

Intégration

Lemme de Lebesgue Soient f une fonction continue par morceaux sur [a; b ] et g une fonction continue T -périodique (sur R).  R R Rb b T Montrer que limn→∞ a f (t ) g (n t ) d t = T1 0 g a f . Intégrabilité et uniforme continuité Montrer qu’une fonction intégrable sur R+ qui ne tend pas vers 0 en l’infini n’est pas uniformément continue. Intégrabilité et uniforme continuité pour une fonction qui tourne Montrer que, si f : R+ → R est uniformément continue, alors l’intégrale R exp (i f ) ne converge pas en l’infini. Donner un exemple de fonction pour laquelle ce n’est pas le cas. Majoration de l’erreur des méthodes d’intégration numériques Soit f une fonction de classe C 1 . Montrer que l’erreur commise par la méthode d’intégration numérique des rec€ Š R b (b −a)2 b −a b −a Pn−1 f a + k n — est majorée par 12 n max f 0 . tangles — i.e. a f − n k=0 Établir de même une majoration de l’erreur de la méthode d’intégration numérique des trapèzes lorsque la fonction est de calsse C 2 . Irrationnalité de π Supposons qu’il existe (a, b ) ∈ Z × N∗ tel que π = ba . Rπ Montrer que n!1 0 x n (b x − a)n sin (x) d x est un nombre entier qui tend vers 0 lorsque n tend vers l’infini. Qu’en déduire ? Relation de distribution des polynômes de Bernoulli R y+1 Montrer qu’il existe un unique polynôme, Bn (x), vérifiant y Bn (x) d x = y n . € Š P t +r Établir que, quelque soit m ∈ N∗ , m n−1 m−1 B = Bn (t ). n m r =0

2. Analyse des fonctions réelles

2.7

13

Équations différentielles ordinaires

Lemme de Gronwall Soit ϕ une fonction continue positive. OnRsuppose, que pour un certain réel positif t a, une fonction y est telle que y (t ) ¶ a + 0 yϕ pour tout t ∈ R+ . Rt Montrer que, pour tout t ∈ R+ , y (t ) ¶ a exp 0 ϕ. €R t Š € Rt Š Indication. Majorer la dérivée de la fonction t 7→ 0 yϕ exp − 0 ϕ par une dérivée parfaite et écrire que la différence de leurs deux primitives est croissante. Asymptotique et dérivations multiples Notons D l’opérateur de dérivation des fonctions de classe C ∞ . Pour P ∈ C [X ], montrer qu’il y a équivalence entre : – les racines de P sont toutes de partie réelle strictement négative ; – ∀ f , P (D) ( f ) →∞ 0 ⇒ f →∞ 0. Pendule sans frottement Pour α ∈ R, on note xα la solution maximale du problème différentiel x 00 = − sin x avec les conditions initiales x (0) = 0 et x 0 (0) = α. Quel est son ensemble de définition ? Que dire de la périodicité et de la limite en l’infini de xα ? Indication. Voir que la quantité xα02 /2 − cos xα est constante (qu’est-elle ?). Petites oscillations d’un pendule sphérique Considérons les petites oscillations d’un pendule dans l’espace usuel. Notant x et y les déviations du pendule suivant les deux axes horizontaux, on a ∂ t 2 x = −x et ∂ t 2 y = −y. Transformer ces deux équations du second ordre en quatre équations du premier ordre — à quatre variables, donc. Montrer que la somme des carrés de ces quatre variables est constante, i.e. les trajectoires sont sur des sphères centrées en 0. Montrer que les trajectoires sont des grands cercles de ces sphères. Noter toutefois que tous les grands cercles ne sont pas des trajectoires. Zéros d’une base de solutions d’une EDO Soit ( f , g ) une base de solutions de l’équation différentielle homogène y 00 + p y 0 + q y = 0 où p et q sont des fonctions continues définies sur un intervalle I . Montrer que les zéros de f sont isolés et qu’ils sont entrelacés avec ceux de g . Indication. On pourra raisonner avec le Wronksien.

