79668180 Cours Regulation
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Conservatoire National des Arts et Métiers de Picardie
Régulation Industrielle Clément POIRET 2010-2011
1
Objectifs Présentation des principes de l automatique continue (asservissement (asservissement et régulation) Ø
Prendre connaissance des pratiques de la régulation industrielle sur des exemples concrets en génie des procédés
Ø
Ø
Technologie et réglage des régulateurs
ØChoix
et actions des régulateurs
Méthodologie de la réalisation d un projet d un système de régulation, cahier de charge
Ø
Ø
Identification et synthèse du système de régulation
Ø
Montrer les limites de la régulation classique 2
Évaluation Ø
Examen
35%
Ø
TP
55%
Ø
v
Rapport (groupe)
30%
v
Travail (individuel) (individuel )
25%
Participation
10%
3
Asservissement Asservisse ment et Régulation Ø
Asservissement
Un système asservi est un système dit suiveur , c est la consigne qui varie : exemple ; une machine outil qui doit usiner une pièce selon un profil donné, un missile qui poursuit une cible
v
L évolution de la consigne fait évoluer la sortie qui doive suivre le mieux possible cette évolution en dépit des perturbations. On dit encore que le système fonctionne en suiveur ou en poursuite.
v
4
Asservissement Asservisse ment et Régulation ØRégulation
La consigne est fixée fixée et le système système doit compenser compenser l effet des perturbations, à titre d exemple , le réglage de la température dans un four, de la pression dans un réacteur, le niveau d eau dans un réservoir. v
5
Régulation qDéfinition La régulation regroupe l ensembles des techniques utilisées visant à contrôler une grandeur physique. Ex: Pression, température, débit, niveau etc…..
qEléments ØGrandeur réglée: Grandeur physique que l on désire
contrôler.
ØConsigne: Valeur que doit prendre la grandeur réglée. ØGrandeur réglante: Grandeur physique qui a été choisie pour contrôler la grandeur réglée.
ØGrandeurs perturbatrices: Grandeur physique qui influence la grandeur réglée.
ØOrgane de réglage: Elément qui agit sur la grandeur réglante. 6
Principe D'une Boucle De Régulation qPrincipe
de fonctionnement fonctionnement
ØMesurer la
grandeur réglée par un capteur régulateur. Le ØRéfléchir sur l attitude à suivre: c est la fonction du régulateur. régulateur compare la grandeur réglée avec la consigne c onsigne et élabore le signal de commande. ØAgir sur la grandeur réglante par l intermédiaire d un organe de réglage.
7
Exemple de Régulation du Niveau Régulation Manuelle ØPrincipe de
fonctionnement: fonctionnement: Le but de
cette installation est de régler le niveau d eau dans la cuve. L opérateur agit sur une vanne pour ajuster le niveau d eau dans la cuve en utilisant plusieurs fonctions:
vfonction
mesure : le niveau est mesuré à l aide d un tube transparent
monté en dérivation sur le réservoir; v
fonction transmission de l information : l utilisateur visualise la
différence entre le repère R et le niveau dans le tube. v fonction réflexion : à partir de l estimation de l écart e, l opérateur décide alors de réagir selon le signe et l amplitude de cet écart; v fonction réglage : il tourne manuellement la vanne pour régler le débit d eau et amener ainsi le niveau de liquide juste en N et sans dépassement.
8
Exemple de Régulation du Niveau Régulation Automatique
9
Avantage d une Régulation Ø Augmentation
de de la fiabilité;
Ø Augmentation
de de la rapidité ;
Ø
Diminution des coûts ;
Ø
Garantie de la sécurité de l opérateur (lorsque celui devrait par exemple opérer dans une atmosphère de travail explosive ou toxique, etc) ;
Ø
Souvent, le système est trop rapide pour être géré manuellement (entraînements réglés, etc) ; Ø Amélioration
de la sécurité sécurité de l installation elle-même.
10
Projet de Régulation Automatique Ø
Analyse et Conception v Compréhension du fonctionnement de l installation.
Ø
Elaboration du cahier des charges v
Ø
Spécification de performances à atteindre (précision, rapidité,etc)
Identification v
Détermination des valeurs numériques des paramètres du modèle par des essais sur l installation, par l obtention de données catalogue, par des analyses de type éléments finis pour le calcul de structures complexes;
Ø
Choix du régulateur et Simulation v
Choix de la stratégie de régulation, compte tenu des résultats des phases d identification et de modélisation
Ø
Implantation vImplantation
un circuit électronique, programmer un API ou un microprocesseur. ØEssai
et Validation
v Tests et réglage 11
Projet de Régulation Automatique Ø Analyse v
et Conception
Compréhension du fonctionnement de l installation
ØÉlaboration v
du cahier des charges
Spécification de performances à atteindre (précision, rapidité,etc)
ØIdentification v
Détermination des valeurs numériques des paramètres du modèle
ØChoix
du régulateur et Simulation
v
Choix de la stratégie de régulation, compte tenu des résultats des phases d identification et de modélisation
Ø
Implantation vImplantation
un circuit électronique, programmer un API ou un microprocesseur.
ØEssai
et Validation
v Tests et réglage
12
Représentation d un Procédé Procédé Monovariable Ø
Constitution du procédé v Appareils: cuve, réacteur, tuyaux, …
Ø
v
Nature et sens d écoulement de fluide
v
Organes de puissance: pompe, …
Grandeurs physique v
Grandeurs d entrées : débits Qa, Qb et Qs v Grandeurs de sortie : Niveau N Ø
Fonctionnement v
Les débits Qa, Qb et Qs sont indépendants du procédé (grandeurs d entrées), ils ont une action sur le niveau N (appelée grandeur de sortie), car il dépend des grandeurs d entrées et du procédé.
