Bourse
April 7, 2017 | Author: Fidele Tano | Category: N/A
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La Bourse Edition Livres pour tous (www.livrespourtous.com)
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Contenus Articles Bourse (économie)
1
La Bourse des valeurs
7
Bourse des valeurs
7
Marché financier
12
Forex
18
Marché obligataire
22
Les sociétés de Bourse
25
Société de bourse
25
Salle de marchés
26
Ordre de Bourse
36
Les instruments financiers
40
Instrument financier
40
Action (finance)
41
Obligation (finance)
45
Produit dérivé financier
52
Produit structuré financier
59
Titre de créance négociable
61
Le cours boursier
62
Cours boursier
62
Tendance (économie)
63
Indice boursier
64
Fluctuation du cours des actions
66
La gestion d'actifs
70
Gestion d'actifs
70
Actualisation
71
Évaluation d'entreprise
74
Évaluation d'action
79
Gestion du risque
85
La finance comportementale
92
Finance comportementale
92
Spéculation
93
Analyse technique
97
Bulle (économie)
101
Krach
103
Références Sources et contributeurs de l’article
108
Source des images, licences et contributeurs
110
Licence des articles Licence
111
Bourse (économie)
1
Bourse (économie) Pour les articles homonymes, voir Bourse. Cet article est incomplet dans son développement ou dans l’expression des concepts et des idées. [1] Son contenu est donc à considérer avec précaution. Améliorez l’article ou discutez-en.
Une bourse, au sens économique et financier, est une institution, privée ou publique, qui permet de réaliser des échanges de biens ou d'actifs standardisés et ainsi d'en fixer le prix. On distingue : • les bourses de commerce, où sont échangées des marchandises ; • les bourses de valeurs, où transitent des titres d'entreprises. Employé seul dans un contexte financier, le terme « bourse » réfère le plus souvent à une bourse de valeurs. La Bourse de Bruxelles, terminée en 1873.
Étymologie Le mot actuel de « bourse » pourrait dériver du nom de la colline de « Byrsa »[2] située en retrait de Carthage, riche ville du monde antique, à 10 km de Tunis, où avait été construit un temple dédié au dieu guérisseur Echmoun. Un mur y ayant été édifié, la colline du sanctuaire était une citadelle. Aujourd'hui, on y trouve le monastère des Pères Blancs et la cathédrale Saint-Louis. Le terme de « bourse », dans son sens actuel, apparaît au début du XIVe siècle, à Bruges en Flandre, lieu de commerce depuis le XIIe siècle. Une place porte le nom de la famille Van der Beurse[3]. Rapidement, les marchands ont dit aller à la Beurse chaque fois qu'ils réglaient le volet financier d'une affaire.
Terrassement de Byrsa romaine
Histoire Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs. Au XIIe siècle, les courtiers de change étaient chargés en France de contrôler et réguler les dettes des communautés agricoles pour le compte des banques. Il s'agit en fait des premiers courtiers. Ils se réunissaient sur le Grand Pont à Paris, l'actuel Pont au Change. Il tire justement son nom des courtiers de change. Au XIIIe siècle, les banquiers lombards sont les premiers à échanger des créances d'État à Pise, Gênes ou Florence. En 1409[4], le phénomène s'institutionnalise par la création de la Bourse de Bruges. Elle est rapidement suivie par d'autres, en Flandre et dans les pays environnants (Gand et Amsterdam). C'est encore en Belgique que le premier bâtiment conçu spécialement pour abriter une bourse fut édifié à Anvers. La première bourse organisée en France voit le jour à Lyon en 1540. Le premier krach recensé a lieu en 1636 en Hollande. Les cours des bulbes de tulipe ayant atteint des niveaux excessivement élevés, le cours s'effondra le premier octobre. C'est la tulipomanie.
Bourse (économie)
2
Article détaillé : Tulipomanie. Au XVIIe siècle, les Hollandais sont les premiers à utiliser la Bourse pour financer des entreprises : la première entreprise à émettre des actions et des obligations fut la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, introduite en 1602. C'est en 1688 qu'on commence à coter les actions et obligations à la bourse de Londres. En 1774, à la Bourse de Paris (créée en 1724), les cours doivent désormais être obligatoirement criés, afin d'améliorer la transparence des opérations. C'est la création du Parquet. Au XIXe siècle, la révolution industrielle permet le développement rapide des marchés boursiers, entraîné par les besoins importants de capitaux pour financer l'industrie et les transports. À partir des années 1970, on assiste à la dématérialisation des titres échangés en bourse grâce à la révolution informatique. Dès 1971, le NASDAQ est le premier marché de cotations informatisées. En France, la dématérialisation fut effective à partir du 5 novembre 1984.
Rôles de la Bourse Les marchés financiers permettent une allocation efficace des ressources. La Bourse est tout d'abord un lieu de financement et de placement. Elle permet également l’allocation et la gestion des risques ainsi que la liquidité des titres. • Le financement des entreprises : le marché boursier permet aux entreprises de se financer, d'investir, en mettant directement en contact l'offre et la demande de capital. On parle de système désintermédié à la différence du système bancaire. Par l'introduction en Bourse ou par les augmentations de capital, les entreprises ont accès à des ressources financières supplémentaires. Les bourses[5] ont permis aux entreprises de grandir et donc de développer des projets qu'un individu seul n'aurait pu financer. Par exemple, la Bourse de Londres voit le jour avec le besoin de financer des expéditions vers la Russie et l'Inde[6]. De même, un essor est donné aux bourses avec la révolution industrielle et le besoin de financer, entre autres, les grands réseaux ferrés. Le 1er août 1836, le Mohawk and Hudson Railroad est le premier chemin de fer coté. Une entreprise n'obtient de nouvelles ressources, à travers l'émission d'actions ou d'obligations, que sur le marché dit primaire. Il existe trois grands types de mécanismes d'introduction (IPO ou Initial Public Offering): l'offre à prix ferme, les enchères et la méthode du livre d'ordres ou placement. • Un lieu d'épargne: les investisseurs ayant une capacité d’épargne positive peuvent devenir les actionnaires des entreprises privées ou devenir les créanciers de ces sociétés et des collectivités publiques. Ils peuvent investir soit à l'occasion d'augmentation de capital ou d'introduction en bourse sur le marché primaire, ou s'orienter sur le marché dit secondaire sur lequel sont négociés les titres déjà émis. La Bourse permet la mobilisation de l'épargne et partant une meilleure allocation des ressources vers les projets d'investissements les plus profitables. En facilitant l'accès à l'épargne, les Bourses rendent possibles de nouveaux investissements et améliorent donc la rentabilité des investissements.
La Bourse de Hong Kong, huitième mondiale par sa capitalisation
• la gestion du risque: La bourse permet de transférer le risque par le biais des négociations d'actions et d'obligations. Elle permet également aux investisseurs (entreprises, actionnaires, créanciers...) de se protéger du risque (risques de change, de taux, de crédit, de baisse des cours...) par l'utilisation de produits dérivés : les Swaps, les Forwards, les contrats à terme, les options. • La liquidité des titres: la bourse permet la négociabilité des titres. Cette facilitation de la sortie permet d'attirer un plus grand nombre d'investisseurs et explique pourquoi les sociétés de capital-risque souhaitent que les
Bourse (économie) entreprises dans lesquelles elles ont investi s'introduisent en bourse. • Indicateur économique : les cotations effectuées à la Bourse permettent de mesurer la valeur attribuée par le marché à une entreprise, une matière première ou à une créance dans le temps. Les cours permettent donc de suivre l'évolution du prix de produits et l'évolution générale de la situation économique d'un pays. • Outil de contrôle : les sociétés cotées en Bourse doivent respecter des règlementations plus strictes quant à la publication de leurs comptes. Ces entreprises sont également suivies par de multiples équipes d'analystes financiers, qui diffusent largement toutes les informations qui ont potentiellement un impact sur le cours de l'action de la société.
Actifs et contrats traités Les bourses peuvent traiter un très grand nombre de produits, parmi lesquels : • Les titres financiers : actions, obligations et autres titres de créances; • Les produits dérivés : Swaps, Futures, Forwards… Les produits dérivés ont pour sous-jacent différents instruments financiers, des matières premières (pétrole, métaux, blé, maïs, droits à polluer...). Il convient de signaler que les devises ne font pas l'objet d'échange en bourse. Celles-ci sont négociées sur le marché des changes qui est un marché de gré à gré (dit « OTC », Over The Counter).
Fonctionnement En France, les acheteurs et les vendeurs passent leurs ordres de Bourse par le biais d'un intermédiaire financier (banque, société de gestion, conseiller financier,…) qui transmet ceux-ci à un membre officiel de la bourse (dénommé courtier, agent de change, société de bourse, entreprise d'investissement, broker). Depuis la directive européenne de 1993 sur les services d'investissement (DSI), on parle de prestataires de services d'investissement (PSI). La multiplication des opérations est rendue possible grâce à la dématérialisation des titres. Les transactions ont lieu grâce aux systèmes informatiques développés par les sociétés de bourse comme NYSE Euronext ou le London Stock Exchange. La vocation de ces sociétés est de gérer et d'assurer le bon fonctionnement du marché, ainsi que de garantir collectivement les opérations vis-à-vis des investisseurs. Les Bourses étaient, à l'origine, des sociétés mutuelles possédées par les courtiers. Ainsi, le New York Stock Exchange est créé le 17 mai 1792 par 24 courtiers. De plus en plus les bourses tendent cependant à être elles aussi introduites en bourse. Euronext est ainsi coté sur la place de Paris et est le résultat d'un processus de fusion entre différentes bourses européennes puis avec le New York Stock Exchange aux États-Unis. Depuis le 1er novembre 2007, la nouvelle réglementation financière Européenne (MiFID) autorise les établissements bancaires qui le souhaitent à créer leur propre bourse afin d'augmenter la concurrence dans le secteur. Sept banques d'investissement ont profité de l'occasion pour créer une nouvelle bourse commune, nommée Projet Turquoise, dont le but affiché est d'offrir des tarifs plus attractifs que ceux des bourses traditionnelles.
3
Bourse (économie)
Analyse technique et trading • Analyse technique : l’analyse technique est une méthode utilisant souvent des graphiques résumant l’évolution du cours d’une valeur et permettant d’envisager plusieurs scénarios possibles d’évolution future du cours de cette valeur. Les dits scénarios pouvant être exploités dans le cadre d’une stratégie de « trading » dont le but est de gagner de l’argent. • Trading : le trading est une activité pratiquée depuis un ordinateur le plus souvent en utilisant l’analyse technique et consistant à acheter et vendre des valeurs dans le but de gagner de l’argent. • Trading Haute Fréquence : C'est aujourd'hui le « phénomène » en vogue dans les transactions. Il s'agit tout simplement d'un trading qui n'est confié qu'à des logiciels extrêmement rapides et qui s'accaparent désormais la majorité des ordres en bourse. Il est évoqué que 90 % des volumes sont générés par ces robots... Les échanges s'effectuent en « millième de seconde » d'où le nom de cette approche : « High Frequency Trading ». On rend responsable cette technique du mini krach de Wall Street ayant vu le Dow Jones plonger de -2 à -10 % sur quelques minutes en mai 2010.
Les grandes bourses mondiales Une des manières les plus fréquentes d'évaluer l'importance économique et financière d'une place boursière dans l'espace mondial est de comparer sa capitalisation boursière avec les autres places boursières. Par capitalisation boursière, on comprendra la somme des capitalisations des sociétés cotées dans la place boursière. Cette capitalisation fluctue en fonction de divers critères puisqu'une place boursière est avant tout un marché. Les chiffres sont donc variables. Exemples de places boursières, selon la somme de leurs capitalisations • • • • • • • •
Euronext Paris, Europe : 1 000 milliards de dollars en janvier 2008 Bombay Stock Exchange (BSE), Inde : 1 000 milliards de $ en janvier 2008[7] Bourse de Budapest, Hongrie : 28,4 milliards d'euros en août 2008[8] Bourse de Ljubljana, Slovénie : 14,4 milliards d'€ en août 2008[8] Bourse de Prague, République Tchèque : 48,9 milliards d'€ en juillet 2008[8] Bourse de Vienne, Autriche : 117,3 milliards d'€ en août 2008[8] Bourse de Londres Bourse de New York, Etats-Unis : 14 242 milliards de dollars en Décembre 2011[9]
Critiques de la Bourse Critiques morales Au XIXe siècle, ces critiques ont été particulièrement le fait de socialistes idéalistes, de catholiques-sociaux, de catholiques contre-révolutionnaires et de nationalistes, tous opposant, pour des raisons morales à l'origine, une « économie réelle » (le travail, la production, le petit propriétaire) à la sphère financière (éventuellement reliée, chez certains, au thème du rejet du cosmopolitisme). À l'inverse, les tenants de la spéculation soulignent qu'il s'agit d'un mécanisme indispensable à la société qui permet de diriger les capitaux vers les sociétés qui seront le mieux à même de créer de la valeur et donc de permettre la prospérité. L'économiste Jean-Yves Naudet écrit ainsi : « soutenir que les spéculateurs rendent un vrai service, ce n’est pas politiquement correct, mais c’est scientifiquement prouvé »[10]. À ce propos, il convient de distinguer les opérations de trading, qui ont peu d'impact sur l'activité des sociétés, des véritables opérations d'investissement. Revenant sur la théorie de l'école de la régulation selon laquelle la bourse privilégierait le court terme, les économistes Augustin Landier et David Thesmar critiquent cette vision : en prenant l'ensemble des entreprises cotées américaines en 2004 et en retenant comme indicateur le Price to book ratio (valorisation par le marché de l'actif
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Bourse (économie) comptable de l'entreprise)[11], ils observent que celles qui font des pertes sont valorisées environ 50 % plus cher que celles qui dégagent des profits, soit l'exact opposé de la théorie de la régulation. Ils expliquent ce paradoxe apparent par le fait que les investisseurs sont prêts à payer pour des profits attendus sur le long terme[12]. Le réel problème vient selon eux des stock-options qui incitent certains dirigeants à doper leur cours de bourse par des manipulations comptables, problème que les auteurs proposent de résoudre en interdisant d'exercer les options pendant la durée du mandat de dirigeant[13].
Critiques sur l'efficience du marché John Maynard Keynes a défendu l'idée que la « Bourse » (c’est-à-dire le marché secondaire) était un « concours de beauté »[14], considérant que pour gagner en bourse, il ne faut pas investir sur l'entreprise potentiellement la plus rentable, mais sur l'entreprise dont tout le monde pense qu'elle est potentiellement la plus rentable. Cette différence qui peut paraître minime ouvre en fait une ère où la communication est reine. Selon Keynes, il n'est pas toujours nécessaire à une entreprise d'être rentable, il peut suffire de le faire croire à une majorité, et de faire savoir que la majorité le croit. La théorie opposée dite de l'efficience du marché considère que dans un marché ouvert où bon nombre d'acteurs font commerce, le prix d'un titre représente exactement sa valeur. Dans cette optique, il serait inutile de tenter de battre le marché en analysant chaque action puisque des milliers d'autres analystes l'ont déjà fait et que le prix contient déjà toute cette information. Les variations ultérieures des prix seraient ainsi fonction de nouveaux évènements imprévus et aléatoires, d'où une hypothèse annexe dite de la marche au hasard. Le principal auteur de ces deux théories est Eugène Fama.
Critiques internes des acteurs du marché Cette catégorie de critiques ne porte pas sur l'existence de la Bourse, mais sur son efficience et son fonctionnement. Schématiquement, vu du côté des entreprises cotées en Bourse, la Bourse est parfois critiquée pour ne pas conférer une « juste » valorisation aux sociétés, livrées aux mouvements du marché ou aux rumeurs. Cette critique est de portée limitée, le prix et la valeur étant confondus en théorie financière. Pour les entreprises à la capitalisation la plus faible, les coûts de communication financière ou les obligations réglementaires supplémentaires imposées par les autorités de marché peuvent représenter des coûts importants ; la loi Sarbanes-Oxley votée en 2002 aux États-Unis a ainsi stoppé les admissions des valeurs étrangères sur le New York Stock Exchange (NYSE) et incité les sociétés en croissance des pays émergents à se faire coter sur le London Stock Exchange, où les critères d'admission sont plus souples.
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Bourse_(%C3%A9conomie)& action=edit [2] Ivar Lissner, Civilisations mystérieuses, Éditions Robert Lafont, 1964 [3] Site de la ville de Bruges [4] Bourse de Bruges dans Encyclopédie Universalis (http:/ / www. universalis. fr/ encyclopedie/ bourse-de-bruges/ ) [5] Ainsi que les formes juridiques de société par actions [6] La Muscovy Company et l’East India Company [7] Le Figaro, 1 août 2008, p. 17 [8] Les Échos, 29 août 2008, p. 24 [9] New York Stock Exchange [10] Jean-Yves Naudet, « En défense des spéculateurs », [11] Voir une définition précise sur le lexique Vernimmen (http:/ / www. vernimmen. fr/ html/ glossaire/ definition_price_book_ratio. html) [12] David Thesmar et Augustin Landier, Le grand méchant marché, décryptage d'un fantasme français, Flammarion, 2007, pp. 16-18 [13] Thesmar & Landier, ibid, pp. 32-33 [14] Chapitre XII de la Théorie générale de l'Emploi, l'Intérêt et de la Monnaie, 1936
5
Bourse (économie)
Bibliographie • N. Hissung-Convert, La spéculation boursière face au droit, éd. LGDJ, tome 511, 2009, 667 pages • Jacques Hamon, Bertrand Jacquillat, Que sais-je? La Bourse, éd. PUF, 2002, 128 p. (ISBN 2-13-052549-0)
Annexes Articles connexes • • • • • • •
Histoire des bourses de valeurs Acquisitions de titres Analyse technique Association de défense des actionnaires Bourse de Paris ISO 10383 : « Codes pour échanges et identification de marché » Directive concernant les marchés d'instruments financiers instituant en particulier la possibilité de transactions sans passer par les bourses.
Liens externes • Le centre des archives économiques et financières du Minéfi (http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/ caef/) • Quel est le rôle de la Bourse ? (http://bourse.trader-finance.fr/dossier/formation-bourse/ a-quoi-sert-la-bourse-a-financer-les-entreprises.html) • Bourse et morale (http://www.en-bourse.fr/investir-en-bourse-et-la-morale-dans-tout-ca/) • (en) Mondo Visione (http://www.mondovisione.com), site d'analyse des infrastructures technologiques des bourses Portail de l’économie • • Portail de la finance •
Portail du capitalisme
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La Bourse des valeurs Bourse des valeurs Pour les articles homonymes, voir bourse. La bourse des valeurs est le lieu où s'échangent les valeurs mobilières: actions, des obligations. Les devises s'échangent entre banques et les matières premières dans les bourses de commerce. Ces dernières ont souvent été le premier lieu d'accueil de ces trois types de marché. Le marché de valeurs mobilières s'effectue en deux étapes: le marché primaire lors de l'Introduction en Bourse ou l'émission d'un emprunt, et le marché secondaire, pour les titres déjà émis (on pourrait dire marché de l'occasion). Dès l'Introduction en bourse, les transactions sont interdites sur le marché de gré à gré.
Les différentes valeurs mobilières Les actions sont des parts de sociétés anonymes, les obligations des parts de dette émis par des sociétés ou l'Etat (comme les OAT de l'État français).
Rôle économique de la Bourse de valeur La Bourse a pour mission le financement de la croissance, par une augmentation de capital, en créant de nouvelles actions vendues aux investisseurs, ce qui procure de l'argent à la société pour investir. Elle peut se montrer sélective dans son actionnariat, pour rechercher les investisseurs les plus capables de comprendre son activité, les plus enclins à prendre des risques en échange d'une rentabilité aléatoire, même s'ils sont dans d'autres pays. La Bourse est un marché réglementé. Pour éviter que certains actionnaires, en particulier les dirigeants, ne profitent d'informations privilégiées, les entreprises doivent rendre public tout ce qui permet de comprendre leur activité. La loi impose le recours à la procédure de l'OPA, ou OPE en cas de rachat ou fusion d'entreprises. Pour permettre à leurs clients d'investir en Bourse, les banques ont créé des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM): les Sicav et les fonds communs de placement (FCP). Chaque Sicav ou FCP peut regrouper l'épargne de plusieurs milliers de personnes, confiée à un gérant professionnel. C'est la "gestion collective".
Liquidité, profondeur et flottant Le flottant est la part du capital qui est en Bourse et la profondeur du marché le nombre d'investisseurs susceptible de s'y intérésser. La liquidité du marché est la part du capital réellement échangée, en moyenne, à chaque instant. En moyenne, moins d'un millier du flottant change de mains chaque heure à la Bourse de Paris. Les cours fluctuent selon la loi de l'offre et de la demande : si la demande est plus forte que l'offre, les prix montent et inversement. Les investisseurs font parfois preuve de mimétisme, selon la finance comportementale. Lorsque la présence des acheteurs est trop irrégulière, les vendeurs risquent de céder leurs actions avec une ristourne. De même, il faut une présence minimum des vendeurs. Sinon, les acheteurs doivent momentanément payer des cours surévalués. Lorsque la "liquidité du marché" est insuffisante, il faut plus de profondeur du marché: la société doit délivrer des informations fiables, précises, permettant à un nombre minimum d'investisseurs de comprendre son activité. Il faut aussi un "flottant" minimum: une société familiale qui place 40 % de son capital en Bourse aura une plus grande profondeur du marché et donc une meilleure liquidité du marché pour son action que si le flottant est seulement de 20 %.
Bourse des valeurs
Les ordres de Bourse et le règlement différé A la Bourse de Paris, il est possible de négocier les titres en prévoyant la livraison et le paiement un mois après, via le "Service de règlement différé". Les ordres de bourse sont regroupés en amont par les banques puis transmis à des courtiers, qui les exécutent via un système informatique, selon le mode choisi par le client : • • • •
à cours limité ; à seuil de déclenchement (ordre stop) ; à la meilleure limite ; au marché.
Histoire Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs. L'histoire boursière s'est faite par étapes: premières sociétés par actions, comme la Société de moulins de Bazacle de Toulouse en 1250, puis connexions entre places internationales, accumulation du capital par la dette publique ou le négoce de matières premières, grands projets d'infrastructures pilotés par l'État et spéculations successives sur des marchés en émergence ou des technologies : épices des Indes, commerce dans le Pacifique, Mississippi, mines en profondeur, chemin de fer, électricité, télécoms, informatique.. Au Moyen Âge aussi, le premier marché vénitien aux parts de navire a lieu[1], dans le quartier du Rialto. Au XIIIe siècle à Bruges, le négoce européen prit l'habitude de se réunir à l'hôtel de la famille Van der Buerse[2]. D'autres berceaux de la Bourse également cités sont le Portugal, l'Italie et l'Espagne[3]. Quand le port de Bruges s'ensabla, la rivale Anvers prit le relais. Les guerres de religion décimant Anvers, les protestants fuirent à Amsterdam. La Compagnie néerlandaise des Indes orientales y réalise dès 1602, une énorme augmentation de capital apportant des capitaux propres dix fois supérieurs à ceux de la Compagnie anglaise des Indes orientales, fondée en 1600. La Bourse de Lyon, apparue vers 1540 pour les effets de commerce, accueille en 1555 le Grand Parti de Lyon, premier emprunt royal international et à long terme, de deux millions d'écus sur 11 ans. Au Royal Exchange de Londres, Thomas Gresham réalise au contraire une nationalisation de dette royale et reproduit le fonctionnement de la Bourse d'Anvers vers 1575. En 1719, l'Écossais John Law ouvrit une banque à Paris, sur le modèle de la Banque d'Angleterre, créée lors de la Révolution financière britannique, qui a vu les sociétés anonymes par action, cotées en Bourse, s'imposer au détriment des compagnies à chartes détentrices d'un monopole d'État. En 1700, il s'en trouve 140 sur la place de Londres contre 24 en 1688. La Banque de John Law rachète la Compagnie du Mississippi représentant des richesses en Louisiane puis ses actions sont échangées contre les titres de la dette publique. Elle fit faillite après un krach, les épargnants demandant à être remboursés. La Bourse de Paris s'est tenue successivement rue Quincampoix, place Vendôme puis au Palais-Royal, au moment des grandes spéculations boursières sous Louis XVI, et n'obtient son palais Brongniart qu'en 1826. À l'indépendance des États-Unis, des bourses naissent à Boston, Philadelphie et New York, ces deux dernières se menant une concurrence pendant un demi-siècle. Les courtiers se réunissent à Wall Street dès 1790. Au XIXe siècle, après les règlementations de la Révolution française, les états français, américains et belges utilisent la Bourse pour financer des banques centrales et des sociétés de canaux. Les années 1820 en Angleterre et les années 1830 en Belgique voient se multiplier les introductions en Bourse. Quatre secteurs dominent d'abord : canaux, chemin de fer, mine et banques tentant de populariser le papier-monnaie. En France, elles sont absentes jusqu'en 1852 et souffrent de sous-capitalisation. Il faut attendre la fin du siècle pour voir cotées de nombreuses sociétés industrielles, qui sont mises en valeurs par la création de l'indice Dow Jones. Les bourses de Milan, Francfort, Madrid et Genève sont respectivement créées en 1801, 1820, 1831 et 1850. Celles de Tokyo et Hong Kong en 1878 et 1891.
8
Bourse des valeurs
9
En septembre 2000, la Bourse de Paris, où la criée avait subsisté jusqu'en 1999 pour les contrats à terme (MATIF) et les options (MONEP), rachète les Bourses de Bruxelles, d'Amsterdam et de Lisbonne pour créer Euronext, qui a ensuite racheté la Bourse des produits dérivés de Londres, le LIFFE puis en avril 2007 fusionné avec le New York Stock Exchange pour créer NYSE Euronext[]. En mai 2007, le Nasdaq acquiert le suédois OMX, qui contrôle 7 places bousières scandinaves et baltes: Stockholm (Suède), Copenhague (Danemark), Helsinki (Finlande), Reykjavik (Islande), Tallinn (Estonie), Riga (Lettonie) et Vilnius (Lituanie)[4], puis en juin 2007, le London Stock Exchange de Londres rachète la Borsa Italiana de Milan[5]. Au Canada, la Bourse de Toronto, TSX, rachète la Bourse de Montréal en décembre 2007 pour former le Groupe TMX[], repris par le London Stock Exchange en février 2011[6]. Certains projets ne se concrétisent pas. En octobre 2010, Singapour échoue à racheter Sydney. En février 2011, Deutsche Börse et NYSE Euronext annoncent des négociations en vue d'un éventuel rapprochement[] qui n'aboutissent pas.
Le palmarès des capitalisations boursières à fin 2009 Rang
Bourse
1
Nyse Euronext US
2
Pays
États-Unis
Capitalisation Capitalisation Évolution 2009/2008 boursière boursière fin 2009 fin 2008 (en milliards de dollars) (en milliards de dollars) 11.838
9.209
+28,5 %
Tokyo Stock Exchange Group Japon
3.306
3.116
+6,1 %
3
Nasdaq OMX US
États-Unis
3.239
2.249
+44,0 %
4
Nyse Euronext Europe
France
2.869
2.102
+36,5 %
5
London Stock Exchange
Royaume-Uni 2.796
1.868
+49,7 %
6
Shanghai Stock Exchange
Chine
2.705
1.425
+89,8 %
7
Hong Kong Exchanges
Chine
2.305
1.329
+73,5 %
8
TMX Group
Canada
1.608
1.033
+55,6 %
9
BM & FBovespa
Brésil
1.337
592
+125,9 %
10
Bombay Stock Exchange
Inde
1.306
647
+101,9 %
Le classement des places boursières en fonction des volumes échangés en 2009 sur chacune d'entre elles.
Rang
Bourse
Pays
Volumes échangés Volumes échangés Évolution 2009/2008 2009 2008 (en milliards de dollars) (en milliards de dollars)
1
Nyse Euronext US
États-Unis
17.521
27.651
-36,6 %
2
Nasdaq OMX US
États-Unis
13.608
23.845
-42,9 %
3
Shanghai Stock Exchange
Chine
5.056
2.584
+95,7 %
4
Tokyo Stock Exchange Group Japon
3.704
5.243
-29,4 %
5
Shenzhen Stock Exchange
Chine
2.772
1.242
+123,2 %
6
Nyse Euronext Europe
France
1.935
3.837
-49,6 %
7
London Stock Exchange
Royaume-Uni 1.772
3.844
-53,9 %
8
Korea Exchange
Corée du Sud 1.570
1.435
+9,4 %
9
Deutsche Börse
Allemagne
1.516
3.148
-51,8 %
10
Hong Kong Exchanges
Chine
1.416
1.562
-9,3 %
Bourse des valeurs
10
Le tableau suivant classe les places boursières en fonction des capitaux levés sur chacune d'entre elles, par l'émission de nouvelles actions.
Rang
Bourse
Pays
Volumes Levés Volumes Levés Évolution 2009/2008 2009 2008 (en milliards de dollars) (en milliards de dollars)
1
Nyse Euronext US
États-Unis
234.2
280.2
-16,4 %
2
London Stock Exchange
Royaume-Uni 122.3
124.6
-1,8 %
3
Australian Securities Exchange Australie
86.2
48.9
+76,3 %
4
Hong Kong Exchanges
Chine
81.4
55.0
+48,0 %
5
Shanghai Stock Exchange
Chine
47.7
27.6
+72,8 %
6
Tokyo Stock Exchange Group
Japon
44.2
13.8
220,3 %
7
BM & FBovespa
Brésil
41.7
28.8
+44,8 %
8
Borsa Italiana
Italie
25.9
11.1
133,3 %
9
Shenzhen Stock Exchange
Chine
25.4
17.4
+46,0 %
10
BME Spanish Exchanges
Espagne
21.6
32.2
-32,9 %
On constate la rapide progression des places boursières des pays émergents, Chine en tête, notamment dans le classement des places par les volumes échangés. Les places occidentales ont été lourdement pénalisées par la crise économique de 2008. En 2000, la capitalisation boursière mondiale était répartie à 53 % dans les places nord et sud américaines, à 31 % dans les places d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient, et à 16 % dans les places d'Asie Pacifique. En 2009, la part des Amériques est descendue à 41 %, celle d'Europe-Afrique-Moyen-Orient à 28 %, tandis que la part des places d'Asie Pacifique augmente à 31 %[10].
Les horaires d'ouverture des principales places occidentales Heures françaises[11] • • • • • • • • •
Paris : 9h00 - 17h30 Londres : 9h30 -17h30 Francfort : 9h00 - 20h00 Zurich : 9h00 - 17h30 Milan : 9h00 - 17h30 Madrid : 9h00 - 17h30 Amsterdam : 9h00 - 17h30 Bruxelles : 9h00 - 17h30 NYSE (Wall Street) : 9h30 - 16h00 (heure de New York), 15h30 - 22h00 (heure française) (14h30-21h00 du dernier dimanche d'octobre au premier de novembre et du deuxième dimanche de mars au dernier dimanche de mars (Heure d'été) • NASDAQ : 9h30 - 16h00 (heure de New York), 15h30 - 22h00 (heure française (cf NYSE))
Bourse des valeurs
Les Bourses des matières premières Les places boursières où sont cotées les matières premières sont presque toutes situées dans les pays industrialisés, c'est-à-dire dans les pays consommateurs plutôt que dans les pays producteurs[12].
Les plateformes alternatives (MTF) Depuis la directive européenne MIF mise en œuvre en novembre 2007 en France, sont apparues de nouvelles places boursières, les MTF (Multilateral Trade Facilities). Les MTF doivent être une alternative aux anciens monopoles nationaux qu'étaient les Bourses de valeur traditionnelles et créer la concurrence. Une centaine de MTF ont fait leur apparition en Europe depuis 2007. Elles sont exploitées par des prestataires de services d'investissement ou par des entreprises de marché. Elles organisent la négociation de valeurs mobilières selon leurs propres règles, qui doivent en France être au préalable acceptées par l'Autorité des Marchés Financiers. Elles sont donc soumises à une réglementation, à des obligations de transparence, aussi bien en pré-négociation qu'en post-négociation. Elles se caractérisent par un positionnement low-cost. Leurs coûts de structure sont réduits : elles ne cotent que les valeurs les plus liquides, celles des grands indices européens, au détriment des petites et moyennes entreprises ; elles utilisent de nouvelles chambres de compensation pour le règlement/livraison des titres ; elles ont mis en place un système de rémunération des apporteurs de liquidité : les ordres qui apportent de la liquidité sont rémunérés, alors que les ordres qui en retirent sont facturés en fonction du montant de la transaction. D'autre part, elles ont acquis une technologie très innovante, qui leur permet d'exécuter les ordres en quelques millisecondes. C'est crucial en particulier pour les traders haute fréquence qui multiplient les opérations d'achat/vente dans une même journée et dont le nombre n'a cessé de croître ces dernières années. Cela a même amené Nyse Euronext à déménager ses serveurs informatiques depuis la banlieue de Paris vers celle de Londres, où se trouvent la plupart des traders haute fréquence d'Europe, de façon à augmenter la vitesse de traitement des ordres de ses clients. Elles peuvent donc proposer des tarifs très agressifs (25 % de moins en moyenne), et ont désormais une place incontournable en Europe. On estime qu'elles ont capté 30 % de l'ensemble des transactions boursières européennes sur les actions en 2010[13]. En particulier trois MTF avaient émergé en Europe : Turquoise, racheté par le London Stock Exchange en 2009, BATS Europe, et Chi-X Europe. Chi-X Europe appartenait au courtier américain en ligne Instinet et à une douzaine d'établissements financiers, dont la Société générale et BNP Paribas. Basée à Londres, fondée en 2007, Chi-X est devenue en 2010 la deuxième place de négociation des actions d'Europe avec 1580 milliards d'euros de transactions sur les actions et 15 % de parts du marché européen, encore derrière le London Stock Exchange, mais devant Nyse Euronext et ses 1533 milliards d'euros de transactions. En France, Chi-X contrôle plus de 20 % des volumes échangés sur les valeurs du CAC40[14]. Chi-X n'avait que 10,3 % du marché européen en août 2009, derrière LSE, Nyse Euronext et Deutsche Börse, et seulement 8,2 % en août 2008[15]. BATS Global Markets de son côté est la troisième Bourse d'actions aux États-Unis en volumes. Elle cherche à étendre son activité au Canada, au Brésil, et aux produits dérivés. BATS Global Markets est parvenu à un accord en mars 2011 pour racheter Chi-X Europe et la fusionner avec sa propre plateforme européenne. La nouvelle entité représentera 23 % des échanges sur les actions en Europe et se rapprochera un peu plus du LSE[16]. Le mouvement de concentration qui touche les Bourses de valeurs traditionnelles est donc appelé à concerner également les MTF. En effet, l'objectif de baisse des coûts de transaction est désormais atteint, les acteurs en place n'ont qu'une faible rentabilité, et des débats ont lieu à Bruxelles pour aligner la réglementation des MTF sur celle des acteurs traditionnels[17]. La directive MIF à également permis l'émergence de courtiers proposant les CFD (Contract For Difference). Ces instruments financiers qui ne sont pas directement négociés sur une place boursière se sont fortement développés ces dernières années grâce à leur nombreux avantages en termes de coûts et flexibilité. L'AMF a d'ailleurs émit un
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Bourse des valeurs agrément pour les courtiers proposant les CFD. En France, on peut citer X-Trade Brokers (XTB) et Saxo Bank comme exemple de courtiers autorisés.
Fiscalité Les règles fiscales qui suivent sont partiellement périmées. En France, les dividendes sont soumis soit à l'impôt sur le revenu, soit au prélèvement libératoire forfaitaire(18 % + 12,1 % de prélèvement sociaux) (cf http:/ / www. lesechos. fr/ patrimoine/ bourse/ 300205350. htm). Les plus-values sont taxées à 29 % (18 %+ 12,1 %) au-delà d'un seuil de cession fixé, à partir de 2008, à 25 830 € par an. Les 12,1 % de CSG sont depuis le premier janvier 2010 prélevé dès le premier euro de cession.
Notes et références [1] Doris Stöckly, Le Système de l'Incanto des galées du marché à Venise(fin -milieu , Brill, 1995, 434 p., Google Books (http:/ / books. google. be/ books?id=znq5Akv5KXEC& pg=PA13& lpg=PA13& dq=giovanni+ morosini& source=web& ots=VZHbeCuy-e& sig=_dM74-XQKDBa7lAzCmkCqqCqe-I& hl=fr) [2] cf. [3] )
Marché financier Les marchés financiers sont un lieu géographique ou virtuel où différents types d'acteurs s'échangent des capitaux au comptant ou à terme. Ce sont également les marchés où sont effectuées les transactions sur des actifs financiers et, de plus en plus, leurs produits dérivés.
Les raisons de la croissance des marchés financiers Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs. Après la forte rivalité des Bourses de Pit de cotation au Chicago Board of Trade. Londres et de Paris au XIXème siècle au moment de la conquête coloniale, la situation a évolué. Depuis les années 1930, le système financier est principalement bancaire. Le financement de l'économie s'effectue quasi-uniquement via le bilan des banques. Ce qui donne souvent à celles-ci le contrôle d'une partie du capital des grandes entreprises, particulièrement au Japon et en Allemagne. Du coup, les marchés financiers ont une importance très faible. Aux États-Unis, les banques de dépôt ont même l'interdiction d'y participer depuis le Glass-Steagall Act de 1933, adopté en réaction au krach d'octobre 1929. Mais, à partir de la fin des années 1970 et surtout des des années 1980, cinq événements relancent de manière décisive la forte croissance des marchés financiers et font émerger le système actuel. Il s'agit : • de l'adoption du système des changes flottants en mars 1973 (voir : Dollar US), qui donne naissance à un véritable marché des changes ;
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Marché financier • du gonflement de la dette publique des pays industrialisés, et en particulier des États-Unis, et la fin des politiques d'encadrement du crédit, qui donne naissance au marché des taux d'intérêt ; ainsi que : • du choix par les États-Unis de la retraite par capitalisation : lERISA (Employment Retirement Income Security Act) est adopté en 1974 ; cela crée donc une demande structurelle' croissante de la part des fonds de pension en titres de placement à long terme, c'est-à-dire en obligations longues (10-30 ans) et en actions; • de la suppression des commissions fixes sur les valeurs mobilières aux États-Unis le 1er mai (Mayday, en anglais) 1975, qui rend possible la liquidité des marchés d'actions et, surtout, d'obligations ; • et enfin des très forts mouvements de taux d'intérêt à court terme (cf graphique ci-contre) décidés en octobre 1979 par la banque centrale américaine pour éradiquer l'inflation, qui vont créer pendant plusieurs années des Taux au jour-le-jour (Fed Funds) du marché monétaire américain mouvements désordonnés des taux d'intérêt réels et entrainer une activité considérable sur les marchés.
