51851110 Cours de Diagnostic Financier

February 5, 2018 | Author: Achraf Bellit | Category: Lease, Value Added, Business, Depreciation, Accounting
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CESAG DAKAR

DESS AUDIT SOIR

1

PROF : M DIOP

2

1. L'ANALYSE FINANCIERE - GENERALITES Avant d'entrer dans le détail des outils et des concepts de l'Analyse Financière, il nous paraît utile de cadrer le domaine de cette discipline. Quatre points seront abordés : 1. Les objectifs de l'Analyse Financière 2. Les utilisateurs de l'Analyse Financière 3. Les sources d'information 4. La méthodologie générale de l'Analyse Financière. 1.1 LES OBJECTIFS DE L'ANALYSE FINANCIERE L'analyse financière d'une entreprise doit permettre : •

de connaître sa situation financière à une date déterminée,



de prévoir l'évolution probable de cette situation,



d'aboutir à des recommandations et de motiver, si nécessaire, le choix des mesures correctives à mettre en œuvre.

Un accent différent sera mis sur chacun de ces objectifs selon l'utilisateur de l'analyse financière. 1.2 LES UTILISATEURS DE L'ANALYSE FINANCIERE Les nombreux utilisateurs de l'analyse financière ont des motivations particulières et s'attachent donc plus spécialement à certains aspects de l'analyse. 1) Analyse financière et gestionnaires : L'étude financière effectuée dans l'entreprise est appelée analyse financière interne par opposition à l'analyse financière externe faite par les analystes extérieurs. Basée sur des informations nombreuses, l'analyse interne couvre l'ensemble des objectifs dégagés ci-dessus. 2) Analyse financière et actionnaires : Les actionnaires sont intéressés par la rentabilité immédiate (dividende) mais également par la perspective de gains futurs (bénéfice par action, plus-value en capital). Les actionnaires étudieront le secteur d'activité de l'entreprise et la place qu'elle y occupe. Le calcul du bénéfice sera complété par une étude de la politique des dividendes et une étude du risque, de façon à orienter les choix vers les titres les plus intéressants. 3) Analyse financière et prêteurs : Si l'analyse s'est rapidement développée dans les banques lorsque celles-ci voulaient s'assurer de la capacité de remboursement de leurs clients, elle a été aussi utilisée 3

par les entreprises qui consentent des prêts ou des avances à d'autres entreprises, ou qui vendent à crédit. L'analyse financière est différente selon qu'il s'agit de prêts à court terme ou à long terme. S'il s'agit de prêts à court terme, les prêteurs sont spécialement intéressés par la liquidité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité à faire face aux échéances court terme. S'il s'agit de prêts à long terme, au contraire, les prêteurs doivent alors s'assurer de la solvabilité et de la rentabilité de l'entreprise. Le paiement des intérêts et le remboursement du principal en dépendent. Les techniques d'analyse financière varient selon la nature et la durée du prêt. Mais que le prêt soit à court terme ou à long terme, les créanciers s'intéresseront également à la structure financière qui traduit le degré de risque de l'entreprise. 4) Analyse financière et salariés : par les salaires qu'ils perçoivent et, dans certains cas, par leur participation aux fruits de l'expansion, les salariés sont intéressés à double titre aux résultats de l'entreprise. Afin d'apprécier la rentabilité et la signification des informations publiées par l'entreprise, ils peuvent recourir aux services d'analystes financiers. 5) Analyse financière et Administration : L'Administration peut recourir à l'analyse financière soit pour juger de l'opportunité et de la nécessité d'apporter des fonds dans une entreprise (subventions par exemple), soit pour s'assurer, outre de l'acquittement régulier des diverses impositions, de la conformité de certaines opérations avec les textes en vigueur (amortissements par exemple). 1.3 LES SOURCES D'INFORMATION Elles diffèrent selon la nature des utilisateurs. Le gestionnaire d'entreprise possédera une gamme d'informations beaucoup plus grande que l'analyste financier externe (par exemple il pourra approfondir l'analyse du point mort sur la base des données issues de la comptabilité analytique et budgétaire, et il disposera d'éléments beaucoup plus complets pour procéder à des prévisions). L'analyste financier externe - dont nous adopterons la position disposera essentiellement des états financiers de l'entreprise. Quelle que soit l'optique adoptée, il reste cependant fondamental de situer l'analyse de ces états financiers dans le contexte général de la situation de l'entreprise. Cette situation, et son évolution, reposent sur deux types de facteurs : •

des facteurs externes qui regroupent : o les données générales sur le plan économique, monétaire, fiscal... o les données sur le secteur auquel appartient l'entreprise étudiée, types de produits, structures de production, contraintes d'approvisionnements et de commercialisation... •

des facteurs internes : nature des produits, organisation de l'entreprise, processus technologique, structure juridique et financière...

1.4 LES OUTILS ET METHODES DE L'ANALYSE FINANCIERE Dans le cadre du SYSCOA, les états financiers disponibles sont : • le compte de résultat, • le bilan, • le tafire • l'annexe. Les analyses sont généralement effectuées sur les trois dernières années, mais il peut être intéressant de disposer de cinq années. 4



Le compte de résultat et le tableau des soldes intermédiaires de gestion permettent d'analyser les principaux indicateurs de l'activité de l'entreprise, de dégager les soldes et de calculer les agrégats représentatifs de sa rentabilité : Présentation et analyse du compte de résultat et Capacité d'Autofinancement).



L'analyse des bilans de l'entreprise permet : o o

la détermination de l'affectation des résultats, qui traduit la politique de distribution des dividendes. l'appréciation de l'équilibre financier de l'entreprise.

Cette analyse est effectuée selon trois méthodes : Méthodes

Techniques

Objet et fonctions

Agrégats de résultats

1) Résumer l'information et constituer des grandeurs principales et homogènes

Classes de capitaux (bilantiels)

2) Dégager une vue d'ensemble du profil financier de l'entreprise

Ratios pris successivement (optique unidimentionnelle)

1) Construire des indicateurs synthétiques (taux, indices..) capables de révéler les tendances

Globale ou Statique

Comparative ou Relative

Ratios groupés 2) Améliorer la compréhension du (optique multidimentionnelle) contenu et de l'importance des masses financières Tableaux de flux.

Différentielle

Tableaux de financement (ou de ressources et emplois) Tableaux de variation de Trésorerie

1) Raisonner dans une optique (financière) de liquidité et de flux monétaires réels 2) Expliquer les tendances décelées par les ratios et déterminer les variations des masses financières dans le temps

La méthode statique Cette méthode s'appuie principalement sur l'étude du bilan. Elle permet d'analyser la situation financière, la solvabilité et, mais de manière incomplète, la rentabilité de l'entreprise. Elle permet également de mettre en évidence les incidences de la structure financière sur la solvabilité et la rentabilité. L'analyse statique forme le noyau «classique» de l'analyse financière. La méthode comparative Un ratio est un rapport entre deux postes ou groupes de postes du bilan et/ou du tableau des soldes caractéristiques de gestion. 5

L'analyse par les ratios permet de mesurer la rentabilité globale de l'entreprise et d'identifier les sources de cette rentabilité. Elle permet également de mesurer des caractéristiques de la firme aussi importantes que l'intensité capitalistique, l'indépendance financière, la rotation des stocks, la productivité, etc... Elle permet enfin de pratiquer des études comparatives soit dans le temps (quelle est l'évolution de la rentabilité ? L'indépendance financière a-t-elle été préservée, détériorée, renforcée au cours des 3 années passées ? etc...) Soit par rapport aux entreprises du même secteur (le taux de productivité de la main d'oeuvre de l'entreprise est-il au dessus ou en dessous de la valeur moyenne du secteur ? des principaux concurrents ? etc...). L'analyse par les flux L'analyse par les flux financiers, encore appelée analyse dynamique ou analyse différentielle, est souvent complexe mais elle est extrêmement importante en ce sens qu'elle étudie les flux animant l'entreprise. Elle permet de retracer le parcours financier d'une entreprise en s'attachant à l'équilibre entre les emplois et les ressources à long, à moyen et à court terme. L'analyse par les flux peu ainsi amener à une compréhension historique des problèmes de trésorerie que l'entreprise a rencontrés. Elle permet également de s'assurer de la viabilité de telle ou telle stratégie financière. Cet aspect prévisionnel conduit à l'établissement de plans de financement où sont identifiés les besoins de fonds de l'entreprise, ses ressources internes dégagées par l'activité, les financements externes nécessaires, les risques de difficultés de trésorerie, voir d'insolvabilité. Les analyses différentielles connaissent actuellement un remarquable développement et constituent le centre d'intérêt des recherches financières. LA DEMARCHE DE L'ANALYSE FINANCIERE Collecte des informations

Comptables

Retraitements

Application des outils de l'Analyse Financière

Extracomptables

Etablissement d'indicateurs et de tableaux Interprétation des tableaux et indicateurs o

Equilibre financier

o

Solvabilité

o

Rentabilité

Rapport de synthèse de l'Analyse Financière Recommandations Perspectives offertes à l'entreprise 6

Solutions et mesures d'accompagnement

QUELQUES CONSEILS PRATIQUES L'énoncé de ces principes pourra paraître tenir de l'évidence, mais il permet d'éviter certains contresens graves. a) Ce qu'il faut faire •

Raisonner, suivant la taille de l'entreprise, en milliers ou en millions d’UM de façon à ne garder pour chaque donnée numérique que 3 ou 4 chiffres représentatifs.



Raisonner en sommant les données comptables par grandes masses ou agrégats afin d'arriver rapidement à une vue globale, quitte à rechercher ensuite la décomposition de certaines masses dont le montant paraît curieux.



Raisonner sur une période suffisamment longue, mais homogène. Nous supposerons dans ce chapitre que nous ne disposons que de 3 bilans et 3 comptes de résultats, c'est-à-dire d'une information sur : o

3 années d'exploitation avec les 3 comptes de résultats.

2 années de politique financière avec les 3 bilans permettant d'expliciter deux intervalles de 12 mois. o

Il pourra se faire que l'entreprise étudiée traverse une période de 24 mois de croissance et de 12 mois de récession ; dans ce cas l'analyse portera sur deux périodes, même si celles-ci sont de durée inégale. • Ne calculer des ratios ou des concepts financiers que dans le but de tester une idée et non pas en espérant qu'un tel calcul permettre à lui seul de découvrir un point important. • Effectuer une analyse axée autour d'objectifs clairs tels que par exemple l'analyse de la croissance, de la rentabilité, de la structure financière, des besoins de financement, de la gestion courante, etc... • S'obliger à conclure l'analyse sans utiliser trop de termes proprement financiers, mais en se servant plutôt de termes généraux. En voici quelques exemples : Premier exemple : une entreprise n'a pas prévu la baisse de son chiffre d'affaires causée par une mévente. Les décisions draconiennes permettant seules d'abaisser le niveau du point mort n'ont pas pu être prises à temps. Aussi l'entreprise connaît-elle des pertes, dont elle n'arrive pas à obtenir le financement. Elle se retrouve donc en dépôt de bilan ou contrainte d'ouvrir son capital à un groupe plus puissant ou à des financiers. o

Deuxième exemple : une entreprise est en phase de maturité qui se caractérise par une forte rentabilité. Son exploitation dégage donc un excédent de trésorerie qui lui permet, soit d'autofinancer sa diversification, soit de distribuer des dividendes à ses actionnaires. o

b) Ce qu'il faut éviter 7



Effectuer une suite de calculs sans construire une démarche préalable.

• Se borner à rédiger le résumé des calculs en décrivant les variations des ratios ou des concepts. • S'attacher à une sophistication excessive des méthodes de redressements comptables, ce qui constitue une perte certaine de temps et risque en outre de mener à des données financières sans rapport avec la réalité. • Suivre de trop près la présentation et la démarche de la comptabilité, ce qui prive d'une indépendance de jugement indispensable. Ces quelques conseils pratiques étant communiqués, il convient d'aborder l'analyse financière proprement dite, à partir des états financiers d'une entreprise au cours de trois exercices consécutifs.

2 LES PRINCIPAUX RETRAITEMENTS DE L'ANALYSE FINANCIERE 2.1 RETRAITEMENTS DES ETATS COMPTABLES EN VUE DE LEUR ANALYSE 2.1.1 Fondement des retraitements L'analyse financière doit porter sur des éléments permettant à la fois : •

la traduction de la réalité économique de l'entreprise, en particulier lorsque celle-ci s'écarte de la présentation comptable. Exemple : élimination des non-valeurs ou actifs fictifs du bilan.



La comparabilité des informations, par exemple entre les comptes successifs d'une même entreprise ou entre les comptes de différentes entreprises appartenant au même secteur d'activité.

C'est pour atteindre ces objectifs qu'il est habituel de procéder à un certain nombre de retraitements et reclassements des données comptables. Par ailleurs, la pratique de l'analyse financière conduit généralement à pratiquer certains regroupements visant à faciliter la présentation de l'information et la réalisation du calcul des principaux agrégats financiers. La détermination des retraitements à effectuer dépend des problèmes et des particularismes comptables rencontrés par l'analyste. Elle doit en tous cas être ajustée en fonction de deux principes : •

Le principe de la permanence des méthodes comptables (ou principe de fixité). L'analyste devra vérifier que ce principe a bien été respecté (exemple : pas de changement dans la méthode de valorisation des stocks). Si cela n'était pas le cas, il faudrait : déterminer et apprécier les raisons qui ont amené un changement dans les méthodes comptables o

faire les retraitements nécessaires afin d'éliminer de l'analyse les effets pervers de tels changements. o



Le principe d'importance relative ; les retraitements ne se justifient que s'ils ont un caractère significatif au niveau d'information recherché.

Ces principes étant posés, nous allons examiner ci-après les principaux retraitements, tout en notant que l'essentiel de ceux-ci concernent les bilans, l'introduction dans le PCG 82 des soldes caractéristiques de gestion ayant considérablement limité les besoins de retraitement du compte de résultat. 2.1.2 Les principaux retraitements du compte de résultat 8

a) Le retraitement des frais de personnel intérimaire ; Ces frais, s'ils sont connus, doivent être ajoutés aux frais de personnel et simultanément exclus des Services extérieurs, afin de mesurer le potentiel de main-d’œuvre utilisé par l'entreprise, et ce quelle qu'en soit la nature. b) Le retraitement des loyers de crédit-bail ; inclus comptablement dans les «Autres Services Consommés», les loyers de crédit-bail doivent, dans le compte de résultat retraité, être retranchés de ceux-ci pour être portés pour partie avec les amortissements, pour partie avec les frais financiers. En effet, en l'absence de retraitement, la pratique du crédit-bail aurait pour conséquence de minorer la Valeur Ajoutée et l'Excédent brut d'exploitation. En pratique le retraitement du crédit-bail est assez complexe car il touche à la fois au compte de résultat et au bilan. 2.1.3 Les principaux retraitements du bilan a) Elimination des non-valeurs ; La valeur comptable des actifs figurant au bilan s'écarte nécessairement de leur valeur réelle, en vertu du principe de nominalisme (comptabilisation des immobilisations au coût historique). En général, la valeur comptable des immobilisations, du fait de l'inflation, est plutôt sous-évaluée. Il arrive cependant que figurent parmi les actifs incorporels certains postes qui ont été immobilisés pour permettre l'étalement des charges ou de frais, mais que ne constituent pas effectivement des immobilisations, contribuant de ce fait au gonflement apparent des actifs. Par exemple les frais d'établissement sont généralement considérés par l'analyste financier comme des non-valeurs ou actifs fictifs. Une solution du même type peut être adoptée pour le fonds commercial, quoiqu'en principe celui-ci ne figure au bilan que s'il a été acquis. Sont généralement considérées comme des non-valeurs les actifs suivants : • capital souscrit non appelé • frais d'établissement • charges à répartir • primes de remboursement des obligations •

écarts de conversion actif.

Il est souhaitable de soustraire de l'Actif et des Fonds propres cet ensemble de non-valeurs. En ce qui concerne les écarts de conversion actif, compte tenu de l'existence par symétrie des écarts de conversion passif, le retraitement est en principe le suivant : on procède à une compensation entre les deux, en retranchant la différence («écarts de conversion actif» - «écarts de conversion passif») du montant des fonds propres et en les faisant disparaître du bilan. Si les écarts de conversion passif sont supérieurs aux écarts de conversion actif, le niveau des fonds propres se trouve donc majoré par ce retraitement. b) Immobilisations acquises en crédit-bail ; Les biens acquis en crédit-bail n'appartiennent pas juridiquement à l'entreprise avant l'exercice de la levée d'option. Conséquemment, ils ne figurent pas au bilan. Le montant des engagements de crédit-bail doit figurer dans l'annexe, et la part des redevances dans les loyers en renvoi au pied du compte de résultat. La généralisation de la pratique du crédit-bail, en particulier pour les immeubles et équipements productifs, a conduit les analystes financiers à pratiquer de plus en plus souvent le retraitement des biens en crédit-bail au bilan des entreprises. Ce retraitement permet en effet de rendre comparables des entreprises qui choisissent des modes de financement de leurs investissements différents (emprunt, crédit-bail). Il ne sera à effectuer que lorsque le montant du crédit-bail est significatif par rapport au montant total des immobilisations. 9

Le principe de ce retraitement est l'assimilation du bien pris en crédit-bail à un bien acquis normalement, assorti d'un financement par emprunt. Au compte de résultat, la redevance, traitée comptablement en «charges externes» (compte 61) sera retraitée pour partie en «amortissements», pour partie en «frais financiers». Au bilan, l'actif sera majoré de la valeur résiduelle du bien, et le passif d'un montant correspondant d'emprunt. La difficulté principale est d'établir une cohérence entre le montant des loyers et les composantes de leur retraitement : amortissements, frais financiers et remboursement.

Il existe deux méthodes de retraitement, la première étant la plus simple et la plus utilisée. • La méthode préconisée par la Banque de France consiste à calculer, sur la base de la valeur vénale à la signature du contrat, un montant théorique d'amortissement», correspondant à ce que l'on aurait pratiqué sur une immobilisation acquise. Les frais financiers sont alors calculés par différence. Le montant de cet «amortissement» correspond au montant du «remboursement». Cette méthode est relativement facile à appliquer mais fait apparaître des frais financiers fixes alors que le capital restant dû décroît. • La méthode préconisée par l'Ordre des experts comptables consiste à reconstituer, parallèlement au calcul des «amortissements» théoriques, à taux d'intérêt fixe, le montant du remboursement et des frais financiers pour chaque échéance. Mais il apparaît alors un écart entre les amortissements techniques et les remboursements. Ce retraitement est en outre délicat, car il suppose la prise en compte, rétrospective, des retraitements de l'ensemble des années courues. Remarque : Les principaux retraitements décrits ci-dessus étant effectués, il est usuel de procéder à un certain nombre de regroupements, facilitant la présentation et l'analyse des états financiers, regroupements que nous préciserons dans les chapitres traitant du compte de résultat et du bilan. c) Effets escomptés et non échus : l'escompte commercial est un des moyens auquel peut recourir une entreprise pour satisfaire un besoin de trésorerie. Afin de : • mesurer le véritable volume du crédit accordé à la clientèle, • mettre en évidence les besoins de trésorerie réels de l'entreprise, • rendre comparables des situations ou des entreprises qui auraient des stratégies financières à court terme différentes, • prendre en compte l'engagement né envers la banque en vertu du droit cambiaire, jusqu'à l'échéance de l'effet et au règlement du débiteur, Il est nécessaire de réintégrer ces effets escomptés et non échus -

à l'actif : dans les effets à recevoir

-

au passif : dans les concours de trésorerie.

d) Emprunts et dettes financières : le Plan Comptable Français ne distingue plus les dettes à plus d'un an des dettes à moins d'un an. Ce poste recouvre donc la totalité des dettes auprès des établissements financiers. Il convient d'en extraire le montant des dettes de trésorerie c'est à dire des concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque qui figure en renvoi au pied du bilan. Ce montant sera reclassé, avec les effets escomptés non échus en 'concours de trésorerie'.

10

e) Elimination de l'effet des réévaluations : si une réévaluation d'actif est intervenue au cours de la période étudiée, l'interprétation des comptes impose la comparabilité des données, de l'élimination, dans la mesure du possible, de l'effet des réévaluations sur : l'actif brut les amortissements les fonds propres (écart de réévaluation). f) Comptes courants d'associés : si les bilans de l'entreprise présentent des comptes courants d'associés pour des montants significatifs et stables, ils peuvent être considérés comme des ressources permanentes, et même des fonds propres (cf. notion de surface élargie).

CHAPITRE 2 : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DES RESULTATS DE L’ENTREPRISE I. DESCRIPTION DU COMPTE DE RESULTAT Le compte de résultat retenu par le SYSCOA se présente en compte et en liste A) PRESENTATION COMPTE DE RESULTAT – SYSTEME NORMAL Réf. RA RB RC RD RE RH RI RJ RK RL RP RQ RS

Exercice N

CHARGES ACTIVITE D’EXPLOITATION Achats de marchandises (- ou+) Variation de stocks (marge brute sur marchandises voir TB) Achats de matières premières Et fournitures liées (- ou+) Variations de stocks (Marge brute sur matières voir TG) Autres achats (- ou+) Variation de stocks Transports Services extérieurs Impôts et taxes Autres charges (Valeur ajoutée voir TN) Charges de personnel (1) (1) dont personnel extérieur (Excèdent brut d’exploitation voir TQ) Dotations aux amortissements et aux provisions

RW TOTAL DES CHARGES D’EXPLOITATION (Résultats d’exploitation voir TX) SA SC SD

ACTIVITES FINANCIERES Frais financiers Perte de change Dotation aux amortissements et aux provisions

SF 11

Exercice N-1

TOTAL CHARGES FINANCIERES (Résultats financier voir UG) SH TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES (Résultat des activités ordinaires voir UI) SK SL SM

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO) Valeurs comptables des cessions d’immobilisations Charges HAO Dotation HAO

SO SQ SR SS

TOTAL DES CHARGES HAO (Résultat HAO voir UP) Participation des travailleurs Impôts sur le résultat

ST

TOTAL PARTICIPATION ET IMPOTS TOTAL GENERAL DES CHARGES (Résultat net voir UZ)

12

Réf

PRODUITS

TA TB

ACTIVITE D’EXPLOITATION Ventes de marchandises

TC TD TE TF TG

MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES Vente de produits fabriqués Travaux, services vendus Production stockée (ou déstockage) (+ ou -) Production immobilisée

TH

MARGE BRUTE SUR MATIERES Produits accessoires …………………………………………………………… CHIFFRE D’AFFAIRES (1) (TA + TC + TD + TH) …………. / …………… (1)dont à l’exportation …………. / …………… …………………………………………………………… Subventions d’exploitation

TI TJ TK TL TN TQ TS TT TW TX UA UC UD UE UF UG UH UI UJ UK UL UM UN UO UP UZ

Autres produits VALEUR AJOUTEE EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION Reprises de provisions Transferts de charges TOTAL DES PRODUITS D’EXPLOITATION RESULTATS D’EXPLOITATION Bénéfice (+) perte (-) ACTIVITE FINANCIERE Revenus financiers Gains de change Reprise de provisions Transferts de charges TOTAL DES PRODUITS FINANCIERS RESULTAT FINANCIERS (+ ou -) TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRE RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES ( + OU -) (1) dont impôt correspondant ……… / ………. HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO) Produits des cessions d’immobilisations Produits HAO Reprises HAO Transferts de charges TOTAL DES PRODUITS HAO RESULTAT HAO (+ OU -) TOTAL GENERAL DES PRODUITS RESULTAT NET Bénéfice (+) ; perte (-) 13

Exercice N

Exercice N-1

…………..

…………..

…………… …………….

…………… …………….

