Antinoe Et Les Sepultures de Thais Et Serapion - Gayet AL

December 6, 2017 | Author: Gerardo P. Taber | Category: Pompeii, Osiris, Isis, Horus, Ancient Rome
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Antinoe Et Les Sepultures de Thais Et Serapion...

Description

The Stephen Chan Library

of Fine Arts

NEW YORK UNIVERSITY A phvate university in

t/ie

LIBRARIES

public service

INSTITUTE OF FINE ARTS

AL.

GAYET

ANTINOÉ ET

LES SÉPULTURES DE

thaïs et sérapion

•PARIS soc [ÉTÉ FRAi>{ÇAISE D'ÉpiTIO.NS 9,

RUE BONAPARTE

1902

DART

EXPLORATION D ANTINOE

•482-22.



l'Aïus, y,

mr

nipitiMi:r,ii': di'

Kleul'us, H

i.AiinriK

AL.

GAYET

AIVTINOË ET

LES SÉPULTURES

THAÏS ET SÉRAPION

PARIS SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ÉDITIONS D'ART 9,

RUE BONAPARTE

190t!

Al

L'EXPLORATION D'ANTINOE

15 nnvpmlire 1898.

Mesdames

et Messieurs,

Voici trois ans qu'ont fois déjà, j'ai

commencé

résumé, devant vous,

fouilles d'Antinoë, et,

les

acquis par les son-

les résultats

dages opérés au milieu des décombres de

la cité

deux

hadrienne. Le premier

point acquis, dans cette voie de recherches, a été le plus important.

nous a permis de préciser un passé incertain

Il

qui

précéda l'érection de

la

ville

Antinoë! Ce

Rome

nom

à choisir le site

:

bel

Moyen Age, avec

la la

éphèbe couronné de pampres que nous a

comme

en un mirage,

jeux olympiques, les quadriges évoluant dans l'arène,

se disputant les prix, les représentations les

décidèrent

un écho assourdi de

léguée la statuaire antique. Nous entrevoyons, les

par contre-

où s'éleva Antinoë.

seul évoque en nous

du

et,

les raisons qui

tradition hellénique, répercuté à travers tout le figure mystérieuse

celui de la période

gréco-romaine;

coup, de déchiffrer un lambeau d'énigme

l'empereur de

:

du

les lutteurs

théâtre, les processions,

panégyries se déroulant autour des temples consacrés au culte de

rOsiris-AntinoLis.

mais par

Oui,

delà

cette

venir du sacrifice de sa vie, jurer

le

destin

cher ne

([iii

s'offrait

sûrement

existé

mise en scène commémorant fait

par lui à son maître, afin de con-

condamnait Hadrien

en

lioloscauste à

sur

le

des Grecs, et englobé en plein cœur de

ville

la

en

môme

pliaraoni(|ue,

murailles

les

et

région était

avait

la

temps

qu'elle



effaci'-

plus avait

mémoire,

dont

sa

à

le

civilisation

jusqu'à

par Ramsès

la trace;

le Sésostris

II,

la cité funéraire, fut

une révé-

nous aflirmait l'existence de

nous prouvait, par

les inscriptions

colonnades, que la principale

divinib''

couvrant

la les

vénérée dans

déesse par excellence de la Basse-Egypte, qualifiée de

Régente d'Héliopolis,



Ilenli-nou-Ari

rébus qui, sans doute, avait

fait

par l'empereur Hadrien pour y titre

voué

romaine

Le dégagement du temple consacré

qui,

une

place,

sa

son ami

si

ancêtre lointaine qu'il s'agissait de retrouver.

et c'était cette

lation,

mourir,

à

coin de terre

l'effloresceuce de la civilisation

sou-

le



;

et ce

nom

oxitliquait le

du Nil

choisir ce repli de la vallée bâtir

sa

commiunorative;

cité

de l'ancienne déesse en faisant, en quelque sorte,

la

le

protectrice

d'Antinoiis.