Organisation des Marchés Principes généraux de fonctionnement L'espérance d'un fonctionnement plus efficient Le mécanisme sur lequel reposent les marchés est celui de la mutualisation de fait des risques : Les déséquilibres sont censés être mieux corrigés et les chocs mieux absorbés si le marché est plus liquide, les intervenants plus nombreux, avec des vues différentes. Les multiples ajustements sont réputés être plus efficaces face à de petits écarts constatés à court terme . Arbitrage et spéculation permettent tendanciellement de réduire le risque global et -en augmentant la volatilité à très court terme- permettent en fait de : • d'amortir la volatilité à moyen terme • donner un caractère continu et oscillatoire aux marchés, en minimisant l'occurrence de grandes ruptures univoques. La permanence de la liquidité sur les marchés génériques les plus importants permet l'émergence, quasiment en permanence, de nombreux nouveaux instruments peu liquides mais spécifiques à certains besoins. Par ailleurs, les normes IFRS ont été établies internationalement dans les années 2000-2005 , car censées fournir aux marchés une idée plus pertinente de la «juste valeur» (« fair value ») des sociétés cotées en application du principe du «mark-to-market» remplaçant la valorisation traditionnelle au « coût d'acquisition » . L'ensemble des principes censés améliorer le fonctionnement des marchés financiers a été résumé dans les impératifs dits des 3D : «Décloisonnement, Déréglementation, Désintermédiation» .
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Marché financier Le constat des imperfections potentielles Ce type de fonctionnement « vertueux » peut cependant s'interrompre pendant de brèves périodes présentant un caractère « a-normal », généralement écartées de plusieurs années. L'expérience montre qu'elles n'en sont pas moins dangereuses et marquées par une instabilité intense. Certains auteurs [1] pointent la non-applicabilité des modèles mathématiques habituels et, dans les cas les plus graves, l'apparition d'un risque systémique causé de manière endogène. Ces crises sont amenées par la nature partiellement grégaire et autoréférentielle ( le fameux concours de beauté dénoncé par Keynes) des processus de formation des prix. Lesquels obéissent dans leur développement à des lois mathématiques bien différentes de celles utilisées dans la plupart des modèles de mathématiques financières : Ceux-ci sont généralement basés sur la loi normale et bien adaptés à des périodes de calme relatif ou d'agitation moyenne, mais pas aux phénomènes d'emballements constatés lors de conjonctures « anormales » . (Voir critiques du Modèle Black-Scholes et analyses et propositions de l'économiste franco-américain Mandelbrot pour une meilleure prise en compte du risque et des informations essentielles dans les situations extrêmes ). Trois crises à développement endogène ont été particulièrement importantes depuis 1973 : • le krach d'octobre 1987 : krach à la fois des marchés de taux et des marchés d'actions ; • la quasi-faillite du hedge fund Long Term Capital Management en septembre 1998. • La crise bancaire et financière de l'automne 2008 Elles provoquent des tensions extrêmes dans les relations entre les différents instruments financiers, susceptibles d'amener rapidement un éclatement du système financier international, et n'ont pu être résolues que par une intervention vigoureuse de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale des États-Unis. Des fonctionnements inhabituels des systèmes informatiques ont été remarqués à diverses occasions : • Lors des attentats du 11 septembre 2001, date à laquelle le système des paiements interbancaires américains est en partie détruit physiquement[réf. souhaitée]. • Lors du Flash Crash de 2010 Voir aussi : Crises monétaires et financières et Mathématiques financières
Typologie des acteurs Les participants acteurs sur les marchés financiers sont • des institutions financières (banques centrales, banques d'investissement, sociétés de gestion d'actifs, investisseurs institutionnels,assureurs, hedge funds), • des sociétés (comme émetteurs, sur le marché primaire, ou comme investisseurs), • et enfin les particuliers.
Typologie des transactions Les marchés financiers sont à la fois des marchés de gros et de détail. Le plus gros volume des échanges a maintenant lieu via des produits dérivés (forwards, futures, options, swaps, etc.) qui sont en forte croissance depuis le début des années 1980. Les transactions ont lieu : • soit sur des marchés organisés : marchés à terme et bourses, où les transactions sont effectuées sur des actifs standardisés et où la bourse ou le marché à terme s'interpose, comme contrepartie universelle, entre les acheteurs et les vendeurs, • soit de gré à gré: entre participants ou entre un participant et une contrepartie centrale.
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Marché financier
Dématérialisation Les marchés financiers sont souvent dits « virtuels » ou "dématérialisés", à cause de leur caractère électronique: ils prennent la forme de réseaux informatiques entre institutions financières. Ainsi, les Bourses comme à Paris le palais Brongniart sont maintenant des bâtiments vides tandis que les sociétés qui gèrent les marchés organisés, comme Euronext Paris, anciennement dénommée Société des bourses françaises (SBF) ou Deutsche Börse, successeur de la Bourse de Francfort, se considèrent dorénavant avant tout comme des prestataires de services informatiques. La "dématérialisation" fait alors référence à la disparition du titre papier (coupon de papier de format A5) représentant physiquement une action de la société, au profit d'une inscription dans un compte bancaire appelé compte-titres, ainsi qu'au développement concomitant de l'ordre d'intervention (ordre de bourse) informatisé, avec l'apparition d'internet et sa banalisation. Il est ainsi non seulement possible mais également fort simple pour un particulier, aujourd'hui, d'avoir à son domicile l'équivalent d'une salle de marché permettant d'intervenir en direct sur le marché des devises à Paris, sur le marché des actions à New York ou sur le marché des matières premières à Chicago. Le terme "dématérialisation" est cependant grossièrement inapproprié, car le support informatique n'est pas "immatériel" ou "moins matériel" : il repose sur des infrastructures informatiques importantes, comme des parcs de serveurs, des dispositifs de transmission de données (lignes de transmission, antennes, satellites) et bien sûr, les multiples ordinateurs personnels, écrans, accessoires, etc. Le support papier a simplement été troqué contre un support plastique et métallique. L'utilisation du terme "dématérialisation" peut également laisser entendre que l'existence et le fonctionnement des marchés financiers sont indépendants de l'économie dite matérielle, ce qui est évidemment faux.
Les transactions à haute fréquence Les transactions à haute fréquence, ou trading haute fréquence (THF ou HFT, de l'anglais High-frequency trading), réfèrent à l'exécution à grande vitesse de transactions financières faites par des algorithmes informatiques. Ces opérateurs de marché virtuels peuvent ainsi exécuter des opérations sur les marchés en un temps calculé en microsecondes[]. Plusieurs affaires récentes ayant montré que certaines techniques de manipulation de marché pouvaient être obtenues, comme les techniques de «Quote stuffing», «Layering» ou «spoofing» [2]. THF aux Etats-Unis En juillet 2009, les transactions à haute fréquence génèrent 73 % du volume de négociation d'actions sur les marchés des États-Unis[3]. Ainsi en juillet 2011, le temps moyen de détention d'une action américaine est estimé à 22 secondes[4]. À elle seule, la Bourse de New York génère environ le tiers des transactions boursières mondiales[5]. THF en France Jean-Pierre Jouyet, président de l'AMF, estime le 5 octobre 2011 « qu’il était quasiment impossible de démontrer d’éventuelles manipulations de cours liées au High Frequency Trading (HFT) du fait de sa structure opaque et des manques de données durablement exploitables via le carnet d’ordres »[6]. En France,l'amendement visant à taxer les transactions haute fréquence, voté par le Sénat le 18 novembre 2011, a été rejeté par gouvernement Fillon, représenté alors par Valérie Pécresse[7].
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Marché financier
Principaux marchés Il s'agit, par ordre de volumes négociés décroissants :
Marché de la dette monétaire et obligataire • du marché des taux d'intérêt, c'est-à-dire du marché de la dette, qu'il est d'usage de séparer en : • marché monétaire pour les dettes à court terme (moins d'un, deux ou même parfois trois ans à son émission) • marché obligataire pour les dettes originellement à moyen ou long terme ; Il est difficile d'avoir une idée précise des volumes négociés globalement sur les marchés de taux d'intérêt. L'étude triennale de la Banque des règlements internationaux a montré qu'en 2004, les volumes quotidiens de produits dérivés de taux d'intérêt, et uniquement eux, étaient de l'ordre de 5.500 milliards de dollars US. Compte-tenu des différentes statistiques éparses dont on dispose par ailleurs, un volume global quotidien de l'ordre de 8 000 milliards de dollars semble réaliste. Certes, il faut bien avoir conscience qu'on additionne ainsi des grandeurs presque aussi hétérogènes que des choux, des automobiles et des T-shirts : 10 millions d'euros d'obligations à 30 ans représentent le même risque de taux que 6 milliards d'euros de taux au jour-le-jour mais un risque de crédit bien moindre.
Marché des changes ou Forex Sur le marché des changes, ou Forex, on échange des devises les unes contre les autres ; Le Forex est le plus interbancaire des trois grands marchés financiers et l'essentiel des transactions y a lieu de gré à gré. C'est le premier marché à avoir développé le trading électronique. Les volumes quotidiens totaux du marché des changes étaient en 2004 de plus de 1.900 milliard de dollars dont 600 milliards au comptant et 1.300 milliard en produits dérivés. En 2007, ils atteignent, selon la dernière enquête de la BRI, 3210 milliards de dollars soit une augmentation de près de 65 % par rapport à 2004. Cette augmentation est principalement due aux phénomènes de fusion-acquisition et aux mouvements spéculatifs. Le dollar est impliqué dans 86 % des opérations (sur un total de 200 %), l'euro dans 37 %, le yen et la livre dans, respectivement, 16,5 % et 15 %[8]. Nous pouvons nous attendre à un changement des proportions des devises au regard du cours du dollar par rapport à l'euro; de plus les pays asiatiques et les pays du Golfe tendent à diminuer leurs réserves en dollars au bénéfice de l'euro.
Marché des actions • du marché d'actions, c'est-à-dire des titres de propriété des entreprises ; Les volumes quotidiens des marchés d'actions, d'indices boursiers et de leurs dérivés représentent moins de 500 milliards de dollars. Même si ceux-ci ont une volatilité naturelle légèrement supérieure à celle des autres marchés financiers, leur taille est plus modeste. Ils sont très exposés aux dérèglements de la finance, comme lors de la la crise financière de 2007 à 2011. Ce sont les seuls ouverts aux particuliers, capturant l'imagination du public et occupant une part significative dans le traitement de l'information par les médias est complètement disproportionnée par rapport à leur importance économique réelle.
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Marché financier
Autres marchés • et enfin, par tradition, à la frontière avec les marchés organisés de produits de base (en anglais : commodities), les marchés de deux métaux précieux, or et argent, bien que ceux-ci soient de moins en moins monétisés et que leurs marchés soient en fait minuscules en regard de la taille désormais atteinte par les autres marchés.
Questions d'Actualité Évaluation de l'efficience des marchés financiers Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [9] est la bienvenue !
Régulation des marchés financiers Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [9] est la bienvenue !
Notes et références [1] Mandelbrot par exemple [2] "Trading haute fréquence vue par l'Amf, page 10/14" (http:/ / www. amf-france. org/ documents/ general/ 9905_1. pdf) [4] « Pour quelques microsecondes de moins », La Tribune, juillet 2011 (http:/ / www. latribune. fr/ entreprises-finance/ banques-finance/ industrie-financiere/ 20110713trib000636089/ pour-quelques-microsecondes-de-moins-et-quelques-milliards-de-plus. html) [6] "5 octobre 2011, COLLOQUE DE LA COMMISSION DES SANCTIONS DE L’AMF" (http:/ / www. amf-france. org/ documents/ general/ 10154_1. pdf) [7] "Débat du sénat 18 novembre 2011" (http:/ / www. senat. fr/ seances/ s201111/ s20111118/ s20111118016. html) [8] rapport triennal de la BRI (http:/ / www. bis. org/ triennial. htm) [9] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=March%C3%A9_financier& action=edit
Documents audiovisuels À noter et à voir afin de mieux comprendre l'évolution des marchés financiers au 20eme et début du 21 eme siècle: le documentaire "Noire finance" en deux parties (1er volet: la grande pompe à phynances, 2eme volet:le bal des vautours ) réalisé par Jean-Michel Meurice et Fabrizio Calvi, diffusé sur ARTE en octobre 2012. Portail de l’économie • • Portail de la finance
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Forex
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Forex Le Forex est le marché des changes sur lequel les devises dites convertibles sont échangées l’une contre l’autre, à des taux de change qui varient sans cesse. Le mot « Forex » est issu de la contraction des termes anglais Foreign Exchange.
Importance économique Ce marché, mondial par nature, est le deuxième marché financier de la planète en termes de volume global, derrière celui des taux d'intérêt. Il est néanmoins le plus concentré et le premier pour la liquidité des produits les plus traités, comme la parité euro/dollar : le volume quotidien moyen des échanges était en 2007, de 3 210 milliards de dollar US, soit une augmentation de 71 % des volumes par rapport à l'étude précédente de 2004. Tous les chiffres qui suivent sont issus de l'étude triennale réalisée sur le marché des changes par la BRI (banque des règlements internationaux): Ce volume moyen se décompose ainsi : • 1 005 milliards en transactions au comptant, • 362 milliards en cours à terme et quasi-uniquement en transactions de gré à gré, • 1 714 milliards en swaps Les transactions en volume étaient : • • • •
pour 43 % entre banques ; pour 40 % entre une banque et un gestionnaire de fonds ou une institution financière non bancaire ; et enfin pour 17 % entre une banque et une entreprise non-financière et aussi des particuliers qui utilisent les plateformes des banques
Pour assurer une couverture de leur clients, 24 h sur 24, chaque banque importante possède une salle de marché sur les trois continents. À une équipe située en Asie ou en Australie succède une autre située en Europe puis enfin une troisième située en Amérique du Nord, et ainsi de suite. Néanmoins, malgré ce caractère mondial et cette dissémination horaire entre les continents, une part importante de l'activité du marché reste localisée physiquement à Londres. Selon le dernier rapport de la BRI en date de 2011, le trading sur le marché des changes a augmenté de 20 % depuis 2007 pour atteindre 3981 milliards de dollars. Le Royaume-Uni et les États-Unis restent largement en tête des échanges, avec plus de 36,7 % de parts de marché pour Londres et 17,9 % pour les États-Unis. La France se situe loin derrière, avec seulement 3 % des échanges mondiaux, en nette baisse depuis 1995. De plus, la grande majorité des transactions sont spéculatives (et ne durent pas plus de 7 jours) et non pas commerciales.
Forex
Historique Voir aussi : Dollar américain et Monnaie. Le marché des changes existe sous sa forme actuelle, dite régime des changes flottants, depuis mars 1973 date des accords de Jamaïque et l’abandon de la fixité des taux de change des diverses monnaies par rapport à l’étalon dollar issue des accords de Bretton Woods en 1944.
Caractéristiques du Forex Taux flottants et taux fixes Pour plus de détails voir l'article Régime de change Il convient de faire la distinction entre les devises dites flottantes, et les devises dites fixes. Le taux d'une devise fixe est fixé arbitrairement par un État (indexé sur une devise majeure en général comme l'euro ou le dollar américain) et ne peut être modifié que par une décision de cet État. Le taux d'une devise flottante dépend, quant à lui, uniquement des fluctuations du marché, il subit simplement l'influence de l'offre et de la demande. Les devises majeures comme l'euro, le dollar américain, la livre sterling, le yen, le dollar canadien ... sont des exemples de devises flottantes. Les devises dites exotiques, tel le yuan chinois, sont des exemples de devises à taux fixe. Le franc suisse est un cas particulier, c'est une devise flottante que la Banque nationale suisse a décidé de plafonner à 1,20 euro, non pas par décret mais en affichant une volonté forte et en réalisant simplement des opérations sur le marché.
Cotation En Forex, on exprime toujours le taux d'une devise par rapport à une autre. Prenons l'exemple de la cotation de l'EUR/USD au 8 avril 2011: « EUR/USD = 1.4307 ». Il faut traduire cette cotation par « 1 euro équivaut à 1.4307 dollars américains ». L'euro est la devise cotée au certain (puisqu'elle vaut toujours UN), tandis que le dollar est la devise cotée à l'incertain (puisqu'on ne connaît pas sa valeur sans avoir vu auparavant une page de cotation). La devise de gauche est appelée la devise de base (ici EUR), celle de droite est appelée la devise de contre-partie ou devise de contre-valeur (ici USD). Et la cotation se lit toujours dans le même ordre (on exprime la devise de base en fonction de la devise de contre-partie). La plus petite différence de cotation possible est le pip, ou Percentage in point. Il s'agit de la quatrième décimale de la cotation. Par exemple, si le cours passe de 1.4307 à 1.4309, alors le cours est monté de 2 pips.
Horaires de cotation Le marché du Forex est ouvert 24 heures sur 24. En effet, les principales places boursières dans le monde se relaient (Londres, puis New York, puis Sydney, puis Tokyo) ne causant ainsi aucune interruption pour les traders, à l'exception des weekends. En pratique, les cotations sur le Forex commencent le dimanche soir avec l'ouverture de la bourse de Sydney (22 h GMT à plus ou moins une heure également) et s'arrêtent le vendredi soir après la fermeture de la bourse de New York (22 h GMT à plus ou moins une heure en fonction du décalage en heure d'été). Mais en réalité, il n'y a pas d'horaire d'ouverture ou de fermeture fixe pour les cotations, puisque le Forex est un marché de gré à gré et non pas une place boursière. Donc en théorie, il peut y avoir des cotations n'importe quand, le samedi ou même le jour de l'an et cela arrive parfois... Bien qu'ouvert 24 heures sur 24 en semaine, la plus grosse part de l'activité a lieu quand la bourse de Londres est ouverte. Notez également que le marché est traditionnellement plus calme le lundi (car il n'y a pas de chiffre économique important) et de plus en plus volatil en fin de semaine, avec souvent un maximum le vendredi (jour de sortie de chiffres économiques les plus importants)[1].
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Forex
Effet de levier Une des caractéristiques essentielles des échanges sur le Forex est l'effet de levier important, proposé par les courtiers (jusqu'à 1000 chez certains courtiers spécialisés pour les particuliers, comparé à 5 sur le SRD pour le marché des actions). L'effet de levier permet de mettre sur le marché une somme jusqu'à 1000 fois supérieure à celle que le client possède, tout en conservant une marge suffisante pour pouvoir couvrir d'éventuelles pertes. Un effet de levier trop important, associé à une méconnaissance du marché, est d'ailleurs la cause de ruine de beaucoup de particuliers alors que le marché Forex est 2 à 3 fois moins volatil que le marché des actions.
Les différents types d'ordres Il existe plusieurs types d'ordres sur le forex : les ordres simples, à savoir les ordres au marché, les ordres limites et les ordres stop et enfin les ordres combinés, à savoir les ordres OCO ou If Done. [2]
Le Forex pour les particuliers Les négociations sur le Forex ne se faisant pas sur un marché organisé mais sur un marché interbancaire, le seul moyen pour les particuliers avant les années 2000 pour investir sur les taux de changes était en passant par une institution bancaire. Cependant avec des montants minimums de transaction autour du million d'euro, peu d'investisseurs avaient accès à ce marché. Depuis les années 2000 et la mise en application de la directive MiFID, tous les investisseurs, particuliers et professionnels, peuvent maintenant négocier sur le marché des changes pour des montant plus faibles par l’intermédiaire de courtiers. Ce marché s'est fortement développé ces dernières années grâce à internet, cependant l'AMF émet régulièrement des communiqués sur les risques de négocier le Forex avec certains courtiers qui ne présentent aucune régulation[3]. L'autorité recommande donc de s'engager avec des courtiers autorisés en France.
Produits traités Au comptant Au comptant (spot en anglais), les principales parités traitées étaient en 2004, selon la BRI : • l'euro/dollar - 28 % • le dollar/yen - 17 % • le sterling/dollar - 14 % Malgré le fort développement de l'euro, le dollar reste le pivot dominant, présent dans 89 % des transactions (contre 37 % pour l'euro, 20 % pour le yen et 17 % pour la livre sterling, le tout sur un total de 200 % puisque chaque transaction implique deux devises). Pour une devise non-européenne XXX, une transaction entre l'euro et cette devise se décomposera généralement en une transaction EUR/USD et une transaction USD/XXX. La paire de devises EUR/XXX s'appelle alors un cross (qui signifie "croiser").
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Forex
Change à terme Le change à terme n'est ni plus ni moins qu'un échange au comptant (spot) avec une date de réglement/livraison décalée dans le temps. Il se décompose en deux produits : un swap de change plus un échange au comptant. C'est le plus simple et le principal produit utilisé pour les couvertures, d'où des volumes engendrés sur les swaps, supérieurs aux volumes sur le comptant.
Options de change Le marché des options de change est principalement constitué des options simples dites Vanilles. Enfin, le marché des options de change est le plus divers et le plus inventif des marchés d'options. C'est lui qui est à l'origine de quasiment toutes les formes d'options dites exotiques : de première génération (options à barrière(s), options binaires), ou de deuxième génération (options asiatiques, options sur options, etc.). Les options binaires sont des options qui possèdent une ou deux barrières. Une barrière est un niveau de cours choisi à l'avance par le trader, lors de l'achat (ou la vente) de l'option. Si les cotations atteignent ce niveau, l'option sera, suivant le type de barrière choisie, activée ou désactivée. Ce qui déclenchera un "Payout" (c'est-à-dire le paiement) ou non, d'une prime déterminée à l'avance. Les option binaires sont de deux types : américaines ou digitales. Les options américaines comprennent les options "One Touch", "No Touch", "Double Touch" et "Double No Touch". Les options digitales comprennent les options "One Touch" et "No Touch" seulement. Sur le marché des professionnels la quasi totalité des options binaires sont de type américain. Une autre grande différence entre options vanilles et binaires est le fait que les premières peuvent générer une position sur le sous-jacent (le spot), en cas d'exercice, tandis que les secondes peuvent déclencher un paiement. Pour les particuliers, les courtiers d'options binaires vous proposent un profit pouvant aller jusqu'à 85 % pour les particuliers. Ils proposent trois types d'options binaires : 1. High/Low : Le cours du sous-jacent doit être situé à l'échéance au-dessus ou en dessous d'un prix fixé au départ de l'option. 2. Zone : Le cours du sous-jacent doit être situé à l'échéance dans une fourchette de prix fixée au départ de l'option. 3. One Touch : Le cours du sous-jacent doit avoir touché ou dépassé un prix fixé au départ de l'option. Une des grandes différences entre les options binaires proposées pour les particuliers et celles traitées sur les marchés des professionnels est leur durée de vie. Pour les particuliers, cette dernière dure quelques heures, voire la journée, tandis que chez les professionnels, elles peuvent durer plusieurs années. En pratique, il n'est d'ailleurs pas possible pour un professionnel, de traiter une option binaire échéance dans quelques heures. Pourquoi ? Parce qu'elle s'apparente tout simplement à une position spot !
Trading et opérations de change La couverture (hedging) Le principe consiste à prendre une position inverse à la position naturelle, induite par l'actif étranger en possession (usine, matière première à acheter, recettes à l'exportation, etc.). Le but étant d'annuler ou de diminuer le risque de change. C'est une technique très utilisée par les professionnels. C'est par exemple, le cas d'un investisseur institutionnel européen qui a décidé d'acheter des actions américaines. Il est alors en risque de change car si le dollar baisse, la contrevaleur en euro de ses titres américains baissera. Pour s'immuniser de ce risque, il va alors vendre le montant équivalent en dollars des actions qu'il vient d'acheter. Cette opération sera réalisée à l'aide d'un swap de change.
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Forex
La prévision Il s'agit d'anticiper les mouvements du marché grâce à une observation plus ou moins avancée de l'environnement financier, économique et politique. L'intérêt de l'anticipation des mouvements de change est la spéculation. Pour cela, de nombreuses sources d'informations sont à la disposition du trader forex (Reuters, TELERATE, Bloomberg L.P.) lui permettant d'accéder à toutes les cotations et informations financières utiles pour son trading. Il a également accès aux indicateurs économiques des principaux pays ainsi qu'aux informations financières mondiales. Il est en mesure de se forger une opinion sur l'évolution des cours ou taux et ainsi d'anticiper des mouvements futurs.
L'arbitrage Il consiste à essayer de tirer parti de décalages ponctuels de prix ou de cours d'un même actif (une même devise, par exemple), sur 2 marchés différents. L'arbitragiste peut réaliser ces opérations sur un seul actif-par exemple le spot ou une option- ou sur plusieurs marchés dont le sous-jacent est identique-par exemple entre un forward et les contrat future. De puissants outils informatiques (dits pricers) lui permettant de calculer différents prix ou l'intérêt d'une opération d'arbitrage. Étant donné la vitesse d'exécution nécessaire ainsi que les montants importants à mettre en œuvre pour que l'opération soit significativement rentable, ce type de stratégie n'est réalisable que par les professionnels.
Notes et références [1] . [2] « Spéculer avec succès sur le Forex, 2 édition, Lhermie Philippe, Gualino éditeur » [3] [L’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel mettent à jour la liste des sites internet et entités proposant d’investir sur le forex sans autorisation|http:/ / www. amf-france. org/ documents/ general/ 10401_1. pdf]
Marché obligataire Le marché obligataire est le marché sur lequel les entreprises ainsi que les États se financent.
Histoire Le rôle historique des marchés obligataires était d'abaisser le coût de la dette royale, sans forcément y parvenir au tout début. Henri II à Lyon a lancé en 1555, le premier marché obligataire, qui visait à offrir une liquidité au Grand Parti de Lyon, un emprunt de deux millions d'écus sur 11 ans, à intérêt de 16 %, « taux très supérieur aux précédents », de 12 % en moyenne. Les trois-quarts de l'emprunt sont d'anciens crédits, rassemblés et refondus. Jusque là, le déficit royal était comblé par des emprunts à trois mois, renouvelés à l'échéance.
Produits traités
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Marché obligataire
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Signification de la note
Moody’s
Standard & Poor’s
Fitch Ratings
Dagong
Long Court Long Court Long Court Long Court terme terme terme terme terme terme terme terme Prime Première qualité
Aaa
High grade Haute qualité
Aa1
P-1 Prime -1
AAA
A-1+
AAA
F1+
AAA
AA+
AA+
AA+
Aa2
AA
AA
AA
Aa3
AA−
AA−
AA−
Upper medium grade Qualité moyenne supérieure
A1
A+
A2
A
Lower medium grade Qualité moyenne inférieure
Baa1
Non-investment grade, speculative Spéculatif
Ba1
Highly speculative Très spéculatif
A3
Baa2
P-2
P-3
BBB
A-2
BB+
F1
A−
A-3
BBB
F2
BB+
A−
F3
BBB
B
BB+
BB
BB
BB−
BB−
BB−
B1
B+
B+
B+
B2
B
B
B
B3
B−
B−
B−
Risque élevé
Caa1
CCC+
Ultra spéculatif
Caa2
CCC
En défaut, avec quelques espoirs de recouvrement
Caa3
CCC−
Ca
CC
CC
CC
C
C/CI/R
C
C
En défaut sélectif
SD
En défaut
D
C
D
CCC
RD
A-3
BBB−
BB
Ba3
A-2
BBB+
BBB− B
A+ A
BBB+
BBB− Not prime Non prime
A+ A
BBB+
Baa3
Ba2
A−
A-1
A-1
C
D
CCC
D
B
C
D
D
|+ Échelle de notation financière selon les principales agences de notation Lorsqu'un État ou une entreprise souhaite s'endetter, elle peut émettre une obligation, typiquement assortie d'un taux d'intérêt et d'une date de remboursement de sa valeur nominale. Les créanciers potentiels peuvent ainsi décider d'acheter lesdites obligations, sur base du rendement espéré, lui-même fonction du risque de défaut (cessation de paiement ou faillite) de l'entreprise. Les agences de notation ont pour activité d'évaluer cet aspect du risque, tant pour les États que pour les principales entreprises émettant des obligations. Au début des années 2010, trois agences se partagent 90 % du marché : Fitch, Moody’s et Standard and Poor's. Chaque agence utilise sa propre codification de notation. En juillet 2011, les obligations des États représentaient 46 % du marché obligataire mondial. S'échangent aussi sur les marchés obligataires : • avant tout des produits dérivés : • futures sur emprunts d'État, qui en sont le marché directeur ;
Marché obligataire • Swaps de taux d'intérêt ; • des credit default swaps et autres dérivés de crédit ;
Distinction marché primaire, marché secondaire Pour les obligations (comme c'est le cas aussi pour les actions) : • l'expression marché primaire désigne les émissions de nouvelles obligations, dont le placement auprès des investisseurs institutionnels et, éventuellement, particuliers, est assuré, généralement en prise ferme par un groupe de banques d'investissement choisies par l'émetteur. • l'expression marché secondaire désigne les transactions sur les obligations déjà émises.
Marché directeur Aux États-Unis et dans la zone euro, ainsi que, dans une moindre mesure, au Japon et en Grande Bretagne, il existe en permanence deux marchés de référence des taux d'intérêt de 0 à 30, voire 50 ans, d'une très grande liquidité : • celui des principaux emprunts d'État ; • celui des swaps contre IBOR. Pour les taux d'intérêts des autres devises, cela est un peu moins vrai. Le marché des emprunts d'État fournit les taux d'intérêt sans risque ; celui des swaps les taux d'intérêt interbancaires. Les taux des emprunts d'État à taux fixe se forment suivant l'offre et la demande instantanée sur les futures : • pour la zone euro, sur les contrats à terme sur emprunts d'État allemand (Bund et Bobl, essentiellement) ; • aux États-Unis, sur les contrats à terme du CBOT portant sur T-Notes. Ces futures sont les véritables marchés directeurs des taux d'intérêt à moyen et long terme. Ils donnent des points d'ancrage aux courbes des taux.
Formation des prix des obligations Le prix des obligations conditionne les rendements obligataires appelés aussi « taux d'intérêt à long terme », par opposition aux « taux d'intérêt à court terme » fixés par la Banque centrale. La valorisation d'un instrument à taux fixe comportant un risque de crédit (prêt, obligation, etc) s'effectue théoriquement en : • actualisant l'échéancier des flux financiers de l'instrument avec les coefficients d'actualisation applicables aux emprunts d'État ; • en lui ajoutant une prime de liquidité, c'est-à-dire une estimation du coût de négociation de l'instrument ; • et enfin en ajoutant une estimation de l'espérance mathématique du risque de défaut de l'emprunteur pendant la durée du prêt. En pratique, la modélisation des risques de crédit posés par les entreprises étant compliquée et malaisée, prime de liquidité et espérance mathématique du risque de défaut sont souvent remplacés dans l'esprit des opérateurs par une valeur globale, dite credit spread en anglais et spread de crédit en franglais des marchés de capitaux. Celui-ci s'établit avant tout par comparaison avec la manière dont des dettes comparables sont déjà évaluées par le marché.
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Les sociétés de Bourse Société de bourse Cet article est une ébauche concernant la finance. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Les sociétés de bourse sont des entreprises agréées qui : - agissent pour le compte de leurs clients - investisseurs institutionnels, entreprises... - sur les marchés financiers par la transmission d'ordres (discount broker), et/ou - fournissent des services à haute valeur ajoutée à ces mêmes clients (conseil en introduction en Bourse, fusion & acquisition, analyse financière...). L'agrément est délivré par l'ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel) et leur nom officiel est aujourd'hui "Entreprises d'Investissement". Elles sont représentées en France par l'Association française des marchés financiers (AMAFI).
Organisation Une société de bourse comprend un front office et un back office. Le front office est composé des vendeurs appelés sales, des analystes financiers actions, dérivés et chartistes tandis que le back office rassemble les juristes, les comptables, le contrôle de gestion, l'informatique et les ressources humaines.
Eléments d'histoire Les sociétés de bourse ont succédé aux charges d'agent de change, dont le statut ministériel fut créé par Napoléon. Celui-ci disparut en 1989 lors de la réforme de la bourse de Paris lorsque le marché à la criée fut totalement remplacé par un système de cotation électronique. Les sociétés de bourse d'aujourd'hui sont soit des anciens agents de change devenus filiales de banques, soit des entreprises indépendantes appelées "full broker" ou soit des filiales de banque créées ex nihilo.
Liens externes • L’Association Française des marchés financiers [1] Portail de l’économie • • Portail de la finance
Références [1] http:/ / www. amafi. fr/
Salle de marchés
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Salle de marchés Une salle de(s) marchés est une salle où sont rassemblés les opérateurs de marché intervenant sur les marchés financiers. L'usage désigne souvent la salle des marchés par le terme de front-office. Les pays anglo-saxons et d'autres pays utilisent le terme de trading-room, voire de dealing-room ou de trading-floor. Le terme de floor (parquet) est inspiré de celui d'une bourse cotant à la criée. Avec l'effacement progressif de la cotation à la criée au profit des bourses électroniques, la salle des marchés devient le seul lieu de vie emblématique du marché financier.
Salle des marchés de RVS
C'est aussi le plus souvent là que sont mises en œuvre les technologies de l'information les plus récentes avant d'être disséminées dans les autres secteurs de l'établissement financier.
Origine Le terme français de salle des marchés a été inventé par la Banque Indosuez en 1982[1], qui est aussi la première banque en Europe à en créer une, cette année-là, sur un plateau de 1 000 m2, rue de Courcelles à Paris, alors que ce concept s'est imposé depuis plusieurs années aux États-Unis. À cette époque, les activités financières étaient séparées en autant de départements, répartis quelquefois sur plusieurs sites, qu'il y a de segments de marché : marché interbancaire (domestique et devises), marché des changes, financement à long terme, bourse, marché obligataire… En rassemblant ces équipes en un lieu unique, Indosuez, puis les établissements qui suivront son exemple peu après, veulent faciliter : – une meilleure diffusion des informations de marché, pour une plus grande réactivité des opérateurs ; – une confrontation d'idées sur l'évolution des marchés et leurs opportunités ; – une coordination des desks dans l'action commerciale.
Contexte Les salles des marchés apparaissent tout d'abord au sein des maisons de titres américaines, telles que Morgan Stanley, à partir de 1971, avec la création du NASDAQ, qui requiert chez elles une table actions, et le développement du marché secondaire des produits de dette, notamment fédérale, qui requiert une table obligataire. La propagation en Europe des salles des marchés, entre 1982 et 1987, est ensuite impulsée par deux réformes sur l'organisation des marchés financiers mises en œuvre à peu près simultanément en Grande-Bretagne et en France. En Grande-Bretagne, le Big Bang sur le London Stock Exchange, efface la distinction des rôles de courtier (broker) et de market-maker (jobber) et incite les banques américaines, jusque-là interdites d'accès à la bourse de Londres, d'y installer une salle des marchés. En France, la déréglementation des activités financières[2], conduite par Pierre Bérégovoy, ministre de l'Économie et des Finances, entre 1984 et 1986, se traduit notamment par la création d'un marché de titres de créances négociables, la création de contrats à terme de taux d'intérêt, avec le MATIF, et d'options négociables avec le MONEP, la modernisation de la gestion de la dette publique, avec l'introduction des obligations assimilables du Trésor et la création du statut de Spécialiste en valeurs du Trésor. L'apparition de ces nouveaux compartiments de marché appelle la création de nouveaux postes d'opérateurs dans les salles des marchés.
Salle de marchés
Métiers Une salle des marchés sert deux types de métier : – le trading, et l'arbitrage, métier des banques d'investissement et des courtiers ; le monde anglo-saxon utilise communément le terme de sell-side ; – l'investissement, métier des sociétés de gestion d'actifs et des investisseurs institutionnels ; les anglo-saxons utilisent le terme de buy-side. Les banques d'investissement sont les premières à avoir rassemblé leurs équipes en salle de marchés ; les sociétés de gestion d'actifs et les grandes entreprises les ont suivi ultérieurement ; Péchiney est par exemple une des premières entreprises à créer une salle de marchés, pour gérer ses couvertures de change. Le type de métier détermine des spécificités dans l'organisation et l'équipement logiciel de la salle des marchés.
Organisation Article détaillé : front office (finance). Les salles des marchés sont en général organisées en desks, ou tables, spécialisées par produits ou segment de marché (actions, taux courts, taux longs, options…), qui partagent un large open space. Dans la salle d'une banque d'investissement, un desk distingue en général : • des traders dont le rôle est de proposer le meilleur prix possible aux commerciaux, notamment en anticipant sur les évolutions de marché. Le trader retourne ses opérations conclues avec les commerciaux auprès de traders d'autres entités du groupe ou d'autres banques d'investissement, ou auprès : • des animateurs de marché (market-makers), assimilables à des grossistes. Les opérations négociées par les market-makers ont des termes standard. Les commerciaux (sales) concluent avec leurs clients des opérations dont les termes leur sont spécifiques. Concentrés sur la relation clientèle, ils interviennent généralement sur la plupart des produits. Plusieurs grandes institutions ont regroupé leurs desks cash et dérivés, tandis que d'autres, comme UBS ou la Deutsche Bank, par exemple, mettant l'accent sur la relation avec la clientèle, structurent leur salle des marchés à partir des desks de sales[3]. Dans les plus grosses salles, certains opérateurs travaillent off shore pour le compte d'une autre entité du groupe située dans un autre fuseau horaire. Ainsi, une salle peut avoir à Paris des traders détachés par la filiale de New York et dont les horaires de travail sont décalés en Un desk conséquence. Sur la table de changes, et parce que ce marché fonctionne 24h sur 24 en fonction des fuseaux horaires, une organisation de portefeuilles tournants peut être mise en place : par exemple, un trader situé à Paris ou à Londres prendra en charge, en début de matinée, les positions ouvertes de la salle de Singapour (ou Tokyo, ou Bahrein) et les gère jusqu'à les transmettre, en fin de journée, à un homologue situé à New York. Certains établissements, en particulier ceux qui se sont dotés d'une capacité de développement rapide (RAD), choisissent de fondre également dans leur salle des marchés leurs équipes d'ingénieurs financiers et d'informaticiens dédiés au front-office ; ces derniers sont alors rattachés à la direction des opérations de marché plutôt qu'à la direction informatique. Plus récemment est apparu le profil de déontologue qui, au sein de la salle des marchés, s'assure du respect de la loi contre les abus de marché et des règles éthiques inscrites au règlement intérieur. Le middle-office et le back-office ne sont normalement pas installés dans la salle des marchés.