…………… ……………

B) STUCTURE GENERALE Les quatre niveaux l’analyse : •

Niveau d’exploitation => Résultat d’exploitation



Niveaux financier

=> Résultat financier



Niveau HAO

=> Résultat HAO



Niveau Global

=>Impôt sur le résultat et participation => Résultat Net

} Résultat Activité Ordinaire

C) CERTAINES NOUVEAUTES PAR RAPPORT AUX PLANS PRECEDENTS 1 - ACTIVITES ORDINAIRES /ACTIVITES HAO Le niveau HAO du SYSCOA est très restreint et ne comporte que des évènements extrêmes comme les catastrophes naturelles, les expropriations d‘actifs, les charges et produits sur cessions d’immobilisations non courantes, les abandons de créances consentis ou obtenus, quelques dotations et reprises HAO comme celles relatives aux provisions réglementées (d’origine fiscale). 2 - LA CREATION D’UN NIVEAU FINANCIER Dans les plans antérieurs, les charges et produits financiers étaient inclus dans le niveau Exploitation. Il inclut les intérêts verses ou reçus, les escomptes accordes, les escomptes d’effets de commerce, les redevances de titres, les gains et pertes sur cessions de titres de placements, les gains et pertes de change, les dotations aux amortissements (prime de remboursement des obligations), et aux provisions (pour risques et charges, et dépréciations des immobilisations financières) de caractère financier ainsi que les reprises y afférents ; D) COMMENTAIRE DE CERTAINS POSTES 1) -VARIATION DE STOCKS Pour le SYSCOA la variation de stocks au niveau des charges se calcule en faisant Stock final-Stock initial VARIATION de STOCKS = STOCK FINAL - STOCK INITIAL Donc pour les marchandises, les matières premières et les autre achats le mode de calcul est le même pour obtenir la véritable charge d’achat consommée, il faut retrancher la variation de stock avec son signe+ou-. Exemple : Stock initial Marchandise 50000 Mat premières 350000 Dans le compte de Résultat on aura

Stock Final 60000 312500

Variation de stock ………………... – 10000 Variation de Stock…………………+ 37500

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Variation de stocks +10000 -37500

2) SERVICES EXTERIEURS Ils incluent notamment les « Redevances pour brevets, licence, logiciels » ainsi que les « frais bancaires » sur effets, sur titres et les commissions. En revanche les redevances de crédit bail et les rémunérations de personnel extérieur sont retraites en fin d’exercice pour être portées en remboursement des emprunte et intérêts (redevances de crédit bail) et en charges de personnel (personnel extérieur) 3) AUTRES CHARGES Ils comprennent notamment : - les pertes sur créances clients et autres débiteurs - la valeur comptable des cessions d’immobilisation courantes - les charges provisionnées d’exploitation Il faut bien noter que les charges provisionnées sont une innovation importante du SYSCOA qui les considère comme des dotations courtes sur risques à moins d’un an ou pour dépréciation d’actif circulants susceptibles de déboucher sur des décaissements à court terme. En les mettant ainsi dans les autres charges, le SYSCOA les considère comme des charges décaissables et évite de les inclure dans la capacité d’autofinancement globale (CAFG). 4) PRODUCTIONS STOCKEES OU DESTOCKEES C’est la variation des stocks de produits fabriques, qu’ils soient finis, intermédiaires ou en cours. Elle est calculée de la même façon que pour les marchandises et les matières. VARIATION DE STOCK = STOCK FINAL STOCK INITIAL Mais dans les produits une augmentation du stock (V.S positive) vient évidemment majorer la production (et une diminution la minorer). La production stockée s’ajoute donc avec son signe aux trois autres postes de la production (productions vendues, Services vendus, Productions immobilisées) •

Signe plus si augmentation du stock



Signe moins si diminution

5) TRANSFERTS DE CHARGES • Soit le transfert de charges d’exploitation en charges immobilisée (frais d’établissement, charges à repartir) • Soit le transfert de charges d’exploitation à des comptes de tiers • Soit le transfert de charges d’exploitation vers d’autres charges d’exploitation (exemple avantage en nature, rémunération transférée)

15

II ANALYSE QUANTITATIVE DE L’ACTIVITE Le compte de résultat permet de calculer des indicateurs d’activité, des soldes de gestion, et la capacité d’autofinancement. 1) LES INDICATEURS D’ACTIVITE 1.1) Le chiffre d’affaires C’est le montant des ventes (Production et Services) réalise par l’entreprise. Indicateur de l’activité externe, il est égal : + Ventes de marchandises + Ventes de produits fabriques + Travaux, services vendus + Produits accessoires ______________________________ CHIFFRE D’AFFAIRES Parmi les grandeurs significatives du compte de résultat le chiffre d’affaires occupe une place importante car il reflète les performances commerciales de l’entreprise et sa capacité à dégager des résultats. L’évolution du chiffre d’affaires s’apprécie au regard des variables du « marketing mix » Politique de prix (adaptation à la cible, objectif de marge) Politique de produit (adaptation au marche) 

Politique de distribution (pertinence des réseaux par rapport à la cible)



politique commerciale (publicité, action commerciale)

Toute évolution trouve ses causes par rapport à ces variables compte tenu du positionnement concurrentiel (intensité concurrentielle, part de marché) et de la conjoncture La recherche des causes doit être poussée jusqu’à l’identification des causes réelles ; ainsi une réduction du chiffre d’affaires due à des prix très élèves par rapport à la concurrence peut être imputable à des marges trop importantes, à des coûts non maîtrisés, (coût des achats consommes, dérapage des frais généraux, glissement de la masse salariale etc.…) Dans l’analyse de l’évolution il faut tenir compte de l’incidence de l’inflation, pour aboutir à un chiffre d’affaires déflaté plus représentatif de l’évolution réelle. L’appréciation du chiffre d’affaires doit toujours se faire par rapport a la norme du secteur. 2.2) La production de l’exercice Elle ne concerne que les entreprises industrielles (transformation) et se compose de : + Production de l’exercice + Production stockée + Production immobilisée PRODUCTION DE L’EXERCICE C’est un bon indicateur pour mesurer la croissance de l’entreprise, cependant il faut garder à l’esprit que seule la production vendue enrichit l’entreprise pour l’exercice considère. 16

La production immobilisée compense des charges qui ne seront intégrées dans les coûts de revient que lors de l’amortissement de l’immobilisation concernée. 2) LES SOLDES DES GESTION 2.1) La Marge Brute C’est la marge que l’entreprise tire de la revente de marchandises achetées en « l’état », c’est à dire sans opérer de transformation. C’est la différence entre le montant des ventes de marchandises et les achats consommés de marchandises Elle se calcule dans les entreprises commerciales ou dans la branche négoce des entreprises industrielles. Elle est égale à : Ventes de Marchandises - Achats de Marchandises + ou -Variations de stocks _____________________________________________________

MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES La marge brute est différente de la marge commerciale qui est calculée dans une optique coût d’achat tenant compte des frais accessoires et des frais d’approvisionnement L’évolution de la marge peut s’apprécier à travers : - le taux de marge : marge brute /coût d’achat des marchandises vendues qui mesure la marge brute générée par un (1) franc d’achat de marchandises - le taux de marque : marge brute / CAHT qui mesure la marge brute obtenue pour un (1) franc de chiffre d’affaires hors taxes 2.2) La Marge Brute sur Matières Premières Elle est déterminée dans les entreprises industrielles et de bâtiment (travaux publics) et est surtout intéressante dans les entreprises ou la matière première constitue une part significative de la production. Elle est égale à : + Production de l’exercice - Achats de matières premières + ou -Variations de stock MARGE BRUTE SUR MATIERES PREMIERES 2.3) La valeur ajoutée La valeur ajoutée retrace la création ou l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise dans l’exercice de ses activités professionnelles courantes aux biens et services en provenance des tiers. Elle est égale à : + Marge brute sur marchandises + Marge brute sur matières premières + Produits accessoires + Subvention d’exploitation + Autres produits - Autres achats + ou – Variation des stocks - Transport - Services extérieurs - Impôts et taxes - Autres charges

………………………………. Valeur ajoutée 17

On peut également écrire : Marge brute sur marchandises + Production de l’exercice + Produits accessoires, subvention d’exploitation et autres produits - Consommations et charges externes

………………………………………………………………… Valeur ajoutée Cette approche de la valeur ajoutée est dénommée approche soustractive. La notion de la valeur ajoutée constitue un des éléments essentiels, un des outils majeurs de l’analyse financière. Si le chiffre d’affaire reflète l’activité externe, la valeur ajoutée elle reflète l’activité interne de l’entreprise et son aptitude à effectuer la meilleure combinaison possible des facteurs de production c’est à dire des facteurs humains et matériels. La valeur ajoutée représente donc la richesse créée par l’entreprise. La valeur ajoutée est également un instrument de mesure de la taille économique. Ainsi on peut dire que deux entreprises réalisant le même chiffre d’affaire que la plus « importante » économiquement est celle dont la valeur ajoutée est la plus forte. La valeur ajoutée est également représentative du degré d’intégration de l’entreprise. Le rapport = Valeur ajoutée Production

traduit le degré d’intégration verticale de l’entreprise

La valeur ajoutée étant la richesse crée par l’entreprise, l’étude de la répartition de cette richesse donne des indications intéressantes sur la structure interne de l’entreprise : Personnel : charges de personnel + participation des travailleurs Etat : impôt sur le résultat Prêteurs : charges d’intérêt sur emprunts Associés : dividendes + intérêts de comptes courants Entreprise : autofinancement Cette répartition de la valeur ajoutée constitue un second mode de calcul de la valeur ajoutée dénommé méthode additive. 2.4) L’excédent brut d’exploitation C’est l’indicateur pivot de la performance économique de l’entreprise, à la fois résultant de toute la gestion courante et préalable à une répartition qui diffère d’une entreprise à l’autre. Il est égal à : Valeur ajoutée - charges de personnel _____________________________________

Excédent brut d’exploitation L’EBE apparaît comme un solde avant : • • • •

Dotation aux amortissements Charges financières Toute incidence hors activité ordinaire impôt sur le résultat 18

C’est justement parce qu’il ne subit pas de distorsions d’une entreprise à une autre et qu’il est indépendant du degré d’intégration économique, que l’EBE est l’indicateur le plus pertinent pour opérer des comparaisons intra-sectorielles. En outre l’EBE représente la trésorerie potentielle générée par l’exploitation, sa capacité à produire des ressources financières (potentielles du fait des décalages de paiement). L’EBE est enfin le point de départ de plusieurs calculs financiers : CAFG, EBE, ou rentabilité économique. 2.5) Le résultat d’exploitation Il reflète l’activité normale de l’entreprise, mais après prise en compte des dotations et reprises sur amortissements et provisions d’exploitation. Il est moins comparable avec les entreprises concurrentes, mais reste un bon outil d’appréciation des performances économiques si l’on raisonne dans une logique interne et pluriannuelle. 2.6) Le résultat financier C’est le solde entre les produits et les charges financières d’une entreprise. Il est égal à : Produits financiers - Charges financières ________________________________

Résultat financier Il permet d’apprécier l’incidence des charges financière sur la rentabilité ou la part prise par les produits financiers. 2.7) Le résultat des activités ordinaires C’est le résultat lié aux activités ordinaires de l’entreprise. Il est égal à : Résultat d’exploitation + Résultat financier ____________________________________

Résultat activités ordinaires 2.8) Le résultat hors activités ordinaires C’est le solde entre les produits et les charges sans rapport avec l’activité courante et récurrente de l’entreprise. Produits HAO - Charges HAO ______________ Résultat HAO C’est un solde qui n’est pas pertinent dans l’appréciation des performances de l’entreprise. 2.9) Le résultat net C’est le solde découlant de tous les produits et toutes les charges au cours d’une période déterminée et après calcul de la participation et de l’impôt sur le résultat. Un bénéfice n’est pas nécessairement le signe d’une saine gestion. Néanmoins le Résultat Net reste un outil de communication important. 19

III. LES SOLDES GLOBAUX 1)

La valeur ajoutée globale

C’est la richesse totale produite par l’entreprise au cours de l’exercice et que se partageront : le personnel, l’Etat, les prêteurs et l’entreprise elle-même. Elle est égale à : VAG = Valeur ajoutée du compte de résultat + Autres produits encaissables sauf produits sur cessions d’immobilisations - Autres charges décaissables sauf charges de personnel (dont personnel extérieur et participation), Frais financiers, et impôt sur le résultat. VALEUR AJOUTEE GLOBALE

ETAT

PERSONNEL

: =>Charges de

PRETEURS

=>impôt sur le

CAFG : personnel résultat : : =>personnel : extérieur : : =>Participation : du travailleur

ENTREPRISE ET ASSOCIES

=>frais financiers

DIVIDENDES

EXCEDENT BRUT GLOBAL

20

AUTO FINANC

IV. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT GLOBALE (CAFG) La capacité d’autofinancement représente la ressource dégagée au cours de l’exercice, par l’entreprise grâce à l’ensemble de ses opérations de gestion. Elle représente également le revenu qui est acquis à l’occasion de ses opérations de gestion, après rémunération de l’ensemble de ses partenaire (ETAT, PRÊTEURS, PERSONNEL). 1. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT GLOBALE 1.1. Mode de calcul de la CAFG 1.1.1

Méthode soustractive Excédent brut d’exploitation + Transfert de charges d’exploitation + Revenus financiers + Gain de change + Transfert de charges financières - Frais financiers - Perte de change + Produits HAO + Transfert de charge HAO - Charges HAO - Participation des travailleurs - Impôt sur le résultat _______________________________________________ = CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT GLOBALE

1.1.2

Méthode additive Résultat de l’exercice + Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation + Dotations aux amortissements et aux provisions financières + Dotations aux amortissements et aux provisions HAO - Reprise aux amortissement et aux provisions d’exploitation - Reprises aux amortissements et aux provisions financières - Reprises aux amortissements et aux provisions HAO + Valeur comptable des cessions d’immobilisation -Produits des cessions d’immobilisation

2. AUTOFINANCEMENT NET L’autofinancement est la part de la CAF consacrée aux financements de l’entreprise. C’est la ressource disponible après rémunération des associés. Autofinancement = A.F. = C.A.F.G. – Distribution de dividendes

21

3.

DESTINATION DE LA CAF

La capacité d‘autofinancement qui correspond à un surplus monétaire potentiel dégagé par l’activité de l’entreprise permet de financer plusieurs besoins possibles : • •



Rémunérer les actionnaires ou associés : par le biais des dividendes. Financer de nouveaux investissements : c’est par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance. L’insuffisance d’autofinancement oblige l’entreprise à emprunter pour financer les Investissements nécessaires. Rembourser les emprunts en cours : les banquiers sont très attentifs à l’évolution du rapport : Dettes financières / CAFG

4.

DIVERS ASPECTS DE L’AUTOFINANCEMENT

L’autofinancement comprend deux parties répondant à des buts différents. Il s’agit de : • L’autofinancement de maintien • L’autofinancement d’expansion ou d’enrichissement a) L’autofinancement de maintien C’est la partie de l’autofinancement utilisée pour maintenir le patrimoine de l’entreprise au niveau déjà acquis. Ce sont : • Les dotations aux amortissements • Les dotations aux provisions à plus d’un an b) L’autofinancement d’enrichissement C’est la partie de l’autofinancement utilisée pour augmenter le patrimoine de l’entreprise. Cet autofinancement résulte surtout de la non distribution de bénéfices. Cet autofinancement est constitué par : • Les réserves constituées à partir des bénéfices • Des dotations aux provisions sans objet réel • Des dotations aux provisions hors impôt latent.

22

CAS N°4 SOCIETE MINERVA TRAVAIL A FAIRE A Partir du résultat du compte de l’exercice N 1) calculer les soldes de gestion 2) calculer le CAF de deux façons différentes 3) Calculer la valeur ajoutée globale et procéder à la répartition de la valeur ajoutée globale. 4) Calculer l’excèdent brut global Charges d’exploitation Achats de marchandises

Produits d’exploitation 125 Ventes de marchandises

Variation de stocks de marchandises

-9 Production vendue

Achats stockés d’approvisionnement

54

Variation des stocks d’approvisionnement

3

Achats non stockés

18

Services extérieurs

62

Impôts et taxes

10

Montant net du C A Production stockée Production immobilisée Subvention d’exploitation Reprise sur provisions Autres produits Charges de personnel Dotation aux amortissements et provisions Autres charges TOTAL

21 _ 5 12

82 TOTAL

636

5 Produits financiers 503 Autres intérêts et produits financiers

45 2

TOTAL Charges hors activités ordinaires

47

Charge sur opération de gestion

11

Valeur comptable des immo. cédées TOTAL

6 17

Participation Impôts sur le bénéfice Résultat de l’exercice

1 31 61

TOTAL GENERAL

395

153

TOTAL Charge nette sur cession VMP

185

3

Charges financières Intérêts et charges assimilées

410

6 6

Produits hors activités ordinaire Produits sur opération de gestion Produits de cession d’éléments actifs TOTAL

660

TOTAL GENERAL

23

4 14 18

660

CORRIGE SOCIETE MINERVA 1°/ ETABLISSONS LES SOLDES CARACTERISTIQUES DE GESTION +Ventes de marchandises = 410 _ Achats de marchandises = -125 + Variation de stock =+ 9 294 = 294 MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES Production vendue Production stockée Production immobilisée +Subvention d’exploitation +Autres produits Autres produits et subv

= 185 = 21 = _ 206 = +5 = 3 8

= +206 =

+8

_ Achats stockés d’approvision. = - 54 _ Variation de stock d’appr. =- 3 _ Achats non stockés = -18 _Services extérieurs = -62 _Impôts et taxes = -10 _Autres charges =- 5 . Consommation provenance de tiers - 152 = - 152 VALEUR AJOUTEE 356 _Charge de personnel = - 153 = - 153 EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION = 203 + Reprise sur provision + 12 _ Dotation aux amortissements et provisions - 82 RESULTAT D’EXPLOITATION + Produits financiers = 6 _ Intérêt et charges assimilées = - 45 _ Charges nettes sur cession VMP =- 2 . RESULTAT FINANCIER - 41 RESULTAT ACTIVITES ORDINAIRES + Produits H.A.O sur op. de gestion =+ 4 + Produits des cessions d’éléments d’actif= + 14 _ Charges H.A.O sur op. de gestion = - 11 _ Valeur comptables des éléments cédé = - 6 . RESULTAT H.A.O =+ 1

= 133

= - 41 = +92

=+1

RESULTAT A REPARTIR _ Participation _ Intérêt sur le bénéfice RESULTAT NET COMPTABLE

= +93 -1 -31 = 61

24

2°) CALCUL DE LA CAF Approche Soustractive Approche Additive EBE = 203 Résultat = + 61 + Produits financiers = +6 Dotations = + 82 _ Intérêt et charges assim. = - 45 Reprise = - 12 _ Charges nettes sur VMP = - 2 VCEAC = + 6 + Produits H.A.O =+ 4 PCEAC = - 14 . _ Charges H.A.O = -11 CAF = 123 _ Participation =- 1 _ Impôt sur le résultat = -31 . CAF = 123 3°) 1/ Calcul de la valeur ajoutée GLOBALE ( VAG) VAG = VA + Autres produits encaissables (sauf produits de cession) _ Autres charges décaissables ( sauf charges de personnel, charges d’intérêts, et impôt sur le résultat) VA = +356 + Produits financiers =+ 6 _ Charges nettes sur VMP= - 2 + Produits H.A.O =+ 4 _ Charges H.A.O = - 11 . 353 3°)2/ REPARTITION DE LA VAG Personnel = 153 + 1 = Préteurs = = ETAT = = ENTREPRISE ET ASSOCIES =

154 45 31 123 353

.

25

CAS SIPLAST A partir du compte de résultat suivant : 1) Etablissez les soldes significatifs de gestion 2) Calculer la CAF par les 2 méthodes ainsi que l’autofinancement net si les dividendes distribués sont de 30 000 3) Calculer la valeur ajoutée globale et répartissez la 4) Calculer l’excédent brut global 5) Calculer la CAF à partir de l’EBG 6) Expliquer les notions de Valeur ajoutée et CAF ainsi que leur intérêt. exercice N PRODUITS D’EXPLOITATION Ventes de marchandises 235 227 Production vendue 3 888 547 Chiffre d’affaires net 4 123 774 Production stockée 71 935 Production immobilisée 47 364 Reprises sur amortissements et provisions 18 253 Autres produits 5 146 CHARGES D’EXPLOITATION Achats de marchandises 206 933 Variation du stock de marchandises (17 281) Achat de matières premières et autres approvisionnements 1 506 316 Variation du stock de matières premières et autres approvisionnements (11 271) Autres achats services extérieurs et personnel extérieur à l’entreprise 925 800 Impôts, taxes et versements assimilés 94 978 Salaires et traitements 866 212 Charges sociales 359 716 Dotations aux amortissements des immobilisations 188 540 Dotations aux provisions sur actif circulant Dotations aux provisions pour risques et charges Autres charges 2 902 PRODUITS FINANCIERS De participation et de valeurs mobilières et créances de l’actif 10 385 Autres revenus financiers et produits assimilés 15 336 Reprises sur provisions 4 458 Gains de changes 7 935 CHARGES FINANCIERES Dotations aux amortissements et provisions 18 937 Intérêts et charges assimilés 68 834 Pertes de changes 2 980 Total des charges financières 90 751 PRODUITS HORS ACTIVITES ORDINAIRES Produits HAO 733 Sur opérations en capital (produits des cessions d’immobilisation) 32 832 Reprises sur provisions 24 792 CHARGES HORS ACTIVITES ORDINAIRES Charges HAO 10 721 Sur opérations en capital (valeurs comptables des cessions d’immobilisation) 12 088 Dotations aux amortissements et aux provisions 18 130 Impôt sur le Résultat 41 992 RESULTAT NET 66 416 26

CORRECTION

27

CORRIGE CAS 5 Ventes de marchandises -Achat de marchandises Variation de stocks MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES Production vendue + production stockée + production immobilisée - achat de mat. Première +Variation de stock de mat. première MARGE BRUTE SUR MATIERE PREM. + Autres produits - Autres achats et services externes - Impôt et taxes - Autres charges

235 227 - 206 933 + 17 281 + 45 575 3 888 547 71 935 47 364 - 1 506 316 11 271 2 512 801 5 146 - 925 800 - 94 978 - 2 902.

- VALEUR AJOUTEE - Salaires et traitements - Charges sociales EBE + Reprises sur amortissements et provisions - Dotation aux amort. et prov. Sur immob. RESULTA D’EXPLOITATION Produits financiers Charges financières RESULTAT FINANCIER RESULTAT ACTIVITE ORDINAIRE Produits HAO Charges HAO RESULTAT HAO Impôt sur le résultat RESULTAT NET

1 539 842 - 866 212 - 359 716 313 914 + 18 253 - 188 540 143 627 + 38 114 - 90 751 - 52 637 90 990 + 58 357 - 40 939 + 17 418 - 41 992 + 66 416

2) Calcul CAFG et autofinancement CAFG 1ER méthode EBE + Produits financiers encaissables - charges financières décaissables + Produits HAO - Charges HAO - Impôt sur le résultat CAFG

313 914 + 33 656 - 71 814 + 733 - 10 721 - 41 992 223 776

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CAFG 2ème méthode Résultat net + Dotation d’exploitation + Dotation financière + Dotation HAO - Reprises d’exploitation - Reprise financière - Reprise HAO + Valeur comptable de cession - Produit de cession CAFG

+ 66 416 + 188 540 + 18 937 + 18 130 - 18 253 - 4 458 - 24 792 + 12 088 - 32 832 223 776

Autofinancement = CAFG – dividendes distribués = 223776 – 100 000 Autofinancement = 123 776 3) Calcul et répartition de la VAG VAG = VA du compte de résultat + Autres produits encaissables sauf produits de cession - Autres charges décaissables sauf charges de personnel Intérêts et impôts sur le résultat VA + Produits financiers encaissable - Pertes de charges + Produits HAO - Charges HAO VAG

1 539 842 + 33 656 - 2 980 + 733 - 10 721 1 560 530 Répartition de la VAG

Part de travailleurs Part des préteurs Part de l’état Part des actionnaires Part de l’entreprise VAG

1 225 928 68 834 41 992 100 000 123 776 1 560 530

4) Calcul de l’EBG EBG = VAG – Part des travailleurs = 1 560 530 – 1 225 928 EBG = 334 602 5) Calcul de la CAFG à partir de l’EBG CAFG = EBG – Part des préteurs – Part de l’état = 334 602 – 68 834 – 41 992 CAFG = 223 776

29

6) Explications notions de VAG ET CAFG La valeur ajoutée représente le surcroît de valeur apporté par l’entreprise dans la transformation des biens et services en provenance des tiers. C’est un bon indicateur de création de richesse, de taille économique et de degré d’ verticale de l’entreprise. C’est également un bon indicateur de croissance La CAFG est la ressource interne générée par l’entreprise grâce à l’ensemble de ses opérations de gestion au cours d’un exercice. Elle sert à investir, à rémunérer les actionnaires et à rembourser les dettes

30

31

CHAPITREI II : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE L’appréciation de la structure financière permet principalement d’évaluer la bonne adéquation entre moyens économiques ressources financières, mais aussi l’indépendance financière de l’entreprise solvabilité et sa liquidité Cette structure financière s’apprécie d’abord à travers son bilan. Or il n’existe pas lecture du bilan, mais des lectures en fonction des objectifs de l’analyse. Pour se prêter à l’analyse, le bilan comptable doit être remanie de façon à être adapte à ses différentes approches. Il existe deux approches principales du bilan : l’approche fonctionnelle qui se situe dans une perspective économique l’approche financière ou liquidité qui vise davantage à apprécier la solvabilité et la liquidité I. L’APPROCHE FONCTIONNELLE C’est celle que l’on utilise lorsque l’on veut procéder à un diagnostic économique. C’est une approche qui se prête bien aux règles de présentation du SYSCOA pour le bilan et le TAFIRE. Cette analyse cherche à dégager du bilan des masses significatives de réalités économiques, des agrégats qui expriment d’une part des moyens de financement et d’autre part des ressources qui les couvrent. L’approche fonctionnelle procède donc à une analyse en termes d’emplois ressources du bilan et découpe ceux ci en fonction des cycles (investissement financement exploitation)d’ou l’ expression de « bilan fonctionnel » ; Le besoin de financement de l’exploitation (BFE ou BFRE) est l’élément central de cette approche car c’est en fonction de ce BFE que le fonds de roulement (FDR ou FRNG) est déterminé. Il s’agit donc d’une lecture horizontale du bilan puisqu’elle repose sur le principe d’une adéquation Ressources stables - emplois stables . Il faut cependant souligner qu’il existe une deuxième approche fonctionnelle appelée « Bilanpool de fonds ». Cette seconde approche ne cherche pas à mettre en adjonction Emplois et Ressources stables, mais mets en face d’un pool d’Emplois (le capital économique) un pool de fonds distinguant les ressources propres internes, les ressources propres externes et les dettes financières. Donc deux lectures du bilan sont dans l’approche fonctionnelle : •

Une lecture horizontale



Une lecture verticale dite « pool de fonds ».

