Bac - Épreuve de Spécialité HGGSP - Sujet Et Corrigé

January 30, 2023 | Author: Anonymous | Category: N/A
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Épreuve de spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques terminale Sujet A

Structure L'épreuve est composée de deux exercices notés chacun sur 10 points : ●  une dissertation ; ●  une étude critique d'un (ou deux) document(s).

EXERCICE 1 - Dissertation Sujet : les grandes mutations de la guerre, de Clausewitz à Daech.

EXERCICE 2 - Étude critique de documents  Sujet : en vous appuyant sur les documents, montrez que le réchauffement climatique est un risque global qui nécessite des réponses globales globales..  Document 1. « On fait souvent référence référence,, aussi bien dans le monde politique que scientifique, à l’impératif de limiter la hausse de la température moyenne moyenne de la terre à + 2 °C (par rapport à la température moyenne avant la Révolution industrielle) ; au-delà, les risques de bouleverseme boul eversements nts climatiques deviendraient trop grands, s’ils ne le sont pas déjà […]. Certains travaux font valoir que + 2 °C est excessif ; [...] l’Accord de Paris invite à abaisser ce seuil à + 1,5 °C. Alors, avec cet objectif en vue, dans quelles limites peut-on encore se permettre d’émettre d’émettre des gaz à effet de serre, principalement dioxyde de carbone CO2 et méthane CH4, ceux-là ceux-là même dont l’accumulation dans l’atmosphère provoque les hausses de température ? La réponse sur laquelle on s’accorde généralement est la suivante : le cumul des émissions ne peut désormais pas dépasser 600-700 600- 700 Gt (gigatonnes, c’est-à-dire c’est-à-dire milliards de tonnes) de CO2 |…]. À 35 Gt d’émissions annuelles de CO2, cela donne environ 20 ans de répit à l’humanité, juste une fraction de secon seconde de de temps géologique, et quelques minutes de temps historique. Cette sobriété ne pourra venir que d’une action collectiveme collectivement nt organisée. L’accord obtenu à Paris le 12 décembre 2015 peut être le catalyseur d’un effort collectif dans la mesure où il favorisera la multiplication et la convergence d’initiatives pour une transition énergétique et favorisera écologique. Ce sera une course d’obstacles et une course contre le temps car comme l’a

 

déclaré Martin Luther King dans un discours d’avril d’avril 1967 : “ tomorrow is today ”. Cela est particulièrement particulièreme nt vrai dans le cas du réchauffement climatique. » « L’accord de Paris comme référence, tremplin et instrument de cohérence », Claude Henry, dans Revue d'économie politique 2016/4 (Vol. 126), pages 487 à 497.

Document 2.

Les impacts attendus du réchauffement climatique, d’après L’Atlas des minorités, hors-série

La Vie/Le Monde, 2011.  

 

Correction

Exercice 1 - Dissertation Di ssertation Sujet : les grandes mutations de la guerre, de Clausewitz à Daech.  Daech.   La dissertation est le traitement d'un sujet donné, avec une introduction, un développement en plusieurs parties et une conclusion. Le candidat doit montrer : ●  qu'il maîtrise des connaissances et sait les sélectionner ; ●  qu'il sait organiser les connaissances de manière à traiter le sujet ; ●  qu'il a acquis des capacités d'analyse et de réflexion. Pour traiter le sujet, le candidat : ●  analyse le sujet et élabore une problématique ; ●  rédige un texte pertinent comportant une introduction (dégageant les enjeux du sujet et un fil conducteur en énonçant une problématique), plusieurs parties structurées et une conclusion (qui répond à la problématique). La réalisation d'une illustration en appui du propos (croquis, schéma, etc.) amènera une valorisation de la note.