14

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Théorie de Sturm Soient q1 et q2 deux fonctions continues sur un intervalle I vérifiant q1 ¶ q2 . Pour i ∈ {1, 2}, notons Ei le problème différentiel y 00 + qi y = 0 et yi l’une de ses solutions. Considérons a et b , deux zéros consécutifs de y1 . Montrer que y2 s’annule sur ]a; b ] (qu’est-ce que cela signifit si q1 = q2 ?). Si l’on peut encadrer q1 (0 < m < q1 < M ), encadrer la distance entre deux zéros p p consécutifs de y1 (π/ M ¶ b − a ¶ π/ m). Choix d’une base de solutions Déterminer les fonctions f pour lesquelles le problème différentiel y 00 +y 0 + f y = 0  2 admet une base de solutions de la forme g , g .

CHAPITRE 3

Algèbre linéaire élémentaire En l’absence de précisions, nous travaillerons dans un espace vectoriel quelconque E sur un corps quelconque K.

3.1

Propriétés des espaces vectoriels

Formules de Grassmann Dans un espace vectoriel de dimension n sur un corps fini (de cardinal p α ), combien y a-t-il de familles libres à r éléments ? Et de sous-espaces de dimension r ? Union finie de sous-espaces stricts Montrer qu’un espace vectoriel sur un corps infini n’est pas union finie de sousespaces stricts. Indépendance linéaire des caractères Montrer que toute famille de morphismes distincts d’un groupe G dans le groupe multiplicatif K× d’un corps K est K-linéairement indépendante.

3.2

Applications linéaires

Somme de deux projecteurs Soient p et q deux projecteurs. Montrer que p + q en est un si et seulement si p ◦ q = q ◦ p = 0. Établir qu’alors im ( p + q) = im p ⊕ im q et ker ( p + q) = ker p ∩ ker q. 15

16

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Identification d’une somme de projecteurs  Soit fi une P famille finie Pd’endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension n vérifiant i fi = id et i rg fi ¶ n. Montrer que les fi sont des projecteurs. Supplémentaire stable par un groupe fini d’automorphismes Montrer que, si F est un sous-espace stable par un groupe d’automorphismes de cardinal fini r , alors il admet un supplémentaire stable par ce groupe. Indication. Si p est un projecteur sur F , étudier

1 r

P

g ∈G

g p g −1 .

Adjonction et nilpotence On définit l’opérateur ad : f ∈ L (E) 7→ (g 7→ f g − g f ) ∈ L (L (E)). Montrer que, si f est nilpotent, ad f l’est aussi. Déterminer alors son indice de nilpotence en fonction de celui de f . Indication. Notant n l’indice de nilpotence de f , établir que f n−1 ∈ im (ad f )2n−2 et pour cela que ∀a ∈ L (E) , ∃b ∈ L (E) , a b a = a. Suite exacte Soit

fi : Xi → Xi +1



une suite exacte, c’est à dire qu’on suppose que P (−1)i dim Xi = 0. ∀i, im fi = ker fi +1 et que X0 = Xn+1 = 0. Montrer que n+1 i=0

3.3

i∈{0,...,n}

Algèbre matriciel

Idéaux de Mn (K) Quels sont les idéaux à droite (resp. à gauche) de l’anneau Mn (K) ? Et les idéaux bilatères ? Caractérisation exotique de l’inversibilité Soit f : Mn (K) → K une application non constante. On suppose de plus que, pour tout couple (A, B) ∈ Mn (K)2 , f (AB) = f (A) f (B). Montrer qu’une matrice M est inversible si et seulement si f (M ) 6= 0. Formes linéaires sur Mn (K) Montrer que toute forme linéaire sur Mn (K) est de la forme M 7→ tr (M A) pour une matrice A uniquement déterminée. Quelles sont les formes linéaires f sur Mn (K) telles que f (AB) = f (BA) ?

3. Algèbre linéaire élémentaire

17

Les endomorphismes de Mn (K) préservent la trace Montrer que si K est un corps commutatif, tout endomorphisme ϕ de l’algèbre Mn (K) préserve la trace, c’est à dire que tr ◦ϕ = tr. Indication. On pourra déterminer les formes linéaires θ de Mn (K) pour lesquelles l’égalité θ (AB) = θ (BA) est toujours vérifiée. Matrices à diagonale nulle On se place dans Mn (R). Montrer que : – Toute matrice de trace nulle est semblable à une matrice à diagonale nulle. – Toute matrice M à diagonale nulle est de la forme X D −DX où D est diagonale. – Les matrices de la forme X Y − Y X sont exactement celles de trace nulle. € Š € Š Indication. On pourra considérer X = M i , j / (i − j ) et D = i δi , j . Disques de Gerschgorin Montrer qu’une matrice à diagonale MP prépondérante, c’est à dire dont les coeffi cients vérifient ∀i, M i,i > j 6=i M i , j , est inversible. En déduire une localisation du spectre d’une matrice dans l’union de n disques. Tout hyperplan contient une matrice inversible Montrer que tout hyperplan de Mn (R) contient au moins une matrice inversible.

