Ce Que Doit Savoir Le Musulman Des Chiitesr

March 14, 2017 | Author: zad7 | Category: N/A
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I.S.B.N. 977-225-044-6

Librairie Wahba 14 rue de la republique - Abedine Le Caire - Egypte 00 20 39 17 47 2

Ahmed Ben Abdel’azîz Al Hamdâne

Ce que tout musulman doit savoir sur les Chiites

Edition française adaptée et annotée

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Introduction du traducteur Beaucoup de gens pensent de manière erronée que les musulmans sont divisés en deux parties : Sunnites et Chiites. En réalité le nombre des Chi’ites varie entre 7.5% à 11% ; tout le reste (pas moins de 90%) sont des Sunnites qui pour la plupart, d’ailleurs, ignorent le fait que le Chiisme est une religion totalement différente de l’Islam. Le mot Shi’a inclut toutes sortes de sectes chiites dont les plus connus sont : Rawafidhs ou Rafidites Imâmites (duodécimains), Ismaélites, Alawites (Nusayrîs), Druzes et Zaydites. La naissance de ces différents groupes chiites est motivée par le fait que les chiites en général se sont divisés selon la lignée des imams dont ils reconnaissent l’autorité. Les plus nombreux sont les imâmites ou duodécimains, environ 60 millions, qui reconnaissent une suite de douze imams. Les Chiites imâmites constitueraient 65 % du chiisme qui totalise entre 100 millions à 150 millions d’âmes au maximum dans le monde; ils ne sont majoritaires qu’au Sud de l’Iraq1 et du Liban et en Iran où le chiisme rafidite imâmite (duodécimain) est religion d’Etat. Il convient de dire que le chiisme imâmite duodécimain (=Rawafidhs ou Rafidites imamites) est une des pires sectes égarées que l’Islam n’ait jamais connue. Les adeptes de cette secte prétendent et font croire aux Musulmans ignorants qu’ils sont la 5ème école de jurisprudence, qu’ils ont cessé d’insulter les Compagnons, que rien ne les séparent des sunnites si ce n’est quelques détails, alors qu’en fait ce sont de perfides menteurs qui trompent les musulmans naïfs, mais ne peuvent rien contre ceux qui s’accrochent au Coran et la Sunna selon la compréhension des Salafs, car Allah 5

a désigné dans cette communauté des Savants qui n’ont cessé et ne cesseront de réfuter ces sectes égarées. Les divergences existant entre les quatre écoles sunnites ne sont en rien comparables avec la différence sunnite - chi’ite. Les grands mujtahidîns sunnites ont divergé sur des problèmes et des questions inhérentes au fiqh, et non sur la ‘Aquîda (dogme). Et n’oubliant surtout pas que les références chi’ites font de l’un des plus grands mujtahids sunnites Abu Hanifa (qu’Allah lui soit clément) un « Nacibi » (ennemi). Ce qui suit n’a pas pour but d’être exhaustif. Ce n’est que l’exposé de quelques éléments de leurs obscures croyances hérétiques. Pour plus d’objectivité et d’impact, seules les références tirées de leurs propres ouvrages seront citées. Les principaux éléments de ce modeste travail de traduction sont tirés du livre : « Ce que doit savoir le musulman sur les dogmes des Rawafidh Imâmites » d’Ahmed Ben Abdel’azîz Al Hamdâne (qu’Allâh le préserve).

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Avant propos

Les sectes Chi’ites Nous pensons que la meilleure définition des groupes Chiites se trouve dans Ghunyat Al-Tâlibîn du Cheikh Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî où il aborda avec une grande maîtrise les doctrines des groupes sunnites, ainsi que les divers groupes qui dévièrent du Minhaj (la voie) des prédécesseurs bien guidés. Il dit – qu’Allah lui fasse miséricorde : « Les origines des soixante-treize groupes sont au nombre de dix : les Sunnites (Ahl al-Sunna), les Kharijites (al-Khawârij), les Chi`ites (al-Shî`ah), les Mutazilites (al-Mu`tazilah), les Murdjites (al-Murji’ah), les Anthropomorphistes (al-Mushabbihah), les Jahmites (al-Jahmiyyah), les Darârites (al-Darâriyyah), les Najjârites (al-Najjâriyyah), les Kullâbites (al-Kullâbiyyah). Les Sunnites ont une voie unique, les Kharijites se subdivisent en quinze sectes, les Mutazilites en six, les Murdjites en douze, les Chi’ites en trente-deux, et les Jahmites, les Najjârites, les Darârites et les Kullâbites constituent respectivement un groupe chacun. Les Anthropomorphistes se ramifient quant à eux en trois groupes. Ils constituent tous soixante-treize groupes, comme nous a informés le Prophète (Prière et bénédiction sur lui). Quant au groupe sauvé, il s’agit des Sunnites ; nous avons déjà exposé leur voie et leur doctrine [...] Quant aux Chiites, ils ont des appellations diverses : les Chiites (Shî`ah), les Râfidites (Rawâfidhs ou Râfidah), les Extrémistes (Ghâliyah) et les Tayyârites (Tayyâriyyah). Ils furent qualifiés de Shî`a (partisans) pour avoir pris le parti de `Ali – qu’Allah l’agrée - et pour l’avoir préféré à tous les autres Compagnons. Ils furent qualifiés de « Râfida » pour avoir rejeté la plupart des Compagnons (le verbe rafada signifie refuser, rejeter), ainsi que 7

l’Imâmat d’Abû Bakr et de `Umar – qu’Allah les agrée. On dit aussi qu’ils furent qualifiés de rawâfid pour avoir rejeté Zayd Ibn `Alî qui avait reconnu la légitimité d’Abû Bakr et de `Umar - qu’Allah les agrée. Zayd dit : «Il m’ont rejeté (rafadûnî)», ils furent alors appelés râfidah [...] Il y a parmi eux les outranciers (Ghâliyah) qui exagèrent à l’égard de `Alî - qu’Allah l’agrée - en lui attribuant de façon indigne des Attributs de la Seigneurie (Rubûbiyyah) et de la Prophétie (Nubuwwah). Ceux qui ont composé leurs livres de référence sont Hishâm Ibn al-Hakam,`Alî Ibn al-Mansûr, Abû al-Ahwas, Al-Husayn Ibn Sa`îd, al-Fadl Ibn Shâdhân, Abû `Îsa al-Warrâq, Ibn al-Rawandnî, al-Mumbajî. Les outranciers se trouvent majoritairement dans les terres de Qumm, Qâshân, Bilâd Idrîs et al-Kûfah. Les Chiites se subdivisent en trois grandes catégories : les Extrémistes (Ghâliyah), les Zaydites (Zaydiyyah) et les Râfidites (Râfidah). Les Extrémistes (al-Ghâliyah) se ramifient en douze sectes : les Bannânites (Bannâniyyah), les Tayyârites (Tayyâriyyah), les Mansûrites (Mansûriyyah), les Mughîrites (Mughîriyyah), les Khattâbites (Khattâbiyyah), les Mu`ammarites (Mu`ammariyyah), les Bazî`ites (Bazî`iyyah), les Mufaddalites (Mufaddaliyyah), les Réincarnationnistes (Mutanâsikhah), les Shuray`ites (Shuray`iyyah), les Saba’ites (Saba’iyyah) et les Délégationnistes (Mufawwidah)1. Les Zaydites se subdivisent en six branches1 : les Jârûdites (Jârûdiyyah), les Sulaymânites (Sulaymâniyyah), les Batarites 1. Les Zaydites furent appelés ainsi pour avoir penché vers l’opinion de Zayd Ibn `Alî qui reconnut la légitimité d’Abû Bakr et de `Umar – qu’Allah les agrée tous deux. Les branches qui se ramifient des Zaydites sont comme suit : Les Jârûdites, en référence à Abû Al-Jârûd, prétendirent que `Alî - que Dieu l’agrée - était le légataire du Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - et qu’il était l’Imâm. Ils affirmèrent que le Prophète énonça la succession

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(Batariyyah), les Nu`aymites (Nu`aymiyyah), les Ya`qûbites (Ya`qûbiyyah), et une sixième branche qui ne nie pas le retour de `Alî sur terre et qui désavoue Abû Bakr et `Umar – qu’Allah les agrée. Les Râfidites (râfidah), quant à eux, se sont subdivisés en quatorze sectes : les Positivistes (qat`iyyah), les Kaysânites (kaysâniyyah), les Kuraybites (kuraybiyyah), les `Umayrites (`umayriyyah), les Muhammadites (muhammadiyyah), les Husaynites (husayniyyah), les Nâwusites (nâwusiyyah), les Ismaélites (ismâ`iliyyah), les Qarâmidites (qarâmidiyyah), les Mubârakites (mubârakiyyah), les Shumaytites (shumaytiyyah), de `Alî de façon descriptive et non pas nominative. Puis, ils reconduisirent le Califat vers Al-Husayn. Ensuite, le Calife serait désigné par consultation (shûrâ) entre eux pour nommer l’un des leurs. Les Sulaymânites, en référence à Sulaymân Ibn Kathîr. Zurqân dit : «Ils affirmèrent que `Alî – qu’Allah honore sa face - était l’Imâm, que l’allégeance prêtée à Abû Bakr et à `Umar était une erreur, qu’ils ne méritaient pas de le devancer et que la communauté avait délaissé ce qui était meilleur». Les Batarites (Butriya), en référence à Al-Abtar - alias An-Nawwâ’ - dirent que l’allégeance prêtée à Abû Bakr et à `Umar – qu’Allah les agrée- n’était pas une erreur car `Alî – qu’Allah l’agrée - délaissa le commandement. Ils reconnurent aussi `Uthmân et dirent que `Alî devint Imâm dès lors qu’on lui prêta allégeance. Quant aux Nu`aymites, en référence à Nu`aym Ibn Al-Yamân, ils ont la même croyance que les Batarites, sauf qu’ils ne reconnurent pas la légitimité de `Uthmân – qu’Allah l’agrée- en le reniant. Les Ya`qûbites reconnaissaient l’Imâmat d’Abû Bakr et de `Umar – qu’Allah les agrée - sauf qu’ils estimaient que `Alî était meilleur. Ils rejetaient la croyance au retour de `Alî sur terre (raj`ah). Ils furent appelés en référence à un homme nommé Ya`qûb. Il y a parmi eux des gens qui renièrent Abû Bakr et `Umar et adhérèrent à la croyance au retour de `Alî. (Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî, Ghunyat Al-Tâlibîn)

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les `Ammârites (`ammâriyyah), les Mamtûrites (mamtûriyyah), les Mûsawites (mûsawiyyah) et les Imâmites (imâmiyyah)2.

2. Quant à ce qui distingue chacune de ces sectes Rafidites : Les Positivistes furent appelés ainsi pour avoir soutenu de manière positive que Mûsâ Ibn Ja`far était mort, attribuant l’Imâmat à Muhammad Ibn Al-Hanafiyyah après lui. Ce serait lui le véritable Imâm sensé réapparaître un jour. Les Kaysânites, en référence à Kaysân, soutiennent l’Imâmat de Muhammad Ibn Al-Hanafiyyah [...] Les Kuraybites sont les disciples de l’aveugle Ibn Kurayb. Les `Umayrites sont les disciples de `Umayr. Ce dernier est leur Imâm jusqu’à l’apparition du Mahdî. Les Muhammadites prétendirent que l’Imâm était Muhammad Ibn `Abd Allâh Ibn Al-Hasan Ibn Al-Husayn, qui avait demandé à ce que la succession soit pour Abû Mansûr - et non pour un homme des Banû Hâshim - de même que Moïse - paix sur lui - avait recommandé Josué fils de Noun, au détriment de ses fils et de ceux de Aaron. Les Husaynites prétendirent que Abû Mansûr confia la succession à son fils Al-Husayn Ibn Abî Mansûr, qui fut l’Imâm après lui. Les Nâwusites, en référence à leur chef Nâwus Al-Basrî, crurent en l’Imâmat de Ja`far et prétendirent qu’il était toujours vivant. Il serait l’Imâm et ce serait lui le Mahdî. Les Ismaéliens, quant à eux, affirmèrent que Ja`far était mort et que l’Imâm après lui serait Ismâ`îl. Ils dirent que c’était lui qui avait le pouvoir et qu’il était le Mahdî attendu. Les Qarâmidites attribuèrent l’Imâmat à Ja`far et crurent qu’il avait énoncé la succession de Muhammad Ibn Ismâ`îl, qui ne serait pas mort, et qui serait le Mahdî. Les Mubârakites, en référence à leur chef Al-Mubârak, prétendirent que Muhammad Ibn Ismâ`îl était mort et que la succession revenait à sa descendance.

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Les groupes et les sectes râfidites s’accordent sur les points suivants : L’institution de l’Imâmat repose aussi bien sur des arguments rationnels que sur la croyance à l’existence d’un énoncé divin qui l’établit. Les Imâms sont infaillibles et sont immunisés contre les imperfections comme l’erreur ou la faute d’inattention.

Les Shumaytites, en référence à leur chef Yahya Ibn Shumayt, prétendirent que l’Imâm était Ja`far, puis Muhammad Ibn Ja`far, puis son fils. Quant aux Mu`ammarites, appelés aussi Aftahites (Aftahiyyah) [...], ils crurent que l’Imâm après Ja`far était son fils `Abd Allâh. Ils sont nombreux. Les Mamtûrites (les Caillassés) furent appelés pour avoir débattu avec Yûnus Ibn Abd Ar-Rahmân, un Positiviste, en lui affirmant que Mûsâ Ibn Ja`far était mort. Il leur répondit : «vous êtes plus vils que des chiens caillassés (Kilâb Mamtûrah)», alors cette appellation leur fut donnée par la suite. Ils furent également appelés les Wâqifites (ceux qui s’arrêtent), car ils s’arrêtèrent dans la chaîne des Imâms au niveau de Mûsâ Ibn Ja`far, disant qu’il était encore vivant, qu’il ne serait pas sujet à la mort, et que c’était lui le Mahdî à leurs yeux. Quant aux Mûsawites, ils reçurent ce nom pour s’être arrêtés au niveau de Mûsâ disant : nous ignorons s’il est mort ou vivant. Ils crurent que si l’Imâmat d’une autre personne était établi de façon correcte, alors ils l’agréaient. Quant aux Imâmites, ils attribuèrent l’Imâmat à Muhammad Ibn Al Hasan, qui serait le Mahdî et qui apparaîtrait pour emplir la terre de justice alors qu’elle aurait été pleine d’injustice. (C’est ce groupe qui constitue l’objet de cette étude). Quant aux Zurârites, se sont les compagnons de Zurâra. Ce dernier partageait les dires des Mu`ammarites. On dit qu’il délaissa leurs croyances et s’adressa à `Abd Allâh Ibn Ja`far pour se renseigner sur quelques questions. Il ne lui répondit pas, alors, Zurârah le délaissa et se dirigea vers Mûsâ Ibn Ja`far. (Cheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî, Ghunyat Al-Tâlibîn).

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Ils renient l’Imâmat de celui qu’ils considèrent comme n’étant pas le meilleur Imâm potentiel, tout comme ils rejettent la procédure d’élection de l’Imâm, comme nous l’avons déjà signalé en parlant des Imâms. Ils affirment la prééminence de `Ali sur tous les Compagnons et soutiennent que son Imâmat, après le Prophète, paix et bénédiction d’Allah sur lui, est établi par un énoncé divin. Ils désavouent Abû Bakr, `Umar et les autres Compagnons - mis à part quelques-uns. Seuls les Zaydites divergent avec eux à ce sujet. Ils prétendent que la Communauté a apostasié en délaissant l’Imâmat de `Ali, qu’Allah l’agrée, exception faite de six personnes : `Ali, `Ammâr, Al-Miqdâd Ibn Al-Aswad, Salman Al-Fârisî et deux autres hommes. Ils prétendent que l’Imâm peut dire : «Je ne suis pas un Imâm» s’il doit se dissimuler face à un danger (Taqiyya). Ils prétendent qu’Allah ne sait pas ce qui se produira avant qu’il n’ait lieu. Ils prétendent que les morts reviennent sur terre avant le Jour du Jugement. Les Extrémistes prétendent quant à eux, qu’il n’y a ni Jugement (Hisâb) ni Résurrection (hashr). Ils croient aussi que l’Imâm sait toute chose, ce qui fut et ce qui sera parmi les choses de ce monde et les affaires de la religion - même le nombre de grains de sable, de gouttes de pluie, de feuilles d’arbres. Ils croient que les Imâms déploient des miracles (mu`jiza) à l’instar des Prophètes, que la paix soit sur eux. La plupart d’entre eux affirment que celui qui combat `Ali, qu’Allah l’agrée est un mécréant. 12

Il y a encore d’autres choses qu’ils ont citées... C’est de cette troisième branche majoritaire du chiisme, appelée par les Gens de la Sunna : Chi’ites « Rawafidhs3 » ou  « arRâfida» (Chiites Imâmites), également caractérisée par la présence de plusieurs divisions internes, que nous parlerons dans ce livre. Définition de « Rawâfidh ou ar-Râfida » (Rafidites, les Récusants) : L’étymologie du terme « Chiite » est révélatrice ; en effet, il signifie : ‘’Le Sectarisme’’ ou ‘’le parti pris’’. Ainsi l’appellation même de cette tendance témoigne de leur propre sectarisme, car le terme Chiite est né d’une circonstance historique bien précise, celle du différend né entre ‘Ali et Mou’awiya qu’Allah les agrée. Logiquement cette appellation aurait dû cesser à la fin de ce conflit mais certains des partisans de ‘Ali (qu’Allah l’agrée) ont exagéré l’affiliation jusqu’au Sectarisme ! Alors que le terme « Rawafidh » du verbe « Rafada » signifie « récuser, refuser, renier, désavouer. » Pourquoi les appelle-t-on Rawafidhs ou ar-Râfida (Rafidites) ? Ils furent qualifiés de Râfida pour avoir rejeté la plupart des Compagnons (le verbe rafada signifie refuser, rejeter), ainsi que l’Imâmat d’Abû Bakr et de `Umar – qu’Allah les agrée. On dit aussi qu’ils furent qualifiés de Râfida ou Rawâfid pour avoir rejeté Zayd Ibn `Alî qui avait reconnu la légitimité d’Abû Bakr et de `Umar – qu’Allah les agrée. Zayd dit : «Ils m’ont rejeté (rafadûnî)», ils furent alors appelés Râfida (ou Rawâfid).