Exemple de dissertation : Introduction En déclenchant la Global War on Terror  après  après les attentats du 11 septembre 2001, les ÉtatsUnis se lançaient dans une guerre dite « asymétrique » contre le terrorisme djihadiste, sans limite d’espace ni de temps. Les effets s’en font encore sentir vingt ans plus tard, avec la présence des armées occidentales occidentales dans la zone SahelSahel-Sahara Sahara jusqu’au Moyen-Orient, Moyen-Orient, et avec la fréquence des attentats islamistes en Occident. La guerre est un conflit armé entre deux ou plusieurs protagonistes. protagonistes. Ces derniers peuvent être des États des États,, ou des acteurs non-étatiques qui, par le recours à la violence collective, opèrent des destructions physiques et psychologiques majeures, dans le but de réaliser des objectifs politiques. Pour Clausewitz, elle est un miroir des sociétés qui dépend de la culture du temps, et change souvent de nature : en un mot, un « caméléon ». Justement, Justement, comment s’est transformée la guerre  guerre depuis l’époque du grand stratège États, s, caractéristiques du XIXe et allemand du XIXe siècle ? Si les grands affrontements entre État du début du XXe siècle, se sont raréfié, la violence guerrière n’a pas disparu : disparu  : quelles formes nouvelles prend la guerre à l’époque du terrorisme d’Al-Qaida d’Al-Qaida et Daech ?

 

I. 

La guerre a connu une « montée aux extrêmes » (Clausewitz) entre le XIX e et le XXe siècle, dans le cadre des grands conflits interétatiques. 1. Le grand stratège allemand Clausewitz analyse la guerre sous un triple aspect : ●  un ensemble de moyens militaires dont use l’autorité politique pour réaliser ses objectifs, une fois que la diplomatie a montré ses limites : c’est la « continuation de la politique par d’autres moyens moy ens » ;  États, s, qui ●  amène un affrontement entre des peuples, et non plus seulement des État des à la destruction totale, l’annihilation de l’adversaire. L’âge des guerres « limitées » entre armées régulières est ainsi révolu ; ●  le déploiement de stratégies de la force, avec une concentration maximale de moyens matériels et humains. Toute guerre peut ainsi déboucher sur des extrémités de violence (« montée aux extrêmes »). 2. Les deux guerres mondiales réalisent la « montée aux extrêmes » théorisée par Clausewitz. ●  La Première Guerre mondiale, marquée par le déchaînement de la violence dans la « guerre de tranchées » et l’utilisation d’armes de destruction massive. Les civils sont plongés au cœur des destructions (artillerie lourde, gaz moutarde), avec un bilan très lourd, de 10 millions de morts au bas mot. ●  Des sociétés durablement marquées par la guerre dans les années 1920 et 1930 : la volonté de revanche des vaincus, la « brutalisation » durable des sociétés (thèse de George Mosse), la course aux armements, les coups de force expansionnistes des dictatures et la guerre civile en Espagne (1936-39). ●  Pendant la Seconde Guerre mondiale, on atteint le sommet de l’horreur meurtrière (50 à 60 millions de morts), avec les campagnes massives de bombardements, des tueries de masse (génocide des Juifs et Tsiganes), l’utilisation de nouvelles armes de destruction massive (atome). Les procès de Nuremberg et Tokyo jugent des crimes de guerres et des crimes contre l’humanité.   l’humanité. 3. La Guerre froide marque un premier changement profond dans l’approche de la guerre. ●  La guerre n’est plus la « continuation de la politique par d’autres moyens », sous l’effet de la dissuasion nucléaire. Il n’y a pas d’affrontements militaires directs entre les deux superpuissances et leurs blocs, qui utilisent tout type de ressources : intimidation, subversion, espionnage, guerre économique, guerre psychologique, courses aux armements et à l’espace l’espace… … ●  C’est le début  début d’un effacement des frontières entre guerre et paix : paix  : pas de déclaration de guerre, pas de batailles rangées entre grandes armées, pas de victoire nette, pas de traité de paix. ●  Les guerres périphériques font rage, prenant un caractère progressivement asymétrique, opposant armées régulières et irrégulières (guérillas), comme au Vietnam ou en Afghanistan par exemple.