3.4

Déterminants

Déterminant de sommes Dans Mn (R), montrer que si ∀X , det (A + X ) = det (B + X ) alors A = B. Indication. Commencer par le cas B = 0 et réduire A en une matrice équivalente. Déterminant de la transposition Quel est le déterminant de l’opérateur de transposition sur Mn (R) ? Résultant de deux polynômes Soient P et Q deux polynômes, de degrés respectifs p et q. Écrire la matrice du morphisme (U ,V ) ∈ Rq−1 [X ] × R p−1 [X ] 7→ U P + QV . À quelle condition est-il inversible ? En déduire tous les polynômes du type X 3 +aX +b admettant une racine multiple.

18

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Indépendance de familles de fonctions réelles Montrer qu’une s’il existe € Š famille fi de n fonction réelles est libre si et seulement € Š une famille x j ∈ Rn telle que le déterminant de la matrice fi x j soit non nul. Polynomialité en deux variables Soit K un corps indénombrable et f une fonction de K2 dans K qui est polynomiale en chacune de ses variables (à l’autre fixée). Prouver que f est polynomiale. Indication. Montrer l’existence de fonctions ai telles que f (x, y) = P n a (x) y i pour une infinité de x. Choisir alors n scalaires distincts, et moni=0 i trer en résolvant un système linéaire que les ai sont polynomialles. Matrices inversibles à coefficients polynomiaux Soit M : C → G L n (C) une application dont toutes les composantes sont polynomiales. Montrer que les composantes de l’application z 7→ M (z)−1 le sont aussi. Première ligne des matrices de G L n (Z) À quelle condition un vecteur à n coefficients entiers peut-il constituer la première colonne d’une matrice de G L n (Z) ? Indication. Utiliser le théorème de Bezout pour montrer que les coefficients doivent être premiers entre eux. Signe du déterminant d’une somme de puissances Soient A et B deux matrices réelles qui commutent. On suppose en outre que det (A + B) ¾ 0 ; montrer que ∀ p ∈ N, det (A p + B p ) ¾ 0. Indication. Penser à factoriser X p + Y p dans C [X , Y ].

3.5

Dualité

Dual de c00 Quel est le dual de l’espace vectoriel des suites nulles à partir d’un certain rang ? Endomorphismes laissant stable tous les hyperplans Quels endomorphismes d’espaces vectoriels de dimension finie laissent stable tous les hyperplans ?

CHAPITRE 4

Quelques notions topologiques 4.1

Topologie générale

Construction de distances topologiquement équivalentes Soient (E, d ) un espace métrique et ϕ une application concave de R+ dans luimême continue en 0 telle que ϕ −1 {0} = {0}. Montrer que ϕ ◦ d est une distance qui définit la même topologie que d . Espace normaux et lemme d’Urysohn Un espace topologique est dit normal s’il est séparé et que deux fermés disjoints quelconques sont toujours respectivement contenus dans deux ouverts disjoints. Dans un tel espace, étant donnés deux fermés disjoints F et G, montrer qu’il existe une application réelle continue s’annulant sur F et valant 1 sur G ; c’est le lemme d’Urysohn. Montrer réciproquement qu’un espace séparé vérifiant le lemme d’Urysohn est normal. Déduire que les espaces métriques sont de ce type. Indication. Notant U1 = ûG, prouver l’existence d’un ouvert U1/2 tel que F ⊆ U1/2 ⊆ U1/2 ⊆ U1 ; itérer afin d’obtenir une famille indexée par les dyadiques.