13
Représentation d un Procédé Exemple de régulation de niveau
Ø Appellations v
Plan des circulations des fluides (PCF)
v
Plan de débit (flow sheet)
v
Schéma de procédé et d instrumentation (Process and instrument diagram)
14
Représentation d un Procédé Exemple de régulation de niveau Ø
Eléments du PCF v
Organe de réglage LCV (vanne régulante)
v
Régulateur LIC
v
Capteur LT
v
Consigne C
v
Mesure M
v
Signal de commande V
15
Représentation d un Procédé Procédé multivariable
Ø
Grandeurs réglées v v
Ø
Ø
Niveau N dans le bac
PCF
Température Ts de sortie du fluide
Grandeurs perturbatrices v
Température Te d entrée charge
v
Débit de sortie Qs
Grandeurs réglantes v
Débit Qe d entrée charge v Tension U d alimentation de la résistance
16
Schémas de représentation d un Procédé Schéma TI Représentation des tuyauteries et instruments (TI) Ø Schéma PCF complété par les appareils de mesures (organes d observations), les appareils de contrôle et de calculs (organes de réflexion), les actionneurs (organes d action) et les liaisons entre ces divers appareils. Ø
Ø
Représentation de liaisons
17
Schémas de représentation d un Procédé Schéma TI Ø
Représentation des appareils de mesures Utilisation d un cercle avec utilisation de la localisation de l appareil.
v
Ce cercle contient les lettres définissant la grandeur physique réglée et leur fonction. La première lettre définie la grandeur physique réglée, les suivantes la fonction des instruments. v
18
Schémas de représentation d un Procédé Schéma TI
Exemple:
19
Schéma de représentation d un Procédé Schéma TI Ø
Représentation des appareils de calcul il faut ajouter le symbole à coté de l indication de la grandeur primaire traités et indiquant la fonction réalisée. v Exemple: On indique une extraction de racine carrée sur un débit, en local technique v Principales fonctions sont: v
20
Schéma de représentation d un Procédé Schéma TI Ø
Représentation des actionneurs
21
Schéma de représentation d un Procédé Schéma TI Exemple: Régulation de niveau dans le ballon
22
Schéma de représentation d un Procédé Schéma Fonctionnel Le schéma fonctionnel tente de représenter les relations entre les grandeurs physiques de boucle de régulation, il sera composé des éléments suivants: Ø
v
Ligne de parcours d une grandeur physique
v
Bloc du gain
v
Sommateur et soustracteur
23
Schéma de représentation d un Procédé Schéma Fonctionnel
24
Schéma de représentation d un Procédé Schéma Fonctionnel
25
Représentation d un Procédé Exemple de régulation du niveau Schéma fonctionnel
PFC
26
Représentation d un Procédé Régulateur de température d un dégazeur thermique Un dégazeur thermique est utilisé lors du prétraitement de l eau d alimentation d une chaudière industrielle. Il a pour but d éliminer le gaz carbonique et l oxygène se trouvant dans l eau. Ces gaz sont d autant moins solubles que la pression est faible et la température est élevée.
Pour cela, l eau contenue dans le dégazeur est maintenue à une légère pression et à la température de saturation correspondante (environ 104°). Le schéma simplifié du dégazeur comporte la boucle de régulation de la température et la mesure de niveau. 1. Définir les symboles utilisés dans le PCF 2. Elaborer le schéma fonctionnel total
27
Propriété d un procédé Nombre et nature des entrées et des sorties Ø Comportement statique Ø
v Grandeur de sortie
y en fonction de la grandeur d entrée u
= f (u ) Ø
Comportement dynamique v
Ø
Temps de montée, nombre et période des oscillants
Stabilité 28
Signaux d entrée et de sortie Ø
Signaux d entrée les plus utilisés
Ø
Signaux de sortie les plus utilisés
29
Caractéristiques d un procédé Stabilité
Système stable
Système instable
30
Caractéristiques d un procédé Ø
Procédé stable
v
Ø
Exemple §
Grandeur réglée: température d une pièce
§
Grandeur réglante: Puissance de radiateur
Procédé instable
v
Exemple §
Grandeur réglée: Niveau d eau
§
Grandeur réglante: Ouverture de la vanne
31
Procédé Stable Caractéristiques de la réponse
Réponse à un échelon d un procédé stable
Tr : Temps mort ou retard pur
Te : Temps de réponse ou établissement Gs : Gain statique G s =
D M D V
32
Procédé Stable Procédé du premier ordre Ø
Définition v
Equation différentiel
v
Fonction de transfert avec des conditions initiales nulles
v
K = Gain statique
v
t = Constante de temps t est petit , le système est rapide § Si t est élevée, le système est lent §
Si
33
Procédé Stable Procédé du premier ordre Ø
Ø
Analyse temporelle v
Réponse indicielle
v
Temps de réponse
v
Temps de montée
Conclusion v
Un système du premier ordre est donc stable 34
Procédé Stable
Procédé du deuxième ordre Ø
Définition v
Equation différentiel 2
a2 v
v
dt
2
+ a1
ds
+ a 0s = b0 dt
e (t )
Fonction de transfert avec des conditions initiales nulles F (p ) =
v
d s
Gain statique
1
b0
◊ a0 1 + a1 a0
k
p
+
a2 a0
=
p2
k
2 x p 2 1+ p + wn w n 2
b0 =
a0
a
Pulsation propre non amortie en rd/s
ω
n
a
v
Coefficient d amortissement
ξ
1
2
2
1
a =
0
=
⋅ a
0
⋅ a2 35
Procédé Stable Procédé du deuxième ordre Ø
Réponse indicielle v
Cas où
S (p ) =
1 k
p (1 + t 1p )(1 + t 2p )
È s (t ) = k Í1 Í ÍÎ
t1 t1
-
t2
◊e
-
t t1
+
t 2 t1
-
◊e t2
-
t t 2
˘ ˙ ˙ ˙˚
36
Procédé Stable Procédé du deuxième ordre Ø
Réponse indicielle v
S ( p) =
Cas où < 1 k w n2
(
p p2
+ 2 x
wn
()
s t
p + w n 2
)
⎡
=
k ⎢1 −
⎢⎣
e
− ξ ω n t
1 − ξ
2
(
cos ω n
1 − ξ
2
⎤ ⋅ t + φ ⎥ avec φ = − arctan ⎥⎦
)
ξ 1 − ξ
2
4 paramètres sont intéressants §
temps de montée tm
temps du premier maximum tpi §
dépassement D exprimé en % de la valeur finale §
§
pseudo-période Tp 37
t pic
π =
ω n
1 − ξ
2
Procédé Stable Procédé du deuxième ordre
Ø
Temps de montée v
C'est le temps mis pour que s(t) atteigne la valeur k ⎛ π ⎞ ξ ⎜ ⎟ + arctan t = 2 ⎜ 2 ⎟ ω 1 − ξ ⎝ 2 ω 1 − ξ ⎠ t pic du premier maximum 1
m
n
Ø
Temps
π
n
=
ω n
1 − ξ
2
Les valeurs de t qui annuleront la dérivée s'(t), correspondent aux temps des minima et maxima de la réponse s(t)
v
-
xp 2
Ø
Dépassement D
D % = 100 e
Ø
Pseudo période
T p
Ø
1- x
2 π =
ω n
1 − ξ
2
Conclusion la valeur de D fixe celle de v la valeur de tpic, de tr ou de tm fixe n. v
38
Procédé Instable Caractéristiques de la réponse
Réponse indicielle d un procédé instable
Tr : Temps mort ou retard pur
K : Coefficient d intégration k =
D M D t D V
L unité de K est 1/s
39
Projet de Régulation Automatique Automatique Ø
Analyse et Conception v Compréhension du fonctionnement de l installation.