1. L’APPROCHE FONCTIONNELLE HORIZONTALE DU BILAN La mise en œuvre de cette approche nécessite le découpage du bilan en fonds de masses. On distingue six (6) fonds de masses qui sont :

32

• • • • • •

Les Emplois stables : constitués de l’actif immobilisé principalement ce sont les éléments destinés à servir de façon durable dans l’entreprise Les emplois stables comprennent les charges immobilisées, les immobilisations incorporelles, corporelles et financières, les différents éléments étant pris à leur valeur brute. Les ressources durables : c’est l’ensemble des ressources de financement stable utilisées par l’entreprise. Elles comprennent les capitaux propres et dettes à longs termes destinées à financer les emplois stables. Les emplois et ressources d’exploitations : ce sont les postes constitutifs de l’actif et du passif circulant qui sont des éléments du cycle d’exploitation liés à l’activité de l’entreprise : les stocks et créances en emplois, les dettes fournisseurs en ressources. Les emplois et ressources hors activités ordinaires : créances et dettes non liées au cycle d’exploitation et sans signification économique particulière. Les emplois et ressources de trésorerie : disponibilités et valeurs mobilières de placement (trésorerie actif) en emplois concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque (trésorerie passif) en ressources. D’où le bilan fonctionnel condensé suivant :

EMPLOIS STABLES

RESSOURCES DURABLES

50

70

EMPLOIS D’EXPLOITATION RESSOURCES D’EXPLOITATION

35

23 Emplois hors Activités ordinaires 5

Ressources hors Activités ordinaires 2 Ressources de Trésorerie 2

EMPLOIS DE TRESORERIE 10

Cette présentation permet de calculer quatre (4) entités distinctes, quatre (4) soldes significatifs :

33

1. Le fonds de roulement net global (FRNG) ou fonds de roulement de roulement (fdr) : compare les emplois stables (représentation le cycle d’investissement) aux ressources durables (représentant le cycle de financement) . 2. Le besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFE) : qui rapproche les emplois des ressources liées au cycle d’exploitation (stocks + créances – dettes d’exploitation) 3. Le besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires (H.A.O) ou le besoin de financement H.A.O composant emplois et ressources non liées au cycle d’exploitation. 4. La trésorerie nette (TN) : Solde des emplois et ressources de trésorerie nette est un indicateur de l’équilibre entre les différentes fonctions. Le bilan comptable du SYSCOA est quasiment un bilan fonctionnel car il intègre des retraitement prévus en général par les analystes financiers (crédit bail, effets escomptés non échus, personnel intérimaire etc.). Toutefois certains retraitements résiduels peuvent être opérés. 1.1 RECLASSEMENTS POUVANT ÊTRE EFFECTUÉS Actif immobilisé en valeur brute : les amortissements ne sont pas soustraits de l’actif, mais sont ajoutés aux ressources durables car ils présentent une épargne (il font partie de la capacité d’autofinancement). Raisonner en valeurs brutes permet en outre de procéder à des comparaisons sectorielles. •

Les primes de remboursements des obligations : elles peuvent être élimées et simultanément déduits des emprunts obligatoires correspondants. Ceux-ci figurant alors pour leur valeur d’émission et non pour leur valeur de remboursement.



Les intérêts connus et non échus rattachés aux comptes d’actifs et de passifs : peuvent être retraites dans les comptes d’emplois et de ressources d’exploitation.



Les écarts de conversion : sont annulés et soustraits ou ajoutés aux dettes et créances concernées, ce qui les ramène à leur valeur initiale : si le poste auquel se rattache l’écart n’est pas connu on peut agréger l’écart actif aux emplois d’exploitation et l’écart passif aux ressources d’exploitation.



Les charges et produits constatées d’avance : s’ils ne peuvent être ventilés, peuvent arbitrairement être agréger aux élément d’exploitation.

Il est possible, et même préférable de raisonner valeur nette, car ces provisions sont considérées par le SYSCOA comme des provisions courtes qui n’entrent pas dans la capacité d’autofinancement. 1.1 Analyse du bilan fonctionnel horizontal a) Principe d’analyse Une fois obtenu le bilan fonctionnel, il devient possible de faire l’analyse en rapprochant les masses qui le constituent. Cette analyse s’appuie sur la structure des emplois et des ressources, de leur adéquation et suppose une norme d’équilibre « le long terme doit couvrir le longs terme »

34

Le raisonnement part du cycle d’exploitation et du besoin de financement qui en découle, le « besoin en fonds de roulement d’exploitation » (BFRE). Dans une perspective de continuité d’exploitation, ce besoin se renouvelle en permanence : il constitue donc un emploi stable et doit à ce titre être finance par une ressource durable. Compte tenu de la structure du bilan fonctionnel, les seules ressources durables disponibles sont celles qui excèdent les emplois stables, c’est à dire le fonds de roulement net global. Les emplois et ressources HAO constituent le besoin de financement hors activités ordinaires (HAO) et regroupant des analytiques hétérogènes et marginaux. Il n’a pas conséquent aucune signification économique mais vient alléger ou alourdir la trésorerie. La trésorerie apparaît dans cette démarche, comme la résultante des différentes masses et, selon son solde à un instant donne, permet de juger de l’équilibre de l’ensemble. C’est néanmoins la confrontation « Fonds de roulement net global - Besoin en fonds de roulement d’exploitation » qui doit retenir l’attention dans cette lecture fonctionnelle horizontale. LECTURE FONCTIONNELLE ET HORIZONTALE DU BILAN

BFR d’EXPLOITATION

EMPLOIS D’EXPLOITATION

RESSOURCES D’EXPLOITATION

EMPLOIS STABLES FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

RESSOURCES DURABLES

BFRE BFHAO EMPLOIS HORS ACTIVITES ORDINAIRES

B.F.H.A.O

TRESORERIE

FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

RESSOURCES

H.A.O

TRESORERIE NETTE EMPLOIS DE TRESORERIE

RESSOURCES DE TRESORERIE

b) Etude financière du cycle d’exploitation : le BFE ou BFRE Notion de cycle d’exploitation : dans le cadre de son activité courante une entreprise effectue des opérations répétitives dont le renouvellement définit son cycle d’exploitation. On peut donc dire que le cycle d’exploitation est le temps nécessaire pour que l’entreprise accomplisse l’ensemble des phases de son activité économique. Le cycle d’exploitation peut être long ou court lent ou rapide

35

vente

Achat Achat Règlement Règlement Décalage Décalage des desflux fluxfinanciers financiers

Stockage Stockage matières matières Achat matièr es

Paiement matières

Production Production

Stockage Stockage et et commercialisation commercialisation + Frais de stockage et distribution

+ Charges de production DUREE DU BESOIN DE FINANCEMENT

Le cycle d’exploitation génère un besoin financement du fait d’un double décalage un décalage lié à la durée du cycle : il faut d’abord débourser des achats divers (salaires loyers etc..) avant d’encaisser les ventes. un décalage lié aux délais de règlements : le crédit accorde aux clients (30j à 120j) allonge la durée du besoin de financement d’autant. En effet la récupération des déboursés liée au cycle se fait, non pas au moment de la vente, mais à celui du règlement. Les déboursés liés au cycle d’exploitation sont donc finances plus longtemps. Mais de la même façon que l’entreprise accorde des délais de règlements à ses clients, elle en bénéficie de la part de ses fournisseurs pour ses achats, ce qui allége d’autant le besoin de financement. Donc on peut dire que : Le besoin en fonds de roulement est le besoin de financement génère par le cycle d’exploitation. C’est la différence entre les actifs et passifs cycliques d’exploitation Du fait qu’il faille assurer en permanence la continuité de l’exploitation, ce besoin de financement se renouvelle sans cesse .tous les jours l’entreprise achète, stocke, vend, encaisse. Il y’a en permanence des stocks de matières premières, en cours, et produits finis un certain volume de créances clients et de dettes fournisseurs PRINCIPAUX FACTEURS DE VARIATION DU BFRE Le BFE varie avec 1) Le niveau d’activité : c’est à dire le chiffre d’affaires Si l’activité se développe, le volume des achats, des stocks et des ventes va s’accroître parallèlement.

36

REGLEMEN T

En cas de régression l’inverse se produira. Il y’a donc un lien le BFRE et le CHIFFRE D’AFFAIRES, raison pour laquelle leur rapport est supposée relativement constant. Le BFRE est fréquemment exprime en jours de chiffre d’affaires. 2) Le secteur d’activité et le produit Un cycle de production et de stockage n’a pas la même durée d’un secteur à l’autre, il ne faut pas le même temps pour fabriquer un avion et pour produire un pot de yaourt. De même la saisonnalité de la production et des ventes liée au type de produits fabriques et vendus va faire varier le BFR au cours de l’année (ex : entreprise de fabrique de jouets). Donc il est impératif de comparer des données arrêtées a la même date, des entreprises ayant le même type d’activité. 3) La valeur ajoutée Plus un cycle de production est long, plus la valeur ajoutée est forte, plus le BFR grandit. Stocks et créances importants contre dettes fournisseurs faibles. Si l’entreprise sous traite, elle réduit ses encours et ses stocks de produits intermédiaires, elle accroît ses dettes fournisseurs mais se prive d’une marge qu’elle transfère aux sous-traitants. 4) La bonne tenue de ses éléments Le volume du BFE reflète aussi la qualité des décisions opérationnelles Montant des stocks : reflet de l’efficacité de la méthode de gestion des stocks et de la production Montant des créances : reflète en partie la politique commerciale et le suivi des clients, du rapport de force fournisseur-client, de l’efficacité de la facturation et du recouvrement, des délais accordes par les commerciaux, de la solvabilité des clients Montant des dettes fournisseurs : reflet des négociations sur les délais de paiement Comment apprécier un BFRE (BFE) Analyser son évolution et celle de ses composantes sur plusieurs exercices. Pour cela le calcul des ratios de délais de règlement et de durée de stockage se révèle un outil précieux. Comparer le BFRE (BFE) exprimé en jours de chiffre d’affaires à celui d’entreprises concurrentes. Déterminer le BFRE normatif c’est à dire en prenant en compte es conditions normales d’exploitation c) Le Besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires (BFHAO) Le BFHAO est constitue d’éléments acycliques et généralement marginaux et n’a pas de signification économique particulière (Créances ou dettes lies à des cessions ou achats d’immobilisations, dettes afférentes à l’impôt sur le résultat, stocks occasionnels etc.. ) Le montant du BFHAO s’ajoute au BFRE pour obtenir le Besoin de financement global (BFG). BFG=BFE+BFHAO 37

BFG=BFE+BFHAO

.

d) Fonds de roulement net global (FRNG) Définition : le fonds de roulement net global est la part des ressources durables affectée au financement du cycle d’exploitation FRNG=FDR=RESSOURCES DURABLES-ACTIF IMMOBILISE On peut également dire que ce sont les ressources stables devant couvrir le besoin en fonds de roulement d’exploitation. D’un point de vue arithmétique, c’est l’excèdent des ressources durables sur l’actif immobilise. Un principe de l’analyse fonctionnelle veut que les ressources affectées à un emploi restent investies aussi longtemps que cet emploi existe : donc le long terme doit couvrir le long terme. Donc les ressources durables doivent financer non seulement l’actif immobilise mais également le BFE (BFRE).Il faut relever ici le caractère dual du besoin en fonds de roulement qui bien qu’étant compose d’éléments à court terme, présente du fait du renouvellement incessant du cycle d’exploitation, un caractère structurel, durable, permanent. On a donc : d’un côté des ressources restées disponibles (FRNG) qui reflète des décisions stratégiques (investissement, endettements, distributions, amortissement etc.…) de l’autre un besoin de financement qui reflète les décisions courantes et dépend d’éléments communs (secteur et niveau d’activité, bonne gestion du cycle, valeur ajoutée etc.…) Le niveau du FRNG qui s’apprécie en fonction du BFRE, ne doit être pléthorique, ni insuffisant, mais adapté au BFRE qui lui doit être bien géré. Mais de façon générale une insuffisance de FRNG provoque une situation de fragilité pour l’entreprise et nécessite un renforcement du FRNG par l’accroissement de ressources durables et/ou la gestion des emplois stables (apprécie par le taux d’utilisation des capacités de production et le montant investi par franc de chiffre d’affaires). e) La trésorerie comme résultante de l’équilibre de la structure Dans l’approche fonctionnelle la trésorerie nette (TN) apparaît comme la résultante de l’équilibre entre fonds de roulement et besoin de financement. Si FRNG > BFR alors TN > 0 Si FRNG < BFR alors TN < 0 La trésorerie nette apparaît comme le solde net de trésorerie, la position globale de l’entreprise sur ses opérations financières a court terme. Trésorerie nette =Trésorerie actif- Trésorerie passif Trésorerie nette = Trésorerie actif – Trésorerie passif L’égalité :

TN = FRNG – BFR

38

Qui exprime la relation qui existe entre les soldes significatifs du bilan fonctionnel (FRNG, BFR, TN), s’appelle la relation de trésorerie. Elle découle : des six grandes masses fondamentales : Actif immobilise (AI), Actif circulant (AC), Trésorerie actif (TA), -

Ressources durables (RD), Passif circulant (PC), Trésorerie passif (TP)

-

du mode de calcul des trois notions importantes



FRNG = RD – AI



BFR = AC – PC



TN = TA – TP -

de l’équilibre du bilan

AI +AC + TP = RD + PC +TP De cette égalité et en déplaçant et regroupant les termes l’on a : AC + TA – PC – TP

= RD – AI

AC – PC + TA – TP

= RD – AI

(AC – PC) + (TA – TP) = (RD – AI) BFR

+

TN

= FRNG

On peut alors formuler la relation de trésorerie FRNG – BFR = TN

De cette relation on peut tirer l’interprétation suivante : Lorsque le FRNG permet de financer l’intégralité du BFR, ce dernier se trouve entièrement finance sur ressources stables et l’entreprise peut alors éviter toute dépendance à l’égard des ressources de trésorerie. L’entreprise se trouve alors dans une position particulièrement favorable en terme de solvabilité à court terme. Si au contraire, le FRNG ne permet pas de financer l’intégralité du BFR (FRNG < BFR), l’entreprise se voit contrainte de faire appel à des ressources de trésorerie pour financer une fraction du BFR. Or le BFR constitue un besoin permanent. La dépendance à l’égard des ressources de trésorerie présente alors un caractère durable, structurel, tant que l’entreprise n’a pas réussi à reconstituer son FRNG et/ou à limiter son BFR. f) L’équilibre de financement

39

La règle de l’équilibre de financement veut : • Qu’un besoin durable soit financé par une ressource durable • Qu’un besoin d’exploitation soit financé par une ressource d’exploitation En outre, l’on sait que le BFR est un besoin permanent, durable, structurel. Donc les ressources durables doivent financer non seulement les immobilisations, mais également le BFE. Le total forme par l’Actif Immobilise et le BFE constitue les CAPITAUX INVESTIS. ACTIF IMMOBILISE + BFE = CAPITAUX INVESTIS L’équilibre de financement est assure lorsque les capitaux investis sont couverts par des ressources durables. RESSOURCES DURABLES >1 CAPITAUX INVESTIS g) Limites de l’approche fonctionnelle horizontale Il ne faut conclure de ce qui précède qu une structure financière déséquilibrée (trésorerie négative) est toujours malsaine. L’expérience montre que nombre d’entreprises vivent et se développent avec des fonds de roulement négatifs, c’est à dire en finançant une partie de leurs actifs immobilises avec des crédits à court terme. D’autres entreprises, notamment dans le secteur industriel présentent quasiment en permanence une trésorerie négative, avec un renouvellement automatique des crédits de trésorerie obtenus. Ces ressources de trésorerie constamment renouvelées sont assimilables à des ressources durables. Il s’y ajoute que dans certains secteurs comme la grande distribution (hypermarchés, supermarchés etc.…) et l’hôtellerie, les entreprises présentent très souvent un besoin en fonds de roulement négatif. On parle alors de dégagement de fonds de roulement. Ceci découle du fait que ces entreprises assurent des prestations au comptant, ont une rotation rapide de leur stock et bénéficient de crédit fournisseur important. Ce sont donc des entreprises qui tout naturellement n’ont pas de fonds de roulement. Il ne faut pas oublier enfin que l’analyse fonctionnelle est une analyse statique qui doit être relativisée par rapport au cycle d’exploitation (à quel moment du cycle se situe t’elle ?), au secteur (quels sont les résultats de la concurrence ?) et à la conjoncture (est-elle porteuse ou défavorable ?), et être mise en perspective sur plusieurs années (évolution).

40

2. L’APPROCHE FONCTIONNELLE « Pool de fonds » L’approche pool de fonds est avant tout économique .Elle permet : de dégager dans les emplois le capital économique générateur d’activité et de résultat de présenter l’ensemble des ressources, qu’il s’agisse de fonds propres ou de dettes quelle qu’en soit l’échéance, comme un « pool » destiné à financer les emplois. Dans cette approche, il n’y a aucune affectation des ressources durables aux emplois stables. Les ressources de trésorerie font partie au même titre que l’endettement à long terme et les fonds propres d’un ensemble de ressources finançant globalement les actifs ,sans affectation particulière. La lecture du bilan est verticale. Cette analyse suit la démarche économique suivante : dans les emplois figurent les immobilisations d’exploitation et le BFR, c’est à dire le capital économique, l’ensemble des moyens nécessaires à l’activité industrielle et commerciale. Les immobilisations financières sont distinguées des autres et s’ajoutent aux valeurs mobilières de placement (V M P) et aux disponibilités pour former les emplois financiers. Un portefeuille d’actifs regroupe donc les emplois industriels et commerciaux à côté des emplois financiers Toutes les ressources (à l’exception de celles incluses dans le BFR) représentent le pool de fonds nécessaire pour financer les emplois. Ce pool réunit à la fois : •

Les ressources propres internes



Les ressources propres externes



Les dettes financières, quel que soit leur terme

Il n’y a aucune affectation d’une des composantes de ce pool à un emploi précis

IMMOBILISATIONS

Ressources propres internes

BRUTES

Capital Économique de fonds

(Réserves, Amortissement, et Provisions)

D’EXPLOITATION Pool Ressources Propres externes (Capital, Primes, Subventions)

BFR Immobilisations brutes Financières VMP + disponibilités

Dettes Financières 41

(Emprunts à L.M.T et Trésorerie Passive)

Emplois Financiers

L’intérêt de cette conception « pool de fonds » se situe à deux niveaux a) Elle permet une comparaison entre la composition des emplois et niveau de d’activité ou de résultat. Par exemple pour la rentabilité qui consiste à rapprocher un résultat des moyens mis en œuvre pour l’obtenir, on aura : Résultat D’exploitation Rentabilité économique = Capital Economique Pour la productivité qui consiste à rapprocher une production des moyens mis en œuvre pour l’obtenir, on aura : Chiffre d’affaires Productivité du capital économique = Capital économique Si c’est une entreprisse ou un secteur, ou les produits financiers contribuent de façon importante au résultat, le capital économique pourra inclure les emplois financiers tandis que le chiffre d’affaires comprendra les produits financiers. b) Elle permet une analyse stratégique du bilan : au niveau des emplois : l’évolution des composantes donne t’elle une priorité à une stratégie industrielle ou financière, à la croissance interne ou externe et avec quels résultats en terme de rentabilité économique au niveau des ressources : l’évolution montre le choix de la structure du passif et la gestion de l’endettement ;arbitrage entre financement par fonds propres et financement par endettement, entre endettement à long terme ou concours bancaires. Cette analyse du bilan permet de reconstituer l’ordre des priorités (croissance, indépendance, rentabilité) de la politique générale et financière de l’entreprise.

42

II. BILAN FINANCIER Le bilan financier permet de mesurer les risques encourus par l’entreprise eu égard aux dettes et aux créances et à leur échéance. Le bilan financier doit permettre de renseigner les actionnaires et les tiers (notamment les prêteurs) quant à la solvabilité de l’entreprise et surtout quant à sa liquidité financière. Le bilan financier est également appelé bilan-liquidité. 1. SOLVABILITÉ ET LIQUIDITÉ DE L’ENTREPRISE 1.1 SOLVABILITÉ DE L’ENTREPRISE La solvabilité, c’est l’aptitude globale de l’entreprise à faire face à ses échéances (optique de fin d’activité). La solvabilité dépend de la valeur réelle du patrimoine mesurée par l’ACTIF NET. Actif net Actif net

= =

Actif réel – Dettes Capitaux propres – Actif fictif

ACTIF REEL =

somme des actifs ayant une valeur de revente.

ACTIF FICTIF =

les actifs sans valeur, appelés également non valeurs.

CAPITAUX PROPRES = l’ensemble des ressources de financement qui sont considérées comme acquises à l’entreprise. Ils comprennent le capital, l’ensemble des primes, écarts et réserves, le report à nouveau, le résultat de l’exercice, les subventions d’investissement, les provisions réglementées. Dans l’analyse courante, le concept de solvabilité doit être complété par la notion de « solvabilité » à échéance, mis en évidence par la liquidité de l’entreprise. 1.2 LIQUIDITÉ FINANCIÈRE DE L’ENTREPRISE L’entreprise doit pouvoir faire face à ses échéances, c’est à dire disposer de liquidités pour payer les dettes qui viennent à échéance, autrement elle encourt la cessation de paiement. En conséquence, l’établissement du bilan financier doit tenir compte de nouveaux critères pour juger du degré de liquidité financière de l’entreprise. Les éléments de l’actif sont à classer par ordre de liquidité croissante ; la liquidité pouvant se définir par l’aptitude d’un élément à être transformé en disponibilité. Les éléments du passif sont à classer par ordre d’exigibilité croissante ; l’exigibilité pouvant se définir par la proximité du terme auquel une dette doit être réglée. 43

2. DU BILAN COMPTABLE AU BILAN FINANCIER 2.1. PRÉSENTATION ET CONSTRUCTION Actifs à plus d’un an Actifs à moins d’un an

Capitaux propres Dettes à plus d’un an

Actif à plus d’un an

Capitaux permanents

CP Actifs à moins d’un an

Dettes à moins d’un an

Dettes à moins d’un an

A. RETRAITEMENT DE SOLVABILITÉ a) Actif fictif et actif réel L’actif fictif doit être soustrait de l’actif immobilisé et des capitaux propres. Il faut bien noter que pour le bilan financier, il faut travailler sur des valeurs nettes. b) Prise en compte de situations latentes ou différées Le bilan financier tient compte : • Des plus values sur des éléments d’actifs connus après expertise (ex : fonds de commerce crée) • Impôts latents sur certaines provisions c) Retraitement en fonction du contenu des postes •

Les provisions pour risques et charges constituent des dettes probables. Mais lorsque les provisions apparaissent sans objet réel, elles peuvent être considérées comme des capitaux propres. De plus, une provision constituée pour acquérir des biens, est en réalité une réserve.



La partie du résultat destinée à être distribuée sous forme de dividendes est considérée comme une dette à moins d’un an.



Les actifs de conversion actif sont déduits des capitaux propres.



Les actifs de conversion passif sont ajoutées aux capitaux propres.

44

B. RETRAITEMENT DE LIQUIDITÉ Il s’agit de reclasser des postes de bilan par liquidité croissante à l’actif et exigibilité croissante au passif. Il s’agit de voir les échéances des créances de l’actif immobilisé, des créances de l’actif circulant, de l’exigibilité des emprunts et des autres dettes des fournisseurs. 2.2. NOTIONS ASSOCIÉES À L’APPROCHE FINANCIÈRE Capitaux permanents – actif à plus d’un an = F.R. financier Actifs à moins d’un an – dettes à moins d’un an = F.R. liquidité BFR = Actif à moins d’un an (sauf T.A.) – passif à moins d’un an (sauf T.P.) Trésorerie = fonds de roulement financier – besoin en fonds de roulement financier Trésorerie = trésorerie actif – trésorerie passif L’idéal est d’avoir une trésorerie zéro, ou centrée sur zéro. Ce qui signifie qu’il n’y a ni découvert, donc pas de charges financières, ni encaisses oisives qui peuvent êtres dues à des emprunts trop élevés.

3. LES ÉQUILIBRES DE STRUCTURE FINANCIERS On peut établir un certain nombre de relations qui doivent exister entre les valeurs qui figurent dans le bilan financier condensé. Les relations sont mesurées par des ratios : •

Degré de liquidité

=

actif à moins d’un an Actif réel total



Liquidité générale

=

actif à moins d’un an dettes à moins d’un an (dont CBC)



Liquidité réduite

=

créances à moins d’un an + T.A. dettes à moins d’un an et CBC



Ratio de liquidité immédiate =

T. Actif

45

dettes à moins d’un an et CBC



Ratio de solvabilité générale =

actif réel total dettes



Ratio d’autonomie financière =

capitaux propres dettes



Ratio de financement des investissements = capitaux permanents actifs à plus d’un an

CONCLUSION Il y a deux optiques dans la présentation du bilan : l’approche fonctionnelle et l’approche financière. •

L’optique fonctionnelle privilégie le problème économique et les problèmes d’équilibre matérialisés par des outils comme le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie nette, le tableau de financement, etc...



L’optique financière est privilégiée par la plupart des études en terme de risques et de prévention des difficultés.