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Salle de marchés
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Chez les investisseurs, l'organisation est plus simple : – les gestionnaires, ou gérants, gèrent un ou plusieurs portefeuilles[4]. – les traders, ou négociateurs, sont en contact avec des brokers, c'est-à-dire des commerciaux dans des banques d'investissement ; toutefois, ce profil est absent chez les sociétés de gestion de portefeuille qui font le choix d'externaliser leur table de négociation[5]. Le développement des activités de marchés, tout au long des années 1980 et 1990, nécessite des plateaux toujours plus vastes, et spécialement adaptés au câblage informatique et téléphonique. Certains établissements déménagent ainsi leur salle des marchés de leurs locaux historiques en centre-ville, de la City vers Canary Siège nord-américain d'UBS, Stamford, Connecticut : la salle des marchés se Wharf[6], de Paris intra-muros vers La trouve sous le toit arrondi Défense, et de Wall Street vers Times Square ou la banlieue résidentielle de New York dans le Connecticut ; UBS Warburg, par exemple, construit une salle des marchés à Stamford en 1997, puis l'agrandit en 2002, faisant de celle-ci la plus grande salle du monde, avec près de 10 000 m2, permettant d'installer 1 400 postes de travail et 5 000 écrans[7]. L'immeuble Basalte construit par Société générale est le premier immeuble spécifiquement dédié aux salles de marchés ; il prévoit notamment une double alimentation électrique pour assurer la continuité de l'activité de trading en cas de défaillance d'une des deux sources de production[8]. JP Morgan a un projet d'un nouvel immeuble à proximité du World Trade Center dont les 6 étages dédiés aux salles des marchés seront partiellement suspendus, la surface disponible au sol étant insuffisante[9].
L'infrastructure Les débuts Le téléphone et le téléscripteur sont les premiers outils du broker. Le téléscripteur reçoit les cotations boursières et les imprime en continu sur un rouleau de papier (en anglais, le ticker tape). Les actions américaines y sont reconnues par un code mnémonique d'une à trois lettres, suivi du dernier cours, du plus bas, du plus haut et du volume négocié sur la journée. La diffusion est proche du temps réel, les cours sont rarement différés de plus d'un quart d'heure, mais le broker à la recherche du prix d'une valeur en particulier doit lire le rouleau... Dès 1923, la société Trans-Lux équipe le NYSE d'un système de projection sur grand écran d'une version transparente du rouleau de téléscripteur[10]. Ce système sera ensuite adopté par la plupart des brokers new-yorkais jusque dans les années 1960. En 1956 apparaît le Teleregister[11], un tableau électro-mécanique qui affiche les cours des actions. Il existe en deux variantes, des 50 principales ou des 200 principales actions cotées sur le NYSE ; mais encore faut-il être intéressé par ces valeurs, et pas par d'autres… Dans les années 1960, le poste de travail de l'opérateur de marché se caractérise par l'encombrement des postes téléphoniques. L'opérateur jongle avec plusieurs combinés pour converser avec plusieurs brokers à la fois. Le calculateur électro-mécanique, puis électronique, lui permet de faire des calculs simples.
Téléscripteur
Salle de marchés
Années 1970 : la vidéo Dans les années 1970, si l'apparition de l'autocommutateur téléphonique privé permet de simplifier l'équipement téléphonique des opérateurs, en revanche, le développement des offres d'affichage d'informations financières conduit à multiplier les moniteurs vidéo sur leur poste de travail, chacun de ces matériels étant spécifique à son fournisseur de données. Les données s'affichent en vert sur des écrans noirs et chaque mise à jour rafraichit la page entière. Le commutateur vidéo permet de syndiquer plusieurs flux vidéo et les redistribuer vers un nombre limité de moniteurs ; par exemple, le système PRISM de Rich Inc. permet de traiter 10 écrans monochromes ou 4 en couleurs. Telerate, Reuters, Bloomberg, Knight-Ridder[12], Quotron, Bridge, Instinet sont les principaux acteurs du marché de l'information financière, plus ou moins spécialisés selon les compartiments, du monétaire, des changes, des titres, respectivement, pour les 3 premiers d'entre eux. Les traders jonglent désormais avec les claviers.
Années 1980 : le tableur Cette décennie qui voit se généraliser les salles des marchés est aussi celle du développement de la micro-informatique et des stations de travail. Les tableurs apparaissent, l'offre se scindant entre le monde du MS-DOS/Windows, pour PC, avec Lotus 1-2-3[13], rapidement supplanté par Excel, et celui d'Unix, pour les stations de travail, avec notamment Applix et Wingz (en)[13]. À côté des terminaux vidéos, il faut donc encore trouver de la place pour un écran d'ordinateur. Très vite, Excel devient populaire auprès des opérateurs, comme outil d'aide à la décision et comme moyen de suivre leur position, et devient un puissant facteur de choix d'une plateforme Windows NT aux dépens d'une plateforme Unix ou VAX/VMS. Si l'offre logicielle se développe pendant cette période, la salle des marchés souffre déjà d'un manque d'interopérabilité et d'intégration. Il n'y a notamment pas de transmission automatique des opérations depuis les outils de front-office, et notamment pas depuis Excel, vers les applications qui commencent à apparaitre dans les back-offices ; l'opérateur enregistre chaque transaction en remplissant un ticket pré-imprimé de couleur différente selon le sens (achat/vente ou prêt/emprunt), et un agent du back-office passe régulièrement récupérer les piles de tickets pour les ressaisir dans un autre système.
Années 1990 : la révolution numérique Non seulement les outils d'affichage vidéo sont éclatés et enfermés dans des boites propriétaires, mais le mode même de l'affichage (la page s'affiche sur une requête préalable, et le temps de réponse peut être long) n'est plus adapté à des marchés devenus très liquides et qui requièrent une prise de décision en quelques secondes. Les traders attendent désormais, d'une part, une information qui arrive en temps réel, c'est-à-dire des cours qui se rafraichissent dans la page affichée sans intervention au clavier, d'autre part, que ces données soient récupérables dans leurs outils d'aide à la décision ou de tenue de position, et en particulier dans leur tableur. La révolution numérique, qui démarre dès la fin des années 1980, est le catalyseur qui permet de satisfaire ces attentes. Elle se traduit tout d'abord, au sein de la salle, par l'installation d'un système de distribution de données, un type de réseau local. En amont sont syndiqués les flux de différentes sources[14], en aval sont arrosés les postes des traders. On appelle feed-handler le serveur qui acquiert les données de l'intégrateur et les transmet au système de distribution locale. Enfin, le serveur de page composite acquiert les données temps réel et les assemble selon les maquettes configurées selon les besoins de chaque trader. Reuters, avec son offre TRIARCH 2000, Teknekron, avec son TIB, Telerate avec TTRS, Micrognosis avec MIPS, se partagent bientôt ce nouveau marché. Reste à installer sur chaque poste un logiciel d'acquisition et d'affichage, et d'analyse graphique, de ces données. Ce type d'outil permet généralement au trader d'assembler l'information pertinente en pages composites, comprenant un panneau de dépêches, donc en format textuel, glissant en temps réel de bas en haut, un panneau de cotation, par
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Salle de marchés exemple les cours de change contre dollar américain, chaque cours passant quelques secondes en vidéo inversée chaque fois qu'il change de valeur, un panneau d'analyse technique, avec moyenne mobile, MACD, chandeliers ou autre indicateurs techniques, un autre affichant les cotations d'un même instrument par différents courtiers, etc. Deux familles de progiciels appartiennent à cette nouvelle génération d'outils, l'une pour les plateformes Windows-NT, l'autre pour les plateformes Unix et VMS. Cependant Bloomberg et, sur le marché français, Fininfo, échappent à ce mouvement, préférant s'en tenir à un modèle de service bureau, chaque poste utilisateur étant asservi à une base de données et à des traitements centralisés. L'approche de ces fournisseurs est d'enrichir leur système du maximum des besoins en fonctionnalités pour que la question de l'ouverture vers des tableurs ou systèmes tiers ne se pose plus. Par ailleurs, cette décennie voit l'irruption de la télévision dans la salle des marchés. Les déclarations de présidents de banque centrale sont désormais des événements très attendus, où le ton et L'analyse technique restitue graphiquement l'analyse la gestuelle sont décryptés. Le trader a alors un œil braqué vers le du comportement historique d'un instrument financier, téléviseur, souvent perché en hauteur, l'autre vers un écran afin de prévoir l'évolution de son cours. d'ordinateur, pour surveiller comment les marchés réagissent aux déclarations, tout en ayant, le plus souvent, un client au téléphone. Reuters, Bloomberg, CNN, CNBC proposent alors chacun une chaine d'information continue spécialement conçue pour les marchés financiers.
Années 2000 : internet et bande passante Le développement d'internet entraîne la chute du coût de l'information, y compris financière. Il porte un coup dur aux intégrateurs qui, comme Reuters, ont engagé des investissements considérables les années précédentes pour délivrer des données de marché en masse et en temps réel, et enregistrent à la fois une vague de résiliation des abonnements aux données et une mévente de leurs logiciels de distribution ou d'affichage de données. D'autre part, les investissements des câblo-opérateurs aboutissent à une augmentation considérable de la capacité de transport de l'information. Les établissements ayant plusieurs salles de marché dans le monde profitent de cette bande passante pour relier leurs sites étrangers à leur site national en un modèle en étoile. L'émergence d'outils de type Citrix accompagne cette évolution, puisqu'ils permettent à un utilisateur distant de se connecter vers un bureau virtuel d'où il a alors accès aux applications du siège, dans des conditions de confort analogues à celles d'un utilisateur local. Là où dix ans plus tôt une banque d'investissement devait déployer un logiciel salle des marchés par salle des marchés, elle peut dorénavant restreindre de tels investissements sur un site unique. Le coût de mise en œuvre technique d'un site étranger se réduit ainsi essentiellement au poste des télécoms. Et puisque l'architecture informatique se simplifie, se centralise, elle peut aussi s'externaliser. De fait, depuis quelques années, les principaux fournisseurs de technologie dédiée aux salles de marché déclinent des offres d'hébergement.
L'équipement logiciel Dès la fin des années 1980, les feuilles de calcul ont rapidement proliféré sur les postes des traders tandis que le chef de salle, lui, n'avait pas de vision consolidée des positions qui soit à la fois exacte et en temps réel. L'hétérogénéité des règles de valorisation, la fragilité des feuilles de calcul susceptible d'entraîner des pertes de données critiques, les médiocres temps de réponse des PC pour assurer des calculs lourds, le manque de visibilité sur l'activité des traders, ont très vite suscité le besoin d'un système d'information partagé. Cependant, les établissements éprouvent d'autres
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Salle de marchés besoins, selon que leur métier est le trading ou l'investissement.
Le risk-management Le premier type d'application dédiée aux risques à s'introduire dans une salle de marchés, à la fin des années 1970, porte sur le contrôle global de limites d'engagement par contrepartie. Risk Exposure Management (RXM)[15], développé par GE Information Services, et Global Limits Control System, commercialisé par Reuters, mettent à jour en temps réel les utilisations de limites de crédit et de règlement provenant des transactions négociées dans quelque salle des marchés que la banque ait dans le monde. Ces applications ne traitent alors que les opérations de change et les prêts interbancaires, et imposent une saisie sur un poste dédié, mais elles incarnent une architecture informatique sophistiquée pour l'époque. Avec la multiplication des instruments traités par la salle, la direction des opérations de marché souhaite mettre en œuvre des processus collaboratifs entre desks, tels que : – la couverture du risque de change comptant issu des positions de swaps de change ou de change à terme ; – le refinancement par le desk interbancaire des positions de trading restant en portage en fin de journée ; – la couverture des positions obligataires par des contrats ou options de taux d'intérêt. Ces mécanismes nécessitent une mutualisation des données entre desks. C'est ainsi que sont apparus, entre 1990 et 1993, Infinity, Summit, Kondor+, Finance Kit[16], Front Arena, Murex et Sophis (en) Risque, rapidement mis sur le marché et placés sous la bannière du "risk-management", un terme valorisant mais sans doute moins exact que celui de « tenue de position ». Bien qu'Infinity disparaisse, en 1996, avec le rêve brisé du toolkit censé traiter toutes les innovations de l'ingénierie financière, les autres systèmes sont encore bien vivants dans les salles de marché. Ces produits ont généralement pour caractéristiques une architecture trois tiers, dont la partie back-end tourne sur une plateforme Unix, une base de données relationnelle (Sybase ou Oracle), un mécanisme d'acquisition en temps réel de données distribuées par le système RMDS de Reuters, et une interface utilisateur graphique et écrite en anglais, puisque leurs clients sont des salles de marchés situées n'importe où dans le monde. Saisie des transactions par les opérateurs, tenue de position, mesure des risques de marché (taux et change), calcul du P&L[17], par desk ou opérateur de marché, contrôle des limites fixées par contrepartie, sont les principaux services rendus par ces logiciels. L'utilisation de ces fonctionnalités sera rendue obligatoire ultérieurement : en France, elles sont définies en 1997 dans une instruction de la Commission Bancaire relative au contrôle interne[18].
Le trading électronique Le téléphone, utilisé sur les marchés de gré à gré, est source de malentendus. Les deux parties s'étant mal comprises sur un des termes de la négociation, il est quelquefois trop tard pour redresser une opération quand la confirmation est reçue et révèle une anomalie. Le premier marché à découvrir le trading électronique est le marché des changes. Reuters crée son Reuter Monitor Dealing Service en 1981. Les contreparties se repèrent par écran interposé et conviennent d'une transaction en mode vidéotex, où les données sont encore peu structurées. Son successeur, Dealing 2000, porté sous Windows, est lancé en 1989. Comme Electronic broking service (en), qui le concurrence à partir de 1997, il traite essentiellement le change comptant. Les États-Unis voient ensuite apparaitre plusieurs offres, Bloomberg, BrokerTec, TradeWeb, notamment, dans le domaine des valeurs mobilières, tandis que dans les salles des marchés européennes apparaissent l'italien MTS et le français Web-Bonds ; bien que les obligations (mais pas les bons du Trésor) soient cotées en bourse, 90 % des transactions obligataires sont négociées en gré à gré, d'où la pertinence de ces outils.
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Salle de marchés Plus récemment sont apparus des produits spécialisés, comme Swapswire, pour négocier les swaps de taux, Secfinex et Equilend pour le prêt/emprunt de titres (c'est l'emprunteur qui paie l'abonnement au service). Cependant, ces outils souffrent généralement d'un manque de liquidité. Contrairement à une prédiction maintes fois annoncée, le trading électronique n'a pas fait disparaitre le courtage traditionnel. Du reste, les opérateurs préfèrent panacher les deux modes : l'écran, pour la découverte des prix, et la voix, pour traiter les grosses transactions[19].
Carnet d'ordre et routage Pour les produits des marchés organisés, les processus sont différents : les ordres de la clientèle doivent être rassemblés, le cas échéant exécutés en interne, quand ils peuvent être appariés, avant d'être transmis à un broker, un système multilatéral de négociation, ou directement en bourse, si la valeur est domestique, la liquidité du titre suffisamment importante et la taille de l'ordre pas trop élevée. Les ordres sont ensuite exécutés partiellement ou en totalité, puis dépouillés, c'est-à-dire imputés sur le compte de chaque donneur d'ordre. La multiplication des instruments traités et des circuits de transmission ont alors rendu nécessaire l'informatisation de ce carnet d'ordres. Les marchés organisés (bourses et marchés à terme) proposent chacun leur poste de saisie et transmission d'ordres, voire une interface de programmation, pour permettre à l'établissement de se connecter à partir d'un système de gestion d'ordres développé en interne. Mais des éditeurs proposent aussi aux salles des marchés des progiciels qui prennent en charge les différents protocoles de communication à ces marchés, notamment Fidessa (en), très présent à Londres, Sungard Global Trading, le suédois Orc Software (en) ou le français Horizon Software.
Le trading algorithmique Dans le program trading, les ordres sont générés par un programme informatique, au lieu de procéder d'une décision d'un opérateur de marché. On parle également de trading algorithmique. Il ne s'applique qu'aux marchés organisés, pour lesquels la transaction ne dépend pas d'une négociation avec une contrepartie en particulier. Une application classique du program trading consiste à générer des ordres d'achat ou de vente d'une action dès que son prix franchit un certain seuil, à la hausse ou à la baisse. Une vague de ventes sur prix stop a été ainsi largement incriminée, lors de la crise financière de 1987, comme la cause de l'accélération de la chute des cours en bourse. Depuis lors, cependant, le program trading n'a cessé de prendre de l'importance, notamment avec la multiplication des ETF, OPCVM répliquant un indice boursier, et le développement de la gestion structurée. Un ETF répliquant le CAC 40, par exemple, passe 40 d'ordres d'achat, ou 40 ordres de vente, selon que le fonds enregistre, du jour au lendemain, un flux net de souscriptions ou de rachats ; on appelle généralement panier la série d'ordres répliquant l'indice. De plus, une modification du poids des actions dans un indice, sous l'effet par exemple d'une augmentation de capital de l'une d'entre elles, nécessite de passer autant d'ordres d'achat ou de vente pour que la composition du fonds continue à refléter fidèlement celle de l'indice. Si un programme permet de générer plus rapidement un gros volume d'ordres qu'un trader, il peut cependant nécessiter la surveillance d'un ingénieur financier, qui le cas échéant y apporte ses retouches. La multiplicité des programmes de trading, dont certains appliquent les mêmes règles de gestion, amène leurs concepteurs à chercher un avantage compétitif grâce à la technique, en jouant sur la puissance des serveurs de flux boursier ou le multi-threading de façon à s'assurer que les ordres parviennent dans le carnet d'ordres central avant ceux des concurrents. La réussite d'un algorithme peut ainsi se jouer au millième de seconde. Ce type de program trading, qu'on appelle généralement high-frequency trading, est cependant contraire au principe d'équité de traitement entre donneurs d'ordre, et plusieurs régulateurs envisagent de l'interdire[20]. Article détaillé : trading algorithmique.
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Salle de marchés
La gestion de portefeuille Au retour d'exécution d'un ordre, le gérant d'OPCVM comme le trader d'une banque d'investissement doivent mettre à jour leurs positions. Cependant, le gérant n'a pas besoin de valoriser ses positions en temps réel : à la différence du trader dont l'horizon est la journée, le gérant se place dans une perspective de moyen-long terme. En revanche, il a besoin d'un contrôle de provision et d'une confrontation de son portefeuille à son benchmark, voire d'un traitement de rebalancing (rééquilibrage), qui génère les ordres nécessaires pour que le portefeuille revienne à la composition de référence. Une autre famille de progiciels, de gestion de portefeuille, assure ce type de besoins. Bloomberg, Decalog, Apollo, Triple A, Sophis Value, SimCorp (en), en sont les principaux représentants.
Relations avec le back-office La réglementation bancaire édicte, dans la plupart des pays, le principe d'indépendance entre front-office et back-office : une opération négociée par la salle des marchés doit être validée par le back-office pour être ensuite confirmée à la contrepartie, être réglée, et comptabilisée. Ces services doivent être rattachés à des directions indépendantes l'une de l'autre jusqu'au niveau le plus élevé possible dans la hiérarchie [21], [22]. En Allemagne, la réglementation va plus loin, le « principe des quatre yeux » exigeant que toute négociation conclue par un opérateur de marché soit vue par un autre opérateur avant d'être soumise au back-office. En Europe continentale, les établissements mettent l'accent, dès le début des années 1990, sur le Straight Through Processing (STP), c'est-à-dire l'automatisation de la transmission des opérations vers le back-office. Leur objectif est d'améliorer la productivité des agents du back-office, en remplaçant une ressaisie des opérations par une validation. Les éditeurs du risk-management ou de la gestion de portefeuille répondent à cette attente soit en ajoutant dans leur système les fonctionnalités back-office, soit en y développant la connectivité, pour faciliter l'intégration des opérations dans un progiciel dédié au back-office. Les anglo-saxons, moins réticents à la création de postes dans les back-office, sont moins sensibles au critère de la productivité, et développent leurs interfaces avec quelques années d'écart. Sur les marchés des titres, les réformes de Place visant à réduire le délai de règlement-livraison, généralement de 3 jours ouvrés, à 1 voire 0 jour, constituent un aiguillon pour l'automatisation des flux. Tant que les systèmes de front-office et de back-office sont séparés, les opérateurs les plus réticents à saisir eux-mêmes leurs transactions dans le système front-office, qu'ils trouvent naturellement plus contraignant que leur tableur, sont tentés de se défausser sur un assistant trader ou un agent du middle-office. Une politique de STP est alors aussi un moyen détourné pour les contraindre à saisir eux-mêmes. Du reste, l'enregistrement informatique des transactions, et dans le délai le plus bref à partir de la négociation, relève d'une « bonne pratique », voire d'une obligation réglementaire. La réglementation tend à priver la salle des marchés du pouvoir de valorisation des positions. Cependant, les agents du back-office ne sont pas nécessairement en situation de pouvoir critiquer les prix proposés par le front-office pour des instruments complexes ou peu liquides, et qu'aucune source indépendante, telle Bloomberg, ne publie.
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Salle de marchés
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Anatomie des principales défaillances Qu'elle en soit l'acteur ou le simple témoin, la salle des marchés est le lieu où se vit toute défaillance mettant en jeu l'existence d'une société. Dans le cas de Northern Rock, Bear Stearns ou Lehman Brothers, toutes trois emportées par la crise des subprimes, en 2008, si la salle des marchés ne parvient pas à trouver des contreparties sur le marché monétaire pour se refinancer, et donc à faire face à une crise de liquidité, la défaillance de l'établissement tient à son modèle économique, non à un dysfonctionnement de sa salle des marchés. En revanche, dans les exemples du tableau ci-dessous, si la défaillance a presque toujours pour catalyseur des conditions adverses de marché, elle a aussi une cause opérationnelle :
Déposants venus fermer leur compte chez Northern Rock
Causes opérationnelles des principales défaillances[23] Mois Année
Société
Avr. 87
Merrill [24] Lynch
Fév. 90
Drexel Burnham [25] Lambert
amende et faillite
Sep. 91
Salomon [26] Brothers
amende
Oct. 94
[27] CCR
Fév. 95
[28] Barings
Avr. 95
Kidder [] Peabody
Juil. 95
Daiwa
[]
Juin 96
Sumitomo
Jan. 98
UBS
Opérations Dissimu- Dépassement Délit Manipulation Risque Valorisation Défaut HabiliErreur fictives lation de de position d'initié de cours mal erronée de tations non de position autorisée calculé contrôle appropriées saisie du trader
Conséquences pour la société
faillite
réduction imposée de l'activité [29] amendes + dommages-intérêts
[30]
Sep. 98
[31] LTCM
Déc. 01
UBS Warburg [32] (Tokyo)
recapitalisation
Salle de marchés
Sep. 06
Amaranth [33] Advisors (en) [34]
Sep. 07
Calyon
Jan. 08
Société [35] générale
Fév. 08
Crédit suisse
Morgan [38] Stanley
Oct. 08
Caisse [39] d'épargne
Oct. 08
CITIC [40] Pacific UBS
amende
[36]
[37]
Mai 08
Sep. 11
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[41]
amende
démission du PDG
Ces causes opérationnelles, ci-dessus en colonnes, sont le résultat de failles dans l'organisation ou le système d'information : • Une opération fictive est rendue possible par un système qui permet d'affecter une opération à une contrepartie elle-même fictive, ou à une contrepartie réelle, mais que le système n'envoie ni à la contrepartie, sous forme de confirmation automatique, ni au back-office, pour règlement et comptabilisation ; • La dissimulation de position, qui est frauduleuse, et le dépassement de position autorisée, qui ne l'est pas, sont également rendues possibles par l'absence d'un mécanisme de contrôle de limites avec transmission d'alerte de dépassement à la Direction des Risques, ou par une non-prise en compte chez elle de telles alertes ; • Certains délits d'initiés peuvent s'expliquer par la proximité, au sein de la salle des marchés, de desks aux intérêts divergents, comme celui des émissions sur le marché primaire et celui du placement pour compte de clientèle ; • La manipulation de cours peut être rendue possible par l'absence de contrôle de la part des instruments détenus par rapport à l'encours émis sur le marché (qu'il s'agisse d'une capitalisation, pour une action, ou d'une position ouverte, pour un instrument à terme) ; • Le risque peut être mal calculé, parce qu'il dépend de paramètres dont la qualité ne peut être vérifiée, ou parce qu'une confiance excessive est accordée au modèle mathématique utilisé ; • Une valorisation erronée peut découler d'une manipulation frauduleuse des prix de référence ou de l'utilisation de prix obsolètes faute de cotation récente et faute d'avoir procédé à une évaluation alternative ; • Le défaut de contrôle du trader se manifeste par la faiblesse du dispositif de reporting exigé de lui, ou par le manque d'expertise ou d'analyse critique des destinataires de ce reporting ; • Une habilitation est inappropriée, soit parce qu'elle est accordée par la hiérarchie en contradiction avec les pratiques admises dans la profession ou par la réglementation, soit parce qu'elle n'est pas accordée mais techniquement en vigueur, parce que le système d'information ne sait pas la gérer ou n'a pas été paramétré pour la gérer ; • Enfin, une erreur de saisie est possible si le système est faible en contrôles de plausibilité, tel que sur l'ordre de grandeur d'une transaction, ou n'applique pas de principe de « quatre yeux », où une anomalie manifeste aurait pu être détectée par une autre personne.
Salle de marchés
Salles détruites • Le 5 mai 1996, dans la nuit d'un samedi au dimanche, un incendie, suspecté d'origine criminelle, ravage la salle des marchés du Crédit lyonnais ; les activités de marché sont transférées en quelques jours dans une salle des marchés de secours[42] en dehors de Paris[43] • le 11 septembre 2001, l'attentat contre le World Trade Center détruit la salle de Cantor Fitzgerald et tue 658 personnes, les deux tiers de ses employés[44]. L'activité de trading reprendra cependant au bout d'une semaine.
Notes et références [1] Jean-François Lepetit, Homme de marché, Economica, 2002, p. 155 (ISBN 2-7178-4477-5) [4] dans une société de gestion d'actifs, le portefeuille est un OPCVM [12] notamment avec son offre [13] le produit a depuis disparu [14] le flux dominant de l'intégrateur, tel Reuters ou Telerate, cohabitant par exemple avec un flux boursier local, tel TOPCAC, en France, de la Société de bourse française (SBF) [16] Renommé Wall Street Suite depuis que son éditeur, le finlandais Trema, a été racheté, en 2006, par l'américain Wall Street Systems [17] Profit & Loss, ou pertes et profits [22] En France, article 7.1 du règlement CRBF 97-02 [23] Voir aussi la Liste de pertes de trading [35] Voir aussi l'affaire Kerviel [42] on dit aussi salle blanche et en anglais disaster recovery site
Ordre de Bourse Un ordre de Bourse est un ordre passé par une personne ou une institution à un intermédiaire (courtier…) pour acheter ou vendre en Bourse. Cet ordre indique essentiellement : • • • • •
le sens de l'opération (vendre ou acheter), la nature des titres (action, obligation…) Le code ISIN ou le code mnémonique la quantité offerte ou demandée, et éventuellement une date limite et un prix limite pour exécuter l'ordre.
Il désigne aussi le marché sur lequel doit se faire l'opération : marché au comptant, marché à terme (dans ce cas en précisant l'échéance choisie). Il existe différents types d'ordres de Bourse qui répondent aux différentes attentes des investisseurs:
À cours limité L'ordre de bourse à cours limité indique un prix d'achat ou de vente et ne sera exécuté que s'il existe une contrepartie équivalente ou plus avantageuse. Il peut être exécuté partiellement s'il n'y a pas assez de titres correspondants dans le carnet d'ordres. Autrement dit, le prix de la transaction est décidé par l'investisseur, et la date de la transaction par le marché. C'est souvent le type d'ordre affiché par les sites de courtage et aussi celui utilisé par les banques pour réaliser les opérations de leurs clients. Enfin, il y a une priorité des ordres de bourse en fonction de leur ancienneté, les plus anciens étant traités en premier, et chaque type d'ordre a une action différente sur la fluctuation des cours de la bourse. Si tout le monde passait ses ordres à cours limité, les ordres seraient enregistrés dans les carnets d'ordres, mais aucun ne serait exécuté. Attention : une limite plus élevée que le cours à l'achat ou plus basse que le cours à la vente,
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Ordre de Bourse correspond à un ordre passé "au marché". Cet ordre offre ainsi une très bonne stabilité. C'est l'ordre que l'on doit utiliser en priorité pour vendre, ainsi on ne fait pas chuter le cours du titre en l'utilisant, tout en prenant ses plus values. Attention : dans un marché baissier cet ordre risque de ne pas être exécuté. Il est préférable de se protéger en mettant un ordre à seuil ou à plage de déclenchement. Exemple à l'ACHAT: Ordre d'achat à cours limité de 60 euros : tant que le cours de l'action sera supérieur à 60 euros, il ne sera pas exécuté. Lorsqu'un vendeur en proposera à 60 euros ou moins, il pourra l'être. Exemple à la VENTE: Ordre de vente à cours limité de 60 euros : tant que le cours de l'action sera inférieur à 60 euros, il ne sera pas exécuté. Lorsqu'un acheteur en offrira 60 euros ou plus, il pourra l'être.
Au marché Cet ordre n'a pas de prix d'exécution et son exécution ne peut être que totale (pas de fragmentation des ordres). En contrepartie il est prioritaire sur tous les autres types d'ordres ce qui assure l'achat ou la vente des titres. Il est par conséquent utilisé sur les marchés peu liquides (où peu de titres sont échangés). • À l'achat, vous achetez les titres qui sont dans le carnet d'ordre côté « vente » et qui attendent là car ils ont été passés « à cours limité ». Votre prix d'achat sera celui en cours si dans le carnet d'ordre il reste suffisamment d'actions à vendre à cette valeur. Sinon, vous achèterez le reste des titres au cours immédiatement supérieur disponible dans le carnet d'ordre, et vous participerez à faire monter le cours du titre. • À la vente, le même mécanisme se déclenche et vous vendez soit au cours soit au cours immédiatement inférieur disponible dans le carnet d'ordre, et vous faites baisser le cours du titre par cette action. Cet ordre est celui qui fait soit monter ou descendre la valeur du titre. Il faut le préférer pour acheter et le rejeter pour vendre. Si dans la panique vous voulez sortir à tout prix, passez un ordre au marché (cet ordre remplace l'ordre qui s'appelait auparavant « À tout prix ») Exemple : Vous passez un ordre d'achat de 300 actions. Dans le carnet d'ordres, les meilleurs limites des vendeurs sont : - 100 titres à 55 euros. - 400 titres à 57 euros. Votre ordre sera exécuté et vous achèterez vos 300 titres, dont 100 à 55 euros et 200 à 57 euros. Le titre qui avait un cours de 55 euros passe ainsi à un cours de 57 euros, le cours de l'action a monté.
À la meilleure limite Cet ordre très peu sécurisant ne se justifie que pour des valeurs très liquides que l'on veut acquérir ou vendre rapidement. Cet ordre sera exécuté au mieux de l'offre ou de la demande du marché, c’est-à-dire qu'il n'offre aucune garantie sur le prix. Auparavant, cet ordre s'appelait : « ordre au prix du marché » Exemple : Ordre au prix du marché à 15h27. Si la meilleure offre est de 215 euros : l'ordre est exécuté à 215 euros. Ce type d'ordre est pratique lorsque l'on est aveugle, c’est-à-dire lorsque l'on doit vendre par exemple, mais que l'on n’accède pas aux cotations et au carnet d'ordres.
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Ordre de Bourse
À seuil ou à plage de déclenchement Fonctionnant à l'inverse de l'ordre à cours limité, il ne devient valable que si le cours d'une valeur franchit le niveau déterminé dans l'ordre. Pour un achat si le cours de la valeur franchit un seuil à la hausse et réciproquement à la vente. Pour ce type d'ordre, le cours spécifié doit être supérieur au dernier cours de la veille pour un achat, ou inférieur au dernier cours de la veille pour une vente. La plage de déclenchement permet de fixer une fourchette de prix pour l’exécution. Exemple : Achat si l’action dépasse les 100 et ce jusqu’à 105. Cela signifie qu’au-delà de 105 on n’est plus acheteur. Cet ordre est aussi appelé « ordre stop », il est très utilisé par les analystes techniques.
Les ordres à seuil en pratique Exemple 1 : utilisation d'un « ordre à seuil » pour réaliser un achat. L'analyse technique d'un titre montre que si celui-ci franchit le niveau des 100 euros à la hausse son accélération devrait être forte. Cependant le cours est actuellement de 98 euros et ne valide pas encore le schéma haussier, comment faire ? Attendre que le cours passe 100 pour acheter ? Et bien non, nous allons utiliser un ordre à seuil. Nous passons un ordre d'achat à seuil de déclenchement 100 euros, avec ce type d'ordre dès que la valeur arrivera à 100 euros, notre achat sera déclenché. Tant que le titre est inférieur à cette limite, l'ordre d'achat ne sera pas exécuté. Exemple 2 : utilisation d'un « ordre à seuil » pour une vente de protection En reprenant l'exemple précédent, nous avons acquis des actions à 100 euros en pensant qu'elles allaient monter. Cependant, si notre prévision se révèle fausse, nous préfèrerons prendre de petites pertes que de voir le titre s'effondrer. Nous fixons donc notre seuil de perte à 5 % soit 95 euros. Si le cours ne monte pas et descend à 95 euros nous abandonnerons nos actions. Mais que faire ? Scruter toute la journée le cours de l'action ? Non tout simplement nous allons utiliser un ordre de vente à seuil. Nous allons donc passer un ordre de vente à seuil de nos titres à 95 euros. Tant que le cours est supérieur à cette limite, l'ordre ne sera pas exécuté. Par contre si le cours arrive à 95 euros, notre ordre devient actif et nos titres vendus. Les boursiers appellent cette stratégie, le « stop de protection », il permet dès la passation de l'ordre de se fixer un "seuil de perte" maximal et ainsi de ne pas se retrouver collé avec des actions qui ont baissé de 30 ou 40 %. Comme le dit le vieil adage « il vaut mieux perdre un doigt qu'une main ». Exemple 3 : utilisation d'un ordre à seuil pour protéger une plus-value En reprenant les données de l'exemple 1 nous avons acheté des actions à 100 euros, admettons qu'elles ont beaucoup progressé et qu'elles cotent 130 euros. Il serait dommage qu'un fort retournement vienne balayer nos gains. Nous pouvons mettre en œuvre une stratégie de protection pour éviter cela. En effet nous placerons un ordre de vente à seuil 125 pour nous protéger. Si le cours redescend brutalement à 125 euros, nos titres seront vendus et nous encaisserons une plus-value. La technique consiste à accompagner le mouvement de hausse en remontant en permanence son ordre de vente de protection. Ainsi si le cours des actions monte à 150 euros, nous remonterons notre ordre de vente à 140, si elles montent à 170, nous le passerons à 160, etc. Certains courtiers permettent l'automatisation de cette pratique. On parle alors de "stops suiveurs". Ceci permet de profiter d'une grande partie du mouvement de hausse, sans avoir à vendre trop tôt ou trop tard. Remarque sur les ordres à seuil : dès que le cours du seuil est touché et que l'ordre devient actif, celui-ci se transforme en ordre au marché (ou à tout prix). Par conséquent, ces ordres doivent être utilisés uniquement sur des marchés très liquides (SRD) afin d'éviter les déconvenues liées aux problèmes de contreparties. En effet, si notre ordre de vente se déclenche à 120 par exemple, et que le seul acheteur soit à 100, notre ordre sera exécuté à 100 euros.
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Ordre de Bourse
Ordres complexes Certains intermédiaires et particulièrement les courtiers en ligne permettent de passer des ordres combinant plusieurs ordres simples qui s'exécutent selon un scénario défini. Ces ordres sont appelés ordres complexes, ordres intelligents ou encore ordres multiples.
Ordre suiveur Le stop suiveur (ou Trailing Stop) est un ordre à seuil de déclenchement à la vente qui se réajuste au fur et à mesure de l'évolution à la hausse du cours. C'est un ordre modifié dynamiquement d'après une valeur de pas prédéterminée (par exemple augmenter le seuil de stop à chaque progression de 10 centimes du cours de l'action). La valeur du pas de progression peut être exprimée en valeur ou en pourcentage selon le dispositif proposé par la société de courtage. Le but du stop suiveur est de suivre la hausse d'une valeur jusqu'au moment ou la tendance s'inverse et ainsi sauver au maximum la plus-value[1]. Quand le cours approche du seuil de déclenchement, l'ordre est transmis au marché pour une exécution immédiate au meilleurs cours. Tant que le cours de l'action est supérieur à celui de l'ordre stop suiveur, l'ordre n'est pas exécuté.
Concours d'ordres Le concours d'ordre consiste en plusieurs ordres à cours limité enregistré en même temps. Le premier qui approche la condition d'exécution est transmis au marché sous la forme d'un ordre à cours limité à durée journalière. S'il est exécuté, les autres ordres sont annulés. S'il n'est pas exécuté, le concours reste valide jusqu'à la fin de la période d'activité.
Ordres réservés aux professionnels Iceberg Les ordres Iceberg, également appelés ordres cachés, permettent de passer des ordres à hauts volumes complets, tout en ne divulguant qu'une partie du volume total de cet ordre. Ils sont acceptés sous réserve d'un volume divulgué d'au moins 10 fois l'unité de trading minimale du titre concerné[réf. nécessaire]. Ce type d'ordre est particulièrement adapté pour les titres traités avec un faible volume (non liquide). Par exemple, il est possible de vendre 10 000 actions en n'affichant que 1 000 titres à la fois. Chaque fois qu'un lot de 1 000 titres sera exécuté à la vente, le lot suivant de 1 000 titres apparaîtra automatiquement dans le carnet d'ordres ; la priorité entre chaque tranche de 1 000 titres est cependant perdue si d'autres vendeurs se positionnent à la même limite, ce qui ne serait pas le cas avec un ordre limite classique affichant directement 10 000 titres. Les ordres Iceberg ne sont compatibles qu'avec un ordre de type limite. TWAP à compléter VWAP à compléter
Références [1] Stop suiveur - fortuneo.fr (http:/ / bourse. pour-les-nuls. net/ 2011/ 11/ combien-investir-en-bourse/ ) - (pages consultées le 15/03/2007)
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Les instruments financiers Instrument financier Les instruments financiers sont des titres ou contrats, dont certains sont négociables, notamment sur des bourses, certains exclusivement utilisés pour anticiper une rentabilité ou un risque financier ou monétaire.