Ce point élucidé, tiers

de

la

ville

restait à préciser la

romaine. Les fouilles reportées vers

décombres, marquant, à taient bientôt à jour

de diamètre;

et,

topographie des divers quar-

l'est,

les buttes

de

l'extrémité de la voie triomphale, met-

ime colonne de granit rose, d'un mètre

successivement, sortaient du

sol la

base et

et le

demi

chapi-

teau de cette colonne; puis une autre; puis plusieurs autres,

avec

leurs entablements. Couchées sur le sable, à trois mètres de profon-

Lt:

GRANU TEMPLE

l'il

AHAOMyUE.



Dogagl.MIK'Ul

lIl.'S

l)ullil[llcs

—5— (leur,

elles

tueuse

la

avaient mis autrefois aux portiques d'une cour majes-

frondaison factice de leur feuillage d'acanthe. L'ordre, do

belle proportion, n'avait pas

au

total.

cour,

le

mesuré moins de onze mètres de haut

Particularité curieuse

:

alors

que tout

chapiteau est de calcaire tendre, pris entre un fût monolithe

une architrave mesurant (Muq mètres de

et

est granit (hins cette

singulière anomalie?

sculptures,

il

En examinant de

est aisé

volée.

Pourquoi cette

près les rcfouillements des

de reconnaître, tout au fond des creux, des

traces de dorures; autrefois, ce chapiteau tout entier était doré, lant

un chapiteau

d'or.

Le

calcaire, plus })oreux

que

simu-

le granit,

était

plus apte, sans doute, à recevoir et à garder la couche métallique.

Toutes les surfaces étaient d'ailleurs pareillement recouvertes d'un léger stuc coloré. L'ensemble

en

gammes polychromes

du monument

se découpait au soleil

intenses, donnant à chaque élément archi-

tectonique une valeur abstraite. La fulgurance des ors planait sur tout, mettant déjà, dans

ment de l'art

un cadre classique,

cet éclat fastueux

le

le

premier rayonne-

qui allait être la tendance

suprême de

byzantin.

Derrière cette cour, un ^iro-naos s'ouvrait, bâti, lui aussi, tout en granit rose de Syène. Les corniches tombées étaient taillées dans des

blocs immenses, d'un mètre et

demi de haut, sur cinq de

long.

Au

milieu d'elles, les débris d'une statue de basalte noir gisaient, représentant l'Isis-Déméter, debout, la tête coiffée du pschcnt égyptien; le

corps pris dans un manteau aux plis rigides, image de

arrachée à son sanctuaire, au jour de

la

profanation

(hi

la déesse,

tenq)le,

et

—G— moine

brisée là par quelque

copte, ainsi qu'en

maint panégyrique

de pieux anachorète nous en trouvons la mention.

Dans

même

la

mettaient bientôt à jour un

région, les sondages

second temple romain, de proportions moins imposantes, mais tout avec

aussi vaste,

mêmes

colonnades, les Mais,

dans

si

même

la

la

commémorative d'Hadrien

cité

grandeur à laquelle

lation

mêmes

chapiteaux dorés.

comme

dressent à chaque pas, la

cour, entourée de portiques, les

ils

,

les

temples se

autant de témoins venant affirmer

concoururent, la nécropole où dort

qui autrefois vécut

dans

son

enceinte

était

la

popu-

susceptilde

révéler, à elle seule, ce passé dont la ville des vivants n'avait été le cadre. Aussi, les

de

que

travaux du temple de Sérapis suspendus, l'explo-

ration eut-elle pour Jiut de retrouver la ville des morts.

La position d'Antinoc difficile.

décrit

A

cheval,

pour

recherche particulièrement

rendait cette ainsi dire,

sur

la

plaine et le désert, elle

un vaste parallélogramme, dont on devine encore

le tracé,

l'accumulation des sables arrêtés par les

murs

d'enceinte,

des contreforts rocheux qui l'enserrent à

l'est.

Entre ceux-ci

sous

au pied et les

anciens remparts, une zone aride, large d'un kilomètre en moyenne, s'étend, sans

ques.