Ø
Elaboration du cahier des charges v
Spécification de performances à atteindre (précision, rapidité,etc)
ØIdentification v
Détermination des valeurs numériques des paramètres du modèle
ØChoix
du régulateur et Simulation
v
Choix de la stratégie de régulation, compte tenu des résultats des phases d identification et de modélisation
Ø
Implantation vImplantation
un circuit électronique, programmer un API ou un microprocesseur.
ØEssai
et Validation
v Tests et réglage 40
Identification Introduction Ø
Identifier un procédé, c'est chercher un modèle mathématique,
appartenant à une classe de modèles connus et qui, soumis à des signaux tests, donne une réponse (dynamique et statique) Ie plus proche possible de celle du système réel. ØTrès
souvent, l automaticien subit le comportement du
système qu on lui demande de régler: v
soit le système est déjà existant
soit le système est entièrement à élaborer, mais il ne lui appartient pas de le construire. Il peut, à la limite, participer à l étude.
v
41
Identification Introduction ØDifficulté
de la mise en place des équation physiques, les
constructeurs ne donnent pas toujours les information voulues. De plus, ces équations conduiraient souvent à des développements développements mathématiques mathématiques d une trop grande complexité. Ø
Le
modèle de connaissance
d un procédé n intéresse que le
physicien. Ø
L automaticien lui préférera un
modèle de commande
ou
modèle de conduite, modèle qu il utilisera pour simuler puis commander ce procédé. 42
Identification Introduction ØModèle
de commande sera déterminé à l aide d essais
expérimentaux pour différents types d entrées. Le modèle obtenu sera susceptible de décrire le mieux possible le comportement dynamique du système dans l environnement environnement qui doit être le sien. Cela signifie que ce modèle peut être différent selon qu on travaille en régulation autour d un point de fonctionnement ou qu on travaille en poursuite. Ø
Le modèle obtenue doit être simple, c est à dire un modèle
comportant un nombre limité de paramètres. On cherchera toujours à
affiner le choix des paramètres à l aide d essais expérimentaux expérimentaux 43
Identification Introduction Ø
Les méthode d indentification sont classés dans deux
domaines:
Ø
v
Méthodes d analyses en boucle ouverte
v
Méthode d analyses en boucle fermée
Les méthodes que nous allons décrire dans la suite sont simples
(méthode déterministes). Elles ne nécessitent que peu de matériel (enregistreur graphique). Elles sont généralement faciles à mettre en œuvre.
44
Identification Méthodologie en boucle ouverte Ø
Un signal-test est envoyé sur l entrée du procédé en ayant eu
soin de déconnecter le régulateur du procédé. Exemple: un échelon unitaire ØLe
signal de sortie du capteur capteur de mesure mesure est enregistré. enregistré. Deux
cas sont distinguées : v
le signal tend vers une constante. On dit qu on a un système non
évolutif, système stable. v
le signal évolue sans cesse. Le procédé présente alors une
intégration (la sortie est fonction de l intégrale de l entrée). On dit que le système est évolutif, système instable. 45
Identification Ø
Réponse indicielle en boucle ouverte avec une réponse stable Conditions d applications v
la réponse du système à un échelon doit être
apériodique ce qui est le cas pour la plupart des procédés simples en boucle ouverte; v
l échelon peut être appliqué à partir du repos
ou alors à partir d un régime permanent bien établi; v
il est Indispensable que le système soit en
régime permanent bien établi au moment où l on applique l échelon; 46
Identification Méthodes d études possibles en boucle ouverte avec une réponse stable
Ø
Méthode de Broïda
Ø
Méthode de Strejc
Ø
Ø
Méthode de Strejc-Davoust Méthode la Fuente
H ( p ) = H (p ) =
H ( p ) =
H ( p ) =
k e − T p 1 + τ p
k n
(1 + t p)
k e − T p
(1
+ τ
p )
n
k e − T p 1 + τ p 47
Identification Méthode de Bro ï da da Ø
Le modèle broïda, parfois considéré
comme un peu « rustique », reste à la base de la régulation pratique. Pour ce modèle, la fonction de transferts est:
H ( p ) = Ø
k e
− T p
1 + τ p
Si le système réel comporte un temps
mort naturel T , celui-ci ne doit pas être pris en compte dans la détermination des paramètres du modèle. L identification doit être conduite à partir du point de découlement de la réponse indicielle. 48
Identification Méthode de Bro ï da da Ø
L écart entre la réponse du
système réel et celle du modèle est minimal si les deux courbes coïncident pour 28% et 40% de la variation Ø
La détermination des paramètres
du modèle s effectue alors à partir de ces deux points d abscisses: t1 et t2 ØRéponse indicielle 49
Identification Méthode de Bro ï da da
11-
e
e
-
-
(t1 -
T
)
= 0, 28 fi
t
(t2 -
1Or
T
)
= 0, 40 fi
t
e
-
e
(t1 t
t
T
e
-
-
(t1 t
(t2 -
= 0, 28 fi
T
t
)
= 5, 5 (t2 -
T
e
-
t 1 )
¸ Ô Ô = 0. 72Ô Ô fi ˝ ) Ô Ô = 0. 6 Ô Ô Ô ˛ )
e
(t1 t
T
)
e
-
(t1 -
T )
(t2 -
t
(t2 -
T )
=
e
t
t 1 )
= 1. 2 fi
t
= 5, 5 (t2 -
t 1 )
t
¸ Ô Ô = 0. 72 fi - (t1 - T ) = t l n 0, 72Ô ˝ fi Ô Ô Ô Ô ˛
T
= 2, 8t1 - 1, 8t 2
50
Identification Validité du Modèle de Bro ï da da Ø
Il faut noter que T, souvent appelé temps mort d identification,
n a pas d existence réelle. En particulier, en comparant les réponses fréquentielles d un procédé et de son modèle de Broïda, le modèle reste satisfaisant tant que : T t Ø
p 0, 25
Si le système comporte un temps mort T , il faut l ajouter au
temps mort d identification T pour établir la fonction de transfert globale: H ( p) =
k e
-
1+
(T
'+ T
)p
t p 51
Identification Méthode de Strejc Lorsque le modèle précédent devient trop approximatif et que l on désire obtenir une fonction de transfert approchant d avantage la réalité. Pour ce modèle, la fonction de transfert est: k H (p) = n (1 + t p )
Ø
Ø
La constante de temps
apparaît en fait comme la moyenne
arithmétique de toutes les constantes de temps du système (à condition que ces constantes de temps ne soient pas trop éloignées l une de l autre). Si le système réel comporte un temps mort naturel T , celui-ci ne doit pas être pris en compte dans la détermination des paramètres du modèle. L identification doit être conduite à partir du point de découlement de la réponse indicielle. Ø
52
Identification Méthode de Strejc Ø
Détermination de n
v
Chercher le point d inflexion
v
Tracer la tangente en ce point
Réponse indicielle d un modèle de Stréjc
v
Relever les durées Tu et Ta par
l intersection avec l axe des abscisses et
l asymptote
v
Calculer le rapport TU / TA
vLa
constante de temps
θ
et l ordre n sont
déterminés graphiquement, ou à l aide du
tableau du Strejc
53
Identification Méthode de Strejc Ø
Tableau du Strejc T U
T U
T A
T A
t
t
1
0
0
1
2
0,104
0,282
2,718
3
0,218
0,805
3,695
4
0,319
1,425
4,465
5
0,410
2,100
5,119
6
0,493
2,811
5,699
7
0,570
3,549
6,226
8
0,642
4,307
6,711
9
0,709
5,081
7,164
10
0,773
5,869
7,590
n
54
Identification Méthode de Strejc Ø
Détermination de K Le coefficient de proportionnalité K est déterminé des conditions d'expériences comme le rapport de l'amplitude du signal de sortie à celui d'entrée D S (• ) K
Ø
=
D E
Détermination de n Le rapport réel de Tu/Ta permet de déterminer l ordre n du modèle en cherchant la valeur de ce rapport dans le tableau de Strejc ou la valeur immédiatement inférieure notée dans le tableau de Strejc.