4.2

Compacité

Un subtil théorème de point fixe Soit f une fonction continue d’un espace métrique compact dans lui-même telle que ∀x 6= y, d ( f (x) , f (y)) < d (x, y). Montrer que f admet un point fixe. 19

20

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Compactification d’Alexandroff Soit E un espace topologique localement compact. Rajoutons un point x à E et considérons E ∪ {x} munis des ouverts de E et des complémentaires de compacts de E dans E ∪ {x}. Montrer que l’espace ainsi construit est compact. Dans le cas E = R, quel est-il ? Compactification de Stone-Cech Un espace est dit complètement régulier s’il est séparé et qu’il existe, pour tout point extérieur à un fermé, une application réelle continue s’annulant sur ce fermé et valant 1 en ce point. Soit X un tel espace. Notons βX l’adhérence de l’image de la fonction qui à x ∈ X associe la famille (λ(x))λ∈C (X ,I) dans IC (X ,I) — c’est un compact. Montrer que X est homéomorphe à son image par la fonction considérée. Montrer que toute fonction continue de X dans un espace compact se prolonge de façon unique sur βX . C’est le seul espace compact ayant cette propriété. Indication. Montrer que, pour f ∈ C (X , Y ), l’application qui à (tλ )λ∈C (X ,I) associe (tµ◦ f )µ∈C (Y,I) est continue et peut être restreinte à βX → βY .

4.3

Connexité

Topologie lexicographique du carré Munissons [0; 1]2 de la topologie induite par l’ordre lexicographique. Montrer que cet espace est compact mais pas séparable — et donc pas métrisable. Montrer qu’il est connexe mais non connexe par arc. Indication. Voir qu’un chemin allant d’un point à un autre passe par tous les points qui sont (pour l’ordre) entre ces deux points. Connexité et rationnalité dans le plan Que dire de la connexité, dans R2 , de la partie ((R \ Q) × Q) ∪ (Q × (R \ Q)) ? Et de la partie (Q × Q) ∪ ((R \ Q) × (R \ Q)) ? Connexité par chemins de classe C 1 € Š Soit un chemin de classe C 1 dans Rd de dérivée jamais nulle, ϕ ∈ C 1 I, Rd . Construire une fonction strictement croissante h de I dans lui-même tel que ϕ ◦ h soit continue et injectif.

4. Quelques notions topologiques

4.4

21

Théorie de Baire

Théorème de Banach-Steinhaus Un espace est dit « de Baire » si toute intersection dénombrable d’ouverts denses est dense. Montrer que c’est le cas des espaces métriques complets, ainsi que des espaces topologiques localement compacts.  Soient E et F des espaces de Banach et considérons une famille li d’applications continues de L (E, F ) telle que, pour tout élément x de E, {li (x)} soit borné. Prouver qu’elle est uniformément continue. Un résultat anti-Peano  Montrer qu’aucune des fonctions de C 1 I, I2 n’est surjective.  Et pour les fonctions de C 1 R, I2 ?

CHAPITRE 5

Convergence des suites et séries 5.1

Espaces vectoriels normés

L’étude des paraboles au service de la convergence Étudier la convergence de la suite de fonctions de [0; 1] dans R définie par f0 = 1  Rx et fn : x 7→ 1 + 0 fn−1 t − t 2 d t . Point fixe d’un opérateur défini par une intégrale  Rx Existe t-il des fonctions f ∈ C 0 R+ , R bornées telles que f (x) = 0

5.2

Familles sommables

5.3

Séries numériques

2

e −t dt 1+ f (t )2

?

Série des inverses des nombres premiers Quelle est la nature de la série de terme général 1/ pn où pn dénote le n ème nombre premier ? Indication.

On utilisera le fait que log 1/ (1 − 1/ p) ∼ 1/ p.

Étude asymptotique de la fonction indicatrice d’Euler Étudier les limites inférieure et supérieure de la quantité ϕ (n) /n. Indication. Considérer n =

QN k=1

pk où pk désigne le k ème nombre premier. 23

24

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Permutations d’une série semi-convergente Montrer que si la série de terme général réel ai est semi-convergente alors, pour P tout réel l , il existe σ une permutation de N telle que n∈N aσ(n) = l . Sommes de séries alternées P (−1)n ? Que vaut la somme de la série ∞ n=1 n On change à présent l’ordre des termes de cette série en alternant p termes positifs et q termes négatifs, e.g. pour p = 3 et q = 2 cela donne 12 + 14 + 16 − 11 − 13 + 18 + 1 1 + 12 − 15 − 17 + · · · ; que devient la somme ? 10 Sommation dans une fonction continûment dérivable Soit f : [1, ∞[ → R∗+ une fonction de classe C 1 . On suppose que lim∞ P Montrer que ∞ f (n) converge et donner un équivalent du reste. k=1

5.4

f0 f

= −∞.