Au

que rien

sud,

une

brusque circuit de

laisse deviner la

vallée, la

présence des sépultures anti-

VOaad/j Ghamous, s'ouvre; au nord, un

roche double

la

largeur du désert. Et cette

roche ello-mènie, coupée de ravines où viennent s'écouler des pluies, de gorges et de défilés escaladant les

donne naissance

à tout

un dédale de

les

eaux

hauts plateaux,

cirediividlations, d'anfractuosités

ot do (M'i([ues,

gées,

bes

que

les sables ont conquis.

A

mi-côte, quelques hypo-

creusés en pleine roche vive, annoncent

(1(;

la

pn'sence des tom-

l'époque pharaonique. Mais, dévastés et transformés en cellules

par les moines thébains, toute trace de leur disposition primitive a

r nio, ])les

voix, les

où son

et,

naturellement, reconnaît sa

fille

alors de retourner à Nitrie, et de rentrer au

identité ne devait être

Le désert de Nitrie

connue qu'après

Zenon

ainée,

à

monas-

sa mort.

est riche en souvenirs de ce genre. Ce fnt là éga-

lement que se retirèrent Maxime

et

Domèce,

de l'empereur

fils

Valentinien. Voici six ans, qu'en visitant les monastères de la région, j'ai

pu

l'Amba Mérota,

voir la châsse où repose

Hiud concours de circonstances avait amené nien?

C'était

sanctuaires de et la grotte

d'antres

l'époque où les pèlerins la

foi

première.

Ils

disparues

se fixaient dans l'une

ou

aujourd'hui.

l'autre

Bienheureux Maxime.

là le fils

aîné de Valenti-

rendaient

en foule aux

visitaient la ïhébaïde; Oul/.oum

de Saint-Antoine; Nitrie et

encore,

se

le

la

laure

de Saint-Macaire;

Nombre de

ces

de ces retraites. Maxime

et

pèlerins

Domèce

étaient venus ainsi sans doute;

Maintenant, dans l'onj])rede

aux longues

et,

de pr(''férence, s'étaient arrêtés

la chapelle,

une

eliàssedi! Lois de cèdre,

aux corniches de

frises d'entrelacs et

éclairée par la lueur tremblante de cierges

là.

stalactites se dresse,

fumeux. A travers une

vitre

poussiéreuse, entourée de perles fausses, le regard distingue à peine visage momitié de l'anachorète, sa

le

rolie

A

drap d'or.

au

[U'ètr(?

trangeté

la

question que

la

je

posai,

qui m'acconqiagiiait, surl'é-

de

ce

l'Amba Mérota, «

->(^yfc«..^.ta.— ;

de pourpre et son manteau de

costume, porté

me

il

ce vêtement évoquait

[lar

répondit que h'

souvenir de

renonciation vnlontaire; qu'il disait

ce qu'avait quitté l'héritier du trône,

pour vivre de

la vie

des frères, en robe Étui a codelet.

de bure, du couvent. Ceci

m'amène

tume de

Thaïs,

à.

si

vous parler du cos-

diversement apprécié; je

donner une description relater les

SoiuiUiin^ de Tlinïs d'Antiiioé.

me

Ijornerai à

détaillée. Mais, auparavant,

renseignements

(pie

nous fournissent

toilette funèbre, et les raisons qui présidaient

il

me

les

vous en

faut encore

textes

au choix de

la

sur la

parure

du mort. Ce costume devait être un costume neuf,

à

moins d'avoir

dans une circonstance exceptionnelle de l'existence.

A

exemple, où se seraient manifestées quelques faveurs du

été porté

l'instant, ciel

;

par

quelques



.-iO

encore,

grâces parliciilièrrs, du

bii'ii

saints personnages, en

un mot,

si

— s'il

avait été touché par

quelques

qiiehpie souvenir pieux s'y ratta-

chait indissolublement.

Pour ce qui ments. C'est

«

es! ihi

costume neuf,

l'habit glorieux », et

sissait le iilus riche possible. Il

Un

me

les textes

abondent en renseigne-

chacun, selon sa condition, suffira

de vous citer ce

le choi-

trait.

anachorète célèbre, Macaire de Thébaïde, qu'il ne faut pas (Con-

fondre avec celui de Nitrie, cité au ti-ibuual du gouverneur d'Antinoë,

pour avoir incendié un temple

pa'ien, se

dispose à s'y rendre, avec une

robe fort délabrée sans doute, car, l'un de ses disciples lui conseilla d'en mettre «

Je garde

une qui

ma

Voilà ponr

soit

moins sordide; ce

à quoi

robe neuve, pour comparaître devant « l'habit

glorieux

».