Types d'instruments financiers • les actifs financiers traditionnels : • les valeurs mobilières, • actions • obligations • parts d'OPCVM • les titres de créance négociables, • les créances, • etc • les produits dérivés financiers : • « fermes » • forwards • futures, • swaps, • ou optionnels • options, • warrants
Les instruments financiers et les normes IFRS Les instruments financiers font l'objet des normes IAS 32, IAS 39, et IFRS 7.
En France En France, les instruments financiers sont définis par l'article L211-1 du Code monétaire et financier, qui est, certes, une liste limitative, mais néanmoins suffisamment générale dans ses définitions pour ne pas constituer un frein a priori au développement des marchés financiers et à la création de nouveaux produits.
Action (finance)
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Action (finance) Pour les articles homonymes, voir Action. Une action est un titre de propriété délivré par une société de capitaux (par exemple une société anonyme ou une société en commandite par actions). Elle confère à son détenteur la propriété d'une partie du capital, avec les droits qui y sont associés : intervenir dans la gestion de l'entreprise et en retirer un revenu appelé dividende. Le détenteur d'actions est qualifié d'actionnaire et l'ensemble des actionnaires constitue l'actionnariat.
Histoire
Action de la Baltimore and Ohio Railroad Company (1827)
Article principal : Histoire des bourses de valeurs. Après les moulins du Bazacle, première société par actions, au Moyen-âge, c'est au XVIIème siècle qu'apparaissent en Hollande les premières grandes sociétés cotées en Bourse, suivies deux siècles plus tard par les premières banques anglaises par action puis par la railwaymania, qui voit un public plus large saisi par l'engouement pour les actions.
Émission, annulation et autres événements
Action française de la Compagnie des Tramways de l'Ain, de 1909, avec quelques coupons
Émission et annulation Les actions sont émises en contrepartie des apports lors de la fondation de la société, ce qui permet de créer son capital social. Pendant son existence, la société peut émettre de nouvelles actions lors d'une augmentation de capital qui sera souscrite soit par les actionnaires existants soit par des tiers actionnaire. La décision d'émettre de nouvelles actions, à qui elles sont sont offertes en souscription et à quel prix sont des éléments sensibles dans le courant de la vie d'une société: des actions nouvelles acquises par des tiers diminuent relativement le contrôle des actionnaires initiaux, et le prix auquel les actions sont proposées à des tiers doit incorporer la valeur créée par la société avant l'augmentation de capital. C'est la raison pour laquelle l'augmentation de capital est typiquement de la compétence de l'assemblée générale des actionnaires, qui peut toutefois déléguer ses pouvoirs, au moins temporairement, au comité de direction. Inversement, mais bien plus rarement, une société peut racheter ses actions pour les annuler (ce type de rachat n'est pas à confondre avec le rachat opéré pour fluidifier le cours de l'action via un contrat de liquidité, puisque dans ce dernier cas les actions seront revendues le plus rapidement possible). De même que l'émission d'actions nouvelles, le rachat suivi d'annulation a des effets sociaux (par le changement dans le contrôle) et pécuniaires (en augmentant la part relative que chaque action représente dans le capital social et le droit au dividende), ce qui justifie que le rachat d'action soit également une décision de la compétence de l'assemblée générale. L'émission d'action est donc souvent synonyme d'augmentation de capital, tandis que le rachat suivi d'annulation correspond généralement à une réduction de capital. La société procédant à ces opérations lance de ce fait un message soit de croissance, soit de décroissance.
Action (finance)
Transmission De manière générale, la cession d'actions est libre, et les détenteurs d'actions peuvent décider à tout moment d'en céder une partie à d'autres investisseurs. Il existe cependant des méthodes pour limiter la libre cession des actions, au moins de manière temporaire, dans le but généralement d'assurer une stabilité dans la direction de l'entreprise: un pacte d'actionnaires peut par exemple imposer à un actionnaire souhaitant vendre des titres de les proposer d'abord aux autres membres du pacte d'actionnaires qui ont ainsi un droit de préemption. Les actions sont négociables, soit en bourse lorsque la société est cotée sur un marché organisé, soit de gré à gré.
Split et regroupement Une société peut décider de scinder ses actions ou de les regrouper. Un scission d'action revient à remplacer les actions existantes par de nouvelles actions plus nombreuses: 2 nouvelles pour une ancienne, 3 nouvelles pour 2 anciennes, n'importe quel rapport est possible. Le regroupement d'action est l'opération inverse. Ce type d'opération peut être lié à une réorganisation de l'actionnariat, à une opération d'acquisition (pour permettre un rapport d'échange aisé lors du remplacement des actions de la société absorbée) ou, plus souvent, dans le cas des sociétés cotées, en raison de l'impact que la valeur a sur le comportement du titre en bourse: un cours trop élevé signifie que la liquidité du titre diminue pour les petits actionnaires, et justifie un split des actions. Inversement, un cours descendu trop bas (sous l'unité monétaire par exemple, c'est-à-dire à moins d'un euro) est généralement synonyme de désaffection par les investisseurs. Un regroupement d'action permet alors de corriger cet effet.
Les droits liés aux actions Les actions ordinaires confèrent à leur propriétaire divers types de droits : • Des droits d'ordre politique (tous les droits extra patrimoniaux) : droit à l’information et droit de vote. • Des droits financiers : Droit aux dividendes, droit aux réserves, droit au boni de liquidation. • Des droits patrimoniaux : Les actions sont des biens meubles corporels, elles constituent un bien dans le patrimoine de l’actionnaire. Par suite, le droit de gage général des créanciers leur permet de les saisir; l’actionnaire peut aussi les céder ou encore obtenir un crédit en les nantissant; elles peuvent aussi faire l'objet d'un prêt (s'agissant de biens fongibles, le transfert de jouissance entraîne la dépossession du bien). Lorsque l'opération est admise, le démembrement des droits attachés à l’action en deux titres différents peut arriver: un certificat d’investissement qui incorporera les droits financiers de l’action et un certificat de droit de vote incorporera les droits de vote attachés à l'action démembrée. Les certificats sont négociables et leur réunion entraine la reconstitution de l’action. Les actions ordinaires constituent la règle, mais la législation peut permettre l'existence d'actions ayant des droits différents. Ces droits différents, qu'il s'agisse de droits sociaux ou patrimoniaux, pouvaient être liés par exemple à la qualité de fondateur. Les actions privilégiées (ou de préférence) peuvent avoir un ou plusieurs droits de vote, d'autres un dividende plus ou moins prioritaire, voire des titres alternatifs. Les actions de priorité peuvent donner droit à un avantage financier (dividende préférentiel ou dividende supplémentaire voire dividende cumulatif) ou extra financier comme un droit d’information supplémentaire ou droit de consultation préalable avec la direction avant une assemblée générale. Par contre, on peut également imaginer des actions à dividende prioritaire sans droit de vote, où, en contrepartie d’un dividende minimum, le propriétaire du titre est dépourvu de droit de vote (mais peut le récupérer en cas de non paiement du dividende prioritaire). Article détaillé : actions de préférence.
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Action (finance) En France, avant l’ordonnance n° 2004-604 du 24 juin 2004, il était possible aux sociétés par actions d’instaurer des actions privilégiées. L’objectif de l’ordonnance de 2004 était de supprimer toutes les différentes actions instaurant des privilèges et de n'en créer qu'une seule catégorie : les actions de préférence. Mais l’ordonnance n’est pas rétroactive, donc les actions de privilège subsistent, mais sont qualifiées d’actions par l’article L. 228-28-8 du code de commerce comme titres en voie d’extinction qui vont être maintenues jusqu’à leur conversion en actions de préférence ou ordinaires ou par leur disparition due à celle de la société émettrice.
Forme des actions Les actions peuvent exister sous deux formes plus ou moins répandues selon les systèmes juridiques: nominative ou au porteur. Les actions nominatives sont enregistrées dans le registre ou le livre des actionnaires de la société ayant émis les titres. L’inscription indique le nom de l'actionnaire, le nombre de titres dont il est propriétaire, ainsi que d'autres informations (par exemple que les actions sont détenues à titre de nu-propriétaire, ou qu'elles sont gagées au bénéfice d'un créancier de l'actionnaire). Les actions nominatives sont en tout cas de rigueur tant que le capital n'a pas été intégralement libéré par le souscripteur. Elles offrent l'avantage, pour la société, d'une grande transparence dans l'actionnariat (qui est connu de la société) et pour les actionnaires, de la gratuité de l'administration. Le transfert de titres nominatifs s'opère par une inscription du transfert dans le registre, procédure assez lourde qui fait que l'on considère souvent qu'elles ont vocation à être acquises dans la durée, mais il existe des méthodes qui permettent d'assurer la transmission aisée de titres nominatifs, telle que, en France, la pratique du nominatif administré, ou l'inscription nominative est faite au nom de l'intermédiaire financier de l'actionnaire [1]. Les actions au porteur, par contre, sont des valeurs mobilières: l'action est incorporée dans un document en principe librement négociable. La propriété de l'action dérive alors de la détention du titre, et le transfert de l'action s'opère normalement par la simple transmission du document incorporant le titre. Les actions au porteur existent dans beaucoup de systèmes juridiques, mais ont souvent été remplacées par des inscriptions en compte-titres. Dans ce cas, il est parfois question de titres dématérialisés. Lorsque les deux formes de titres peuvent coexister dans une même société, une action existant dans une forme peut généralement être convertie en une action d'une autre forme.
Valeur des actions Article détaillé : évaluation d'action. On pourrait dire que la valeur d'une action correspond au prix qu'un investisseur est prêt à payer pour l’acquérir (son cours de bourse, si elle est cotée). Il est alors le résultat de la confrontation de l'offre et de la demande de titres et des informations dont disposent le vendeur et l'acheteur. Il existe cependant plusieurs méthodes d'évaluation qui permettent d'évaluer la valeur d'un titre. • La valeur de bilan (patrimoniale) Sur base des comptes annuels de la société, on prend les fonds propres de la société (principalement le capital, la prime d’émission, les plus-values de réévaluation et les réserves) que l’on divise par le nombre d’actions. Cette méthode présente à peine plus d’intérêt que la détermination de la valeur nominale (capital divisé par nombre d'actions), puisqu'elle ne tient aucun compte d'éléments non valorisés dans les comptes (telle que la valeur d'un immeuble valorisé à son prix d'acquisition). • Les méthodes des multiples de résultats (comparables) Cette famille de méthodes permet aussi d'estimer la valeur d’une société. En fonction de son secteur d’activité, il existe des coefficients qui permettent de déterminer la valeur d’une action. Par exemple, pour le secteur de la grande distribution, on considère que la valeur de la société correspond à 1,2 fois son chiffre d’affaires, on peut aussi prendre
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Action (finance) 4 fois les fonds propres, 8 fois l’EBIT (Earnings Before Interest and Taxes) ou 10 fois le résultat net (PER de 10). • Les méthodes d'actualisation (Discounted Cash Flow) Les méthodes du Discounted Cash Flow consistent à déterminer les cash flows futurs de la société et actualiser ceux-ci pour connaître la valeur actuelle de la société sur base des résultats futurs.
Cotation des actions La cotation d'une action en bourse offre deux avantages essentiels: • elle permet aux actionnaires de se défaire aisément de leurs titres ou, inversement, elle permet à toute personne intéressée d'acquérir des actions et de devenir actionnaire, • par la diversification des actionnaires, elle permet à la société de lever plus facilement des capitaux. Généralement, l'accès à une bourse implique, pour la société et les actionnaires, l'obligation de suivre un certain nombre d'obligations toutes liées à la nécessité d'assurer un traitement égal de tous les actionnaires qui sont, par exemple, supposé tous disposer des mêmes informations. Inversément, une action peut être retirée de la bourse où elle est cotée dans plusieurs cas : • Lorsque la société a fait l'objet d'une liquidation judiciaire • Lorsque les propriétaires de la société ne veulent plus être cotés sur le marché. Par exemple, pour être totalement libre dans la gestion de la société, ne plus avoir à respecter les devoirs d'information du marché que requiert une cotation en bourse. Cela suppose bien sûr que ces propriétaires rachètent leurs titres aux actionnaires actuels à un prix à convenir. • Lorsque la société a fait l'objet d'une OPA par une société tierce qui a obtenu la quasi-totalité des titres. À la suite d'une OPA ou OPE, une société qui a plus de 90 % du capital peut lancer une OPR (Offre publique de retrait simplifié) si à la suite de l'OPRS la société reçoit plus de 95 % de la société elle peut être radiée de la cotation. Les actionnaires qui restent sont inscrits au nominatifs et sont convoqués aux assemblées et touchent les dividendes, peuvent participer aux augmentation de capital... ils ne pourront pas vendre leur participation facilement. Dans ce cas, cette société tierce peut demander la radiation de la cote (sans que ce soit une obligation). • Lorsqu'une société étrangère décide de se retirer d'une bourse sur laquelle elle estime que les échanges sont insuffisants. (ex. retraits de la bourse de Paris de Nestlé, Philips et Nokia). Dans ce cas, la société prend à sa charge les coûts de transfert vers sa place boursière domestique (mais par la suite, les actionnaires devront payer des commissions de bourse sur place étrangère).
Articles connexes • • • • • • •
Part sociale Évaluation d'action Évaluation d'entreprise Fluctuation des cours de la bourse Marché boursier Analyse technique Jour des quatre sorcières
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Action (finance)
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Notes [1] Nominatif pur ou administré, quel statut choisir ? (http:/ / archives. investir. fr/ 2010/ jdf/ 20100403ARTHBD00134-nominatif-pur-ou-administre-quel-statut-choisir-. php)
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Obligation (finance) Pour les articles homonymes, voir Obligation. Une obligation est une valeur mobilière constituant un titre de créance représentatif d'un emprunt. L'obligation est cessible et peut donc faire l'objet d'une cotation sur une Bourse ou un marché secondaire. Dans la pratique, les volumes échangés se négocient principalement de gré à gré. La crise financière de 2007 à 2011 a vu les rendements des obligations atteindre des plus bas historiques.
Histoire L'émission d'obligation est un phénomène très ancien, qui remonte à la Renaissance et vise à abaisser le coût de la dette royale, le Marché obligataire étant une composante de la Bourse. Parmi les premières opérations, celles lancées par Henri II à Lyon en 1555, le Grand Parti de Lyon, un emprunt de deux millions d'écus sur 11 ans, à intérêt de 16 %, « taux très supérieur aux précédents », de 12 % en moyenne. Les trois-quarts de l'emprunt sont d'anciens crédits, rassemblés et refondus. Jusque là, le déficit royal était comblé par des emprunts à trois mois, renouvelés à l'échéance.
Obligation de 500 F à 5 % au porteur, 1901, gravée par Luigi Loir.
Caractéristiques principales Ce titre est un contrat entre l'émetteur et les détenteurs successifs du titre, dont les deux éléments principaux sont l’échéancier des flux financiers et leur mode de calcul. Tout est fixé lors de l'émission obligataire à la création de l'obligation. Les émetteurs sont aussi bien des organismes privés que des collectivités publiques (en particulier les trésors publics). Une obligation rapporte à celui qui l'achète un taux d'intérêt fixe, le même chaque année, appelé coupon obligataire et versé par l'emprunteur qui a réalisé l'émission obligataire. Grâce à ce revenu fixe, elle est considérée comme moins risquée qu'une action, dont les revenus sont variables et souvent difficiles à prévoir.
Obligation (finance)
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Émetteurs Une obligation peut être émise par : • un État dans sa propre devise — on parle alors d'emprunt d'État ; • un État dans une autre devise que la sienne — on parle alors d'obligation souveraine[réf. souhaitée] ; • une entreprise du secteur public, un organisme public, une collectivité locale — on parle alors d'obligation du secteur public ; • une entreprise privée, une association, ou tout autre personne morale, dont les Fonds communs de créances, et on parle alors d'obligation corporate.
Transactions et détention La détention des obligations par les particuliers est devenue essentiellement indirecte : elle s'effectue très largement via les OPCVM et les contrats d'assurance-vie. Néanmoins, les obligations peuvent toujours théoriquement être détenues directement par les particuliers et font donc règlementairement l'objet d'une cotation officielle - quoique souvent sans transactions, donc fictive, ou théorique - sur une Bourse.
Obligation de la ville de Cracovie (Pologne), 1929
La quasi-totalité, en volume, des transactions s'effectuent de gré à gré, hors bourse, entre institutions financières : banques d'investissement, assureurs, gestionnaires d'OPCVM, banques de dépôt, etc. Les volumes échangés sont considérables, plusieurs milliers de milliards d'euros chaque jour, particulièrement en emprunts d'État et produits dérivés de ceux-ci, qui constituent le marché directeur des taux d'intérêt à moyen et long terme. Les titres de créance négociables sont des instruments très proches des obligations mais qui, eux, ne sont pas destinés à être détenus en direct par des particuliers, seulement par des gestionnaires d’OPCVM et autres professionnels des marchés financiers. Leur règlementation est donc légèrement différente.
Valeur actuelle Articles détaillés : Actualisation, Coefficient d'actualisation, Taux actuariel, Taux zéro-coupon, Courbe de taux, Spread de crédit et l'article général Taux d'intérêt Une obligation est un ensemble de flux décalés dans le temps. Ces flux ne sont donc pas directement comparables entre eux. Un euro à une date n'a pas la même valeur que le même euro à une date , ne serait-ce qu'à cause de l'inflation. Notons
avec
l'ensemble des flux tombant aux dates
ramener ces flux à une base commune, à leur équivalent à une date unique coefficient d'actualisation
et constituant l'obligation. Pour , on les multiplie chacun par leur
. Ce coefficient d'actualisation est obtenu par calcul à partir du taux d'intérêt
qu'on choisit d'appliquer à cette obligation particulière pour actualiser entre les dates
et
.
Obligation (finance)
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La valeur actuelle (le terme correct est plutôt valeur actualisée mais valeur actuelle est l'expression usuelle) de l'obligation est donc la somme des valeurs actuelles de chacun des flux :
Il existe une formule simplifiée de l'actualisation, avec un seul taux, le taux actuariel, qui bien qu'imprécise, est très utilisée et sert dans une première approximation. Un outil d’évaluation : le rendement à l’échéance L'actualisation consiste à rendre équivalent un prix de l'année N+ 1 à un prix de l'année N. Chaque année les prix augmentent de X % et donc par la même occasion la valeur de l'argent diminue d'autant (1 € de 2000 ne vaut pas 1 € aujourd'hui). Pour revenir aux obligations, celles-ci vont verser chaque année le même intérêt. Définition : le rendement à l'échéance est le taux qui rend équivalent (= comparable) le prix actuel de l'obligation à l'actualisation des revenus futurs. (supposons 1 000 €). On sait que recevoir 1 000 aujourd'hui ou dans 10 ans ne revient pas au même : c'est pour cela que l'on va actualiser ces intérêts et surtout le capital qui sera remboursé à la fin pour connaître la valeur de l'obligation. Exemple : une obligation sur 3 ans de 100 000 € qui donne des intérêts de 10 % est cotée à 98 %. Quel est le rendement à l'échéance ? les revenus futurs sont : • 2002 : 10 000 (intérêts) • 2003 : 10 000 (intérêts) • 2004 : 110 000 (intérêts + remboursement du capital) Pour connaître le rendement à l'échéance, il faut résoudre l'équation suivante :
Le rendement à l'échéance est le taux (t) qui permet de résoudre cette formule. Ici, on trouve 10,82 % Définition : Le taux actuariel est le rendement réel de l'obligation à l'échéance, ce qui n'a rien à voir avec le taux d'intérêt nominal. Exemple : par approximation : Nominal Taux d'intérêt nominal Durée Prix d'émission Prix de remboursement Taux actuariel Obligation A 100 000
7%
10 ans 100 000 (100 %)
100 000 (100 %)
7%
Obligation B 100 000
7%
10 ans 102 000 (102 %)
100 000 (100 %)
6,8 %
Pour déterminer le taux actuariel par approximation, il suffit de déterminer le surcoût et le répartir sur la durée. Le surcoût est le prix d'émission de 2 %, soit par an 0,2 % que l'on déduit du taux nominal (7 % - 0,2 % = 6,8 %). Conclusion: Plus la durée de vie de l'obligation est longue, plus le coût de la surprime sera étalé et donc son impact plus faible. Exemple : par formule approximative :
• • • •
Cours de l'obligation : 103 % Durée de vie : 4 ans Taux d'intérêt nominal : 6 % Remboursement : 100 %
Obligation (finance)
Modalités juridiques Les modalités juridiques d'une obligation peuvent être très diverses. Dans le cas d'un placement privé (obligations non cotées), les modalités des titres sont définies dans un contrat d'émission (ou contrat de souscription). Dans le cas d'une émission effectuée par appel public à l'épargne ou lorsque l'admission des obligations à la négociation sur un marché réglementé a été demandée (obligations cotées), les modalités des titres sont généralement définies dans un prospectus contrôlé par l'autorité de contrôle du marché (pour une cotation sur Euronext Paris, l'Autorité des marchés financiers, pour une cotation sur la Bourse de Luxembourg, la Commission de surveillance du secteur financier).
Principaux paramètres Les flux d'une obligation sont définis par : • la devise dans laquelle elle est émise; • la valeur nominale de l'obligation, appelée le pair; • sa date d’échéance (aussi appelée maturité); • le mode de remboursement (on dit aussi «d'amortissement ») : • en une seule fois à l'échéance (in fine) • ou par tranches, • ou encore jamais (obligations perpétuelles [1]); • le prix de remboursement, c'est-à-dire le montant, en pourcentage du pair, qui sera remboursé à l'échéance; • le taux d'intérêt de l'obligation et le mode de calcul de celui-ci; • la périodicité (souvent annuelle) des versements d'intérêt, appelés coupons.
Taux fixe, variable ou nul Le taux d'intérêt peut être : • fixe ; • ou variable (voire «révisable») ; • ou encore nul.
Options éventuelles De plus, certaines obligations sont dotées d’options, comme par exemple le remboursement anticipé à certaines dates au gré de l'émetteur (en anglais : callable bonds) ou au contraire de prorogation à l'échéance, ou encore d'échange contre un autre titre, avec ou sans bon de souscription séparé. Certaines sont dotées d'une option d’échange contre des actions : • Obligation convertible • Obligation Remboursable en Actions à Parité Ajustable (ORAPA) La parité entre l'obligation et l'action évolue en fonction de la variation du cours de l'action. Une obligation remboursable en actions ne laisse pas le choix à son détenteur. Elle sera obligatoirement remboursée en actions. Ce n'est pas comme dans le cadre de l'obligation convertible en actions qui elle est optionnelle au sens courant du terme.
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Obligation (finance)
Cas général La plupart des obligations sont des obligations annuelles classiques (qu'on appelle en anglais : plain vanilla bonds, « obligations à la vanille »), c'est-à-dire : • remboursées • in fine (en anglais, on parle de bullet bonds) • au pair • payant un taux fixe, dit « taux nominal » • via un coupon annuel. Exemple : l'Obligation assimilable du Trésor 4,75 % 25/4/2035, déjà prise pour exemple ci-dessus en introduction, est une obligation classique à taux fixe d'échéance 25/4/2035 et de taux nominal 4,75 %.
Cours et coupon couru Article détaillé : Coupon couru. Il est d'usage de séparer arbitrairement la valeur actuelle d'une obligation en : • cours, dit également cours pied de coupon, exprimé en % du nominal; • coupon couru (accrued interest en anglais), exprimé également en % du nominal, généralement avec trois décimales. Cette habitude vient d'une époque - le XIXe siècle - où ni les ordinateurs ni les calculatrices n'existaient. Il était donc important de pouvoir afficher un Simulation du prix d'une obligation de taux nominal 5 % et de durée 10 ans tout au long prix apparent des obligations (le de sa durée de vie cours) permettant de les comparer entre elles sans avoir à faire des calculs complexes. Le développement des moyens de calcul électroniques a rendu cela moins nécessaire, mais l'usage est resté. En effet, comme on peut le constater sur le graphique ci-contre, plus on se rapproche d'une date de versement de coupon, et plus le prix de l'obligation (ligne bleue), mécaniquement, intègre le montant dudit coupon. Il le reperd, tout aussi mécaniquement, mais brusquement, une fois ledit coupon versé. En soustrayant, pro-rata temporis, du prix d'une obligation l'effet du prochain coupon, le « coupon couru », on obtient une courbe (en rouge, sur le graphique) beaucoup plus régulière et facile à interpoler dans le temps : le « cours ». Deux termes anglais sont régulièrement utilisés pour évaluer une obligation : • Clean Price : le cours de l'obligation est mentionné sans tenir compte des intérêts courus non échus • Dirty Price : le cours comprend les intérêts courus non échus
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Obligation (finance)
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Risque de crédit et prime de liquidité Signification de la note
Moody’s
Standard & Poor’s
Fitch Ratings
Dagong
Long Court Long Court Long Court Long Court terme terme terme terme terme terme terme terme Prime Première qualité
Aaa
High grade Haute qualité
Aa1
P-1 Prime -1
AAA
A-1+
AAA
F1+
AAA
AA+
AA+
AA+
Aa2
AA
AA
AA
Aa3
AA−
AA−
AA−
Upper medium grade Qualité moyenne supérieure
A1
A+
A2
A
Lower medium grade Qualité moyenne inférieure
Baa1
Non-investment grade, speculative Spéculatif
Ba1
Highly speculative Très spéculatif
A3
Baa2
P-2
P-3
BBB
A-2
BB+
F1
A−
A-3
BBB
F2
BB+
A−
F3
BBB
B
BB+
BB
BB
BB−
BB−
BB−
B1
B+
B+
B+
B2
B
B
B
B3
B−
B−
B−
Risque élevé
Caa1
CCC+
Ultra spéculatif
Caa2
CCC
En défaut, avec quelques espoirs de recouvrement
Caa3
CCC−
Ca
CC
CC
CC
C
C/CI/R
C
C
En défaut sélectif
SD
En défaut
D
C
D
CCC
RD
A-3
BBB−
BB
Ba3
A-2
BBB+
BBB− B
A+ A
BBB+
BBB− Not prime Non prime
A+ A
BBB+
Baa3
Ba2
A−
A-1
A-1
C
D
CCC
D
B
C
D
D
|+ Échelle de notation financière selon les principales agences de notation Articles détaillés : Spread de crédit, Risque de crédit, Prime de liquidité et Notation financière. En cas de défaut de l'émetteur (faillite, dépôt de bilan, etc.), le détenteur d'une obligation supporte le risque de ne pas retrouver son capital (ex : Enron, Worldcom, Parmalat…). Certes, le risque inhérent à une obligation est plus faible que celui présenté par une action, du fait que les détenteurs d'obligations occupent un rang beaucoup plus élevé dans l'ordre des créanciers que les détenteurs d'actions. Néanmoins, ce risque est bien réel. Si les seuls crédits qui soient réellement sans risque sont… ceux qui ont été remboursés, il existe une bonne approximation d'un crédit à la fois sans risque et non encore échu. Elle est constituée par les emprunts d’État les plus liquides émis par les moins endettés des grands pays développés, c'est-à-dire des obligations • négociables à tout moment pour des quantités importantes
Obligation (finance) • et émises dans la devise où l'émetteur dispose à la fois • de bonnes capacités d'endettement supplémentaire • et de la pleine puissance fiscale. Les taux dérivés de ces emprunts correspondent donc, pour chaque devise où ils existent, aux taux sans risque. Les autres obligations, moins liquides, comportent un risque, dont la mesure par le marché obligataire est donnée par la différence de taux entre leur taux de rendement et les taux sans risque. Cet écart de taux, ou spread de crédit, correspond en théorie à la somme : • d'une prime de liquidité, c’est-à-dire le coût de négociation de l'obligation • et, surtout, de l'espérance mathématique du risque de défaut de l'émetteur multipliée par le taux de recouvrement des créances attendu en cas de défaut. Les obligations font souvent - bien que cela ne soit pas obligatoire - l'objet d'une notation financière qui permet normalement de mieux évaluer le risque de crédit présenté par le titre.
Cours des obligations et taux d'intérêt Articles détaillés : Courbe de taux et Spread de crédit. Comme on l'a vu, une obligation est un emprunt qui sert un taux d'intérêt, exprimé sous forme d'une séquence de coupons sur une période donnée, puis d'un remboursement final, le plus souvent à la valeur nominale. Pour évaluer une obligation, on calcule la valeur actuelle de tous les versements à venir (coupons et valeur nominale) en actualisant les sommes avec un taux d'intérêt correspondant au risque de l'obligation. Aussi, quand les taux d'intérêts augmentent, on va actualiser à un taux plus élevé, et donc cela va réduire la valeur actuelle des revenus de l'obligation. On en déduit que : • quand les taux montent, la valeur actuelle (= le prix) des obligations baisse, et inversement ; • plus une obligation a une échéance éloignée, plus l'actualisation des revenus aura un impact important sur la valeur. En bref, quand les taux montent, une obligation à 30 ans baissera plus qu'une obligation à 2 ans. On parle de sensibilité de l'obligation.
Références [1] http:/ / www. oblis. be/ fr/ comprendre-les-obligations-perp%C3%A9tuelles-subordonn%C3%A9es
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Produit dérivé financier
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Produit dérivé financier Produits dérivés financiers Produits fermes Forwards (Contrat de gré à gré) Futures (Contrat à terme) Swaps (Échange financier) Produits optionnels Options et Warrants Credit default swap (couvertures de défaillance) modifier
[1]
Un produit dérivé ou contrat dérivé ou encore derivative product est un instrument financier (IFRS 39) : • dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du prix d'un produit appelé sous-jacent ; • qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif ; • dont le règlement s'effectue à une date future. Il s'agit d'un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d'un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier. Les transactions sur les produits dérivés sont en forte croissance depuis le début des années 1980 et représentent désormais l'essentiel de l'activité des marchés financiers. En 2004, l'ISDA a relevé une croissance annuelle de 29 % pour les dérivés sur produits de taux d'intérêt et de 21 % pour les dérivés sur actions et indices d'actions. Fin juin 2011, la valeur notionnelle des contrats de dérivés de gré à gré (over the counter – OTC) en cours était de 708 000 milliards de dollars[2]. Par leur importance, ces transactions ont joué un rôle important dans la crise financière de 2007 à 2011.
Principe À l'origine, les produits dérivés ont été créés pour permettre aux entreprises de se couvrir contre différents types de risques financiers. Le premier a été les risques de cours des matières premières. Par exemple, un fabricant de confiture s'engage sur un prix constant sur l'année, il ne peut donc pas répercuter les fluctuations du prix du sucre sur celui des pots de confiture. Quand il détermine le prix de vente de ses pots, il doit donc faire l'hypothèse d'un prix moyen du sucre pour la suite de l'année. Si il achète son sucre au prix du marché pendant le reste de l'année, il peut alors rencontrer deux situations : • si le prix réel est en dessous de ses prévisions, il augmente ses marges. Il fait une rentrée d'argent inattendue ; • mais si le prix réel augmente cela entraîne des problèmes qui risquent d'affecter le processus industriel. Dans le pire des cas, on peut imaginer qu'il n'ait plus assez d'argent pour acheter au prix du marché et qu'il soit obligé de stopper sa production. Les risques spéculatifs sont donc très asymétriques pour notre fabricant de confiture: • en positif : une entrée d'argent non prévue qui viendra donc dormir dans la trésorerie de l'entreprise. • en négatif : un blocage potentiel de la production. Il serait donc préférable pour le fabricant de laisser ce risque spéculatif à d'autres... C'est ce qu'il fait en achetant par exemple au 1er janvier des options d'achat pour chacun des mois de l'année.
Produit dérivé financier Une autre utilisation courante est le risque de change par exemple pour une fonderie qui achète la tonne de fonte en dollars et vend des pièces mécaniques en euros. D'autres exemples sont : • Risque de taux ; • Risque de crédit/contrepartie.
Objectifs L'objectif poursuivi par les produits dérivés est, dans tous les cas, de permettre aux parties contractantes de réaliser une transaction • qu'il serait plus difficile ou coûteux de réaliser sur l'actif sous-jacent lui-même, pour des raisons qui peuvent être d'origine • réglementaire, • comptable, • fiscale, • ou financière ; • voire qu'il serait impossible de réaliser parce que l'actif en question n'existe encore que théoriquement, son existence pouvant dépendre par exemple de la réalisation éventuelle d'un événement.
Vocabulaire et techniques Article détaillé : turbo (finance). L'actif sous-jacent peut être, par exemple : • • • • • • •
une action cotée en Bourse ; une obligation ; un indice boursier, comme le CAC 40 ou encore l'indice des prix à la consommation ; une unité négociable d'une matière première (blé, pétrole, cuivre...) appelée également commodity; un taux de change ; les flux d'intérêt que générerait un prêt d'une date de départ, d'une durée et d'un taux donnés ; des flux financiers liés à la réalisation d'un événement prévu dans le contrat, comme le défaut de paiement d'une entreprise, un événement climatique, une catastrophe naturelle, etc.
L'imagination des participants aux marchés financiers semble infinie et de nouveaux produits tant dérivés que sous-jacents naissent régulièrement, certains pour disparaître rapidement faute d'intérêt suffisant, mais nombre d'entre eux s'installent durablement. Il convient néanmoins de distinguer deux types de produits dérivés bien distincts : les produits fermes et les produits optionnels. Les principaux dérivés financiers fermes sont : • les contrats de gré à gré (forwards) (OTC); • les contrats à terme (futures) (Marchés organisés) ; • les swaps. Parmi les produits optionnels, on trouve : • les options ; • les warrants ; • ainsi que de nombreux produits hybrides comportant une composante optionnelle tels que les turbos.
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Produit dérivé financier
Transactions fermes Transactions à terme de gré à gré (forwards) Article détaillé : Forward. Historiquement, les premiers produits dérivés ont été des transactions à terme de gré à gré (appelées en anglais : OTC - over-the-counter) sur des marchandises, c'est-à-dire l'engagement ferme de réaliser dans l'avenir une transaction, achat ou vente, • à une date donnée ; • à un prix donné ; • et pour une quantité donnée, tous les trois fixés au départ, sur l'actif sous-jacent, généralement une matière première standardisée comme le blé en Europe ou, en Asie, le riz. L'huile d'olive semble avoir été, dans l'antiquité, la première marchandise traitée à terme. Ce décalage dans le temps permet deux choses impossibles à réaliser avec une simple transaction au comptant : • la vente à découvert (au comptant, il faudrait réussir à emprunter préalablement le sous-jacent) ; • l'effet de levier pour spéculer à la hausse (au comptant, il faudrait financer l'intégralité du sous-jacent et de ses coûts de stockage - ici il ne faut financer qu'une partie: le dépôt de garantie que peut exiger le vendeur pour couvrir des mouvements de prix contraires). Sont donc attirés naturellement vers ce type de transactions : • des professionnels désirant fixer un prix à l'avance pour une quantité d'actif sous-jacent qu'ils doivent recevoir ou livrer dans l'avenir ; • des spéculateurs, qui sont statistiquement la contrepartie naturelle des premiers. Les transactions réalisées restent exclusivement bilatérales. Ainsi, si vous avez acheté pour la même date de livraison une quantité à A que vous avez revendue à B quelques instants plus tard, vous devrez procéder à l'échéance à deux transactions : payer A et prendre livraison, puis livrer B et recevoir le paiement de B. Plus le marché est actif, plus nombreux sont les intervenants et plus nombreuses sont leurs transactions, plus le processus de règlement/livraison devient compliqué et fragile, le défaut d'un seul intervenant pouvant paralyser l'ensemble du processus.
Marchés à terme organisés (futures) Article détaillé : Contrat à terme. Le développement des transactions de gré à gré a amené, dans le souci d'assurer la sécurité des règlements/livraisons, la création des marchés à terme organisés. On y négocie des engagements de livraison standardisés à des échéances également standardisées. Le progrès décisif ici vient de ce que la Chambre de compensation du marché à terme se substitue à tous les intervenants : elle est l'acheteur de tous les vendeurs et le vendeur de tous les acheteurs. Dès qu'une transaction bilatérale est enregistrée à la chambre de compensation, ceux qui l'ont effectuée ne connaissent plus chacun que la chambre de compensation elle-même comme contrepartie. Celle-ci leur demande individuellement, dans le but de protéger le marché, un dépôt de garantie correspondant à l'équivalent d'un ou deux jours de fluctuation maximale des prix puis, généralement une fois par jour ouvré, procède à un appel de marge. De même montant mais en sens inverse pour les deux intervenants, celui-ci correspondant à la dépréciation, pour l'un, et à l'appréciation, pour l'autre, sur la journée, des contrats qu'ils ont échangés. Le non paiement dans les délais d'un appel de marge entraîne, habituellement, la liquidation automatique, le lendemain à l'ouverture, de la position de l'intervenant fautif. Pour une échéance donnée, les contrats qui donneront in fine lieu à règlement et livraison sont généralement en très faible proportion du nombre total de transactions réalisées. La plupart de celles-ci sont en fait annulées avant l'échéance par une transaction inverse, par exemple un achat par une vente.
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Produit dérivé financier
Swaps Article détaillé : Swap (finance). Le swap est un contrat d'échange de flux financiers entre deux intervenants. Les deux contrats les plus courants sont : • le swap de taux d'intérêt, qui échange les intérêts d'un prêt ou dépôt à taux variable contre des intérêts à taux fixe ; • le swap de change, qui échange les intérêts et la valeur à l'échéance d'un prêt ou dépôt dans une devise contre sa valeur dans une autre devise. À l'origine, il s'agissait de pouvoir modifier les caractéristiques d'actifs financiers, par exemple de taux fixe en taux variable, sans les sortir du bilan et sans encourir les conséquences fiscales ou comptables d'une telle sortie. On superposait ainsi un produit hors bilan, le swap, à un actif existant. Le premier swap, qui était un échange de taux d'intérêt, fut arrangé en 1981 par Salomon Brothers, entre IBM et la Banque mondiale. Puis au cours des années 1980, les banques d'investissement ont traité les swaps pour leur propre compte, entre elles et face à leur clientèle, et le marché des swaps de taux d'intérêt a crû de manière exponentielle, jusqu'à devenir le deuxième plus actif marché de taux du monde, juste derrière celui de la dette négociable des principaux États (États-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume-Uni, etc.). Il sert de référence aux marchés de la dette des entreprises, des collectivités locales et de la plupart des pays souverains. La formidable dynamique des marchés de swaps réside dans ce qu'il n'y a pas d'échange de capital, seulement l'échange de flux d'intérêt. Dans le cas d'un swap de taux d'intérêt, il s'agit donc d'un prêt débarrassé de l'essentiel de son risque de crédit. Des appels de marges ou des dépôts de collatéral en garantie peuvent même le faire presque totalement disparaître, et le swap devient alors pur taux d'intérêt, réductible à ses coefficients d'actualisation (en anglais : discount factors) et donc fongible. Une banque peut alors gérer aisément et de façon centralisée des myriades de swaps et autres produits de taux taillés sur mesure pour les besoins particuliers de sa clientèle.