3. Le groupe des Rafidites (Rawâfidhs, ar-Râfida) ne fait en réalité qu’un seul corps avec les outranciers (ghâliyah) qui exagèrent à l’égard de `Ali – qu’Allah l’agrée- en lui attribuant de façon indigne des Attributs de la Seigneurie (rubûbiyyah) et de la Prophétie (nubuwwah).

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Introduction Louange à Allah, nous Le louons et Lui demandons de nous aider, et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre le mal de nos âmes et de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer ; et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider. Et je témoigne que Le Seul qui mérite l’adoration est Allah Seul sans associé et que Muhammad (qu’Allah prie sur lui et le salue) est Son serviteur et messager. Allah a voulu que je passe une bonne période de ma vie précédente, exactement 14 ans, avec les Rawafidh Imâmites que je connaissais bien avant grâce à mon oncle et maître Ibrahim Al Jabhâne –Qu’Allah le préserve- De part mon contact quotidien et mes discussions avec eux, j’ai pu acquérir une grande connaissance de leurs visions, convictions et de leur façon de réfléchir ; une connaissance encore confirmée par les livres que mon oncle a bien voulu me prêter. Je ne voudrais pas me précipiter et les juger dès cette introduction. Néanmoins, je te laisse, cher frère, avec ce livre pour que tu puisses voir et lire les extraits que j’ai pu rapporter de leurs livres de référence sur la religion qu’ils ont adoptée. […] A tous mes frères musulmans, je présente ce travail modeste que j’ai appelé « Ce que doit connaître le musulman sur les dogmes des Rawafidh Imâmites ». La méthode suivie est celle de « de ta bouche je te condamne » car comme dit l’adage : « la mort de l’homme est entre ses deux mâchoires ». Néanmoins je n’ai pas voulu faire de cet exposé un dictionnaire de diatribes et d’insultes à la manière des Rawâfidhs dans leurs livres. […] J’ai examiné la plupart des livres Chiites ceci afin de prendre connaissance de leurs dogmes, j’ai ensuite extrait de ces mêmes ouvrages mes arguments afin de les mettre en contradiction avec 14

un certain nombre d’éléments. Ainsi, le lecteur pourra se faire une idée plus précise, quant au bien fondé ou non, des preuves mettant en accusation la secte des Rawâfids imâmites. Ceci dit, mes paroles ne sont pas destinées à ces derniers, car d’après mon expérience il est inutile de parler à celui qui ne veut rien entendre. Ce traité est destiné uniquement aux musulmans, c’est pourquoi je n’ai pas pris la peine de réfuter tous les mensonges qu’ils ont inventés et tous les dogmes qu’ils ont adoptés car leur invalidité est connue des musulmans et y répondre aurait rendu cet exposé très volumineux. Certes, Cheikh Al Islam ibn Taymiyya nous a dispensés de leur répondre, c’est lui qui s’est chargé d’écrire le meilleur livre qui réfute par des preuves évidentes, indéniables et irrécusables les dogmes des Rawâfids, intitulé « Minhâj as-Sunna an-Nabawiyyya » (La Voie de la Sunna prophétique), à lire absolument. […] Certains d’entre vous s’interrogeraient sur la raison pour laquelle j’ai désigné ce groupe par le nom « Rawâfidhs » au lieu de leurs autres noms : « Chiites », « Imâmites », « Ithnâ ‘Asharî » (duodécimains) ou « Ja’farites ». Je dis : le terme Rawâfid est devenu un surnom qui leur est strictement réservé car ils sont les seuls a l’avoir porté et par lequel ils sont mieux connus des gens4. Tandis que sous le surnom « Chiite » se regroupe plus de 70 sectes et ils ne sont donc pas les seuls à le porter. De même, la dénomination « Imâmites » 4. Kulayni, le plus grand savant chi’ite rafidite, rapporte d’après Mohamed Ibn Salman qui raconte que son père a dit: « J’ai dit à Abou Abdellah (paix sur lui) : je me sacrifierais pour vous, nous avons été harcelés par un sordide surnom, qui a meurtri nos dos, tué nos cœurs et à cause duquel les chefs se sont délectés de notre sang. »

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recoupe une multitude de groupuscules hétéroclites s’accusant mutuellement d’apostasie. Enfin, le surnom « Ithnâ ‘Ashariya : duodécimains » n’est pas connu de la plupart des gens, même les Rawâfid tu ne les entends l’utiliser que très rarement. Alors que « Ja’farite » n’est pas une désignation pertinente, car celui qui a lu et connu leur littérature ne doutera pas que les paroles octroyées à Ja’far Ben Mohammed ne peuvent être les siennes. La cause d’appellation des Chi’ites par « Ar-Rafida », remonte à l’époque de Zayd Ibn ‘Ali, un membre d’Ahl al-Bayt qui avait reproché aux chiites d’insulter Abu Bakr et Omar5 (qu’Allah les agrée) : Certaines personnes ont demandé à l’Imam Zayd ibn `Ali de désavouer Abu Bakr et Omar. Il a refusé de le faire, et certains ont rejeté sa décision et l’ont abandonné, devenant de ce fait connus sous le nom de Rawafid, ce qui signifie : ceux qui rejettent, les récusants. (Même leur savant Al-Mirza Taqi6 reconnaît que la cause d’appellation des Chiites par « Al-Rafida », remonte à l’Epoque de Zayd Ibn ‘Ali)

- Abou Abdellah dit: « Ar-Rafida ? (Récusants) ».J’ai dit: « Oui ». Il répondit : « « Non, je jure que ce ne sont pas eux qui vous ont dénommé ainsi, c’est Dieu.» Rawdat Al Kafi p34/5 5. Les Rawâfidhs insultent également leurs filles ‘Aicha et Hafsa, épouses du Prophète r. Voir par exemple le livre du chi’ite Rafidite Sayyid Murtada Askari “ The Role of Aishah in the History of islam ». 6. Sipihr, Mirza Muhammad-Taqi Lisan al-Mulk (1216-1297 de l’Hégire, 1801-1879) relate dans ce livre en 8 tomes, les événements historiques depuis la création d’Adam au martyre d’al Hussein que Dieu l’agrée. Mirza Taqi dit dans son livre [« Nasikh Al-Tawarikh », Tome 3, page 590] : Ils lui demandèrent : « Que penses-tu d’eux ? ». Il leur répondit : « Je ne dis d’eux que du bien ». Ils lui dirent : « Alors, tu ne fais plus partie des nôtres. » Et ils l’abandonnèrent et le renièrent. Zayd Ibn ‘Ali dit : « Ils nous ont reniés, aujourd’hui ». Depuis ce jour, ils furent appelés « Ar-Rafida ». Et l’Imam

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Mise en garde : C’est pourquoi, il faut que tu saches, qu’Allah te soit clément, que les paroles prêtées à ‘Ali, qu’Allah soit satisfait de lui, ou à l’un de ses honorables descendants, contredisent le Coran et la Sunna de son Prophète, et ne sont que purs calomnies et mensonges dont ils sont innocents. Je demande à Allah soutien, aide et guidance ; je me confie à Lui Seul, Il est Le meilleur Gérant, et Le meilleur Intendant, et il n’y a ni force, ni puissance que par Allah. 

Ahmed Bin ‘Abdelaziz Al Hamdâne



15/06/ 1408 de l’Hégire

Zayd utilisait cette appellation pour désigner ceux qui exagéraient dans cette doctrine chiite et se permettaient d’insulter les compagnons.

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CHAPITRE 1 LA DISSIMULATION DE LA FOI (TAQIYYA) Ce titre peut inciter certains à poser des questions du genre : pourquoi commencer par ce titre ? Etant un sujet obsolète pourquoi l’aborder maintenant ? Ainsi que bien d’autres questions. Mais en ce début de livre, je ne voudrais pas y répondre pour que celui qui manque du savoir ne puisse pas croire que nous les avions impromptument jugés. C’est pourquoi, ce chapitre ne sera consacré qu’à éclaircir les points demeurés obscurs et répondre à une multitude de questions que je me suis habitué à entendre. Je commencerai par définir le sens de Taqiyya linguistiquement à partir des dictionnaires arabes et terminologiquement suivant les références des Rawâfidhs imâmites sans oublier de déterminer sa véritable place chez eux et le danger encouru s’ils la délaissent. Le sens littéral de la Taqiyya (Dissimulation) est dérivé de waqâ. Et si on consulte les dictionnaires arabes sa signification globale peut être résumée en « la sauvegarde de sa personne (Nafs) visà-vis des autres en dissimulant toute divergence et animosité que cache son intérieur et en extériorisant accord et amour7 ». Quant à la Taqiyya selon la terminologie chi’ite, Khumeini la définit comme suit: «La taqiyya consiste à ce qu’une personne dise une chose contraire à la réalité, ou entreprend un acte

7. Aljawharî, AsseHâH (6/2526), Ibn Manzour, Lissân Al ‘arab (15/401) et Zubaydî, Tâj al ‘arûs (10/396).

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contraire aux normes de la charia afin de sauvegarder son sang, son honneur ou ses biens». Khumeini: Kashf al-asrar, p. 147. (…) En résumé, La Taqiyya est la dissimulation légale qui gouverne un principe essentiellement chiite, le droit de cacher son identité de chiite lorsque, propagandiste du chi’isme, on travaille secrètement à sa diffusion, à sa victoire future. En d’autres termes, la Taqiyya est une « dissimulation stratégique » exactement inverse du quiétisme8. Le mensonge était - et reste encore - parmi les attributs les plus évidents des hypocrites par lequel ils ont pu exceller dans la supercherie, la duperie, et la trahison. C’est pourquoi Allah (Exalté soit-Il) dit de ceux qui le pratiquent : « 105. Seuls forgent le mensonge ceux qui ne croient pas aux versets d’Allah; et tels sont les menteurs. » Sourate 16 : An-Nahl (Les Abeilles), verset 105 Il dit encore (Exalté soit-Il) en démontrant que le mensonge et parmi les attributs les plus évidents des hypocrites et celui qui renferme le plus du mal : « 1. Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent: «Nous attestons que tu es certes le Messager d’Allah» Allah sait que tu es vraiment Son messager; et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs. 8. Le sunnisme, quant à lui, fait de la Taqiyya une situation d’exception, n’acceptant la dissimulation que momentanée ; certains juristes prônant un sunnisme juridique rigoriste ont d’ailleurs refusé aux musulmans le droit à la taqiyya. Le sunnisme prône l’obligation première d’être ouvertement musulman. Voir Christian Décobert, « Identité religieuse et appartenance » Archives de sciences sociales des religions, 134, 2006 (Traducteur)

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2. Ils prennent leurs serments pour bouclier et obstruent le chemin d’Allah. Quelles mauvaises choses que ce qu’ils faisaient! » Sourate 63 : Al-Munāfiqūn (Les Hypocrites), Versets 1 et 2. D’après Abu Hurayra, le Messager d’Allah (Prière et bénédiction sur lui) a dit : « Les signes qui caractérisent l’hypocrite sont au nombre de trois : Lorsqu’il parle, il ment ; lorsqu’il promet, il ne tient pas sa promesse ; et lorsqu’on lui confie un dépôt, il ne le restitue pas9.» Et dans une autre version, le Prophète (Prière et bénédiction sur lui) a dit: «Il y a quatre traits de caractère par lesquels on peut reconnaître l’hypocrite complet: quiconque possède l’un d’entre eux possède un attribut de l’hypocrisie. Quand il parle il ment. Quand il conclut un accord il le rompt. Quand il se dispute il agit de façon méprisable. Et quand vous lui faites confiance il vous trahit.» (Hadith authentique). Malgré que le Noble Coran et la Sunna appellent à l’honnêteté et interdisent la déloyauté, les Rawâfidhs considèrent le mensonge comme une religion à respecter et à ne pas délaisser jusqu’à la sortie de leur prétendu Mahdi [qui n’est en fait que l’antéchrist!] Ben Babawayh Al Qummi 10 disait dans son livre « al I’tiqâdât » (Les croyances): « La dissimulation est obligatoire, celui qui la délaisse est de même degré que celui qui a délaissé la prière.» (Chapitre la dissimulation) Mohammed Arradi ar-Radawî a dit : « La croyance en la dissimulation et la Muta’a (mariage de jouissance) n’est autre 9. Rapporté par Bukhari et Muslim. 10. Ibn Babawayh al Qummi est l’auteur de « kitab man la yahdhruh alfaqih » considéré avec « al-Kâfî » de Kulayni comme les deux plus célèbres et authentiques recueils chi’ites de hadiths.

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qu’une croyance dans le Coran, les nier c’est nier le Coran et y mécroire. » Kadhadou ‘ala ash Shi’a, p 373. C’est cela la place du mensonge chez ces gens, l’acquérir est obligatoire et le délaisser est apostasie ! Ce qu’ils ont rapporté d’après leur imams sur ce point est assez conséquent, d’où on peut tirer ces quelques traditions : Al kulayni11 a rapporté dans al Usul min al Kafi12 d’après Ja’far Ibn Muhammad (qui est l’Imam Ja`afar al-Sâdiq) :

11. L’auteur d’Al-Kafi est « Thiqat l’Al-Islam » Abu Jaafar Muhammad b. Ya’qub b. Ishaq al-Kulayni al-Râzi. Il est mort en 328 H. ou 329 H. (939 ou 940 A.D.). Sa vie est très mal connue et il y a un certain conflit chez les historiens de savoir si la Nisba par laquelle il est connu est Al-Kulayni ou Al-Kuleini. Cependant, on convient qu’il se rapporte à un village en Iran, Kulain ou Kulin. 12. Al-Kafi est le livre Chiite le plus sûr, comme l’affirment les savants Chiites. Son auteur est Thiqat Al-Islam Mohamad Ibn Yacoub Al Kulayni (m328 H). C’est une collection de Hadiths attribués au Prophète (saw) et aux Imams Infaillibles, selon la doctrine Chiite. Ce livre est aux Chiites ce que Sahih El-Bukhari est aux Sunnites. Al-Khomeiny, pour souligner l’importance de cet ouvrage, a dit dans un de ses discours : « Pensez-vous qu’il soit suffisant pour notre vie religieuse d’avoir ses lois résumées dans Al Kafi, puis placées sur une étagère ? «. At-Tabrassi a dit : « Al-Kafi est, parmi les 4 livres Chiites, comme le soleil parmi les étoiles, et celui qui regarde sincèrement ce livre n’a pas besoin de vérifier la position des hommes dans la chaîne (de transmission) des Hadiths de ce livre. « ( Moustradak Al-wasa’il, Volume 3 p 532).Al Kafi aurait été soumis au Mahdi (disparu en occultation) qui l’aurait approuvé..

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«La dissimulation est ma croyance et la pratique de mes ancêtres»13. Et: «Quiconque n’observe par la Dissimulation n’a pas de Foi»14. Il a également rapporté d’après Ja’far qui a dit : « Certes, neuf dixième de la foi est dans la Taqiyya (dissimulation), et quiconque n’observe pas la Taqiyya n’a pas de foi »15. Regarde, qu’Allah Soit Clément envers toi, comment ils osent mettre le mensonge dans la bouche de Jaafar Ben Muhammad et comment ils l’élèvent au rang d’un acte de foi et d’adoration en le considérant même contenir neuf dixième de la foi, et quiconque ne l’observe pas n’a pas de foi. Ils ne se sont pas limités à cela, loin s’en faut, les versets sont à leur tour interprétés selon leurs désirs et passions en promettant d’énormes récompenses à celui qui pratique la Taqiyya. Al Kulayni a rapporté d’après Ja’far Ibn Muhammed (al-Sâdiq) à propos du verset coranique: « 54. Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance » (Sourate 28 / Versets 54) Il a dit : pour leur endurance dans la Taqiyya « Pour avoir répondu au mal par le bien »

13. Voir: «Al-Kâfî», 2/174, H. 12; «Mokhtaçar Baçâ’er al-Darajât», p. 101; «Al-Mahâsen», 1/397, H. 890. 14. Voir: « Al Uçul min Al-Kâfî», 2/219, «Al-Kâfî», 2/172, H. 2; «Al-Fiqh al-Mansoub lil-Imâm al-Redhâ (P) », p. 338. Pour rappel, Ali, Hassan , Houssein, Ja’far as-Sâdiq (qu’Allah les agrée) sont innocents de toutes ces balivernes que leur collent les chiites imâmites. 15. «Al Uçul mina Al-Kâfî», 2/217

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Il a dit : le Bien est la Taqiyya (Dissimulation), le Mal est la divulgation16. Il a rapporté également d’après Ja’far sur le verset 34 de sourate Fussilat (Les versets détaillés) où Allah dit : « Repousse (le mal) par ce qui est meilleur » Il a dit : par ce qui est meilleur est la Taqiyya. « Et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux »17 Le mot « mal » n’est pas dans le verset, c’est seulement ce savant Rafidite qui l’a tiré du son sac à la manière d’un sorcier ; et vous seriez bien étonnés en voyant les charlataneries que renferme ce précieux sac imâmite au chapitre qui traite du Noble Coran insha’Allah (…) En conséquence, c’est avec cette religion secrète - qui ordonne à ses adeptes discrétion et machiavélisme et leur miroite des récompenses bien supérieures à celles des martyres de Badr et Uhud s’ils s’attachent à ce genre du mensonge et de ruse que les Rafidites ont pu survivre dans la société musulmane à l’image de leurs prédécesseurs : les hypocrites de médine. Revenons une fois de plus à la dissimulation (Taqiyya), leur grande autorité religieuse Ibn Babawaih al Qummî a dit dans son livre « Al I’tiqâdât » : « La Taqiyya est obligatoire (Wâjiba), celui qui l’abandonne est semblable à celui qui abandonne la prière.» Et il dit : « La Taqiyya est obligatoire, et il n’est pas permis de l’abandonner jusqu’à ce que L’Imam (Al-Qâ’im) apparaisse. Quiconque essaie d’abandonner la Taqiyya, sort de la religion 16. «Al Uçul mina Al-Kâfî», 2/218, l’extrait du Coran se trouve dans sourate Al-Qasas (le Récit) verset 54. 17. «Voir Al Uçul mina Al-Kâfî», 2/218.