46

CAS N° 1 SOCIETE SANTEX Intitulés Immo. incorporelles immo. corporelles Immo. financière

Bruts

Amortissements et provisions

Nets

intitulés

montant

100 000

40 000

60 000 Capital

400 000

1 000 000

700 000

300 000 Réserves

120 000

50 000

10 000

40 000 Résultat

30 000

Stocks

270 000

270 000 Subventions d’investissement

Créances clients

340 000

340 000 provisions réglementées

Créances diverses

110 000

110 000 Provision pour risques

35 000

Disponibilités

35 000

35 000 Provision pour charges

25 000

Charges à repartir

15 000

Charges constatées

20 000

15 000 Dettes auprès des établissements de crédit 20 000 Emprunts et dettes financières diverses

d’avance

Fournisseurs Dettes fiscales et sociales Dettes diverses Produits constatés d’avance Découverts bancaires 1 940 000

750 000

1 190 000

On vous donne les informations complémentaires suivantes: -

Parmi les stocks il y a pour 40 000 F de stocks occasionnels

-

Les créances diverses sont des créances sur cessions d’immobilisation

-

les dettes diverses sont des dettes sur acquisitions d’immobilisation

TRAVAIL A FAIRE : A partir du bilan ci-dessus et des informations complémentaires 1°) Etablir le bilan fonctionnel condensé 2°) Calculer le FDR (FRNG ) de deux façons 3°) Calculer le BFE, le BFHAO le BFG et la trésorerie 4°) Expliquer le financement du BFG

47

20 000 10 000

210 000 30 000 160 000 60 000 38 000 12 000 40 000 1 190 000

CORRIGE CAS N°1 SOCIETE SANTEX 1) BILAN FONCTIONNEL CONDENSE a) Ressources stables :

PASSIF

Capitaux propres 400 000 + 120 000 + 30 000 + 20 000 + 10 000 =

580 000

Somme des amortissements et provisions 750 000 + 35 000 + 25 000

=

810 000

Dettes financières (210 000 + 30 000)

=

240 000 ____________

TOTAL RESSOURCES STABLES

=

1 630 000

160 000 + 60 000 + 12 000

=

232 000

a) PASSIF CIRCULANT H .A.O

=

38 000

b) TRESORERIE PASSIF

=

40 000

2) PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION

ACTIF ACTIF IMMOBILISE 100 000 + 1 000 000 + 50 000 + 15 000

=

1 165 000

=

590 000

40 000 + 110 000

=

150 000

TRESORERIE ACTIF

=

35 000

ACTIF CIRCULANT D’EXPLIOTATION 230 000 + 340 000 + 20 000 ACTIF CIRCULANT H.A.O

ACTIF ACTIF IMMOBILISE ACTIF CIRCULANT - D’EXPLOITATION

PASSIF 1 165 000 RESSOURCES STABLES PASSIF CIRCULANT 590 000 -D’EXPLOITATION

48

1 630 000 232 000

- HORS D’ORDINAIRES TRESORERIE ACTIF TOTAL ACTIF

150 000 -HORS D’ORDINAIRES 35 000 TRESORERIE PASSIF 1 940 000

38 000 40 000

TOTAL PASSIF

1 940 000

3) FDR = FRNG = ressources stables - actif immobilisé = 1 630 000 1165 000 = 465 000 = TOTAL ACTIF CIRCULANT - TOTAL PASSIF CIRCULANT (590 000 + 150 000 + 35 000) - (232 000 + 38 000 + 40 000) = 465 000 3-1) BFE = ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION - PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION 590 000 232 000 = 000 3-2) BFHAO = AC. HORS ACTIVITES ORD 150 000 000 3-3) BFG

=

BFG = 358 000

-

P. C. HORS ACTIVITES ORD 38 000 =

BFRE + BFRHAO + 112 000

358

112

=

470

3-4) TRESORERIE NETTE = TRESORERIE ACTIF -TRESORERIE PASSIF 35 000 40 000 = 000

-5

000

FRNG 465 000 000

-

BFR 470 000

=

-5

4) FINANCEMENT DU BFR Le BFR représente un besoin de financement s’élevant à 470 000. Il est couvert en grande partie par le FRNG correspondant au montant des ressources stables non utilisés pour le financement de l’actif immobilisé, pour 465 000. Le FRNG étant insuffisant la société à du recourir à des CBC pour un montant net de 40 000. La partie non utilisée des CBC au financement du BFR se retrouve en actif de trésorerie (35 000).

49

CAS N° 2 SOCIETE OMEGA BILAN DES 3 DERNIERES EXERCICES (en milliers de francs) SOCIETE OMEGA

N1

N2

N3

Immobilisations corporelles

186 000

190 000

195 000

Immobilisations financières

2 380

2 660

2 500

900

2 800

4 600

3 500

4 500

6 870

220

40

30

193 000

200 000

209 000

65 000

70 000

73 000

1 400

1 500

1 600

122 000

123 000

126 500

0

500

2 500

Dettes fournisseurs

3 300

3 600

3 900

Dettes fiscales et sociale

1 300

1 400

1 500

193 000

200 000

209 000

Stocks Créances clients Disponibilités Total Capitaux propres Provisions pour risques et charges Emprunts Découverts bancaires

TRAVAIL A FAIRE A partir des bilans présentés ci-dessus : -

calculer le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement pour chacun des trois exercices sociaux. Commenter brièvement leur évolution.

50

CORRIGE CAS N° 2 SOCIETE OMEGA N1 N1/N2 N2 N2/N3 CAPITAUX PROPRES 65 000 70 000 Provisions pour risque et charge 14 000 1 500 Emprunts 122 000 123 000 Immobilisation corporelle -186 000 -190 000 Immobilisation financière -2380 -2 660 FDRG =FDR Stocks Créances clients Dettes fournisseurs Dettes fiscales et sociale BDFR= BFCE DISPONIBILITES DECOUVERTS BANCAIRS

20 900 3 500 - 3 300 - 1300 - 200 200 0

TRESORERIE Contrôle T N=FDR-FBR

220

1820

2 500

- 680

1 840 2 800 4 500 -3 600 - 1 400 2 300 40 - 500 -460

1760

3 770

-2 010

BILAN SYNTHETIQUE DES VARIATIONS VARIATION N1/ N2 AUGMENTATION DU BFR 2500 AUGMENTATION DU FBR BAISSE DE LA TRESORERIE 2500 VARIATION N2/N3 AUGMENTATION DU BFCE

3770 AUGMENTATION DU BFR BAISSE DE LA TRESORERIE 3770

N3 73 000 1 600 126 500 -195 000 -2 500 3 600 4 600 6 870 -3 900 -1 500 6 070 30 -2 500 - 2 470

1 820 680 2500

1760 2010 3770

COMMENTAIRE SOCIETE OMEGA Le besoin de financement du cycle d’exploitation augmente de manière importante en particulier à cause de la croissance des stocks (de 900 à4600) et des créances clients (de 3 500 à 6 870) tandis que les ressources d’exploitation augmentent très peu L’argent nécessaire au financement de cette croissance a été trouvé dans l’augmentation du fonds de roulement (de 20 à 3 600) elle même due : - A une augmentation des emprunts - A une augmentation de capitaux propres, probablement du à une mise en réserve des bénéfices annuels

51

Tandis que les actifs immobilisé n’augmentaient que modérément mais l’augmentation du fonds de roulement a été insuffisante pour financer la totalité des besoins de financement du cycle d’exploitation le complément a été trouvé dans une baisse sensible de la trésorerie de (220 à 2 470) en particulier due à l’apparition d’un document bancaire (2 500 l’année N3) CAS N°3 I Une société envisage de modifier sa situation TRAVAIL DEMANDE Afin d’éclairer les dirigeants qui doivent prendre des décisions, il vous est demandé de compléter le tableau suivant en répondant en cas d’augmentation ( ) en cas de diminution ( ) et en l’absence de modification ( ).

OPERATIONS ENVISAGEES

INFLUENCE SUR LE BESOIN EN LE FONDS DE FONDS DE ROULEMENT ROULEMENT NET GLOBAL

1. Augmentation du capital par incorporation de réserves 2. Augmentation du capital par apports en numéraire - Si les fonds sont utilisés pour acquérir des immobilisations - Si les fonds sont utilisés pour augmenter les stocks - Si les fonds sont utilisés pour augmenter les disponibilités 3. Augmentation du capital par apport en nature - d’un immeuble - d’une créance d’exploitation 4. Augmentation du capital par incorporation de dettes - financières - d’exploitation 5. Emission d’un emprunt obligataire - Si les fonds sont utilisés pour acquérir des immobilisations - Si les fonds sont utilisés pour augmenter des stocks II

QUESTIONS

1°) Expliquer la notion de bilan fonctionnel 2°) Qu’est ce que le fonds de roulement net global ? 3°) Pourquoi le besoin en fonds de roulement d’exploitation est-il également appelé besoin de financement de l’exploitation ? 5°) Quelle est la relation qui lie les soldes significatifs du bilan fonctionnel 6°) Qu’appelle t-on dégagement de fonds de roulement ? 52

CAS N° 4 ENTREPRISE DELTA S.A Vous disposez (voir annexe) du bilan après répartition du résultat au 31-12-98 de l’entreprise DELTA S.A spécialisée dans la fabrication d’articles de loisirs (remorques, toiles de tentes, sacs de couchages etc...). Les responsables de la société souhaitent, avant d’envisager un programme d’agrandissement, procéder à l’analyse de la situation financière au 31-12-98 Une étude précise des différents postes du bilan au 31-12-98 fait apparaître les informations suivantes : les terrains sont estimés 60.000 F les constructions sont évaluées à 180.000 F L’ensemble des installations et du matériel est estimé à 100.000 F Les titres immobilisés sont constitués par 250. actions de valeur nominale 100 F, de la « S.A Marin ». Des renseignements récents permettent d’estimer la valeur de l’action à120 F. la provision pour risque concerne un procès que l’entreprise est certaine de perdre. L’issue du procès sera connue d’ici 2 mois. Dans le poste « créances clients et comptes rattachées », figurent des effets à recevoir : 40.000 F peuvent être considérés comme négociables. Parmi les créances d’exploitations 10.000 F sont à plus d’un an. Les dettes de l’entreprise se décomposent comme suit. .A plus d’un an : 90.000 F .A moins d’un an : 475.000 F TRAVAIL A FAIRE 1/ Apres avoir présenté dans un tableau le calcul des plus ou moins values, vous établirez le bilan financier détaillé, puis le bilan financier condensé. 2/ Calculer les ratios correspondant au tableau ci-après SITUATION MOYENNE DE LA BRANCHE

RATIOS Autonomie financière

: capitaux propres DETTES Financement des investissements : capitaux permanents actif à plus d’un an Liquidité réduite Créances à moins d’1 an +trésorerie Actif dettes à moins d’1an Liquidité immédiate : Trésorerie actif .

53

0,80 1,35 0,80 0,35

dettes à moins d’1 an 3/ Que pensez-vous de la situation de l’entreprise? Quelle solution doit-on envisager pour améliorer cette situation ?

ACTIF

ANNEXE DELTA S.A. BILAN AU 31/12/1998 BRUT

Frais d’établissement Terrains Construction Installations techniques et matériel Autres immobilisations corporelles Immobilisations financières TOTAL ACTIF IMMOBILISE

Amortissement NET et provisions 30.000 22.500 7.500 50.000 50.000 240.000 72.000 168.000 180.000 54.000 126.000 320.000 240.000 80.000 25.000 25.000 845.000 388.500 456.500

Stock de matières premières et autres approvisionnements Stock de produits intermédiaires et produits finis Créances clients et comptes rattachés Créances diverses Valeurs mobilières de placement Disponibilités

45.000 195.000 225.000 23.000 8.000 25.000

TOTAL ACTIF CIRCULANT TOTAL ACTIF

5.000 12.000

40.000 195.000 213.000 23.000 8.000 25.000

521.000

17.000

504.000

1.366.000

405.000

960.500

PASSIF Capital Réserve légale Réserves statutaires ou contractuelles Autres Report à nouveau TOTAL CAPITAUX PROPRES Provisions pour risques et charges Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit Emprunts et dettes financières diverses Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Dettes diverses

300.000 30.000 35.920 19.880 1.000 386.800 8.000 65.000 5.00 426.800 69.000 4.400

TOTAL PASSIF CIRCULANT

573.700 54

TOTAL PASSIF

960.500

CAS N° 4 ENTREPRISE DELTA S. A CORRIGE Poste du bilan Frais d’établissement Terrains Construction Installation et matériel Titres immobilisés

Valeur au bilan

Estimation Plus-values

7.500 50.000 168.000 126.000 25.000

0 60.000 180.000 100.000 30.000

7.500 10.000 12.000 26.000 5.000 27.000

Moins- values nettes

60.000 180.000 100.000 80.000 30.000 10.000 460.000 40.000 195.000 173.000 13.000 40.000 8.000 25.000 494.000

Capital Réserves Report à nouveau Moins values nettes

Dettes à plus d’un an 90.000 provision à moins d’un an 8.000 Autres dettes à moins 475.700 d’un an

TOTAL DETTES A MOINS D’UN AN 954.000 TOTAL PASSIF

954.000 RATIO 380.300/573.700 =0,66 470.300/460.000 =1,022 259.000/483.700 =0,54 73.000/483.700 =0,15

55

300.000 85.800 1.000 - 6.500 380.300

ACTIF IMMOBILISE A PLUS D’UN AN 460.000 Capitaux propres Stock et créances à moins d’un an 421.000 dettes à plus d’un an DISPONIBILITES 73.000 dettes à moins d’un an

Autonomie financière: Financement Investissement: Liquidité réduite: Liquidité immédiate:

33.500

=-33.500+27.000 = -6.500

Terrains Constructions Installations technique et matérielle Autres immobilisations corporelles Titres immobilisés Créances à plus d’ an TOTAL ACTIF A PLUS D’UN AN Stock matières premières Stock produits finis Clients et comptes rattachés Créances diverses Effets à recevoir Valeurs immobilières de déplacement Disponibilités TOTAL ACTIF A MOINS D’UN AN TOTAL ACTIF

Moinsvalues

483.700 954.000 380.300 90.000 483.700 954.000

COMMENTAIRE Tous les ratios sont inférieurs aux moyennes de la branche. On constate notamment: Une insuffisance de capitaux propres. Une valeur relativement importante de stocks et de produits finis. Une importance excessive de dettes vis à vis des fournisseurs. Solutions envisagées Augmentation de capital Réinvestissement des bénéfices Emprunt à long terme Amélioration de la rotation des stocks

56

57

LE TABLEAU DE FINANCEMENT Pour comprendre l’évolution d’une entreprise, il est nécessaire de disposer, pour chaque exercice un certain nombre d’informations qui ne fournissent pas (ou pas directement) le document classique que sont le bilan et le compte de résultat. On peut citer à titre d’exemple le montant des investissements réalisés, le montant de l’endettement contracté, le montant des dividendes distribués, le montant de la capacité d’autofinancement etc.… De telles informations sont contenues dans le tableau de financement. Il en résulte que le tableau facilite l’analyse des différentes stratégies mise en œuvre par l’entreprise (stratégie de croissance, de financement, de distribution, de recentrage etc.…) Le tableau de financement est donc un document particulièrement important qui a été prévu et rendu obligatoire par le SYSCOA dans le cadre du système normal. I - APPROCHE GENERALE La période de référence est naturellement la durée de l’exercice, qui pour le SYSCOA coïncide avec l’année civile. Le patrimoine de l’entreprise étant décrit dans le bilan, ce sont le bilan au 31–12–N qui serviront d’éléments de comparaison pour l’exercice N. Ces bilans sont les bilans avant répartition du résultat. 31-12-N-1

31-12-N

66N BILAN AVANT REPARTITION DU RESULTAT AU 31-12-N-1

BILAN AVANT REPARTITION DU RESULTAT AU 31-12-N

LE TABLEAU DE FINANCEMENT EXERCICE N

Le tableau de financement décrit la manière dont, au cours de l’exercice, l’entreprise a financé ses besoins additionnels à l’aide de ses ressources additionnelles. Il s’agit donc d’un document différentiel.

58

Le tableau de financement montre comment on est passé du bilan d’ouverture au bilan de clôture. Le bilan fournit une image statique de l’entreprise alors que le tableau de financement fournit une image dynamique de l’activité Le tableau de financement fait le lien entre le bilan et le compte de résultat par l’intermédiaire de la capacité d’autofinancement. Le tableau de financement identifie les flux d’emplois et de ressources de l’entreprise au cours d’une période déterminée. II - LES DIFFERENTS TYPES DE TABLEAUX DE FINANCEMENT 1 - LES TABLEAUX DESCRIPTIFS DES FLUX DE FONDS Un flux de fonds correspond à une variation de stock d’emplois et de ressources. Il ne peut se concevoir que dans une optique fonctionnelle du bilan ; le bilan de SYSCOA est un document qui identifie les flux de fonds. Les flux de fonds sont des agrégations des flux réels. Ils correspondent à des flux potentiels de trésorerie car ils conduisent à plus ou moins à un flux de trésorerie. Les flux de trésorerie peuvent être classés en trois catégories groupes : Les flux de fonds qui sont des agrégations de flux réels et attachés aux opérations d’investissement et de financement : Exemples : emprunts souscrits, acquisitions d’immobilisations etc.… La capacité d’autofinancement correspondant à la différence entre les produits donnant lieu à l’encaissement et les charges donnant lieu à des décaissements. Les issues de la différence entre les flux réels agrégés et les flux réels de contrepartie. Ils correspondent à des rétentions de flux et constituent la variation du besoin en fonds de roulement. Les tableaux descriptifs des flux de fonds se répartissent en deux catégories. Les tableaux d’emplois : Ressources dites tableaux de flux de fonds de roulement qui fait apparaître le calcul de la variation du fond de roulement et l’utilisation qui a été faite de cette variation. Le tableau d’emplois : Ressources dites tableaux « pool de fonds » qui sans procédé à une affectation qui à une quelconque, comparent un « pool de Ressource » à un « pool d’emplois ».

2 - Les tableaux descriptifs de flux de trésorerie Ces tableaux ne sont pas en réalité des tableaux de financement à proprement parler parce qu’ils sont concentrés sur la trésorerie comme variable stratégique et analysent donc l’origine de sa variation.

59

On peut distinguer parmi ces tableaux de flux de trésorerie : -

LE CASH FLOWN STATEMENT (état DES MOUVEMENTS DE TRÉSORERIE) DE L’INTERNATIONAL ACCOUNTING STANDARS COMMITEE (IASC) éditée en 1991 (norme comptable international N°7) Le tableau de Flux de la BCEAO Le tableau pluri-annuel de flux financiers (TPFF) que Geoffroy de Murard a élaboré au cours des années 1972-1975 Le tableau de flux de centrale des bilans de la banque de France. Le tableau de flux analysant la variation de la trésorerie de l’ordre des experts comptables français (OECF). En réalité ces tableaux de flux bien qu’étant considérés par certains analystes ne le sont pas car les tableaux de financement mettent l’accent sur les ressources nouvelles durant l‘exercice et leur utilisation tandis que les tableaux de flux mettent l’accent sur l’origine de la variation de trésorerie comme valeur stratégique et structurelle. DEFINITION : LE TABLEAU DE FINANCEMENT EST UN tableau des emplois ressources qui explique les variations du patrimoine de l’entreprise au cours, de la période de référence C’est un état de synthèse faisant partie des états financiers annuels qui retrace les flux de ressources et les flux d’emplois de l’exercice. I-

PRESENTATION

Le TAFIRE est divisé en 2 parties : - une première partie appelée « détermination des soldes financiers » composée de petits tableaux servant à calculer des soldes financiers intermédiaires. - une deuxième partie qui constitue le tableau de financement proprement dit. 1°) Première partie « détermination des soldes financiers » a°) La capacité d’autofinancement globale (C.A.F.G.) Elle est calculée à partir de l’EBE C.A.F.G. = EBE + production « encaissables à l’exception du PCEAC » - charge décaissable à l’exception de VCEAC C.A.F.G. = EBE + Transfert de charges + Produits financiers - Charges financières + Produit H.A.O. (à l’exception des PCEAC) - Charges H.A.O. (à l’exception de VCEAC) - Participation - Impôts sur le résultat 60

––––––––––––––––––––––––––––– = CAFG b°) Autofinancement (A.F.) AF = CAFG – Distribution des dividendes opérés durant l’exercice. Il s’agit en général de dividende de l’exercice précédent, mais aussi des acomptes sur dividende de l’exercice N qui ont été mise en paiement durant l’exercice. C°) Variation du besoin de financement d’exploitation (BFE) • Variation des stocks Variation des stocks de marchandises Variations des stocks de matières premières Variations des en-cours de production Variations des stocks de produits fabriqués _________________________________________________ A Variation globale nette des stocks •

Variation des créances Variation des Fournisseurs avances versés Variation des créances Clients Variation des autres créances __________________________________________________ B Variation globale nette des créances •

Variations des dettes circulantes Variation des « Clients, avances reçues » Variation des Fournisseurs d’exploitation Variation des Dettes fiscales Variation des Dettes sociales Variation des autres dettes Variation des risques provisionnés ___________________________________________________ C Variation globale nette des dettes circulantes Variation du BFE = A + B + C

d°) L’excèdent de trésorerie d’exploitation C’est un solde qui n’est pas nécessaire à l’établissement du TAFIRE, mais c’est un indicateur très puissant de gestion financière. L’ETE est calculé comme suit : ETE = EBE – Variation BFE – production immobilisée Ce concept sera étudié plus en détail dans l’analyse de flux de trésorerie.

61

2°) Deuxième partie : LE TABLEAU DE FINANCEMENT Le tableau de financement met en évidence : A- LES EMPLOIS ECONOMIQUES A FINANCER -

Investissement et désinvestissement



Charges immobilisées :



Croissance interne : investissement dans l’entreprise



Croissance externe : investissement dans d’autres entreprises (achats de titres, rachat d’entreprise etc.…) -

Variation du BFE : (Variation des comptes d’exploitation)

B - EMPLOIS TOTAUX A FINANCER Ils sont formés : -

de l’investissement total

-

de la variation du BFE

-

de la variation du BFHAO

des emplois financiers contraints : ce sont les remboursements ou des emprunts et dettes financières selon échéances prévues dans les contrats et y compris les remboursements de dettes de crédit bail. Les entreprises n’ont en effet pas de degré de liberté à ce niveau de leur gestion financière, à la différence des remboursements anticipés. Ainsi, ce dernier volet du tableau représentant in fine, le montant total des emplois à financer : Soit au titre des investissements Soit à celui du BFR Soit à celui des remboursements contraints d’emprunts LES RESSOURCES NETTES FE FINANCEMENT Ici, sont mises en évidence les ressources de financement que l’entreprise à mise en œuvre durant l’exercice, et qui éclaire le lecteur sur ce « politique de financement ». FINANCEMENT INTERNE (AUTOFINANCEMENT) Ici, sont mentionnés sur la même ligne la CAFG et les dividendes distribués durant l’exercice FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX PROPRES Augmentation du capital ou apport : seules les augmentations du capital en numéraire et en nature apportent des ressources nouvelles à l’entreprise. C’est donc ces 2 modalités qui sont à retenir exclusivement. -

Subventions d’investissements reçues

62

AUGMENTATION DE DETTES FINANCIÈRES Doivent figurer dans cette rubrique les nouveaux emprunts contactés au cours de l’exercice (à l’exception de concours bancaires courants). EXCEDENT OU INSUFFISANCE DES RESSOURCES DE FINANCEMENT L’ajustement entre ces emplois et ces ressources s’opère par la variation de la trésorerie. LA VARIATION DE LA TRESORERIE Elle est obtenue par différence entre la trésorerie nette globale de fin d’exercice et celle du début d’exercice, cette variation sert à asseoir l’équilibre du flux. Variation négative : dégonflement de la trésorerie, recours au crédit de trésorerie pour combler l’insuffisance de ressources de financement. Variation positive : amélioration de la trésorerie grâce à l’excèdent des ressources de financement. La trésorerie a joué en tant qu’emploi (augmentation de la trésorerie nette) CONTROLE La comparaison des masses des Bilans N et N-1 permet un contrôle de ces variations COMMENTAIRE DU TAFIRE L’examen de soldes financiers déterminés dans la première partie du TAFIRE, permet surtout d’examiner la variation des composantes du BFE et de voir les éléments qui ont été déterminants dans la hausse ou dans la baisse du BFE. Cet examen doit permettre les mesures correctives idoines. DEUXIEME PARTIE DU TABLEAU Approche globale Si la trésorerie est positive : cela signifie que la variation du fond de roulement a été suffisante pour couvrir l’augmentation du BFR et générer un surcroît de trésorerie. Si la trésorerie est négative : cela signifie que l’augmentation du fond de roulement a été insuffisante pour couvrir l’augmentation du BFR et que l’entreprise a été obligée de recourir à des crédits de trésorerie (concours bancaires) comme ressources de financement. Approche analytique RESSOURCES DURABLES Le tableau fait apparaître l’importance relative de chacune des ressources de financement auxquelles l’entreprise a eu recours : CAF, cession d’éléments d’actifs, augmentation de capital et augmentation de dettes financières Il est intéressant : 63

de comparer l’augmentation de ressources propres (CAF + cession d’immobilisations +augmentation de capital) à l’augmentation de dettes financières. En principe l’augmentation de dettes financières ne saurait être durablement supérieure à l’augmentation de capitaux propres : de mesurer l’importance de la CAF par rapport à l’ensemble des ressources. Plus la CAF est importante, plus grande est l’autonomie financière de l’entreprise. d’analyser le contenu de la rubrique « cession d’éléments d’actifs immobilisé » ; En particulier si, de forts sommes figurent sous cette rubrique, il est probable que l’entreprise met en œuvre une stratégie de recentrage (cessions d’usines, de filiales). EMPLOIS STABLES L’examen des emplois stables (notamment quant il a lieu sur plusieurs années) permet d’apprécier : La politique de distribution de dividendes et corrélativement la politique d’autofinancement (autofinancement = CAF – dividendes distribués) La stratégie de croissance : si l’augmentation des immobilisations corporelles l’emporte sur l’augmentation des immobilisations financières, l’entreprise met en œuvre une stratégie de croissance interne. Dans les cas contraires, il s’agit d’une stratégie de croissance externe. Un relatif équilibre entre immobilisation corporelle et immobilisation financière exprime une stratégie de croissance mixte. La politique d’endettement / désendettement : si les augmentations de dettes sont supérieures aux remboursements, l’entreprise s’endette et inversement.