Suites et séries de fonctions

Série de fonctions de terme général x 7→ n1 x n sin (n x) Montrer que la série de fonctions de terme général n1 x n sin (n x) pour n ∈ N∗ x sin x . converge uniformément sur [−1; 1] et a pour somme arctan 1−x cos x P sin n π 1 En déduire que n∈N∗ n = 2 − 2 . Théorème de Dini  Soit fn une suite croissante de fonctions continues d’un espace métrique compact X dans R qui converge simplement vers une fonction continue f . Montrer que la convergence est uniforme. Indication.

Considérer les ensembles Xn = {x ∈ X : f (x) − fn (x) < "}.

Développement eulérien de la fonction sinus Soit Pn (x) = (1 + i x/n)n − (1 − i x/n)n ; on sait que sin x = lim Pn (x) /2i. Déterminer quels sont € les racines ŠŠde P2n (x) /x afin d’en déduire l’égalité sin x/x = Qn−1 € 2 2 2 kπ lim k=1 1 − x / 4n tan 2n . Montrer que la convergence est ici uniforme.

5. Convergence des suites et séries

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L’algèbre linéaire au service de l’analyse € € Š € ŠŠ Considérons l’opérateur h ∈ C 0 ([0; 1] , R) 7→ x 7→ h x2 + h x+1 . 2 Montrer que son spectre est inclu dans [−2; 2]. En l’appliquant à leur différence (prolongée par continuité), montrer que les fonc€ Š2 P 1 π tions f : x 7→ n∈Z (x−n) sont égales sur R \ Z. 2 et g : x 7→ sin πx

5.5

Séries entières

Rayon de convergence et puissances  P Soit an ∈ CN . Donner, en fonction de k et de celui de an z n (supposé non-nul), P P an n P k n P les rayons de convergence des séries z , an z , an z k n et ank z n . n! Fractions rationnelles et suites réccurentes  P Soit an ∈ CN ; considérons la série entière an z n . Montrer que, s’il existe des nombres λ0 , . . . , λk tels que, pour tout n, an+k+1 + Pk λa = 0, alors la série entière est celle d’une fraction rationnelle. i =0 i n+i Y a-t-il une réciproque à ce résultat ? Théorème de Liouville P Soit f : z 7→ an z n une série entière complexe de€rayonŠ de convergence ρ. R 2π 1 Montrer que, quelque soit r < ρ, an = 2πr f r e i θ e −i nθ d θ. n 0 Supposant ρ = ∞, en déduire que si f est bornée alors elle est constante. Plus généralement, montrer que si elle est bornée en valeur absolue par un polynôme de degré n alors c’est elle-même un polynôme de degré n. Nombres de mots bien parenthésés Notons an le nombre de bons parenthésages d’un mot de longueur n, c’est à dire avec n − 2 couples de parenthèses. P Montrer la relation de récurrence an+1 = nk=1 ak an+1−k . P Calculer le carré de la série entière ∞ a z n et en déduire an . n=1 n Pseudo-sommation de Riemann  Soit ϕ une fonction décroissante et intégrable de C 0 ]0; ∞[ , R+ . P∞ Montrer que lim h→0+ n=1 hϕ (n h) existe et en déterminer la valeur. P p En déduire un équivalent en 1− de la série entière ∞ x n / n. n=1 p Indication. Poser h = − ln x et ϕ : t 7→ e −t / t .

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COLLES DE MATHÉMATIQUES

Calcul de l’intégrale Gaussienne (1 − x/n)n ¶ e −x ¶ (1 + x/n)−n . Soit n un entier relatif. Montrer que ∀x ∈ [0; n] ,p 2 Posons x = t et intégrons cette inégalité sur 0; n . −n R∞ R∞ p 2 d u, montrer que 0 e −x d x = π/2. En trouvant un équivalent à 0 1 + u 2

