Cahier CSTB 3231

September 14, 2017 | Author: abossuyt1904 | Category: Combustion, Plaster, Fuels, Building Engineering, Engineering
Share Embed Donate


Short Description

cstb, cahier du cstb...

Description

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

Cahier CSTB 3231 Juin 2000

Guide technique

Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie

Analyse Avertissement au lecteur Le document ci-après, dont le tirage précédent est épuisé, est republié en l'état. Du fait du délai écoulé depuis la précédente édition, la référence aux ouvrages qui y sont visés, et notamment les illustrations, ne peuvent évidemment pas prendre en compte les récentes évolutions techniques. Il est rappelé à ce sujet que pour les produits et systèmes innovants, les indications correspondantes peuvent être trouvées dans les Avis Techniques formulés à leur sujet. J.-D. MERLET

Sommaire Première partie Généralités 1. Objet 2. Règles générales 2,1 Habillages 2,2 Inertie thermique et autres caractéristiques des parois et habillages vis-à-vis des délais d'embrasement généralisé

Deuxième partie Solutions constructives Éat au 1er décembre 1990 (1) 1. Doublages de murs 1,1. Doublages réalisés à l'aide de contre-cloisons autostables en maçonnerie, carreaux de plâtre, double plaque de parement en plâtre sur réseau en nids d'abeille ou en bois et plus généralement toute cloison coupe-feu 1/2 h 1,2. Panneaux sandwiches lourds préfabriqués 1,3. Plâtre projeté 1,4. Complexes plaques de parement en plâtre de 10 mm d'épaisseur au moins, de hauteur d'étage, et isolant léger collés sur la maçonnerie entre planchers, ou Habillages en plaques de parement en plâtre fixées sur ossature ou tasseaux 1,5 Habillages en bois ou matériaux dérivés du bois fixés sur ossature ou tasseaux 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 1 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

2. Façades légères (éléments de remplissage, murs légers et façades composées) 3. Sols 4. Planchers, plafonds (1) 4,1 Plancher à table coulée en oeuvre et entrevous en béton ou en terre cuite. Isolant entre l'entrevous et la table 4,2 Isolant placé au-dessus du plancher proprement dit 4,3 Plancher à dalle béton coulée en oeuvre sur entrevous composites des types suivants : 4,4 Plancher comportant au-dessous de l'isolant un plafond rapporté constitué par un enduit plâtre projeté de 2 cm d'épaisseur au moins sur un lattis métallique fixé au béton (suspentes, agrafage sur semelle bois, etc.) 4,5 Plancher comportant au-dessous de l'isolant un plafond rapporté constitué par une plaque de parement en plâtre spéciale Feu, fixée à l'espacement des rails ou des tasseaux 4,6 Planchers dalles pleines allégées par des blocs d'isolant (planchers généralement réalisés à partir de prédalles) 4,7 Planchers recevant une isolation faite à partir de fibragglos composites, utilisant du polystyrène expansé, assemblage au ciment-colle 5. Plafonds/rampants des combles aménagés en pièces principales (applicable toutes familles) 5,1 Les solutions planchers sont utilisables 5,2 Les parements intérieurs admis pour les cas visés aux paragraphes 5,21 et 5,22 sont donnés au tableau ci-après 5,3 Composites formés d'un isolant et de plaques de parement en plâtre ordinaires

Annexe Protocole d'essai des sous-toitures isolantes (1) 1. Dispositif expérimental 1.1 Comble 1.2 Vestibule 1.3 Mesures 2. Corps d'épreuve 3. Implantation 4. Foyer primaire 5. Conduite de l'essai 6. Éaluation de la performance du procédé

Note d'introduction La présente édition du «Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie » incorpore les mises à jour de décembre 1986 et de janvier 1991 (1). 1 1. Livraison 275, n° 2118, modificatif, - Supplément à livraison 278 - Livraison 376, n° 2469, modificatif - Supplément à livraison 334, erratum.