55
Identification Méthode de Strejc-Davoust Lorsque l identification a été réalisée à des fins de simulation, l ordre n doit être entier. Afin de minimiser la distance entre le modèle et le système réel. Il convient de réajuster le modèle. Deux approches sont possibles:
Ø
Ø
v
Le système possède un temps mort naturel T
v
Le système ne possède pas de temps mort naturel
La nouvelle fonction du transfert est de la forme H ( p ) =
k e − T p
(1
+ τ
p )
n
56
Identification
Méthode de Strejc-Davoust Ø
Le système possède un temps mort naturel T : On introduit alors un
temps mort fictif d identification T. Exemple: Tu=25 s, Ta=100 s, K=1,2
T u
=
25
= 0, 25
v
Calculer le rapport
v
Obtenir n suivant le tableau de Strejc ou le monogramme
v
Afin d aboutir à un ordre n entier, on choisit l entier immédiatement
T a
100
n
ª 3, 3 et t = 26s
inférieur, inférieu r, correspondant corres pondant à
T u T a
= 0, 218 218 et t =27s.Ta .Ta reste constant d un rapport
à un autre v
Le temps mort T (retard pur) de correction est: T = D Ta où D =
v
Tu Ta
réel -
T u T a
tableau fi T = 3, 2s
La nouvelle fonction de transfert est :
H (p) =
k e
-
(T + T ') p n
(1 + t p )
57
Identification Méthode de Strejc-Davoust Ø
Le système ne possède pas de temps mort naturel:
On préfère
corriger l ordre en retouchant la valeur numérique de la constante de temps t .
La règle de transformation consiste à adopter l entier immédiatement inférieur en
conservant la valeur du produit n t . ØOn
obtient donc:
3, 3 ! 26 Ø
=
3 ! ! ' " ! '
=
28, 28, 6 s
La nouvelle fonction de transfert adoptée est donc:
H (p ) =
1, 2 3
(1 + 28, 6 p)
58
Identification Méthode de Strejc-Davoust Ø
Exemple:
59
Identification Commentaires sur la Méthode de Strejc-Davoust Ø
Ø
Quand appliquer un modèle de Strejc? vDes
réponses indicielles avec une forme de « S »
vDes
éléments de 1er ordre en série
Quand appliquer un modèle de Strejc? v
La détermination du point d inflexion
60
Identification Réponse indicielle en boucle ouverte avec une réponse instable Ø
Conditions d applications v
S
la réponse du système à un échelon doit être
apériodique ce qui est le cas pour la plupart des procédés de niveau; v
instable 0
t
l échelon peut être appliqué à partir du repos
ou alors à partir d un régime permanent bien établi; v
il est Indispensable que le système soit en
régime permanent bien établi au moment où l on applique l échelon; 61
Identification Méthodes d études possibles en boucle ouverte avec une réponse instable
Ø
Méthode rapide
H (p ) Ø
=
ke
-
T p
p
Méthode de Strejc-Davoust H ( p) =
ke - T p n
p (1 + qp)
62
Identification Méthode Rapide Ø
La réponse d un système est modélisée
par la fonction de transfert: Ø
H (p)
Obtention du temps mort T
=
ke
-
T p
p M
Tracer l asymptote D1 à la courbe. Le
temps mort est représenté par AA .
Ø
Calcul de K a =
D M
et
k
ΔM
Δt
a =
a
D V
D t
K est le gain dynamique du procédé. L unité est l inverse d un
temps. DV est la variation de l entrée
63
Identification Méthode Strejc-Davoust Ø
La réponse d un système est
modélisée par la fonction de transfert: H (p) = Ø
ke -
n
p (1 + qp)
Obtention du temps mort T v
Tp
M
Tracer l asymptote D1 à la courbe, sa parallèle D2 par A , la parallèle A A à l axe des temps et le segment AC normal en A à A A.
D2
D1
C
v
Calculer le rapport AB/AC. Ce rapport permet de déterminer n. A
B A
v
Le tableau ci-dessous donne la variation de ce rapport en fonction de n: n
1
2
3
4
5
AB/AC
0,37
0,27
0,255
0,195
0,175 64
Identification Méthode Strejc-Davoust Ø
La relation entre AB/AC et l ordre n
65
Identification
Méthode Strejc-Davoust Ø
Si n est entier: Le temps mort T est nul '
v Ø
A A
Calculer q =
Si n n est pas entier:
H ( p) =
n
k n
p (1 + qp)
v
Déterminer le nouveau rapport AB/ A C . P o u r c e l a d é p l a c e r D 2 parallèlement à D1 vers D1 afin d obtenir ce nouveau rapport. Le temps mort T correspond alors à la translation effectué par D2. Une fois n déterminé, on obtient la constante de temps θ très facilement : T u
M D2
D1
q
v
=
n
C B A
T
A
Tu
Le gain dynamique du procédé est : K =
a DV
où a =
A C T U
H (p) =
ke -
Tp n
p (1 + qp)
66
Identification Conclusion Ø
Pour valider le modèle obtenu par identification, on peut opérer de
différentes manières :
Ø
v
Par simulation (simulateur analogique, simulation logicielle)
v
Par comparaison avec d autres méthodes
Dans tous les cas, il ne faudra jamais oublier qu on obtient toujours
un modèle approché. Son utilisation sera donc liée aux incertitudes des mesures. S il s avère par la suite que la commande d un processus ne donne pas les résultats escomptés, peut-être faudra-t-il revoir l identification.