II. Depuis la fin de la guerre froide, la guerre entre dans une phase de mutations intenses, s’éloignant définitivement des conceptions clau sewitziennes.

 

  1. On assiste à un phénomène de raréfaction des grandes guerres interétatiques (l’Américain John Mueller parle d’une « obsolescence des guerres majeures » dès 1989). Trois grands types de causes l’expliquent : l’expliquent  : ●  les valeurs guerrières sont dépassées d épassées (gloire, honneur, courage, patriotisme) et plus grand monde ne se risquerait à faire l’éloge de la guerre comme aux siècles passés ●  la guerre n’est;plus perçue comme une méthode efficace et rentable : rentable  : les coûts et risques encourus sont plus importants que les bénéfices escomptés ; ●  la prospérité économique est devenue le but ultime des de s États, États, il n’est désormais plus obligatoire d’obtenir des succès militaires pour rayonner dans le monde. 2. À l’inverse, on assiste à une multiplication des guerres asymétriques, menées par des armées irrégulières dans des contextes d’effondrement d’effondrement et de délégi délégitimation timation des États. Les guerres civiles ou intra-étatiques ont été bien plus nombreuses que les guerres interétatiquess depuis la fin de la Guerre froide, constituant environ les trois quarts interétatique des conflits militaires recensés et provoquant pour les 9/10èmes des victimes civiles. ●  Ces guerres opposent des armées irrégulières irrégulières,, milices et groupes paramilitaires entre eux, et à des armées régulières. En s’inscrivant dans la durée, elles peuvent devenir des conflits de basse intensité, avec affrontements sporadiques et mortalité résiduelle, résidue lle, à l’image de la guerre du Donbass (depuis 2014). ●  La guerre n’est ainsi plus le monopole des des Ét  États. ats. Elle se privatise sous la pression des groupes terroristes et séparatistes séparatistes,, des organisations criminelles qui prennent le contrôle de vastes espaces. Mais aussi par le recours à des sociétés militaires privées (SMP), type Academi (ex-Blackwater). 3. La guerre est souvent perdue par les grandes puissances militaires. ●  On est entré dans l’ère de la guerre ultra ultra-technologique, -technologique, qui peut être menée à distance par les armées des de s États États les plus puissants : bombardements aériens à haute altitude, utilisation des drones, robots-soldats, satellites, frappes de missiles… Sans Sans parler  parler de la cyber-guerr cyber-guerre, e, permanente et furtive, véritable « arme de désorganisation massive ». ●  Toutefois, les guerres asymétriques montrent que la supériorité militaire ne garantit plus la victoire : par exemple, pas de victoire nette des armées occidentales en Afghanistan, en Irak, au Mali et dans la zone du Sahel dans les années récentes. Perdre la guerre est devenu un « nouvel art occidental » selon Gérard Chaliand. ●  L’objectif de « zéro mort » rend » rend le prix du sacrifice humain insupportable pour les occidentaux, ce qui contribue à la redéfinition des notions de courage et d’héroïsme au combat. combat. djihad  (guerre sainte) du d’Al -Qaida clausewitzien. et de Daech est révélateur de nouvelles pratiques III. Leguerre, de la très éloignées modèle

 