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d’Allah le Puisant et de la religion des imâmites, et s’oppose à Allah, Son Messager (saw) et aux Imams. Et Al-Sadiq (paix sur lui), interrogé sur le verset suivant : « Le meilleur d’entre vous est le plus pieux » [49 : 13], répondit : « Celui qui agit le plus par Taqiyyah18». Kulayni a rapporté d’après Abu Jaafar : « Non par Allah, il n’y a pas sur la surface de la terre une chose plus aimée à moi que la Taqiyya, certes, celui qui en a Allah l’élève et celui qui n’en a pas Allah le rabaisse. En vérité les gens ne sont qu’en trêve19 ». Et Jaafar ibn Muhammad déclare même, selon leurs calomnies et prétentions, qu’à chaque fois que la réapparition du Mahdi s’approche, la Taqiyya augmenterait encore plus. (…) Kulayni rapporte d’après Abu Jaafar: « Mélanger vous avec eux (sunnites) de l’extérieur, et opposer vous à eux intérieurement, surtout si l’Emirat est gouverné par les gamins » (Al-Kafi : 2/220) Enfin, voici un testament (wassiyya) rapporté par Kulayni - dans son livre Rawdat al Kafi - qu’il attribua à Jaafar Ibn Muhammad et annonça que cet imam l’avait envoyé aux membres de son groupe les exhortant à l’étudier, à le regarder, à en prendre soin et à le mettre en pratique. Suivant son testament, les Rafidites le placèrent dans la salle de prière de leurs maisons afin de le consulter une fois leur prière accomplie. Voici en résumé quelques extraits de ce testament: Soyez courtois avec les gens du faux (Bâtil, c’est-à-dire les sunnites)

18. « Al-I’tiqadat » d’Ibn Babawayh, Iran, 1274, chapitre Taqiyyah. 19. Al Usul min Al Kafi (2/217)

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Dans votre conduite utilisez la dissimulation avec eux Ne jamais les aimer Vos âmes et leurs âmes sont distinctes Ne leur montrez pas les fondements de votre religion Ne portez pas conseil et bienveillance à vos opposants Je dis : pourriez-vous - ô musulmans - imaginer la rancune que vous porte celui qui régulièrement lit ce testament à la fin de chaque prière ? Je suis certain que le lecteur de ces recommandations après chaque prière, nous portera une haine plus intense que celle qu’il vouera à Satan. Allah a dit : « 108. Ils cherchent à se cacher des gens, mais ils ne cherchent pas à se cacher d’Allah. Or, Il est avec eux quand ils tiennent la nuit des paroles qu’Il (Allah) n’agrée pas. Et Allah ne cesse de cerner (par Sa science) ce qu’ils font. » Sourate 4 : An-Nisa’ (Les Femmes), Verset 108. Il a dit également, Exalté soit-Il : « 56. Et ils (les hypocrites) jurent par Allah qu’ils sont vraiment des vôtres; alors qu’ils ne le sont pas. Mais ce sont des gens peureux. » Sourate 9 : At-Tawbah (Le Désaveu Ou Le Repentir), Verset 56 Ces Rawafidhs ne s’étaient pas contentés d’attribuer hypocrisie et mensonge, qu’ils appellent Taqiya, à leurs imâms et à euxmêmes mais ils allèrent jusqu’à l’attribuer au Messager d’Allah, à tous les Prophètes et même à Allah, Pureté à Lui! Il est plus haut et infiniment au-dessus de ce qu’ils disent! Al Kulayni a rapporté d’après Jaafar qui a dit : « Cette science ne cesse d’être dissimulée depuis qu’Allah a envoyé Noé 20 » 20. Al uçul min al Kâfi (1/51); Ce même Kulayni rapporte dans son livre al Kafi, éditions Iran 2, 222, sur l’autorité de Souleymane ibn Khalid : «Abu

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Ce sont des propos mensongers sur Allah et ses Messagers, car Allah, Exalté soit-Il, n’a envoyé ces derniers et les livres sacrés que pour divulguer sa religion et la faire triompher, et Il n’a prescrit le djihad que pour élever sa parole, Allah dit : « 28. C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l’Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin. » Sourate 48 : Al-Fath (la Victoire Eclatante), Verset 28 Ils ont attribué a Abu Ja’far les propos suivants : « Allah confia secrètement la wilayat (droit divin) à Gabriel (paix sur lui) et Gabriel la confia à Muhammad (Prière et bénédiction sur lui) qui, à son tour, la confia à ‘Ali qui la confia à qui Allah veut, puis vous, vous divulguez cela ?21 » On avait demandé à Abu Ja’far : le Coran ne suffit-il pas aux gens ? Il a dit : si, à condition qu’ils lui trouvent un exégète. L’homme demanda : le Prophète ne l’a t-il pas expliqué ? Il a dit : si, mais il ne l’a expliqué qu’à un seul homme et a démontré la valeur de cet homme, qu’est ‘Ali Ibn Abi Talib, à la umma. Allah n’a voulu être adoré que secrètement jusqu’à un terme fixé où Il dévoilera sa religion22.» Nous cherchons protection auprès d’Allah contre le Kufr (la mécréance) ; vois tu, Ô musulman, comment ils accusent Allah d’avoir caché la religion, et son Messager de n’avoir pas communiqué le Message en disant : le Messager d’Allah ne l’a ‘Abdallah, que la paix soit sur lui, m’a dit une fois : ‘Ô Suleyman, ceux qui dissimulent leur foi Allah les exalte mais ceux qui déclarent ouvertement leur foi Allah les rabaisse’ « (Traducteur) 21. Al uçul min al Kâfi (2/224) 22. Al Usul min al Kâfi (1/250)

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communiqué qu’à ‘Ali (qu’Allah l’agrée) alors qu’Allah exalté soit-il dit : «28. Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité. Mais la plupart des gens ne savent pas. » SOURATE 34, SABA’, verset 28 Et Il dit : « 67. Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protègera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants. » Sourate 5, Al-Māidah (la Table Servie), Verset 67 (…) Al Kulayni a rapporté d’après Abu Abdillah, Imam Jaafar alSadiq a dit: « Le cas d’Abu Talib était comme celui des Gens de la Caverne [ Coran 18:9-26 ] ; ils ont caché leur foi et ont révélé le Shirk (associationnisme ou polythéisme). Pourtant Allah leur a accordé une double récompense23 » Et nous nous disons, pourquoi Abu Talib aurait dissimulé sa foi (s’il avait cru au Messager d’Allah) alors qu’il fut le plus grand seigneur de la Mecque ? Si Allah avait voulu qu’il se convertisse à l’islam, les musulmans auraient acquis une grande force et n’auraient pas besoin d’immigrer de la Mecque car aucune personne des polythéistes Quraychites n’osait le défier. C’est pourquoi, le Prophète s’est obstiné à lui demander (même lors de son agonie) de se convertir à l’Islam. Ensuite, si les faibles et les asservis mecquois avaient laissé extériorisé leur conversion à l’Islam malgré la persécution et la torture subies, comment le seigneur de la Mecque pourrait-il la cacher ? Enfin, qui a dit qu’au nom de la Taqiyya , qui n’est que pure hypocrisie, les Gens de la Caverne avaient dissimulé leur foi et 23. Al Uçul mina Al Kafi, vol. 1 p 448 - Al Amini, Al Ghadir, vol. 7 p 330

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montré le Shirk (associationnisme24 ou polythéisme) en adorant avec leurs concitoyens les idoles et assistant à leurs diverses activités alors qu’Allah disait d’eux : « 9. Penses-tu que les gens de la Caverne et d’ar-Raquim ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ? 10. Quand les jeunes se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : « notre Seigneur, donne nous de Ta part une miséricorde; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne». 11. Alors, Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant nombreuses années. 12. Ensuite, Nous les avons ressuscités, afin de savoir lequel des deux groupes saurait le mieux calculer la durée exacte de leur séjour. 13. Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur; et Nous leurs avons accordé les plus grands moyens de se diriger [dans la bonne voie]. 14. Nous avons fortifié leurs coeurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : «Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. 15. Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allah ? 16. Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne : votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera 24. C’est le fait d’attribuer des associés à Dieu (Traducteur).

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pour vous un adoucissement à votre sort». Sourate al Kahf, versets: 9-16 Alors, si les gens de la Caverne pratiquaient la Taqiyya, pourquoi les polythéistes les auraient persécutés ? (Dis : «Tout est d’Allah.» Mais qu’ont-ils ces gens, à ne comprendre presque aucune parole 25 ?) Se parant de mensonge et de versatilité, se voilant de dissimulation et de duplicité, moyens autorisés par leur religion gnostique, les Rawafidhs avaient pu se cacher et nier toutes les paroles de Kufr (mécréance) et de Dalâl (égarement) qu’on leur attribua. Effectivement, dès qu’une de leurs paroles de mécréance fut identifiée et authentifiée, tel un renard fourbe et rusé, ils en sortent une autre de leurs références qui la contredit ; ils sont « comme l’agneau où il chute, il amortit le choc par sa laine. » Certes, le lecteur avisé, peut remarquer cela  en lisant leurs livres destinés à répondre aux musulmans: tels ceux de Maghniyya, Ar-Radawi, al Ançarî, Abd al-Husayn Sharaf al-Din al-Mussawi et autres. De même, on relève les mêmes astuces dans les ouvrages écrits par leurs plus éminents savants; ces derniers lorsqu’ils tombent nez à nez avec un KHABAR (tradition) opposé à leur hawâh (passion, caprice) ou conforme à la religion des musulmans, se précipitent à nier ce Hukm (jugement juridique) en prétendant qu’il fut édicté par Taqiyya. Ainsi ils sortent de toute impasse en prétendant qu’il fut promulgué par Taqiyya. Si nous nous référons au bouquin Al Istibsâr de leur chef de file At-Tûsi26, nous trouverons d’étonnantes justifications de 25. Sourate Les femmes (An-Nisa’), verset 78 26. Abû Jaafar Muhammad Ibn al-Hasan Nasîr ad-Dîn at-Tûsî (1201, à Tus actuellement en Iran - mort en 1274 -460 de l’hégire- près de Bagdad) est un philosophe, mathématicien, astronome, théologien et médecin perse,

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cet homme qui s’empresse à expliquer tout ce qui lui ne plait pas par le fait qu’il soit dit par Taqiyya. Ainsi dans le livre de Tahâra (la Purification), il relate un hadith d’après Ja’far Ibn Muhammad qui a dit : « Si l’eau atteint l’équivalent de deux cruches rien ne le rendra impur ». Lorsque ce Hukm (qualification légale) s’opposait à leur religion, At-Tûsi par anticipation l’a commenté en disant qu’il fut introduit par dissimulation (taqiyya) puisque le Hukm suit le rite d’Al ‘âmma27. Et on rapporte d’après Abu Ja’far à qui on avait demandé : Faut il accomplir des ablutions à cause de ce qui est sorti de la verge après Istibrâ’28 ? – Il a répondu par écrit que oui. At-Tûssi commenta cette réponse en disant : « nous la considérons comme une forme de Taqiyya car conforme au Madhab (rite, école juridique) d’Al ’Âmma29 ». At-Tussi, Al Istibsâr (1-7) Ainsi continuait-il jusqu’à la fin du tome 4 qui est aussi la fin de son livre (1/59, 61, 64, 65, 66,67 …) Ils ont même attribué explicitement ce fait à leurs imams ; D’après Kulayni, d’après Zurâra qui a dit : j’ai questionné Ja’far sur une chose et il m’a répondu, puis vint un homme qui le de confession chiite. At-Tûsi, est fondateur et premier chef de la Hawza théologique de Nadjaf, il est surnommé le grand cheikh de la secte (Shaykh at-Taifa). (Traducteur) 27. ‘Amma : signifie littéralement la « masse », terme du jargon rafidite par lequel ils désignent les sunnites. (Traducteur) 28. Se souiller avec l’urine compte parmi les grands péchés. Il est reco mandé de faire Al-istibra’ qui est de faire sortir le reste de l’urine après l’interruption de son émission, de sorte que l’on ne craint pas que ce reste sorte tout seul (Traducteur) 29. At-Tussi, Al Istibsâr (1/49)

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questionna à propos de la même chose et il lui répondit différemment, puis vint un autre homme et (Abu Ja’far) lui répondit encore différemment de ce qu’il nous a répondu à mon ami et à moi-même ; Lorsque sortirent les deux hommes j’ai dit :  « Ô fils du Messager d’Allah, deux hommes de l’Iraq faisant partie de vos partisans (adeptes) sont venus vous posez des questions et vous avez répondu à chacun d’eux différemment ? » Il a dit : « Ô Zurara, ceci est mieux pour nous et plus garant de notre survie et de la vôtre, si vous vous rassembliez autour d’une seule chose cela serait certainement préjudiciable à notre survie et à la vôtre30. » Certes, il serait difficile pour le caméléon de changer aussi rapidement et de ruser avec une si grande malice ; et ce fait, ils l’attribuent à un de leurs imâms qui sont prétendument infaillibles! Alors comment croire des gens qui pratiquent le mensonge entre eux-mêmes avec un tel degré ? (…) Après tout cela, les savants chi’ites renient le fait qu’ils utilisent la Taqiyya si ce n’est en situation d’adversité, ceci est contradictoire avec ce qui se trouve dans leurs références. Dans Al-Kafi: Un homme fit un songe et entra chez J’afar lui rapportant le songe. L’homme dit : «  que ma personne soit sacrifiée pour vous, j’ai vu un songe étrange ». Abou Hanifa était présent ; il fit signe à Abou Hanifa d’interpréter le songe. 30. Al Usûl min Al Kafi,1/65. Al-Nubakhti (parmi les premiers historiens chiites (mort en 312 H/ 922)), dans son livre «Firaq al-Shi’a», d’après Omar

Ibn Rabah qu’il a questionné Abu Jaafar sur un problème. Il lui donna une certaine réponse. Peu après, il reposa la même question mais Jaafar lui répondit le contraire de la réponse précédente. Ayant été questionné à propos de cette contradiction, Abou Jaafar dit: « Notre première réponse résultait de la taqiyya ». (Traducteur)

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Aprés, Ja’far dit: Tu as dis vrai, Abou Hanifa ... Lorsque Abou Hanifa sortit, l’homme demanda à Ja’far: Je n’ai pas aimé l’interprétation de ce Nâcibî (ennemi) ! Ja’far dit: L’interprétation qu’il a faite n’est pas exacte à la nôtre… L’homme dit alors: Pourtant tu lui as dis: tu as dit vrai; et tu as juré alors qu’il était dans l’erreur! Ja’far dit: Oui, mais j’ai juré qu’il a dit vrai dans l’erreur. » Je te laisse le loisir de commenter cet extrait!31 Vois-tu comment ils inventent des mensonges sur Allah par lesquels ils sèment discorde et sédition parmi les gens et rendent pécheur celui qui rejette leurs propos mensongers ! alors qu’Allah, Exalté soit-Il dit : « 116. Et ne dites pas, conformément aux mensonges proférés par vos langues: «Ceci est licite, et cela est illicite», pour forger 31. Aban ibn Taghlib, un des rapporteurs des hadith dans al-Kâfi, a ra porté : «Une fois j’ai entendu Abu Abdallah, que la paix soit sur lui, dire Muhammad al Baqir mon père a fait une fatwa durant l’époque des Umayyades en ce qui concerne la licéité de manger une proie tuée par un aigle ou faucon, mais il avait pratiqué la Taqiyya dans cette affaire, en fait cela était interdit «. Tiré de Al furu’ min al Kafi, éditions Iran 7, 86-87. (Traducteur). Il est rapporté dans le Tafsir al ‘Askari (édité en Iran par la Medersa de l’Imam Al Mahdi, Qum Al Muqaddasa (en 1409 de l’hégire)) les deux passages suivants : ‘Ali aurait déclaré «Taqiyya est le meilleur des actes du croyant, en ce sens où il sauve (de l’enfer ?) celui qui le pratique et sauve également ses frères pécheurs». ‘Ali aurait déclaré également (d’après ces sources chiites) : «S’il n’y avait eu la Taqiyya, nous aurions été incapables de distinguer nos alliés de nos ennemis [c’est comme si la taqiyya et le mensonge étaient la marque de distinction des chiites] «.

