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Tous droits réservés pour tous pays. © Les éditions de Pompiers de France, 2011 Maison des sapeurs-pompiers 32 rue Bréguet - 75 011 Paris ISBN : 978-2-916079-31-8 Dépôt légal : juillet 2011.

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Préface

Préface Dès l’origine, la mission des soldats du feu a été associée à la protection des personnes se trouvant sur les lieux, et très tôt les pompiers durent mettre au point des manœuvres de sauvetage pour les personnes piégées dans les locaux incendiés. Une fois soustraites à ce danger mortel et immédiat, se posait la question de la prise en compte des victimes directes du sinistre : personnes intoxiquées par les fumées d’incendie, ensevelies, brûlées… sans oublier, bien entendu, les sapeurs-pompiers blessés dans l’exécution de leur mission. En l’absence de tout service public de soin capable d’agir en amont de l’hôpital, les soldats du feu ont donc rapidement été confrontés à cette question cruciale : que faire des victimes ? Dans le contexte médical des débuts, cette prise en charge incombait normalement aux structures sanitaires, mais à condition de les transporter à l’hôpital, le tout s’effectuant avec des moyens de transports souvent improvisés. C’est ainsi qu’est né le secourisme, et c’est logiquement que les pompiers se sont peu à peu approprié cette science nouvelle et balbutiante. Lors de la première, comme de la seconde guerre mondiale, les soldats du feu se sont illustrés dans le sauvetage des personnes ensevelies sous les décombres lors des bombardements. Ils y ont gagné en compétence, devenant peu à peu des « soldats de la vie ». Leur disponibilité, leur rapidité, ainsi que le dévouement dont ils font preuve en toutes circonstances, ont fait le reste. Ils ont ainsi gagné l’entière confiance de la population qu’ils défendent. En parallèle, l’essor des techniques de ranimation ou de réanimation, résultat de l’imagination et des recherches de quelques praticiens visionnaires, pose les bases de la médecine d’urgence moderne. Le médecin-commandant Cot, affecté au régiment de sapeurs-pompiers de Paris, aura dès 1926 l’idée « d’amener l’hôpital » auprès des asphyxiés, terme consacré par le public de l’époque pour toute situation de détresse physiologique. Un moyen de transport : l’ambulance, et du matériel de réanimation, expérimental mais efficace (oxygène, machine cardiopulmonaire…), ont ensuite permis à un personnel médical et paramédical formé de valider ce concept nouveau. Il ne restait plus qu’à hisser le sapeur-pompier, premier maillon de la chaîne de soins, au bon niveau de pratique. À partir des années 1930, la police crée le « secours police » et ramène le dispositif pré-hospitalier au très basique principe du « scoop and run », qui consiste à transporter les malades et les blessés le plus rapidement possible vers l’hôpital le plus proche, sans traitement préalable.