  1. Le terrorisme, une stratégie du faible au fort. ●  C’est un mode d’action ancien, qui remonte à la fin du XIXe siècle (anarchistes), mais connaît une actualité brûlante avec le terrorisme djihadiste. ●  Ce mode d’action est utilisé par des acteurs faibles qui doivent compenser l’absence ou le déficit de puissance militaire par des moyens autres que la sur lede champ de bataille. ●  Ilconfrontation s’inscrit dansdirecte la tradition la « petite « petite guerre », ou guérilla, dont il est un substitut (Gérard Chaliand) : le but est de déstabiliser l’ennemi sur le plan psychologique. 2. La stratégie de la ruse et de la dissimulation revient ainsi à l’honneur  ●  Il en va ainsi de l’attaque du World Trade Center. Le 11 septembre 2001, des avions de ligne détournés depuis le sol américain s’écrasent s’écrasent contre les tours  jumelles, devenant devenant ainsi des armes armes « par destination destination » : c’est un nouveau « cheval de Troie » et une négation des anciens principes clausewitziens de la guerre. ●  Le terrorisme transgresse les règles de la guerre et use de la sidération et de la peur des populations civiles à des fins idéologiques et politiques. Le but est Étatss à les de diviser les populations, et de créer le doute sur la capacité de dess État protéger. ●  Les terroristes prétendent prétendent être des « soldats » (de Dieu), seuls dépositaires désormais des valeurs de courage, d’héroïsme et de sacrifice qui ont désertées les armées régulières, usant du pouvoir de détruire à distance et sous-traitant en partie la guerre à des sociétés militaires privées (SMP). 3. Le terrorisme d’Al-Qaida d’Al-Qaida et de Daech brouille les frontières entre criminalité et guerre, sécurité intérieure et sécurité internationale, comme dans le cas français : ●  d’un côté, le terrorisme relève de la criminalité et donc de la sécurité intérieure (police, gendarmerie, services de sécurité intérieurs type DGSI) ; ●  de l’autre, le terrorisme est assimilé à une forme contemporaine de guerre (« guerre à la terreur, au terrorisme »), avec l’implication des militaires à l’intérieur du pays (opérations Sentinelle, Vigipirate), mais aussi au au-dehors, -dehors, en opérations extérieures (opération Barkhane au Sahel). Conclusion Bref, le modèle clausewitzien de la guerre est mis à l’épreuve des guerres asymétrique asymétriques, s, en particulier du terrorisme djihadiste. Les logiques guerrières sont différentes, mais la violence demeure. Face à cela, les réponses militaires des grandes puissances occidentales restent restent sans effet décisif… Sans doute car la réponse au terrorisme doit être aussi, et avant surtout, économique et sociale. 

 

EXERCICE 2 - Étude critique de documents  Sujet : en vous appuyant sur les documents, montrez que le réchauffement climatique est un risque global qui nécessite des réponses globales globales..  Il s'agit d'une étude critique d'un ou deux documents de nature différente. Le candidat doit montrer : ●  qu'il est capable de construire une problématique à partir du sujet indiqué par le titre et abordé par le (ou les) document(s) ; ●  qu'il comprend le sens général du (ou des deux) document(s) ; ●  qu'il est capable de sélectionner les informations, de les hiérarchiser et de les expliciter ; ●  qu'il sait prendre un recul critique en réponse à sa problématique, en s'appuyant d'une part sur le contenu du document et, d'autre part, sur ses connaissances personnelles. Pour traiter le sujet, le candidat : ●  analyse de manière critique les documents en prenant appui sur la consigne et élabore une problématique ; ●  rédige une introduction comportant une problématique ; ●  organise son propos en plusieurs paragraphes ; ●  rédige une conclusion qui comporte une réponse à la problématique.

Exemple d’étude critique de documents : 

Introduction Le réchauffement climatique est un phénomène d'augmentation des températures moyennes de l’atmosphère et des océans, du fait d’émissions d’émissions excessives de gaz à effet de serre (GES), parmi parmi lesquels le dioxyde de carbone, d’azote et le méthane. Ces émissions dépassent la capacité d'absorption des océans et de la biosphère, augmentant l’effet de serre qui piège la chaleur à la surface de la Terre. Les origines anthropiques de ce phénomène ne font plus réellement débat, tant les preuves scientifiques se sont accumulées au fil du temps. Deux documents nous sont fournis à l’appui de cette étude : étude : ●  le document 1 est un texte de Claude Henry, professeur de développement durable à Sciences Po Paris Paris et à l’Université Columbia (à New York). Son titre est : est : « L’accord de Paris comme référence, tremplin et instrument de cohérence ». Il est publié dans la Revue d'économie politique.  ●  le document 2 est une carte sur les impacts attendus du réchauffement climatique sur l’environnement, d’après L’Atlas des minorités. La lutte contre le réchauffement climatique est « une course d’obstacles et une course contre le temps, car comme l’a déclaré Martin Luther King dans un discours d’avril 19 1967  67  :  : “ tomorrow is today” » (document 1). Dès lors, comment expliquer que les mesures politiques

 

décidées à l’échelle internationale soient à la fois insuffisantes et mal appliquées ? appliquées ? Quelles conséquences en attendre ? I. 