Pour ce qui

portés, nous voyons saint Antoine

demander

Macaire répond le

Seigneur!

est des

:

»

vêtements déjà dans

à être enterré

la

robe du grand Athanase; puis, saint Macaire de Nitrie être, à sou tour, enseveli dans celle de saint Antoine. Ce que je vous

de pourpre

et

du manteau de

di-ap d'or

du

fils

pense d'insister davantage sur ce point. L' être, avant tout, celui porté à l'instant

peu importait

(pi'il fût



«

ai

dit

de Valentinien, habit glorieux

s'était

le

et de

»

manifestée

me

dis-

pouvait

la

grâce;

lin,

garnie

laïque ou religieux.

Le costume de Thaïs d'Antinoë consiste en une tunique de sur

de la robe

bas d'une bande de velours bleu, non ciselé, brodée de chevrons

médaillons florescents brun pâle. La forme est celle habituelle-

ment en usage pour

le

vêtement gréco-asiatique; deux

sus ensemble, empiècement cintré et

manches

lés d'é-toffe cou-

rectangulaires,

peu



57

larges, laissant juste passer le bras.

laine jaune-olivâtre.



La robe, idcnliqiie de coupe,

Deux bandes de

est

de

soie bh^ie, brochées d'écussons

arabescaux jaunes, passent sur les épaules, formant étole, et redes-

cendent jusqu'à dure,

d'une

la ])ordure

de

sorte

rouge, est brodée à

du pourtour, derrière reps

l'aiguilli'

S^es^S

de rinceaux jaunes et verts, et

de larges médaillons

aux

foliacés,

amorties.

teintes

et devant. Cette bor-

Deux

appliques remontent vers les

genoux, accolées aux bandes de

l'étole,

dentifs

terminées en pen-

fleuronnés.

Les pieds

sont chaussés de mules de cuir

brun, rehaussées de dorures au petit fer,



la croix

s'estompe

i.'J:->,'>ij>\v

Li'> iiiûiil;igni_'S

sur fond d'arabesques. Les che-

et les

aroUes des

il'

ViiliiiiM-

aiiaclioréles.

veux sont pris dans une lon-

gue écharpe de gaze rouge carmin, rayée de jaune sur retombant sur

les

les bords,

épaules librement. Sur ce voile, s'ajuste

le

et

bourrelet

d'un mantelet brun, cantonné aux angles d'entre-deux multicolores,



se profdent les lièvres et les

catacombes.

Un

voile de fine

trouvaille, sur le visage, qui,

Les suaires passés sur

le

colombes du symbolisme primitif des

mousseline s'étendait, au dans

le transport, est parti

moment

de

la

en lambeaux.

tout complétaient cette toilette funèbre.

De

— toil(!

unie, sans

état, et force

l'onr

la

m'a

Ù8

moindre marque,

d(?tails,

dos objets retrouvés dans

ne

il

me

se trouvaient en fort

mauvais

reste qu'à rétaljlir la disposition

sarcophage. Les palmes, passées sous

le

chacun des deux bras, ramenés sur se recroisaient sur le

ils

abandonner.

été de les

compléter ces



le corps,

Aux mains

front.

encadraient celui-ci, et

jointes de la morte, était le

chapelet, posé debout, sa plate-forme constituant la base. Les six étuis cà

gobelets se répartissaient sous le mantelet le long

droite, trois à

gauche;

la

étaient placées sur le bras, à

la critique

La croix ansée

l'oiu- être

tombeaux de Sérapion tiers

distincts de la

et

et la croix

se

grecque

peu de distance du chapelet.

documents que

comparée,

trois à

corbeille enfin recouvrait le visage, qui

trouvait ainsi emboîté dedans.