Dérivés de crédit Article détaillé : Dérivé de crédit. Article connexe : Mathématiques financières. Inspirés par les techniques des swaps, les dérivés de crédit ont fait leur apparition dans les années 1990. Il s'agit d'un marché en très forte croissance, dont l'encours a progressé de près de 55 % en 2004 selon l'ISDA. L'instrument principal est le credit default swap dit CDS. Il s'agit d'un contrat entre un vendeur de protection et un acheteur de protection sur une entité (entreprise, collectivité locale, pays, etc.) de référence pour une durée fixée par lequel • l'acheteur s'engage à payer un montant périodique et régulier pendant la durée du swap ; • en échange du paiement par le vendeur d'une certaine somme dans le cas où se produirait, pendant la durée du CDS, un certain type d'événement, prévu par le contrat, affectant le crédit de l'entité de référence (défaut de paiement d'intérêts, surtout). Le but originel était généralement : • pour les acheteurs, de répliquer, mais dans l'autre sens, le coût de détention d'une obligation de l'entité de référence en cas de faillite ou défaut de paiement de celle-ci ; • pour les vendeurs, de recevoir les revenus d'un prêt à l'entité de référence sans avoir à engager les capitaux correspondant aux montant du prêt. On retrouve là la même dynamique que celle déjà vue sur les transactions à terme : des professionnels en couverture d'actifs d'un côté, et de l'autre des spéculateurs intéressés par le risque sans engager de capitaux. Les credit default swaps (CDS) ont notamment permis le transfert massif de risques de crédit détenus par des banques d'investissement
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Produit dérivé financier vers d'autres institutions financières : banques commerciales, caisses de retraites et surtout compagnies d'assurance. Il existe plusieurs indices synthétiques de CDS. Principalement l'iTraxx (en Euro) et le CDX (en USD). Chacun est composé d'un panier de CDS représentatif. Il existe donc l'iTraxx/CDX « Main » (composé de noms investment grade corporate) ; « HiVol » (high volatility : composé des noms avec les spreads les plus élevés parmi le « main ») ; « Xover » (CrossOver : composé de noms High yield). Des dérivés plus élaborés sont basés sur ces CDS : • les options sur spread : l'option donne le droit – mais pas l'obligation – de vendre ou d'acheter de la protection sur une entité de référence. Ainsi, l'acheteur d'une option « Payer » achète le droit de pouvoir acheter le CDS (la protection) sur l'entité à une date déterminée, et le vendeur d'une option « Receiver » achète le droit de vendre le CDS sur l'entité. Ces options permettent donc de jouer sur la volatilité des CDS, tout comme les options sur actions. Le pricing des options sur spread est basé sur la formule de Black & Scholes. • les tranches : L'acheteur de protection sur la tranche [0-3 %] achète la protection contre les n premiers défauts sur un portefeuille, jusqu'à une perte sur le portefeuille de 3 %. L'acheteur de protection sur la tranche [12-22 %] est protégé pour des défauts allant jusqu'à 12 % du portefeuille mais exposé au-delà. Les tranches permettent donc de se protéger ou de parier sur l'évolution de la corrélation entre les noms du portefeuille. Les tranches sur iTraxx se décomposent comme suit : 0-3 % ; 3-6 % ; 6-9 % ; 9-12 % ; 12-22 %.
Options Article détaillé : Option_(finance).
Description Une option est un produit dérivé asymétrique qui donne le droit, et non l'obligation, • soit d'acheter (option d'achat, appelée aussi « call ») • soit de vendre (option de vente, appelée aussi « put ») • une quantité donnée d'un actif financier (action, obligation, indice boursier, devise, matière première, un autre produit dérivé, etc.), appelé actif sous-jacent • à un prix précisé à l'avance (prix d'exercice), • et à une échéance convenue, • c'est-à-dire à une date d'échéance donnée (option européenne) • ou avant une date donnée (option américaine) • ou encore à une série de dates données (« mid-Atlantic » ou « Bermuda »). Ce droit lui même s'achète ou se vend, cela sur un marché d'options (une bourse spécialisée, ou au gré à gré), contre un certain prix, appelé prime en français et premium en anglais. Les options sur swaps sont appelées swaptions. Les warrants sont des options particulières, d'achat (call warrant) ou de vente (put warrant), émises par des contreparties financières, le plus souvent des banques, ayant le statut juridique de valeur mobilière, généralement d'une durée initiale de plusieurs années, cotées sur une Bourse. D'autres caractéristiques les distinguent aussi des options : type d'échéance, sens (uniquement des achats)... Un turbo est un type de certificat, apparu en 2001, coté en bourse. Il s'apparente au warrant dans son mode de négociation et de dénouement. Ce sont des produits structurés à fort effet de levier qui permettent de s'exposer à la hausse, comme à la baisse des marchés financiers. Ils se différencient d'autres certificat, et des warrants en particulier, de par : • Leur faible exposition à la valeur temps
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Produit dérivé financier • Leur faible exposition à la volatilité • L'existence d'une barrière désactivante, qui, si elle est franchie, fait expirer le turbo : dans ce cas une valeur peut-être remboursée en fonction du type de turbo.
Valorisation Une option étant assimilable à une assurance (l'acheteur d'une option se garantit un prix de vente ou d'achat), on conçoit aisément que son prix dépende des risques assurés. Plus les risques sont importants ou susceptibles de varier, plus le prix de l'assurance donc de l'option (prime) est élevé. Techniquement, la valorisation d'une option dépend ainsi principalement des éléments suivants : • du sous-jacent, en particulier : • de son prix, • de la volatilité de ce prix ; • de la durée jusqu'à l'échéance ; • des taux d'intérêt. Elle tient en effet compte des taux d'intérêts pour évaluer à leur valeur actuelle tous les flux financiers futurs : en effet 100 euros à régler dans 1 an représentent moins que 100 euros à régler immédiatement. Deux méthodes de valorisation des options se distinguent de la multitude des méthodes envisageables. L'une basée sur la formule, désormais célèbre, de Black & Scholes, et l'autre qui est plus précise, la méthode de Cox & Rubinstein. Pour plus de détails voir Évaluation d'option Article connexe : Mathématiques financières.
Autres dérivés Contract for difference (CFD) (contrat sur la différence) Le CFD est un contrat portant sur la différence de prix entre le cours d'entrée et le cours de sortie d'un actif financier sans pour autant acheter, emprunter, vendre ou prêter l'actif lui-même.
Dérivés énergétiques et environnementaux Il existe différents types de dérivés dans ce domaine : • • • • •
dérivés énergétiques ; dérivés électricité ; dérivés CO2 ; Dérivés climatiques ; finance du carbone.
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Produit dérivé financier
Combinaisons de dérivés Plusieurs contrats dérivés fermes et optionnels peuvent être combinés entre eux pour des stratégies complexes de couverture ou de spéculation. Exemples : straddle, strangle, butterfly.
Dérivés incorporés Cette notion a été introduite par les normes comptables américaines (US GAAP, le FAS 133 en l'occurrence) puis reprise par les normes IFRS, qui stipulent que dans le cadre d'opérations plus ou moins complexes, il convient de distinguer les flux qui modifient ceux du contrat hôte en les indexant sur un sous-jacent séparé. L'ensemble de ces flux complémentaires est alors appelé dérivé incorporé. Ainsi, lorsque les remboursements d'un emprunt dépendent de paramètres exogènes à l'opération, il y a présence de dérivés incorporés. Quelques exemples : • Opérations commerciales comme des locations avec indexation sur l'évolution des prix à la consommation (les prix à la consommation étant exogènes à l'activité immobilière) : la variation des prix liée à cette indexation est un dérivé incorporé ; • Opérations de prêt avec des taux d'intérêt ou des remboursements de capital basés sur les cours du pétrole ou sur les températures ; • Prêts à taux fixe avec possibilité à l'initiative de l'emprunteur de demander un allongement de durée dès lors qu'un taux de référence dépasse un seuil : la clause de l'allongement est un dérivé incorporé ; • Opérations plus classiques telles que les ORA (obligations remboursables en actions) : les flux futurs liés à ce mode de remboursement constituent un dérivé incorporé.
Historique des pertes dues aux produits dérivés • Décembre 1993 : quasi-faillite du groupe industriel Metallgesellschaft qui affiche une perte de 2,63 milliards de deutsche mark engendrée par son PDG Heinz Schimmelbusch. Les pertes sont dues a une stratégie de couverture mal calibrée en termes de trésorerie, basée sur des produits dérivés de type contrats à terme sur le pétrole. 7 500 emplois sont supprimés en 1994 et 2 milliards de dollars injectés par les actionnaires pour que l'entreprise puisse survivre. [réf. nécessaire] • 6 Décembre 1994 : faillite du comté d'Orange suite à une perte de 1,7 milliard de dollars engendrée par le trésorier du comté Robert Citron. Les pertes sont dues a positions sur des produits dérivés de taux d'intérêt (repo et Obligation à taux variable). CE dernier sera condamné a 5 ans de prison avec sursis pour fraude. [réf. nécessaire] • 26 février 1995 : faillite de la banque Barings suite a une perte de 860 Millions de livres sterling, engendrée par Nick Leeson. Les pertes sont dues à des produites dérivés de type contrat à terme sur l'indice Nikkei 225. Ce dernier sera condamné pour fraude à 6 ans de prison ferme. [réf. nécessaire] • Septembre 1998 : faillite de Long Term Capital Management suite à une perte de 4,6 milliards de dollars, engendrée par John Meriwether. Les pertes sont dues a des produits dérivés de type Swap de taux d'intérêt. La Réserve fédérale des États-Unis favorise la création d'un consortium de banques injectant 3,6 milliards de dollars en urgence pour éviter un effet domino de faillites bancaires (risque systémique) [réf. nécessaire] • 24 janvier 2008 : la banque Société générale porte plainte contre son trader Jérôme Kerviel suite à une perte de 4,9 milliards d'euros. Les pertes sont dues à des produits dérivés de type contrat à terme sur l'indice DAX. Le procès pour « faux, usage de faux, abus de confiance, introduction frauduleuse de données dans un système informatique » est en cours. Le 17 avril 2008, peu de temps après le début de la crise financière de janvier 2008 à la Société générale Daniel Bouton le PDG de la banque, qui l'a fortement développé, quitte ses fonctions opérationnelles. [réf. nécessaire]
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Produit dérivé financier • 14 septembre 2011: la banque suisse UBS perd prés de 2.3 milliards de dollars suite à des positions non autorisés effectué par l'un de ses trader londonien,Kweku Adoboli,sur le marché des dérivés sur actions,celui-ci sera jugé et condamné le 20 novembre 2012 pour fraude à 7 ans de prison ferme. • 10 avril 2012: la banque JP Morgan, découvre une perte de 6 milliards de dollars,engendré par un francais bruno-michel Iskil, surnommé" la baleine de londres"ou "Voldemort" en effet le total de ces position sur le marché des dérivés de crédit CDS( Crédit Défault Swaps) atteignait 100 milliards de dollars!
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Produit_d%C3%A9riv%C3%A9_financier& action=edit& section=0 [2] OTC derivatives market activity in the first half of 2011 (http:/ / www. bis. org/ publ/ otc_hy1111. htm)
Produit structuré financier Un produit structuré est en finance un instrument financier émis par une banque ou une compagnie d’assurance composé généralement de deux éléments, le premier assurant la protection du capital, le second plus risqué permet d'optimiser le rendement du produit.
Description Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [1] est la bienvenue ! Un produit structuré correspond à une « enveloppe » composée le plus souvent d'une obligation (permettant une protection du capital) conjuguée à une option (assurant une performance plus importante offerte notamment par les produits dérivés). Des swaps sont également fréquemment utilisés. Autrement dit, un produit structuré est une combinaison de plusieurs produits financiers ou instruments financiers comportant a minima un produit dérivé, destiné à un but bien identifié de couverture (hedge) ou de spéculation. Il existe des formes très variées de produits structurés. Il est difficile de mettre en avant une combinaison standard. On trouve ainsi des produits à formule, des « véhicules » qui utilisent la technique du « coussin » et certains produits s'appuyant sur des leviers financiers. Ils sont émis sous diverses formes juridiques comme les titres de dette (émission obligataire, EMTN, BMTN, certificat de dépôt,...), les certificats, les warrants, les turbos ou encore des parts de fonds[2]. Les produits structurés sont fabriqués sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques d'investisseurs qui recherchent autre chose que ce qui est proposé par les instruments financiers standards. Ils sont traités sur le marché OTC (Over The Counter). Depuis les travaux de Leland et Rubinstein (1976), les stratégies de gestion d'assurance de portefeuille permettent aux investisseurs de bénéficier d'une structure de performance asymétrique de type optionnelle. Ces stratégies consistent à déterminer la part du portefeuille investie dans un actif risqué afin de garder une exposition constante au niveau de risque. Grâce à cette gestion dynamique de l’allocation du portefeuille entre l' actif sans risque et l' actif risqué, l'investisseur peut profiter d'une partie des hausses de marché tout en étant protégé contre des baisses significatives. Un contrat lui garantit de récupérer à maturité un capital plancher prédéterminé. Ces stratégies reposent sur la méthode dite du coussin.
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Produit structuré financier
Types de produits structurés Exemples de produits financiers offerts aux entreprises et institutionnels • Les produits structurés à capital garanti • Le CPPI (Constant Proportion Portfolio Insurance)[3], développé par Perold puis Black et Jones dans les années 80 • L'OBPI (Option Based Portfolio Insurance), développé par Leland et Rubinstein dans les années 70 • L'option sur CPPI, la dernière génération des produits à capital garanti • Les produits structurés à capital non garanti[4] • • • • •
La Reverse Convertible Le Discount Equity Le Leverage Equity Le Turbo Le Range
• Les produits structurés à levier • Les produits à base d'option • L'option plain vanilla : Warrant • Les produits Delta-One • Le prêt classique : Certificat leveragé • Le prêt avec collatéral : Prepaid Forward (PPF) • Les produits de rendement • Les produits de participation[2] : produits qui permettent de s'exposer aux variations d'un actif sans le détenir physiquement et de faire participer à l'ensemble de l’évolution des cours de cette valeur de base ou de cet indice de marché, exposant ainsi l’investisseur à l'intégralité des valeurs composant l'indice au moyen d'une seule opération Exemples de produits financiers offerts aux collectivités locales • Les produits de protection de façon générale • Les produits structurés à barrière[5] : crédits dont le taux est fixe et inférieur aux taux fixes classiques, tant que le taux de référence (l'Euribor) ne dépasse pas une barrière consistant en un taux déterminé[6] • Les produits de change • Les produits de pente : produits dont le taux est fonction d'une fourchette de variation entre les taux courts et les taux longs[6] • Les produits de courbe : produits dont le taux est déterminé par l'écart entre deux indices exprimés dans des devises différentes et/ou sur des marchés distincts sans avoir nécessairement la même maturité[5] • Les produits à effet de structure cumulatif[5] : produits présentant un effet cliquet dans la mesure où le taux payé à chaque échéance est déterminé sur la base d’une incrémentation cumulative par rapport au taux de la ou des échéances précédentes, qui servent ainsi de base pour la détermination des taux suivants, de telle sorte que le taux supporté ne peut qu'augmenter voire se stabiliser[7]
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Produit structuré financier
Finalités et enjeux Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [1] est la bienvenue ! Ils ont connu un phénoménal développement au cours des dix dernières années.
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Produit_structur%C3%A9_financier& action=edit [2] Comprendre les produits structurés (http:/ / www. axagestionprivee. fr/ Documents/ guide structure clients V1. pdf), Axa Gestion Privée, consulté le 1 avril 2011 [3] Produits à capital garanti qui n'utilisent pas les options (produits gérés selon des techniques d'assurance de portefeuille) [4] Les Structurés clefs en mains (http:/ / www. financieretranslemanique. com/ wmcgroup. html), Professeur Charles de La Baume, Financière Translémanique, 2007, consulté le 5 mai 2011 [5] LES PRODUITS FINANCIERS OFFERTS AUX COLLECTIVITÉS LOCALES ET À LEURS ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (http:/ / www. afmo. fr/ public/ docs_financiers/ cir_31609_dette. pdf), DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES, 3 août 2010 [6] GESTION DE LA DETTE DES COLLECTIVITES LOCALES ET PRODUITS STRUCTURES (http:/ / www. lexinter. net/ JF/ gestion_de_la_dette_des_collectivites_locales_et_produits_structures. htm), lexinter.net, consulté le 4 avril 2011 [7] CHARTE DE BONNE CONDUITE ENTRE LES ETABLISSEMENTS BANCAIRES ET LES COLLECTIVITES LOCALES (http:/ / www. minefe. gouv. fr/ presse/ dossiers_de_presse/ 091207banques_collectivites. pdf), minefe.gouv.fr, consulté le 4 avril 2011
Titre de créance négociable Cet article est une ébauche concernant la finance. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Un Titre de créance négociable (TCN) est un instrument financier. Créé en 1985, il est destiné avant tout aux professionnels des marchés financiers et revêt la forme juridique d'un billet à ordre représentatif d'un droit de créance. Il a un montant nominal élevé (supérieur à 150 000 €) et une durée de vie à l'émission comprise entre 1 jour et 7 ans. Le programme d'émission doit faire l'objet d'un accord préalable de la Banque de France. Suivant la nature de l'émetteur, on distingue : • les BTF : Bon du Trésor à taux Fixe. Ce sont des titres à court terme émis par le Trésor, d'une durée inférieure à 1 an à l'émission; • les BTAN: Bon du Trésor à intérêts annuels. Ce sont des titres à moyen terme émis par le Trésor, d'une durée de 2 ou 5 ans à l'émission; • les billets de trésorerie émis par les entreprises (1 jour à 1 an) ; • les certificats de dépôt émis par les banques (1 jour à 1 an) ; • les BMTN, bons à moyen terme négociables, émis par les entreprises et les établissements de crédit (> 1 an); • et enfin les bons des institutions financières spécialisées (BIFS), émis par certains établissements du secteur financier public ou para-public.
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Le cours boursier Cours boursier Cet article est une ébauche concernant la finance. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources. Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article [1] )
Le cours boursier d'une action, ou d'un autre titre côté, est le prix auquel s'échangent de tels titres dans les marchés boursiers. Ce cours varie selon l'offre et la demande, avec un système modérateur destiné à éviter les fluctuations plus ou moins erratiques.
Le cours est une approche de la valeur Le cours de bourse d'une action est généralement considéré comme traduisant sa valeur réelle, en tant que donnée tangible et objective par rapport aux valeurs basées sur des estimations. Ce cours se rapproche plus ou moins, avec de grands écarts possibles, puisque l'offre et la demande font loi[réf. nécessaire], des estimations de valeur faites par des méthodes théoriques d'évaluation d'entreprise et basées sur des anticipations, donc comportant une certaine subjectivité tant de l'évaluateur que du modèle utilisé. Ces méthodes ne peuvent donc donner qu'un cours potentiel estimé, aussi appelé la « valeur intrinsèque », qui aide éventuellement l'investisseur en bourse à prendre ses décisions d'achat et vente. Le problème de la valeur réelle se pose davantage en l'absence de cotation en bourse, donc de référence de prix. C'est là que les estimations théoriques de valeur peuvent servir de bases de négociation en cas de prise de participation.
Penny stock Se dit des actions dont le cours est inférieur à 1 Euro ou 1 Dollar[2]. Les sociétés dont les actions sont des penny stock sont des sociétés qui ont fait de mauvais résultats et dont les actions ont beaucoup baissé. Dans le passé, cela a été le cas de Eurotunnel, EuroDisney, Alstom ou plus récemment de Thomson. Les sociétés en 'penny stock' sont perçues en général de façon négative, car elles ont eu de mauvais résultats dans le passé. Mais elles sont appréciées par les traders à court terme. En effet, les variations de cours minimum sont de 0,1 Euro. Cela veut donc dire que quand le cours d'une penny stock varie, c'est au moins de +/- 10 % (variation de cours de +/- 0,1 Euro / Cours de 1 Euro maxi). C'est donc une variation très forte en pourcentage, qui est utilisée par les traders à court terme. Les 'penny stock' peuvent évoluer de différentes façons : • Elles stagnent et restent dans cette catégorie. • La société fait des résultats encore pire et fait l'objet d'une liquidation judiciaire. Les titres sont alors radiés. • La société pratique un regroupement d'actions : si l'action fait 0,5 Euro et que le regroupement se fait à 1 pour 100, elle échange 100 anciennes actions à 0,5 Euro, contre 1 nouvelle action à 50 Euros. Pour l'actionnaire, c'est
Cours boursier neutre, mais cela permet à la société de quitter son statut de penny stock. • La société met en œuvre un plan de redressement et le cours remonte. Elle mettra probablement en œuvre le regroupement d'actions évoqué ci-dessus pour quitter le statut de penny stock. Cela a été le cas par exemple lors du redressement d'Alstom.
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cours_boursier& action=edit
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Tendance (économie) Pour les articles homonymes, voir tendance. La recherche de tendances statistiques est pratiquée en économie, où l'on parle de tendance conjoncturelle et en finance pour les prix, les volumes, les rendements, etc. (ex: marché haussier, marché baissier). Concernant les marchés d'actifs financiers, un débat existe entre les tenants de l'efficience du marché, pour lesquels les cours évolueraient selon une marche aléatoire, et ceux qui disent détecter par l'analyse technique des orientations persistantes (tendances boursières) qui permettraient de prévoir dans une certaine mesure le comportement futur du marché. Pour sa part, la finance comportementale interprète les tendances comme des phénomènes largement psychosociologiques et proches des modes. Les chercheurs, notamment Richard Thaler ont détecté une réaction étalée dans le temps des investisseurs aux événements et situations économiques, et non pas une réaction instantanée au hasard de l'arrivée de ces évènements. Cela correspond à trois phases dans une période de hausse ou de baisse des cours avec la sous-réaction des investisseurs aux informations, l'ajustement et la surréaction. Les entreprises et la bourse ont, en raison de leur mode de fonctionnement propre, des réactions à court terme aux événements extérieurs. Des phénomènes de long terme, comme la raréfaction des ressources naturelles (pétrole, gaz, dans une moindre mesure uranium et charbon) introduisent des tendances structurelles à la recherche de la durabilité. Les États ont la responsabilité d'intégrer ces paramètres dans les politiques publiques. Les entreprises accordent plus ou moins d'importance à la prise en compte de ces enjeux. Des résistances peuvent ainsi se manifester par rapport aux solutions préconisées. On dira "c'est une mode" pour éviter d'aborder des problèmes trop complexes, ce qui n'est qu'une manifestation d'un biais cognitif chez celui-ci qui emploie le mot de "mode", ou bien on évitera de regarder ce qui se passe à l'extérieur de son continent. On peut ainsi affirmer que ces contraintes induisent une évolution vers une économie de l'immatériel, même si l'on ne sait pas encore ce que ce terme recouvre exactement.
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Tendance (économie)
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Marché haussier Le marché haussier est une bourse dont les cours semblent orientés durablement à la hausse, suite à leur évolution constatée depuis un temps suffisamment long (quelques semaines, mois ou années). Les financiers anglo-saxons parlent alors d'un bull market (marché du taureau). Cette situation traduit l'optimisme, fondé ou non, des opérateurs qui estiment que le marché recèle plus d'opportunités de plus value que de risques de moins value. Le sommeil de l'ours et la charge du taureau symbolisent les comportements humains pendant les périodes baissières et haussières respectivement
Marché baissier Un marché baissier est une bourse dont les cours « semblent » orientés durablement à la baisse, suite à leur évolution constatée depuis un temps suffisamment long (quelques semaines, mois ou années). Les financiers anglo-saxons parlent alors d'un bear market (marché de l'ours). Cette situation peut être vue comme une conséquence du pessimisme, fondé ou non, des opérateurs. Ils estiment que les entreprises cotées présentent plus de risques de moins value que d'opportunités de gain, et de ce fait acceptent de vendre à un prix plus bas (ou, pour ceux agissant en contrepartie, n'acceptent d'acheter qu'à un prix plus bas).
Indice boursier Un indice boursier est une mesure statistique calculée par le regroupement des valeurs des titres de plusieurs sociétés. L'indice boursier sert généralement à mesurer la performance d'une bourse ou d'un marché.
Généralités La performance d'une bourse est habituellement mesurée par plusieurs indices : • un indice principal qui mesure la performance globale d'une bourse à partir de la majorité de compagnies inscrites ou la majorité des grandes compagnies inscrites. • des indices sectoriels qui mesurent la performance d'un sous-ensemble de compagnies ayant des caractéristiques communes, par exemple, les compagnies d'un secteur d'activité comme les télécommunications ou les compagnies de taille semblable comme les petites compagnies. Quand on dit qu'une bourse est en hausse ou en baisse, on se réfère généralement à son indice principal: par exemple le CAC 40 pour la bourse de Paris. Certains indices comprennent des sociétés cotées sur différentes bourses. Par exemple, le Dow Jones Industrial Average et le S&P 500 contiennent des sociétés cotées sur les trois bourses de New York : le NASDAQ, le New York Stock Exchange et l'American Stock Exchange. Il est possible d'investir dans des outils qui répliquent plus ou moins la performance d'un indice boursier, sans avoir à acheter des titres des sociétés qui le composent. Parmi eux: • les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) ou les Fonds commun de placement (FCP) indexés ;
Indice boursier • les fonds indiciels négociés en bourse qui sont des SICAV cotées en continu à la bourse ; comme ces fonds prélèvent des frais de gestion moins élevés que les SICAV et les FCP (environ 0,5 % comparativement à 2 à 3 % pour les SICAV et les FCP), leur popularité croît très rapidement.
Calcul d'un indice La plupart des grands indices boursiers sont calculés en additionnant les capitalisations boursières des sociétés le composant puis en divisant la somme obtenue par une valeur constante de façon à ce que la valeur de l'indice soit un nombre relativement petit. Par exemple, 100 ou 1000 au moment de la création de l'indice. Plus récemment, le calcul de nombreux indices boursiers ne prend plus en compte que le flottant des sociétés le composant, c'est-à-dire la partie de la société effectivement susceptible d’être échangée en bourse, ce qui exclut les blocs de plus d'un certain pourcentage d'actions (habituellement 20 %) détenus par un organisme ou par un groupe d’organismes liés. On dit que des organismes sont liés lorsque l’un d’eux peut influer sur les décisions d’un autre, par exemple une holding peut influer sur les décisions de ses filiales. Il existe évidemment d'autres moyens de calculer un indice boursier en se basant sur d'autres paramètres que la capitalisation boursière : la valeur d'une action, les volumes de transaction, etc. Par exemple, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) est calculé comme la moyenne de la valeur des actions des compagnies incluses dans l'indice. Un même indice est généralement calculé selon plusieurs manières: en fonction des cours pour caractériser les séances de bourse, et en incluant les dividendes pour caractériser l'évolution d'un placement en actions. Par exemple le CAC40gr, qui tient compte des dividendes, vaut maintenant à peu prés le double du CAC40 ordinaire.
Indices boursiers responsables En 1990 est apparu le premier indice boursier spécialisé sur les entreprises engagées dans le développement durable : le Domini Social Index 400. Dow Jones lui a emboîté le pas en 1999. La liste des indices boursiers responsables (ou indices éthiques) est la suivante [1]: • FTSE KLD 400 Social Index (ex Domini Social Index 400) http://www.kld.com/indexes/ds400index/index.html • Dow Jones Sustainability Global Index (DJSGI) http://www.sustainability-index.com/ • Sam Employee Ownership Index http://sam-group.com • ASPI Eurozone http://www.vigeo.com/csr-rating-agency/en/nos-produits-isr/indice-aspi/indice-aspi.html • FTSE 4 Good http://www.ftse.com/Indices/FTSE4Good_Index_Series/index.jsp
Notes et références [1] Élisabeth Laville, L'entreprise verte, Village Mondial, page 97
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Fluctuation du cours des actions Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (août 2012). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article [1] )
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La fluctuation du cours des actions résulte de trois facteurs d'importance comparable : • les performances intrinsèques de la société • des facteurs macro-économiques • des facteurs psychologiques Lorsque la conjonction de ces 3 facteurs est globalement favorable, les investisseurs cherchent à acheter le titre, même à un cours un peu supérieur au cours actuel : le cours monte. Lorsque la conjonction de ces 3 facteurs est globalement défavorable, les investisseurs cherchent à se débarrasser du titre, même à un cours plus bas que l'actuel : le cours baisse. Lorsque les acheteurs sont beaucoup plus nombreux que les vendeurs, le cours monte fortement. Au-delà d'un certain pourcentage de hausse, il peut être bloqué par l'autorité de régulation du marché (À Paris, l'AMF : Autorité des Marchés Financiers). Le cours est alors réservé à la hausse en attendant qu'un équilibre se trouve. Inversement, lorsque les vendeurs sont beaucoup plus nombreux que les acheteurs, le cours baisse fortement. Le cours peut être réservé à la baisse en attendant qu'un équilibre se trouve. Les cours peuvent aussi être réservés à la demande de la société émettrice, dans l'attente de diffusion d'information (augmentation de capital, OPA...)
Les trois facteurs de variation Influence des performances de la société Quand la société réalise des performances financières supérieures aux attentes du marché, le cours a tendance a augmenter. On mesure la corrélation entre les bénéfices et le cours par le Price Earning Ratio, c'est-à-dire le ratio cours/Bénéfice Net Par Action Les comparaisons de PER n'ont de sens qu'entre sociétés du même secteur. Mais les investisseurs sont plus sensibles aux perspectives de performances, qu'au résultat présent. C'est ce qui fait que si une société annonce de bons résultats, mais que les perspectives sont défavorables pour les mois qui suivent, le cours ne montera pas et pourra même baisser. Événements ayant généralement un effet à la hausse sur le cours : • • • • •
Annonce de bons résultats Prévisions de bons résultats dans les mois qui suivent Plan de restructuration destiné à diminuer les frais généraux Vente d'un secteur de l'entreprise moins rentable que la moyenne de l'entreprise Vente d'un secteur qui n'est pas dans le cœur du métier de l'entreprise (car on suppose que l'entreprise recentrée aura une meilleure rentabilité) • Vente de filiale de l'entreprise avec une forte plus value par rapport au prix payé précédemment pour l'acquérir
Fluctuation du cours des actions • Rachat d'actions par la société (quand la société rachète ses propres actions). Ces informations sont publiques sur le site de l'AMF. • Rachat d'actions de la société par ses dirigeants : cela dénote une confiance des dirigeants dans le potentiel de la société qu'ils gèrent. Ces informations sont publiques sur le site de l'AMF. • Arrivée d'un dirigeant avec une réputation flatteuse • Offre publique d'achat (OPA) quand la société est la cible d'une OPA, c'est-à-dire quand une autre société propose d'acheter ses titres à un cours supérieur au cours actuel Les évènements inverses ont un effet à la baisse. Avec aussi l'augmentation de capital (par opposition au rachat d'actions par la société) et l'OPA quand la société en est à l'origine (elle essaie d'en acquérir une autre en payant un prix supérieur au cours actuel)
Influence de facteurs macro-économique Un climat économique favorable (période de croissance) va avoir un effet positif sur la plupart des cours. À l'inverse, un climat de récession les poussera à la baisse. Les perspectives du secteur de l'entreprise (distribution, pétrole, technologie) influent sur tous les titres du secteur, indépendamment du climat économique général. Les bons résultats annoncés par une société concurrente (société du même secteur) ont souvent un effet à la hausse. Même si les deux sociétés sont dans une situation de forte concurrence (ex : Alstom et Siemens) La hausse des taux d'intérêt (fixés aux États-Unis par la Fed et en Europe par la BCE) a un effet négatif sur la bourse. En effet, elle entraîne une hausse du coût du crédit et gêne donc le développement des entreprises. Elle réduit aussi la rentabilité des obligations. Elle a surtout pour but de lutter contre l'inflation. La publication de statistiques économiques : inflation, chômage, confiance des consommateurs ou des chefs d'entreprise a aussi de l'influence. Ainsi que des indicateurs normés publiés par des instituts ou des universités reconnus par le marché. (ex. Université du Michigan aux USA) Des agences de notation (Moody's, Standard & Poor's, Fitch Ratings...) attribuent aussi des notes à la plupart des grandes sociétés. Ces notes sont censées représenter la solidité financière de la société. La baisse de la note d'une société entraîne souvent une baisse du cours car elle correspond à une prévision de dégradation des résultats. La baisse de la note gênera aussi l'entreprise dans son développement. Car les banques lui demanderont un taux d'intérêt plus élevé pour leurs futurs crédits. La hausse du cours d'une devise défavorise les sociétés exportatrices de la zone de la devise : elles auront plus de mal pour exporter car elles seront devenues moins compétitives. (ex. impact de la hausse de l'Euro sur la société EADS). À l'inverse, elle a un effet favorable sur les sociétés importatrices, ou les sociétés dont l'essentiel du marché est hors de la zone. Les hausses des cours du pétrole et du gaz a un effet favorable sur les sociétés pétrolières et surtout para-pétrolières (prospection, extraction, transport, stockage). Elles ont un effet défavorable sur les sociétés de transport (compagnies aériennes, transports routiers). Les 'hausses de cours des métaux ont un effet favorable sur les sociétés productrices (sociétés minières, de première transformation). Elles ont un effet défavorable sur les secteurs qui consomment ces métaux, tels que le bâtiment et les travaux publics. Les hausses de cours de produits alimentaires ont un effet favorable sur les semenciers, les sociétés de matériels agricoles, les sociétés agro-alimentaires bien établies qui peuvent répercuter les coûts dans leurs prix de vente. Elles ont un effet défavorable sur les sociétés qui ne peuvent pas répercuter leurs coûts. Des évènements extérieurs peuvent avoir un effet souvent à la baisse sur les cours : menaces de nationalisation par les dirigeants d'un pays où la société est implantée, appel au boycott...
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Influence limitée des crises sur la bourse La bourse est beaucoup plus sensible aux périodes de récession (déclarée ou à venir) qu'aux périodes de crise[2],[3][réf. insuffisante].
Évolution de l'indice Dow Jones après les périodes de crise de l'après-guerre Crise
1 an après
2 ans après
Blocus de Berlin (19/07/1948)
-3,3 %
+13,2 %
Guerre de Corée (13/07/50)
+28,8 %
+39,3 %
Crise des missiles de Cuba (23/10/62)
+33,8 %
+57,3 %
Assassinat de John F. Kennedy (22/11/63)
+25,0 %
+33,0 %
Incidents du golfe du Tonkin (06/08/64)
+7,2 %
+3,1 %
Premier choc pétrolier (06/12/74)
+42,2 %
+66,5 %
Deuxième choc pétrolier (17/03/80)
+27,9 %
+5,9 %
Guerre du Golfe (23/08/90)
+23,6 %
+31,3 %
Attentats du 11 septembre 2001
-2 % (env.)
+9 % (env.)
Début de la Guerre d'Irak (3/2003)
+36 %
+42 %
Crise bancaire et financière de l'automne 2008 +16 % (env.) +30 % (env.)
Influence des facteurs psychologiques • Les rumeurs (fondées ou non) : rumeurs de bons (ou de mauvais) résultats, rumeurs d'OPA On rappelle qu'utiliser des informations privilégiées à son profit ou au profit de tiers est un délit puni par la loi : délit d'initiés. • Les tendances et les modes, comme celle des sociétés internet qui a provoqué une bulle spéculative au début des années 2000. • Les réactions (sous-réactions et surréactions notamment) individuelles et collectives des investisseurs au marché sont étudiées par la finance comportementale • Les méthodes de bourse : quand elles sont appliquées par de nombreux investisseurs, elles peuvent être auto-réalisatrices : quand de très nombreux investisseurs vendent (ou achètent) un titre dont le cours réalise une certaine figure d'analyse technique. • Les comportements moutonniers qui amplifient une hausse ou une baisse au-delà du raisonnable. Ils peuvent notamment aboutir à une utilisation trop intensive du levier financier sur les marchés à terme (achats à terme ou ventes à terme, notamment à découvert), ainsi que des options boursières et ceux des 'produits dérivés'.
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Conséquences et points divers Penny stock Article détaillé : Penny stock. Quand le cours d'une action baisse en dessous d'une seuil souvent fixé à 1 dollar ou 1 euro, il reçoit l'appellation de penny stock. Un titre de penny stock souffre d'une image défavorable, mais est apprécié des traders.
Corrélations On recherche des indicateurs extérieurs à la bourse qui seraient en corrélation avec les indices boursiers. Une des corrélations les plus originales est celle proposée par Paco Rabanne dans son livre Trajectoires (p. 107 dans l'édition de poche de J'ai lu)[4]. Il précise que dans la mode, la longueur des jupes et des robes est en corrélation avec la situation économique. Les robes sont courtes en période de prospérité économique et rallongent dans les périodes de récession. Il prend l'exemple de la sortie de la Première Guerre mondiale avec les jupes plus courtes suivies par la période prospère dite des Années Folles. En 1927, le couturier Jeanne Lanvin rallongea les jupes aux chevilles, peu de temps avant la crise de 1929. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les jupes étaient de nouveau courtes, au début de la période faste des Trente Glorieuses. Avec l'apogée de la mini-jupe dans les années 1960. La mode du rétro et des jupes longues précéda la crise du pétrole en 1973.
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Fluctuation_du_cours_des_actions& action=edit [2] Avant année 2000 : Journal le Monde (journal) dimanche 23 et lundi 24 avril 2001 [3] Après année 2000 : http:/ / www. Boursorama. com
Annexes Articles connexes • • • • •
Bourse des valeurs Journal Investir Marché baissier, Marché haussier Analyse technique (des cours de bourse) Pour des proverbes boursiers, voir sur Wikiquote :
Bibliographie • Theory of Financial Risk and Derivate Pricing, J-P Bouchaud, M. Potters (Cambridge University Press, 2003) (ISBN 0521819164)
• Secrets pour gagner en bourse par Stan Westein ; Valor Éditions ; 2T 2000 ; 343 pages • Portail de la finance
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La gestion d'actifs Gestion d'actifs La gestion d'actifs, sous entendu d'actifs financiers, aussi appelée gestion du portefeuille ou asset management, est une activité qui consiste à gérer les capitaux confiés dans le respect des contraintes règlementaires et contractuelles en appliquant les politiques d'investissements définies en interne, pour en tirer le meilleur rendement possible en fonction du risque choisi.