5.6

Séries de Fourier

De l’annulation des coefficients de Fourier Soit E un sous-espace vectoriel fermé (pour la norme infinie) et stable par trans0 (R, C) des fonctions 2π-périodiques. Montrer qu’il est de la lation de l’espace C2π ¦ © 0 forme E = f ∈ C2π (R, C) : ∀k ∈ I , ck ( f ) = 0 pour un certain I ⊆ Z. Indication. Voir que si f ∈ E est tel que c0 ( f ) 6= 0 alors (t 7→ 1) ∈ E, cela en écrivant une somme de Riemann. Les fonctions holomorphes sont développables en série entière Montrer qu’une fonction de classe C 1 au sens complexe sur le disque D (0, ρ) ⊆ C y est développable en série entière. € € ŠŠ Indication. En dérivant par rapport à r la définition de cn θ 7→ f r e iθ , montrer qu’il s’écrit sous la forme dn r n avec dn 0. Établir enfin que les racines de Pi sont entrelacées dans celles de Pi −1 . Des vecteurs qui se tournent le dos Montrer¬ que, si ¶ dans un espace euclidien E on peut trouver n vecteurs vi tels que ∀i 6= j , vi , v j < 0, alors dim E ¾ n − 1. Matrices de Gram et inégalité d’Hadamard  Pour toute famille v = v1 , . . . , vn de vecteurs d’un espace euclidien, on note Gv ¬ ¶ la matrice de terme général vi , v j . Montrer que le rang de Gv est celui de v et que son déterminant est positif. ⊥ Prouver que si v est une famille libre alors kx − π〈v〉 xk2 = det G(x,v1 ,...,vn ) / det Gv . Q En déduire que det Gv ¶ i kvi k2 et caractériser le cas d’égalité. 37

38

COLLES DE MATHÉMATIQUES

Groupes finis de symétries Nous notons, lorsque x est un élément non nul d’un espace euclidien, σ x la symé trie orthogonale par rapport à x ⊥ . Soit xi une famille finie de points de E \ {0} ; € Š on note G le groupe engendré par σ xi . T  Montrer que g ∈G ker (g − id) = 0 ⇔ vect xi = E. ¦ © Vérifier que x ∈ E : kxk = 1 et ∃g ∈ G, ∃i , σ x = g −1 σ xi g est stable par G et qu’il est fini si et seulement si G l’est. Identifier une isométrie de l’espace Dans R3 , soient s une symétrie orthogonale et r une rotation. Qu’est s ◦ r ◦ s ? Les fonctions droites Soit H un espace de Hilbert.

R R Quelles sont les fonctions f ∈ C 0 (I, H ) qui vérifient k f k = f ? Autour de Householder Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n. On définit pour (u, v) ∈ E 2 l’application ρ u,v : x 7→ x − 〈v, x〉 u. Quels sont les espaces propres de cette application ? Est-elle diagonalisable ? Donner une condition nécessaire et suffisante d’inversibilité et donner son adjoint. Montrer que pour tout u non nul, il existe un unique ub (que l’on déterminera) tel que ρ u,bu soit orthogonal. Théorème ergodique de Von Neumann Soit T une application linéaire sur un espace de Hilbert H telle que kT k ¶ 1. Montrer que T (x) = x ⇔ T ∗ (x) = x. Prouver que l’adhérence E de l’image et le noyau F de T − id sont orthogonaux et en somme directe. P En déduire que la suite un (x) = n1 n−1 T k (x) converge vers la projection orthok=0 gonale de x sur F (parallèlement à E, donc).

8.2

Formes quadratiques et hermitiennes

Norme matricielle et rayon spectral Soit une matrice carrée M à coefficients réels. On pose kM k2 = sup x6=0 kM xk2 / kxk2 et on note ρ l’opérateur « rayon spectral », i.e. ρ : M 7→ max {|λ| : ker (M − λ id) 6= {0}}. Montrer que k|M |k22 = ρ (M t M ).

. Algèbre euclidienne et hermitienne

39

Déterminant des matrices antisymétriques Soit A ∈ Mn (R) une matrice antisymétrique.  Que dire de la forme définie sur les A X n couples de vecteurs de R , ϕ : (X , Y ) 7→ det ? −t Y 0 Qu’en déduire en ce qui concerne les déterminants des matrices antisymétriques ? Indication. Si n est impair, cette forme bilinéaire symétrique n’est pas nulle et sa matrice est de rang un ; on peut donc écrire ϕ (X , X ) = α 〈X ,V 〉2 et montrer par récurrence que α ¾ 0.