64

CAS N° 6 RIBOT On donne ci-dessous les bilans N et N-1, le compte de résultat N ; et d’autres informations relatives à l’entreprise RIBOT : ACTIF Charges à répartir Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières Stocks Créances d’exploitation

N Brut A et P 8 100 80

Net

24 6 18 0 0 0 1010 180 830 36

Valeurs mobilières de placement Disponibilités

36 -

100 1 9

PASSIF

8 20 -40

2000 1000 1000 70 10 60 0 0 0

Créances diverses(1) 0

N-1 Net

0 100 1

Capital Réserves Résultat de l’exercice 360 Subvention d’investissement 420 Provisions pour risques Provisions pour 140 charges 640 Emprunts obligataires Emprunts auprès des établissements 300 de crédit Dettes fournisseurs 160 Dettes fiscales et sociales 140 Dettes diverses (1)

1 200 180 60

1 000 140 80 -

800

40 50 400 (1)

4 20(2) 200 (3) 200 240 56 60 34 20 3 117

(1) dont à moins d’un an (2) dont concours b ; courants (3) dont à moins d’un an

65

N-1

9 48 80

9 4537 1420 3117 2 200

(1) HAO

N

60

2200 100 100

Compte de résultat Charges d’exploitation Achat de marchandises Variation stock de marchandises Achat de matières premières Variation stock matières premières Achats non stockés Services extérieurs Impôts et taxes Charges de personnel

Produits d’exploitation Ventes de marchandises Production vendue Transfert de charges (1)

400 -20 800 -20 200 460 50 680

Dotation amortissement et prov.

Reprises sur provisions Produits financiers Revenus financier Produits H.A.O. Produits de cessions d’immobilisations Reprise sur subvention d’investissement

270

Charges financières Intérêts et charges assimilés Dotation amortissement et prov. Charges H.A.O. Valeur comptable des cessions Participation des salariés Impôt sur le résultat Résultat de l’exercice

1 000 2 000 10 60 36 16 3

143 20 20 6 56 60 3 125

3 125

(1) transfert de charges au compte de charges à répartir Informations complémentaires Tableau des immobilisations Valeurs brutes au début de augmentations l’exercice Immobilisations incorporelles 100 Immobilisations corporelles 1 360 840 Immobilisations financières 540 160 



Montants bruts au 31 décembre (n-1) des

-

Créances d’exploitation : Autres débiteurs :

810 300

Travail à faire : 1) Calculer la CAF 2) Etablir le tableau de financement 3) Commenter le tableau de financement 66

diminutions 200 -

Valeurs brutes à la fin de l’exercice 100 2 000 700

Gestion financière CORRIGE Entreprise RIBOT Soldes significatifs de gestion Vente de marchandises Achats de marchandises Vendus de stocks

= 1 000 = 400 = - 20 380

Coût d’achat Mar. Vendues MARGE BRUTE Production vendue

= 380 = + 620 + 2 000

Achats stocks d’approv. Variation de stocks Achats non stockés Services extérieurs Impôts et taxes

= + 800 = - 20 = + 200 = + 460 = + 50

Consommations externes

= + 1 490

VALEUR AJOUTEE Charges de personnel EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION + Transfert de charges + reprise sur provisions - Dotations aux amortissements RESULTAT D'EXPLOITATION

1 130 680 = + 450 = + 10 = + 60 = - 270 = + 250

ACTIVITE FINANCIERE Autres intérêt et produits assimilés Intérêts et charges assimilés DAP Résultat financier RESULTAT ACTIVITES ORDINAIRES

= + 36 = - 143 = - 20 = - 127

REPORT

123

HORS ACTIVITES ORDINAIRES Produits des cessions d’immobilisation Reprise de subvention d’investissement Valeur comptable des cessions d’éléments Résultat H.A.O.

= + 16 =+ 3 = - 20 =1

Participation des salariés Impôt sur le résultat RESULTAT NET

===

6 56 60

Calcul de la CAF CAF 1er méthode EBE Transfert de charges + Autres intérêts assimilés - Intérêts et charges assimilés - Participation des salariés - Impôts CAF

= + 450 = + 10 = + 36 = - 143 =6 = - 56 = 291

67

= - 1 490

- 127 123

2ème méthode Résultat de l’exercice + DAP - Reprise sur prov. + VCEAC - Produits C.E.A. cédés - Reprise de subvention d’investissement CAF

= + 60 = + 290 = - 60 = + 20 =16 =3 = + 291

Calcul de la VAG Valeur ajoutée du compte de résultat + Transfert de charges + Autres intérêts et produits assimilés VAG

= 1 130 =+ 10 =+ 36 = 1 176

Répartition de la VAG Personnel Etat Prêteurs CAF

= = = =

686 56 143 291 1 176

EXCEDENT BRUT GLOBAL VAG – charges de personnel 1 176 – 686 = 490

EXCEDENT BRUT GLOBAL Variation de stock de marchandises = + 20 Variation de stocks des achats stockés d’appr = + 20 + 40

Variation des créances d’exploitation Créances d’exploitation = 1010 – 810

= 200

Variation des dettes d’exploitation Dettes fournisseurs =

240 – 200

=

40

60 – 56

=

4

44 Dettes fiscales et sociales =

Variation de BFE = 40 + 200 – 44 = 196 Variation du BFHAO Créances H.A.O. Créances diverses

= 360 – 300 = 60

Dettes H.A.O. Dettes diverses

= 20 – 34

Variation BFHAO

= 60 – (-14) = + 74

= - 14

68

1) CALCUL DE FNRG DES EXERCICES N ET N-1 Capital Réserves Résultats Subventions d’investissement Provisions pour risques Provisions pour charges Emprunts obligataires Emprunts auprès des établissements de crédit Concours bancaires courants Amortissement et provisions d l’actif

N 1 200 180 60 9 48 80 800 420 - 60 1420

N-1 1 000 140 80 40 50 400 200 1 410

RESSOURCES DURABLES Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Immobilisations financières Charges à répartir sur plusieurs exercices

4157 100 2000 700 8

3 320 100 1360 540 -

ACTIF IMMOBILISE FRN GLOBAL

2 808 1 349

2000 1 320

Var FRNG = + 29 Exercice N Emplois Ressources INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENTS

Exercice N Emplois Ressources FINANCEMENT / INTERNE Dividendes / CAFG

Charges immobilisées

40

291

+ 10 FINANCEMENT PAR CAPITAUX PROPRES

CROISSANCE INTERN E

-

Augmentation de capital Subvention d’investissement

-

-

Acquisitions / Cessions Immobilisations incorporelles

840

16

Acquisitions / Cessions Immobilisations corporelles

160

Emprunts

994

RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT

200 12

FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS 760

Acquisitions / Cessions Immobilisations financières INVESTISSEMENT TOTAL Variation du BFE Emplois économiques à financer EMPLOIS / RESSOURCES

EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE FINANCEMENT Variation de la trésorerie

196 1 190 + 74

EMPLOIS FIXES CONTRAINTS

200

EMPLOIS TOTAUX A FINANCER

1 464

Trésorerie nette A la clôture = A l’ouverture =

241

59 300

Variation de trésorerie = 241

69

1 223

241

Contrôle (à partir des masses des bilans N et N-1) Variation du fonds de roulement : (FdR) : FdR (N) – FdR (N-1) Variation du BFG : BFG (N) – BFG (N-1) Variations de la trésorerie : T (N) – T (N-1)

EMPLOIS

RESSOURCES 29

270 270

241 270

Commentaire du tableau de financement : L’entreprise a réalisé un important programme d’investissement (immobilisations corporelles, essentiellement). La CAF dégagée étant insuffisante, il a fallu procéder à une augmentation de capital et surtout recourir à UN endettement important globalement de FRNG s’améliore légèrement (+29). L’augmentation du BFR (270) qui est essentiellement due à celle du BFRE (196), est nettement supérieur à l’augmentation du FNRG. Il en résulte une chute importante de la trésorerie active te l’apparition de concours bancaires courants.

70

CAS DE GESTION FINANCIERE SOCIETE SIMPLEX On donne en annexes : • •

Les bilans au 31.12. (n – 1) et au 31.12.n de la société Simplex, Les tableaux des immobilisations, des amortissements et des provisions relatifs à l’exercice n,



Le tableau des affectations de résultat relatif à l’exercice (n –1).

Renseignements complémentaires : Dans le compte de résultat de l’exercice (n) figure le compte : « produits de cessions d’éléments d’actif » : 75 ; Au cours de l’exercice n, il y a eu : •

Des remboursements de dettes : - 400 au titre des emprunts obligations, - 120 au titre des emprunts et dettes financières diverses ;



Un nouvel endettement au titre des emprunts et dettes financières pour 1920.

Les dettes fiscales et sociales relèvent en totalité de l’exploitation. TRAVAIL A FAIRE 1) Calculer la CAFG 2) Etablir le tableau de financement 3) Commenter le tableau de financement

71

BILAN AU 31.12. (n – 1) AVANT REPARTITION . Actif Immobilisations incorporelles Frais d’établissement Immobilisations corporelles Terrains Constructions Installations techniques, mat.et outil industriel Autres immobilisations corporelles Immobilisations financières Participations Prêts Stocks et en-cours Matières premières et consommables Produits intermédiaires et finis Créances Clients et comptes rattachés Créances diverses Valeurs mobilières de placement Actions Bons du trésor Disponibilités TOTAL

Montant Amort. Montant brut Provision net 580

152

428

710 3 650 9 175

1 570 6 643

710 2 080 2 532

2 300

1 820

480

1 200 35

130 -

1 070 35

212 215

28 36

184 179

1 520 830

142 -

1 378 830

450 120

95 -

355 120

648

-

648

21 645

10 616

72

11 029

Passif Capital Primes d’émission Réserve légale Autres réserves Résultat net de l’exo. Sub. d’investissement Prov. Pour risques Prov. Pour charges Autres emprunts oblig. Emprunts et dettes financières diverses

4 000 38,25 320 12,75 430 92 65 78 3 800 280

Fournisseurs et compte rattachés 1 720 Dettes fiscales et sociale 193

11 029

BILAN AU 31.12.n (avant répartition) Actif Immobilisations incorporelles et charges immob Frais d’établissement Immobilisations corporelles Terrains Constructions Installations techniques, mat.et outil industriel Autres immobilisations corporelles Immobilisations financières Participations Prêts Stocks et en-cours Matières premières et consommables Produits intermédiaires et finis Créances Clients et comptes rattachés Créances diverses Valeurs mobilières de placement Actions Bons du trésor

Montant brut 580

Amort. Montant Provision net 342

238

1 710 3 650 9 601

-1 755 6 944

1 710 1 895 2 657

2 300

1 940

360

3 000 20

130 -

192 230

32 30

160 200

1 700 630

160 -

1 540 630

450 100

95 -

355 100

-

89

89 Disponibilités TOTAL

2 870 20

24 242

11 428

73

12 824

Passif Capital 4 000 Primes d’émission 38,25 Réserve légale 341,25 Autres réserves 21,25 Résultat net de l’exo. 480 Sub. d’investissement 80 Prov. Pour risques Prov. Pour charges

65 70

Autres emprunts oblig. 3 400 Emprunts et dettes financières diverses 2 080 Fournisseurs et compte rattachés Dettes fiscales et sociales Dettes diverses

1 500 480 268

12 824

TABLEAU DES IMMOBILISATIONS (31.12.n) Situations et mouvements Rubriques Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles • Terrains • Constructions • Instal. Industrielles • Autres immob. corp.

A B Valeur brute à la Augmentations fin de l’ex. précédent 580

Immobilisations financières • Participations • Prêts TOTAL

C Diminutions

D Valeur brute à la fin de l’ex.

-

-

580

710 3 650 9 175 2 300

1 000 770 -

344 -

1 710 3 650 9 601 2 300

1 200 35

1 800 -

15

3 000 20

17 650

3 570

359

20 861

TABLEAU DES AMORTISSEMENTS (31.12.n) Situations et mouvements Rubriques Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles • Constructions • Instal. Industrielles • Autres immob. corp. TOTAL

A Montants des amort. cumulés à la fin de l’ex. précédent 152

B Dotations de l’exercice

C Diminutions d’amort. de l’exercice

190

-

D Montants des amort. cumulés à la fin de l’ex. 342

284 284

1 755 6 944 1 940 10 981

1 570 6 643 1 820 10 185

185 585 120 1 080

74

TABLEAU DES PROVISIONS (31.12.n) Situations et mouvements Rubriques Provisions pour risques Provisions pour charges Provisions pour depreciations . TOTAL

Origines : Résultat net de l’exercice Affectations : Réserve légale Autre réserves Dividendes

A Montants des prov. comptabilisées à la fin de l’ex. précédent 65 78 431

B Dotations de l’exercice 164

574

164

C Reprises. de l’exercice

8 148

D Montants des prov comptabilisée à la fin de l’ex. 65 70 447

158

582

430 21,5 8,5 400 430

75

430

CORRIGE SOCIETE SIMPLEX 1) Calcul de la CAF Résultat de l’exercice Dotations aux amortissements Dotations aux provisions Reprises sur provisions Valeurs comptables des cessions d’immobilisation (344 – 284) Produits des cessions d’immobilisations Reprises de subvention d’investissement CAFG

= 480 = 1080 = 164 = 156 = = =

(bilans) (tableau des amortissements) (tableau des provisions) (tableau des provisions)

60 (tableau des immobilisations et des amortissements) 75 (renseignements complémentairement) 12 (bilans) 1 541

EMPLOIS Charges immobilisés : pas d’acquisition (voir tableau des immobilisations) Immobilisations corporelles = 1 770 (voir tableau immob.) Acquisition terrain : 1 000 Acquisition installation : 770 Immobilisation financière

= 1 800 (voir tableau immob.)

BFE Variations stocks Matières premières Produits finis

= 108 N 192 230 422

N-1 212 215 427

1 700

1 520

180

1 500 480 1 980

1 720 193 1 913

+67

Variation -5

variation de créances Créances d’exploitation

variations dettes d’exploitation Dettes fournisseurs Dettes fiscales et sociales BF HAO Créances diverses Dettes diverses

N 630 268

N-1 830 -

BF HAO = - 468 Emplois financiers contraints Emprunts obligatoires = 400 (informations complémentaires) Emprunts et dettes financières = 120 (informations complémentaires) RESSOURCES - Cessions d’immobilisations = 75 (informations complémentaires) - Réductions des prêts : (35 - 20) = 15 - Nouveaux emprunts : 1 920

76

Variations -200 +268

Emplois Ressources Investissements / Désinvestissements Immobilisations corporelles Immobilisations financières INVESTISSEMENT TOTAL BFE EMPLOIS ECONOMIQUE A FINANCER BF HAO Emplois financiers contraints

EMPLOIS TOTAUX A FINANCER

1 770 1 800

75 15

CAFG Financement par capitaux propres Financement par emprunt

Emplois Ressources 400 1 541 1 920

3 480 108 3 588 - 468 RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT Insuffisance de ressource à financer

520

TN clôture = 639 TN ouverture = 1 218 –––––––– Variations 579 trésorerie

3 640

77

3 061 579

579

78

FLUX DE TRESORERIE ET ANALYSE DE LA LIQUIDITE I. LES FLUX DE TRESORERIE Les opérations que l’entreprise réalise avec son environnement se traduisent immédiatement ou à terme, par des flux de trésorerie sur un exercice donné, la différence Encaissement - Décaissement représente l’excédent ou le déficit global de trésorerie ▲T obtenu au cours de cet exercice. Cet excédent global de trésorerie est aussi donné par la relation fondamentale : VarT = Var FR – Var BFR ▲T provient de deux origines distinctes : les opérations de gestion (opérations affectant le compte de résultat, sauf cessions d’éléments d’actifs). les opérations d’investissement et de financement GESTION ENCAISSEMEN T

INVESTISSEMENT FINANCEMENT

.

TRESORERIE

DECAISSEMENTS

DECAISSEMENTS

On a donc : EXCEDENT DE TRESORERIE + SUR OPERATION DE GESTION

EXCEDENT DE TRESORERIE SUR = ▲FR -▲BFR = ▲T OPERATION D’INVESTI. ET DE FINAN

1) EXCEDENT DE TRESORERIE PROVENANT DES OPERATIONS DE GESTION (ETOG) 1.1 DEFINITION DE ETOG L’excédent de trésorerie provenant des opérations de gestion, relatif à un exercice donné est la différence entre les produits de gestion encaissés au cours de cet exercice et les charges de gestion décaissées au cours de ce même exercice. ETOG = Produits de gestion encaissés - Charges de gestion décaissées Par produits et charges de gestion, il faut entendre produits et charges d’exploitation, financiers et exceptionnels (sauf PCEAC et VCEAC) 1.2 CALCUL DE L’ETOG 79

L’ETOG peut être calculé à partir de la CAF, moyennant certaines corrections. RAPPEL : CAF = Produits encaissables (sauf PCEAC) - Charges décaissées (sauf VCEAC) b) Correction relative aux variations de stocks La CAF est calculée en tenant compte des variations de stocks. Il s’agit de connaître la ressource dégagée par les opérations de gestion réalisées au cours de l’exercice, compte tenu des ventes et des consommation de cet exercice. Or la constatation des variations de stocks n’a aucun effet sur la trésorerie. (Ce sont des éléments calculés et les fournisseurs d’approvisionnement seront réglés quelque soit la consommation réalisée). Par conséquent il faut éliminer les variations de stocks de la CAF pour le calcul de l’ETOG. c) Correction relative aux variations de créances et de dettes En raison des crédits interentreprises, tous les produits de gestion encaissables de l’exercice N ne sont pas encaissés au cours de l’exercice. Au 31-12/N il subsiste donc des créances nées en N. Par contre, des créances antérieures à l’exercice N ont été encaissées de sorte que l’on a : Produit encaissés = Produits encaissables - Créances nées en N + encaissement de créances antérieures Cette relation s’écrit aussi : Créances au 31-12-N = Créances au 31-12- (N-1) + Créances N - Créances antérieures encaissées d’où Créances au 31-12-N - Créances au 31-12 (N-1) = Créances N - Créances antérieures encaissées ( ▲ Créances ) On peut écrire donc : produits encaissés = Produits encaissables – variations de Créances De même, toutes les charges décaissables de l’exercice N, n’ont pas été décaissées. Par contre les dettes antérieures ont été réglées. le même raisonnement conduit à : Charges décaissées = Charges décaissables – variations de dettes La prise en compte des variations de créances et des dettes constitue la troisième correction à apporter à la CAF pour obtenir l’ETOG. Donc la relation liant L’ETOG et la CAF est la suivante : ETOG = CAF - Production immobilisée – variations de Stocks - variations de Créances + variations de Dettes = CAF - Production immobilisée - (var de Stocks + var de Créances – var de Dettes ) ( var du BFR ) ETOG = CAF - Var BFR

1.3 INTERET DE L’EXCEDENT DE TRESORERIE PROVENANT DES OPERATIONS DE GESTION (ETOG) l’ETOG permet de savoir si les opérations de gestion améliorent où détériorent la trésorerie. Une entreprise dont les opérations de gestion réduirait la trésorerie (ETOG ▲BFR, l’entreprise est en mesure de faire face aux échéances relative à la gestion courante et obtient, de plus un supplément de trésorerie. Dans le cas contraire CAF < var BFR l’entreprise ne dégage pas de ressources suffisantes pour faire face à ses échéances courantes. On admet généralement qu’il y a lieu d’inclure, dans les échéances à court termes ces remboursements de dettes financières. En effet, si les ressources dégagées par les opérations courantes ne permettent de couvrir le remboursement de dettes financières, l’entreprise s’appauvrit et une telle situation ne saurait se prolonger durablement. Dés lors on peut dire que la liquidité de l’entreprise est assurée si : CAF – var BFR - remboursement de dettes financières > 0 3) Au niveau des opérations d’exploitations (au sens strict) On préfet souvent raisonner à partir de l’ETE ,donc à partir de l’excédent brute d’exploitation (EBE) et de la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (▲BFRE) . Cette préférence s’explique par les raisons suivantes : 85

D’abord, l’EBE et la variation du BFRE représentent, respectivement l’essentiel de la CAF et de la variation du BFRE (donc cette substitution n’entraîne pas de trop grandes distorsions, d’autant comme on va le voir on intègre dans l’expression de la liquidité, les charges d’intérêt et l’impôt sur le bénéfice) Ensuite l’EBE et la variation du BFRE dépendent exclusivement, des opérations d’exploitations, lesquelles peuvent faire l’objet de prévision. On peut donc prévenir l’EBE et l’EBFR Enfin, en substituant l’excédent sur opérations (ESO) à l’EBE et l’encours commerciales à la variation du BFRE, il est facile de suivre l’évolution de la liquidité sur les périodes inférieures à la durée de l’exercice (trimestre, mois) L’expression de la liquidité peut alors s’écrire : EBE - var BFRE - CHARGES D’INTERET - REMBOURSEMENTS DETTES - I.R ≥ 0 ETE - CHARGES D’INTERET - REMBOURSEMENT DETTES - I.R ≥ 0 Certains analystes financiers estiment que les dividendes doivent être autofinancés ce qui explique l’expression de liquidité au niveau des opérations courantes globales : CAF - Var BFR - Dividendes - REMBOURSEMENTS > 0 4) L e suivi de la liquidité Ce suivi peut être réalisé sur des opérations telles que le trimestre ou le mois. Il consiste à calculer L’EXCEDENT DE TRESORERIE D’EXPLOITATION (ETE) en utilisant la relation ETE = ESO - ▲ encours commerciaux que de l’évaluation des stocks ESO (Excédent sur opération) = EBE - ▲ Stocks = Produits d’exploitation - Charges d’exploitation autre que stocks autres que stocks ▲ Encours commerciaux = ▲ créances d’exploitation - ▲ dettes d’exploitation

Exemple simplifié MOIS (1) CAHT (2) ACHAT et autres charges externes

J 100 30 86

F 95 34

M 100 40

(3) CHARGES DE PERSONNEL (4) ▲ Créances d’exploitation (5) ▲ Dettes d’exploitation ESO ( (1) - [(2) + (3) ] ) ▲ encours commerciaux = (4) - (5) ETE

40 + 10 + 7 30 3 27

42 +12 +8 19 4 15

44 +18 +4 26 14 12

Un tel tableau permet de suivre de très près l’évolution de l’ETE, de déceler les dérivés et de prendre les mesures correctives nécessaires rapidement.

LES TABLEAUX DE FLUX

87

I) REMARQUES PRELIMINAIRES 1°) Finalité des tableaux de flux Les tableaux de flux constituent un outil d’analyse privilégié; qui rompant avec l’optique patrimoniale , repose sur une approche dynamique et cherche à mettre en évidence les choix stratégiques de l’entreprise et leurs conséquences pour l’avenir de celle-ci Ils regroupent l’ensemble des flux de trésorerie d’une entreprise pour un exercice donné et permettent : _ de déterminer la variation de la trésorerie d’un exercice _ d’établir un diagnostic sur la situation de l’entreprise, en complément à d’autres analyses Ils peuvent être établis à posteriori, à partir des documents comptables passés où à priori en fonction d’une démarche prévisionnelle 2°) La formation de la trésorerie La trésorerie longtemps considérée comme accessoire et dans une optique limitée au court terme, occupe une place centrale dans tous les tableaux de flux La trésorerie dégagée représente pour l’entreprise le résultat de ses choix stratégiques et traduit son niveau de potentialité. L’emploi qui en est fait engage l’avenir et va influencer sur l’équilibre dynamique des flux futurs. Les tableaux de flux tentent de répondre aux deux questions suivantes. Comment l’entreprise dégage t-elle de la trésorerie? Que fait-elle de la trésorerie dégagée 3°) Origine des informations nécessaires Le regroupement des flux de trésorerie suppose que l’on dispose: _ du compte de résultat : il contient des flux relatifs aux opérations courantes ainsi qu’aux cessions d’élément de l’actif immobilisé _ du tableau de financement qui fournit les renseignements sur les emplois durables de l’exercice et sur les opérations de financement, ainsi que les variations du BFRE , du BFRHAO et de la trésorerie. En l’absence du tableau de financement il faut recouvrir aux bilans et à leurs tableaux annexes II) LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE CENTRALE DES BILANS DE LA BCEAO La Centrale des Bilans de la BCEAO a mis en place à partir du tableau de financement du SYSCOA un tableau de Flux de trésorerie. Les tableaux de flux de tresorerie ou tableau d’analyse de la variation de la trésorerie sont très utilisés dans les pays anglo-saxons ( notamment Etats Unis et Canada ). Un format a été préconisé par norme internationale, publié en 1993 et est destiné à se substituer à tous les autres tableaux de flux.