Depuis la publication de la première édition (2) (novembre 1979), l'isolation thermique des bâtiments s'est systématiquement imposée dans la construction neuve et s'est développée dans l'habitat existant. Les solutions décrites dans le Guide ont été largement appliquées dans des bâtiments d'usages variés et le retour d'expérience, sur 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 2 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

une vingtaine d'années, n'a pas fait apparaître de sinistre grave du fait de la mise en oeuvre de l'isolation par l'intérieur. On peut en conclure que les solutions décrites dans le Guide ont prouvé leur validité. 2 2. Livraison 206, cahier 1624.

Àl'occasion de la fusion de l'édition d'origine et des deux modificatifs qui ont suivi, ensemble approuvé par le CECMI (3), il a semblé intéressant de rappeler les raisons qui ont motivé l'élaboration du Guide et les principes sur lesquels reposent les solutions constructives présentées et considérées répondre aux exigences réglementaires. 3 3. Comité d'Éude et de Classification des Matériaux et éléments de construction par rapport au danger d'Incendie.

Pour ce qui concerne les aspects liés à la réglementation, l'introduction de la première édition (novembre 1979) précisait que le Guide avait été établi pour définir les conditions d'application des arrêtés à venir, relatifs à la protection des bâtiments d'habitation contre l'incendie et qu'à ce titre il fait partie intégrante du dispositif réglementaire. Les arrêtés en question étaient d'une part celui qui devait remplacer l'arrêté du 10 septembre 1970, d'autre part un arrêté relatif à l'habitat ancien. L'arrêté conjoint (intérieur et logement) concernant la sécurité incendie dans l'habitat neuf a été publié en janvier 1986. Son article 16 est dédié à l'isolation des parois par l'intérieur et renvoie aux indications du présent Guide. Deux autres règlements de sécurité (Éablissements Recevant du Public, Code du travail) renvoient également au Guide pour la mise en oeuvre de l'isolation par l'intérieur pourtant rédigé pour les bâtiments d'habitation. Celui-ci fait donc, comme prévu à l'origine, partie intégrante du dispositif réglementaire. Par contre, la mise en sécurité incendie de l'habitat ancien ne fait pas, à ce jour, l'objet d'un texte réglementaire. Toutefois, les dispositions constructives du guide peuvent s'appliquer, par voie contractuelle, aux travaux d'isolation des bâtiments existants. Par ailleurs, le paragraphe 1.4.4.1 de la circulaire du 13 décembre 1982, relative à la sécurité des personnes en cas de travaux de réhabilitation ou d'amélioration des bâtiments d'habitation existants, y renvoie. Pour ce qui concerne les aspects phénoménologiques, il convient de rappeler que la plupart des feux qui surviennent dans un bâtiment ont pour origine la combustion d'un élément de mobilier ou d'équipement (fauteuil, canapé, téléviseur, cuisinière, appareil de chauffage, etc.). Le flux de chaleur émis par ce type de foyer sollicite les revêtements des parois et fait croître leur température d'autant plus rapidement que l'inertie thermique des parois finies est faible. Ceci a deux conséquences : quelle que soit la nature de l'isolant thermique utilisé en isolation intérieure (matériau combustible ou non combustible), celui-ci va limiter la diffusion de la chaleur au travers des parois et ainsi favoriser une croissance rapide de la température du milieu gazeux dans le local et des surfaces des parois, ce qui contribue à réduire le délai d'embrasement généralisé du contenu combustible du local ; si de plus l'isolant thermique est combustible (cas des plastiques alvéolaires), celui-ci va entrer rapidement en pyrolyse active, c'est-à-dire émettre des gaz combustibles et des fumées, d'où inflammation pariétale précoce et généralisation brutale déclenchant l'embrasement général du contenu de la pièce avec émission supplémentaire abondante de chaleur et de fumées.