Tels sont les seuls

du cou,

je suis

en mesure de fournir à

complet, j'ajouterai encore que

de Thaïs formaient

le

les

centre de deux quar-

nécropole antinoïte, où les sépultures situées

dans leur voisinage immédiat semblaient appartenir à une époque plus ancienne que celles de la périphérie du cercle décrit. Enfin, ces

deux caveaux de Sérapion

tiers,



les autres

et Thaïs étaient les seuls de ces (piar-

corps avaient été déposés dans les sables, sans

cercueils.

Et maintenant que ces figures se sont précisées, sinon par

mêmes,

sinon par leur état

et l'analyse de l'ambiane, je

se pose.

mot,

civil,

devine

elles-

du moins par des comparaisons la

question qui, dans votre esprit,

Trouve-t-on trace de sentimentalité, chez l'ermite; en un

a-t-il

pu

être héros de

roman?^ Eh bien non!

J'ai

compulsé

— la littérature

la représenter,

Un

femme

ainsi

est visible,

que vous

coin de la grotte d'un anachorète.

Ephrem, comme

la fille

cordent à

la dire fort

nification

de

l'édification



copte tout entière; je n'en

L'obsession de la

[

59

la tentation.

du

lecteur,

qu'elle est par la piété

arriver à ce résultat.

Et

vu par

fille

récit,

montre toujours du

fidèle.

Quand

la

de l'Amba

nionlagne d'Anliiioc.

de Satan, les auteurs

et fort jolie. C'est le

l'histoire

Vallée norJ-est de

de Satan. Cette

aimable

pas trouvé d'exemple.

dans cette littérature, mais pour

l'avez



ai

pour eux

la

s'ac-

person-

devant forcément tourner à l'inanité de celle-ci,

vaincue

Deux procédés sont employés pour

l'héroïnt; est

la diablesse, la

vertu du





C(l

moine naturellement triomphe. Quand la

sainteté dont elle

nature première

du moine ou

premier

cas, c'est

tection d'en haut; dans le C'est

une ruse du malin,

du génie du mal,

Maints exemples sont

une forme

là,

ferveur de la courtisane. Dans

diaholirpie, déjnuée par la pro-

démasquée, aussitôt déjouée. OEuvre

aussitôt

par un

faite

vaincue

tiers,

jiar la

A

grâce.

la

première

fondait et s'évanouissait.

elle

qui le prouvent. Et cette définition, sous

édifiante, recèle l'état d'esprit produit par l'ambiance

ces jours vécus dans

sa

second, elle n'entre pour rien du tout.

elle se trouvait

même

invocation,

convertit;

se

elle

l'autre cas, la passion n'a rien

la

une machination

courtisane entre en scène,

touche;

la

Dans l'un ou

s'abolit.

à voir avec la tentation le

témoin

est

la

humain

ces grottes, où tout sentiment

:

par

s'éva-

pore, pour ne laisser place qu'aux méditations. Tel a été.

nière

Mesdames

campagne de

la voie

et Messieurs, le principal résultat de

fouilles. Il constitue à

peine

le

ma

der-

premier pas dans

de ce qu'il reste à faire à Antinoë.

D'abord, je n'ai

pu

fouiller

jusqu'ici que dans

les

quartiers

de

cimetière affectés aux sépultures des classes moyennes, qui n'osaient

prétendre au luxe de l'hypogée. De sépultures patriciennes, nulles traces, le chevalier

romain ou byzantin

grand seigneur égyptien flancs de la

Or,

si

,

creuser tout

montagne, dont toute trace

dans

la plaine

du

désert, qui,

se

faisant, à

l'exemple du

un appartement funèbre aux a disparu. elle aussi, n'a

pas gardé trace

des sépultures qu'elle renferme, les travaux d'exploration sont

faci-

même,

lors-

les,

et

iiar

conséquent peu coûteux,

il

n'en est plus de



Gl

qif il

de

fiiiit

s'attaquer à la roche.

soleil,

s'effrite

et

s'éboule,

La moiitagno, il

calciiK'e

par des siècles

faut aballre des quartiers de rocs

roulés, arrêtés sur les pentes; reloiu'uer des mètres cubes de pierre,

pour arriver

à la paroi vivo, et, l'entrée de la tondjc enfin dégagée, la

boiser, ainsi

qu'une

Pour tout

cela,

galerit;

les

de mine, pour prévenir les éboulements.

crédits

m'ont

fait

jusqu'ici

..,

-

_.

défaut.