2 1) PRESENTATION :TABLEAU DE FLUX DE LA BCEAO Flux de trésorerie

Modalités de Calcul 88

Rubrique

s système normal SYSCOA TRESORIE PRODUITE PAR L’EXPLOITATION (A)

TRESORERIE RESULTANT DE L’INVESTISSEMENT (B)

TRESORERIE ISSUE DU FINANCEMENT (C)

(A) + Capacité d’autofinancement global - Dividendes + ou – Variation du BFE + ou – Variation du BFHAO (B) - augmentation de charges immobilisées - Acquisitions d’immobilisations incorporelles - Acquisitions d’immobilisations corporelles - Acquisitions d’immobilisations financières + Cessions d’immobilisations incorporelles + Cessions d’immobilisations corporelles + Cessions d’immobilisations financières (C) Augmentation de capital par apports nouveaux + Subventions d’investissement - Prélèvement sur le capital + Emprunts + Autres dettes financières - Remboursement des emprunts et dettes financières sur échéancier - Remboursement anticipé des emprunts et dettes financières

VARIATION GLOBALE DE TRESORERIE (A)+ (B) +(C) = (D)

(D) + Trésorerie produite par l’exploitation (A) + Trésorerie résultant de l’investissement (B) + Trésorerie issue du financement (C)

POSITION NETTE DE CHANGE (E)

(E) + Ecarts de conversion passif - Ecarts de conversion actif

VARIATION NETTE DE TRESORERIE (D) +(E) = (F)

(F) + Variation globale de trésorerie + Position nette de change

32) DESCRIPTION ET COMMENTAIRES Le tableau comprend 3 parties principales

89

(D) (F)

2-1) La trésorerie produite par l’exploitation Il s’agit des flux de trésorerie d’exploitation et de flux correspondant aux charges et produits hors activités ordinaires, à la participation des salairiés et à l’impôt sur les sociétés. Pour l’élaboration de cette partie Cette première partie peut être résumée de la façon suivante: CAF _ var BFE _ var BFHAO - Dividendes Trésorerie issue de l’activité Le flux de trésorerie d’exploitation renseigne sur la capacité de l’entreprise à transformer ses marges et ventes en liquidités directement utilisables. Il résume ainsi parfaitement le passage des produits et des charges aux encaissements nets des décaissements. 2-2) Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement Cette deuxième partie comprend : _ Les cessions d’immobilisations (incorporelles, corporelles, financières) _ Les acquisitions d’immobilisations (incorporelles, corporelles, financières La trésorerie afférente à l’investissement permet d’évaluer les conséquences de la politique d’investissement ou de desinvestissement sur la situation disponible. 3) Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement Les sources de financement peuvent être : _ Une augmentation de capital _ Un nouvel emprunt _ Une subvention d’investissement reçue Les emplois trouvent leurs origines dans _ La distribution des dividendes _ Une réduction de capital _ Les remboursements des emprunts La tresorerie issu du financement fournit des indications sur les arbitrageseffectués par les dirigeants de l’entreprise pour se procurer des ressources stables nouvelles dans le cas ou la tresorerie que degage l’entreprise ne suffirait pas à couvrir les investissements nets. 3) Intérêt du tableau La trésorerie est considérée comme un indicateur central pour l’analyse financiere: une entreprise qui génère régulièrement une trésorerie importante est en même temps solvable et apte à assurer son développement. L’objectif assigné au tableau de flux de trésorerie de la Centrale des bilans de la BCEAO est de fournir une information sur la capacité de l’entreprise à générer des liquidités et sur l’utilisation qu’elle en a fait au cours de l’exercice. Ainsi le tableau d’analyse de la variation de trésorerie permet de juger de la rentabilité , de la maîtrise du BFR, du niveau d’endettement, de la liquidité , des stratégies de croissance, de financement, de recentrages ect... Le regroupement des flux en trois grandes fonctions constitue un cadre pratique pour l’élaboration des prévisions. 4 III) LE TABLEAU DE FLUX DE LA CENTRALE DES BILANS DE LA BANQUE DE FRANCE 1) PRESENTATION

90

N+ N EXCEDENT BRUT GLOBAL _ Variation des besoins en fonds de roulement A = Excédent de trésorerie globale _ Intérêts _ Impôt sur les bénéfices _ Distributions mises en paiement au cours de l’exercice _ Remboursement : . obligations .Emprunts bancaires .Autres Emprunts B = Flux de trésorerie disponible (après prélèvements obligatoires ) Investissement Productif _ Subvention d’investissement reçus + acquisition de participations et titres immobilisés + Variations des autres actifs immobilisés _ Cessions d’immobilisations C = INVESTISSEMENTS NETS Augmentation ou réduction du capital + variation de groupes et associés( dans dettes financières) + Nouveaux emprunts : .Obligations .Emprunts bancaires .Autres Emprunts D = Apport en ressources stables E = B - C + D = ▲T = Variation des disponibilités - variations des concours bancaires courantes

2) DESCRIPTION ET COMMENTAIRES 2-1)Description du tableau 91

1

N+ 2

N+3

Le solde A permet de mesurer l’aptitude de l’entreprise à générer de la trésorerie au niveau de ses opérations courantes compte tenu des décalages .

Le solde B (concept central ) donne la trésorerie restante après prélèvements obligatoires. Il doit être positif afin de contribuer au financement des investissements.

Le solde C reflète la politique de développement suivie

Le solde D montre les ressources utilisées pour couvrir le besoin de financement résiduel

Le tableau du flux de trésorerie propose quatre niveaux d’analyse qui cernent les aspects essentiels de la gestion de l’entreprise. 1 niveau: Excédent de trésorerie globale mesure la capacité de l’entreprise à générer la trésorerie. Il résulte de l’activité globale de la firme et non uniquement de son activité d’exploitation. Il s’agit d’une trésorerie réelle et non potentielle qui est représentée par l’excédent brut global. 5 Le passage de l’une à l’autres se fait par la variation du besoin en fonds de roulement, qui est la résultante de l’incidence directe des décalages entre l’engagement des opérations et leur règlement. 2 . niveau : Flux de trésorerie disponible, FTD (solde B) . Il s’agit de vérifier si l’entreprise, à partir du résultat, dégage une capacité à générer une trésorerie suffisante, pour faire face aux prélèvements imposés (ou obligatoires) . L’analyse de flux de trésorerie disponible (FTD) permet de montrer : • Si l’entreprise a fait face aux décaissements obligatoires • Si celle-ci conserve une marge de manoeuvre, avant d’engager des programmes d’investissements . Les décaissements obligatoires sont ce que l’entreprise ne peut en principe différer dans le temps. Il s’agit principalement des charges et des remboursements liés aux emprunts, de l’impôt sur le bénéfice et des dividendes. Ils émanent tous des décisions du passé LE FLUX DE TRESORERIE DISPONIBLE , est l’élément central de ce tableau . Il est destiné à couvrir les conséquences des décisions du futur ( politiques d’investissement et politique de financement ). Apprécié sur plusieurs années le Flux de Trésorerie disponible doit être positif pour pouvoir assurer la couverture des investissements . 3. niveau : Investissements Nets (SOLDE C ) Les investissements nets des cessions recensent les acquisitions en immobilisations corporelles et financières . Ils sont net des produits d’actifs immobilisés. Le soldes constitue le besoin de trésorerie que l’entreprise à supporté à ce titre. 4.niveau : Apports en ressources stables ( SOLDE D ) L’analyse des apports en ressources stables et de la variation de la trésorerie montre comment le besoin de financement a été satisfait ou encore qu’elle a été l’utilisation du surplus dégagé. Ainsi lorsque le flux de trésorerie disponible est inférieur au montant des investissements, il faut trouver un financement tel qu’une augmentation de capital, ou un recours à l’emprunt ou des concours bancaires. Par contre l’existence d’un surplus, après couverture des investissements, se matérialise par des placements de trésorerie ou un désendettement . Le bouclage du tableau se fait la variation de trésorerie (SOLDE E) obtenu en application de formule. Flux de trésorerie disponible + Apports en ressources stables - Investissements Nets ou (B + D ) - C La vérification peut être faite à partir des variations de la trésorerie entre celle du bilan d’ouverture et celle du bilan de clôture. Variation de la trésorerie = Variation des disponibilités - Variation des C.B courants 2-2) Les Grandeurs Le tableau de flux de la centrale des bilans permet de calculer la grandeurs spécifiques issues de l’activité global de l’entreprise, c’est à dire de ces activit és cycliques et acycliques. 92

2-2-1) Excédent brut global ( EBG ) L’excédent brut global est défini comme étant la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables( à l’exception de charges d’intérêts et de l’impôt sur le résultat ). Il mesure la capacité de l’entreprise à dégager un profit dans le cadre de son activité d’ensemble. L’excédent brut d’exploitation constitue un flux potentiel et partiel de trésorerie compte tenu des décalages imputables à l’activité de l’entreprise. 6 2-2-2) L’excédent de trésorerie globale L’excédent de trésorerie globale correspond à un flux de trésorerie issu de toutes les opérations de l’entreprise, à l’exception des charges financières et de l’impôt sur le bénéfice. Le passage de l’EBG à l’ETG se fait par la prise en compte de rétention de flux figurant au bilan dans les éléments du besoin en fonds de roulement. L’ETG évalue la capacité d’une entreprise à générer des liquidités du seul fait de son activité, indépendamment de ses politiques financières et fiscales. 2-2-3) Les Flux de Trésorerie Disponible (FTD) Le flux de trésorerie disponible constitue le concept central du tableau. Il apporte une information sur le degré de maîtrise des mouvements de fonds. Il est calculé à partir de l’ETG en éliminant tous les postes ayant un caractère obligatoire pour l’entreprise: charges financières et remboursement issus de l’endettement , dettes d’impôt et distribution de dividendes. Ce flux de trésorerie est alors disponible pour l’investissement et la croissance . Ce solde traduit le degré de liberté dont dispose l’entreprise pour financer sa politique d’investissement et de croissance. 3) Intérêt et Utilité du tableau de FLUX CEDEBE Ce tableau s’inspire d’une logique financières et globale. Il permet de vérifier la cohérence des choix stratégiques de l’entreprise. 3-1) La logique financières Le tableau de flux mesure la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie du seul fait de son activité. Il permet d’analyser la formation de la trésorerie qui se trouve amputé par l’accroissement du BFR d’une part et par les prélèvements obligatoires d’autre part. Il permet d’appréhender l’indépendance d’une affaire à l’égard de ses partenaires extérieurs 3-2) La Logique globale L’interprétation des flux se fait globalement sans faire aucune distinction entre tous les opérations de l’entreprise . Cette approche est confirmé au principe de l’unité de caisse qui veut que l’entreprise finance un « pool d’emplois » avec un « pool de ressources » sans aucune distinction de l’origine des fonds. 3-3) La logique stratégique l’examen de la décomposition du tableau de flux reflète la cohérence des choix stratégiques effectués par les dirigeants. Le FTD obtenu après couverture des prélèvements obligatoires, doit être en rapport avec politique d’investissement de l’entreprise. Il doit être rapproché des investissements. Sur plusieurs années et il est possible de constater un sous-investissement persistant, susceptible d’hypothéquer l’avenir économique d’une affaire ou encore un investissement disproportionné par rapport au FTD. 93

Les flux financiers assurent alors la couverture des besoins résiduels. Ces flux peuvent provenir : _ D’une recours à l’endettement ou des apports des associés _ L’utilisation des concours bancaires Par son caractère synthétique , le tableau de flux met en évidence la cohérence de la politique 7 de croissance mise en oeuvre depuis plusieurs années et des moyens utilisés . Un développement insuffisant des immobilisations peut créer un risque économique pour l’entreprise. Un flux de trésorerie disponible faible pour assurer le financement des investissements fait couvrir à l’entreprise un risque financier qui se manifeste par un recours excessif à l’emprunt ou un ponction sur la trésorerie de l’entreprise. 4) Limite du tableau de flux La non ventilation des portés par nature d’opérations (exportation, financement, HAO) ne permet pas une analyse fine de la trésorerie; La démarche retenue , qui repose sur une approche globale des flux est contestable ; l’activité première de l’entreprise se manifeste par des opérations d’exploitation , alors qu’ici tous les opérations sont confondues . Le principe de l’unité de caisse peut être remis en cause ,compte tenu du principe d’affectation.

8 IV) LE TABLEAU PLURIANNUEL DES FLUX FINANCIERS ( TPFF)

94

Il s’agit de l’un des premiers tableau de ce type proposé aux analystes . Plusieurs modifications sont intervenues depuis la première version qui date de 1977 . 1) PRESENTATION n

n+1

n+2

Ventes HT de marchandises + Production vendue - Achats -Autres charges externes - Impôts , taxes et versements assimilés - Charges de personnel = ESO - Variation de l’en-cours commercial = EXCEDENT TRESORERIE D’EXPLOITATION - Investissements d’exploitation = E = SOLDE ECONOMIQUE (ou DAFIC (1)) Variation de la dette financière (concours bancaires courants inclus) - Frais financiers et de crédit bail - Impôt / bénéfices - Participation = F = SOLDE FINANCIER SOLDE COURANT G = E + F + Transfert de charges + Autres produits + Produits financiers ( comptes de flux uniquement ) + Produits exceptionnels ( comptes de flux uniquement ) - Autres charges - Charges financières ( autres qu’intérêts ) - Charges exceptionnelles (comptes de flux uniquement ) - Dividendes distribués - Autres acquisitions d’immobilisations - Charges à repartir - Réduction de capitaux propres + Réduction immobilisation financiére + Augmentation des capitaux propres - ▲ BFRHE = VARIATION DU DISPONIBLE (1) DAFIC = Disponible après financement interne de la croissance Le modèle présenté est le plus récent; l ETE y est calculé à partir de l’ESO alors que dans le modèle antérieur , il est calculé à partir de l’EBE, ce qui nécessitait la connaissance de stocks. Grâce à l’ESO, le calcul des stocks n’est plus nécessaire, ce qui facilite l’élaboration de tableaux trimestriels ou mensuels. 9 2) DESCRIPTION DU TABLEAU ET SIGNIFICATION DES SOLDES 95

1) Première partie a) Description La première partie regroupe les flux économiques relatifs à l’exploitation De la trésorerie dégagée, on retire les investissements dans l’outil de production (immobilisations corporelles ), ce qui conduit au premier solde important: le DAFIC (disponible après financement interne de la croissance ) . b) Signification du DAFIC Il mesure l’aptitude de l’entreprise à financer sa croissance interne par la trésorerie dégagée au niveau des opérations d’exploitation. Selon la norme du modèle, sur plusieurs exercices (4 ou 5 ) , le DAFIC doit être, en moyenne légèrement positif; ce qui signifie que l’entreprise doit parvenir à autofinancer ses investissements d’exploitation. Si ce solde est positif, cela correspond à une trésorerie nette disponible pour financer d’autres emplois; un solde négatif signifie un bon financement externe, ce qui n’est pas à terme, compatible avec la norme du modèle. 2) Deuxième partie a) Description Cette partie regroupe les flux financiers liés à l’endettement ( variation nette de la dette financière , concours bancaires courants compris ) et des flux de la répartition ( frais financiers impôt/ bénéfices et participation ) . Il en résulte un deuxième solde important : le SOLDE FINANCIER b) Signification du solde financier « La construction du solde financier le rôle que joue le système bancaire dans la vie économique. Contrairement aux apparences, l’endettement n’a pour seul objet , lorsque l’entreprise parvient à autofinancer la totalité de ses investissements, que d’assurer le financement... du coût de la dette et de l’impôt ! Cette conception se situe , il faut en convenir , aux antipodes de l’analyse classique; elle a donné lieu, et encore aujourd’hui, à de nombreuses discussions . L’analyse classique veut que l’entreprise s’endette à long et moyen terme pour financer ses investissements. Dans l’analyse présentée ici , l’entreprise doit autofinancer ses investissements et s’endetter, le cas échéant , pour le reste ».(1) Selon la norme du modèle , sur plusieurs exercices, le solde doit être, en moyenne , légèrement négatif 3) Troisième partie a) Description Elle reprend le total des deux soldes précédents ( DEFIS + SOLDE FINANCIER = SOLDE COURANT ) et regroupe également tous les autres flux du compte de résultat et tableau de financement(1ére partie ) qui n’ont pas été pris en considération dans l’élaboration dans 1ére et 2é partie, ainsi que la variation du BFRHE. L ‘ensemble des flux ayant été pris en compte , on aboutit au solde final : VARIATION DU DISPONIBLE

10 b) Signification

96

Ce solde a une signification moins importante ; il représente l’excédent ou l’insuffisance des liquidités dégagées par l’ensemble des opérations au cours d’un exercice donné. Il doit être proche de zéro si les normes relatives aux soldes ont été respectées. 3) LIMITES DU TPFF Ce tableau a fait l’objet de nombreux articles et de nombreuses critiques: - le tableau donne peu de place à la croissance externe ( les acquisitions de participations financières n’apparaissent que dans la troisième partie); - les hypothèses sous-jacentes au tableau ne sont pas toujours acceptées : • il suppose une croissance financée exclusivement par le réinvestissement de l’ETE. Lorsque cet objectif ne peut être atteint, cela correspond à une rentabilité insuffisante ou à un excès d’investissement; • les fonds propres de l’entreprise doivent , s’accroître en priorité par autofinancement . La croissance est donc subordonnée au niveau de rentabilité. Des propositions sont régulièrement avancées pour améliorer ce tableau qui le mérite d’avoir contribué à faire sensiblement évoluer l’analyse financière.

97

LES RATIOS 98

I. INTRODUCTION 1. PRINCIPES ET UTILITÉ DU CALCUL Les ratios sont le rapport de deux grandeurs significatives. L’enseignement apporté par les ratios est indispensable à un gestionnaire ou à un responsable d’entreprise au niveau interne, à un prêteur ou à des conseillers d’entreprise au niveau externe. L’analyse financière par les ratios ne peut cependant être menée à bien qu’en procédant à l’aide de ratios soigneusement sélectionnés, simples, significatifs. L’analyse par les ratios est donc une aide à la décision. Elle permet : 



d’établir des comparaisons sectorielles et internes dans le temps. Par exemple, une évolution dans le temps satisfaisante (constatée grâce à un choix sélectif de ratios sur au moins 3 années) peut être en fait que très médiocre, si parallèlement les ratios globaux sectoriels donnés par les organisations professionnelles révèlent un comportement de la concurrence encore meilleur de tenir un tableau de bord grâce à un choix d’indicateurs probants, transcrits souvent sous forme de graphiques tendanciels plus lisibles et plus utilisables

Utilité des ratios Constitue une information synthétique

-

interne : pour dirigeants, responsables externe : pour actionnaires, banquiers, conseillers, etc.…

Visualiser une évolution

-

historique (sur 3 ans au moins) prévisionnelle

Etablir des comparaisons

-

avec les entreprises du même type avec les entreprises de la même branche

Tenir un tableau de bord

-

choix de ratios fiables transcription des ratios sous forme de graphiques simples et lisibles

Aider à la prise de décision (avec prudence) Pour être des auxiliaires fiables, les ratios doivent être simples, peu nombreux, honnêtes

2. Mise en garde 99

L’analyse par les ratios a des limites qu’il convient de garder à l’esprit. 2.1 Les ratios utilisent des données annuelles ne rendant pas compte de la saisonnalité éventuelle de l’activité. Par exemple, pour une entreprise saisonnière, un besoin en fonds de roulement calculé sur les états de fin d’année ou une durée de clients calculée grâce au poste « clients » du bilan de clôture, peuvent n’avoir aucune signification. 2.2 L’inflation provoque un accroissement fictif du résultat et une sous-évaluation des actifs. L’analyste financier devra veiller à apporter le correctif nécessaire pour moduler les incidences de l’inflation. 2.3 Le SYSCOA a pour l’essentiel intégré les différents retraitement nécessaires (crédit-bail, personnel intérimaire, effets escomptés non échus etc.…) à la restauration de la réalité économique. II. DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE DE L’ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE PAR LES RATIOS SECTION 1 : ANALYSE DE LA STRUCTURE L’étude de la structure doit être appréciée à deux niveaux : structure financière et structure économique. 1. ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIÈRE Cette étude permet de répondre à la question suivante : quelle est la structure financière, à la clôture de l’exercice, résultant des opérations réalisées, des financements obtenus et des résultats dégagés.

1.1 Principaux ratios de structure 100

Intitulé du ratio

Financement des immobilisations

Mode de calcul du ratio Ressources durables Actif immobilisé

Interprétation du ratio La couverture des immobilisations par les ressources (ratio > 1) est en général requise du regard de l’importance du besoin de financement de l’exploitation. Sinon l’entreprise est en situation de fragilité. L’augmentation de ce ratio correspond théoriquement à une amélioration des structures de financement * attention au BFRE négatif, à la réduction des capitaux propres, remboursements

Equilibre financier

Ressources durables Actif immobilisé + BFRE

Financement bancaire de l’exploitation

Crédits de trésorerie BFR exploitation

Indépendance financière ou autonomie financière

Capitaux propres Endettement à terme Ou Endettement à terme Capitaux propres Ou Endettement à terme Cap. Propres + Endettement à terme

Importance de l’endettement global

Endettement global Capitaux propres

Endettement global=endettement à terme + dettes à l’égard des associés + crédits de trésorerie

101

Lorsque ce ratio est inférieur à 1 alors que le ratio précédent est supérieur à 1, l’entreprise doit recourir à des crédits de trésorerie pour financer l’excédent du BFR sur le FNRG Ce ratio est complémentaire des précédents. Il permet d’apprécier : - le risque bancaire dû au non renouvellement des crédits de trésorerie (en principe reconductibles) - le financement des besoins permanents de l’exploitation l’utilisation systémique de crédit de trésorerie n’est pas saine car elle traduit une insuffisance de ressources durables et en outre elle grève la rentabilité et la capacité d’autofinancement C’est un ratio qui mesure la dépendance financière extérieure de l’entreprise. Il n’existe pas de règle absolue en la matière, mais l’orthodoxie financière et les normes bancaires recommandent que l’endettement à terme ne soit pas supérieure aux capitaux propres. Toutefois, l’effet de levier et la fiscalité favorable à l’endettement incitent les entreprises à s’endetter plus que de raison. Le contenu informationnel de ces ratios est analogue à celui du ratio d’autonomie financière. Bien qu’il n’y ait pas de norme. Les financiers avancent parfois l’idée que ce ratio ne devrait pas être supérieur à deux. En réalité, c’est l’étude de l’évolution de ce ratio dans le temps qui est significative.

Importance des crédits de trésorerie

Crédits de trésorerie Endettement global

Ce ratio traduit l’arbitrage réalisé par l’entreprise entre emprunts à terme et crédits de trésorerie. Une forte proportion de concours de trésorerie dans l’endettement peut signifier une situation de vulnérabilité qui tient à la précarité de principe de ce type de ressources et à son coût.

Capacité de remboursement

Endettement total CAF

Ce ratio mesure la capacité théorique de l’entreprise à rembourser ses dettes. Le milieu financier recommande la prudence en fixant un endettement global inférieur ou égal à 3 ou 4 années.

Taux d’autofinancement

Autofinancement Investissement de l’exercice + variation du BFRE

La vocation de l’autofinancement étant entre autres de financer les nouveaux investissements et la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation, l’étude de ratio est fort enrichissant pour apprécier la structure du financement des emplois économiques totaux.

1.2 L’effet de levier 102

1.2.1 Définition On appelle « effet de levier » l’incidence de l’endettement de l’entreprise sur la rentabilité des capitaux propres (ou rentabilité financière). 1.2.2 Ilustration Soit une entreprise qui dispose d’un actif économique de 1000, dont la rentabilité est de 15 %. Calculons sa rentabilité financière selon la manière dont est financé l’actif économique (coût de la dette i = 10 %).

Capitaux propres

Financement par capitaux propres seulement 1000

Financement par capitaux propres et endettement 500

Dettes

0

500

Actif économique

1000

1000

Résultat économique ou d’exploitation Charges d’intérêt

1000 x 0,15 = 150

1000 x 0,15 = 150

0

500 x 0, 10 = 50

Résultat imposable

150

100

Résultat net

150 x 2/3 = 1000

100 x 2/3 = 66,67

Rentabilité financière

100/100 = 10 %

66,67 / 500 = 13,33

Il apparaît clairement que le recours à l’endettement accroît la rentabilité financière. En l’occurrence, on dira que l’effet de levier est de 13,33 % -10 % = 3,33 %. 1.2.3 Formulation et généralisation soient : Capitaux propres Dette Actif économique te i Résultat économique Charges d’intérêt Résultat imposable Résultat net

= = = = = = = =

K D K+D taux de rentabilité économique taux de la dette (K + D) t e Di (K + D) t e – Di = Kte + D (te –

=

(1 – 0) [Kte + D(te – i)]

Rentabilité financière = Résultat net = t f = (1-0) [te + D(te – 1)] K

K

Cette formule peut aussi s’écrire : tf = (1 – 0)te + (1 – 0)D(t – 1) 103

K Le rapport D/K est appelé « levier financier »

La relation (1) ci-dessus montre que : 1.

si l’entreprise n’est pas endettée

(D = 0)

tf = (1 – 0) te

2. si l’entreprise est endettée, l’expression (1 – 0) D (te – i) mesure l’effet de levier, c’est à dire la K contribution positive ou négative de l’endettement à la rentabilité financière. . si . si

t > i, l’effet de levier est positif ; t f est d’autant plus élevée que D/K est grand. t < i, l’effet de levier est négatif ; t f est d’autant plus faible que D/K est grand.