Pour se prémunir contre l'occurrence précoce, voire très précoce (plastiques alvéolaires non ignifugés), de ces dangers (débits élevés de chaleur, de fumées, de gaz nocifs, déplétion d'oxygène), un principe est d'habiller les panneaux isolants thermiques, de toute nature, par des plaques de parement suffisamment épaisses et constituées d'un matériau suffisamment dense afin de retarder l'échauffement de l'interface parement-matériau isolant. Par ce moyen : on donne à l'enveloppe interne du local, et donc au local lui-même, une inertie thermique suffisante qui permet de ne pas réduire exagérément le délai d'embrasement généralisé du fait de la construction elle-même ; il convient de noter à ce sujet que le système de classement en réaction au feu n'en tient pas compte ; on retarde la pyrolyse et la contribution au feu des isolants plastiques alvéolaires, ce qui permet de disposer, pour l'évacuation du logement dans lequel le feu a pris naissance, d'un délai comparable à celui qu'offrirait une construction non isolée ou isolée par l'extérieur.

Pour les bâtiments d'habitation de la 1re famille et dans les situations où l'on peut se ramener à la 1re famille (dernier 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 3 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

niveau des bâtiments collectifs), la considération de ces deux objectifs est suffisante car seuls les occupants du logement sinistré ou des logements du même palier, au dernier niveau, sont menacés par le feu et leur évacuation peut être quasi immédiate. Dans les bâtiments d'habitation collectifs (3e et 4e familles), pour les niveaux autres que le dernier, le scénario à considérer est plus complexe : en effet, il convient, outre de satisfaire aux objectifs ci-dessus, d'éviter l'enfumage rapide des dégagements communs, voire de logements situés à des niveaux plus élevés, pendant un temps suffisant afin de permettre l'évacuation de ces logements et l'intervention des secours par l'intérieur de l'immeuble. De ce fait, il convient d'examiner ici non seulement des paramètres tels que les délais d'inflammation pariétale et d'embrasement général mais aussi les débits et quantités de fumées et de gaz toxiques susceptibles d'être dégagés, pendant une durée conventionnelle d'incendie, et qui résulteraient, pour partie, d'une pyrolyse de l'isolation thermique incorporée à la construction. Il est évident que si les habillages de l'isolation sont eux-mêmes combustibles, ceux-ci doivent être tels qu'ils ne favorisent pas eux-mêmes la survenance précoce de l'embrasement. Les solutions constructives données dans le guide ne dispensent pas de satisfaire les exigences de sécurité incendie requises par d'autres textes telles que la stabilité au feu des structures, la résistance au feu des parois et la réaction au feu des revêtements. En particulier, on attire l'attention sur les règles relatives aux habillages, données au DTU Règles Bois Feu 88, lesquelles visent à obtenir la résistance au feu des structures requise par la réglementation. Des solutions constructives de toitures à isolation intégrée, autres que celles figurant dans ce guide, ont reçu des avis favorables du CECMI. Elles sont décrites dans les Avis Techniques et Appréciations Techniques d'Expérimentation (ATEX) dont bénéficient ces procédés. Afin de permettre l'appréciation de l'aptitude à l'emploi des procédés innovants, dans le cadre de la procédure de l'Avis Technique, le CECMI (Comité d'Éude et de Classification des Matériaux et éléments de construction par rapport au danger d'Incendie) a entériné, en ses réunions des 29 novembre 1990 et 1 er juillet 1991, un protocole d'essai au feu des sous-toitures isolantes pour bâtiments d'habitation qui figure en annexe du présent guide (4). Ainsi, les Avis Techniques peuvent proposer des solutions techniques différentes de celles décrites dans le présent Guide si les procédés satisfont le critère de non participation massive de l'isolant thermique. 4 4. Renseignements auprès du Service Sécurité Feu du CSTB (01 64 68 83 33).

Note de présentation de l'édition d'origine L'objectif est d'éviter qu'un usage accru des isolants n'aggrave sensiblement les risques des occupants : d'une part, dans l'appartement concerné pendant une première phase de l'incendie où il est seul intéressé ; d'autre part, dans la phase suivante, dans l'hypothèse où les gaz et fumées résultant de la dégradation thermique ou de la combustion se répandent dans les circulations de l'immeuble ou se dégagent dans d'autres appartements.