67
Projet de Régulation Automatique Automatique Ø
Analyse et Conception v Compréhension du fonctionnement de l installation.
Ø
Elaboration du cahier des charges v
Ø
Spécification de performances à atteindre (précision, rapidité,etc)
Identification v
Détermination des valeurs numériques des paramètres du modèle par des essais sur l installation, par l obtention de données catalogue, par des analyses de type éléments finis pour le calcul de structures complexes;
Ø
Choix du régulateur et Simulation v
Choix de la stratégie de régulation, compte tenu des résultats des phases d identification et de modélisation;
Ø
Implantation vImplantation
un circuit électronique, programmer un API ou un microprocesseur. Ø
Essai et Validation v Tests et réglage 68
Performance d une régulation Les performances d une régulation peuvent se définir à partir de l allure du signal de mesure suite à un échelon de consigne. Durant cet essai, les grandeurs perturbatrices sont maintenues constantes Ø
L automaticien doit prendre en considération 3 facteurs Ø
v
Stabilité
v
Précision
v
Rapidité 69
Performance d une régulation Stabilité La stabilité d un système de régulation automatique est une condition impérative afin que l installation soit utilisable. Or, tout système contreréactionné est potentiellement instable. Ø
Ø
Exemple: Régulation manuelle de la température d une douche v
Négligeant les pertes thermiques dans le tuyau, on a simplement
§ T r
est le tem ps nécessaire à l eau pour se propager à travers le tuyau de (retard pur
70
Performance d une régulation Stabilité Schéma fonctionnel de la régulation manuelle de la température d une douche Ø
ØTr
est le retard pur entre l action entreprise par l opérateur sur la vanne pour modifier la température Tm(t) et l effet résultant. C est le cas de l opérateur "pressé" qui met en évidence le phénomène d instabilité. 71
Performance d une régulation Stabilité 1. Choix de la température désirée Tc 2. Tm < Tc 3. Ouverture modérément de la vanne mélangeuse 4. O u v e r t u r e d e l a v a n n e mélangeuse est sans effet notable 9. Ouvrir d avantage 10.Température 10. Température Tm dépasse alors largement la consigne Tc 11.Réaction 1.Réaction de l opérateur réagit en tournant la vanne dans l autre sens. 72
Performance d une régulation Précision La précision d un système bouclé est caractérisé par la valeur de l écart e(t) entre la consigne C(t) et la mesure M(t): e(t ) = C (t ) - M (t )
Ø
Ø
Cette variation peuvent se décomposer en 2 parties: Ø
Régime transitoire
Ø
Régime permanent
Ø
Erreur de précision en (%) e(%)
=
e
D C
¥ 100 73
Performance d une régulation Amortissement L amortissement est défini par l allure de la réponse. Les différentes types de réponses sont:
Ø
74
Performance d une régulation Amortissement Ø
L amortissement s exprime de deux façon : v
Amortisseme Amortissement nt par période période =
v
Dépassement (%) =
D2 D1
D 1 ¥ 100
D M
75
Performance d une régulation Rapidité La rapidité traduit pratiquement la durée du transitoire. Ø Elle s exprime par le temps de réponse Te Ø
Temps mis par la mesure pour atteindre sa valeur définitive à sa variation tout en se maintenant dabs cette zone des ± 5
v
±5
de
Rapidité = Te
76
Performance d une régulation Aspect qualificatif de la régulation Un système asservi doit être suffisamment robuste pour garantir trois niveaux de performance :
Ø
v
sa stabilité,
v
une bonne précision statique,
v
une rapidité suffisante
77
Performance d une régulation Aspect qualificatif de la régulation Ø
Le gros problème est que ces trois critères sont contradictoires : la précision
comme la rapidité sont liées au gain, mais trop de gain peut avoir un effet déstabilisant. Ø
La régulation d un système, c est assurer une compatibilité entre ces critères
contradictoires et le correcteur sera l élément
intelligent
qu on ajoutera au
système initial pour assurer cette compatibilité. Ø
Les formes les plus courantes qui s ajouteront à l action proportionnelle, c est à
dire le gain en boucle ouverte, sont : v l action intégrale qui assurera une bonne précision statique,
v
Ø
l action dérivée qui assurera un temps de réponse correct.
Ces actions s effectuent en règle générale sur le signal d erreur ε, seul moyen
d observer réellement la proximité ou l éloignement du but recherché.
78
Régulateur
79
Régulateur Ø
L analyse du système à corriger et des spécifications de la régulation permet en
général de choisir le type de correcteur à implanter. Il est important pour la conception de la commande de savoir si le procédé est stable ou non en boucle ouverte. Une autre caractéristique importante est la présence d un retard pur, qui a
tendance à déstabiliser le système lorsque l on ferme la boucle et peut exiger des
méthodes de synthèse adaptées. La présence ou non d intégrateurs dans le
système amène à choisir combien le régulateur doit en comporter. Ces considérations permettent d obtenir une structure de régulateur.
Ø
La connaissance de la fonction de transfert en boucle ouverte du procédé permet
de calculer la fonction de transfert en boucle fermée, dont les propriétés les plus importantes sont liées à son polynôme caractéristique. On peut déterminer les paramètres du régulateur pour obtenir un polynôme caractéristique désiré, ou encore une fonction de transfert désirée en boucle fermée. 80
Régulateur Ø
Dans les cas les plus simples, on peut s épargner une étude théorique poussée
et obtenir un fonctionnement satisfaisant de la boucle de régulation en utilisant un correcteur standard baptisé PID, du nom des trois actions simultanées qu il
produit : Proportionnelle, Intégrale, Dérivée. Ø
Le régulateur PID reste aujourd hui un modèle très prisé dans l industrie.
Certains constructeurs proposent d ailleurs des régulateurs PID intégrés où le seul
besoin de l utilisateur sera de régler les trois actions. C est à partir de la
connaissance du procédé que ce réglage peut s effectuer. Et ces automaticiens,
qu on appelle aussi des « régleurs ». connaissent, « sentent » parfaitement leurs
processus. Ø
Chaque processus nécessite un savoir-faire, et bien que leurs fondements
théoriques soient les mêmes, ils peuvent utiliser des moyens de réglage différents. Le suite de ce cours sera l occasion d examiner un certain nombre de techniques
utilisées dans l industrie.
81
Régulateur Schéma fonctionnel d une boucle de régulation mono variable
82
Régulateur Ø
Un régulateur remplit une fonction mathématique plus ou moins simple,
l algorithme de commande. Il comporte généralement des facteurs de réglage.