Exemple : Evaluation du t f et de l’effet de levier en fonction de D/K, de t e et de i D/K te >

0,2

i

0,1

0 tf = 2/3 x 0,2 = 13,33 %

1

0 = 1/3 2

t = 2/3 x 0,2 + 2/3 x 1 (0,2 – 0,1) = T = 2/3 x 0,2 + 2/3 x 2 (0,2 20 % – 0,1) = 26,67 %

Effet de levier Effet de levier = 20 – 13,33 % = =0 6,67 %

Effet de levier = 26,67 – 13,33 % = 13,34 %

te >

i

tf = 2/3 x 0,07 t = 2/3 x 0,07 + 2/3 x 1 (0,07 – = 4,67 % 0,1) = 2,67 %

T = 2/3 x 0,07 + 2/3 x 2 (0,07 – 0,1) = -1,33 %

0,07

0,1

Effet de levier Effet de levier = 2,67 – 4,67 = -2 =0 %

Effet de levier = -1,33 % – 4,67 % = -6 %

2.

Analyse de la structure économique

Ces ratios pourraient aussi être qualifiés de ratios descriptifs de moyens d’exploitation mis en œuvre. Intitulé du ratio Intensité de l’investissement Ou Rendement marginal du capital

Mode de calcul du ratio

Interprétation du ratio Ce ratio exprime le rendement Valeur ajoutée de l’équipement. Il permet Immobilisation d’exploitation également de situer l’aptitude + BFRE des immobilisations productives à transformer les biens 104

Productivité de l’investissement Ou Coefficient marginal du capital Productivité du travail Ou Rendement du travail

Intensité de la mécanisation ou Intensité capitalistique

Valeur ajoutée Investissement d’exploitation + var° BFRE

Ce ratio pour être significatif, doit utiliser la variation de la valeur ajoutée

Valeur ajoutée Effectif

Ce ratio doit être établi conjointement et comparé au rendement de l’équipement

Ce ratio mesure le rapport existant entre le travail et le capital. Une entreprise dont l’équipement est très moderne Immobilisation d’exploitation devrait avoir un ratio d’intensité Effectif capitalistique élevé (exemple : centrale électrique). Il peut être intéressant de suivre l’évolution de ce ratio de manière à suivre la propension à investir des dirigeants d’une entreprise.

Taux d’abolescence des immobilisations

Amortissement Immobilisation brute amortissable

Besoins en fonds de roulement (en jours de CAHT)

BFR Exploitation x CAHT 360

105

Ce ratio peut être complémentaire du précédent. Il peut permettre de juger de l’effort d’investissement et de modernisation de l’entreprise. Le besoin en fonds de roulement d’exploitation est une caractéristique essentielle d’une activité. Il y est étroitement lié. Toutes choses étant égales par ailleurs, il évolue parallèlement au chiffre d’affaires. Le besoin en fonds de roulement est généralement exprimé en jours de chiffre d’affaires hors taxes.

SECTION 2 : LES RATIOS DE CROISSANCE (OU D’ACTIVITÉ) De façon générale, les ratios d’activité mesurent les performances réalisées par l’entreprise sur plusieurs exercices. L’activité sera évaluée soit à partir du chiffre d’affaires (ventes de marchandises et de services + production vendue) seul porteur de recettes de trésorerie, soit à partir de la valeur ajoutée, seule apte à mesurer la richesse créée. Pour que les résultats soient significatifs, il faut tenir compte de l’inflation.

Taux de croissance du chiffre d’affaires hors taxes

CAHTN+1 - CAHTN CAHTN

Ce ratio mesure le taux de croissance (variation) apparent. Il est intéressant de suivre son évolution. Toutefois, il faut neutraliser l’effet de l’inflation

VAn+1 - VAn VAn

Ce ratio mesure le taux de croissance (variation) apparent de la valeur ajoutée qui représente la richesse créée durant le cycle de production. Son évolution sur plusieurs exercices est intéressante. Il faut comme pour le C.A. tenir compte de l’inflation.

Taux de croissance de la valeur ajoutée (ou de la valeur ajoutée globale)

Désignons par : X l’expression monétaire d’une variable déterminée (CAHT ou VA) à la date 0 0

X

1

son expression monétaire à la date 1 (c’est à dire une année plus tard) i le taux d’inflation relatif à l’année 1 c le taux de croissance réel de X 0

1

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– X X 0

1

La relation liant X et X est : 1

X

1

=

0

X (1 + i)(1+ c) 0

X c = –––––––––––––– X (1 + i) 1

d’où

0

106

-1

Exemple Quelle est la croissance réelle du CAHT, au cours de l’exercice+ N+1 sachant que l’on a : taux de l’inflation relatif à l’année N+1 = 0,04 Années CAHT

N 1000

N+1 1200

SOLUTION Le taux de croissance réelle du C.A. est donné par la relation 1200 = 1000 (1,04) (1 + c) 1000 c = ––––––––– -1 = 0,1538 soit 1000 (1,04)

c = 15,38 %

par contre, le taux de croissance apparente est 1200 –1000 ––––––––––––– x 1000 1000

=

20 %

SECTION 3 : ANALYSE DE LA RENTABILITÉ L’étude de la rentabilité doit être envisagée à trois niveaux : rentabilité d’exploitation, rentabilité économique, rentabilité financière. 1. ANALYSE DE LA RENTABILITÉ D’EXPLOITATION Taux de marge commerciale

Marge commerciale Chiffres d’affaires HT

Taux de valeur ajoutée

Valeur ajoutée Chiffre d’affaires HT Ou Valeur ajoutée Production Excédent brut d’exploit Chiffres d’affaires HT

Taux d’excédent brut d’exploitation

107

L’examen de ce ratio conduit à l’appréciation de la stratégie commerciale de l’entreprise ainsi qu’à l’appréciation des contraintes du marché et de la politique du prix de vente Ce ratio est l’instrument de mesure de la taille économique de l’entreprise et du degré d’intégration de l’entreprise. Son évolution permet d’apprécier la stratégie industrielle d’une entreprise Ce ratio permet d’apprécier le niveau du résultat, indépendamment de la politique financière, de la politique d’investissement, de l’incidence, de la fiscalité et de l’incidence des éléments hors activités ordinaires. C’est un bon élément de comparaison inter-entreprise du même secteur

Taux de rentabilité d’exploitation

Résultat d’exploitation Chiffres d’affaires HT

Taux de marge sur coût variable

Marges sur coûts variables Chiffres d’affaires HT

Ce ratio met en évidence le niveau relatif du résultat strictement lié à l’exploitation indépendamment de la politique financière, de l’impôt, et des éléments hors activités ordinaires. Toutes choses étant égales par ailleurs, c’est un résultat récurrent. La marge sur coût variable contribue à la couverture des charges fixes. Le taux de marge sur coût variable aide à la détermination du seuil de rentabilité qui sera examiné ultérieurement.

2. ANALYSE DE LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE Intitulé du ratio

Mode de calcul du ratio

Rentabilité brute des capitaux engagés dans l’exploitation E B E Capital économique

Interprétation du ratio La rentabilité économique mesure les résultats dégagés par les capitaux engagés pour assurer une activité. On le désigne également par le vocable de « ROI » (Return On Investment). Il convient de ne retenir dans le calcul du ratio que les seules immobilisations productives.

Rentabilité des capitaux engagés dans l’exploitation

La rentabilité économique résulte : - de l’aptitude à vendre avec une marge bénéficiaire Résultat d’exploitation - de la capacité à engendrer du Capital économique chiffres d’affaires

3. Analyse de la rentabilité financière Intitulé du ratio Rentabilité nette des capitaux propres

Flux de fonds dégagés par les ressources propres

Mode de calcul du ratio Interprétation du ratio Résultat net L’importance de ce ratio qui Capitaux propres mesure la rémunération nette des capitaux propres, sera appréciée par référence au taux moyen de rendement des placements à revenus fixes. Le taux d rentabilité doit être supérieure au loyer fixe de l’argent Capacité Ce ratio permet d’apprécier d’autofinancement l’aptitude à dégager des ressources Capitaux propres assurant le renouvellement et le renforcement des immobilisations 108

SECTION 4 : LES RATIOS DE ROTATIONS 1 LES RATIOS DE ROTATIONS TECHNIQUES Elles sont obtenues en rapportant les numérateurs aux dénominateurs les plus appropriés. 1-1 Rotation des stocks Une bonne gestion des stocks consiste pour l'entreprise à disposer de la quantité de matières ou de produits aussi faible que possible, afin de ne pas alourdir ses besoins de financement, mais sans pour autant courir le risque de se trouver en rupture. Il lui faut, en fait, réaliser le chiffre d'affaires maximum avec le montant de stock minimum. Le stock doit donc «tourner rapidement». Lors d'une étude de bilans, il faut calculer cette vitesse de rotation qui indique combien de fois dans l'année, le stock a tourné ; il faut également la comparer avec les vitesses de rotation dégagées au cours des exercices précédents et, si possible, avec celles d'entreprises ayant une même activité. On peut calculer ces rotations pour les différents types de stocks : 1-1-1 matières premières Stock final (ou moyen) de matières premières et consommables x 360 /Achats H.T. 1-1-2 marchandises (surtout pour entreprise commerciale) Stock final (ou moyen) de marchandises x 360 /Coût des stocks vendus (HT) 1-1-3 produits finis Stock final (ou moyen) de produits finis x 360 /Coût des stocks vendus (HT) Le premier ratio permet de déterminer le nombre de jours d'approvisionnement qui doit «nourrir» l'entreprise. Les deux autres ratios mesurent en nombre de jours de ventes, la quantité de marchandises ou de produits prêts à la vente. Il convient d'étudier avec attention, l'évolution de ces ratios compte tenu du coût de détention de ce genre de stock et de la signification qu'il faut attribuer à un surstockage. En outre, des variations importantes peuvent être enregistrées au cours de l'année en cas de production saisonnière ou de vente par campagne. La vitesse de rotation des stocks connaît, selon les entreprises étudiées, d'importantes variations ; elle dépend essentiellement : o des délais d'approvisionnement des fournisseurs ; o de la durée du cycle d'exploitation ; o de la politique suivie en matière de ventes : fabrication à la commande, ventes sur stocks ; o de la durée de vie du produit fabriqué. Elle dépend également du caractère plus ou moins saisonnier de l'activité. Certaines entreprises, en effet, ont des approvisionnements saisonniers, ou bien intensifient leur production à certaines périodes de l'année, ou bien encore doivent constituer des stocks pour faire face à des ventes concentrées sur quelques mois ou quelques semaines seulement. Dans tous ces cas, selon la date du bilan, on trouvera des stocks soit très faibles, soit très importants. Une entreprise dont le stock tourne rapidement est moins vulnérable qu'une autre car plus le degré de liquidité de son stock est élevé, plus ses disponibilités se reconstituent. Lors d'une étude sur plusieurs bilans successifs, si le ratio exprimé en nombre de jours baisse, cela signifie que la vitesse de rotation s'accroît ; ce qui généralement, est un élément favorable (sauf période de pénurie où les stocks ne peuvent être constitués, ce qui, au début, provoque une diminution du ratio). 109

Au contraire, une hausse du ratio doit être attentivement étudiée pour pouvoir déceler et interpréter les causes du ralentissement constaté de la vitesse de rotation. Ce peut-être le signe que l'entreprise spécule ; cette tendance à spéculer se révélera le plus souvent dans une affaire industrielle par une augmentation massive du poste «matières premières». Les matières premières connaissent en effet de très fortes variations, ce qui peut pousser certaines entreprises à profiter d'un cours d'achat en baisse, pour constituer des stocks très importants. Ce qui peut être également le signe d'une mévente ; en ce cas ce sera principalement le poste «Produits finis» qui augmentera très rapidement alors que le chiffre d'affaires restera constant ou bien diminuera. L'apparition au bilan d'un stock trop important, notamment de produits finis, compte tenu du chiffre d'affaires réalisé, peut faire craindre que ce stock ne soit constitué d'éléments invendables. Dans la plupart des cas, un ralentissement dans la rotation des stocks entraînera des difficultés de trésorerie, liées à l'accroissement du passif exigible à court terme. Dans le domaine de la gestion prévisionnelle, le ratio de rotation des stocks permet, compte tenu des prévisions d'activité, de déterminer approximativement le niveau du stock moyen nécessaire pour que l'entreprise puisse fonctionner normalement. 1-2 Rotation des clients (Clients + comptes rattachés + Effets escomptés non échus) x 360 /C.Affaires TTC Nota : Afin de mieux apprécier les délais de paiement accordés à la clientèle, il est souhaitable d'intégrer les clients douteurs pour leur valeur brute. Ce ratio indique, à l'époque du bilan, (en nombre de jours de ventes T.T.C), le montant du crédit accordé à la clientèle. Il dépend fortement du secteur d'activité et du caractère saisonnier de l'exploitation. Il faut suivre attentivement le montant du poste clients douteux. L'étude des délais de paiement consentis à la clientèle permet de se pencher sur la politique de crédit, que mène l'entreprise vis-à-vis de ses clients : elle permet également de se rendre compte si les montants inscrits dans les postes (clients + effets à recevoir + encours d'escompte) restent dans un rapport raisonnable avec le chiffre d'affaires. Précisons que cette étude touche à la gestion financière mais également à la politique commerciale que suit l'entreprise. Si la durée du crédit ainsi déterminée paraît trop importante eu égard aux usages de la profession, ou bien par rapport aux délais de paiement accordés habituellement, il faudra chercher une explication. On pourra constater par exemple que l'entreprise a une activité saisonnière et que les ventes ont été particulièrement importantes en fin d'exercice ou bien que l'entreprise voit ses affaires se développer de façon considérable. Ces constatations sont favorables. Mais dans la même situation, on pourrait constater que l'entreprise est obligée d'accorder des délais anormalement longs pour faire face à une concurrence très forte ou bien qu'elle a du mal à encaisser ses créances ; cette situation est tout à fait défavorable. En période d'activité normale, les délais de paiement aux clients doivent être sensiblement stables. L'entreprise doit cependant toujours s'efforcer de réduire ces délais mais sans pour autant compromettre ses débouchés et la satisfaction de la clientèle.

110

1-3 Rotation des fournisseurs (Fournisseurs + comptes rattachés) X 360 /Achats (T.T.C) L'étude des délais de paiement accordés par les fournisseurs permet de se pencher sur la politique que suit l'entreprise en matière d'appel au crédit fournisseur ; elle permet également de se rendre compte si les dettes vis-à-vis des fournisseurs restent dans un rapport raisonnable avec le montant des achats effectués. S'il est naturel que l'entreprise utilise comme mode de financement les crédits à court terme qui lui sont accordés par ses fournisseurs, il faut cependant veiller à ce que le ratio ne soit pas trop élevé, c'est-à-dire que l'entreprise ne doit pas, en période d'activité normale, demander à ses fournisseurs de trop longs délais de paiement. Si la durée du crédit paraît trop importante eu égard aux usages de la profession, ou bien par rapport aux délais de paiement habituellement obtenus, c'est le signe de difficultés. En effet, le meilleur moyen pour soulager une trésorerie serrée, c'est de retarder au maximum le paiement de ses dettes et en particulier de ses dettes envers les fournisseurs. Une augmentation de la valeur du ratio est très souvent la conséquence d'une rotation trop lente des stocks et de leur gonflement ; c'est également la première manifestation de difficultés à venir. C'est, dans ce cas, un élément défavorable. Mais cette variation peut également provenir de ce que l'entreprise a une activité saisonnière et que les ventes ont été particulièrement importantes en fin d'exercice ou bien que l'entreprise voit ses affaires se développer de façon spectaculaire. Ces constatations sont favorables. Enfin, le ratio peut évoluer si l'entreprise change de fournisseurs et que les nouveaux ont des délais de paiement très différents des anciens sans que cela modifie l'appréciation à porter sur l'entreprise et son évolution. L'analyse de ce ratio est particulièrement utile dans le cas où des changements dans la technique de production (par exemple intégration amont) entraînent de très nettes variations du ratio de rotation financière correspondant. Il importe de bien noter que le crédit obtenu des fournisseurs n'est pas toujours gratuit ; même si l'achat n'est pas majoré du coût du crédit, le règlement différé peut empêcher l'entreprise de bénéficier d'un escompte de règlement. C'est à l'entreprise de déterminer la source de financement la moins onéreuse et celle à laquelle elle peut avoir le plus facilement accès : o les emprunts auprès des banques pour régler comptant ses fournisseurs et bénéficier ainsi o d'un escompte ; o utiliser les délais accordés par les fournisseurs en renonçant à l'escompte. 2. LES ROTATIONS FINANCIERES Les rotations techniques apportent les informations fondamentales pour l'analyse de l'évolution des différentes composantes du Besoin en Fonds de roulement. Mais l'absence d'une référence commune (un dénominateur commun) ne permet pas la comparaison immédiate de ces différentes rotations. Pour éliminer cet inconvénient, il a paru nécessaire de ramener toutes les données à une base commune. Le chiffre d'affaires (H.T) tel qu'il apparaît dans le tableau de formation du résultat

111

a été retenu car il existe des relations évidentes entre les différents stocks, le crédit client, le crédit fournisseur et la production vendue. Ces différents ratios obtenus en rapportant les numérateurs des rotations techniques à un même dénominateur, le C.A. H.T sont appelés ratios de rotations financières. Exemple : • Stocks en nombre de jours de CAHT = Stocks x 360 (en décomposant éventuellement ces stocks) /CA HT • Clients en nombre de jours de CAHT : Clients et cptes rattachés + effets escomptés non échus x 360 /CA HT • Fournisseurs en nombre de jours de CAHT (Fournisseurs et comptes rattachés X 360 /CA HT Pour leur interprétation, on peut se rapporter aux éléments donnés dans l'étude des rotations techniques. Cette présentation permet d'exprimer le Besoin en fonds de roulement en nombre de jours de CA et de le décomposer de façon additive.

112

CAS N°9

SOCIETE C.S.E La société C.S.E est une entreprise de services spécialisée dans la finition de chantiers immobiliers. Le poste «achats directement liés aux services vendus » qui figure dans les charges du compte de résultat concerne les achats de petits matériels et de consommables utilisés sur les chantiers et refacturés aux clients en plus de la prestation rendue Bilans- liquidité schématique

N1

N2

N3

Immobilisation (1) Stocks (services en -cours) Clients Banques Total actif

2 100 32 000 1 500 650 36 250

5 000 48 000 2 250 150 55 400

6 000 72 000 3 250 150 81 400

Capitaux propres après répartition du bénéfice (1) Emprunts à long terme (1) Découverts bancaires Fournisseurs Total passif

32 250 100 0 3 900 36 250

38 850 2 000 8 550 6 000 55 400

43 275 2 500 26 625 9 000 81 400

N1

N2

N3

144 000

216 000 16 000 27 000 29 000 176 000 160 000 1 400 1 400 6 200 7 000

(1) postes à long terme, les autres termes sont à moins d’ un an Comptes de résultat schématiques Prestation de services Variation des services en cours Achats directement liés aux services vendus Autres achats et charges externes S/T valeur ajoutée Salaires et charges sociales dotations aux amortissements Charges financières Impôts sur les sociétés Bénéfice

0 18 000 18 700 107 300 96 000 600 0 5 100 5 600

300 000 24 000 34 500 35 000 254 500 240 000 1 700 3 950 4 150 4 700

TRAVAIL A FAIRE Commenter, à l’aide de quelques ratios significatifs, l’évolution de la société. Il n’est demandé ni d’établir des tableaux de financement ni d’utiliser des soldes intermédiaires de gestion autres que la valeur ajoutée.

113

CAS N° 9 CORRIGE SCSE 1°) CROISSANCE L’activité de la société est marquée par une très forte croissance: Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée font plus que doubler en deux ans, le total de l’actif fait également plus que doubler. Ratios d’activité Variation du chiffre d’affaires Variations de la valeur ajoutée Variations du total de l’actif

N1

N1/N2 50,0 % 64,0 % 52,8 %

N2/N3 38,9 % 44,6 % 46,9 %

2°) RENTABILITE Nous ignorons les ratios du secteur d’activité mais ,à priori, la rentabilité est bonne même si elle montre des signes d’effritement l’année N3. Ratios de résultat Bénéfice/ Capitaux propres Bénéfice/Capitaux permanents Bénéfice/chiffre d’affaires Bénéfice/ Production de l’exercice Capacité d’autofinancement (en KF) Capacité d’autof./ Prod. de l’ex.

Calcul (année N3 ) 4 700/ 43 275 4 700/(43 275+2 500 ) 4 700/ 300 000 4 700/ 324 000 6 400/ 324 000

N1 N2 17,4% 18,0% 17,3% 17,1% 3,9% 3,2% 3,9% 3,0% 6 200 8 400 4,3% 3,6%

N3 10,9% 10,3% 1,6% 1,5% 6 400 2,0%

Les raisons en sont les suivantes: la valeur ajoutée augmente chaque année, que ce soit en KF ou par rapport à la production; mais les salaires augmentent très vite (de 96 000 à 240 000 KF) ,leur part dans la valeur ajoutée passant de 89,5% à 94,3%. Mais les charges financières, qui n’existaient pas en N1, apparaissent en N2 et augmentent en N3, accaparent 1,6% de la valeur ajoutée, ce qui est peu en soi mais quasiment équivalent à la part prise par le bénéfice dans la valeur ajoutée (1,8%). La croissance des charges financières est bien entendue liée à celle des emprunts et, surtout des découverts (zéro en N1 mais 26 625 KF en N3). Ratios de répartition de la valeur ajoutée

N1

Valeur ajoutée /Production de l’exercice Salaires et charges sociales/ Valeur ajoutée (1) Dotation amortissements/ Valeur ajoutée (2) Charges financiers / Valeur ajoutée (3) Impôts / Valeur ajoutée (4) Bénéfice /Valeur ajoutée (5) Contrôle 1+2+3+4+5= 100 % (aux arrondis prés)

74,5% 89,5% 0,6% 0,0% 4,8% 5,2% 100%

114

N2 75,9% 90,9% 0,9% 0,8% 3,5% 4,0% 100%

N3 78,5% 94,3% 0,7% 1,6% 1,6% 1,8% 100%

3°) STRUCTURE FINANCIERE Le fond de roulement-liquidité augmente, mais nettement moins vite que le chiffre d’affaires ou que la total de l’actif. De ce fait : il ne représente plus que 48 jours de chiffre d’affaires hors taxes en N3 contre 76 jours deux ans auparavant; les actifs à court terme, qui étaient 8,8 fois plus importants que les dettes à court terme en N1,ne le sont plus que 2,1 fois en N3. Ratios liés au fonds de roulement-liquidité Fonds de roulement (en KF) Fonds de roulement en jours de CAHT Fonds de roulement/Total actif Actif à court terme (2) /dettes à court terme (3)

N1 30 250 76 83,4% 8,8

N2 35 850 60 64,7% 3,5

N3 39 775 48 48,9% 2,1%

(1) Cap. propres + Emprunt s- Immo. (2)Stocks+Clients+banques (3) Découv. banc.+ fourn L’indépendance financière est très forte, même en N3 ou les capitaux propres représentent encore plus de la moitié du passif (53,2%), 17fois les emprunts et 1,5 fois la somme des emprunts et des découverts. Mais il n’en demeure pas moins que la croissance très importante des découverts, déjà souligné§ 2 ci-dessus a réduit de manière très importante l’indépendance financière de la société. Ratios d’indépendance financière

N1

Capitaux propres /Total passif Capitaux propres /Emprunts Capitaux propres/Emprunts & découverts

89,0 % 322,5 322,5

N2 70, 1 % 19,4 3,7

N3 53,2 % 17,3 1,5

4°) CYCLE D’EXPLOITATION Les ratios du cycle d’exploitation sont bien contrôlés et évoluent fort peu. Le besoin de financement du cycle d’exploitation ne passe d’ailleurs que de 74 jours de chiffres d’affaires hors taxes 79,5 jours. Ratios de cycle d’exploitation (ou de liquidité) En-cours finaux en nombre de jours de CAHT Clients en nombre de jours en CAHT Fourniss. en nb. de j. d’achats et autres ch. ext BFCE (stocks + clients - fourn.) BFCE en jours de CAHT

N1

N2

80 3,8 38,3 29 600 74,0

80 3,8 38,6 44 250 73,8

N3 86 3,9 46,6 66 250 79,5

Mais il n’en demeure pas moins que, en valeur absolue, le BFCE augmente de plus de 30.000 KF tandis que, (voir§ 3), le fond de roulement-liquidité n’augmente même pas du tiers de cette somme(moins de 10 000 KF). Il a bien fallu trouver de l’argent quelque part pour financer l’augmentation du BFCE, et, comme déjà indiqué§ 2, cet argent à été trouvé dans un recours croissant aux découverts bancaires et à l’emprunt. 115

5°) CONCLUSION o L’entreprise est en pleine croissance et subit un problème très souvent rencontré par les sociétés qui réussissent trop vite : l’augmentation de l’activité se traduit par une hausse du besoin de financement du cycle d’exploitation et, en l’absence d’un renforcement suffisant des capitaux propres, l’argent nécessaire est trouvé dans les découverts bancaires et les emprunts. Les charges financières qui en découlent grèvent alors les marges bénéficiaires. o En outre, ici, on remarque une dérive sensible des charges de personnel. o La rentabilité et l’indépendance sont néanmoins satisfaisants même si elles ont diminué de N1 à N3.

116

117

GUIDE D'ANALYSE FINANCIERE I. INTRODUCTION Schématiquement, un rapport d'analyse financière a vocation de comprendre quatre parties: -

l'activité de l'entreprise,

-

les moyens mis en oeuvre,

-

les revenus et la rentabilité, le financement.

L'accès au corps du rapport est souvent réservé aux lecteurs comprenant déjà la logique d'ensemble de l'analyse financière et économique. C'est pour cela qu'il est accompagné d'un tableau de synthèse de l'exploitation et des flux qui peut avoir la présentation proposée page suivante, d'une note de synthèse qui fait ressortir les caractéristiques de la situation de l'entreprise et de sa stratégie avec les observations et appréciations qu'elles suggèrent.