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le mensonge contre Allah. Certes, ceux qui forgent le mensonge contre Allah ne réussiront pas. » Sourate 16 : An-Nahl (Les Abeilles), Verset 116 Si leurs imâms, comme ils prétendent, avaient une telle qualité, l’état de leurs Faqihs ne serait qu’encore pire, à tel point qu’ils ne tarissent pas d’éloge envers les personnes perfides et pernicieuses dont ils avaient pu apprécier « ces mérites » qu’ils considèrent comme des qualités. (…) On a demandé à Jaafar Ibn Muhammad : «  Ô fils du Messager d’Allah, l’homme connu par le mensonge qui nous raconte un hadith qu’il prétend détenir de vous, devrions-nous le rejeter ? Il a dit : il vous dit que Ja’far Ibn Muhammad dit la nuit n’est pas nuit et le jour n’est pas jour ? Il a dit : il n’arrive pas à ce point. Alors il a dit (paix sur lui) : s’il te dit que Ja’far Ibn Muhammad dit : la nuit n’est pas nuit et le jour n’est pas jour, ne le démens donc pas, car si tu le fais tu n’auras en fait démenti que Ja’far Ibn Muhammad32 » C’est pourquoi ces gens acceptent n’importe quel mensonge émanant de ceux qui l’ont inventé et l’ont mis à la bouche de leurs imams, ils y croient malgré son opposition au Livre, à la Sunna et à la raison. Ibn Taymiya (Rahimahu Allah) dit la vérité : « Ils sont des plus menteurs dans les écrits traditionnels (Naqliyât) et des plus ignorants dans les sciences spéculatives (‘aqliyât) » (Minhaj As Sunna An Nabawiyya (1/3))

32. Mukhtasar basaïr ad-Darajât, p : 154

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Il dit ailleurs dans le même livre en rapportant les propos de L’Imam Ach-Chafi’i: « Je n’ai pas vu parmi les hérétiques un peuple plus célèbre pour leurs mensonges que les chiites Rafidites33». Des sornettes : « Top secret » D’après Jabir Ibn Yazîd qui a dit : «  Je suis venu chez Abu AbdAllah et je lui ai dit : Qu’Allah me permette de me sacrifier pour toi! Votre père m’a confié septante hadiths que j’ai soigneusement gardé sans en avoir divulgué aucun, et m’a ordonné de les dissimuler ; mais j’éprouve leur poids lourdement peser sur ma nuque et ma poitrine, que m’ordonnez vous alors ? Il a dit : Ô Jabir! Si tu en sens un quelconque poids, sors alors au désert et creuse un trou puis fais-y entrer ta tête et dis : Muhammad Ibn ‘Ali m’a dit ceci puis cela ; puis comble le trou avec de la terre car celle-ci gardera bien tes secrets. Jabir dit : je l’ai fait et cela a soulagé ma peine34 » Hamdane p.29

33. Voir Minhaj As Sunna An Nabawiyya 1/39 – d’Ibn Taymiyya qui dit d’ailleurs dans un texte étonnant concernant les Rawafidhs et le soutien qu’ils apportent aux mécréants, comme s’il parlait pour aujourd’hui : “ S’il advient aux juifs un état en Irak, les Rawafidds seront parmi leurs plus grands soutiens car ils s’allient toujours aux mécréants parmi les associateurs,les juifs et les chrétiens et ils les aident dans le combat et l’hostilité contre les musulmans” (Minhaj As Sunna, p. 378) 34. Rawdat Al Kafi, p. 138

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CHAPITRE 2 LE MONOTHEISME DE LA SEIGNEURIE (TAWHID AR-RUBUBIYA) Le monothéisme (ou unicité) de la Seigneurie (Tawhid arrububiya) : l’unicité d’Allah dans sa souveraineté. C’est reconnaître qu’Allah est le souverain de toute chose, le créateur de toute chose, le gérant de toute chose et que toute chose lui appartient.35 Allah a dit : « 4. Allah qui a créé en six jours les cieux et la terre, et ce qui est entre eux. Ensuite Il S’est établi «Istawā» sur le Trône. Vous n’avez, en dehors de Lui, ni allié ni intercesseur. Ne vous rappelez-vous donc pas? 5. Du ciel à la terre, Il administre l’affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalent à mille ans de votre calcul. 6. C’est Lui le Connaisseur [des mondes] inconnus et visibles, le Puissant, le Miséricordieux, 35. C`est de façon plus concise : «reconnaître qu`Allah est unique dans ses actes» (‫)إفراد اهلل باألفعال‬. En d’autres termes, le monothéisme de la Seigneurie consiste à unifier Allah dans le fait qu’Il crée, qu’Il donne subsistance, qu’Il commande, qu’Il donne la vie, qu’Il donne la mort, qu’Il commande les créatures ; qu’il n’y a pas de créateur, ni de pourvoyeur, ni donneur de vie, ni nuisant, ni donneur de bien, si ce n’est Allah –Exalté soit Il- il n’y a personne qui crée avec Allah, ni qui pourvoit avec Allah, ni qui donne la vie et la mort avec Allah –Exalté soit-Il (Traducteur).

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7. qui a bien fait tout ce qu’Il a créé. Et Il a commencé la création de l’homme à partir de l’argile, 8. puis Il tira sa descendance d’une goutte d’eau vile [le sperme]; 9. puis Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son Esprit. Et Il vous a assigné l’ouïe, les yeux et le cœur. Que vous êtes peu reconnaissants! » Sourate 32 (As-Sajda / La Prosternation), V. 4-9 La reconnaissance de la Seigneurie est ancrée dans la prime nature (Fitra) de l’homme à un tel point que personne ne la conteste, même les mécréants. C’est pourquoi chez les gens de la Sunna et de Consensus (Ahl asSunna wal Jamâ’a), le seul fait d’accepter cette partie du monothéisme n’est pas suffisant pour faire de celui qui l’accepte un soumis à son Seigneur36 (un musulman), car cette unicité est acceptée par les mécréants, d’après ce qu’Allah a révélé – l’Exalté – dans le Coran, dans de nombreux versets : « 84. Dis: «A qui appartient la terre et ceux qui y sont? si vous savez». 85. Ils diront: «A Allah». Dis: «Ne vous souvenez-vous donc pas?» 86. Dis: «Qui est le Seigneur des sept cieux et le Seigneur du Trône sublime?»

36. Il existe bien d’autres versets dans lesquels Allah informe que les pol théistes acceptent parfaitement qu’Allah soit le seul Créateur, et Pourvoyeur, et Donneur de vie et de mort, mais malgré cela ils ne sont pas soumis à Lui. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas le deuxième type d’unicité, et c’est justement ce type là qui leur est demandé à savoir : L’unicité de l’adoration (Tawhid al-uluhiyya, al-illahiya, al-‘ibada) : l’unicité d’Allah dans l’adoration, le fait de reconnaître que seul Allah mérite l’adoration. (Traducteur).

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7. Ils diront: [ils appartiennent] «A Allah». Dis: «Ne craignezvous donc pas?» 88. Dis: «Qui détient dans sa main la royauté absolue de toute chose, et qui protège et n’a pas besoin d’être protégé? [Dites], si vous le savez!» 89. Ils diront: «Allah». Dis: «Comment donc se fait-il que vous soyez ensorcelés?» [au point de ne pas croire en Lui]. Sourate 23 : Al-Mu’Minūne (les Croyants), V. 84-89 Et Allah a dit en s’adressant au prophète : « 31. Dis: «Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre? Qui détient l’ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout?» Ils diront: «Allah». Dis alors: «Ne Le craignez-vous donc pas?» Sourate 10 : Yūnus (Jonas), V. 31 Malgré que cette unicité soit reconnue par toutes le nations de la terre, les Rafidites (Rawâfidhs) l’ont pervertie et ont donné des associés (leurs imâms) à Allah. Multitude de leurs livres abondent en narrations merveilleuses, récits abusifs et faits extraordinaires attribués aux imams, aux saints et aux maîtres et qui étaient à l’origine du développement de l’excès37. 37. Pour les chiites, l’Imam est la personnification et le détenteur d’une connaissance à la fois exotérique et ésotérique. Les douze Imams ne sont pas seulement des figures historiques, mais des archétypes éternels de l’Esprit. Invisibles mais toujours présents au cœur des croyants, ils sont des guides spirituels et des intercesseurs entre l’homme et Dieu. Les Imams sont des initiateurs, qui possèdent un pouvoir de sanctification et le don de révéler les significations ultimes de la prophétie de Muhammad. Si le Coran a révélé une parole de Dieu lisible par tous, ce sont les Imams, et en premier lieu ‘Ali, qui détiennent le sens caché et vivant des versets coraniques. Ces conceptions sont refusées par le sunnisme qui ne peut admettre un intermédiaire entre Dieu et l’homme et qui accentue la transcendance de Dieu. Le calife des sunnites est une autorité essentiellement temporelle, héritière du Prophète comme chef de la communauté musulmane, alors que l’Imam

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Cette attitude exagérée des imâmites Rafidites envers leurs imams les a conduits à faire de ces derniers des associés à Allah dans Sa Puissance et Sa Gérance des choses de la création38. Ils ont également associé leurs imams à Allah dans la connaissance des choses de l’Invisible et dans la connaissance absolue de toute chose. Kulayni a mentionné toujours dans son El Kâfi 39 : « Les imams connaissent le passé et le futur et rien n’échappe à leur connaissance. »

chiite possède une sorte de royauté sacrée et de fonction sacerdotale. Voir Patrick Ringgenberg, guide culturel de l’Iran (Traducteur) 38. Cette attitude les a conduits également à gober tout ce que disent leur savants et imams. Alors que celui qui ne croit pas un mot de leurs mensonges est menacé des pires punitions : L’imam Al-Baqir aurait dit à certains de ses compagnons : « Selon mon évaluation, le plus mauvais d’eux (Chi’a) et le plus méprisable est celui qui entend une tradition attribuée à nous ou relatée à notre sujet et ne la comprend pas, ainsi et de ce fait son cœur en est dégoûté, par conséquent il la rejette et devient incrédule envers celui qui l’accepte. Il ne sait pas que la tradition peut être sortie de nous et nous est mentionnée, ainsi il se met hors de notre wilayat » Al-Majlisi, Bihar al-Anwar, Vol. 2, p. 186, Kuleini, Al-Kafi, Vol. 2, p. 223. Al Bâqir a également dit :»Ne soyez pas incroyants dans une tradition apportée à vous par quelqu’un, parce que vous ne savez pas, il se peut qu’elle soit authentique, ainsi vous appelez Allah un menteur même pendant qu’il se tient au-dessus de son Trône.»Al-Majlisi, Bihar al-Anwar, Vol. 2, p.186. Voir aussi pp.187-88, Al-Mahasin, pp.230-31. (Traducteur) 39. C’est le titre d’un chapitre d’Al Kâfi p.160, pour plus de détails voir aussi « Kachf Al Murâd » (le dévoilement du but) de Ibn Moutahar AchChi’i. Tout ceci contredit la parole d’Allah: « Allah connaît l’Invisible et Il n’en dévoile rien à personne sauf à celui qu’Il agrée comme Messager « [Sourate El Djinn 72:26-27]. Toutefois, nous ne nions pas qu’Allah puisse révéler à certains de Ses Serviteurs des choses de l’Invisible pour les honorer, mais ce que nous rejetons est d’en faire un fondement chez certaines créatures. (Traducteur)

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Ces égarements ont ouvert grand la porte à tous les imposteurs qui ont cherché à revendiquer un statut supérieur à celui des Prophètes et égal à celui du Seigneur, les autorisant à abroger ce qu’ils veulent de la Charia. Une des particularités de la Perse « musulmane » est la place qu’y tiennent le soufisme et les croyances hérétiques imprégnées de la spiritualité traditionnelle qui ont fait revivre nombre de symboles zoroastriens en les islamisant. En effet, vaincus par les armées musulmanes en 637, les Perses, s’ils se convertirent massivement à l’islam sunnite, conservèrent néanmoins de nombreux symboles zoroastriens qui perdurèrent, plus ou moins islamisés : ils ont donc fortement imprimé leur marque aux apports de l’islam, en témoignent par exemple leurs croyances hérétiques. Ce peuple indo-européen (aryen) s’est caractérisé par sa religion, celle d’Ahura Mazda, réformée par Zoroastre (628-551 av. J.-C.) qui prêchait un dualisme radical de type gnostique reposant sur la bataille entre le Bien et le Mal, la Lumière40 et les Ténèbres, dualisme présent dans le chiisme imâmite duodécimain. Et du moment que les Rafidites ont emprunté leurs fausses croyances de leurs ancêtres zoroastriens perses41, ils ont élevé leurs imams au rang du Dieu et ont nié Ses attributs, Exalté Soit-il, qu’ils ont accordés à leurs imams « créatures de lumière tirée de Sa propre Lumière ». Effectivement, ce thème de lumière revient comme un refrain dans d’innombrables récits de leurs meilleurs références, 40. C’est pourquoi, les zoroastriens vénèrent le feu éternel, symbole divin. (Traducteur) 41. Les zoroastriens sont, beaucoup l’ignorent, reconnus par le Coran sous le nom de « Mages » (XXII-17) comme les « gens du livre » de même que les juifs, les chrétiens et les musulmans. On ne s’étonnera pas qu’ils aient eu une influence sur la Perse islamisée à partir de 637. (Traducteur)

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ainsi le Prophète (Prière et bénédiction sur lui) et l’Imam ‘Ali ttt seraient deux esprits créés d’une même et seule Lumière d’Allah. Écoutons une fois de plus Cheikh Al Mufîd, évoquer ces concepts de Lumière dans son Kitâb al-Maqâlât, où il cite, en s’appuyant sur le témoignage de Layth ibn Abî Salîm, ce propos qu’aurait dit ibn ‘Abbâs : «J’ai entendu l’Envoyé d’Allah, lorsque en la nuit du Mi‘râj il fut enlevé jusqu’au septième ciel et qu’ensuite on l’eut fait redescendre sur terre, dire à ‘Ali ibn Abî Tâlib : Ô ‘Ali ! Allah était, et rien n’était avec lui. Voici qu’il me créa et te créa comme  deux esprits formés de la seule et même lumière de sa Gloire.  Nous étions devant le trône du Seigneur des mondes. Nous glorifions Allah, le  louions et l’exaltions. Et cela avant qu’Il ait créé les cieux et la terre. Lorsqu’il voulut créer Adam, il me créa et te créa de l’argile de  ‘Illîyûn ; elle fut pétrie avec cette Lumière,  et nous plongeâmes dans tous les fleuves et courants d’eau du Paradis. Ensuite il créa Adam et confia en dépôt à ses reins cette argile et cette Lumière. Lorsqu’il eut créé Adam et eut fait sortir de ses reins sa postérité, il les doua de la parole et leur fit proclamer sa suzeraineté (rubûbîya). Ainsi, ce qu’Allah a créé en premier lieu, ce à quoi il donna la perfection par la juste mesure et le tawhîd, ce fut moi et toi et tous les prophètes  en fonction de leur rang respectif et leur proximité d’Allah42. » Le prophète Muhammad (Prière et bénédiction sur lui) et ‘Ali Ibn Abi Tâlib ttt sont donc une seule et unique Lumière. Cela est confirmé par le hadith attribué à l’Imam ‘Ali ttt où il dit : « Je suis par rapport à Mohammad comme la lumière par rapport à la lumière. » L’idée de lumière revient également dans un autre hadith des Rafidites : «Deux mille ans avant la création, Muhammad et 42. Molla Sadra, Livre des pénétrations métaphysiques,  par Henri Corbin, Ed. Verdier, p130. Voir aussi Kitab Salim.

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‘Ali étaient une lumière devant Allah - qu’Il soit glorifié et exalté -, lumière formée d’un tronc principal d’où partait un rayon resplendissant... Allah dit alors : «Voici une lumière [tirée] de Ma propre Lumière ; son tronc est la prophétie et sa branche, l’imâmat ; la prophétie revient à Muhammad, Mon serviteur et messager et l’imâmat revient à ‘Ali, Ma Preuve et Mon Ami. Sans eux, je n’aurais rien créé de Ma création... C’est pourquoi ‘Ali répétait toujours : «Je proviens de Muhammad [ou de Ahmad] comme une clarté provenant d’une autre...» Je dis : quel est l’intérêt de garder les noms et attributs de Seigneurie (ar-rububiya) si toutes ces choses appartiennent à ‘Ali qu’Allah l’agrée. Et quel Kufr est-il plus grand que celui-ci ? Quels calomnies et mensonges débités sur Allah, son Messager et ‘Ali sont-ils pires que ceux des Chiites Rafidites ? « Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais, ce sont les cœurs dans les poitrines qui s’aveuglent. » Sourate 22 : Al-Hajj (Le Pèlerinage), Verset 46. L’analyse des concepts de Lumière et de conception/naissance de l’imâm et des récits de l’Événement primordial, en s’appuyant sur les plus anciennes références des Rafidites comme Tafsir Furat al-Kufi, Kitab Salim, n’ont pas pu fixer avec exactitude la date de cet événement légendaire qui se serait produit suivant les versions entre 2000 ans43  et 24 000 ans44 avant la création du monde! Allah fit jaillir de sa propre lumière un rayon duquel Il fit procéder un second rayon. Le premier est la lumière de Muhammad, celle de la Prophétie (nubuwwa) et de l’exotérique (zahir) ; le second est celui de ’Ali, celle de 43. Kitab Salim, p : 216 44. Muthîr al ‘aHzân de Sharif al-Jawhari, p : 206

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l’imamat (walaya), de l’ésotérique (bâtin). Cette lumière unique fut par la suite déposée par Allah en Adam et à cause de cela, il fut demandé aux anges de se prosterner devant Adam ; ils le firent à l’exception d’Iblis. Quant à leur imâm Khomeiny, il n’a fait qu’adopter et qu’amplifier cet extrémisme, et ceci ne constitue que le reniement de ce qui est connu de l’Islam par nécessité et c’est de la mécréance évidente. A l’exemple de ses coreligionnaires, Khomeiny a une attitude exagérée envers les imams, les considérant infaillibles, leur accordant le droit de gérance dans la création, la connaissance divine et les élevant au dessus du rang des Prophètes ; il écrit dans son livre « Wilayat al Faqîh ou al Hukûma al ‘Islâmiya » (La République islamique) : « L’imam a un rang louable et un degré élevé, et il possède une gérance terrestre dont l’autorité et le pouvoir s’imposent à tous les atomes de la création. Et parmi les exigences de notre dogme, se trouve la croyance que nos imams occupent un rang auquel n’accède ni Ange rapproché, ni Prophète envoyé. Et en nous appuyant sur ce qui est auprès de nous de récits transmis et de hadiths, le Grand Messager d’Allah et les imams étaient avant la création de ce monde des lumières par lesquelles Allah a entouré Son Trône... Et il est rapporté de nos imams: Nous jouissons auprès d’Allah de stations auxquelles n’accède ni Ange rapproché, ni Prophète envoyé45 ». Toujours dans ce même ouvrage Khomeiny écrit également : « Les enseignements de nos imams sont comme les enseignements du Coran. Ils ne sont pas réservés à une seule génération, mais leurs enseignements sont pour tous les hommes en tout temps et en tout lieu jusqu’au Jour de la Résurrection. C’est donc un devoir de suivre et de mettre en application ces enseignements46 » 45. Khomeiny, « Al Hukûma Al islamiya » (la république islamique) page 52, édition El Qâhira (le Caire) 1979, et édition de Téhéran. 46 Al Hukuma Al islamiya, page 112