Ø
La structure d un régulateur décrit la loi de commande du régulateur. Celle-ci est
la relation liant le signal de commande U au signal d écart généralisé ε. Cette
relation est caractérisée par une fonction de transfert C(p). C
+
ε -
Régulateur
U
M Ø Avant
de décrire les différentes structures des régulateurs, On va rappeler les
trois fonctions élémentaires du PID
83
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
L action proportionnelle est à la base de la constitution de la boucle, où elle se
trouve quasiment toujours présente. Elle se traduit par une variation du signal u du régulateur proportionnelle à l écart mesure-consigne constaté.
Ø
Le régulateur à action proportionnelle, ou régulateur P, a une action simple et
naturelle, puisqu il construit une commande u(t) proportionnelle à l erreur e(t).
Ø
Loi de commande du régulateur P : u(t )
Ø
Fonction de transfert du régulateur P
Ø
Schéma fonctionnel du régulateur P
= K pe(t ) = K p (C - M )
C (p) = e(t)
U (p) E (p)
= K p u(t)
84
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Ø
Gain Kp v
Si Kp est grand, la correction est énergique, il y risque,
v
Si Kp est faible, la correction est molle et lente, mais il n y a pas de risque.
Bande proportionnelle L action proportionnelle d un régulateur s exprime soit par le gain Kp soit par
la bande proportionnelle BP. BP. Cette dernière est définie comme la variation en % de l entrée du régulateur nécessaire pour que la sortie varie de 100 %. Les
relations entre le gain Kp et la bande proportionnelle BP exprimée en % sont:
K p =
100
BP %
et
B P % =
100
K p 85
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Détermination du point de fonctionnement fonctionnement La régulation d un procédé peut être représenté par le schéma suivante:
Le régulateur et le procédé définissent chacun d eux une caractéristique statique. Dans le cas d un fonctionnement stable, le point de fonctionnement en régime permanent appartient aux deux courbes. Le point de fonctionnement correspond donc à l intersection de ces deux courbes. 86
Régulateur
Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Bande proportionnelle proportionnelle Le sens physique de la bande proportionnelle est très clair. Par exemple la caractéristique statique U=f(M) du régulateur pour Kp=1 et Kp=2 est:
U Kp=2 Kp=1 Point de fonctionnement M=C
50%
M
100% 87
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Propriétés de la bande proportionnelle Elle est disposée symétriquement autour du point de fonctionnement; v Elle s exprime en % de l étendue d échelle de l entrée; 100 100 v Elle est inversement proportionnelle au gain B P % = v
K p
Ø
Le tableau suivant donne la correspondance de quelques valeurs Kp BP%
0
0,2
0,4
0,5
0,8
1
1,2
1,4
1,8
2
2,5
3
4
5
∞
∞
500
250
200
125
100
83,3
71,4
55,5
50
40
33,3
25
20
0
BP a toujours une valeur positive et le produit Kpx BP reste toujours constant; v
pour les régulateurs industriels, les plages de réglage s étendent usuellement entre 0 et 200%.
v
88
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Influence de la bande proportionnelle (Comportements (Comportements statique)
Ø
On s aperçoit graphiquement que plus la bande proportionnelle est
petite, plus l erreur en régime permanent est petite. 89
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Ø
Influence de la bande proportionnelle (Comportements (Comportements dynamique)
Plus la bande proportionnelle est petite, plus le temps de réponse du
système est court. Pour la même erreur, la commande fournie est plus importante qu avec une bande proportionnelle plus importante.
90
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Etude statique (erreur) C
e( p) = C - S (p)
(p)
+
S(p) H(p)
Kp
-
e( p) = C - K pH (p)e(p ) e( p) =
C
1 + K pH (p)
v Si le modèle du procédé est du premier ordre et en appliquant le théorème
de la valeur finale, l erreur statique est :
lim e(t ) = lim pe( p) =
tÆ •
v
pÆ 0
1 1 + K pK
où
H ( p) =
K
1 + qp
On remarque q une augmentation du Kp améliore la précision statique.
91
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Etude de la précision dynamique v
La fonction de transfert en boucle fermée est de la forme :
e( p) =
v
K
''
1 + q'' p
où
''
K =
K pK
1 + K pK
et
''
q =
q
1 + K pK
En obtient donc une fonction de transfert du premier ordre avec un gain
statique d autant plus proche de 1 lorsque le gain du boucle KpK est grand. De
plus, on constate qu une augmentation de l amplification du Kp du régulateur
entraîne une diminution de la constante de temps, ce qui améliore la précision dynamique. 92
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Ø
Conclusion v
Le régulateur proportionnelle assure une transmission instantanée du signal
d erreur ; dans ce sens, son action est relativement dynamique : sa commande ne dépend pas du passé, ni d une tendance, mais simplement de ce qui se
passe à l instant présent. Une limitation du régulateur P est son incapacité à
annuler notamment l erreur statique en régulation de maintien, i.e. celle qui
apparaît consécutivement à l intervention d une perturbation constante.
v
Le rôle de l action P dans un SRA est de réduire l erreur de réglage qui est
inversement proportionnelle au gain, mais rend la réponse plus au moins oscillatoire. On choisit un gain qui permet d avoir un bon taux d amortissement
(égal à 0,75). On utilise un régulateur proportionnel lorsque la précision n est
pas importante. L action P est souvent suffisante pour régler plusieurs
systèmes dans l industrie comme par exemple réguler le niveau d eau dans
un réservoir de stockage. 93
Régulateur Correcteur à Action Intégral Ø
L action proportionnelle se montre donc insuffisante pour régler, seule, les
imperfections d un système, en particulier, lorsqu on désire obtenir une précision
inférieure à l erreur statique. Comme pour la conduite d une voiture, au lieu
d écraser l accélérateur, on peut avoir avantage à assurer une commande plus
progressive. Cette commande est obtenue par une loi intégrale : u (t )
=
1 T i
t
Úe (x )
dx
0
Où Ti est la constante d intégration : c est le temps au bout duquel la sortie a répété
l entrée.
94
Régulateur Correcteur à Action Intégral Ø
Si l erreur varie brusquement, la commande augmente
progressivement, assurant un démarrage doux au processus. Ti sert donc à gérer la vitesse de correction et doit être accordée à la constante de temps dominante T qui mesure l inertie du processus. «être accordée » signifie être du même ordre de grandeur que T. En effet : v
si Ti est trop petite, le signal de la commande augmente trop vite sans
laisser au système le temps de réagir : la commande n a pas d effet;
v
inversement, si Ti est trop grande, cette action augmente l inertie du
système et il en résulte un démarrage beaucoup trop mou. 95
Régulateur Correcteur à Action Intégral Ø
La commande intégrale ne réagit donc pas instantanément aux
variations brusques du signal d erreur comme la commande proportionnelle. Elle assure un rattrapage progressif de la consigne jusqu à ce que l erreur statique soit éliminée. L action intégrale présente un autre avantage important sur la commande proportionnelle : il n existe plus de relation, maintenue dans le temps, entre la valeur du signal de réglage de la commande et la valeur de l écart .