En effet, selon leur nature et leurs conditions d'emploi, divers isolants, notamment ceux de synthèse, peuvent influer sur les risques des personnes en cas d'incendie en raison des phénomènes suivants : la présence en revêtement intérieur d'un isolant léger, non protégé par un habillage adéquat et qui, du fait même de sa faible capacité calorifique, agit défavorablement sur le délai d'embrasement généralisé ; le caractère cellulaire ou la porosité et les caractéristiques thermiques qui favorisent éventuellement la rapidité de la combustion et la propagation des flammes en surface lorsque l'isolant est mis à nu.

Ces effets peuvent conduire à des débits élevés de chaleur, de fumées et de gaz toxiques (monoxyde de carbone ou autres gaz toxiques majeurs). Non seulement, les essais de réaction au feu ne les prennent pas en compte, mais dans l'état actuel des études et recherches, il n'est pas possible de procéder à une différenciation fine. Dans ce contexte, qui devrait évoluer, l'on a retenu de définir les limites et conditions d'emploi des solutions constructives existantes. L'état en sera périodiquement complété et entre-temps les conclusions du Groupe de Travail du CECMI feront l'objet de lettres d'accord. Une différenciation selon la qualité des isolants n'est pas exclue. Par ailleurs, il apparaît utile de rappeler que les aménagements, les revêtements et le mobilier peuvent avoir une influence marquée. Toutefois, il faut noter que les peintures et papiers peints courants n'ont pas d'influence sensible sur les phénomènes. Il est également rappelé au sujet du dégagement de gaz dans d'autres locaux, que l'arrêté du 5 janvier 1959 sur les 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 4 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

essais de résistance au feu prévoit que le dégagement de gaz inflammables par la face non exposée est un critère requis pour les classements pare-flammes et coupe-feu(1). 1. La dernière version de l'arrêté sur les essais de résistance au feu est celle du 3 août 1999. Il est à noter que le critère d'étanchéité aux gaz inflammables n'est pas repris au plan européen.

On est donc conduit à poser un principe général d'habillage, des exceptions étant toutefois admises. En corrolaire, il convient que les habillages présentent des caractéristiques convenables vis-à-vis des risques envisagés notamment en matière d'embrasement généralisé. Cet habillage est aussi nécessaire pour des raisons d'habitabilité et de durabilité, sauf pour quelques matériaux conçus à cet effet. Les habillages sont admis dans le présent guide en tenant compte du comportement des isolants, de la conception des parois et des dimensions des surfaces recevant une isolation. On considère ainsi que les allèges des façades vitrées et les trumeaux de largeur modérée, voisins des baies, sont des surfaces limitées et peuvent être traités de manière spécifique. En ce qui concerne les habillages en bois et panneaux dérivés du bois, les règles données sont inspirées du DTU 31.2 «Construction de maisons traditionnelles à ossature en bois » , mais exprimées en fontion des épaisseurs de matériaux, la considération unique du classement M conduisant à des variations d'épaisseurs selon les fabrications, injustifiées du point de vue de l'inertie thermique. Pour ces matériaux, une différenciation en fonction de leur classement en réaction au feu a toutefois été considérée, puisque le délai d'embrasement généralisé dépend, toutes choses égales par ailleurs, de l'inertie thermique superficielle du local et de la participation des parois. Le comportement des solutions constructives dans la première phase de l'incendie est apprécié vis-à-vis d'un foyer localisé. Dans la deuxième phase, il l'est en considérant un feu pleinement développé intéressant tout le local. Le critère pour les habillages est qu'ils jouent un rôle d'écran, évitant un dégagement important de fumées et gaz dans les conditions d'échauffement de la courbe température/temps réglementaire : en première phase,pendant au moins 1/4 h, pour toutes les familles d'habitation ; en deuxième phase, pendant au moins 1/4 h, pour les parois verticales en 3e et 4e famille, ce chiffre pouvant être porté par le CECMI à 1/2 h dans certains cas ; pendant au moins 1/2 h pour les parois en plafond en 3e et 4e famille, ce chiffre pouvant être porté par le CECMI à 3/4 h dans certains cas.