Un

double

Ijut

reste à atteindre pourtant:

re-

trouver ces tombes patriciennes; retrouver celles des pontifes du culte de

FOsiris-x'Vntinous et les

triomphateurs des jeux olympiques. Mais un Imt

suprême beau

est plus

d'Antinous.

lerait point

haut encore

:

retrouver le tom-

Quelle richesse ne nous révé-

ces tombes, à en juger par

rendent celles des classes moyennes Inxe faliuleux de la décadence de

zance devenu palpable d'or, les

les

que

Croix ansée. SépuUiii'e

!

Ce serait

Rome

et

le

de Tliaîs d'Aiiliiioë.

de By-

vêtements de tissus précieux,

les

bijoux

parures de joyaux! Ce serait les tapisseries, les bronzes, les

cristaux, les ivoires la

;

ce

venus de Constantinople, de Sidon, de Tyr

et

de

Grèce; les dépouilles de l'Orient, les couronnes dont se paraient

les fronts

des vainqueurs des jeux, institués en l'honneur d'Antinous.

Cette exploration complète, la ferai-je jamais? L'importance des

travaux est

telle, qu'il est à

craindre que

nécessaires ne pouri'ont être trouvés.

d'ici

longtemps

les crédits

TABLE DES GRAVURES

AQUAHELI.ES

TEXTE.

IlOliS

Thaïs Oranle. L'ensevelissemenl de Thaïs.

C.UAVUItES

Le grand temple pharaonu[ue. Les corps après

le



dépouillemF'nl.

HORS

Uégageraenl des



Fouilli's



Le grand temple

d'Isis.

Le grand temple

d'Isis.

— Dégagement

d'Isis.

la salle liypostyle

Dégagement des portiques

Dégagement du sanctuaire

11

du sanctuaire

13

Le temple de Sérapis.



Dégagement des portiques de



Dégagement du pro-naos

Les corps après

le

Miroir étamé retrouvé dans

Horus-Eros

et le

sphinx.



Masque de femme romaine Les corps emmaillotés.

La

vallée des

la

tombeaux



le

cour

15

17

— Fouilles du cimetière — Fouilles du temple

dépouillement.

Isis-Déméter. Statue de basalte.

romain

d'Isis.

19

...

23

cimetière romain

Groupe de

25

terre cuite retrouvé

(plâtre peint).



Fouilles

du

Fouilles du cimetière byzantin

(nord-est d'Antinoè)

7

9

Le temple de

Sérapis.

37

te.xte.

i.e

Dégagement de

— —

Le grand temple

3

poi'lii|ues

du rimctiùre byzantin

on.'VvunEs hans

Le grand temple pharaonique.

TE.XTE.

dans

le

cimetièi'e

cimetière romain.

27

romain

29 35 41



G4

— Pages.

Jarre de (erre cuile.



Sépulture de Thaïs d'Anliiioë

Fragment du saixophage de Thaïs

d'Antinoï'

43 45

Thaïs

et

Sérapion d'Anlinoë

47

Thaïs

et

Sérapion d'Anlinoë

49

Le chapelet de Thaïs d'Anlinoë Corbeille tressée.

Etui à gobelet.





et les grottes

L'n coin de la .yrotte d'un anachorète.



des anachorètes

— Vallée

Sépulture de Thaïs d'Anlinoë

53 55

Sépulture de Thaïs d'Anlinoë

Les montagnes d'Anlinoë

Croix ansée.

51

Sépulture de Thaïs d'Anlinoë

nord-osi de la iiionlagne d'Antinoc'.

57 Id Gl

TABLE

Pages

L'exploration d'Antinok

SÉRAPioN

liT

I .

.

.

Thaïs d'Antinoë.

18 •wj.

-

l'ARIS, '.»,

rue

IMPRIMERIE LAllUUE rie

Fleurus,

'J

EC

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