96
Régulateur Correcteur à Action Proportionnel Intégral (PI) On cherche à améliorer la précision du système sans dégrader la stabilité. Cela se fait par l introduction d un intégrateur dans la
Ø
chaîne directe, ce qui annule l erreur statique en réponse à un échelon de consigne. Ce correcteur se nomme correcteur Proportionnel Proportionnel Intégral (PI). Il existe 2 types de fonctionnement : v
Fonctionnement série
v
Fonctionnement parallèle
97
Régulateur Correcteur à Action Proportionnel Intégral (PI) Ø
Fonctionnement Fonctionnement série v
Dans un régulateur série, la modification de la bande proportionnel entraîne
la modification de l influence de l action intégral.
v
Loi de commande du régulateur :
t Ê ˆ 1 ˜ Á ˜ u(t) = K p Á e(t) + e(t )d t ˜ Ú Á ˜ T Á Ë ¯˜ i - •
v
Fonction de transfert du régulateur :
v
Schéma fonctionnel du régulateur
où
e(t) = C - M
Ê 1 ˜ ˆ Á ˜ ˜ C (p) = K p Á1 + Á ˜ T p Ë i ¯
98
Régulateur Correcteur à Action Proportionnel Intégral (PI) Ø
Fonctionnement Fonctionnement parallèle v
Dans un régulateur parallèle, la bande proportionnel et l action intégral sont
indépendante. v
Loi de commande du régulateur : u(t ) = K pe(t ) +
v
Fonction de transfert du régulateur :
1 T i
t
Úe(t )dt
e(t) = C - M
-•
C (p) = K p + v
où
1 Ti p
Schéma fonctionnel du régulateur
99
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Intégral Ø
Etude statique (erreur)
Ê 1 ˜ ˆ Á ˜ ˜ H (p)e(p) e( p) = - Á K p + Á P T i p ˜ Ë ¯ E
e( p) = C - S (p)
Ê ˆ E ˜ 1 Á e( p) = Á ˜ Á p ˜ ˜ ¯ Ê1 + T i ˜ ˆ Ë ˜ ˜ H (p) 1 + K p Á Á Á Ë T i p ˜ ¯
v Si le modèle du procédé est du premier ordre et en appliquant le théorème
de la valeur finale, l erreur statique est :
lim e(t) = lim pe(p) = 0
tÆ •
v
pÆ 0
On remarque que quel que soit la valeur de l action intégral (Ti), l erreur
statique est nulle.
100
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Intégral Ø
Comportement Comportement statique et dynamique
101
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Intégral Ø
Conclusion v
Le régulateur à action intégrale améliore la robustesse du système, rendant
en particulier ses performances de précision peu dépendantes des variations des paramètres (notamment du gain permanent du système) du système à régler. v
L inconvénient du régulateur PI est que la commande atteigne son
maximum lorsque l erreur est nulle (lorsque la grandeur réglée atteint la
consigne ), il est vraisemblable (mais pas garanti) que la réponse indicielle (en régulation de correspondance) du système asservi présente un dépassement de la consigne plus important qu avec un régulateur P.
102
Régulateur Correcteur à Action Dérivée Ø
Définition: v
L action dérivée amplifie les variations brusques de la consigne. Elle a une
action opposée à l action intégrale. Cette fonction est remplie par l opérateur
mathématique : dériver par rapport au temps. Ainsi, dans un régulateur, on définit l action dérivée à partir du temps dérivé Td avec :
u (t )
ØFonctionnement v
=
T d
d e (t ) dt
Pour répondre l influence de l action
dérivée, on s intéressera à la réponse du
module dérivée à une rampe, v
Plus Td est grand, plus la valeur S sera
importante.
103
Régulateur Correcteur à Action Dérivée Ø Avantage
L action Dérivée apporte une amélioration notable du comportement
dynamique, accélérant la vitesse de réaction du régulateur aux moindres variations de l erreur. erreur. Ainsi, un signal d erreur, erreur, si faible que soit son amplitude,
pourra générer une réaction très énergique du régulateur si son taux de croissance. L action Td anticipe donc l évolution de la grandeur réglée et a
tendance à accélérer la propagation des signaux dans la boucle. L action Td a
un effet plutôt favorable sur la stabilité du système asservi : il est donc important de réaliser que l action Td est plutôt stabilisante et améliore la
rapidité des systèmes.
104
Régulateur Correcteur à Action Dérivée Ø
Inconvénient Un inconvénient majeur de l action Dérivée est l effet des bruits intervenant
sur la mesure. Le dérivateur amplifie l effet des bruits et ceci d autant plus que
ceux-ci se situent par nature dans une gamme de fréquences relativement élevées. En conséquence, conséquence, la commande commande peut être s avérer inutilisable. Il
s agit là d un problème très important auquel on se heurte presque toujours en
pratique. Un problème lié à la très grande grande dynamique de la réaction du terme Td qui apparaît également lorsque la consigne varie brutalement : le système à régler ayant toujours de l inertie, son temps de réaction n étant pas infiniment
court, la variation brutale de la consigne se reflète instantanément sur l erreur,
dont la dérivée peut amener la commande à des valeurs très
105
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée Ø L action Dérivée ne permettant pas la transmission d un signal constant, elle
doit donc toujours s accompagner au moins d une action P en parallèle ou série
(régulateur PD). Toutefois, par le fait que l action Dérivée est plutôt stabilisante, le
gain de l action P peut parfois être ajusté à une valeur plus élevée en minimisant le
risque d instabilité.
106
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée Ø
L action Dérivée ne permettant pas la transmission d un signal constant, elle doit
donc toujours s accompagner au moins d une action P en parallèle ou série
(régulateur PD). Ø
PD série v
Loi de commande du régulateur :
Ê ˆ d e(t ) ˜ ( ) + u(t ) = K p Á e t T ˜ Á d Á Ë ¯ dt ˜
v
Fonction de transfert du régulateur :
C (p) =
v
Schéma fonctionnel du régulateur :
ε(t)
U (p) e( p)
= K p (1 + T d p )
u(t) 107
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée ØPD
série
v
Loi de commande du régulateur :
v
Fonction de transfert du régulateur :
v
Schéma fonctionnel du régulateur :
ε(t)
d e(t ) u(t ) = K p e(t ) + T d dt
C (p) =
U (p) e( p)
= (K p + T d p )
u(t)
108
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée ØRégulateur v Au
PD avec dérivée sur la mesure
lieu d effectuer la dérivée sur l écart entre la consigne et la mesure, elle
sera effectuée directement sur la mesure. Cette structure évite d avoir des brusques variations en sortie du régulateur lorsque l opérateur modifie la
consigne.