Il faut attendre les années 1980 pour que naisse le secours à victimes tel que nous le connaissons aujourd’hui. À partir de cette période, les parisiens ne seront plus pris en charge par la police, mais confiés aux hommes et aux femmes de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, appuyés par le retour des ambulances de réanimation du régiment, puis de la Brigade, et, depuis 1972, par celles des tout nouveaux Samu. Ultime rempart face aux agressions modernes, les sapeurspompiers sont devenus aujourd’hui des généralistes du secours. Ils sont aussi plus sollicités que jamais. Aux yeux de la population, ils restent le premier, et parfois le dernier recours en cas de risque ou de danger. Ils représentent l’incarnation des principes humanistes de Pasteur. L’éthique du sapeur-pompier de Paris, mise en exergue par le général Casso, constitue leur credo. La mégapole parisienne, toujours plus bourdonnante, déshumanise de plus en plus les relations entre ses habitants. Elle absorbe une quantité croissante de populations en déshérence sociale, de SDF, de migrants… pour lesquelles le service public rapide et gratuit est la seule réponse en cas de détresse. Dans ce contexte, l’engagement du sapeur-pompier replace l’humain au cœur de son action et donne toute sa valeur à l’adage des pompiers de Paris : Efficience – Altruisme – Discrétion. Si ces valeurs sont plus que jamais d’actualité, les circonstances dans lesquelles le sapeur-pompier de Paris les exercent font en revanche l’objet de profonds bouleversements. Les attentes du public en matière de sécurité et de secours ne cessent de croître alors que l’accès au système de soins semble de plus en plus difficile pour une partie toujours croissante de la population. La prééminence du principe de précaution conduit à la prise en compte d’un nombre croissant de variables qu’il est impossible de mettre en équation dans l’urgence des interventions. Telles sont les raisons essentielles qui ont conduit la brigade de sapeurs-pompiers de Paris à penser des pratiques qui jusque-là se pratiquaient sans se penser… Fruit de quatre années de réflexion, cet ouvrage est la concaténation de l’évolution de notre savoir faire et de la normalisation de nos pratiques. Il n’a qu’un objectif : améliorer la qualité de la prise en charge des victimes afin de la rendre encore plus sûre. Il n’a qu’un but : mettre à la disposition de chaque homme et femme, qui a, au quotidien le devoir de secourir ses semblables, un manuel construit à sa main et propice à relever les défis de demain.

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L’urgence, loin de la définition que peut en faire le technicien du secours, est une valeur qui suit les évolutions sociétales. C’est donc à travers le prisme du citoyen et de l’édile qu’il faut décoder l’urgence future. Un citoyen pour qui la notion de confort et de sécurité estompe la frontière entre essentiel et complémentaire. Un édile pour qui l’attente croissante de ses administrés est confrontée à la réalité de l’évolution de la démographie médicale. Un sapeur-pompier, à la croisée des chemins, qui devra faire face à une spécialisation et une technicité accrues afin de combler ces attentes. Un pompier de Paris qui a toujours puisé son avenir dans la tradition du passé en faisant sienne la maxime d’un autre médecin visionnaire : « le sort du blessé est dans les mains de celui qui fait le premier pansement ». (Docteur Nicholas Senn, chirurgien militaire). Le Général de division Joël Prieur Commandant la brigade de sapeurs-pompiers de Paris Le Médecin en chef Laurent Domanski Médecin–chef de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris

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Avertissement

Avertissement Cet ouvrage regroupe l’ensemble des connaissances techniques et réglementaires permettant une prise en charge adaptée à l’état de santé d’un malade, d’un blessé, d’un intoxiqué ou d’une parturiente. Bien que l’ensemble des gestes secouristes constitue un module en apparence dissociable, dans les faits, le secours à victimes est un « tout ». Il résulte d’une fusion entre l’exécution de gestes de premiers secours et la gestion globale d’une situation dont l’enseignement contextualisé est adapté aux profils de missions spécifiques des sapeurs-pompiers. Cet ouvrage est : • d’une part, le règlement de secours à victimes de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. De ce fait, il s’applique à chacun dans le cadre de l’exécution de ses missions ; • d’autre part, le recueil des connaissances nécessaires à la formation des sapeurs-pompiers de Paris. Il est donc le document de référence des formateurs permettant de dispenser un enseignement répondant aux exigences de qualité fixées par le commandement.

Le contenu de ces trois derniers types d’encadrés ne peut en aucun cas servir à l’élaboration de questionnaires d’examen, d’évaluation ou de sélection. À la fin de certains chapitres, des outils d’aide à la décision sont ajoutés. Ils ne constituent pas, à eux seuls, un outil décisionnel systématique. Afin d’être utilisés efficacement, il convient de parfaitement maîtriser les connaissances du chapitre auquel ils sont associés. Le dernier chapitre comprend l’intégralité des fiches techniques décrivant l’ensemble des gestes susceptibles d’être effectués sur intervention.