Cadre contractuel Il existe juridiquement plusieurs types de gestion de portefeuille : • La « gestion sous mandat » : l'investisseur délègue totalement la gestion de son portefeuille au gérant. • La « gestion conseillée » : le gérant est force de proposition mais ne peut intervenir directement sur le portefeuille; l'investisseur garde le pouvoir de décision. • La « gestion pilotée » : l'investisseur confie ses fonds au gérant pour qu’ils soient gérés selon l'orientation qu'il a préalablement choisie.
Styles de gestion La gestion actions Un gérant qui investit en actions boursières est amené à apprécier le couple rendement/risque de son portefeuille, ainsi que les écarts de risque (tracking error) et de rentabilité par rapport au benchmark.
La gestion de produits de taux Le gérant investit principalement en produits obligataires et monétaires. Il est ainsi amené à apprécier la maturité de ses placements (duration), l'évolution des taux d'intérêts (écart de la courbe des taux par rapport à la normale) ainsi que la notation de ses obligations corporate.
La gestion diversifiée Le gérant est amené à rechercher une optimisation de la diversification du portefeuille en allouant ses fonds sur différentes catégories d'actifs, sur différents secteurs d'activité et différentes zones géographiques. Au-delà des actifs purement financiers, le gérant peut opérer sur les devises, les matières premières, l'immobilier, etc.
La gestion alternative Articles détaillés : Gestion alternative et Private equity. Parmi la diversité des réalités qui se cache derrière ce terme, deux principales gestions : le private equity et les gestions de type « spéculatif » (hedge funds). • Principalement investi en actions non cotées, le gérant private equity s'attache à la validité économique des sociétés dans lesquelles il investit ainsi qu'aux modalités d'entrée et de sortie du capital de la société. • Les hedge funds sont caractérisés par des statuts peu contraignants et un recours quasi-systématique à l'effet de levier, deux points qui les différencient des "mutuals funds" ou des "pension funds". Pour autant, dans leur grande majorité, les "hedge funds" sont des investisseurs "long only" c'est-à-dire n'ayant pas recours à la vente à
Gestion d'actifs
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découvert et dont l'horizon d'investissement se situe entre 2 et 5 ans, ce qui les rapprochent de ces types d'investisseurs. Il n'en reste pas moins que certains "hedge funds" s'autorisent la vente à découvert et vivent d'opérations d'arbitrage à court terme et parfois utilisent des produits dérivés. Ils contribuent par ce moyen à la liquidité des marchés même s'ils ont tendance à augmenter la volatilité des cours.
Actualisation L'actualisation consiste à ramener sur une même base des flux financiers non directement comparables qui se produisent à des dates différentes. Cela permet non seulement de les comparer mais également d'effectuer sur eux des opérations arithmétiques.
Principe : la valeur temps de l'argent Cet article ou cette section doit être recyclé. Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Discutez des points à améliorer en page de discussion.
Article détaillé : Valeur temps de l'argent. L'actualisation est fondée sur deux principes fondamentaux : • La préférence pour la jouissance immédiate ; • L'aversion au risque. Le premier principe est souvent confondu dans ce que l'on nomme le « coût du temps » par opposition au deuxième principe correspondant au « coût du risque ». Le coût du temps reflète le fait qu'un euro d'aujourd'hui vaut plus qu'un euro de demain. En finance, le coût du temps est matérialisé par la courbe des taux dits "sans risque" (par exemple, les rendements des emprunts d'État sont généralement considérés comme de bonnes approximations des taux sans risque). En effet un euro aujourd'hui peut être investi et rapporter plus d'un euro demain. Le coût du risque, quant à lui, reflète le fait qu'un euro certain vaut plus qu'un euro espéré mais incertain. En finance, le coût du risque est matérialisé par la "prime de risque" qui s'ajoute au taux sans risque pour constituer le rendement attendu d'un actif risqué (comme une action ou une obligation).
Utilité En pratique, l'actualisation est utilisée pour mesurer la pertinence du choix d'un investissement, avec deux questions fréquentes : 1. mesurer la valeur d'un actif quel qu'il soit : combien vaut-il aujourd'hui pour moi, compte tenu de ce que j'estime qu'il va me rapporter et me coûter dans le futur ? On peut ensuite en déduire la rentabilité 2. comparer plusieurs possibilités d'affectation d'un actif, notamment l'argent : investir (et avec quelle formule : achat ? Crédit-bail ? ...), se désendetter, conserver ses liquidités, etc. Un investissement est rentable si sa valeur actualisée est supérieure à sa valeur d'achat, le ratio entre les deux mesurant la rentabilité de l'investissement ; la meilleure utilisation d'un actif est celle qui a la plus forte valeur actualisée.
Actualisation
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La notion d'actualisation en finance En pratique, deux taux sont utilisés pour mesurer l'évolution de la valeur de l'argent : • la notion de taux sans risque qui couvre le coût du temps (en général on prend comme référence les taux de marché des emprunts d'un état solvable). • la notion de prime de risque qui couvre les incertitudes liées aux anticipations de revenus futurs, ou plus précisément le prix de l'aversion à ces incertitudes (aversion au risque).
Méthode de calcul Actualiser la valeur de flux ou de revenus se produisant à des dates différentes dans le temps consiste à calculer leur valeur à une date donnée à l'aide d'un taux d'actualisation. Les valeurs obtenues sont appelées valeurs présentes ou valeurs actualisées.
où • •
est le flux est l'espérance mathématique du flux à l'époque où il sera (ou : a été) disponible ;
NB. : Cette espérance est égale à • •
est le taux d'actualisation ou son cas particulier, le taux actuariel (les taux exprimés ici sont annualisés) ; est le temps, exprimé en nombre d'années, de la date d'actualisation à la date du flux (x est donc positif lorsque le flux est futur, et négatif pour un flux passé)
NB. : par convention, •
pour les flux certains (réalisés), ou lorsque l'on définit un barème de crédit.
le nombre d'années est le nombre de jours réels divisé par 365.
représente la valeur actualisée du flux, à la date pour laquelle on calcule la valeur (date d'actualisation)
; NB. : le plus souvent, la date d'actualisation choisie est la date du jour. On parle alors de valeur actuelle plutôt que de valeur actualisée. La valorisation par actualisation repose donc sur deux éléments essentiels : l'évaluation des flux futurs, et le taux d'actualisation.
Évaluation des flux futurs Il existe des situations où les flux futurs sont parfaitement connus d'avance : obligations à taux fixe, intérêts d'emprunt à taux fixe. Dans les autres cas, les flux futurs sont par définition hypothétiques. Les techniques d'évaluation des flux futurs sont complexes et dépendent de la nature de l'investissement. Par exemple, • pour une machine industrielle, on évaluera sa capacité de production que l'on transformera en valeur marchande ; • pour estimer la valeur d'une entreprise ou de son action, on anticipera les résultats futurs, en fonction de ses compétences commerciales, technologiques et de critères financiers (structure du bilan, contrats en cours, endettement, trésorerie disponible, etc.)
Taux d'actualisation Le choix du taux d'actualisation est une variable clé de la valorisation par actualisation et peut changer fortement le résultat. Le taux généralement choisi reflète le coût du capital, il prendra donc le taux d'intérêt du marché pour une durée comparable, ou éventuellement du taux d'inflation anticipé, éventuellement augmenté d'une prime de risque. L'inflation n'est toutefois qu'une distorsion de la valeur future, car elle ne reflète que la hausse (ou la baisse, en cas de déflation) des prix induite par la politique monétaire suivie par un pays donné.
Actualisation Dans le cas d'actualisation de valeurs financières, on prend pour référence le taux du marché • celui du marché monétaire pour les durées courtes, • et celui des bons ou obligations du Trésor public pour les durées plus longues. Selon l'économiste belge Christian Gollier, le taux d'actualisation est une variable cruciale de la dynamique économique. Une valeur de ce taux beaucoup plus faible que celle qui est actuellement pratiquée dans beaucoup de pays occidentaux permettrait de prendre en compte les intérêts des générations futures à des horizons relativement éloignés. Cela permettrait de réconcilier les penseurs du développement durable à la science économique, sa méthode et ses outils[1].
La notion d'actualisation dans l'industrie Le choix du taux d'actualisation conditionne fortement les choix d'investissements industriels. C'est le cas notamment de la filière nucléaire, pour laquelle les coûts et les bénéfices engagent tant les générations présentes que les générations futures[2].
La notion d'actualisation en comptabilité En comptabilité, l'actualisation est une méthode comptable destinée à compenser les conséquences de l'inflation dans les contrats. Contrairement à la révision, elle ne s'effectue qu'une seule fois en début de contrat et non chaque mois. En France, pour les marchés publics, ces deux méthodes sont exclusives l'une de l'autre.
Références [1] Christian Gollier, Toulouse School of Economics (UMR LERNA, Université de Toulouse), Taux d’actualisation et développement durable, décembre 2011 (http:/ / www. inra. fr/ sae2/ publications/ iss/ pdf/ iss11-23-1. pdf) [2] Jean-Michel Charpin, commissaire au plan, Rapport au Premier ministre, Étude économique prospective de la filière électrique nucléaire, Annexe 8, le choix d'un taux d'actualisation, p. 261 à 268 (http:/ / jtef. no-ip. org/ epr/ fichiers/ cdp. pdf)
Annexes Bibliographie • (fr) Rapport du groupe d’experts présidé par Daniel Lebègue, Commissariat général du plan, Révision du taux d'actualisation des investissements publics, 21 janvier 2005 (http://catalogue.polytechnique.fr/site. php?id=324&fileid=2389) • (fr) Christian Gollier, Quel taux d'actualisation pour quel avenir ?, Revue française d'économie, n° 4/vol. XIX (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_2005_num_19_4_1560)
Articles connexes • • • • • • • • •
Capacité d'autofinancement Capitalisation Coefficient d'actualisation Investissement Patrimoine (finance) Taux d'escompte Taux de rentabilité interne Taux actuariel Valeur actuelle nette
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Actualisation • Valeur temps de l'argent • Effet de levier
Liens externes • (fr) Comment évaluer/actualiser un actif financier (http://rb.ec-lille.fr/l/Cours_de_marches_financiers.htm) • (fr) Valeur d'une entreprise avec la méthode d'actualisation (http://fr.wikipractice.org/wiki/ Valeur_d'une_entreprise#top) Portail de l’économie • • Portail de la finance
Évaluation d'entreprise L'évaluation d'entreprise est ici l'estimation, à partir de critères qui se veulent objectifs, de sa valeur de marché potentielle ou sa valeur patrimoniale. L'évaluation d'entreprise se distingue de l'évaluation de projets d'investissement par les outils d'évaluation utilisés, même s'il est possible d'évaluer l'entreprise à partir de la somme de ses projets.
Enjeux de l'évaluation d'entreprise Le concept d'évaluation de l'entreprise part de l'idée qu'il est possible d'optimiser la performance de l'entreprise dans une approche de management. Cette performance de l'entreprise se traduit par une meilleure compétitivité (par la qualité, l'innovation...), mais donne aussi lieu à une répartition de cette performance. Cette répartition a son importance, car optimiser l'entreprise c'est aussi améliorer la cohésion sociale (dont la Performance de l'entreprise = efficience initiée par le marketing + rentabilité des capitaux gouvernance d'entreprise) qui constitue investis + synergies (ou flexibilité) de l'organisation. finalement un capital immatériel (de plus en plus important pour le marketing des services du fait de la proximité entre le client et le producteur de service). Dans le cadre de la finance, l'adoption d'une hypothèse d'efficience des marchés préconisera une évaluation de l'entreprise par la notion de risque économique à des fins d'évaluation de la rentabilité sur le long terme.
La démarche d'évaluation de l'entreprise Etapes de la démarche • Il est possible de débuter l'évaluation par une prise de connaissance de l'environnement interne et externe de l'entreprise sous forme d'un diagnostics, activité par activité (de la place de l’entreprise sur son marché et de l’évolution prévisible de celui-ci). Un rapport d’étape peut être établi. Il est ainsi possible de détecter le savoir-faire réel de l’entreprise, son avantage compétitif, l’évolution prévisible de la demande de produits actuels,
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Évaluation d'entreprise la capacité de l’entreprise à mettre en place des produits de substitution. • Obtenir une connaissance certaine des méthodes d’évaluation par la formation si nécessaire. • Faire un choix des méthodes à écarter et des méthodes à retenir. Les PME familiales sont en effet sensibles au lien de dépendance fort entre le dirigeant et son entreprise et l'absence de prévisionnels autres que le chiffre d’affaires. • Prendre en compte les valeurs de marché et ce, à deux titres : 1 en tant que valeurs de référence avec des transactions récentes comparables, notamment à travers la presse financière et le marché boursier, et ; 2 comme réponse à une contestation éventuelle de l’administration fiscale du prix de cession des PME avec un redressement relatif à un prix considéré comme insuffisant et souvent qualifié de dissimulé. • Émettre un rapport d’évaluation. L’évaluateur exprime son opinion sur la valeur de l’entreprise. Le rapport d’évaluation doit impérativement rappeler : - le contexte dans lequel l’évaluation est opérée, - les travaux effectués, - les limites éventuellement apportées aux travaux, soit à la demande du client, soit en raison de l’absence d’un expert technique qui serait seul compétent sur des points très précis (audit d’environnement…), - les méthodes écartées dûment motivées et les méthodes retenues, - la justification des hypothèses retenues dans la mise en œuvre des méthodes d’évaluation (coefficient multiplicateur appliqué au chiffre d’affaires retenu, prime de risque…), - une synthèse des calculs avec renvoi des détails de calcul en annexe, - et, en conclusion, non pas une valeur figée, mais un intervalle de valeurs et/ou nuage de points (avec les précautions résultant du point 3 ci-dessus, le cas échéant). Enfin, il ne faut pas oublier que dans un contexte d’acquisition d’entreprise, l’acheteur doit avoir une notion assez précise de l’enveloppe financière globale qu’il devra affecter à ce projet. (Celle-ci devra inclure, outre le paiement du prix et le remboursement des comptes courants d’associés, la mise à niveau éventuellement nécessaire des investissements et de la structure financière).
Méthodes d'évaluation de l'entreprise L'évaluation de l'entreprise est avant tout l'évaluation d'un ensemble de services. Des indicateurs permettent de juger de la stratégie marketing (de l'augmentation des ventes assurant les économies d'échelle), de l'organisation dont le capital immatériel représente les synergies, et de la finance gérant les ressources rares des différents apporteurs de capitaux. Ainsi il est possible d'élaborer une stratégie de l'entreprise à partir de l'ensemble de ces indicateurs. L'évaluation de l'entreprise permet aussi aux parties prenantes de l'entreprise de prendre des décisions. Pour les apporteurs de capitaux cette analyse doit être pragmatique, car l'analyse est au cœur de leurs métiers. Méthodes comptables patrimoniales et mixtes La valeur d'une entreprise est normalement décrite par les éléments de son bilan (représentant le patrimoine), cependant celui-ci n'indique pas clairement la valeur exacte de l'entreprise : il faut calculer une fourchette de valeurs. • La méthode la plus complète est le calcul de l'actif net comptable corrigé (ou d'autres apparentées comme la valeur substantielle brute ou les capitaux permanents nets d'exploitation). Il faut noter que l'actualisation de la différence entre cet actif multiplié par le taux sans risque (des OAT par exemple...) moins le bénéfice dégagé par cet actif est un moyen de calculer le goodwill (la survaleur de l'entreprise). • La méthode la plus simple est le calcul de ratios mettant en valeur le niveau du bénéfice par rapport au passif de l'entreprise, ou les dettes par rapport au capital. Cette méthode est couramment utilisée par les établissements de crédit pour analyser le bilan rapidement.
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Évaluation d'entreprise Méthodes d'analyse des flux La valeur d'une entreprise peut être aussi évaluée par projection du résultat (approche préférée en finance). Pour clarifier l'aspect temporel généré par la comptabilité (qui travaille sur l'exercice), il faut utiliser des flux de trésorerie et non directement le bénéfice du compte de résultat. • Une méthode peut être le CFROI[1] proche de l'analyse projet qu'est la valeur actuelle nette (qui est un cumul actualisé de flux de trésorerie). • Une autre méthode peut être l'analyse EVA (crée à partir de flux de fond cette méthode est néanmoins adaptée pour l'analyse financière). Méthodes comparatives entre entreprises Sous cette dénomination, il est possible d'envisager une méthode simplifiée appelée la méthode des multiples, et une méthode évaluant plutôt la valeur stratégique de l'entreprise pouvant être nommée la méthode comparative organisationnelle. • La méthode des multiples : Cette méthode qui a le mérite de pouvoir être réalisée sans connaissance comptable implique d'accepter de sévères biais cognitifs, d'hétérogénéité d'entreprise et de calcul de l'échantillon de référence. Il faut réaliser un benchmark d'un multiple qui peut être le PER, la valeur de rendement... pour des entreprises ayant la même intensité capitalistique, rentabilité, niveau d'endettement et position dans le cycle de vie. Il faut ensuite multiplier ce multiple au résultat de l'entreprise à évaluer pour trouver la valeur de l'entreprise. • La méthode comparative organisationnelle : La valeur d'une entreprise doit prendre en compte le capital immatériel qui génère la synergie (ou la flexibilité) dans l'entreprise. Des indicateurs réalisant un benchmarking peuvent être envisagés tirés de l'analyse des services de la gestion de la qualité (logistique et direction du système d'information), de la gestion des ressources humaines. Ces indicateurs vont permettre l'évaluation du capital humain, du capital relationnel et du capital structurel de l'entreprise. Ensuite, comme pour la méthode des multiples, il est possible de déterminer la médiane de la valeur de l'entreprise par la multiplication de l'indicateur par le résultat de l'entreprise. Performance et lien social Dans l'état social de la France, Jean-François Chantaraud déploie une méthode de classement des territoires et des organisations en termes de lien social et de performance. Il établit une corrélation entre les deux dimensions, et présente le mode de gouvernance et l'intelligence sociale comme leur racine commune. Autres méthodes spécifiques • Méthodes d'évaluation de l'organisation de l'entreprise : L'analyse des coûts permet par la comptabilité analytique, non pas d'évaluer les flux financiers circulant au sein de l'entreprise, mais permet d'évaluer plus spécifiquement les économies d'échelle et les synergies de l'organisation en partant de l'analyse de ses charges réparties par centre d'activité ou d'analyse. • Autres évaluations se rapportant à l'entreprise : évaluation d'action, évaluation immobilière, évaluation d'obligation, évaluation d'option. Ces méthodes introduisent notamment des critères de marché, donc en partie exogènes par rapport aux évaluations reposant sur des données internes. Par exemple, en matière boursière, la volatilité des cours d'un actif intervient sous forme de coefficients spécifiques dans sa valorisation. Chaque service et chaque théorie a sa place pour évaluer l'entreprise et lui fournir une stratégie adaptée. Cette coordination des responsabilités impliquant une prise en compte de la politique et des conventions au sein de l'entreprise permettant ainsi de limiter l'effet d'auto-réalisation de la stratégie et de la rationalité limitée des décideurs. Un bémol cependant quant à l'outil de calcul : la comptabilité (comme système d'information) laisse une marge de manœuvre aux décideurs dans le cadre de la comptabilité créative.
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L'influence du temps et du risque sur l'évaluation Évaluer le présent de l'entreprise Sous hypothèse d'un cadre conceptuel valorisant les actifs comptables à la valeur historique (norme préférentielle IFRS), nous pouvons présenter le schéma suivant pour valoriser l'entreprise. Nous pouvons remarquer que l'approche comptable par le compte de résultat est une technique utilisée préférentiellement par l'économie dite réelle (tangible) qu'est le marketing. C'est aussi cette approche que l'on utilise pour calculer à partir de la valeur ajoutée le PIB donc la croissance. Ceci constitue, avec le fait que les ventes mènent les économies d'échelle de l'entreprise, une raison supplémentaire qui pousse à préférer la segmentation marketing à toute autre pour élaborer la stratégie de l'entreprise. Évaluer le futur de l'entreprise Personne ne peut parfaitement prévoir la valeur de l'entreprise sur le long terme. Par contre, il est possible d'évaluer pour choisir la stratégie d'entreprise ou tactiquement décider les investissements à faire par l'analyse financière. Tactiquement, il reviendrait souvent trop cher de réaliser une analyse complète d'un investissement si la ressource en jeux n'est pas critique. Il est alors possible de faire des analyses financières rapides généralement par les flux de trésorerie. L'outil utilisé pour évaluer le futur est le taux d'actualisation (dont le Coût moyen pondéré du capital pouvant être obtenu à partir du MEDAF). Stratégiquement, il faut analyser d'une manière plus approfondie l'investissement qui met en œuvre des ressources critiques. Il est possible de réaliser une analyse par les DAS ou par l'harmonisation d'indicateurs que l'on peut trouver dans les services de l'entreprise. La stratégie marketing fournira dans ce cas judicieusement la segmentation de l'analyse et les indicateurs concernant la couverture des frais fixes par les ventes. Les indicateurs financiers et organisationnels suivant la même segmentation indiqueront si ceci représente une opportunité en termes de plus-value financière et de gain en synergie du capital immatériel.
Les indicateurs d'évaluation de l'entreprise.
Pour une évaluation simple et instantanée de la valeur de l'entreprise, voir : Actif net comptable.
Évaluation d'entreprise
L'influence de la taille de l'entreprise sur l'évaluation Les petites entreprises sont confrontées aux problèmes d'évaluation de l'entreprise au même titre que les grandes entreprises. Cependant certaines spécificités rendent la tâche particulièrement difficile. D'abord, l'évaluation prend du temps et l'expertise n'est pas toujours disponible. Les services de logistique et de gestion des ressources humaines peuvent par exemple être sous la responsabilité de la même personne. Le travail d'analyse n'est donc pas le même, car le temps affecté à l'analyse ne peut être le même sous peine de ne pas être efficient. Ainsi, par souci de simplification il est possible de préférer uniquement trois techniques d'évaluation. • Pour les très petites entreprises (petits commerces de proximité) la valeur du fonds de commerce peut être établie. Son évaluation est généralement fonction du chiffre d'affaires réalisé durant les dernières années d'exploitation. Or, le chiffre d'affaires peut être augmenté artificiellement par des ventes à bas prix par exemple, l'évaluation n'est donc pas facilitée car la sensibilité de la valeur aux aléas est grande. • À partir du compte de résultat, la valeur de l'excédent brut d'exploitation (EBE) est la valeur utilisée par les établissements de crédit pour connaître le montant de l'annuité d'emprunt acceptable en fonction d'un profil de client. Cette valeur est la représentation d'une situation passée. Elle peut donc se détériorer au cours du temps. La difficulté est que cette valeur représente un gain annuel et non pas la valeur de l'entreprise ; d'où l'impossibilité d'évaluer avec certitude les entreprises qui se créent. • À partir de cet EBE ou du résultat d'exploitation, il est possible de trouver un cumul de flux de trésorerie actualisable sur une durée choisie, permettant de transformer assez simplement l'information annuelle en une évaluation de la valeur de l'entreprise. • Il est enfin possible d'envisager l'utilisation de la méthode des multiples qui nécessite de faire appel à des sociétés financières permettant de réaliser un benchmark de L'EBE (par exemple). L'utilisation d'une médiane dans cette méthode ne permet pas d'identifier les différents paramètres explicatifs de la valeur, masque les disparités au sein d'un secteur d'activité et dépend elle-même de la qualité de l'échantillon[2]. Cette analyse dévoile la subjectivité de certaines analyses financières et pousse à la prudence les apporteurs de capitaux, ou à préférer l'évaluation concrète sur le terrain grâce à des indicateurs organisationnels ou marketing spécifiques à l'activité.
Notes et références [1] Cash-Flow In Investment du Holt Value Associates [2] Pascal Barneto et Georges Gregorio, Finance, Dunod, 2007, p275
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Évaluation d'action L'évaluation d'action est ici l'estimation, à partir de critères qui se veulent objectifs, de la valeur de marché potentielle d'une action. Évaluer la valeur d'une Action se pose dans des termes très différents suivant que l'on s'intéresse à un portefeuille financier ou au contrôle d'une entreprise.
Valeur financière d'une action La valeur financière d'une action reflète l'état financier de l'entreprise. Analyser l'état financier d'une entreprise est l'objet de l'analyse financière. Pour investir dans une action, l'investisseur évalue la rentabilité de l'action et le risque associé. La rentabilité d'une action se définit comme étant la somme d'une rentabilité sans risque et d'une prime de risque lié au risque pris par l'investisseur qui décide de placer son argent dans cet actif plutôt que dans un actif sans risque (ex : les emprunts d'état AAA). Voir MEDAF En première approximation, quand le prix de l'action est supérieur à sa valeur estimée, il est logique de la vendre; et quand le prix est plus faible que sa valeur estimée, il est logique d'en acheter. En réalité, les décisions ne sont pas si simples et les estimations de gain et de risque sont incertaines.
Valeur économique et spéculation Dans l'analyse de la valeur d'une action, on voit que les gains apportés par les deux termes sont de nature très différentes. Les dividendes correspondent à de l'argent effectivement transféré de l'entreprise vers l'actionnaire. C'est un revenu réel, qui traduit une réalité économique: la production de l'entreprise et sa bonne performance par rapport au marché. Le risque que prend l'actionnaire est directement lié au risque économique supporté par l'entreprise. Pour gagner le plus d'argent possible, de ce point de vue, l'actionnaire doit identifier les actions dont le rendement (rapport dividende/cours) est le plus élevé possible. Spéculer sur la valeur finale à la revente, en revanche, n'a pas de contrepartie économique réelle. On peut gagner (ou perdre) beaucoup d'argent sur la spéculation, mais un bénéfice spéculatif ne fait que transférer cet argent entre joueurs en bourse : c'est un jeu à somme nulle, et quel que soit le cours auquel se fera finalement la vente d'une action, la richesse globale de l'économie sera inchangée et le PIB n'enregistrera aucune évolution. En théorie, si tous les acteurs boursiers disposaient de la même information, et si personne n'était tenté par la spéculation, la valeur finale à la revente n'interviendrait pas dans le calcul : l'estimation de la valeur de l'action serait simplement l'actualisation des dividendes futurs, calculée dans l'hypothèse où on garde l'action en permanence. En réalité, quand une action est haussière, ce ne sont pas nécessairement les dividendes futurs qui sont révisés à la hausse, mais la valeur finale à la revente, que l'on imagine continuant à la hausse parce que c'est ce qui est constaté comme tendance. Par rapport à la valeur objective de l'action (actualisation de tous les dividendes futurs), la prise en compte de la spéculation conduit ainsi à un effet évidemment pervers : quand l'action dépasse sa valeur objective, on surestime la valeur de l'action en hausse, parce que l'on pense qu'un peu plus tard, d'autres la surestimeront encore plus ; on s'éloigne de la valeur objective, parce que l'on pense que d'autres s'en éloigneront encore plus. Mais ce jeu risqué est à somme nulle, chaque retournement de tendance venant sanctionner les derniers à y avoir cru.
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Évaluation financière En première approximation, la valeur économique d'une action correspond à la somme actualisée des dividendes qu'elle est susceptible de rapporter. Le problème de l'investisseur est d'évaluer quels peuvent être les dividendes futurs. Une première indication sera la santé économique de l'entreprise visée. Si la marge opérationnelle relativement importante, par comparaison avec celle des entreprises sur le même secteur économique, il y a de fortes chances pour que le chiffre d'affaires reste important même si les conditions du marché varient : en période de vaches maigres, les entreprises dont la marge opérationnelle était trop faible disparaissent du marché, alors que celles dont la marge est élevée résistent bien mieux. L'entreprise peut avoir la possibilité de distribuer plus ou moins de son bénéfice, en fonction de son endettement : si elle a fait un investissement important, son résultat sera consacré avant tout à en rembourser le financement, ce qui (en principe) augmentera les dividendes futurs. En réalité, aucune contrainte juridique n'oblige une entreprise à verser un quelconque dividende. Pour l'actionnaire minoritaire, ce que va probablement verser l'entreprise est évalué en fonction de sa politique de facto, constatée sur les exercices passés - qui est ce qu'elle est, et sur laquelle il n'a pas d'influence. Pour les actionnaires majoritaires, quand ils raisonnent suivant une logique de placement capitaliste, le conseil d'administration doit proposer une politique qui maximalise leurs revenus futurs (c'est-à-dire la somme actualisée des dividendes). Dans ce cas, les actionnaires ont un but objectif, qui est un équilibre entre la rentabilité immédiate et la croissance future ; des divergences peuvent éventuellement se manifester sur le taux d'actualisation, qui reflète les arbitrages entre la croissance à long terme et le profit immédiat à court terme. Enfin, dans le cas d'une société majoritairement contrôlée par une société holding, la politique en matière de dividendes sera gouvernée essentiellement par les intérêts économiques de celle-ci : les arbitrages peuvent être faits en fonction du besoin de financement de la holding, y compris si cela conduit à une politique contraire au développement à long terme de la société sous contrôle.
Valeur d'un dividende futur Si une société annonce que pendant quelques années, les dividendes seront réduits pour financer un investissement qui permettra de tripler le revenu futur dans une dizaine d'année, la valeur résultante de l'action sera très variable suivant que l'on prend un taux d'actualisation faible (vision à long terme) ou fort (vision de rentabilité immédiate). Pour fixer les idées, supposons qu'une société qui faisait régulièrement des dividendes de 20, annonce à la suite d'un investissement des bénéfices futurs de 5, 10, 15, 20, 23, 26, 28, et enfin un plateau constant de 30 par an (augmentant de 50 % son dividende actuel) à partir de la huitième année. Toutes choses égales par ailleurs (et si l'annonce des bénéfices futurs est prise pour argent comptant) la valeur de l'action dans cette perspective dépend très fortement du taux d'actualisation retenu. • Pour un taux d'actualisation de 3 % (gestion à l'horizon de 30 ans), la valeur passée de l'action était de 666.66, et l'espérance des dividendes annoncés la fait passer à 866.51, soit une augmentation de 30 %. Une telle annonce est intéressante pour une gestion qui vise le long terme. • Pour un taux d'actualisation de 7,5 % (gestion à l'horizon de ~ 12 ans), la valeur passée de l'action était de 266,67, et l'espérance des dividendes futurs la fait passer à 274.69, ce qui n'est pas un changement significatif (variation de moins de 3 %). • Pour un taux d'actualisation de 20 % (gestion de l'ordre de quatre ans), la valeur de l'action passe de 80 à 18.02, soit une perte sévère à 23 % de sa valeur initiale. On comprend dans cet exemple que lorsqu'une variation importante du régime des dividendes est attendue, l'action tend à changer de mains: le même échéancier des dividendes futurs n'atirera pas les mêmes investisseurs, en fonction du taux d'actualisation qu'ils privilégient.
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Ordres d'achat et de vente Article détaillé : Ordre de Bourse. La responsabilité essentielle de l'investisseur est de se prononcer sur la valeur qu'il estime être celle d'une action donnée. Ensuite, quand la valeur estimée est supérieure au prix du marché, il est intéressant d'acheter l'action (la situation étant symétrique pour la vente). La question est de savoir à quel moment cet achat est optimal. L'ordre naturel de l'investisseur est de demander un achat à cours limité : il demande un achat à un cours limité à la valeur estimée de l'action ; et cet ordre est exécuté au prix du marché, du moment que ce prix est inférieur à la limite demandée. Avec ce type d'ordre, l'investisseur n'a pas à se préoccuper du marché, mais uniquement de son estimation : il pose son estimation et ne se soucie pas du reste. si l'action est sur-cotée (par rapport à l'évaluation de l'investisseur), l'ordre ne sera pas exécuté, il restera en attente dans le carnet d'ordre jusqu'à ce que le marché redescende à un niveau plus faible. Inversement, si l'action est sous-cotée, l'ordre sera exécuté à moindre prix, ce qui lui laissera le bénéfice supplémentaire d'avoir acheté ses actions à un cours inférieur à son estimation. Ce type d'ordre n'est en réalité optimal que quand le prix du marché est actuellement trop haut, mais est susceptible de s'orienter à la baisse. En posant un ordre de ce type, l'investisseur se met en attente pour intercepter une baisse future : dès que le prix du marché atteindra son estimation, l'achat sera déclenché. L'ordre ne sera donc pas exécuté tant que la fluctuation du prix ne le ramènera pas en dessous du prix estimé, ce qui est une garantie pour l'investisseur ; et il n'y a pas à suivre le cours au quotidien, ce qui est une charge de travail en moins. En revanche, si le prix du marché est moins élevé que la valeur estimée, l'ordre sera exécuté immédiatement au prix du marché, ce qui apporte un gain pour l'investisseur, mais n'est pas nécessairement l'optimum pour lui. Si le marché était à la baisse, l'investisseur avait en effet intérêt à attendre que la cotation soit la plus basse possible avant que son achat ne soit passé. Dans ce cas, il a intérêt à passer un ordre à seuil, en demandant un achat si le cours remonte au-dessus du cours actuel (avec une marge), mais en annulant l'ordre si le cours devient supérieur à son estimation. Contrairement au cas précédent, ce type d'ordre demande un suivi minimum du marché: il faut ré-ajuster en permanence à la baisse le seuil de déclenchement, pour suivre la baisse de l'action, et acheter l'action le plus près possible du minimum avant le retournement de tendance. Les ordres à seuil de déclenchement sont ainsi l'outil naturel des investisseurs qui veulent profiter le plus possible d'une tendance baissière (respectivement haussière) qu'ils estiment excessive, et allant au-delà de la valeur réelle de l'action. Pour que la transaction soit réellement le plus près possible de l'extremum, il faut deviner si le début de retournement que l'on peut voir sur le cours quotidien est une correction intermédiaire, ou est l'amorce d'un retournement réel. Ce type de question n'a pas de réponse simple. Article détaillé : Analyse technique.
Types de gestion Gestion en père de famille Pour un gestionnaire d'un portefeuille « en bon père de famille », l'espérance des dividendes futurs est le principal critère, et il est surtout apprécié en fonction des dividendes passés, de leur stabilité et de leur régularité. Les actions du portefeuille (et les actions candidates à l'achat) sont simplement classées en fonction de leur rendement, c'est-à-dire leur valeur (espérance des dividendes futurs) sur leurs prix (cotation constatée). Les actions achetées de manière préférentielles sont donc celles qui donnent des dividendes relativement élevés, tout en ayant un cours relativement faible. La logique de base de cette gestion est de vendre les actions à faible rendement pour acheter celles qui prétendent un rendement élevé. La quantité d'actions vendue doit être ajustée de manière à ce que les liquidités dégagées par la vente des actions vendues couvrent juste celles nécessaires à l'achat des actions visées. En effet, l'argent liquide disponible correspond à une perte de rendement du portefeuille, il est souhaitable ni de disposer de liquidité (pour
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Évaluation d'action que le capital travaille sous forme d'action), ni d'être en dette (pour ne pas avoir à payer d'intérêt sur une trésorerie négative). D'autre part, cette quantité de mouvement d'action doit être relativement faible, pour minimiser les frais de courtage. Cette forme de gestion est relativement simple, parce qu'elle ne tient compte que des informations historiques sur les dividendes et les fondamentaux des sociétés. En contrepartie, elle n'est pas très performante. Elle peut quand même prétendre à une meilleure rentabilité que celle des marchés purement financiers (typiquement, de l'ordre de 10 % quand ces marchés sont à 4 %), parce qu'elle bénéficie statistiquement de la prime de risque que perçoivent normalement les investissements en actions sur les produits financiers. Cependant, cette prime de risque n'est accessible que si le prix de l'action n'est pas trop spéculatif. Quand la bourse devient trop chère, suite à une bulle spéculative, il peut devenir intéressant d'arbitrer en faveur d'achats sur le marché des Obligations.
Gestion d'un analyste La gestion d'un portefeuille réalisée par un analyste prend en compte l'actualité des informations économiques sur l'entreprise concernée et le marché sur lequel elle se place. Quand l'actualité justifie de remettre à jour l'estimation des dividendes futurs, la valeur estimée de l'action (actualisation des dividendes futurs) peut varier bien avant que son prix (cotation du marché) ne bouge. Si cette valeur économique augmente sans que le prix n'ait encore varié, sa rentabilité augmente d'autant: l'analyste qui détecte cette hausse de rentabilité peut acheter l'action au prix primitif du marché. Inversement, quand le reste du marché aura ajusté le cours de l'action à sa nouvelle valeur, la rentabilité baissera pour retrouver son niveau primitif, et l'analyste aura tendance à revendre l'action après sa hausse de cours. Dans ce cas, il aura réalisé un cycle d'achat/vente, non pas basé sur des considérations spéculatives, mais justifié par le décalage entre son estimation de la valeur de l'action et le cours effectif de celle-ci. Dans un tel cycle, le gain dont bénéficie l'analyste n'est pas directement lié à la valeur à long terme de l'action, mais provient de sa connaissance de la situation économique. Il subit en contrepartie un risque supplémentaire: son analyse est immédiate et manque évidemment de recul, et peut se révéler fausse. L'analyste peut d'autant plus gagner qu'il est capable d'analyser les variations de situation économique rapidement et avec précision, ce qui correspond au proverbe anglais « the early bird gets the worm »: c'est l'oiseau qui se lève tôt qui mange le vermisseau. De plus, quand on voit un analyste prendre régulièrement de bonnes positions, il se fait repérer comme « bon » et devient un faiseur de tendance pour le reste du marché spéculatif.
Gestion technique Ce type de gestion est à très court terme (activité quotidienne, horizon de gestion très inférieur à l'année): les taux d'actualisation considérés sont très importants, et l'élément dominant dans la valeur attribuée à une action est non pas l'échéancier des dividendes futurs, mais l'évolution prévisible de sa valeur de revente. La gestion spéculative prend comme élément de valorisation essentiel la valeur donnée par le marché, et sa tendance évolutive. Cette estimation varie en fonction des annonces économiques, qui peuvent être bonnes ou pas bonnes pour le cours, et peuvent entraîner un retournement de tendance. L'information essentielle prise en compte par cette analyse est le cours du marché, et la psychologie des opérateurs. Les bénéfices escomptés correspondent à ceux dont on peut bénéficier quand d'une part on anticipe correctement une tendance du marché, et d'autre part on peut s'en dégager avant que les investisseurs spéculatifs ne soient attirés par le titre au-delà de sa valeur estimée. Article détaillé : Analyse technique.