8.3

Endomorphismes orthogonaux et unitaires

8.4

Endomorphismes autoadjoints et normaux

Diagonalisation en base orthonormée des endomorphismes normaux Montrer qu’un endomorphisme de Mn (C) est normal (i.e. qu’il commute avec son adjoint) si et seulement s’il est diagonalisable dans une base orthonormée. Qu’en est-il des endomorphismes orthogonaux de Mn (R) ?

Nearly all creators of Utopia have resembled the man who has toothache, and therefore thinks happiness consists in not having toothache. They wanted to produce a perfect society by an endless continuation of something that had only been valuable because it was temporary. Why socialists don’t believe in fun George ORWELL

ANNEXE A

Exercices et problèmes de révision Transcendence de e P Supposons qu’il existe un polynôme A(X ) = nk=0 ak X k , à coefficients entiers et de degré n strictement positif, dont e soit racine. On peut aussi supposer a0 6= 0. p−1 Soit p un nombre premier et P (X ) le polynôme (Xp−1)! (X − 1) p . . . (X − n) p . P Pour Q (X ) = k∈N P (k) (X ), montrer que e α Q (0) = Q (α) + R (α) où R (α) = R1 e α 0 αe −αx P (αx) d x par réccurence sur le degré de P . P P En déduire que nj=0 a j Q ( j ) + nj=0 a j R ( j ) = 0. P a. Montrer que nj=1 a j Q ( j ) est un entier divisible par p et que, lorsque p grand, P ce n’est pas le cas de a0 P ( p−1) (0). En déduire que nj=0 a j Q ( j ) ¾ 1. (n!) p

Montrer que |R ( j )| ¶ ne n ( p−1)! (on majorera P sur [0; n]). En déduire que, P lorsque p est grand, nj=0 a j R ( j ) < 1 et conclure.

b.

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COLLES DE MATHÉMATIQUES

Théorème de Brouwer  Supposons qu’il existe une fonction f ∈ C 2 B2 , B2 sans point fixe. a. Établir l’existence d’une unique application ρ : B2 → R+ de classe C 2 telle que im (id +ρ · (id − f )) ⊆ S2 . On pose α = ρ · (id − f ). 1 + t∂ α t ∂ x2 α1 x1 1 Écrivons ψ : (x, t ) ∈ B2 × R 7→ = 1 + t β (x) + t 2 γ (x). 1 + t ∂ x2 α 2 t ∂ x1 α 2 R2 b. Montrer que B β = 0. R2 R2 R2 c. Montrer que B γ = B ∂ x1 α1 ∂ x2 α2 − B ∂ x2 α1 ∂ x2 α1 et, en faisant deux intégrations par parties pour chaque terme du membre de droite ainsi qu’en utilisant le théorème de Schwarz, montrer la nullité de cette intégrale. R2 d. En déduire que la fonction t ∈ [0; 1] 7→ B ψ (·, t ) est constante bien que ses valeurs en 0 et en 1 soient distinctes. Note.

Cette démonstration se généralise en dimension arbitraire.

Étude d’une équation particulière Soit le problème différentiel x y 00 + 2y 0 + yx = 0. a. Montrer que le théorème de Cauchy-Lipschitz s’applique sur chaque quadrant et que les graphes sont invariants par symétrie selon O x, O y, O ainsi que par homothétie. Considérons le quart de plan {x > 0, y > 0} et soit ϕ une solution définie sur ]a, b [. 0 b. Calculer x 2 ϕ 0 à l’aide de ϕ et en observer le signe.   ϕ a-t-elle un minimum ? Montrer que, sur un intervalle de la forme a 0 , b , ϕ est monotone. c. Supposons que b = ∞. Que dire des variations de x 2 ϕ 0 ? En l’infini, aboutir à une contradiction. d. Trouver lim x→b ϕ. En regardant x 2 ϕ 0 , voir que lim x→b ϕ 0 = −∞. Indication. 0 2 – On trouve x 2 ϕ 0 = − xϕ ; comme x 2 ϕ 0 est décroissante, ϕ 0 ne peut changer de signe qu’une fois. – Comme x 2 ϕ 0 est décroissante, xϕ 0 tend vers 0 en l’infini ; si x > y, ϕ (x) ¶ 2 2 ϕ (y) + yϕ 0 (y) et ϕ est bornée. Si 0 < ϕ ¶ M , − xϕ ¶ − xM d’où x 2 ϕ 0 − y 2 ϕ 0 ¶  1 y3 − x3 . 3M

A. Exercices et problèmes de révision

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