Le BSP 200.2 se compose de 20 chapitres. Les 19 premiers permettent l’acquisition de l’ensemble des connaissances nécessaires, selon le niveau de responsabilité occupé, à l’exécution des missions de secours à victimes. Ils comprennent trois niveaux de lecture distincts, correspondants aux compétences de l’équipier (sapeur), du chef d’équipe (caporal) et du chef d’agrès. Ces niveaux sont détaillés dans le sommaire. Ces chapitres sont agrémentés de quatre types d’encadrés :

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Les encadrés « informations importantes » regroupent des éléments essentiels devant être parfaitement connus de tous les sapeurspompiers de Paris.

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Les encadrés « pour information » apportent des éléments complémentaires de compréhension.

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Les encadrés « justifications » permettent de comprendre la finalité de certains gestes.

Les encadrés « médicaments » permettent éventuellement au chef d’agrès d’avoir une indication sur des pathologies pouvant être suspectées chez la victime. Ces encadrés présentent les médicaments les plus fréquemment rencontrés et ne sont pas exhaustifs. BSP 200.2 - Secours à victimes

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Remerciements

Remerciements Ce document a été élaboré et réalisé par un groupe pluridisciplinaire et interservices piloté par l’ADJ Pascal COCAULT et composé de médecins, d’infirmiers, de chefs d’agrès, d’instructeurs et de moniteurs référents en secours à victimes. Ce groupe de travail était composé des sous-groupes suivants : Groupe de direction MEC (R) Jacques HASCOET, M1C Frédérique BRICHE, CDT Fabian TESTA. Groupe de conception M1C Sophie LAGRANGE, MAJ Bruno RODDE, ADJ Patrice LINARD, CPL Romain GUILBAUT. Groupe de rédaction Professeur Jean-Louis CHABERNAUD, MCS Her vé LE BEVER, MEC Nelly LAVILLUNIERE, MC Gérald BERLIAT, MC Sandrine PAQUIN, MC Stéphane TRAVERS, M1C Stéphane DUBOURDIEU, M1C David FONTAINE, M1C Patrick HERTGEN, M1C Daniel JOST, MP Sabine LEMOINE, M2C Nicolas GENOTELLE. LTN Julien TROUVE, LTN Matthieu PETITCLERC, LTN Caroline CHAMPETIER DE RIBES, ADC Martial PAYEN, ADC Yann GILLARD, ADJ Arnaud PAINDORGE, SCH Yannick GUYOMARC’H, SCH Frédéric DE LAPALLIERE, SCH (ER) BOUHELIER Philippe, SGT Pascal DESNOUES, SGT Guillaume LE ROL, SGT Gilles MUNCH, CCH Alain ARCIDIACONO, CCH Sylvain BEAUDRY, CCH Ariane MONCHABLON, CCH Rodolphe MONTOIS, CCH Arnaud SEGURA, CCH Oussama TISKYEH.

Groupe de relecture MCS Jean Pierre CARPENTIER, MEC (TA) Laurent DOMANSKY, MEC Olivier HERSANT, MEC Marie Pascale PETIT. CNE Sandra DE MONCHY, CNE Damien PEYRAT, ADC Gaëtan BLAISE, ADC Luc GALANT, ADC Jean-Yves SOULIER, SCH Jean-Philippe GAITE, SCH Émilie TAUVRON, SGT Yann JEGAT, SGT RAJADE JEAN, CCH Loïc DUPLESSY, CCH Thomas GARCIA. Édition Coordination et suivi éditorial : Reine BELLIVIER et Sonia LEFEU Conception graphique et mise en page : Emmanuel GREGET Illustrations : Pascal Marseaud, Hélène Fournier, Benjamin Chaignon, Bertrand Loquet

Les membres du groupe de travail remercient particulièrement les Éditions des Pompiers de France pour leur confiance dans ce projet, Reine BELLIVIER pour son abnégation, son professionnalisme et sa ténacité, Emmanuel Greget pour sa patience, les personnels du service médical du 2e groupement d’incendie et du centre de secours de Montreuil pour leur accueil lors des réunions, le CNE Éric HOLZMANN pour ses conseils avisés et toutes les personnes ayant contribué à la réussite de cet ouvrage.

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