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Évaluation d'une entreprise L'analyse financière dispose de plusieurs méthodes pour évaluer une société et ses actions. Les plus courantes reposent sur l'actualisation • des revenus futurs attendus (dividendes, bénéfices, capacité d'autofinancement selon les méthodes) • et d'une valeur finale à la revente, • en utilisant un taux d'actualisation incluant une prime de risque Dans certains cas, lorsque la société est en voie d'être reprise, ou au contraire va cesser ses activités, on évalue aussi les éléments actifs et de passif du bilan. Si l'action est cotée en bourse, sa valeur est bien entendu le cours de bourse. On peut cependant évaluer un cours potentiel en utilisant • les fondamentaux économiques (revenus futurs...) indiqués plus haut, • un coefficient financier (par exemple PER) théorique, • la prise en compte des éléments psychosociologiques tels que le profil boursier de l'action, les tendances de marché et percolations, etc., des domaines désormais très largement étudiés (neuroéconomie, socioéconomie...)
Méthodes d'évaluation Pour les actions, l'évaluation financière consiste d'abord à déterminer la valeur d'une entreprise. Trois familles de méthodes sont utilisées : 1 L'approche patrimoniale basée sur la valeur comptable du bilan de l'entreprise (une entreprise qui a 100 millions d'Euros de fonds propres est évaluée à 100 millions d'Euros). C'est une approche très artificielle puisque la valeur comptable ne reflète pas la valeur économique. 2 L'approche par les multiples se base sur des critères de comparaisons. Les multiples boursiers : - on sélectionne un groupe d'entreprises comparables (même secteur, position de marché équivalente, etc) - on détermine des multiples boursiers pour celles de ces entreprises qui sont cotées en bourse. Les multiples les plus utilisés sont • • • •
le P/E (price/earnings ratio, i.e. capitalisation boursière / résultat net), le P/B (price to book, i.e. capitalisation boursière / fonds propres), Valeur d'entreprise (= capitalisation boursière + valeur de marché de la dette) / Chiffre d'affaires, Valeur d'entreprise / EBITDA ou EBIT.
- on applique, à l'entreprise que l'on cherche à évaluer, ces multiples calculés pour des entreprises comparables. Par exemple, si l'entreprise non cotée A a des revenus de 100 millions d'Euros et est très comparable à une entreprise cotée qui a un VE/Revenues de 2x, alors la méthode des multiples boursiers tend à dire que A vaut 200 millions d'Euros. On notera toutefois qu'une action non cotée n'a pas la même liquidité pour le porteur qu'une action cotée et par ailleurs ne peut pas faire l'objet d'OPA ou OPE. Cela fait qu'on appliquera une certaine décote à cette estimation. Un indice est désormais publié des valorisations appliquées sur les entreprises de taille moyenne ( http:/ / www. argos-soditic.fr/fichiers/communiques/Indice_Argos_Epsilon.pdf ). Les multiples de transaction : Approche similaire aux multiples boursiers, à ceci près que les multiples sont déterminés à partir de transactions observées sur le marché. Par exemple, si l'entreprise A a des revenus de 100 millions d'Euros et est très comparable à une entreprise qui a des revenus de 150 millions d'Euros qui a été vendue peu de temps auparavant à 300 millions d'Euros, alors la méthode des multiples de transaction tend à dire que A vaut 200 millions d'Euros (100 x(300/150)). 3 Actualisation des flux monétaires (DCF : Discounted Cash-Flows) Cette approche consiste à déterminer les flux monétaires futurs et à les actualiser au taux du coût du capital.
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• Concernant la rentabilité intrinsèque de l'entreprise, il s'agit des cash-flow (marges brutes d'autofinancement) libres dégagés par son exploitation. • Concernant la rentabilité extrinsèque, autrement dit celle pour l'actionnaire, il s'agit des dividendes attendus et éventuellement de la valeur de revente espérée en fin de détention. - Détermination des flux monétaires futurs Pour cela on construit un modèle financier qui donne des prévisions sur un futur plus ou moins lointain. Puis, si on utilise la méthode intrinsèque, on calcule pour chaque année future les cash-flows associés : Revenu d'exploitation (1-Taux d'imposition) + Amortissements & Dépréciation - Capex (Capital Expenditure, i.e. investissement productif) - Variation du BFR (Besoin en Fonds de Roulement) = Cash-Flows libres - Détermination du coût du capital La méthode la plus utilisée est celle du WACC (Weighted Average Cost of Capital, ou Coût Moyen Pondéré du Capital) WACC = Kd x (1- Taux d'imposition) x [D/(D+MV)] + Ke x [MV/(D+MV)] avec Kd Ke D MV
= = = =
Coût de la dette (taux d'intérêt annuel payé sur la dette) Coût des Fonds Propres (cf ci-dessous pour son calcul) Valeur de marché de la dette (généralement la valeur comptable) Valeur de marché des Fonds Propres (Capitalisation boursière)
Ke = rf + Bêta (rm - rf)+ Prime avec rf = taux sans risque (généralement le taux des obligations d'État à 20 ans) rm-rf = prime de risque de marché Bêta = Bêta de l'entreprise Prime = prime liée au pays ou à la liquidité
- Détermination de la valeur terminale On utilise souvent la formule de Gordon Shapiro sur le cash-flow récurrent de l'entreprise (celui observé après de nombreuses années) TV = Cash-Flow récurrent / (Coût du capital - croissance sur le long terme) - Détermination de la valeur de l'entreprise À partir des éléments précédents, on obtient : EV = Somme de 1 à n (Cash-Flow de l'année n / coût du capital) + Valeur Terminale
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Gestion du risque Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie ou en liens externes. Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références.
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La gestion du risque s'attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de l'entreprise (c'est-à-dire ce qu'elle possède pour sa pérennité, ses moyens, ses biens.) , ses valeurs au sens large, y compris, et peut être même avant tout, sur son personnel. On distingue généralement deux catégories d'actifs : les financiers et les non financiers. Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur exploitation viable (équilibrer les charges avec les ressources) voire de la développer (ressources supérieures aux charges = production de richesse). Le résultat obtenu leur permettra de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité en la développant (résultat positif). Au-delà de la gestion financière des risques et du clivage risques financiers/non financiers, l'analyse approfondie des risques de l'entreprise impose une veille étendue qui peut s'assimiler à de l'intelligence économique. Cette prévention des risques pesant sur les actifs aboutit à établir une grille des risques avec à chaque fois des veilles ciblées adaptées à chaque type de risques (politique, juridique, social, environnemental, etc.). Le phénomène de cause à effet est de plus en plus délicat à analyser avec l'effet systémique que peut présenter désormais la mondialisation financière et l'économie ouverte ou globalisée.
Définition du terme « risque » Selon le référentiel ISO Guide 73 – Vocabulaire du management du risque [1] qui a été revu lors du développement de la norme ISO 31000:2009 – Management du risque — Principes et lignes directrices [2], la nouvelle définition abandonne la vision de l’ingénieur (« le risque est la combinaison de probabilité d’évènement et de sa conséquence ») pour coupler les risques aux objectifs de l’organisation : « le risque est l’effet de l’incertitude sur les objectifs » [3]
Le risque dans l'industrie et en gestion Toute activité économique entraîne des risques, que les dirigeants doivent gérer et avant tout évaluer. Pour cela, il faut les identifier puis les minimiser, assumer financièrement la charge de ceux qu'ils jugeront acceptables (en fonction de la taille et des capacités financières de l'entreprise), traiter par des tiers selon des processus d'externalisation (ex. assurance crédit) les risques liés à certaines activités, et enfin transférer certains risques auprès de professionnels de l'assurance qui assureront une garantie financière. L'identification des risques passe aujourd'hui par la compréhension du cycle de gestion, qui intègre les partenaires amont et aval (clients et fournisseurs), mais aussi, dans un environnement en interaction complexe avec l'entreprise, les autres parties prenantes (banques, société civile). Dans cette optique, l'évaluation des risques passe également par une analyse du cycle de vie des produits.
Gestion du risque Cette démarche d'analyse et d'identification systématique est assez traditionnelle dans le monde industriel : maritime, aviation, nucléaire, pétrolier, industrie chimique… mais cela n'élimine pas totalement le risque (voir l'explosion de l'usine AZF à Toulouse). Elle se développe également dans le domaine de la santé, et plus précisément dans les établissements de santé, publics ou privés, où la gestion des risques et des vigilances sanitaires est devenue indissociable de la démarche qualité. En revanche, l'analyse de risque est beaucoup plus récente dans le domaine de la gestion et de l'économie, qui en était relativement écarté du fait de l'absence (apparente) de risques directs sur la vie humaine[réf. nécessaire].
Le risque de la grande entreprise à la PME Dans les grandes entreprises, on trouve des équipes spécialisées à la tête desquelles œuvre un gestionnaire du risque ou risk manager. Il a donc vocation à gérer les risques de l'entreprise qui l'emploie. le ri de taille moyenne sont encore peu préoccupées de gestion des risques. Selon une étude du cabinet d'audit Mazars, qui a interrogé environ 200 entreprises affichant des chiffres d'affaires de 100 millions à quelques milliards d'euros, les risques qui les inquiètent le plus sont ceux qui peuvent entraîner une sanction du client, suivis des risques techniques ou opérationnels. Viennent ensuite les risques industriels, juridiques, fiscaux et informatiques." (Les Échos 09/05/2007 "La gestion des risques s'installe aussi dans les entreprises de taille moyenne"). Quelle que soit la taille de l'entreprise, chaque type de risque nécessite une réponse appropriée avec des ressources humaines dédiées externes et/ou internes. On a vu, avec le passage informatique à l'an 2000, qu'il était nécessaire de mettre en place dans les entreprises des équipes spécialisées dans la gestion du risque sous l'angle du management du système d'information. Aujourd'hui, les questions de responsabilité sociétale des entreprises nécessitent, de la même manière, la prise en compte d'un risque global, vis-à-vis de la société civile (impacts de l'activité, risques liés aux produits défectueux, etc, ), la dématérialisation impose un traitement attentif des dirigeants. La gestion en continu de la grille de risques d'une entreprise suppose vision et vigilance du dirigeant et de ses conseils et cadres, pour la réadapter aux réalités du terrain et des systèmes régulatoires qui s'y appliquent.
Stratégies de gestion du risque On distingue quatre manières de gérer le risque, par ordre croissant de coût : • La prévention : Des mesures peuvent être prises pour limiter l'apparition de l'événement redouté. Cette stratégie est le plus souvent appliquée en premier lieu et surtout lorsque le danger est dramatique (brûlure grave, chute de grande hauteur, coupure, pouvant entrainer la mort ou des effets subléthaux). La prévention peut aussi se faire par "évitement", c'est-à-dire, l'activité présentant un risque peut être suspendue. Du point de vue des décideurs, cette stratégie est la moins risquée et la moins chère, mais elle est un frein au développement de l'entreprise. De plus, la plupart du temps, elle reporte le risque sur d'autres entreprises, ou bien elle le remet à plus tard. • L'acceptation : L'acceptation d'un risque fait suite à une étude de danger. Cette étude permet d'évaluer les dommages pouvant être causés à des personnes exposées si l'événement redouté a lieu. Ainsi, un risque sans gravité conséquente peut être accepté par les travailleurs au compte de l'entreprise. Par exemple "certains électriciens refusent de porter de gros gants en caoutchouc lorsqu'ils travaillent hors-tension, et de devoir les retirer toutes les 10 minutes pour dénuder un fil". L'acceptation est aussi valable lorsque le moyen de protection coûte trop cher ou gêne énormément l'ouvrier dans sa tâche. Cette approche ne permet pas de protéger les personnels ni l'outil de production tant qu'aucune volonté de réduction du risque ne se manifeste. • La réduction du risque :
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Gestion du risque Veille, identification des risques par l'audit, analyse par la recherche des facteurs de risques et des vulnérabilités, maîtrise des risques par les mesures de prévention et de protection : c'est la démarche classique de gestion des risques. Voir aussi : risque. • Le transfert : A titre financier, le transfert de risque s'établit lorsque qu'une assurance ou toute autre forme de couverture de risque financier ou garantie financière est contractée par le dirigeant confronté au risque (ex. assurance crédit). Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque économique et financier. En cas de risque pénal pris par le dirigeant, ce transfert peut être réduit à néant. A titre opérationnel et économique, ce transfert s'effectue lorsque l'entreprise sous-traite l'activité à risque sous une forme ou une autre (sous-traitance directe, en cascade, co-traitance, externalisation ou outsourcing en anglais) ; un sous-traitant sérieux et qualifié pourra faire payer très cher sa prestation mais aussi démontrer qu'il gère mieux le risque pour un prix équivalent voire inférieur, et le recours à un sous-traitant non qualifié ou dédaigneux du risque fera courir un risque encore plus grand. Il manque une stratégie, démystifier le risque qui n'est qu'un calcul d'incertitude dans la plupart des cas, en se posant la question de son mode de calcul. On commence alors à parler de danger.
Le processus de la gestion de risque Pour enclencher une action, il faut identifier des signaux d’alarme face aux dangers, c'est une question d’information. Mais pour penser stratégie, la question est bien plus celle du tri comme des prises de responsabilité autour des informations jugées pertinentes. C'est une question de gestion intelligente de l’information, donc de gestion des savoirs (Jean-Yves Mercier, 2002). Parfois, les risques sont identifiés par des lanceurs d'alerte qui agissent à titre individuel. Comme il n'existe pas toujours de dispositif public de traitement des alertes (comme c'est le cas en France par exemple), les lanceurs d'alerte peuvent s'exposer aux représailles de leur hiérarchie lorsque des intérêts financiers sont en jeu[4]. De ce fait, si la création d’une cellule d’observatoire des risques est utile, elle ne sera pas suffisante. Il faut activer les réseaux de compétences disponibles. On parle alors d’espaces de gestion au sein desquels les éléments du réseau peuvent interagir. Ces espaces sont au nombre de cinq : • Un espace de réflexion et d’orientation • Des espaces de tri individuel de l’information potentielle • Un espace de recensement de l’information • Un espace de traitement collectif des signaux • Et un espace de décision collective Espace de réflexion et d’orientation L’espace de réflexion et d’orientation est celui représenté par un observatoire du risque qui conduit l’ensemble de la démarche. Cet observatoire se veut un organe transversal, chargé dans un premier temps de diagnostiquer les risques éventuels vus depuis l’institution, puis de les organiser en grandes familles de préoccupations. À titre d’exemple, l’Observatoire du risque de Catalogne a choisi de concentrer son travail sur les risques de la circulation, du travail, de l’environnement, de santé publique, de rupture sociale et sur ceux liés à l’évolution du marché du travail (Albert Serra). Une fois ces orientations validées par le politique, l’observatoire devient un organe pilote. Espace de recensement de l’information Autour de chaque axe de travail, des équipes de recensement de l’information sont constituées. Celles-ci sont idéalement liées au département touchés par les risques qu’elles ont à détecter, telle que la santé publique. Leur travail s’effectue pas à pas par une suite de questionnements typiques de la gestion des connaissances (Gilbert
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Gestion du risque Probst), questions que ces équipes approfondissent par diagnostic avec les spécialistes gravitant au sein comme autour de l’institution : ainsi, par exemple, quels signaux nous informent de de la progression des dommages psychosociaux dans les entreprises ? comment les recenser alors que les liens entre travail et troubles psychosomatiques ne sont pas clairs? comment en analyser la pertinence ? comment en évaluer le coût ? À chaque étape, les résultats sont croisés entre équipes sous l’égide de l’Observatoire du risque pour favoriser l’apprentissage mutuel autour de ces questions nouvelles. Espace de traitement collectif des signaux Parallèlement, des groupes de projets transversaux entre thèmes et départements sont créés pour organiser le traitement collectif de l’information collectée par ces différentes équipes. Quels outils statistiques communs sont nécessaires ? Quel instrument informatique peut permettre d’accéder aux données et de les enrichir ? Et comment structurer la base générale des connaissances ? Des enseignements récents prouvent que l’instrument informatique est extrêmement structurant pour les échanges de savoir. Comme l’information est difficile à cerner. L’idée est ici de bâtir un outil a posteriori, en fonction des situations rencontrées dans l’approfondissement des différents types de risque. Espaces de tri individuel de l’information potentielle La question est ensuite de nourrir cet ensemble qui s’institutionnalise peu à peu. C’est donc le rôle d’animateurs de forums du risque de soutenir le tri individuel de l’information potentielle en structurant des espaces de dialogue, que ce soit via Intranet ou via workshops par exemple. Comme nous créons ou percevons régulièrement de nouveaux risques (Michel Serres), le but en est à la fois de repérer les récurrences de signaux non encore connus – c’est la dimension de fréquence, comme dans le cas des risques psychosociaux – comme ceux plus épars qui semblent toucher un sujet à l’impact potentiel important – c’est le critère de gravité, comme dans le cas de l’ESB. Il ne s’agit ici pas de créer un filtre à l’information, mais au contraire de lui donner un canal qui ôte toute validité à la déresponsabilisation individuelle. Ces animateurs de réseau sont répartis dans l’organisation autour des familles de risques mises en évidence par l’Observatoire. Espace de décision Équipes thématiques, groupes de projets de traitement du savoir, animateurs de forums du risque, tous ces outils ne fonctionnent que de concert, sous l’égide de l’Observatoire déjà mentionné. Mais encore une fois, celui-ci n’est pas organe responsable. Il est simplement un facilitateur du réseau d’informations. Il a donc aussi pour rôle de centraliser les questions susceptible de nécessiter traitement du risque, et d’identifier le niveau de responsabilité adéquat. Le problème avec les risques émergents est finalement de créer les espaces de décision et de responsabilité collective (Anthony Giddens). C’est à l’Observatoire de proposer les bonnes constellations aux dirigeants de l'entreprise ou de l'institution. Et c’est là que se situe la vraie responsabilité de ces derniers, non dans le fait d’assumer tout le poids de l’inconnu, mais de structurer et d’octroyer un budget à une cellule de gestion d’un nouveau risque encore flou mais identifié.
Actifs non financiers Ce sont les actifs « non circulant » ou immobilisés de l'entreprise : bâtiments, véhicules, machines, … auxquels s'ajoute le personnel employé dans le cadre de l'activité y compris les sous traitants (voir la responsabilité des mandataires sociaux) Les outils de gestion du risque sont • • • •
La prévention (ce qui suppose l'évaluation préalable du risque, La diversification des risques, L'assurance, qui ne couvre que le risque assurable, Et en matière financière, certains outils permettant de transférer le risque à des opérateurs disposés à le prendre, (soit dans une optique de spéculation, soit pour couvrir un risque inverse).
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Gestion du risque • La couverture du risque (aussi appelée « hedging ») par l'utilisation de contrats dérivés • La titrisation, c’est-à-dire la transformation de l'élément risqué (par exemple une créance) en titre négociable. La titrisation permet de se débarrasser du risque en le transformant en "papier" et de le revendre.
Les différents risques Les principaux risques liés à la détention d'actifs financiers peuvent être listés et couvrent généralement quatre risques, à savoir : • Le risque de contrepartie ou actions, c'est le risque que la partie avec laquelle un contrat a été conclu ne tienne pas ses engagements. (livraison, paiement, remboursement, etc.) • Le risque de taux, c'est le risque des prêts-emprunts. C'est le risque que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi si vous êtes emprunteur à taux variable, vous êtes en risque de taux lorsque les taux augmentent car vous payerez plus cher. À l'inverse, si vous êtes prêteur, vous êtes en risque de taux lorsque les taux baissent car vous perdez des revenus. • Le risque de change, c'est le risque sur les variations des cours des monnaies entre elles. Risque sensiblement lié au facteur temps. • Le risque de liquidité, c'est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n'est pas liquide, vous risquez de ne pas trouver d'acheteur quand vous le voulez ou de ne pas trouver de vendeur quand vous en avez absolument besoin. C'est un risque lié à la nature du sous-jacent (de la marchandise) mais aussi à la crédibilité de l'acheteur-Vendeur. En effet, il est facile d'acheter ou de vendre un produit courant à une contrepartie de confiance, mais plus difficile avec un produit très spécialisé. C'est la liquidité de ce produit. De plus, si l'acheteur/vendeur n'est pas crédible, le risque de contrepartie pour les éventuels fournisseurs/clients, les dissuade de traiter. L'acheteur/vendeur est en risque d'approvisionnement; en risque de "Liquidité". • Le risque météo, c'est le risque de perte potentielle de chiffre d’affaires ou de profit due aux variations de la météo. Il concerne les quatre grandes familles climatiques que sont la température, les précipitations, l’ensoleillement et le vent. Le risque météo ne concerne que les variations ordinaires de la météo. Il s’agit de l’impact potentiel sur la performance d’une entreprise, d’une anomalie météo, c’est-à-dire de la fluctuation autour de sa valeur moyenne. En météorologie, la moyenne (appelée aussi la normale) est en général calculée sur 30 ans. Il y a d'autres risques mais la plupart se rapprochent de ceux-là. Par exemple, on parle de risque pays. Si un pays connaît une crise très grave (guerre, révolution, faillite en cascade, etc.) alors même les entreprises de confiance, malgré leur crédibilité vont se retrouver en difficulté. C'est un risque de contrepartie lié à l'environnement de la contrepartie.
Communication des entreprises en matière de risques Pour les entreprises cotées soumises à des obligations de communication financière de plus en plus lourdes, les experts estiment avec les autorités boursières que cette communication est arrivée à "maturité". Ce thème est systématiquement abordé dans les documents de référence, témoin d'une gestion globale des risques en interne (Enterprise Risk Management). Si la trame varie en fonction du droit applicable à l'entreprise, les entreprises françaises cotées à Paris suivant la grille de l'Autorité des Marchés Financiers qui définit cinq rubriques : 1. 2. 3. 4. 5.
risques financiers risques juridiques risques industriels et risques environnementaux autres risques assurances et couvertures de risques
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Gestion du risque Le degré d'information peut en tous les cas varier suivant la famille de risques considérée, le profil sectoriel de l'entreprise, le caractère typique de ses métiers, produits et services et de ses implantations géographiques. Pour les entreprises non cotées, leur capacité financière sera déterminée souvent à la lumière de leur profil de risque dont la trame plus simplifiée est assez proche de celle des entreprises cotées.
Les Processus d'implantation du management des risques d'entreprise Le management des risques contient trois grands processus: • l'evaluation des risques • la formalisation des risques • l'exploitation des risques Ces processus permet d'estimer et de transférer des risques dans le but d'atteindre les objectifs d'une organisation. Ainsi, « cette approche présente des opportunités qui permettent d'exploiter des éventuels avantages concurrentiels.» [5] Si ces processus identifient les risques, ils sont utiles aussi pour les évaluer.
Fonction de l’évaluation des risques L’évaluation des risques a comme fonction « d’examiner et de déterminer la probabilité d’occurrence ou de survenance d’un évènement.» [5] C’est un processus primordial lors de la prise de décision dans une entreprise. Pour évaluer correctement un risque il faut également mesurer l'importance des effets des événements probables. Ainsi on catégorisera le risque d'un événement en fonction de sa probabilité d’occurrence et de son niveau d'importance. Les risques peuvent être dus à des facteurs externes ou internes. Les facteurs externes sont les suivants: • • • • •
facteurs d’ordre économique : changement du niveau de compétition, des forces du marché, de l’économie facteurs d’ordre naturel et environnemental : catastrophes naturelles facteurs d’ordre politique : changement de gouvernement, de législation facteurs d’ordre social : changements démographiques, de priorités sociales facteurs d’ordre technologique : virage technologique
Les facteurs internes sont les suivants: • l’infrastructure : réparations inattendues, problèmes • le personnel: accidents de travail, grèves • les processus : problèmes de qualité, technologie) Pour être capable de bien évaluer un risque, le gestionnaire doit être capable de bien comprendre ce qu’est une décision. Une décision est un choix important à effectuer lorsqu’on fait partie d’une entreprise. Tous les gestionnaires doivent savoir comment bien prendre une décision afin de porter fruit à l'entreprise. Un gestionnaire qui prend toujours de bonnes décisions peut être considéré comme un excellent gestionnaire. Dans le processus de décision, il faut toujours analyser les avantages et désavantages du choix à entreprendre. De plus, il est aussi important pour le gestionnaire de bien comprendre ce qu’est un risque. Un risque est une action entreprise par une personne en espérant d’avoir un gain mais aussi possibilité de perte. Les risques sont importants dans les entreprises puisqu’ils permettent aux gestionnaires de surmonter des défis. Sans des risques, une entreprise ne peut croître correctement dans ce monde qui est constamment en évolution. Il faut être capable de bien intégrer la notion de risque ainsi que la notion de décision pour être capable de bien évaluer les risques dans une entreprise.
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Gestion du risque
Principales étapes Il y a trois étapes qui sont comprises dans l’évaluation des risques : • l’identification des facteurs ; • classement par priorité ; • classification. La première étape de l’évaluation des risques, soit l’identification des facteurs, permet de se familiariser avec les facteurs qui pourraient causer un problème à l’entreprise. C'est dans cette étape que le gestionnaire doit collecter tout l'information pertinente. La deuxième étape consiste à bien classer tout l’information pertinente de chaque facteur et les regrouper avec les facteurs de risques concernés. La troisième et dernière étape de l’évaluation des risques consiste en classifier l’information dans un schéma de classification afin de pouvoir mieux comprendre et analyser les risques de l’entreprise. Ce schéma va permettre de mieux reconnaître les facteurs de risques dans l’entreprise.
La formalisation des risques La formalisation des risques consiste la deuxième étape du management des risques. Elle permet d'utiliser les méthodes scientifiques comme les méthodes techniques de recherche opérationnelle. Ce processus contient quatre étapes : • • • •
modéliser les différentes sources de risques ; lier les sources à des mesures financières ; développer un portfolio des stratégies pour remédier à ces risques ; optimiser les investissements avec ce portfolio des stratégies.
Références [1] Référence officielle ISO Guide 73:2009 - Management du risque — Vocabulaire (http:/ / www. iso. org/ iso/ iso_catalogue/ catalogue_tc/ catalogue_detail. htm?csnumber=44651) [2] Référence officielle ISO 31000:2009 – Management du risque — Principes et lignes directrices (http:/ / www. iso. or/ iso/ catalogue_detail?csnumber=43170) [3] ISO Guide 73: Risk Management - Vocabulary (http:/ / www. iso. org/ iso/ iso_catalogue/ catalogue_tc/ catalogue_detail. htm?csnumber=44651) [4] Fabien Piasecki, Christian Vélot, et Sciences Citoyennes, Risques et lanceurs d’alerte, lundi 9 janvier 2012 (http:/ / sciencescitoyennes. org/ risques-et-lanceurs-dalerte/ ) [5] Management des risques de l'entreprise, http:/ / web. ebscohost. com/ bsi/ pdf?hid=119& sid=fa5a5b26-a537-40f9-8381-c0b37747cf7f%40sessionmgr111& vid=3
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La finance comportementale Finance comportementale La finance comportementale (FC)[1] est l'application de la psychologie à la finance. Les phénomènes constatés sont très proches de ceux concernant l'application de la psychologie à l'économie, autrement dit l'économie comportementale (EC), si bien que ces deux domaines peuvent être regroupés. La FC / EC recense les travers de comportement et leurs effets sur les marchés financiers, sous forme d’anomalies de prix ou de rendement. La FC cherche à détecter ces travers et anomalies de marché, et si possible les utiliser dans les stratégies de placement. Elle s'oppose en cela à la théorie classique basée sur l'HEM - hypothèse d'efficience du marché. Elle émet aussi des réserves sur une trop large utilisation en théorie économique de la notion classique de fonction d'utilité. Toutefois, l'économie comportementale ne peut être confondue avec les analyses de la concurrence 'impure et imparfaite', qui concerne les structures économiques et non les aspects psychologiques mais visent à mettre l'accent sur le biais comportemental qui intervient dans toute décision financière et économique[2].
Types de travers et anomalies en jeu Les travers de comportement sont : • cognitifs (voir biais cognitif), liés à la compréhension (cadrage...), à la mémoire (ancrage mental...), aux habitudes mentales (dites « heuristiques ») ou émotionnels (peurs, envies, admirations, répulsions, fierté...) ; • individuels ou collectifs (mimétismes de groupe ou de foule) ; • prophéties auto-réalisatrices (on me dit que cette action va monter donc j'achète, d'autres en font autant, ça monte, mon conseil a eu raison). Les anomalies de marché, portant sur les prix et rendements, sont diverses. On peut par exemple expliquer en partie le phénomène de tendance boursière, haussière ou baissière, par une suite de sous-réactions et sur-réactions collectives aux informations. Ces tendances peuvent aboutir, par effet d'entraînement et d'exacerbation à des niveaux de prix extrêmes et disproportionnés par rapport aux fondamentaux économiques, ce qu'on appelle des bulles financières ou krachs.
Environnement de recherche Les études sur ces sujets viennent généralement de chercheurs américains, soit en finance soit en psychologie sociale. En particulier Richard Thaler et surtout le lauréat du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, Daniel Kahneman. Les recherches utilisant les méthodes de l'économie expérimentale, ainsi que le développement de la neuroéconomie / neurofinance, permettent de nouvelles avancées, encore qu'elles se centrent plus sur les comportements individuels ou en petits groupes que sur les phénomènes de masse. La Finance comportementale tend ainsi à se scinder en deux branches de recherche, utilisant des protocoles d'investigation et d'expérimentation très différents: • l'une concernant la finance comportementale micro, liée aux travaux de psychologie sociale, • l'autre concernant la finance comportementale macro, utilisant les outils de l'analyse quantitative des marchés.
Finance comportementale
Conséquences d'ordre politique Certains penseurs, pour beaucoup des interventionnistes : • soit tirent de l'existence de ces inefficiences l'idée que l'État devrait accentuer son rôle dans l'économie, en restreignant et en pénalisant certaines initiatives privées. Notamment quand les comportements économiques créent des externalités négatives ou quand ils sont jugés immoraux (spéculation, taux d'intérêt...) ;[réf. nécessaire] • soit ramènent le raisonnement économique à des notions de lutte de pouvoir, "d'intoxication" et de désinformation, et considèrent cette approche comme une tentative pour sauver une théorie économique qu'ils considèrent moribonde (voir l'antimanuel d'économie de Bernard Maris). Pour autant, certains aspects de politique comportementale (théorie du choix public comportemental) relatifs aux travers cognitifs de l'appareil de l'État (bureaucratie, travers idéologiques), et aussi des électeurs dans un système représentatif, sont eux aussi constatables. Par conséquent, la finance comportementale ne paraît pas réellement apporter de nouveautés dans le débat qui porte sur la place à accorder aux marchés financiers dans l'économie, puisqu'elle ne semble favoriser ni le camp des interventionnistes, ni celui des libéraux.
Notes et références [1] Formation Finance comportementale (http:/ / www. actions-finance. com/ formation-finance-la-finance-comportementale/ ) [2] Pourquoi la finance comportementale est importante aujourd'hui en économie (http:/ / www. actions-finance. com/ la-finance-comportementale-un-sujet-dactualite-en-pleine-crise/ )
Spéculation La spéculation est, en économie, l'action de prévoir les évolutions des marchés et d'y effectuer des opérations d'achat et de vente en conséquence, de façon à retirer des bénéfices du seul fait des évolutions des marchés. Tiré du bas latin speculatio, désignant un lieu d'observation, utilisé au figuré, le terme désigne de façon plus générale une réflexion intellectuelle portant sur des objets abstraits[1]. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le terme est employé à propos des prévisions, ou plutôt des conjectures faites sur les marchés en particulier financiers et c'est encore plus tard qu'on le réserve principalement aux transactions visant à ne se procurer un bénéfice qu'au travers d'opérations anticipant la seule évolution des cours. On cherche, en réfléchissant, à prévoir et à anticiper les quantités et les prix futurs, les réactions et activités d'autrui, en se mettant à leur place, et à porter un regard sur sa propre activité, en se mettant à la place des autres. La spéculation soulève de nombreuses critiques : elle permet au moins en apparence un enrichissement qui n'a pas de cause, qui se ferait de surcroit au détriment des producteurs et donc des travailleurs. Ses détracteurs lui opposent parfois « l'économie réelle » pour souligner son illégitimité. L'économie traditionnelle a cependant attribué une fonction sociale à la spéculation, qui est de stabiliser les prix ou d'atténuer les fluctuations et de permettre d'obtenir le prix qui permet la meilleure allocation des ressources[2]. Les critiques de la spéculation financière soutiennent néanmoins que ce mécanisme est inopérant dans le domaine financier. La spéculation est à distinguer des opérations de manipulation du marché, l'agiotage.
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Spéculation
Histoire et enjeux D'après Richard Dawkins, Geoffrey Miller, Ian Stewart ou Jack Cohen, la spéculation — soit la possibilité de voir les choses « à la fois pour soi-même et en se mettant à la place d'autrui » — est pour l'homme une activité vitale pour survivre et se reproduire. Selon eux, depuis les temps préhistoriques, ceux qui ont survécu le mieux et laissé une descendance nombreuse sont ceux qui y parvenaient le plus correctement. Presque toutes les activités humaines sont spéculatives : • la décision d'entreprendre certaines études (parce qu'on en espère pour le reste de sa vie une satisfaction ou un revenu), • • • • • •
la décision de produire (parce qu'on espère pouvoir vendre), la décision de stocker (parce qu'on pense qu'on aura plus de mal à se procurer le bien), celle d'acquérir un actif financier ou immobilier dont on craint (ou espère) qu'il vaudra plus cher plus tard, le choix d'une tenue pour un rendez-vous important (parce qu'on en espère certaines réactions), le choix d'une argumentation (parce qu'on espère toucher l'auditoire), la réflexion (spéculation intellectuelle, pensée spéculative).
Depuis le XIX°s, certains auteurs ont rationalisé et formalisé la réflexion. Ainsi Louis Bachelier (1870-1946), considéré comme le fondateur des Mathématiques financières, est-il l'auteur de plusieurs ouvrages de référence : • Théorie de la spéculation (1900) [3] • Théorie mathématique du Jeu (1901)[4] • Le Jeu, la chance et le hasard (1914)[5]
Domaine des biens économiques Dans le domaine économique, la spéculation consiste à prendre aujourd'hui des décisions économiques sur la base d'un état économique futur et hypothétique. C'est un pari monétaire portant sur l'évolution future du prix de biens économiques. Si l'opérateur obtient des informations privilégiées, on n'est plus en présence d'une spéculation mais d'un délit d'initié.
Modes de spéculation économique ou financière Spéculer consiste à acheter ou vendre, généralement en bourse, une certaine quantité d'une marchandise, d'un actif financier, immobilier ou de collection, ou d'un contrat dérivé : • dans l'espoir que son prix évoluera par la suite de façon à procurer un gain monétaire; • tout en acceptant le risque de perdre de l'argent si l'évolution est contraire aux espoirs. Certains instruments financiers, tels que le contrat à terme (= à crédit) ou les options financières (le type le plus courant d'opérations dites « dérivées ») permettent : • de spéculer sur de gros montants avec une faible somme au départ ; • de vendre des biens dont on ne dispose pas encore, et qu'il faudra donc racheter avant de devoir les fournir, ou inversement d'acheter à l'avance des biens dont on ne souhaite pas disposer, et qu'il faudra donc revendre.
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Spéculation
Les secteurs économiques concernés On peut distinguer plusieurs secteurs : • ceux où les opérations portent tant sur les actifs eux-mêmes que sur les produits dérivés financiers • la spéculation financière : titres de propriété et de créances ; • la spéculation monétaire : changes et taux d'intérêt ; • la spéculation sur les marchandises : notamment celles cotées sur des bourses de commerce • ceux où les transactions portent quasi exclusivement sur les actifs eux-mêmes • la spéculation immobilière ; • la spéculation sur le foncier ; • la spéculation sur les œuvres d'art et les objets de collection.
Intérêt pratique de la spéculation financière L'existence de spéculateurs acceptant de prendre des risques permet à d'autres agents de couvrir leurs propres risques en faisant l'opération en sens inverse, transférant ainsi leur risque aux spéculateurs (opération de couverture de risque). La spéculation permet de gérer les risques ne suivant pas la loi des grands nombres qui eux peuvent être couvert par le mécanisme de l'assurance via un calcul de probabilité. La liquidité du marché est d'autant plus importante que les volumes traités et le nombre de transactions sont grands. En son absence, les activités de couverture réalisées par les hedgers (ceux qui veulent se prémunir contre un risque) seraient rendues plus difficiles et plus coûteuses. La spéculation est donc considérée comme indispensable par l'apport de liquidité qu'elle permet. L'économiste britannique Nicholas Kaldor résume la fonction du spéculateur à un « Producteur de liquidité ». Par exemple un exportateur européen de produits vers les États-Unis craignant une baisse, par rapport à l'euro, du dollar, devise dans laquelle il sera payé pourra vendre à terme des dollars sur le marché des changes à un spéculateur, lequel à l'inverse les achète à terme en pariant sur une hausse du dollar. En outre, selon les défenseurs de la Théorie de l'efficience des marchés, les spéculateurs permettent de réduire les distorsions qui peuvent apparaître momentanément sur les marchés[précision nécessaire]. Quand un arbitrage est ouvert, ces opérateurs, dont l'objectif est le gain financier, vont en tirer profit tant qu'il existe.
Aspects psychologiques La spéculation étant un pari sur l'avenir et une prise de risque (comme d'ailleurs la plupart des activités humaines), les aspects psychologiques n'en sont pas absents. Les études récentes[réf. nécessaire] de finance comportementale ont visé à recenser et expliciter • les phénomènes cognitifs et émotionnels ainsi mis en jeu, • et les anomalies (emballements, paniques...) que cela peut créer à certains moments dans les prix et rendements sur le marché (phénomènes de bulle ou krach) Il y a souvent alternance d'excès et de corrections d'excès, ce n'est que sur la moyenne et le long terme que l'on peut dire que la spéculation joue plutôt un rôle d'autorégulation du marché.[réf. nécessaire]
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Évaluation et critique de la spéculation Au niveau macroéconomique La nécessité pour des entrepreneurs de transférer certains risques leur permet de prendre leurs décisions de gestion avec plus de sécurité ce qui contribue[réf. nécessaire] à l'efficacité économique générale et favorise l'initiative. Les effets de la spéculation sur les prix et sur les monnaies sont plus contestés. Certains auteurs affirment qu'elle a des effets stabilisants, d'autres pensent qu'elle est déstabilisante. Pour les anti-libéraux, dont les thèses ont récemment été reprises par les Économistes atterrés, la spéculation financière est un puissant facteur d'instabilité, conduisant à la formation de bulles, nécessairement suivies de krachs, nuisibles à l'économie. Cela provient selon leur analyse de l'inefficience des marchés financiers, ne permettant pas une allocation efficace du capital[6]. Ils soulignent le caractère auto-réalisateur de la spéculation financière, où, contrairement au marché des biens réels, « la hausse alimente la hausse », chaque spéculateur étant enclin à espérer la poursuite d'une tendance haussière, quand bien même cette hausse financière est décorrélée de celles des actifs réels. Ils préconisent des mesures visant à limiter la liquidité du marché, passant soit par l'instauration de taxes sur les transactions (Taxe Tobin), soit par des mesures de contrôles des mouvements de capitaux[7]. Ces économistes appuient leurs réflexions sur la constatation des nombreuses crises spéculatives qui ont émaillé la vie économique depuis 1637. Le monétariste Milton Friedman estime que les spéculateurs gagnent sur les marchés seulement s'ils achètent lorsque les prix sont bas (en conséquence, ils font monter les cours et contribuent à leur stabilité) et vendent quand les prix sont au plus haut (ce qui fait baisser les cours et joue également un rôle stabilisateur). Les spéculateurs peuvent se tromper et agir à contretemps, mais ils n'ont droit qu'à un nombre limité d'erreurs, sans quoi ils sont rapidement ruinés et évincés du marché. Seuls survivent les spéculateurs dont les interventions font généralement augmenter des cours « naturellement » bas (au sens que Léon Walras accorde à une valeur économique dite naturelle) et diminuer des cours « naturellement » hauts, c'est-à-dire dont les interventions ont un effet général d'équilibration du marché. Ceux-là peuvent être considérés comme des spéculateurs avisés. Pour l'économiste Nicholas Kaldor, il existe deux types de spéculateurs : les professionnels et les amateurs. Les professionnels, en petit nombre, qui représentent aussi les positions les plus importantes, agissent de façon stabilisante. Les amateurs, beaucoup plus nombreux et mal informés, interviennent avec retard en achetant au plus haut et en vendant au plus bas. Ils agissent de façon déstabilisante et sont finalement évincés du marché. Ils sont vite remplacés par de nouveaux amateurs. Mais Kaldor conclut qu'il ne faut pas accorder trop d'importance aux amateurs, puisque les professionnels demeurent ceux qui dominent le marché[réf. nécessaire].