Ce rôle est apprécié en fonction des informations existantes fournies par des essais semi-naturels en grandeur ou des essais au four. Les parois qui satisfont au critère de deuxième phase pour un 1/4 h satisfont donc aussi à celui de première phase. Ce rôle d'écran constitue une notion non utilisée jusqu'à présent en résistance au feu. Sauf qu'elle n'intéresse que l'habillage et non une paroi dans sa totalité, elle est à rapprocher de l'ultimate integrity failure de la Recommandation ISO.834 dont on connaît malheureusement la difficulté à la quantifier rationnellement lorsqu'il ne se produit pas de changements d'état sur de courtes périodes de temps. Mais pour le problème en cause, tout autre critère (non dégradation thermique des isolants par exemple) est injustifié, l'essentiel étant d'éviter la mise à nu rapide de l'isolant sur des surfaces importantes. En d'autres termes, une participation de l'isolant limitée n'a pas à être prise en compte dans ce problème. Concernant l'application des critères, on note pour les plafonds en première phase, une situation généralement plus favorable que pour les parois verticales. Si la surface intéressée est plus grande, elle est moins sollicitée thermiquement. Vis-à-vis de la deuxième phase au contraire, il est tenu compte de ce préchauffage général.

Première partie Généralités 1. Objet Le présent Guide est établi pour définir les conditions d'application des arrêtés concernant la sécurité incendie dans les bâtiments d'habitation. L'isolation par l'extérieur n'est pas concernée par les arrêtés. Il est rappelé qu'elle doit seulement être examinée en fonction des risques de propagation du feu d'un étage à l'autre. De même, les isolants placés en vide sanitaire ou dans les combles non aménagés en pièces principales ne sont pas concernés. Les indications données sont aussi 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 5 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

valables pour les isolations réalisées dans les cages d'escaliers, dans les parkings des bâtiments d'habitation et en sous-sol. Pour l'application de ce guide, le dernier niveau des bâtiments collectifs est assimilé à la première famille.

2. Règles générales 2,1 Habillages Sauf exceptions, les isolants sont recouverts par un habillage de protection. Habillage s'entendant ici par opposition à revêtement mince à fonction décorative et durée de vie limitée, laissé dans un logement en location à la libre disposition de l'occupant. Ces exceptions, qui ne dispensent pas de l'application du § 2,2 ci-après, sont les suivantes : Les panneaux dérivés du bois formant à la fois isolation et habillage et qui échappent indiscutablement à la catégorie des isolants de faible densité. Les plaques de laine minérale comprimée, les panneaux de vermiculite ou perlite habillant une paroi d'un local (plafond normalement). Les plaques de fibragglos utilisées couramment en plafond des sous-sols.

Par ailleurs, sous réserve de l'application du § 2,2, il est rappelé que les laines minérales usuelles ont leurs conditions d'habillage déterminées par les seules exigences d'habitabilité. Les entrevous et plaques de polystyrène expansé ignifugé peuvent rester apparents en plafond des sous-sols des 1re et 2e familles d'habitation. Les entrevous devront faire l'objet d'une certification NF Réaction au Feu. Conventionnellement, le classement M1 devra être obtenu sur éprouvettes de PSE de 60 mm d'épaisseur.

2,2 Inertie thermique et autres caractéristiques des parois et habillages vis-à-vis des délais d'embrasement généralisé Les risques de délais d'embrasement généralisé courts doivent rester suffisamment faibles, ce qui suppose en particulier une inertie thermique minimale. Cette condition est réputée satisfaite : 2,21 Lorsque, dans un local, sauf sur une paroi (verticale ou plafond (1) l'on trouve des habillages d'isolant ou, si elles ne sont pas isolées, des parties superficielles de parois constituées par un matériau des types plâtre en 10 mm d'épaisseur au moins et de densité au moins égale à 0,8, ou béton, ou matériau similaire. 6 1. Cas des exceptions du paragraphe 2,1.