Le réchauffement climatique est un risque global dont la gravité s’accroît. 

Depuis la révolution industrielle, la planète s’est sans doute réchauffée de 2°C. Le professeur Claude Henry explique dans le document 1 : « On fait souvent référence, aussi bien dans le monde politique queàscientifique, à l’impératif de limiter la moyenne hausse deavant la température moyenne de la terre + 2 °C (par rapport à la température la révolution industrielle) ; au-delà, les risques de bouleversements climatiques deviendraient trop grands, s’ils ne le sont pas déjà  déjà (…) ». Il s’agit d’un « risque global » (tel que théorisé par le sociologue allemand Ulrich Beck dans les années 1980) touchant tous les êtres vivants, pardelà les frontières des espèces, des États et des continents, avec des effets en retour inattendus, des phénomènes de rétroaction négatifs (« effet-boomerang »). Les dernières projections du GIEC font état d’une température mondiale moyenne en croissance de +2,5 à +7,8 °C d’ici la fin du XXIe X XIe siècle. Les effets du réchauffeme réchauffement nt planétaire se font déjà sentir de manière significative, comme le montre le document 2. La carte révèle que l’ensemble du système climatique est entré en dysfonctionne dysfonctionnement ment : la fonte des glaciers aux pôles et dans les hautes montagnes, ainsi que du pergélisol dans le Grand Nord canadien et la Sibérie septentrionale débouchent sur une hausse du niveau des mers (peut-être (peut-être jusqu’à 1 mètre), menaçant de grandes régions littorales et deltaïques (en particulier dans les océans Indien et Pacifique). La dégradation des récifs coralliens et des ressources halieutiques indiqués sur la carte est aussi liée à la surexploitation humaine. Les cyclones sont plus fréquents et plus dévastateurs, du fait de la rencontre des masses d’ai d’airr chaudes et des masses d’air froides (Caraïbes, océan Indien, Asie du SudSud -Est). D’un autre côté, de nombreuses zones sont marquées par la raréfaction des précipitations p récipitations (Ouest et Sud des États-Unis, Patagonie argentine et chilienne, espace méditerranéen, méditerranéen, zone sahélosaharienne, Afrique du Sud) ; d’autres, au contraire, sont victimes de l’intensification des précipitations : régions septentrionales de l’hémisphère Nord (Canada, Ecosse et Scandinavie, Russie), certaines régions intertropicales (Caraïbes, Inde occidentale, Asie du Sud-Est). Les zones en voie de désertificatio désertification n sont davantage menacées par les incendies (Californie, Méditerranée) Méditerranée) et la fragilisation des systèmes agricoles (Grandes plaines étatsuniennes, Amérique du Sud, Europe du Sud, Inde et Chine intérieures). Le réchauffement climatique devrait aussi provoquer la réduction de la biodiversité et l’extinction de nombreuses espèces animales, animales, la réapparition de maladies disparues ou en voie de disparition, ce que n’évoque pas le document 2.  2.   Ces effets catastrophiques du réchauffement climatique seront très inégaux à la surface de la terre, c’est aussi ce que montre la carte : les risques extrêmes et élevés menacent surtout des pays et régions déjà pauvres et vulnérables. Pour le risque extrême, on relève sur la carte l’Amérique centrale et andine, l’Afrique sahélienne, de l’Erythrée à l’Afrique du sud et Madagascar. Une grande partie de l’Asie est aussi concernée, des steppes d’Asie centrale à l’océan Pacifique. Pour le risque élevé, on relève la côte atlantique de l’Amérique du sud, de Recife au Brésil à Buenos Aires en Argentine, l’Afrique centrale, l’Europe balkanique, l’Asie

 

centrale. C’est pourquoi les pays riches et avancés doivent aider davantage les pays pauvres à faire face aux défis du réchauffement climati climatique. que. II. 