109
Régulateur Correcteur Proportionnelle Intégrale Dérivée ØLe
régulateur PID, Proportionnel-Intégral-Dérivée, est la combinaison des trois actions de base P, I et D. Grâce au terme I, il permet l annulation d une erreur statique tout en autorisant grâce à l action D des performances de rapidité supérieures à celles d un régulateur PI.
110 110
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée ØLe
régulateur PID, Proportionnel-Intégral-Dérivée, est la combinaison des trois actions de base P, I et D. Grâce au terme I, il permet l annulation d une erreur statique tout en autorisant grâce à l action D des performances de rapidité supérieures à celles d un régulateur PI. v
Loi de commande du régulateur : u(t ) = K p e(t ) +
1 Ti
Úe(t )dt + T
d
d e(t ) dt
v
Fonction de transfert du régulateur : ˆ U (p) Ê 1 ˜ C (p) = Kp + T d p ˜ = Á + Á Á e( p) Ti p Ë ¯˜ ˜ v Schéma fonctionnel du régulateur :
u(t) ε(t)
111
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée ØRésumé
des corrections des actions P,I,D
ØRésumé
des effets des actions P,I,D
112 112
Régulateur Correcteur à Action Proportionnelle Dérivée ØStructure PID ε(t)
u(t)
ØParallèle
ØSérie
u(t) ε(t)
ØMixte
C (p) =
U (p) e( p)
=
Ê ˆ 1 ˜ Á K T p + + Á p d ˜ Á Ti p Ë ¯˜ ˜
Ê 1 ˜ ˆ Á ˜ ˜ + (1 + T d p ) C (p) = K p Á1 + Á Ë T i p ˜ ¯ Ê ˆ 1 ˜ Á C (p) = K p Á1 + + T d p˜ ˜ ˜ ¯ Á Ti p Ë
113 113
Régulateur Méthodes de Réglages des Régulateurs PID Ø
Les méthodes sont nombreuses et variées, soient nécessitant la connaissance
d un modèle du procédé, soient expérimentales.
ØDans
la pratique industrielle, on utilise directement des "régulateurs PID",
construits par des spécialistes en la matière. Le problème de synthèse du correcteur n'est plus alors qu'un problème de réglage des actions proportionnelle, intégrale et dérivée, c'est à dire Gr, Ti et Td. Le réglage de ces paramètres est un problème quotidien pour l'automaticien : il est alors demandeur de méthodes simples à mettre en œuvre, rapides et suffisamment précises. Ø
Ce problème a bien sûr débouché sur de nombreuses méthodes : v
Méthodes empiriques, encore très souvent utilisées dans l industrie,
v
Méthodes analytiques, nécessitant l identification préalable du procédé
114 114
Régulateur Méthodes de Réglages des Régulateurs PID ØExemples
des méthodes:
Ø
Méthodes par approches successives (expérimentales)
Ø
Méthodes nécessitant l identification du procédé
Ø
Méthodes de Ziegler et Nichols
Ø
Réglage fréquentiel dans le plan de bode
ØMéthode
lieu de Nyquist inverse
115 115
Régulateur Méthodes Nécessitant l identification du procédé L identification du procédé permet d obtenir les paramètres caractéristiques (Gain statique, Constante du temps, retard). A partir
Ø
de ces paramètres, on calcul les actions à afficher sur le régulateur. Ce calcul dépend :
Ø
v
Du modèle chois pour l identification
v
De la structure du régulateur utilisé
v
Du mode de régulation (P,PI,PID)
2 cas se présentent : Ø
Procédé stable
Ø
Procédé évolutif 116 116
Régulateur
Méthodes Nécessitant l identification du procédé Ø
Procédé stable v
F ( p ) = k
Le modèle retenu est toujours celui de Broïda :
e − T p 1 + τ p
τ
v
Le choix du régulateur va être lié l ié au rapport :
vMode
de régulation pour des systèmes stables τ
ü
T
ü
10
ü
5
ü ü
T
2
20
>
τ <
T
<
τ <
<
T
10
τ <
T
τ
T
<
<
2
20
5
Régulateur tout ou rien (TOR) ( TOR) Régulateur P Régulateur PI Régulateur PID Limite du régulateur PID 117 117
Régulateur Méthodes Nécessitant l identification du procédé Les paramètres des régulateurs pour les systèmes stables sont données dans le tableau ci-dessous :
Ø
action
Kp Ti Td
P
PI série
PI parallèle
PID série
0,8τ
0,8τ
0,8τ
0,85 τ
k T
k T
k T
k T
0
0
+ 0, 4t
1, 2K
PID mixte t T + 0, 4t
1, 2K
+ 0,4 T
0,75
0,8
0
t T
k T
k T
Max
PID parallèle
0,4
0,35τ
0,35τ
k
k
118 118
Régulateur
Méthodes Nécessitant l identification du procédé Ø
Procédé instable e v Le modèle retenu est le modèle le plus simple : F ( p ) = k v
- Tp
p
Le choix du régulateur va être lié l ié au rapport : K T
vMode ü
de régulation pour des systèmes stables K T
> 0, 5
Limite du régulateur PID
ü
0, 2 < K T < 0, 5
Régulateur PID
ü
0, 1 < K T < 0. 2
Régulateur PI
ü
0. 05 < K T < 0. 1
Régulateur P
ü
K T
< 0, 05
Régulateur tout ou rien (TOR) 119 119
Régulateur Méthodes Nécessitant l identification du procédé Les paramètres des régulateurs pour les systèmes instables sont données dans le tableau ci-dessous :
Ø
action
P
PI série
PI parallèle
PID série
PID parallèle
PID mixte
Kp
0, 8
0, 8
0, 8
0, 85
0, 9
0, 9
kT
kT
kT
kT
kT
kT
Ti
k T
Max
0,8
Td
0
0
0
4,8 T 0,4 T
kT
2
0, 15
0, 35 k
5,2 T 0,4 T
120
Régulateur Compte rendue du TP Etudier précisément les schéma fonctionnel de chaque boucle de régulation qui existe sur la machine concerné
Ø
Ø
Identifier le système
Ø
Etude d une régulation possible pour une des boucles v
Choix du régulation avec tous les paramètres nécessaires
v
Programmation de l algorithme dans un automate
Ø
Essai pour plusieurs variations des consignes
Ø
Essai avec des perturbations perturbations
Ø
Rédiger un rapport détaillé du travail 121
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