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Il dit encore : « Les anges déploient leurs ailes sous les pieds de l’Emir des Croyants pour sa promptitude à embrasser l’islam, les Anges, les gens et même ses ennemis sont soumis à lui47. » Les Rawâfidhs ont attribué à Gabriel ce dialogue avec le Messager d’Allah (Prière et bénédiction sur lui) : « Quand Allah me créa, Il me demanda : qui es-tu ? Quel est ton nom ? et qui suis-je ? Et quel est mon nom ? Je ne savais pas comment y répondre ; j’étais resté silencieux jusqu’à ce que ‘Ali arrive du Monde des Lumières et m’a appris la réponse. Il a dit : dis c’est Toi mon Seigneur al Jalîl (Le Majestueux), Ton nom est Al Jalil (Le Majestueux), et moi je suis le humble serviteur [al-’abd adh-dhalil], mon nom est Gabriel. Le Prophète (paix sur lui) lui dit : Quel est ton âge Ô Gabriel ? Il a dit : Ô Messager d’Allah, une étoile se lève du Trône une fois chaque trente mille ans et je l’ai vue se lever trente mille fois48. » Ce qui suppose que l’âge de l’Ange Gabriel est de 900 millions d’ans !? Alors que la naissance de ‘Ali est bien antérieure à celle de Gabriel, Allah est seul connaisseur de la date. D’autres fables sont attribuées à leurs imâms au sujet de leur naissance. Dans le Muthir al-Ahzan (p 226) : «Fatima enfanta de sa cuisse gauche Hassan et Hussein » Et d’après Jaafar ibn Muhammad : « L’imam entend la parole (même en étant) dans le ventre de sa mère, et lorsqu’il tombe du ventre de sa mère, Allah lui accorde une colonne de lumière avec laquelle il voit ce que font les gens de chaque contrée49. » 47. Al Hukuma Al islamiya, page 141 48. Al Hakimi, Saluni Qabla an Tafqiduni, 1/46 49. Muthir al-Ahzan (p 280)  

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D’après lui, lors de la nuit de naissance de l’imam : « Et entre ses mains se trouve une espèce de lingot d’or de lumière, il passe sa journée et sa nuit ayant de l’or qui s’écoule des ses mains50. » Cher frère musulman, nous pensons que nous nous sommes étendus avec abondance sur cette question et ce qui s’y rattache. A présent il est temps d’exposer ce qu’ils ont dit de la mainmise de leurs imams sur l’univers et de sa gérance.51 D’après Jaafar Ibn Muhammad : « C’est à nous qu’appartiennent les trésors de la terre et ses clés52 … » Et Abu Basîr a demandé à Abu Abdallah (paix sur lui) : « L’imam n’est il pas imposable (soumis à la Zakat) ? Il a dit : Ô Abu Muhammad, tu as parlé d’une impossibilité, ne sais-tu pas que ce monde et l’autre monde (vie dernière) appartiennent à l’imam qui les met où il veut et les donne à qui il veut53. » Je dis : si la réalité est conforme à ces propos, où sont donc les sièges du Califat pour la possession desquels ils pleuraient jour et nuit ? Sans doute ces sièges font partie de ce monde, et lui il affirme que ce dernier est sa propriété privée, pourquoi alors avait-il octroyé ces sièges à d’autres gens, puis il prétend être opprimé ?

50 Usûl min Al Kafi, 1/388 51 Il est regrettable de constater que les auteurs Rafidites ont consacré une grande partie de leurs livres aux prodiges de leurs imâms. Ils sont pleins d’idées excessives contenues dans des récits de miracles attribués aux imams. En fait, ce sont des histoires et des légendes bonnes à distraire les enfants. 52 Usûl min Al Kafi, 1/408 53 Usûl min Al Kafi, 1/408

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Dieu merci pour le bienfait de l’islam; Allah a dit : « 25. À Allah appartiennent la vie future et la vie d’ici-bas. » Sourate 53 : An-Najm (L’étoile), Verset 25 Il a dit également : « 13. A Nous appartient, certes, la vie dernière et la vie présente. » Sourate 92 : Al-Layl (La Nuit), 13 Allah sait que le but dans tout cela n’est pas la recherche d’une quelconque bonne place, mais c’est seulement la grande rancune qu’ils portent à ceux qui ont eu le pouvoir et grâce auxquels Allah éteignit les feux des Majûs (Zoroastriens), démolit leur sanctuaires, détruisit leurs Etats, rehaussa son étendard et éleva sa parole par leur djihâd et leurs sacrifices dans son sentier. Il a été rapporté d’après Ja’far Ibn Muhammad les paroles suivantes : « Le dénigreur peu charitable de l’Emir des Croyants est comme le dépréciateur d’Allah et de son Messager … C’est Allah qui les a assignés (les imâm) comme piliers de la terre afin qu’elle ne s’ébranle pas en les entraînant. 54 » Et nous nous disons qu’Allah, l’Exalté, dit : « 64. A Lui appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est le seul qui se suffit à Lui-Même et qui est Le Digne de louange! » Sourate 22 : al-Hajj (le Pèlerinage), Verset 64 Et Il dit, Exalté Soit-il : « 41. Allah retient les cieux et la terre pour qu’ils ne s’affaissent pas. Et s’ils s’affaissaient, nul autre après Lui ne pourrait les retenir. Il est Indulgent et Pardonneur » Sourate 35 : FāTir (Le Créateur), Verset 41

54. Usûl min Al Kafi, 1/197

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Et dans Diyaa Assâlihîne, il dit en s’adressant à ‘Ali : « As-salâm (le salut de l’Islam) sur la balance des œuvres, celui qui fait changer les situations, l’épée du Majestueux, entendeur des secrets et des conversations secrètes55 … » Et puisqu’il est celui qui fait changer les situations –nous demandons protection à Allah contre ce Kufr – il est certes meilleur connaisseur des états de ceux dont il fait changer les situations. Al-Kulayni relate selon ar-Rida qu’un homme lui a dit : « Invoque Allah pour moi et pour ma maisonnée. Il a dit : ne l’ai-je pas fait ? Je jure par Allah que vos œuvres me sont exposées chaque jour et chaque nuit56 !!! » Et dans MafâtîH al Jinân d’Al Qummi (p. 283) : » « Pendant la nuit d’Al-Qadr les Anges ainsi que l’Esprit57 descendent avec les actions des Serviteurs et leur destin et qui sont ensuite exposés à l’imâm du Temps à Surra Man Ra’a (Samarra) 58 »

55. Diyaa Assâlihîne, d’Al Jawharji, p 331 56. Usûl min Al Kafi, 1/219 57. L’Esprit: l’Ange Gabriel. (Traducteur) 58. A une centaine de kilomètres au nord de Bagdad, Samarra, ville de 200 000 habitants qui s’étend sur la rive gauche du Tigre, est aussi vieille que l’Empire assyrien. Au début du IXe siècle, le calife Al-Moutassim la transforme en capitale lumière surnommée « Surra man ra’a » (Heureux qui la voit), qui deviendra Samarra. De tout le pays et d’Iran, des foules de chiites viennent ici embrasser en pleurant les restes de la maison des descendants du prophète, Ali al-Hadi, le dixième imam, son fils Hassan al-Askari, le onzième imam, descendants du prophète, et surtout, l’entrée du souterrain où l’enfant Mohamed (Mahdi) a disparu ! C’est le douzième imam, celui qui est toujours en vie et qui reviendra un jour pour sauver le monde et restaurer la justice, « l’imam caché » !! (Traducteur)

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Et dans Al Kafi, Abu Al Hassan a dit : « Il n’y a pas d’ange qu’Allah fait descendre pour une mission sans qu’il commence par l’Imam et l’expose à sa vue59. » Quant les Rafidites ont vu qu’ils ont attribué à leurs imams tous les attributs de Rubûbiyya (Seigneurie), il ne leur resta que de déclarer avec franchise que l’ordre de toutes les créatures leurs revient et qu’Allah, Il transcende ce qu’on [Lui] associe, a délégué (Fawwadha60) l’Amr (l’ordre, le sort) de ses serviteurs à leurs imâms. Ils ont dit : Ja’far Ibn Muhammad a dit : « Non par Allah, Allah n’a délégué (ses tâches) à personne de ses créatures excepté le Messager d’Allah et les imâms61.» Et puisque le sort (litt. ordre) des créatures leur a été délégué, ils ont accordé à leurs imams la liberté de désigner ce qui est licite et ce qui ne l’est pas. Leur savant Kulayni rapporte qu’Allah lors de la création de toute chose a pris à témoin les imams et a ordonné aux choses l’obéissance aux imams et de s’en remettre à leurs jugements. Les imams jouissent donc du droit exclusif de rendre licite ou illicite comme bon leur semble62. D’après Musa Ibn ‘Ushaym qui a dit : « J’étais chez Abu Abdallah (paix sur lui.), un homme l’interrogea au sujet d’un verset du livre d’Allah, l’Imam le lui expliqua. Alors une autre personne vint pour voir l’Imam (paix sur lui) et lui demanda 59. Usûl min Al Kafi, 1/394 60. Le verbe Fawwada, d’où est tiré le nom Tafwid, signifie «déléguer». «Je délègue une tâche à quelqu’un» signifie que je le laisse la faire à ma place. (Traducteur) 61. Usûl min Al Kafi, 1/268 62. Al Kâfi » p. 287. Et ce prétendu hadith sur lequel s’appuie cette croyance a été authentifié par leur imam Khomeiny dans son ouvrages intitulé « Kachf el asrâr » (les Secrets dévoilés) (Traducteur)

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l’explication du même verset. L’Imam (paix sur lui) lui donna une explication différente. Ceci a fait autant de choses à mon esprit, comme si mon coeur aurait été déchiqueté avec des couteaux. Je me suis dit alors : «J’ai laissé Abu Qatada en Syrie qui ne ferait pas une erreur même dans une lettre. Et maintenant je suis venu chez cet homme qui fait toutes ces erreurs! À ce moment une autre personne entra pour le voir et l’interrogea sur le même verset. Il lui donna alors une explication complètement différente de ce qu’il avait expliqué à moi et à l’homme. Mon âme s’apaisa en ce moment et je réalisai que c’était en raison de la crainte. L’Imam se tourna vers moi et dit : «  Ô ibn ‘Ushaym, Allah, Exalté soit-Il, avait fait de Salomon fils de David en charge (des sujets religieux) et dit,» ceci est notre cadeau à vous, vous pouvez en faire cadeau à d’autres sans être jugés responsables de quoi que ce soit.» (38:39). Il a également rendu son Prophète responsable et dit, « Ce que le messager (d’Allah) vous ordonne de prendre, vous devez obéir et le prendre; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en» (59:7) …Ô Ibn Ushaym, Allah a confié le sort de la religion à Son Prophète et l’en a rendu responsable, et ce qu’Ila confié à son Messager nous a été confié63. » Ils ont menti sur Allah et sur son Messager (Prière et bénédiction sur lui) car Allah ne délègue et ne confie à personne de ses créatures la charge de sa religion, c’est lui qui a dit à son Messager (Prière et bénédiction sur lui) : « 73. Ils ont failli te détourner de ce que Nous t’avions révélé, [dans l’espoir] qu’à la place de ceci, tu inventes quelque chose d’autre et (l’imputes) à Nous. Et alors, ils t’auraient pris pour ami intime. 74. Et si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli t’incliner quelque peu vers eux.. 75. Alors, Nous t’aurions certes fait goûter le double [supplice] de la vie et le 63. Usûl min Al Kafi (1 / 265)

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double [supplice] de la mort; et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre Nous » Sourate 17 : Al-Isra (le Voyage Nocturne), Versets 73-75 Allah - Exalté soit-Il - dit encore : « 16. Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation: 17. Son rassemblement (dans ton cœur et sa fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter. 18. Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation. 19. A Nous, ensuite incombera son explication. » Sourate 75 : al-qiyāmah (la résurrection), versets 16-19 Quant à la ressuscitation et à la mise à mort, elles sont également parmi les attributs de leurs imams. C’est eux qui donnent la vie et qui donnent la mort; et c’est vers eux que seront ramenés les gens!!! Abu Basîr a dit : « J’entrai chez Abu Jaafar (paix sur lui) et je lui dit : Etes vous capables de ressusciter les morts et guérissez vous l’aveugle-né et le lépreux? Il a dit : oui, par la permission d’Allah. Puis il a dit à Abu Basir (qui était aveugle) : approche toi de moi ; il a dit : je me suis approché de lui, et il passa sa main sur mon visage et mes yeux et je vis aussitôt le soleil, le ciel, la terre, les maisons et toutes les choses de la cité64 (…) » Au sein de chiisme imâmite, la figure de l’imâm fut essentiellement celle d’un maître de sagesse nimbé de pouvoirs occultes ou même magiques, et non principalement d’un théologien juriste. Une tradition ésotérique supra-rationnelle (L’irrationnel est leur marque de fabrique) s’impose majoritairement aux disciples des imâms. Ceci n’est nullement étrange s’il vient de leur part, n’attendent-ils pas depuis 1148 années la sortie du leur prétendu Mahdi réfugié dans la grotte de Samarra ? Et pourquoi 64. Usûl min Al Kafi, 1/470

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pas puisque c’est eux qui donnent la vie et qui donnent la mort. Il est aisé pour celui qui donne la vie et la mort à faire prolonger l’espérance de vie d’une personne. Leur savant appelé Salim ibn Qays, dans son livre Kitab salîm65 (p. 218) a atteint un tel niveau d’exagération et d’excès qu’il a supposé qu’il n’y a pas de voile entre Allah et ‘Ali. Un autre savant chiite rafidite, Al Kashî, va encore plus loin est attribue clairement à ‘Ali un aspect divin : ce dernier aurait dit : « Je suis la face d’Allah et le coté d’Allah, Et je suis le premier et le dernier. Je suis l’extérieur et l’intérieur. Je suis l’héritier de la terre et le sentier d’Allah66. » (…) Avant de clore ce chapitre, il convient de signaler leurs propos sur la possession d’Al Âkhira (l’au-delà, vie future) par leurs imams. Leurs récits concernant ce sujet sont nombreux, nous nous limitons à n’en rapporter que deux. ‘Ali harangua la foule depuis le Minbar (chaire à prêcher) d’Al Kufa en disant : «  Je jure par Allah, je suis certes le Dayyan (le Rétributeur) 67 des hommes au Jour du Jugement et le Qasîm (répartiteur) du Paradis et de l’Enfer, et tous les Messagers, les Anges et les âmes sont créés pour notre création68 » 65. Le cheikh Al-Tehrani dit de ce livre : « il est relaté du père du Abdullah, Al-Sadiq, qu’il a dit : quiconque parmi notre Chi’a (notre groupe) et ceux qui nous aiment qui n’a pas une copie du livre de Salîm ne sait pas en fait beaucoup à notre sujet et ne sait rien au sujet de nos causes. C’est l’abécédaire des Chi’ites et un des mystères de la progéniture de Muhammad, paix et bénédictions d’Allah soit sur lui et sa progéniture » Al-Thara`a, Vol. 2, pp. 154-55. (Traducteur) 66. Rijâl Al Kashî, p. 184 67. DAYYAN est parmi les noms d’Allah ; il signifie littéralement celui qui juge des personnes de leurs contrats après les avoir appelés au compte. En Hébreu « Dayyan » a le même sens, c’est à dire « juge ». (Traducteur) 68. Tafsir Furat al-Kufi, p.61 Ce livre est un des plus anciens Tafsirs (exég ses) chiites imâmites qui nous soient parvenus. Il est l’œuvre de Furat ibn

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Je Jure par Allah que ‘Ali désavoue tout ce qu’ils associent à Allah. Gloire à Allah! Il transcende ce qu’ils Lui associent. Il est aussi rapporté d’après Abu Al Hassan (Paix sur lui) qui a dit : « Vers nous est le retour de ces créatures. Et c’est à Nous de leur demander compte.» Et Allah, Exalté Soit-Il, dit dans le Saint Coran: « 25. Vers Nous est leur retour. 26. Ensuite, c’est à Nous de leur demander compte. » Sourate 88, al- Gāšiyah (l’enveloppante), versets 25,26 Des sornettes : « Sous la clémence des cornes du taureau lisse… » D’après Aban Ibn Taghlib69 : J’ai demandé à Abu Abdallah (paix sur lui) : la terre où se trouve-t-elle posée ? Il a dit : Elle est sur une baleine, j’ai dit : et la baleine où se trouve-t-elle placée ? Il a dit : sur l’eau. J’ai dit : et l’eau où se trouve-t-elle ? Il a dit : sur un rocher. J’ai dit : le rocher où repose-t-il ? Il a dit : sur les cornes d’un taureau lisse. Et le taureau ? Il a dit : sur le sol humide (‫ الثَّ َرى‬Tharâ). J’ai dit : et le sol humide ? Il a dit : Loin, loin s’en faut! Sur ce point la science des savants s’est égarée70 !!! (Rawdat Al Kafi, p.75). Furat ibn Ibrahim al-Kufi, un exégète chi’ite qui a vécu dans l’ère de la petite d’occultation de l’Imam Mahdi (Messie chi’ite) (260-329/873- 940), (Traducteur) 69. Il apprit le fiqh (la jurisprudence) chez les Imams al-Sajjâd, al-Bâqir et al-Sâdiq (p). L’Imam al-Bâqir (p) lui dit un jour : “Assieds-toi dans la Mosquée de Médine pour émettre des jugements juridiques à l’intention des Musulmans, car j’aimerais qu’on rencontre parmi mes chiites une personne comme toi » 70. Je dis : que soit bénie votre raison !