Le réchauffement climatique, en tant que risque global, nécessite une gouvernance écologique et climatique internationale.

Selon le document 1, si le monde veut limiter le réchauffement climatique, « le cumul des émissions ne peut désormais pas dépasser 600-700 Gt (gigatonnes, c’est -à-dire -à-dire milliards de tonnes) de CO2 (…). Cette sobriété ne pourra venir que d’une action collectivement organisée ». Il faut donc réfléchir tous ensemble à limiter la consommation des gaz à effet de

sans accord  accord commun, commun, on ne saurait trouver de de solution efficace. Ainsi, des efforts serre, car sans de coopération internationale ont été réalisés depuis le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, fixant un « Agenda 21 » (pour 21e siècle) visant à appliquer partout le développement durable selon le principe « Thing Global, Act Local ». En 1997, le protocole de Kyoto permet un premier effort commun pour tenter de stabiliser les émissions de GES mais il s’avère insuffisant : insuffisant : pour réellement ralenti ralentirr le réchauffement planétaire, il aurait fallu baisser de 80% les émissions des seuls pays industriels et non seulement les stabiliser…, sans compter que les pays en développement et émergents étaient alors dispensés pour leur permettre de s’industrialiser. s’industrialiser. Il en va ainsi de la Chine qui, entre entre-temps, -temps, est devenue la première économie polluante au monde. Toutefois, l’accord de Paris en 2015 peut changer la donne : donne  : « l’accord obtenu à Paris le 12 décembre 2015 peut 2015 peut être le catalyseur catalyseur d’un effort effort collectif dans dans la mesure où où il  favorisera la multiplication multiplication et la convergence convergence d’in d’initiatives itiatives pour une une transition énergétique énergétique et écologique ». C’est un accord en effet très ambitieux ambitieux : l’objectif est de rester sous les 2°C de

réchauffement planétaire au XXIe siècle. Il doit être atteint grâce à la neutralité carbone et la sortie des énergies fossiles.  fossiles. Pour ce faire, des plans d’actions nationaux sur le climat sont décidés dans chaque chaque pays, avec objectifs chiffrés. S’il est politiquement contraignant, l’accord ne l’est pas juridiquement et aucune sanction n’est prévue en cas de dépassement. Un plancher d'aide climatique aux pays pauvres est fixé à 100 milliards de dollars. Peu de temps temps après sa signature, l’Accord de Paris est affaibli par le retrait unilatéral des États-Unis décidé par le président Trump (2017), alors que le pays est le premier pollueur mondial avec la Chine. Les doutes sur la faisabilité de l’accord se renforcent d’autant. Les COP 24 et 25 en Pologne et Espagne confirment les difficultés à s’entendre sur un accord précis. En lui-même, lui-même, l’accord est trop vague et ne fixe ni prix mondial du carbone, ni marché planétaire des droits d’émission. Les aides aux pays du sud  sud  demeurent insuffisantes ; on s’est parfois contenté d’étiqueter en vert des aides au développement déjà existantes, de surcroît sous forme de prêts et non de dons. Conclusion En conclusion, le réchauffement climatique est un risque global de plus en plus urgent à traiter, si l’on veut demeurer sous les 2°C 2° C de hausse des températures au XXIe siècle, et limiter les conséquences environnementales qui, de toute façon, f açon, nous pourront être évitées. Les différents États du monde ne peuvent agir seuls, ils doivent coopérer entre eux. Une

 

réflexion internationale est en cours en vue d’adopter un Pacte mondial sur l’environnement l’environnement a débuté, mais son adoption a été repoussée à 2022 au mieux, du fait de la crise sanitaire.

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