Dérives possibles sur certains biens et actifs Depuis quelques années, plusieurs dirigeants et le Parlement européen pointent du doigt le fait que la spéculation sur les dettes souveraines européennes soit un facteur de crise systémique, les spéculateurs sur les CDS ayant financièrement intérêt à court terme à la faillite des États. Des mesure partielles ont été votées pour tenter de limiter cette spéculation [8] mais plusieurs partis se sont fait en avril 2012 l'écho d'alertes sur la création de nouveaux produits financiers permettant de contourner ces mesures[9],[10]. Les dangers de ce nouvel instrument sont toutefois démentis par la profession bancaire, via le Président de l'Union des Banques Suisses France, par ailleurs Président de l'Association française des marchés financiers, qui n'y voit qu'une mauvaise compréhension par les dirigeants politiques français des mécanismes du marché, sans toutefois apporter d'arguments sur le fond[11].
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Notes et références [1] cf le dictionnaire de la langue française informatisé ; le gaffiot -- page 1464 et 1465 -- donne le sens des mots de la famille en latin classique : le speculator est observateur, éclaireur, espion, messager du général ; la spéculatio est l'espionnage ou le rapport de l'espion ; la vitre et le miroir sont respectivement specularia et speculum. [2] Voir notamment Spéculation et stabilité des prix (http:/ / www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/ rfeco_0769-0479_1987_num_2_3_1153), article de Nicholas Kaldor, 1939, publié en 1987 dans le revue française d'économie, Persée [3] Annales scientifiques de l'ENS , 1900, vol 3, N°17,p 21-86 [4] Disponible en poche avec la Théorie de la spéculation, Paris 1995, Edit J.Gabay, ISBN 978-2-87647-129-0 [5] réimpression, Paris 1993, Edit Jacques Gabay [6] Il faut définanciariser l'économie, article d'André Orléan, Le Monde, 6 déc. 2011 [7] [http://www.assoeconomiepolitique.org/spip.php?article140 Manifeste d'Économiste atterrés - Fausse idée n°1 : Les marchés financiers sont efficients [8] Lutter contre la vente à découvert et la spéculation sur la dette souveraine (http:/ / www. europarl. europa. eu/ news/ fr/ pressroom/ content/ 20111018IPR29720/ html/ Lutter-contre-la-vente-à -découvert-et-la-spéculation-sur-la-dette-souveraine) Parlement européen, 19 octobre 2011 [9] Eurex, une épée de Damoclès sur la France (http:/ / pontransat. com/ 10091/ eurex-une-epee-de-damocles-sur-la-france/ ) Catherine Lagrange, Portail Transatalantique, 11 avril 2012 [10] Dette française - Vers une explosion de la spéculation ? (http:/ / www. lepoint. fr/ economie/ dette-francaise-faut-il-craindre-une-explosion-de-la-speculation-16-04-2012-1452095_28. php) Marc Vignaud, Le Point, 16 avril 2012 [11] Dette/spéculation : l'Amafi regrette le timing (http:/ / www. europe1. fr/ Economie/ Dette-speculation-l-Amafi-regrette-le-timing-1038555/ ) AFP/Europe1, 16 avril 2012
Analyse technique Cet article ne cite pas suffisamment ses sources. Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article [1] )
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L'analyse technique consiste en l’étude des graphiques de cours de la bourse et de différents indicateurs déduits des cours (sous-jacent) dans le but d'anticiper l'évolution des marchés[3]. Cette extrapolation graphique s'applique à tout type de marchés : indices, actions, taux, matières premières … et n’est donc pas limitée aux marchés d’actions ; les mêmes outils et méthodes pouvant être appliqués à tout type d'actif sous-jacent dès lors que son prix est déterminé par la rencontre d’une offre et d’une demande. L’outil principal de l’analyste technique est le graphique qui permet la visualisation et l'analyse d’un actif sous-jacent. Le but avéré et raison d’être de l’analyse technique est la prévision des tendances et des signes de retournements de tendance. Il s’agit d’identifier des conditions de marchés (figures remarquables et/ou signaux donnés par des outils mathématiques) qui donnent statistiquement un résultat identique. L’analyse technique ne prétend pas être une science exacte. Elle se rapproche plus d'une science humaine puisque son objet d'étude est directement centré sur la compréhension de la psychologie du marché.
Analyse technique
Histoire Les Japonais ont été les premiers à utiliser l'analyse technique pour faire du commerce financier sur l'un des plus anciens marchés à terme de la planète, à savoir celui du riz. Les Japonais ont commencé à traiter ce marché au XVIIe siècle. À cette époque, il arrivait que la récolte future de riz soit vendue à l'avance. Ces contrats étaient appelés contrats vides de riz. C'est l'origine du marché à terme qui engendra une forte spéculation qui engendra elle-même l'analyse technique japonaise. Munehisa Homma (1724-1803) découvrit que les marchés étaient influencés par la psychologie et les émotions des intervenants. La perception des récoltes pouvait être ainsi très différente de la réalité. Autrement exprimé, il se rendit compte que le prix et la valeur d'un bien étaient deux notions distinctes. Homma pourrait être à l'origine de la représentation en chandeliers japonais qui semble apparue à la fin du XIXe siècle au Japon sous l'ère Meiji. Cette technique est restée méconnue aux yeux de l'Occident jusqu'en 1990 lorsque Steve Nison la dévoile à la suite d'un voyage professionnel au Japon. En Europe, certaines caricatures du XIXe siècle montraient des spéculateurs en train d’étudier des graphiques historiques et ce bien avant une quelconque théorisation de ce genre d’étude. Jesse Livermore, dont l’aventure boursière est racontée dans les Mémoires d’un spéculateur, prend ses décisions sur de simples considérations de marchés et non sur des données fondamentales. En étudiant la psychologie du marché sur la base de son expérience personnelle, il découvre des similitudes dans certaines situations qui lui permettent de prévoir des retournements de tendances. En cela, on peut le voir comme un précurseur de l’analyse technique. Mais ce fut à la fin du XIXe siècle qu'apparurent les premières grandes théories : la théorie de Dow par Charles Dow, la théorie des vagues d’Elliott de Ralph N. Elliott et la théorie des angles de Gann par William D. Gann. Chacune de ces théories pose les hypothèses « philosophiques », voire ésotériques, à partir desquelles diverses écoles d’analyse technique se sont construites. C’est au début des années 1990 que les analystes techniques recommencent à publier des livres et articles et popularisent leurs méthodes de gestion. Certaines de ces publications descendent directement des travaux des pères fondateurs, d’autres apportent leurs propres contributions à la théorie en créant de nouveaux outils comme les oscillateurs. Les plus célèbres théoriciens modernes sont Prechter qui a complété et expliqué la théorie des vagues d’Elliott, S. Nison qui préconise l’utilisation des chandeliers japonais et Wilder qui a développé le RSI (Relative Strenght Index), oscillateur borné qui ouvrira la voie à une analyse technique plus quantitative permettant d’avoir des indications sur l’ampleur et la force d’un mouvement. « Le chasseur de tendances boursières », Charles K. Langford, Quebecor, 2006 Stan Weinstein a également beaucoup influencé les techniques de trading utilisées par les analystes techniques, en dévoilant une technique basée sur quatre phases qui lui ont permis de passer au travers des grands krach boursiers. Il est à l'origine du fameux slogan the tape tells all qui signifie « le cours dit tout ». Autrement dit, toutes les informations importantes sont inscrites dans les cours de bourse.
Principes Il existe trois axiomes fondamentaux qui régissent et fondent l’analyse technique :
Le marché prend tout en compte Ce point est certainement le plus important de tous puisqu’il justifie le fait que l’analyse technique ne s’intéresse qu’aux seules données de marché et non pas aux données fondamentales comme les statistiques économiques ou les résultats des entreprises. En effet si, à chaque instant, le cours d’un actif sous-jacent intègre immédiatement toute l’information disponible sur les marchés, alors il n’est plus besoin de s’intéresser aux données fondamentales puisqu’il est quasiment impossible de profiter d’un effet d’annonce.
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Analyse technique
Les cours suivent des tendances C’est l’observation des graphiques historiques de cours qui fait dire à l’analyste technique que le marché suit des tendances. L’étude d’un graphique boursier permet d’identifier des phases de hausses et des phases de baisses sur des périodes allant de quelques minutes à plusieurs années. Pour expliquer que ce phénomène n’est pas uniquement dû au hasard, l’analyse technique s’appuie sur l’analyse psychologique des foules dont elle prétend être une application sur les marchés. Un marché, comme une foule, peut donc être pris soit dans une dynamique d’optimisme (voire d'euphorie) soit dans une dynamique de pessimisme (voire de désespoir) soit en phase d’hésitation. Ceci se reflète sur un graphique par des périodes de hausse, de baisse ou de stagnation des cours, périodes qu’on nommera respectivement trend haussier, trend baissier et range. On signalera que l’existence d’un « bruit » dans l’évolution des cours est admise par les analystes techniques cependant ils récusent le fait que les cours de bourse soient eux-mêmes complètement un bruit comme le considèrent les tenants des théories de la marche au hasard.
L’histoire se répète L’avenir est déterminé par le passé sur les marchés et les mêmes « erreurs » se répètent toujours (formation de bulles spéculatives et krachs). Là encore, cette idée découle de l’analyse psychologique d’une foule. Les sociologues qui se sont intéressés aux foules ont affirmé que celles-ci avaient des comportements propres n’ayant pas de lien avec une simple somme de comportements individuels. Une foule est mue par certains principes qui parviennent à transcender la psychologie de chaque individu la composant. Le tout aura plus d’influence sur la partie que chaque partie n’en aura sur le tout du fait du phénomène d’imitation existant au sein de tout groupe. La décision d’un individu au sein d’une foule est fondée sur l’idée qu’il se fait de la décision que vont prendre les autres individus composant cette foule et non sur sa perception normale de la réalité. Si l’individu peut apprendre du passé, la foule, elle, n’en apprend rien et évoluera souvent de la même façon dans des situations identiques. Ceci s'applique aux marchés : le fait que krachs et bulles spéculatives soient récurrents sont les exemples les plus probants de l’existence de ce principe d’imitation qui interdit toute leçon du passé à la foule. Les lois ou phénomènes remarqués par les analystes techniques et dont ils essaient de tirer profit ne sont pas pour eux des absolus puisqu’ils imaginent en général plusieurs scénarios avant une décision. Considérer l’analyse technique comme une approche pratique du trading plus que comme une science n’est donc pas une erreur, les tenants de cette discipline en ayant eux-mêmes souvent cette vision. Toutefois ce qui fait la force de l’analyse technique et qui peut amener à la considérer comme une science (sociale et non dure) est qu’elle est produite et utilisée par des opérateurs qui ont une vue quotidienne et pragmatique des marchés. Une des citations célèbres ayant rapport à l'analyse technique est celle de George Lanes : "La tendance est votre amie"[4]. Cette phrase résume bien les avantages mais aussi controverses de l'analyse technique.
Débats et controverses Experts ou néophites critiquent souvent l’analyse technique (qui n'est qu'une extrapolation graphique) et récusent sa validité de plusieurs façons:
L’analyse technique comme science occulte Cette assertion se base sur la possibilité de prédire une action humaine et donc de nier totalement l’autonomie du comportement humain. Pour l’analyste technique, la réponse est évidemment non. Il s’agit simplement, lors d’un diagnostic du marché, de remarquer que dans des situations identiques, le comportement du marché sera souvent le même. Appliquer les probabilités au comportement d’une foule, plus que théoriser ce comportement, tel est l’enjeu de l’analyse technique. Toutefois certaines méthodes sont considérées par certains comme ayant des fondements ésotériques plus que scientifiques. C’est le cas de la théorie des vagues d’Elliott fondée sur le nombre d’or. L’expression « nombre d’or » peut paraître ésotérique mais il n’en serait rien : Le nombre d'or apparaît dans de
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Analyse technique nombreux exemples : de la suite l’étude de la reproduction des lapins jusqu’à l’ordre des galaxies[réf. nécessaire] en passant par la croissance des végétaux.
Le débat analyse technique/analyse fondamentale Ce débat concerne les éléments déterminants de l’évolution du marché. L’analyse fondamentale essaie de quantifier l’effet des statistiques et autres résultats d’entreprises ou économiques sur l’évolution générale des marchés. L’analyse technique, quant à elle, sans nier l’effet qu’ont les fondamentaux sur les marchés, pense qu’il suffit de considérer le marché en tant que tel pour prévoir l’évolution des marchés. L’analyse technique prétend donc alors prendre en compte non pas les fondamentaux mais l’état psychologique exact du marché qui se trouve être quantifié par les variations de prix, de volumes et d'indicateurs techniques. Enfin il est raisonnable de penser que ces deux types d'analyse puissent correspondre à des modes de trading particuliers. À titre d'exemple, l'analyse fondamentale semble ne pas être adaptée au négoce d'options binaires en ce qu'il consiste à prédire l'évolution d'un actif sur le très court terme, alors que l'analyse technique semble bien plus appropriée à ce type d'investissement.
Le débat analyse technique/théorie de la marche au hasard La marche au hasard du cours des actions a été identifiée en 1953 par Maurice Kendall et a été notamment reprise dans le livre de Burton Malkiel A Random Walk Down Wall Street. Les tenants de cette thèse postulent qu'il est impossible de prédire si une action va monter ou baisser dans la minute qui va suivre. « Le désordre est un ordre auquel on ne s’attend pas » disait Bergson. Cette phrase, les analystes techniques l’appliquent aux marchés financiers puisqu’ils pensent que même si l’étude brute d’un graphique donne une apparence d'évolution aléatoire, une étude détaillée permet d’identifier des séquences qui se reproduisent dans le temps et qui donnent lieu souvent à la même évolution à terme, ceci quel que soit le marché.
L’analyse technique serait auto-réalisatrice Certains[5] pensent que si l’analyse technique fonctionne, c’est qu’une majorité d’opérateurs y croient et qu’en cela, ils créeraient les tendances qu’ils anticipent. Pour que cette assertion soit valable, il faudrait que la majorité des détenteurs de capitaux croient en l’analyse technique et que tous les analystes techniques anticipent exactement la même chose au même moment. Or ceci est loin d’être vrai. Un certain nombre[réf. nécessaire] d'opérateurs en bourse récusent la validité de l’analyse technique. De plus, tous les analystes techniques n’ont pas forcément le même point de vue sur le marché à un même moment (parce que tous n'ont pas le même horizon de placement ni la même stratégie d'investissement, sans compter ceux qui se trompent).
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Analyse_technique& action=edit [2] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Discussion:Analyse_technique& action=edit& section=new& preload=Mod%C3%A8le:Initialiser_P%C3%A0V [3] L'analyse technique des marchés financiers, John Murphy, Valor, 2003
Le guide de l'Analyse Technique par TRADING CENTRAL (http:/ / www. tradingcentral. fr/ Formation_bourse/ Guide/Analyse_technique.aspx?utm_source=wikipedia&utm_medium=lien+texte&utm_campaign=guide+AT)
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Bulle (économie)
Bulle (économie) Pour les articles homonymes, voir Bulle. Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (août 2009). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». (Modifier l'article [1] )
Une bulle économique, bulle de prix, bulle financière, ou encore bulle spéculative, est un niveau de prix d'échanges sur un marché (marché d'actifs financiers : actions, obligations), marché des changes, marché immobilier, marché des matières premières, etc.) très excessif par rapport à la valeur financière intrinsèque (ou fondamentale) des biens ou actifs échangés. Dans ce genre de situation, dite parfois « exubérante », les prix s'écartent de la valorisation économique habituelle sous le jeu de croyances des acheteurs. Il y a bulle à partir du moment où la logique de formation des prix devient essentiellement « auto-référentielle » et où le raisonnement d'arbitrage entre les différents actifs ne s'applique plus : un prix démesurément élevé aujourd'hui se justifie uniquement par la croyance qu'il sera « plus élevé demain », alors que la comparaison avec les prix d'autres actifs ne peut le justifier. Ce genre de comportement plus ou moins irrationnel des marchés, créant des anomalies de prix, fait partie des phénomènes qu'étudie la finance comportementale. Le mot français de bulle dans le sens de « bulle financière » vient de l'anglais « bubble », il s'agit d'une métaphore indiquant que les prix sur un marché spécifique augmentent de façon rapide et sans raison solide, et sont vulnérables, exposés à une chute instantanée, à l'image d'une bulle qui s'élève et qui éclate. En 1720, le Parlement anglais vota le Bubble Act après le krach des titres de la South Sea Company. Quand on demanda à Isaac Newton, maître de la monnaie de Londres depuis 1697, ce qu'il pensait de cette affaire il répondit qu'il « pouvait calculer les mouvements des corps célestes, mais pas la folie des gens. »
Causes Une bulle est due souvent à la combinaison : • de conditions macroéconomiques apparaissant, à tort ou à raison, favorables et durables, et qui constituent l'impulsion du mouvement puis la justification illusoire de son amplification excessive ; • d'une spéculation haussière où les risques individuels du crédit sont couverts par la possibilité de revendre à la hausse en cas de défaillance individuelle, plaçant ainsi les acteurs du crédit de ce marché haussier à la merci collective d'un retournement de tendance ; • de faibles taux d'intérêts des banques centrales durant une période de plusieurs mois ou années, incitant les acteurs économiques à fortement emprunter, mais en se plaçant dans une position collectivement risquée en cas de remontée des taux (on peut alors parler de « bulle monétaire ») ; • de mimétismes euphoriques collectifs (en voyant les autres acheter et gagner de l'argent, grâce à la hausse des cours, on veut participer soi-même à la « fête ») ; • et parfois de véritables mythes (le mythe du « golden boy » ou la facilité qu'il y aurait à gagner de l'argent en spéculant sans relâche, dans les années 1980 ou bien la nouvelle économie dans la deuxième moitié des années 1990) qu'on évoque dans un climat de rumeurs ; • difficultés à valoriser un secteur d'activité (ex : l'information sous forme de bit), qui verra donc sa valeur baisser.
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Bulle (économie)
Historique, évolutions Les bulles financières sont nombreuses dans l'Histoire des bourses de valeurs et celle des crises monétaires et financières. En voici quelques exemples : • la tulipomanie du XVIIe siècle en Hollande, l'une des premières fortement documentée ; • le krach lié à la spéculation sur les actions de la Compagnie des mers du Sud en 1720 conduit le Parlement anglais à voter le "Bubble Act" • la grande spéculation immobilière à Paris, Berlin et Vienne du début des années 1870, qui débouche sur le grand krach de Vienne en 1873. • la bulle internet de la fin des années 1990 • la bulle immobilière, à l'origine de la crise des subprimes de 2007 puis de la crise financière de 2008, développée dans la plupart des régions urbanisées occidentales. Selon des économistes, elle a touché les agglomérations à fortes contraintes urbanistes en matière de permis de construire et pas celles à faibles contraintes[2]). Son autre moteur fut les faibles taux d'intérêt décidés pour stimuler artificiellement l'économie après l'éclatement de la bulle internet et les attentats du 11 septembre 2001. Quand une bulle financière cesse de se développer, elle risque un effondrement brutal. L'implosion suit l'explosion. La panique suit l'euphorie. Les mécanismes de crédit fondés sur la spéculation haussière disparaissent. La solvabilité des emprunteurs, reposant sur la vente rapide, à prix élevé, en cas de défaillance, est soudain revue à la baisse. Les spéculateurs attirés par les plus-value haussières se retirent. Les prix chutent de plus en plus fortement. La bulle financière est percée par un krach boursier. Les bulles financières et leur percement influent sur les cycles économiques étudiés par de nombreux économistes depuis le XIXe siècle, au même titre que les politiques monétaires. La bulle immobilière américaine à son paroxysme de 2006 est chiffrée par certains experts de l'urbanisme et de l'immobilier à 4 000 milliards de dollars, un montant voisin étant évoqué pour la bulle immobilière européenne. Une partie porte sur une bulle purement financière susceptible de s'effondrer en quelques mois. Une autre disparaîtra plus lentement avec les migrations, les mutations économiques ou les assouplissements réglementaires. En outre de nombreuses valeurs boursières ou monétaires sont en partie adossées à des créances immobilières. Une fois titrisées, ces dernière figurent indirectement dans de nombreux portefeuilles, eux-mêmes titrisés, ou dans les actifs de sociétés cotées en bourse. Certains auteurs estiment le cumul des valorisations participant de la bulle financière de 2008 à cinquante fois le PIB mondial, soit plus de 2 millions de milliards de dollars (2 000 000 000 000 000 $)[réf. à confirmer][3] .
« Squeeze » et « Corner » Une bulle présente des différences fondamentales avec deux autres phénomènes qui causent des prix élevés : • le « squeeze » (« pression »), en franglais (« short squeeze », en anglais) qui est une situation de déséquilibre entre l'offre et la demande qui amène, pour des raisons techniques (nécessité règlementaire de livrer des actifs avant une certaine date, par exemple, cas de l'achat sur marge), les vendeurs à découvert à clôturer leurs positions à des prix excessivement élevés ; • le « corner » (« acculer dans un coin »), qui est la même chose, mais organisée et planifiée par un ou plusieurs individus. L'un des plus fameux est le « corner » de l'argent métal organisé par les frères Hunt en 1980, mais il y en a eu bien d'autres, en particulier sur les marchés d'emprunts d'État et ceux de produits agricoles faisant l'objet d'un marché à terme. Le corner sur le cuivre de 1887 avait entraîné un krach boursier et le suicide du patron d'une grande banque française. Le 27 et 28 octobre 2008, dans un contexte de crise globale affectant entre autres le secteur automobile, un corner d'une ampleur considérable sur Volkswagen a fait grimper la valeur à plus de 450 % en 2 jours, faisant d'elle la plus grosse capitalisation boursière mondiale pendant quelques heures avant de retomber les jours
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Bulle (économie) suivants. Le phénomène survenant après l'annonce de Porsche de détenir 74 % du capital du constructeur allemand a créé un véritable vent de panique parmi les gestionnaires de hedge funds qui ont dû boucler leurs positions de vente à découvert de peur de perdre davantage.
Notes et références [1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Bulle_(%C3%A9conomie)& action=edit [2] S&P/Case-Shiller Home Price Indices (http:/ / www. standardandpoors. com/ indices/ sp-case-shiller-home-price-indices/ en/ us/ ?indexId=spusa-cashpidff--p-us----) - Standard & Poor's [3] Marianne, n° 598 ; sources chiffres : Banque mondiale, FMI.
Krach Pour les articles homonymes, voir Krach (homonymie). Pour les articles homophones, voir Krak et Crack. Un krach est un effondrement brutal des valorisations d'une classe d'actifs, comme un marché financier à la suite d'un afflux massif d'ordres de vente. Un krach intervient parfois après l'éclatement d'une bulle spéculative, comme le krach boursier de 2001-2002 après la bulle Internet, et peut prendre une forme larvée comme le krach boursier de juillet et août 2011. L'Histoire des bourses de valeurs est jalonnée de krach.
Étymologie Krach signifie en allemand "bruit", "boucan", et de manière métaphorique "catastrophe". Le terme apparaît lors de la chute des bourses de Vienne et de Berlin en été et automne 1873. De fait, les prononciations /krax/ ou /krak/ sont usitées. En anglais, krach est devenu crash ou stockmarket crash. Faisant généralement référence à la Bourse, à l'inverse de crise économique, dont la portée est beaucoup plus large, l'expression krach boursier semble un pléonasme ; toutefois, le terme originairement allemand 'krach désigne fréquemment une baisse brutale sur d'autres marchés : krach obligataire, krach immobilier, etc.
Causes économiques Formation et dégonflement des bulles spéculatives Le phénomène du krach est brutal et spectaculaire. Les cours des actions ou des marchandises baissent brutalement, le nombre de vendeurs excédant largement le nombre d'acheteurs. Les vendeurs en arrivent à vouloir ou devoir vendre à n'importe quel prix, ce qui précipite la chute des titres. Cependant, si le krach est brutal, son apparition suit un mécanisme qui s'installe sur une période plus longue. Le phénomène débute par une hausse des cours fondée sur une croissance avérée de l'économie. Cela attire un grand nombre d'investisseurs, souvent des particuliers, qui souhaitent bénéficier de cette hausse. L'investissement peut alors se faire en masse sur un grand nombre de valeurs (effet grégaire). L'afflux de capitaux frais entraîne une envolée boursière. Le phénomène peut alors s'amplifier si les investisseurs s'endettent pour continuer à profiter de la hausse. Or cette hausse supplémentaire se décale progressivement des résultats réels de l'économie : c'est alors une bulle spéculative. On arrive alors dans une phase attentiste où seuls les investisseurs les plus avertis sortent de cette bulle. La publication d'une statistique sur la surévaluation du marché donne souvent le signal d'alarme qui conduit au krach : les investisseurs, souvent des petits porteurs, vendent en masse leurs titres et une course à la liquidité s'ensuit.
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Krach
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L'impact de l'informatique Aujourd'hui, le phénomène est largement amplifié par l'informatique. En effet, si c'est la peur qui conduit les petits porteurs à se débarrasser de leurs titres, ce sont des automates qui gèrent les actions des investisseurs institutionnels. Pour contrer ce phénomène, les places boursières comme Paris, Londres, Francfort ou Wall Street ont mis en place des garde-fous comme les coupe-circuits. Les clôtures anticipées permettent de fermer les bourses pendant une durée assez longue afin de calmer la panique.
Aspect psychologique des krachs Les krachs, mais aussi les bulles financières, ont aussi pour origine des excès spéculatifs dus à la psychologie des marchés. Ces excès dus en particulier à des mimétismes de comportement des opérateurs est l'un des thèmes de la Finance comportementale.
Principaux krachs Voir à ce sujet les tableaux : Liste des crises monétaires et financières Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs.
La crise de la tulipe Au plus fort de la hausse du prix des bulbes de tulipes fantaisie, en 1636, un seul oignon pouvait valoir l'équivalent d'un carrosse avec ses deux chevaux et tout leur harnachement. Cependant les économistes modernes ne sont pas tous d'accord pour qualifier l'épisode de bulle spéculative. Article détaillé : Tulipomanie.
Le krach de la bourse viennoise en 1873 (Gründerkrach) À la suite de l'unification allemande en 1871, un développement économique et capitalistique très rapide eut lieu de 1871 à 1873, avec la création de nombreuses sociétés. Avec l'apparition de la concurrence, les profits stagnèrent et les actions se mirent à baisser dans le monde germanophone à partir de mai 1873. À l'été 1873, une banque de Budapest dut faire face aux demandes de remboursement, conduisant peu après plusieurs banques de Vienne à la cessation de paiements. Les épargnants méfiants vidèrent leurs comptes, tandis que la crise se propageait à Berlin en octobre 1873, puis à d'autres places européennes et américaines. Par manque de capital, la crise financière devint alors une crise économique.
Le krach de l'Union Générale en 1882 Article détaillé : Union Générale.
Le krach des banquiers Article détaillé : Panique bancaire américaine de 1907.
Krach de 1929 Article détaillé : Krach de 1929. Avec une capacité de production toujours en hausse et supérieure à la demande, et suite à la diminution des bénéfices de sociétés américaines, les investisseurs cherchent à liquider les actions de ces sociétés qu'ils possèdent. Le mécanisme de la baisse à Wall Street s'amorce et sur les autres places de marché. • 1929 24 octobre (« jeudi noir ») - 29 octobre (« mardi noir ») : krach - la Bourse perd 25 %. • 1931 : la crise touche l'économie tout entière.
Krach • • • • •
105 1932 : la Bourse touche le fond après avoir perdu 89 %. 1933 : la reprise économique s'amorce lentement. 1937 : rechute de l'économie. 1941 : entrée en guerre, fin de la crise. 1954 : la Bourse retrouve enfin son niveau d'avant le krach... 25 ans après.
Krach d'octobre 1987 Article détaillé : Krach d'octobre 1987. On appelle parfois « Lundi noir » la journée du lundi 19 octobre 1987, où l'indice Dow Jones de la Bourse de New York s'effondra de 22,6 %, la seconde plus importante baisse jamais enregistrée en un jour sur un marché d'actions, devancée seulement par le krach de la bourse islandaise de 2008.
Bulle et krach en l'absence de bourse, le cas russe des années 1990 Des gonflements et effondrements financiers peuvent se produire même en l'absence de bourse. L'écroulement de la valeur du rouble dans les années 1990 s'explique par l'énormité des avoirs monétaires de la population russe à la caisse d'épargne nationale (Sberbank) pendant la période communiste. Cela provenait du fait que les salariés ne pouvaient pas dépenser leur argent, les magasins étant vides. Autrement dit, les salaires étaient versés en monnaie de singe sans contrepartie économique au niveau des produits disponibles. Il y avait une bulle de la quantité de monnaie en circulation. Cette monnaie s'est révélée presque sans valeur lors de l'évolution vers l'économie de marché, le cours du rouble s'ajustant librement sur le marché des changes de même que le prix des marchandises pour l'ajuster à la quantité de monnaie et inciter à développer l'offre de produits.
Krach immobilier de 1991 Article détaillé : Marché immobilier français.
Crise économique asiatique Article détaillé : Crise économique asiatique. Les bourses asiatiques s'effondrent lors de la crise asiatique. Cette crise a progressivement des répercussions dans tous les pays émergents.
Bulle internet de 2000 Article détaillé : Bulle Internet. En avril 2000, le NASDAQ s'effondre (spéculation, bulle internet). Cette chute se répercutera sur tous les marchés. À Paris, le CAC 40, indice phare des principales valeurs entame en septembre 2000 une dégringolade accentuée par les attentats du 11 septembre 2001 ; elle ne s'achèvera qu'en mars 2003, l'indice passant de 6922 points le 4 septembre 2000 à 2403 points le 12 mars 2003, soit une chute de 65 % en deux ans et demi.
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Bulle puis krach de l'immobilier américain en 2007 et 2008 Articles détaillés : Crise des subprimes, crise financière de 2008 et krach immobilier américain des années 2000. Le dégonflement brutal de la bulle de l'immobilier aux États-Unis, et principalement des subprimes, accompagné de difficultés de financement du capital-investissement, ont entraîné une crise bancaire et boursière autour du monde qui commence le vendredi 10 août 2007 avec des chutes de 2 à 3 % des places Européennes et Asiatiques et ont conduit les places boursières à fermer prématurément et les banques centrales a procéder à de massives injections de liquidités, en principe temporaires[1], dans le système bancaire et financier. Les places asiatiques plongent de 7 à 8 % le mercredi 15 août 2007 [2]. Le lundi 21 janvier 2008, c'est le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, qui chute de 6,83 % .
Indice Case&Shiller (2000-2008) des prix immobiliers des principales métropoles US illustrant la bulle puis le krach des années 2007-2008.
Ce krach avait été anticipé dès février 2007 sur le marché des options à la suite des avertissements du président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan[3]. Les prix de l'immobilier américain, sur douze mois, n'ont alors reculé que de 3 %, mais cette baisse va ensuite s'amplifier à partir de l'été 2007. Entre temps, le CAC 40 poursuit sa progression et dépasse le seuil de 6.100 points en mai 2007, avant de commencer une longue descente. Le lundi 15 septembre 2008, l'annonce de la banqueroute de la banque d'affaires américaine, Lehman Brothers fait chuter toutes les places financière du monde. À Paris le CAC 40 perd 3,8 % mais se reprend les jours qui suivent. La faillite d'AIG, leader mondial de l'assurance, est annoncée le 15 septembre aussi, mais quelques jours plus tard, il est sauvé de la faillite par la Reserve Fédérale Américaine. Le lundi 29 septembre 2008 le plan Paulson, un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars est rejeté par le congrès américain, ce qui provoque de très fortes chutes dans les places financières américaines et européennes (Wall Street ferme avec une baisse de 7 %, le Dow Jones perd 777.68 points, le Cac 40 perd 5 %). Mais le marché remonte ensuite, en anticipant l'adoption du Plan Paulson adopté avec plusieurs amendements démocrates. Le vrai krach commence le lundi 6 octobre [4]2008. La plupart des bourses mondiales connaissent la plus forte baisse de leur histoire sur une semaine: -22 % à Paris, -24 % à Tokyo, où une compagnie d'assurance fait faillite, et -21 % à New-York. Le lundi noir du 6 octobre fait référence à la crise de 1929 car la plupart des places financières ont enregistré des records de baisse (-9,04 % à Paris, le Dow Jones américain passant sous les 10.000 points, comme le Nikkeï japonais deux jours après), avec des volumes d'affaires gigantesques (6,5 milliards d'euros échangés à Paris). Le 8 octobre, après un marché calme le mardi 7, les bourses européennes replongent à nouveau (-6,31 % à Paris) malgré la baisse concertée des taux directeurs de l'ensemble des grandes banques centrales à travers le monde. Cette crise est celle de tous les records pour la bourse de Paris, qui a enregistré successivement sa plus forte hausse quotidienne de son histoire (+9,27 % le 20 septembre lors du rebond qui a suivi la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre et le sauvetage d'AIG trois jours plus tard) puis sa plus forte baisse quotidienne de son histoire (-9,04 % le 6 octobre).
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Krach boursier de juillet et août 2011 Le krach boursier a fait baisser d'un quart plusieurs grands marchés boursiers entre juillet et août, dans le sillage des inquiétudes générées par la crise grecque et des risques de ralentissement marqué de la croissance en Europe et en Amérique du Nord. Le krach boursier de juillet et août 2011 a aussi été amplifiée par les inquiétudes sur la situation des banques.
Notes et références [1] La crise des marchés force la BCE à intervenir (http:/ / www. lefigaro. fr/ marches/ 20070810. FIG000000059_la_crise_des_marches_force_la_bce_a_intervenir. html) sur le Figaro [2] L'Asie plonge, durement affectée par la crise du «subprime » (http:/ / www. rfi. fr/ actufr/ articles/ 092/ article_55268. asp) sur RFI [3] http:/ / www. batiweb. com/ news/ a. asp?ref=07030105& titre=Comment-options-servent-sp%C3%A9culer-sur-krach-immobilier-Bourse& themeUrl=& rub= Comment les options servent à spéculer sur un krach immobilier [4] Frédéric Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson Education France, 2010.
Articles connexes • • • •
Krach de 1929 Krach du jeu vidéo de 1983. Présage d'Hindenburg Krach boursier de juillet et août 2011
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Superjuju10, Sweet Million, Tibauk, TigH, Titouan13, Toupi, Trader-one, Walpole, XDamx, 42 modifications anonymes Instrument financier Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89967678 Contributeurs: Auxerroisdu68, Badmood, Bombastus, Chico75, Ftiercel, Hell Pé, Hpa, Htournyol, Kamulewa, Michelet, Pautard, Pgreenfinch, Rosthum Mouissette, 4 modifications anonymes Action (finance) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89824295 Contributeurs: Alternativa PME, Anarkhy, Asavaa, Badmood, Baronnet, Benthoflo, Bob08, Bombastus, Boulechien, Cantons-de-l'Est, Cfoucher, Chatsam, Chico75, Claude villetaneuse, Criric, Céréales Killer, Dauphiné, Dfeldmann, Drazzib, Elodieleon, Emmanuel Miquel, En passant, Esnico30, Fafnir, Fenice, François-Dominique, FvdP, Geoffroy, Gzen92, Herve s, Htournyol, ILJR, Ico, JB, Jamcib, Jarfe, Jaypee, Jimmy, Jul.H, Jules78120, Kamulewa, Kelson, Kurtosis, Laddo, Lastpixl, LaurentD1, Leag, Linan, Litlok, Lomita, Looxix, LordAvalon, Marc Mongenet, 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Morand, Olivier Teuliere, Olmec, Orthogaffe, Oxo, Pautard, Pgreenfinch, Ploum's, PoM, Pulsar, Pythakos, Rémih, Sauvaginier, Sebleouf, Sergelucas, Sherbrooke, Skippy le Grand Gourou, Stanlekub, Svlbxl, Sweet Million, Tango Panaché, Tangopaso, The financial, TheJuice, Thierrym, TigH, Trader-one, ~Pyb, Éclusette, 84 modifications anonymes Obligation (finance) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89811206 Contributeurs: 2A01:E35:8AE6:F9A0:C4E1:86CC:5E4F:B721, ABACA, Alexandre Gouraud, Alexandrelaurine, Archaos, Auxerroisdu68, Badmood, Bapti, Bastien Sens-Méyé, Bmathis, Bob08, Bombastus, Boulechien, CHeadP, CK, Chico75, Claude villetaneuse, Criric, Didup, Djouliousse, DocteurCosmos, Docthib, Ediacara, Ehukoikasleak, Emmanuel Miquel, Enrevseluj, Epok, Expertom, FoeNyx, Franz22, Guachichi, Htournyol, Hégésippe Cormier, ILJR, JB, Jidégé, Kro27be, KungFuMonkey, Lastpixl, Laurent Nguyen, Laurent75005, Lmaltier, Ludoesch, M.-E. 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