2,22 Pour un local où sont utilisés des bois ou des panneaux dérivés du bois sur toutes les faces que ce soit devant un isolant, un vide d'air ou qu'ils constituent une paroi de séparation, lorsque les épaisseurs moyennes de l'ensemble de ces habillages sont : pour les matériaux ordinaires, supérieures ou égales à 14 mm pour une masse volumique, supérieure ou égale à 600 kg/m³ supérieures ou égales à 18 mm pour une masse volumique inférieure à 600 kg/m³ de plus, sur les parois sans isolant léger, aucun de ces habillages n'a une épaisseur inférieure à 12 mm si sa masse volumique est supérieure ou égale à 600 kg/m³et 14 mm si elle est inférieure à cette valeur ; pour les éléments ignifugés dans la masse (classements en réaction au feu " M1 et M2 ") aucun panneau ne doit avoir une épaisseur inférieure à : 10 mm pour une masse volumique supérieure ou égale à 600 kg/m³ 12 mm pour une masse volumique inférieure à 600 kg/m³ Les épaisseurs moyennes peuvent avoir la même valeur. 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 6 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

pour toute solution mixte dans laquelle les habillages respectent soit les indications données sous le premier point, soit pour les panneaux dérivés du bois, les épaisseurs moyennes cidessus.

2,23 Transmission du feu entre logements par l'intermédiaire de l'isolant Àla jonction entre les parois horizontales et verticales, le dispositif d'isolation thermique ne doit pas affaiblir les caractéristiques de résistance au feu et de non transmission du feu demandées pour les parois séparatives et les façades. En l'absence de justifications particulières, la continuité des isolants combustibles doit être interrompue à ces jonctions. 2,24 Règles de bonne construction Les ouvrages doivent être exécutés conformément aux prescriptions des DTU et Avis Techniques. 2,25 Installations électriques Il y a lieu d'appliquer les prescriptions correspondantes à la norme C 15-100 et du DTU n° 70.1.

Deuxième partie Solutions constructives Éat au 1er décembre 1990 (1) 7 1. Il est rappelé que les indications données s'ajoutent aux exigences de résistance au feu ou de toute autre exigence réglementaire.

1. Doublages de murs NdlR : Entre parathèse : Familles d'habitation où elles sont utilisables

1,1. Doublages réalisés à l'aide de contre-cloisons autostables en maçonnerie, carreaux de plâtre, double plaque de parement en plâtre sur réseau en nids d'abeille ou en bois et plus généralement toute cloison coupe-feu 1/2 h (Toutes familles quel que soit l'isolant)

1,2. Panneaux sandwiches lourds préfabriqués (Toutes familles)

1,3. Plâtre projeté 1,31. Sur polystyrène expansé rainuré épaisseur du plâtre 20 mm hors rainures (Toutes familles) 1,32. Sur liège expansé rainuré épaisseur du plâtre 20 mm hors rainures (Toutes familles) 1,33. Sur composites fibragglo-polystyrène expansé épaisseur du fibragglo intérieur 5 mm,épaisseur du plâtre 10 mm (Toutes familles) 2008 CSTB - Imprimé par : ETR

Page 7 sur 30

CD-Reef V3 - Édition 153 - Septembre 2008 Document : Guide technique - Guide de l'isolation thermique par l'intérieur des bâtiments d'habitation du point de vue des risques en cas d'incendie (Cahiers du CSTB, Cahier 3231, juin 2000)

1,4. Complexes plaques de parement en plâtre de 10 mm d'épaisseur au moins, de hauteur d'étage, et isolant léger collés sur la maçonnerie entre planchers, ou Habillages en plaques de parement en plâtre fixées sur ossature ou tasseaux 1,41. Isolant polystyrène expansé, mousse phénolique, mousse polyuréthanne, mousse polyisocyanurate, panneaux de fibres de bois légers, laine minérale, liège expansé (Toutes familles) 1,42. Isolant mousse de PVC (1re et 2e familles)

1,5 Habillages en bois ou matériaux dérivés du bois fixés sur ossature ou tasseaux 1,51 Isolant polystyrène expansé, mousse phénolique, mousse polyuréthanne, mousse polyisocyanurate, épaisseur minimale de l'habillage (Toutes familles) Pour les panneaux ordinaires : 14 mm pour masse volumique ≥600 kg/m³ 18 mm pour masse volumique
View more...

Comments

Copyright ©2017 KUPDF Inc.
SUPPORT KUPDF