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CHAPITRE 3 L’unicité des noms et des attributs d’Allah (Tawhîd al ‘asmâ’ waŞ-Şifât) Ce Tawhid (unicité) consiste à attester les noms et les attributs qu’Allah le Très Haut a attestés pour Lui-même dans Son Livre ou dans la Sunna de Son Messager (Prière et bénédiction sur lui), de manière convenable, sans falsification, sans négation, sans comparaison et sans chercher à découvrir leur essence. Nous devons donc les attester, ne pas les altérer ou les modifier et ne faire aucune ressemblance entre Allah et ses créatures que ce soit au niveau de son entité ou de ses noms et attributs ; En d’autres termes, c`est les faire passer comme ils sont venus dans la révélation71. Allah exalté soit-Il a dit : « 180. C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms72: ils seront rétribués pour ce qu’ils ont fait. » Sourate 7 : Al-A’Rāf, Verset 180 Il a dit également : 71. Si Allah dit de Lui qu’Il est L’Entendant (‫ )السميع‬je dois donc l’attester. Ceci sans rentrer dans le comment (al-kayf) des noms et attributs. Nous n’avons pas le droit de réfléchir sur comment est Allah dans ses noms et dans ses attributs. (Traducteur) 72. Profanent Ses noms: les païens prétendaient que le mot Lat était lié au mot Allah, Uzza à al-Aziz et Manat à al-Mannane; Lat, Uzza et Manat étant des idôles, et al-Aziz (le puissant) et al-Mannane (le bienfaisant) étant des épithètes d’Allah [Note du traducteur]

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« 11. ...Créateur des cieux et de la terre. Il vous a donné des épouses [issues] de vous-mêmes et des bestiaux par couples; par ce moyen Il vous multiplie. Il n’y a rien qui Lui ressemble; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » Sourate 42 : Aš-Šūrā (La Consultation), Verset 11 Au début les Rafidites étaient des Mujassima ou Mujassimites73 (un groupe qui pratique le Tajsîm : anthropomorphisme). Leurs plus grands Tawâghit74 comme Banan Ibn Sam’an, Hishâm Ibn Al Hakam75, Hishâm ibn Sâlim al Jawaliqi, Yunès Ibn Abdurrahman al Qummi et Shaytân at-Tâq76 (appelé Mu’min at-Tâq par les Rafidites) qui sont des corporéistes ou anthro73. Corporéisme (Tajssim) ou anthropomorphisme (Tashbih) signifie : la comparaison d’une chose à une autre, c`est l’anthropomorphisme. Faire une similitude dans la plupart des aspects entre la créature et le créateur. (Traducteur] 74. Les Tawaghit est le pluriel du Tâghût (rebelle, tyran, etc.). Ibn Qayyim - qu’Allah lui fasse Miséricorde - a bien expliqué les différentes sortes de Tawâghit, afin de mécroire en ces derniers, en disant : «  Tout objet de culte, modèle suivi ou obéi qui amène l’homme a dépasser ses limites.» Il a classifié les Tawaghit dans ces trois catégories : des choses adorées, suivies ou obéies. Le sens « d’obéi » c’est-à-dire dans ce qui ne relève pas de la législation d’Allah. Et quand il dit : « Qui amène l’homme a dépasser sa limite », on sait que toutes les créatures sont des serviteurs d’Allah, et leur limite est qu’ils soient ses adorateurs,  l’esclave doit obéir a son Maître [Gloire et pureté a Lui] et suivre Sa parole et Sa législation, il n’a pas a lui disputer ni essayer de l’égaler dans le droit a légiférer  ou juger parmi les gens, en agissant ainsi, il est similaire a Pharaon et ses semblables parmi les grands Tawaghit qui appellent les gens a les adorer eux-mêmes ou un autre qu’Allah. (Traducteur] 75. Il est le chef de la secte Rafidite d’al-Hakamiya, il influencera part culièrement l’œuvre du célèbre Muhammad Ibn Al Nu’man al Bajali, alias Sahib al-Taq ou Shaytan at-Tâq. 76. C’est Muhammad b. ‘Ali Ibn Al Nu’man al Bajali, que Hisham et les Rafidites appelleront Mu’min at-Tâq par opposition à son surnom Shaytan at-Tâq dont l’avaient affublé les musulmans. (Traducteur)

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pomorphistes (Mujassima) ont pris le sens littéral des mots mentionnés dans les versets et hadiths, et qui ont ainsi comparé Allah à Sa création, Lui attribuant un corps, un visage, des membres, un endroit, une direction, etc. Certains d’entre eux ont essayé de professer la Transcendance en disant qu’Allah est « un corps mais pas comme les corps (créés) », alors que d’autres ont commis une mécréance (Kufr) flagrante, représentant leur Seigneur sous forme humaine77. Ensuite, les Rafidites se sont jetés dans les bras des Jahmites78 et des Mu’aTTila (négateurs)79 est ont adopté les dires des Mutazilites concernant le Tawhid des noms et des attributs avec un léger TaHrîf (altération) en vue de correspondre à leur Madhab (rite, école juridique). Ils ont suivi donc ces Mutazilites80, négationnistes des Attributs (Mu‘attila), qui 77. Pour connaître en détail les dogmes de ces groupes, il serait très utile de se référer aux livres suivants écrits par les savants des Ahl as-Sunna tels : Al Farq bayna al firaq d’ Al‑Baghdâdî, Milal wa nihal d’Al-Shahrastânî, Al Fasl d’Ibn Hazm, Maqalat al Islâmiyîn d’ al-Ash’ari, I’tiqâdat firaq muslimin wal mushrikin d’Ar-Râzi. (Traducteur] 78. Jahmites (Al-Jahmiya): le nom est pris de celui qui a formé cette secte : Al-Jahmu ibn Safwane. Leur égarement par rapport aux noms et attributs d’Allah : ils disent qu’Allah n’a aucun nom et aucun attribut. C’est à dire qu’ils tombent dans une négation totale. Ils croient qu’Allah est une simple entité dénuée de tout nom et de tout attribut, c’est la secte la plus égarée concernant ce sujet. La plupart des savants parmi les prédécesseurs les ont jugés comme étant des mécréants car ils démentent ce qui est explicite dans le Coran et la sunna. (voir : ‫« أعالم السنة المنشورة إلعتقاد الطائفة المنصورة‬ Les repères de la sunna déployés de la croyance du groupe sauvé et assisté » Du savant Ahmad Al-Hakami). [Traducteur] 79. Al Mu’attila pratiquent At-ta’aTîl (la réfutation) qui est la négation des noms et attributs d’Allah : comme nier la parole d`Allah, sa venue (le jour du jugement), etc. 80. Al-Mou’tazila (‫)المعتزلة‬ : c’est une secte dont les fondateurs sont ‘Amr ibn ‘Ubayd et Waasil ibn ‘Atâ,

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disent qu’Allah possède des noms mais que ces noms-là sont de simples noms qui ne comprennent pas d’attributs, des noms qui n’ont aucun sens et qui ne donnent pas le sens des attributs ce qui revient à attester des noms désignant uniquement l’entité d’Allah. Ils disent, à titre d’exemple, qu’Allah est Voyant sans posséder la vue, qu’il est Entendant sans posséder l’attribut de l’ouie, de l’audition. Allah exalté soit-il dit : « 27. [Seule] subsistera La Face [Wajh]81 de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse. » Sourate 55 : ar-RaHmān (le Tout Misericordieux), verset 27 Et eux ils disent : non, Allah n’a pas de face, la face d’Allah n’est en fait que l’Imam. Et Allah dit : « 75. (Allah) lui dit: « Ô Iblîs, qui t’a empêché de te prosterner devant ce que J’ai créé de Mes mains? » Sourate 38 : Sād, 75 Et eux ils disent : Allah n’a pas de mains, mais ses mains sont l’Imam. Et Allah dit : « 14. Voguant sous Nos yeux: récompense pour celui qu’on avait renié [Noé]. » Sourate 54 : Al-Qamar (la Lune), Verset 14 Et eux ils disent : non, Allah n’a pas de yeux, mais ils sont ceux de l’Imâm. Et Allah dit : « 166. Mais Allah témoigne de ce qu’Il a fait descendre vers toi, Il l’a fait descendre en toute connaissance. » Sourate 4 : an-nisa’ (les Femmes), 166

81. Wajh: mot arabe qui signifie «visage». Bien entendu, Allah ne ressemble point aux créatures [Traducteur]

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Et eux ils disent la Connaissance d’Allah est celle de l’Imâm et Allah n’a pas de connaissance. Et Allah dit : « 58. En vérité, c’est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l’Inébranlable.» Sourate 51 : adh-Dhāriyāt (qui éparpillent), 58 Et eux ils disent : Allah n’a pas de force mais la force est celle de l’imâm. Je te soumets, frère musulman, ce qu’ils ont dit au sujet de la négation des attributs d’Allah Exalté Soit-il : ils ont attribué à ‘Ali ttt ce propos où il annonce que parfaire la Sincérité est de Lui nier les attributs (…) : « La perfection de la reconnaissance d’Allah est de témoigner (qu’il est Dieu), la perfection de témoigner est de croire en Son unicité, la perfection de la croyance en Son unicité est de Le considérer pur, et la perfection de la sincérité et pureté et de Lui refuser des attributs, parce que chaque attribut est une preuve qu’Il est différent de celui auquel il est attribué et tout ce à quoi quelque chose est attribuée est différent de l’attribut. Ainsi celui qui attache des attributs à Allah l’associe à un autre, et qui Lui associe, Lui a donné un double; et qui Le considère ainsi L’a divisé en parties ; et qui L’a divisé L’a méconnu ; et qui L’a méconnu, L’a indiqué, et celui qui L’a désigné a admis des limitations pour Lui ; et qui a admis des limitations pour Lui L’a dénombré. Celui qui a dit qu’Il est soutenu dit qu’Il est contenu 82… »

82. Nahj Al Balagha (La Voie de l’éloquence, 1:/24) qui est un recueil de sermons, de lettres et de sentences attribué par les Rafidites à l’imam ‘Ali, écrit en vérité par le poète ach-Charif ar-Radi al Moussawi (décédé en 406 de l’Hégire).

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Mais les musulmans suivent ce qu’à dit Allah, leur Seigneur, et ne se perdent pas dans la Safsata (sophisme)83 : « Rien ne lui ressemble, Il est l’Entendant, le Voyant ».  Ce verset, le plus cité par les savants à ce sujet, est la base fondamentale pour ce qui concerne l`unicité d`Allah dans ses noms et attributs (at-tawhid fi al-asma wa a-siffat) : Allah nous rappelle la négation : rien ne lui ressemble parmi les êtres humains et parmi toutes choses, nous n’avons donc pas à faire de comparaison entre Allah et ses créatures, lui donner un semblable ou connaître le comment de Ses attributs comme le font les gens de l’innovation. Allah affirme ensuite qu`Il est celui qui entend et qui voit, c`est donc l`affirmation de tous ses noms et attributs à travers l`exemple donné, c`est à dire ses deux noms. Donc avec la première partie du verset, Allah réfute toute comparaison faite avec ses créatures et avec la deuxième partie du verset, Il réfute toute négation faite de ses noms et attributs, comme c`est le cas des gens de l`innovation qui rejettent ses noms et attributs ou simplement ses attributs ou la plus grande partie de ses attributs (comme nous allons le voir avec cette secte qui a dévié dogmatiquement). Dieu merci qui nous a fait parmi ses meilleures créatures et les a relégués parmi ses pires des créatures. Al Kulayni a rapporté : un homme est venu chez Jaafar Bin Muhammed (paix sur lui) et a dit : « Allah est Plus Grand », Jaafar lui dit: « Allah est plus Grand par rapport à quelle chose ? » Allah est plus grand que toute chose, répond l’homme ; Jaafar dit : tu L’as délimité, et l’homme dit : Comment puis-je dire? – Dis : Allah est plus Grand que toute description84. »

83. Le mot arabe « Safsata » est un raisonnement fallacieux qui prend l’app rence de la rigueur et de la logique, mais qui, en fait, est faux car incomplet ou ambigu. 84. Al Usûl min al Kâfî (1/117)

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D’après Kulayni : « l’Emir des Croyants fut interrogé où se trouve Allah ? Il répondit : Il est ici et ici, en haut, en bas, autour de nous et avec nous…Il fut interrogé également sur les porteurs du Trône. Il dit : les porteurs du Trône se sont les Ulémas portés par Allah ; c’est-à-dire les Imams85. » Il a rapporté aussi : Abu Jaafar ath-Thânî a dit : « Les noms et attributs sont créés86 ». Après avoir fait le plein de ce Kufr évident en niant noms et attributs d’Allah et en prétendant qu’ils sont créés, ils ont soutenu qu’Allah les a octroyés aux imams, de ce fait ils sont : les yeux d’Allah, sa main, son ouie, sa vue, sa puissance, sa science ; Allah est Très Elevé au-dessus de ce qu’ils disent et Lui associent. Kuleini a rapporte de Jaafar Bin Muhammad cette parole à propos du verset : « 180. C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms » Sourate, Al-A’Rāf, Verset 180 « C’est nous les noms les plus beaux par lesquels Allah n’accepte aucune action de Ses serviteurs sauf s’il s’agit de nous connaître (par ces noms)87 » Il a rapporté d’après Abu Jaafar qui a dit : « Nous sommes la face d’Allah, nous nous tournons et retournons en tous sens sur terre auprès de vous, nous sommes l’œil d’Allah qui veille 85. Al Usûl min al Kâfî (1/130) 86. Al Usûl min al Kâfî (1/116) 87. Al Usûl min al Kâfî (1/143)

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sur ses créatures, et sa main tendue par la clémence vers ses serviteurs88 ». Il a rapporté que Abu Jaafar a dit : « Nous sommes la preuve d’Allah, la porte d’Allah, la langue et la face d’Allah, nous sommes l’œil d’Allah qui veille sur ses créatures et de ces derniers nous sommes les délégués de son commandement (ordre) 89 » Et dans MafâtîH al Jinâne d’après Jaafar Ibn Muhammad à propos de ce que dit le visiteur de la tombe de Hussein pendant le mois de Rajab : « J’atteste que vous êtes la lumière d’Allah qui ne s’est jamais éteinte et que vous êtes la face d’Allah qui n’a pas péri et ne sera jamais périssable90… » Telle est leur religion – Ô Musulman- : négation des noms et attributs qu’ils prétendent créés.91

88. Al Usûl min al Kâfî (1/143) 89. Al Usûl min al Kâfî (1/145) 90. MafâtîH al Jinân d’Al Qummi p. 514 91. Et c’est ainsi qu’ils en vinrent à tomber dans l’anthropomorphisme pur et simple, c’est-à-dire dans une croyance exactement opposée à celle des Anciens (Salâf). Ainsi par leurs incartades, ces Rafidites se rendirent coupables à la fois de zèle excessif et de tiédeur ; l’excès de leur zèle pour les Imams consistait à établir une comparaison entre ces derniers et Allah Lui-même ; quant à leur tiédeur envers Allah, c’était celle qui osait comparer la divinité à une créature mortelle. Cette position remonte à l’époque où les Mu’tazilites firent leur apparition ; à ce moment les Chiites Rafidites abjurant à la fois leur zèle et la tiédeur, adoptèrent la thèse mutazilite négationniste des noms et attributs puis donnèrent ces attributs et noms à leurs imams car, selon leur prétention, cela fait parti du Lutf (douceur, bienveillance et bonté) obligatoire.

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CHAPITRE 4 L’UNICITE DE LA DIVINITE OU DE L’ADORATION (Tawhîd Al’uluhiyya) L’unicité de la divinité92 (Uluhiyya) consiste dans l’adoration d’Allah de façon exclusive qu’elle soit cordiale, verbale ou pratique, c’est pourquoi elle est appelée aussi unicité de l’adoration (Tawhid al ‘ibada).L’adoration et la divinité ont un seul sens car le Dieu c’est l’Adoré. D’ailleurs cette unicité est la pierre angulaire de la foi pour laquelle Allah a créé sa créature, Allah a dit :

92. C’est à dire que les serviteurs doivent se diriger dans leurs actes vers Allah et ne point Lui associer quoi ou qui que ce soit. C’est la conviction inébranlable qu’Allah est le Seul qui mérite cette adoration ; et que toute adoration - de quiconque sauf Lui - est vaine, nulle et non avenue. En d’autres termes, il s’agit de l’Unicité d’Allah dans les actions de Ses serviteurs : comme l’invocation, la promesse d’adoration, le sacrifice, l’espoir, la crainte, la confiance, le désir de récompense, la peur du châtiment, l’humilité, et toute autre sorte d’adoration dont la preuve réside dans le Coran. C’est le type de Tawhid au sujet duquel le conflit n’a jamais cessé, depuis les débuts de l’Humanité jusqu’à nos jours ; Allah dit : « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe pas dans son adoration aucun autre à son Seigneur « (S. 18 : 110). (Traducteur)

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« 56. Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent.93 » Sourate 51, adh-Dhāriyāt (qui éparpillent) Et Il n’a envoyé les messagers et fait descendre les livres que pour cette unicité, Allah a dit : « 25. Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé: « Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc94 » Sourate 21: Al Anbiyā’ (Les Prophètes), Verset 25 Il a dit aussi : 36. Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]: « Adorez Allah et écartez-vous du Tāğūt ». Sourate 16 : An-Nahl (Les Abeilles), Verset 36 C’est cette unicité que proclame le musulman quand il dit : « Lâ Ilâha Illa Allah » (Il n’y a point de divinité excepté Allah95) et 93. Ainsi le but de notre création n’est autre que l’adoration d’Allah, c’està-dire la mise en pratique du Tawhid. 94. En explication à ce verset Qatada a dit : « Aucun prophète n’a été envoyé sans le Tawhid, quant aux législations elles sont différentes dans la Thora, l’Evangile et le Coran, mais toutes étant basées sur la sincérité et le Tawhid », Tafsir Al Qurtubi. (Traducteur) 95. C’est une traduction très relative, Nombreux sont ceux qui expliquent « La Ilaha Illa Allah » comme suit : « il n’y a de créateur qu’Allah ».  Ceci est faux, cheikh el Fawzan -a dit : [3]   « Quant à son explication (de La ilaha illa Allah) qu’il n’y a de Créateur qu’Allah ; ceci est une explication nulle, fausse et pas seulement inexacte. »   Ibn el Qayim a dit : « Le Tawhid ne consiste pas à reconnaître qu’Allah est Le Seul Créateur et qu’Il est le Seigneur de toute chose et qu’il possède toute chose, d’ailleurs les adorateurs des statues reconnaissaient cela mais ils restaient tout de même associateurs, mais le Tawhid implique plutôt :  l’amour d’Allah (et ne pas mettre l’amour d’Allah au même niveau que l’amour de quelqu’un d’autre) et l’humilité à Allah, -la parfaite soumission à Allah,

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c’est à ce propos que seront interrogés les premiers hommes et les derniers le jour du jugement. Allah a dit : « 93…Et vous serez certes, interrogés sur ce que vous faisiez. » Sourate 16, An-NaHl (Les Abeilles) Il a dit, Exalté soit-Il, aussi : « 65. Et le jour où Il les appellera et qu’Il dira: Que répondiezvous aux Messagers ?» Sourate 28, Al-Qasas (Le Récit) C’est d’ailleurs l’unicité (TawHîd) qui fait la différence entre islam et associationnisme (Shirk) ; une unicité par laquelle on reconnaît les musulmans et en fonction de laquelle entre en islam celui qui dit : «  Lâ Ilâha illa Allah » (Il n’y a point de divinité excepté Allah) ; D’après Ibn ‘Omar - ‫ رضي اهلل عنه‬- , l’Envoyé d’Allah - ‫صلى اهلل‬ ‫ عليه و سلم‬- a dit : « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est pas de divinité hormis Allah et que Muhammad est l’Envoyé d’Allah, qu’ils accomplissent la prière et qu’ils s’acquittent de l’aumône légale96.»

- l’adorer exclusivement et ne désirer que Sa satisfaction dans tous les actes et toutes les paroles,- et le fait de donner ou de priver d’aimer ou de détester pour Allah.  Et tout ceci doit empêcher l’individu de commettre des péchés et de résister face aux péchés et celui qui a compris cela a compris la parole du Prophète (Paix et Bénédictions d’Allah sur lui) : « Allah a interdit l’enfer à celui qui dit « La ilaha illa Allah » en voulant par cela Sa face.» ainsi que sa parole : « Ne rentrera pas en enfer celui qui dit La ilaha illa Allah » 96. Hadith Sahîh, rapporté par al Bukhârî (1/75) (n°25) et Muslim (1/53) (n°36) (Traducteur).

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Quant aux Rawâfidhs, le chercheur ne trouvera nulle trace de l’unicité de l’adoration (Tawhid al’ibâda) dans leur religion car ils ne connaissent l’adoration qu’à travers la vénération des tombeaux et l’invocation des morts en dehors d’Allah auxquels ils demandent secours, aide, soutien et protection exactement comme les polythéistes arabes faisaient avant l’avènement de l’Islam ; pire encore ils s’évertuent à y rajouter même d’autres pratiques polythéistes. C’est dans ce sens que beaucoup de leurs savants ont publié des livres défendant le Shirk dans l’adoration (al ‘Ibada) qu’ils ont appelé Unicité (TawHid). J’ai maintenant entre les mains un livre en 600 pages, contenant des conférences organisées à Qomm et destinées aux étudiants de l’Université, dans lequel l’auteur, le dénommé Jaafar Subhani, défendait le Shirk et ses suppôts et appelait avec force au Shirk et au refus du TawHid ; l’auteur intitula son livre Ma’âlim attawHîd (Jalons de l’unicité) alors qu’il aurait mieux fait de l’intituler « Jalons de polythéisme et d’hérésie » à cause de ce qu’il renferme de Shirk et de falsification des textes et des versets divins en suivant l’exemple des Batiniyya (ou Batini)97 Arradawi a dit : « Quant à la demande des chiites aux morts – paix sur eux- des choses dont Allah est le Seul Véritable Pourvoyeur, ce n’est que parce qu’ils sont des intermédiaires et des intercesseurs entre Allah et les hommes 98.»

97. Secte clandestine déviante et ésotérique qui a annulé la Shari’a (loi islamique) par le Ta’wil (interprétation). (Traducteur) 98. Muhammad Ar-Radawi, Kadabu ‘alâ ash-Shî’a (Ils ont menti sur les Chiites).

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Par Allah, il a menti sur Allah, Exalté soit–Il, qui ne lui ordonne jamais (de pratiquer) le polythéisme, c’est Lui exalté soit-Il qui a dit à propos des infidèles (Kuffars) : « 3. C’est à Allah qu’appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui (disent): «Nous ne les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah». En vérité, Allah jugera parmi eux sur ce en quoi ils divergent. Allah ne guide pas celui qui est menteur et grand ingrat. » Sourate 39, az-zumar (les groupes) : 3 Il a dit, Exalté soit-Il : « 18. Ils adorent au lieu d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent: «Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah». Dis: «Informerez-vous Allah de ce qu’Il ne connaît pas dans les cieux et sur la terre?» Pureté à Lui, Il est Très élevé au-dessus de ce qu’Ils Lui associent! » Sourate 10, Yūnus (Jonas) : verset 18 Khomeiny explicite les sens du Shirk chez eux en disant : « le Shirk se définit comme la croyance en deux Dieux (Ilâhân) ou l’adoration de deux Seigneurs (Rabbân) ou encore l’adoration d’une idole ou d’un astre en se basant sur le fait que chacun d’eux est Dieu ou image de Dieu99. » Ce qui signifie que l’adoration vouée à une divinité autre qu’Allah est acceptable du moment que son adorateur ne dise pas qu’elle est Dieu ou image de Dieu, et ce quel que soit l’adoré (Ma’bûd : objet de l’adoration) même idole ou astre. Khomeiny dit aussi : « Faire une requête à une pierre ou à une roche [pour exaucer des vœux ou subvenir à des besoins] n’est pas du Shirk100 » 99. Kachf Al-Asrar, p. 86 100. Kachf Al-Asrar, p.49

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Et d’ajouter : « Si la prosternation sur une terre ou une tombe est accomplie pour Allah et suivant son ordre, elle n’est pas considérée comme de la mécréance (Kufr), loin s’en faut, elle est Tawhid et adoration de Dieu (Ilâh ‫) إله‬101 ». Notez l’impertinence et les calomnies de cet homme envers Allah, Lui attribuant d’avoir dicté la mécréance, Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent. Et lorsque Khomeiny n’avait pas trouvé dans le Saint Coran ce qui peut légitimer son Shirk, il s’inspira des philosophes – les créatures d’Allah les plus égarées au chapitre de métaphysique (Ilâhiyât)- en affirmant : « Selon les anciens philosophes de l’âme, la demande d’intercession (Shafa’a) à un imam ou à un prophète qui devient après la mort comme un morceau de bois ou une pierre ou n’importe quel autre être inanimé ne sera nullement considéré comme Shirk102 » 101. Kachf Al-Asrar, p.74 102. Kachf Al-Asrar, p.94. Dans ce même livre, Khomeiny dit : « Il est po sible qu’on dit que l’invocation des morts est du shirk parce que le Prophète et l’imam ne sont que deux corps inertes et il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils vous soient utiles ou qu’ils vous nuisent. La réponse est que : le shirk est l’invocation d’une personne autre que Dieu tout en croyant que cette personne est un dieu. Par contre invoquer une personne autre que Dieu tout on croyant que cette personne n’est pas Dieu n’est pas du Shirk, dans ce sens il n’y a pas de différence si la personne est vivante ou morte. Donc, si une personne invoque une pierre elle n’a pas commis de shirk bien qu’elle a fait un acte vain.» (p.30). Ces paroles de Khomeiny sont en parfaite contradiction avec le Saint Livre : «Et n’invoque pas, au lieu de Dieu, ce qui ne peut t’être utile ni te nuire. Si tu le fais tu serais du nombre des injustes» Sourate Younous Verset 106 Il a dit aussi : «Mon fils n’associe (rien) Allah, (car Lui) donner un associé est (la plus) grave injustice.» Sourate Louqman Verset 13 Il dit : «Il en est ainsi parce que Allah, Lui est le Vrai, et que tout ce que (les hommes) invoquent (comme dieu) au lieu de Lui est le faux» Sourate Louqman Verset 30

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Les Rafidites ont consacré et adressé la plus grande catégorie d’adoration qu’est le Dou’a (invocation103) à un autre qu’Allah, Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu’ils Lui associent. Ils se sont épris aveuglément de leur Imâm et ont fait de leurs mau-

Il a dit aussi :»Votre Seigneur a dit : «Priez-moi, Je vous exaucerai. Ceux qui s’enorgueillissent de m’adorer entreront humiliés dans l’Enfer» Sourate Ghafir Verset 60 Il a dit aussi : «Nous avons voulu (considérer) l’action que (les mécréants) ont effectuée, Nous (l’avons trouvée vaine et pernicieuse et) en avons fait une poussière éparse». Sourate Al-Fourqan Verset 23 Il a dit aussi : «Quand ils montent sur un bateau, ils invoquent Allah et Lui vouent un culte sincère (et pur); (mais) lorsqu’Il les sauve (des dangers de la mer en les ramenant) sur la terre ferme, voilà qu’ils (Lui) donnent des associés» Sourate Al-’Ankabout Verset 65 Il a dit aussi : «Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation, et s’ils entendaient, ils ne pourraient vous répondre. Le Jour de la résurrection, ils renieront votre association.» Sourate Faatir Verset 14 Il a dit également : «Et quand Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, Je suis proche, J’exauce l’appel de celui qui (M’) appelle dès qu’il M’appelle. « Sourate Al-Baqarat Verset 186. Tous ces versets nous ordonnent d’invoquer et d’adorer Allah l’Unique et non pas invoquer les morts qui ne peuvent ni nous nuire ni nous être utiles. Khomeiny a dit encore, en sombrant totalement dans le Shirk: « Fatima est une entité Divine apparue dans une forme Humaine » ! Khomeiny cité par le cheikh Chi’ite Muhammad Fâdhel al Massaoudi, « Al Asrâr al Fâtimiyya » (les secrets fatimides) p. 354. (Traducteur) 103. L’invocation peut avoir plusieurs synonymes parmi lesquels : l’ador tion, l’unicité, l’appel au secours, la demande, etc. L’invocation est l’une des plus importantes adorations. Elle a été évoquée dans le Saint Coran à trois cents reprises, et Allah l’a appelée « adoration » (‘’Ibâda). Nu’man Ibn Bachir a dit : « J’ai entendu le Prophète r dire alors qu’il était sur le Minbar : «L’invocation c’est l’adoration» puis il récita du Saint Coran : « Invoquez Moi que Je vous exauce. Ceux qui sont trop orgueilleux pour M’adorer entreront prostrés dans la Géhenne » [Sourate L’Indulgent, verset 60]. (Traducteur)

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solées la direction (la Qibla) de l’invocation104 ; en faisant des circumambulations (tawâf) autour des tombes105, leur offrant Nudurs106 et offrandes; ils se rendent même dans ces mausolées pour le pèlerinage qu’ils considèrent comme étant des milliers de fois meilleur à celui accompli à la Kaaba (maison d’Allah), d’autant plus que la visite des tombeaux des imâms est comparable à rendre visite à Allah dans son Trône, disent-ils, Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu’ils disent. Ainsi les ‘Ulamas (savants) du mal et mangeur des gains illicites (SuHt) ont confectionné et mis à leur disposition des livres qui traitent du rituel de visite (adâb al ziyâra) des tombeaux, de son horaire, de ses invocations, de ses bienfaits ; ces ouvrages regorgent du Kufr (mécréance) et d’Ilhâd (athéisme) à tel point qu’ils donnent la chair de poule ; certes, il n’y a de force ni de puissance qu’en Allah. Ce rituel d’adoration voué aux tombeaux des imams découle de leur croyance que les tombeaux des saints sont les meilleurs endroits pour faire des invocations. Mohammad Ridhâ al-Modhaffar a dit : « Après la Prière et les autres actes obligatoires d’adoration d’Allah, la visite des Tombeaux des Saints offre aux serviteurs une des meilleures 104. L’invocation d’un autre qu’Allah et l’imploration de son secours pour dissiper un malheur ou donner un bien constituent l’associationnisme majeur (Shirk Akbar). Et concernant la transformation des tombeaux en lieu de prière ou de pèlerinage, le Prophète (‫ )صلى اهلل عليه و سلم‬a dit : « Allah a maudit les juifs et les chrétiens car ils ont transformé les tombeaux de leurs prophètes et leurs saints en lieu de prière. Ne transformez pas les tombeaux de vos prophètes en lieu de prière car je vous l’interdis». Rapporté par Bukhari et Muslim. 105. Ce qui est interdit à cause de sa similitude avec les circumambulations autour de la Maison Sacrée (Traducteur) 106. Offrandes pieuses (Nudur pl. de Nadr) (Traducteur).

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possibilités de se rapprocher d’Allah, et un tombeau est le meilleur lieu pour l’acceptation des Supplications par Allah ». (Les Croyances du Chiisme). Je te rapporte, ô musulman, quelques extraits de ce qu’ils ont dit à propos du rituel aux tombeaux, du pèlerinage à ces lieux et l’invocation des morts en dehors d’Allah : « Embrasse le tombeau et dit : je témoigne que vous entendez ma parole et que vous voyez mon grade (Maqâm) et j’atteste - oh wali d’Allah (Allié d’Allah)- que vous aviez transmis le message (…) soyez mon intercesseur auprès d’Allah, mon protecteur de l’Enfer, et mon auxiliaire contre le temps, puis touche la tombe et frotte-toi puis embrasse-la aussi et dit : ô allié d’Allah, ô porte de HiTTa (rémission des péchés), votre allié, votre visiteur et réfugié auprès de votre tombe (…)107 » Vois-tu cher frère musulman ce Kufr explicite inédit que même le mécréants arabes aux temps de la Mission n’ont pas proféré, et Allah Exalté soit-Il dit : « 62. N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé quand il L’invoque, et qui enlève le mal, et qui vous fait succéder sur la terre, génération après génération ? Y a-t-il donc une divinité avec Allah? C’est rare que vous vous rappeliez!» Sourate 27 An-Naml (Les Fourmis) : v.18 Et dans « MafâtîH al Jinâne » (Chapitre : rituel de visite aux tombeaux des Imâms) : « Il doit porter des habits propres et neufs, de préférence blancs en étant soumis et dévoué (Khâchii) marchant à petits pas, plein de sérénité et de respect, la tête baissée ne se retournant pas ; en s’arrêtant devant le seuil du sanctuaire (tombeau sacré), il demande permission et s’efforce d’avoir douceur, soumission, humilité et abattement tout en 107. Al Jawhari, Diyâ’ aSSâliHîn (Lumières des vertueux), p.158

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gardant présent à l’esprit la grandeur et la majesté de la personne enterrée dans ce sanctuaire illuminé, laquelle voit mon grade, entend ma parole et répond à mes salutations. »108 Je dis : Allah a dit : « 13.(…) Tel est Allah, votre Seigneur: à Lui appartient la royauté, tandis que ceux que vous invoquez, en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau de datte. 14. Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation; et même s’ils entendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le jour du Jugement ils vont nier votre association. Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé. » Sourate 35, FāTir (le Créateur) :13-14. Oui! Par mon Seigneur! C’est bien vrai, ils vont nier votre association parce que ceux d’Ahl Bayt109 que vous invoquez désavoueront auprès d’Allah votre Shirk110. 108. Al Qummi, MafatiH al Jinan p 375. 109. Certes, l’amour des Gens de la Maison du Prophète est une obligation légale pour tout Musulman. Mais la question est : -Qui sont les Gens de sa Maison ? Et comment doit se manifester justement cet amour envers eux ? Les Gens de la Maison (Ahl El Bayt) sont assurément les proches du Prophète, paix sur lui, qui ont répondu à son Appel. Et sans doute la manifestation la plus évidente de l’amour pour Ahl El Bayt est de le leur témoigner de l’affection et de les imiter dans leurs actes. La Communauté de l’Islam a toujours considéré que l’amour d’Ahl El Bayt constitue un acte d’adoration et un moyen de se rapprocher d’Allah, mais sans exagération ni excès. (Traducteur) 110. Bien qu’il soit permis de rendre visite aux tombes des Prophètes et des gens pieux, il convient de garder à l’esprit l’interdiction d’en faire des lieux de culte ou de fête. De nombreuses narrations furent rapportées à ce sujet, dont la parole du Prophète — paix et bénédictions sur lui — : « Dieu a maudit les Juifs et les Chrétiens car ils ont pris les tombes de leurs Prophètes comme lieux de culte. » et aussi sa parole : « Seigneur, fais que ma tombe ne soit pas une idole à laquelle on rend un culte. Dieu est très courroucé contre ceux qui prennent les tombes de leurs prophètes pour des lieux de culte. » Il a aussi dit : « Que vos maisons ne soient pas comme les tombes,

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Et dans MafatiH Al Jinâne : (Chap. Rituel de la visite des Imâms) : « Il est recommandé d’entrer au mausolée sacré avec le pied droit et d’en sortir avec le pied gauche, embrasse le et fais rouler ta joue dessus, il doit se tenir face à la tombe le dos à la qibla111 » Dans le même livre d’autres recommandations s’ensuivent : « Sors de chez lui à reculons et ne lui tourne pas le dos 112  » « Il embrasse le seuil du sanctuaire et demande secours à l’Imâm en disant : Ô Moulay (mon Maître) tel, puis-je entrer ? Puis, il entre en pleurs et c’est cela le signe de leur permission, que les prières d’Allah soient sur eux tous113. » ne prenez pas ma tombe pour une fête, et priez sur moi car votre prière me parvient où que vous soyez. ». On entend par « prendre les tombes comme lieux de culte » le fait de vouer un culte aux tombes ou aux gens qui y reposent, ce qui est abominable, car le culte doit être rendu à Dieu exclusivement. C’est aussi prendre la tombe pour une idole à laquelle on rend un culte. Le terme « Masjid » désigne ici tout lieu de culte, que ce soit la prière ou toute forme de culte. On entend par « en faire une fête » le fait de chercher à se rapprocher de Dieu à proximité des tombes à des occasions et à dates particulières, à l’instar des fêtes. Quant aux invocations auprès de la tombe, elles doivent obligatoirement être adressées à Allah — Exalté soit-Il — car Il est le seul à pouvoir octroyer le bien et infliger le mal. Il n’est pas permis de les adresser au gisant quel que soit son rang. (Fatwa du Sheikh `Atiyyah Saqr. Traduit de l’arabe de l’encyclopédie de fatwas d’Al-Azhar) (Note Traducteur). 111. Al Qummi, MafatiH Al Jinâne (Les clés du paradis) p. 376. Il est le plus important livre shiite de Dou’as (invocations), il n’y a pas un seul foyer shiite dépourvu de ce livre qui contient des centaines de textes de Ziyârat adressées aux imams et à leurs enfants. Toutes ces missives sont écrites sur le même modèle, avec parfois de très petites variantes. (Traducteur) 112. Al Qummi, MafatiH Al Jinâne, p.520 113. Al Qummi, MafatiH Al Jinâne, p.379

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Dans le même opuscule on trouve d’autres recommandations : « Efforce-toi où que tu sois d’atteindre la tombe sacrée de l’Emir des Croyants, agglutine-toi contre lui et implore-le instamment de venir à ton secours et de te sauver de l’anéantissement (halâk) ici-bas et dans l’au-delà114 ». Je dis : Allah a dit : «  Dis: «Voyez-vous vos associés que vous invoquez en dehors d’Allah? Montrez-moi ce qu’ils ont créé de la terre. Ont-ils été associés à la création des cieux? Ou leur avons-Nous apporté un Livre qui contienne des preuves [pour ce qu’ils font?]» Non! Mais ce n’est qu’en tromperie que les injustes se font des promesses les uns aux autres. » Sourate 35, FāTir (le Créateur) :40 Et dans Diyâ’ aS-SâliHîne (invocation de ‘Ali pour lui demander secours) : « Ô Moulay (mon seigneur), Ô Emir des Croyants, votre serviteur, fils de votre serviteur, et fils de votre servante et venu demander votre protection115 … » Quant à nous musulmans, nous sommes les serviteurs d’Allah et non pas de ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) ou de quelqu’un d’autre ; et pour cela notre Seigneur, à lui la Pureté, nous a créés. Et également dans Diyâ’ aS-SâliHîne : « Il dit (le visiteur) s’adressant à ar-Ridâ à Khurasân : « Je prends Allah à témoin que vous voyez ma posture et que vous entendez ma parole, et que vous répondez à mes salutations et que vous êtes vivant chez votre Seigneur116 … »

114. Al Qummi, MafatiH Al Jinâne, p.410 115. Al Jawharî, Diyâ’ aS-SâliHîn p.161 116. Al Jawharî, Diyâ’ aS-SâliHîn p.207

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Et dans Al Bâqiyât AS-SâliHât (chapitre : prière de la demande de secours adressée à Al Batûl (la Vierge)117 (Que les bénédictions d’Allah soient sur elle) : « Si tu as un vœu et que ton cœur est serré ou importuné alors prie deux Rak’at puis prosternetoi et dis 100 fois : Ô Mawlâti, Yâ Fatima ! Aghithinî (Ô ma Maitresse, ô Fatimah, secours-moi!), ensuite mets ta joue droite sur la terre et dis cette invocation puis la joue gauche et redis-la, puis retourne à la prosternation et dis la même formule encore 110 fois, en ce moment formule ton vœu qui sera exaucé118. » Je dis, Allah exalté soit-Il a dit : « 31. (Soyez) exclusivement [acquis à la religion] d’Allah ne Lui associez rien; car quiconque associe à Allah, c’est comme s’il tombait du haut du ciel et que les oiseaux le happaient, ou que le vent le précipitait dans un abîme très profond. » Sourate 22, al-Hajj (le pèlerinage) : 31 Allah Exalté soit-Il dit : « 14. A Lui l’appel de la Vérité ! Ceux qu’ils invoquent en dehors de Lui ne leur répondent d’aucune façon; semblables à celui qui étend ses deux mains vers l’eau pour la porter à sa bouche, mais qui ne parvient jamais à l’atteindre. L’invocation des mécréants n’est que vanité. » Sourate 13, ar-ra’d [le tonnerre] : 14 Quant aux récompenses imaginaires, légendaires et inimaginables qu’ils ont réservées au visiteur des tombes de leurs imams, il faut en parler sans aucune gène ; pourquoi pas puisqu’ils estiment que la tombe de Hussein est dans une position bien plus élevée que le Trône du Clément et Celui qui est dessus ; Allah est Très élevé au-dessus de ce qu’ils disent. 117. Al Batûl (la Vierge) épithète donné improprement à Fatima fille du Prophète Muhammad r. (Traducteur) 118 Al Qummi, Al Bâqiyât AS-SâliHât, p.82

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Le paroxysme a atteint un point tel qu’ils ont placé Karbala dans une position plus élevée que la Mecque. Ainsi un poète chiite a composé un poème où il dit : « Qu’à propos de Karbala et de la Ka’aba, Karbala a un rang nettement plus élevé. » (…) Dans d’autres récits on peut lire : Jaafar Ibn Muhammad a dit : « Celui qui visite la tombe de Hussein le jour de ‘Achoura en étant instruit de ses droits est tel celui qui visite Allah dans son Trône119. » Mûsâ Ibn Ja’far dit : celui qui visite la tombe de mon fils ‘Ali se verra accorder la rétribution de septante pèlerinages agréés (hajj Marbrûr). Le rapporteur s’exclama septante pèlerinages ? Il dit : oui, septante pèlerinages agréés (Mabrûr). Et celui qui passe la nuit près de sa tombe est comme si il visite Allah sur son Trône120. » 119. Al Jawharî, Diyâ’ aS-SâliHîne p.141. Al Mufîd dit dans son livre « al Irshâd » : « Une seule visite au tombeau d’al Hussein vaut cent pèlerinages (à la Mecque) et cent ‘Umra (petit pèlerinage). Et celui qui le visite après sa mort, Allah lui promet le paradis. Et quiconque rend visite aux tombeaux de la famille du Prophète, Allah lui interdit l’Enfer et Il le fera entrer au Paradis » « ‘Uyûn akhbâr ar-Ridâ » d’Ibn Bâbawayh al Qummî, p.255 (Traducteur) 120. Al Qummi, MafâtîH al Jinâne (p. 567).  Le Hajj mabrûr (pèlerinage agréé) selon Ahl as-Sunna (les sunnites) : c’est le Hajj qui est accepté car il n’est mélangé à aucun péché. Ceci est l’explication de Salim al Hilali, Qu’Allah le préserve, dans l’explication de « Riyâdh asSâlihine » de Nawawi (p. 402, volume 2). Ibn Jamil Zinou, quant à lui, explique dans son livre « Sifat Hajj an Nabî » (p.34) que le Hajj « Mabrûr » (pur, agrée), c’est le Hajj effectué sur la voie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et qui ne comporte aucune chose parmi les péchés et les désobéissances. (Traducteur)

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Et dans MafâtîH al Jinâne : sur les bienfaits de la visite d’Al Hussein le premier jour du Ramadan : « Ses pêchés seront effacés et il se verra accorder la récompense de tous les pèlerins et Mu’atamirîne (ceux qui accomplissent le petit pèlerinage) de l’année en cours121 ». Je dis : celui qui a la rétribution de tous les pèlerins de toute une année pour une visite ne dépassant pas dix minutes, pourquoi viendrait-il accomplir le pèlerinage à la Maison d’Allah (à la Mecque) et supporterait-il les affres du voyage ? Très certainement le but est loin d’être un simple pèlerinage ; ce qui fut prouvé par leurs mauvais actes délictueux envers les serviteurs d’Allah à la Mecque et auxquels personne n’a échappé122. Ar-Ridâ dit : « Le visiteur de ma tombe sera rétribué de l’équivalent de mille pèlerinages ; et lorsqu’on relata cette tradition chez Muhammad at-Taqî (que la paix soit sur lui), il dit : oui, par Allah, et un million de pèlerinages pour celui qui la visite en étant parfaitement connaisseur de ses droits123. » Ils ont même inventé des récompenses pour chaque pas entrepris afin d’aller à leur tombes : Jaafar ibn Muhammad dit : « Le visiteur de ma tombe, s’il fait ses ablutions et se lave de l’eau de l’Euphrate, ne lèvera et ne déposera pas un pied sans qu’Allah ne le rétribue d’un pèlerinage et d’une Umra (petit pèlerinage) … la récompense d’une Rak’aa (unité de prière) auprès de sa tombe équivaut à la récompense de celui qui a accompli mille pèlerinages, mille ‘Umra et a 121. Al Qummi, MafâtîH al Jinâne, p.275 122. Pour en être sûr, demandez à vos amis pèlerins des informations sur les agissements des Chi’ites Rawafidhs lors du pèlerinage à la Mecque. (Traducteur) 123. Al Qummi, MafâtîH al Jinâne, p.567

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racheté mille personnes et c’est comme s’il avait soutenu dans le chemin d’Allah mille fois un prophète envoyé124.»(…) Il y a aussi de nombreuses autres narrations faussement attribuées aux imams qui parlent de la visite des anges, des prophètes et des morts au tombeau du Hussein comme l’indiquent les extraits suivants : Jaafar dit : « Celui qui aimerait être salué par cent vingt quatre mille prophètes, qu’il rende visite à la tombe de Hussein au milieu du mois de Cha’ban, car les âmes des prophètes demandent permission à Allah afin de la visiter et Allah leur en donne autorisation125 ». Les morts aussi rendent visite aux tombeaux des imams : « Fatima et Khadija montent, la nuit du vendredi, sur un baldaquin entre le ciel et la terre et rendent visite au tombeau de Hussein 126 ». Quant à leur adoration des idoles, c’est un fait qui ne peut être nié que par un orgueilleux. Celui qui a vu leurs agissements lors du pèlerinage à la Mecque, portant des images défendues avec dévouement jusqu’à ce que mort s’ensuive, sait que  : « 139. Le culte, auquel ceux-là s’adonnent, est caduc; et tout ce qu’ils font est nul et sans valeur.» Sourate 7, al-A’rāf. Leur grand savant, Bâqir Al Majlissi conseilla en ces termes le croyant lointain qui voulait rendre visite aux tombeaux des imams :

124. Al Qummi, MafâtîH al Jinâne, p. 483 125. Al Qummi, MafâtîH al Jinâne, p 514 126. Al Qummi, MafâtîH al Jinâne, p 558

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« Lave toi le corps et représente devant toi un modèle de la tombe sur lequel tu écris son noble nom, mets toi debout, et en t’adressant avec ton cœur dis l’invocation127… » (…) Face à toutes ces Traditions et références chiites Rafidites128, et bien d’autres encore qui n’ont pas été citées ici par souci de concision, je te laisse -cher frère musulman- faire ton propre commentaire sur ces personnes qui n’ont pas pu se débarrasser de leur idolâtrie malgré l’écoulement de 14 siècles depuis l’avènement du Message de Muhammad (Prière et bénédiction sur lui). (…)

127 MafâtîH al Jinâne, p 389 128 L’authenticité de ces Traditions n’est remise en question dans aucune des références citées (Traducteur).

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CHAPITRE 5  LE SAINT CORAN Le Coran est la parole d’Allah révélée à Son Messager, inimitable dans son style et sa composition, dans ses sciences et sa sagesse, et dans son influence et sa guidance. Lorsque les djinns entendirent ce Coran, ils revinrent à leur peuple et dirent : « Nous avons certes entendu une Lecture [le Coran] merveilleuse, 2. qui guide vers la droiture. Nous y avons cru, et nous n’associerons jamais personne à notre Seigneur. » Sourate 72, Al-Jinn (Les Djinns), V.1-2 Allah et son Messager ont mis au défi les Arabes éloquents, et les hommes en général, de produire quelque chose de semblable à ce Coran ; mais il s’avère que ce dernier est un miracle vivant qui demeure inimitable dans son style, sa forme et son impact spirituel : « 88. Dis: «Même si les hommes et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres». Sourate 17, Al-Isra’ (le Voyage Nocturne), Verset 88. Et Allah - Exalté soit-Il - s’est chargé de préserver le Coran et a dit : « 9. En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien129 » Sourate 15, Al-Hijr, Verset 9. 129. Dans son Tafsir (8/14) Ibn Djarir at-Tabari dit dans son commentaire de ce verset : « Allah le Très Haut a dit : « Nous avons fait descendre le

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Il dit aussi, Exalté Soit-Il : « 42. Le faux ne l’atteint [d’aucune part], ni par devant ni par derrière: c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » Sourate 41, FuSSilat (les Versets Détaillés), Verset 42. Allah le Très Haut dit encore dans un autre endroit du Coran: « 17. Son rassemblement (dans ton cœur et sa fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter. 18. Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation. 19. A Nous ensuite incombera son explication. » Sourate 75, Al-Qiyāmah (la Résurrection), V, 17-19. Les musulmans sont unanimes sur le fait que le Noble Coran, qui est entre leurs mains, fut révélé par Allah à Son Messager et qu’Il s’est chargé Lui-même, Exalté soit-Il, de le préserver. Par conséquent, celui qui croit qu’il fut altéré ou changé est certes un mécréant et il a certainement renié la religion de l’islam. Ibn Hazm ainsi que Al Qâdî ‘Iyâd ont affirmé que l’affirmation selon laquelle il y a eu modification (du Coran) entre les deux couvertures constitue une impiété claire, un démenti du Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui)130.

rappel » ; celui-ci désigne le Coran et « Nous en assurons la préservation » c’est-à-dire nous protégeons le Coran de sorte qu’on ne pourra pas y ajouter de faux éléments qui n’en font pas partie et ne pourra enlever une partie de ses dispositions, de ses peines et de ses prescriptions.(le Traducteur) 130. Voir al-Fissal fi al-ahwaa wal-milal wa an-nihal, d’Ibn Hazm (4/139) et Ach-chifâ’ fi Ma`rifati Huquq al-Mustafa (Le remède sur la reconnaissance des droits de l’élu Muhammad) pp : 304-305, livre d’Al Qâdî ‘Iyâd al Maghribî (né à Ceuta au nord du Maroc, décédé et enterré à Marrakech en 592 de l’hégire). Ce livre offre une version claire de la vie du noble Messager et la reconnaissance de ses droits, il a été écrit lorsque le monde musulman sombrait dans une crise dogmatique profonde avec la domination de dogmes contraires à la sunna authentique: les Bâtiniyya, les Khârijites,

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Cheikh al Islam ibn Taymiyya a dit : « … de même, toute personne qui prétend qu’il manque des versets au Coran ou que des versets en ont été dissimulés ou que ses sens ont une interprétation ésotérique qui permet de se passer des actions prescrites etc., comme les Qarmates et les Batinites dont les tenants de la métempsycose (Tanâsukhis131 / Réincarnationnistes), tous ces gens-là sont incontestablement considérés comme des mécréants (aucune divergence n’est soulevée sur leur mécréance –Kufr-)132. » Pour le dogme des chiites Rawâfidhs au sujet du Coran, ils considèrent que le Coran, édicté et fixé pendant le gouvernement d’Uthman, est défectueux, altéré et falsifié. Ils confirment que personne ne peut affirmer avoir rassemblé tout le Coran tel qu’il a été révélé par Allah, si ce n’est un menteur. Les seules personnes à avoir entièrement compilé et appris par cœur le véritable Coran étaient ‘Ali ibn Abi Talib et les Imams qui lui ont succédé! «Celui qui a compilé le Coran véritable c’était ‘Ali ibn abî Talib !» (Usul Kafi: 1/228) Ce texte révélé compilé sous sa forme originale et dans son intégralité par ‘Ali, ce n’est que lorsque celui qu’ils considèrent comme étant leur douzième imâm infaillible («le Mahdi», caché dans une grotte depuis douze siècles) reviendrait parmi les hommes, qu’il dévoilerait à nouveau en public la véritable et authentique compilation du Coran (…)

les Qadariyya, les Murjiaa, les Mu’tazilat...Le livre Shifâ (le remède) était et est toujours un remède contre ces mauvaises tendances (Traducteur) 131. At-tanâsukhiyya ou mutanâsikhah, c’est une secte déviante qui croit au tanâsukh (métempsychose / transmigration). (Traducteur) 132. Ibn Taymiyya, AS-Sârim al Maslûl, p 586

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Cher frère musulman, voici ce que disent les savants chiites Rawâfidhs sur le Livre de notre Seigneur. Al Mufîd a dit dans son livre « al Maqâlât » : « Ils (Les Imâmites) sont unanimes sur le fait que les imams de l’égarement (Abu Bakr et ‘Umar) dans la composition du Coran se sont écartés de la Révélation coranique et de la Sunna du Prophète133 ». Ni’mat Allâh al-Jazari134 ainsi que Sultan Muhammed Khurasani135 certifient que les imams et savants chi’ites sont unanimes sur l’authenticité des informations traditionnelles notoires prouvant la falsification du Coran.136 An-Nuri At-Tabarsi, un des savants les plus respectés des imâmites, a écrit en 1292 (H) son livre «Fasl al-khitab137 où sont ras133. Al Mufîd cité par Tabarsî, Fasl al Khitâb, p.27. Ce même Tabarsî et Kulayni certifient dans leurs livres que l’ensemble des versets révélés au Prophète sont au nombre de 17.000, sachant précisément que les versets du Coran, qui est en notre possession, ne dépassent pas les 6000 versets. 134. Al anwâr annu’amaniya (Vol 2/357) 135. Voir son livre Bayân as-Sa’ada fî maqâmât al ‘ibada (vol. 1/12) 136. Un autre Mulla Râfidhî est venu se joindre à ce train des accusateurs : Mohsin al-Faydh al-Kashani, auteur du « Tafsir al-Sâfî », affirme dans son introduction que le coran ne nous a pas été rapporté dans son entièreté, comme il fut révélé au Prophète. Au contraire, il comporte des changements, des falsifications et des éléments contraires à ce qu’a révélé Allah ; et plusieurs
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