118

2 -LA NOTE DE SYNTHESE La synthèse du rapport a pour vocation : -

de résumer les constats les plus significatifs,

-

de les problématiser en les reliant entre eux et à un contexte général, de façon à dégager une vision globale et dynamique de l'entreprise (approche analytique),

-

de dégager, selon le degré d'aboutissement de votre réflexion, les interrogations majeures que vous signalez à l'attention de vos lecteurs et les conclusions ou recommandations propres.

Elle doit donc se terminer par des interrogations, des enjeux et des recommandations. Cette synthèse sera un document bien écrit, court, sélectif, allant à l'essentiel. La synthèse est la partie capitale du rapport; elle doit à la fois résumer les principaux évènements qui ont marqué, sur le plan économique et financier, la vie de l'entreprise et mettre en valeur le ou les faits majeurs que le diagnostic a permis de dégager. Une lecture attentive de la synthèse doit permettre de savoir quels sont les éléments essentiels du diagnostic et doit alerter sur les questions auxquelles l'entreprise est confrontée. La synthèse ne doit pas être alourdie par la répétition de définitions des notions usuelles qu'il est toujours possible de fournir dans le corps de l'analyse ou en annexe. De façon générale, la synthèse doit s'efforcer de répondre aux questions suivantes ou au moins de formuler des interrogations pertinentes: 1. Quels sont les évènements majeurs de l'exercice et quels problèmes essentiels l'entreprise a t’elle rencontrés ? 2. Quelles sont les modifications dans l'environnement de l'entreprise, susceptibles de modifier son comportement, ses résultats ? 3. Sort-elle renforcée ou affaiblie de !'exercice écoulé ? 4. Quels sont les changements intervenus dans la situation des salariés et les perspectives qui se dessinent ? 5. Y a t’il des menaces qui se profilent, pour l'entreprise (marché, concurrence, finances,...) ? 6. Peut-on dégager des éléments d'ordre plutôt structurel et d'autres à caractère plus conjoncturel ? 7. Quelles mesures sont prises, quels plans sont bâtis pour faire face aux problèmes ou pour se développer ? 8. D'autres mesures, d'autres réflexions sont-elles nécessaires ? Ce qui a été fait pour s'adapter, avec quels moyens, quels résultats, quelles conséquences ? Le point auquel on arrive

119

Conclusion sur l'adéquation des politiques de l'entreprise aux impératifs d'environnement. Cette démarche est particulièrement adaptée aux cas d'entreprises évoluant dans contexte très « volatile » ou « perturbé », et ayant une influence déterminante, voire contraignante, sur la position de l'entreprise (industries à cycle. Matières premières aux prix fluctuants, entreprises dépendant d'un ou plusieurs gros clients). Elle requiert une bonne connaissance de l'environnement et des politiques de l'entreprise. Par contre elle ne met pas l'accent sur la présentation structurelle de l'entreprise (supposée connue mais qui peut être développée) et suppose limitée la capacité qu'à l'entreprise d'influer sur la contrainte sectorielle. Elle n'a donc pas un caractère universel. 3.3 -DEMARCHE STRUCTURELLE DESCRIPTIVE A- Identification de l'entreprise et du secteur : Type d'activité, déterminants de la compétitivité, performances globales (croissance, emploi, rentabilité), problèmes génériques du secteur, de l'entreprise. B - Données caractéristiques de l'entreprise en N : Performances de l'exercice (activité, emploi, financement) Situation bilancielle au 31.12 Comparaison sectorielle C - Enjeux stratégiques: Bilan des forces et faiblesses Principaux enjeux et points d'achoppement, raisonnements normatifs. Politiques correctives ou optimisations possibles. Cette démarche est bien adaptée : -

aux entreprises dans lesquelles vous intervenez pour la première fois

-

aux entreprises d’un type générique particulier par exemple : sous-traitant).

Par contre, il faut souligner qu'elle n'est pas reconductible année après année, et qu'elle est inadaptée à l'examen des entreprises en évolution rapide.

120

3.4. DEMARCHE STRUCTURELLE "AU LONG COURT" (ACTIVITE CYCLE LONG) A- Rappel de la problématique structurelle : Il y a un an (ou depuis x années), l'entreprise (et éventuellement le secteur), se trouvait dans telle situation, devant tels problèmes, menant en conséquence telle politique ou stratégie, se traduisant par telles mesures. B - Bilan de l'étape écoulée: Poursuite, inflexion ou réorientation de la politique ou de la stratégie. Renforcements ou affaiblissements de la position de l'entreprise (du secteur). Difficultés en suspens, dilemmes, améliorations restant à réaliser. C - Prochaines étapes : Risques et opportunités, nouveaux ou persistants Marges de manœuvre trouvées ou retrouvées. Préconisations, interrogations ou jugement sur la stratégie et la politique menées. Cette démarche, assez particulière, est bien adaptée au cas d'entreprises menant sur le long terme une série d'adaptations ou restructurations. Elle permet de mettre en lumière les efforts menés, d'apprécier leurs retombées sous un angle pas seulement comptable. Elle doit cependant veiller à ne pas cautionner aveuglément la stratégie conduite et à anticiper '1es effets différés des mesures prises (donc articuler, diagnostic financier et gestion prévisionnelle). 3.5 .DEMARCHE CRITIQUE OU INTERROGATIVE : A - Exposé des constats et analyses de la Direction, des choix stratégiques et des politiques qui en découlent. B - Examen de la situation de l'entreprise à l'issue de l'exercice écoulé, avis porté sur l'efficacité des politiques qui en découlent. C - Examen critique de la politique suivie: •

Validation ou invalidation : des constats et des analyses des choix stratégiques des moyens mis en oeuvre



Esquisses d'alternatives (analyses, stratégiques, politiques).

-

Cette démarche est surtout appréciable dans ces contextes "polémiques" au bon sens du terme ; elle s'apparente à celle des missions de diagnostic et suppose des moyens d'investigation équivalents. Elle revient à relativiser l'analyse fine des comptes de l'année écoulée, ce qui suppose un enjeu plus important que ladite analyse.

121

4. CONCLUSION Quelle que soit la démarche, on soulignera: -

La nécessité impérieuse de bien séparer les phases de constat et les phases d'analyse ou d'interprétation.

-

L'obligation de conclure sur des avis ou des interrogations "ouvrant le champ des possibles".

-

L'intérêt qu'il y a à coupler la réflexion annuelle ("évolution") avec des aspects "structuraux" dépassant le cadre annuel.

-

L'intérêt qu'il y a à confronter l'analyse du passé et de l'existant avec les réflexions normatives ou projectives sur ce que devrait être l'entreprise, et sur ce qu'elle est sur le point de devenir; cela par une analyse des risques, opportunités, prolongement des tendances, ou toutes autres techniques prévisionnelles.

D'autre part, dans tous les cas où des évènements exceptionnels ont affecté l'entreprise durant l'exercice étudié, il est souhaitable de les traiter isolément, généralement en préambule de la note de synthèse: c'est notamment le cas des opérations d'absorption-fusion, des rachats significatifs d'entreprise, des OPA, des fermetures d'établissements, etc.. Un tel préambule peut alors décrire l'évènement et retracer ses incidences comptables et financières, après quoi l'examen de l'exercice écoulé peut se dérouler de façon classique, évènement inclu ou défalqué. 5. EXEMPLE DE CONTENU DE NOTE DE SYNTHESE D’UN DIAGNOSTIC FINANCIER : Le diagnostic est réalisé sur au moins 3 exercices, au mieux 5 exercices.

122

1. ENVIRONNEMENT, MOYENS ET ACI'IVITE DE L'ENTREPRISE Il s'agit de présenter l'entreprise, son environnement macro-économique, son secteur d'activité, son marché... •

Entreprise :

.actionnariat .statut .historique .localisation



Secteur d'activité:

.activité .caractéristiques .évaluation .tendances



Marché:

.localisation .débouchés .concurrence .produits ...



Activité de l'entreprise:

.produits .débouchés .stratégie ...

2. ANALYSE DES EQUILIBRES FINANCIERS Il s'agit de présenter la structure financière de l'entreprise, son évolution et l'analyser en termes de causes et conséquences (risques financiers). a) Structure financière et suivi de la liquidité et de la solvabilité •

Situation, évolution, causes, conséquences: FR/BFR

b) Autonomie financière, capacité de remboursement, contenu et caractéristiques de l'endettement. •

Autonomie financière: DML T / capitaux propres



Capacité de remboursement: DML T/CAF



Part des CC Bancaires dans l'endettement global



Poids de l'endettement : FF/EBE ou FF/CA

Evolution, causes et conséquences 123

c) Etude des ratios de rotation des stocks, créances, fournisseurs et du BFRHE, afin d'identifier les facteurs qui déterminent l'évolution du BFR et les rectificatifs nécessaires. 3. ANALYSE DE LA GESTION ET DES PERFORMANCES •

Activité et efficience

.marges .production .CA .EBE/P



Productivité

.variation VA et variation EBE .productivité du travail .productivité du capital





Rentabilité: économique

.EBE/Capital économique



Rentabilité financière

.RN/FP nets

Situation et évolution des SIG (en volume et en pourcentage) -causes -conséquenœs.



Part des SIG et des composantes du résultat dans la production globale. Recherche des causes et conséquences.



Comparaison avec d'autres entreprises du secteur et des entreprises à structure équivalente...

4. ANALYSE DES FLUX ET DE LA GESTION •

Tableau de financement :

Il est fonctionnel (origine et destination, haut de bilan pour FR, exploitation pour BFR et bas de bilan pour trésorerie) et annuel; il donne les variations poste à poste des éléments du bilan. Sa portée est limitée du fait de l'approche nouvelle des entreprises de leur financement (pool de ressources). • TPFF et tableau des flux (norme IASC) : Ils sont pluriannuels et font le lien entre: activité/ressources/structure financière. Ils répartissent ressources et emplois selon: exploitation/financier/exceptionnel 124

Enfin, le TPFF (qui peut-être « très bancaire») est un outil de gestion (suivi) tout en permettant de caractériser l'entreprise suivant ses performances et sa situation financière . 5. EVALUATION DU RISQUE DE L'ENTREPRISE •

Risque d'exploitation :

On travaillera à plusieurs niveaux en évaluant les risques des produits, de la concurrence, du matériel.., mais également le point mort exploitation (PME) et la distance entre ce PME et la CA. Conséquences si CI + 10%, CA -10%......., •

Risque financier :

On travaillera sur les risques de marché de taux, de devises.., mais également le point mort financier (PMF). •

Risque global : PME+PMF=PMG

On déterminera la distance entre le point mort global (PMG) et le CA, et son évolution sur la période. •

Fonctions scores :

On utilisera de préférence la fonction CONAN et HOLDER, et l'évolution des résultats sur la période étudiée, plutôt qu'une démarche BANQUE DE FRANCE qui fait référence à une méthodologie spécifique.

6. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATION Cette partie, bien évidemment, fait le bilan « du point de vue de l'analyste» qui peut être analyste financier interne ou externe, banquier, repreneurs, liquidateurs ... La note de synthèse se termine avec le tableau de synthèse de l'exploitation et des flux. Enfin, les tableaux qui ont permis d'établir cette note de synthèse constituent le corps du rapport.

125

126

I - L'ENTREPRISE ET SON CONTEXTE 1-1 Présentation de l’entreprise L'entreprise BASIC est une société anonyme créée en 1980, au capital de 25 Millions de Francs et dirigée par son fondateur. De type familial, elle connaît de grosses difficultés tant de production que de commercialisation. Son activité diminue, se réoriente et son effectif est passé de 306 personnes en 2001 à 208 personnes en 2003. 1-2 Contexte C'est une entreprise du secteur agro-alimentaire qui commercialise également des produits de « bouche » importés. Elle a son usine de production en province et son laboratoire pour produits de luxe dans la capitale régionale. BASIC SA a connu toutes les grandes mutations liées à sa profession, à savoir l'obligation de s’informer sur la clientèle et de s'adapter à l'évolution du marché. 1-3 Stratégie Elle a trois domaines d'activité stratégique caractérisés par : •

Les produits agro-alimentaires de base



Les produits de luxe



La commercialisation de produits de « bouche » importés

La Société BASIC SA commercialise ses produits sur le marché national et s'approvisionne sur le marché international pour ses marchandises (produits de « bouche » importés) et sur le marché national pour ses matières premières. L'appréciation du cycle de vie de ces produits nous montre que les produits agro-alimentaires sont en phase de vieillissement, alors que les produits de luxe sont au démarrage. Ce qui nous permet de positionner les produits agro-alimentaires dans la catégorie « poids morts », c'est à dire produits ne contribuant ni à la croissance, ni au profit de l'entreprise, selon la matrice B C G. Par contre, les produits de luxe sont classés dans la catégorie des « dilemmes », produits contribuant à la croissance mais réclamant des liquidités. Le marché des produits traditionnels connaît une forte contraction en raison de l'intensification de la concurrence. Pour répondre aux exigences du marché, l'entreprise a décidé de développer l'activité de luxe qui semble être un marché porteur. Des investissements ont été réalisés pour accroître la production et la qualité des produits. En raison du nouvel enjeu commercial BASIC SA cherche à recentrer ses efforts sur le développement de la fonction commerciale par la mise en place d'une politique de prix et de marketing.

127

Il - DIAGNOSTIC FINANCIER 2 - 1 Analyse des équilibres financiers 2 - 1 - 1 Structure financière a) - Le fonds de roulement Il est positif sur les trois exercices considérés avec cependant une évolution à la baisse. D e 75 900 U.M. en 2001, le niveau du fonds de roulement a diminué de 16 % et 15 respectivement en 2002 et 2003, malgré un accroissement en 2003 des ressources durables. Le fonds de roulement représentait en 2001 six mois de chiffre d'affaires contre cinq en 2003. b) Le Besoin en fonds de roulement Il est très important, représente près de sept mois de chiffre d'affaires en 2001, et ne cesse de progresser sur la période, pour représenter 7,5 mois de chiffre d'affaires en 2003, ce qui est considérable. Les ratios de rotation des postes d'exploitation (stocks, clients et fournisseurs) connaissent une évolution tendancielle : -

à la hausse pour les stocks et les fournisseurs

-

à la baisse pour les clients

Le poste « stocks » représente 201 jours de chiffre d'affaires en 2003, ayant pratiquement doublé sur la période, le poste fournisseurs ayant également doublé, passant de un à deux mois de chiffre d'affaires. c) - La trésorerie Le FDR étant insuffisant pour couvrir la totalité du BFR, on assiste à une dégradation accentuée de la trésorerie qui demeure négative sur les trois exercices. La société est de moins en moins solvable. En effet, le découvert réel de trésorerie représente 22 jours de C.A en 2003. 2-1-2 Autonomie financière et analyse de l'endettement La société BASIC est financièrement dépendante de ses partenaires financiers. A partir de 2003, l'endettement MLT dépasse les capitaux propres de l'entreprise. L'endettement total (DMLT + DCT + T) reste toutefois inférieur aux ressources propres. Il représente en effet 30% 33% 39% du total du bilan de 2001 à 2003. Mais ce même endettement total représente un pourcentage de plus en plus élevé des fonds propres. 136 % en 2001 212 % en 2002 et 262 % en 2003 128

Remarquons que les composantes de l'endettement évoluent -

Diminution des DMLT envers les établissements de crédit

-

Augmentations de dettes financières diverses.

Enfin, la détérioration de la trésorerie conduit l'entreprise à avoir de plus en plus recours aux concours bancaires.

Le poids de l'endettement pèse sur l'entreprise qui y consacre 

2,6 % de son chiffre d'affaires en 2001 (montant des FF/CA)



3,5 %

«

«

2002 «



5,6 %

«

«

2003 «

ou encore 

40 % de son EBE en 2001



85 %

«

«

2002



51 %

«

«

2003

► Ce qui est manifestement trop important. De la même façon, la capacité d'endettement et de remboursement de la société se sont beaucoup dégradées. Ainsi, en 2003 les dettes représentent cinq fois la C.A.F., soit la limite supérieure retenue par le système bancaire. 2 - 2 - Analyse de la gestion et des performances 2 - 2 -1 - Activité a) - Chiffre d'affaires Il diminue progressivement passant de 151 900 en 2001 à 125 400 en 2003 soit - 17 %. Cette situation s'explique par le rétrécissement du marché des produits traditionnels. On constate dans le même temps, la progression de l'activité de négoce (qui double) pour représenter 40 % de la production en 2003 et le tassement de la production vendue (95 % de la PG en 92, 51 % en 94). b) - Production La production vendue suit la même tendance que le chiffre d'affaires, c'est-à-dire diminue progressivement mais de façon accentuée (- 40 % sur la période). Dans le même temps, on constate une forte croissance de la production stockée et de la production immobilisée, ce qui joue défavorablement sur la structure financière de l'entreprise (accroissement du BFR, consommation de ressource et baisse de trésorerie) 129

Il semble que l'entreprise poursuive une double stratégie : •

De constitution d'un trésor de guerre en stockant des produits finis



De réhabilitation de son patrimoine qui pourra alors être cédé...

c) - Marges Le niveau de la marge commerciale et son évolution croissante montrent une certaine efficacité commerciale de la société sur le nouveau marché des produits de luxe, passant de 15 % à 26 % durant la période, ce que confirme l'évolution du taux de marge. d) - Valeur Ajoutée Au cours des trois exercices, elle passe de 45 % à 54 % de la production globale et son niveau est acceptable pour ce secteur d'activité. Son taux de croissance (7 % et 17 %) est supérieur à celui de la production + 8 %. Cette évolution favorable s'explique par la maîtrise des consommations intermédiaires qui sont en nette diminution d'une année à l'autre (- 14 % sur la période) et de la croissance de la marge commerciale. Dans le cadre de la répartition de la valeur ajoutée entre les différents facteurs, les charges du personnel représentent à elles seules en moyenne 80 % sur les trois exercices, ce qui représente une très forte proportion : remarquons toutefois sur la période que d'importantes indemnités de licenciement sont passées en charge et qui viennent augmenter le coût réel de la main-d'oeuvre.

En dépit de cette situation, on constate une amélioration de la productivité en 2003 (le taux de croissance EBE étant supérieur à celui de la valeur ajoutée). La marge brute EBENA passe de 17 % à 18,4 % durant la période, après avoir fortement chuté en 2002. 2 - 2 - 2 Analyse de la rentabilité a) - Excédent Brut d’Exploitation Il représente en 2003 10 % de la production globale. Son niveau reste faible malgré son évolution de 5900 en 2002 à 13800 en 2003. Cette amélioration est imputable non seulement au niveau de la valeur ajoutée, mais également à la maîtrise de l'évolution des charges du personnel en 2003. A ce titre, il est à remarquer que l'on enregistre une profonde modification du collectif de travail. D'une part, l'entreprise diminue son effectif, d'autre part elle recrute, pour ses nouvelles activités, et on constate au total : •

Que la masse salariale diminue



Que le coût unitaire du travail augmente (156 U.M. en 92, 283 U.M. en 94)



Que la production par salarié augmente, mais moins que la valeur ajoutée par salarié, ce qui traduit une amélioration de la productivité du travail.

b) - Résultat d'exploitation Le faible montant de l'EBE n'a pas permis de couvrir la totalité des charges liées à l'utilisation des immobilisations : les dotations aux amortissements et provisions d'exploitation sont élevées (22 % de la production en 2003) alors que L’EBE n'en représente que 10 %), en raison des investissements liés à la nouvelle activité, mais aussi des opérations de réhabilitation. 130

c) - Rentabilité économique Au cours des trois années la rentabilité économique de l'entreprise reste stable et égale à 6 %. En outre, on constate un problème d'efficience économique car l'augmentation de capital économique n'a pas donné un résultat suffisant pour améliorer la rentabilité économique. d) -Rentabilité financière La dégradation des résultats au cours des deux dernières années (-7 140 en 2002 et - 5 575 en 2003) a engendré une diminution de la rentabilité financière qui passe de 1 % en 2001 à -15 % en 2003. e) -Analyse du levier financier : Le tableau des ratios montre que la rentabilité économique (EBE/ Capital Economique) est inférieure au coût moyen de la dette. Le taux de rentabilité économique tourne autour de 6 % alors que le coût de l'endettement est de 10 % environ. Il existe alors un écart largement négatif entre ces deux indicateurs, traduisant « un effet de massue ». Ce qui se traduit par une rentabilité financière en dégradation et négative. 2-3 Analyse des flux et de la gestion 2-3-1 le tableau de financement L'analyse du tableau de financement montre : a) - Au niveau des emplois Accroissement des immobilisations en 2002 et 2003 liées à l'exploitation (nouvelle activité) et aux opérations de réhabilitation des bâtiments. b) - Au niveau des ressources Augmentation de la CAF. Elle est passée de 3560 en 2002 à 7525 en 2003. Cet accroissement est lié à l'importance de VEBE dégagé au cours de ces deux exercices qui est passée de 5900 à 13800 en 2003 soit une hausse de 134 Existence d'un résultat de cession d'immobilisation en 2003 Accroissement des dettes à long et moyen terme. + 10 % en 2002 et + 15 % en 2003 Mobilisation des comptes courants d'associés : + 162 % en 2002 et + 76 % en 2003 -

Appel aux concours de trésoreries qui s'est accru de 64 % en 2002 et 29 % en 2003.

Les effets escomptés non échus constituent une part importante de cette trésorerie et représentent 75 % de l'ensemble des concours de trésorerie contractés par l'entreprise en 2002 et 70 % en 2003. Ainsi, le tableau de financement indique une dégradation considérable de la trésorerie. La CAF dégagée est insuffisante pour couvrir le besoin d'investissement. La société a du recourir à un endettement à terme et mobiliser ses comptes courants associés. Les ressources durables sont inférieures aux emplois stables et ne couvrent que 45 % des besoins en immobilisations en 2002 et 70 % en 2003, d'où une variation négative du FR. Cette détérioration du FR ne permet pas de faire face aux besoins liés au cycle d'exploitation qui ont aussi diminué pendant ces deux exercices. 131

2 - 3 - 2 Tableau des flux financiers (TPFF) L'interprétation se fait sur le cumul des trois exercices considérés. Il ressort de ce tableau -

Un excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) positif qui a son origine dans l'importance de l'EBE dégagé au cours de ces deux exercices. L'EBE est suffisant pour couvrir les besoins nés du cycle d'exploitation. Le taux de couverture du BFR d'exploitation par l'EBE/(EBE/BFP,E) est de 1,36, ce qui est satisfaisant.

-

Un DAFIC négatif (- 30885) : cela signifie que la trésorerie d'exploitation est insuffisante pour couvrir les besoins internes de croissance après financement des besoins d'exploitation de l'entreprise ; d'où recours au financement externe (emprunt à LMT. CCA). LIETE couvre 40 % des investissements en immobilisation d'exploitation.

-

Flux financiers négatifs (-1000) ; ce qui traduit le poids des frais financiers auxquels la société doit faire face, ces frais financiers étant supérieurs aux variations nettes des DMLT.

Au total, le solde de gestion est très négatif, et l'entreprise se trouve dans la situation 8 « déficit dilemme ». -

Des flux d'opérations exceptionnelles positifs (+ 17 285) ; ce qui explique l'importance des opérations hors exploitation qui accroissent ces ressources entre autres des produits financiers, produits de cession et autres produits encaissables et surtout des apports associés importants. Mais ces ressources exceptionnelles sont insuffisantes. Au total, la trésorerie plonge !

La société BASIC SA est dans une situation de déséquilibre financier caractérisé par : -

Une insuffisance des ressources interne pour financer ses investissements

Une faible rentabilité économique de ses investissements conduisant l'entreprise à financer son solde de gestion par des cessions d'actif, par un recours des comptes associés et à des crédits de trésorerie.

132

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Le diagnostic financier effectué met en évidence : •

Une structure financière dégradée,



Une forte réduction du chiffre d'affaires liée aux ventes des produits traditionnels,



Un EBE absorbé par les charges financières,



Une faible CAF sur les deux derniers exercices.

Pour appréhender l'évolution future de l'entreprise, nous avons recensé l'existant de BASIC S.A. : Points forts : •

Augmentation de la capacité de production due aux nouveaux investissements réalisés,



Amélioration de la qualité du nouveau produit.

Points faibles : •

Inadaptation de la politique commerciale au besoin du marché.



Faiblesse de la rentabilité globale de la Société.

Malgré la menace de la concurrence, des opportunités s'offrent à cette Société, notamment sur le marché de luxe. La caractéristique et la clé de la réussite des PME résident essentiellement dans leurs capacités aux changements et aux mutations à la condition qu'elles maîtrisent bien leur environnement professionnel, social et financier. Cette entreprise doit très rapidement être restructurée, c'est à dire, adopter ses charges de structure à son niveau d'activité et si cela est possible, développer de nouvelles activités, ce qui supposerait toutefois des apports nouveaux.

133

134

SOCIETE ELECTRO On vous présente ci-dessous les états financiers de la Société ELECTRO pour trois exercices consécutifs : (en milliers de francs) Bilan Actif

N-2

N-1

N

Immobilisations brutes Amortissements Immobilisations nettes Stock matières premières Stocks produits en cours Stocks produits finis

8 633 5 793 2 840 1 140 508 468

11 844 6 525 5 319 1 400 558 550

12 621 7 345 5 276 2 265 747 1 448

Clients Effets à recevoir Disponibilités

2 514 1 207 2 755 11 432

2 335 1 252 1 735 13 149

3 271 1 327 752 15 086

6 000 1 124 775 1 000 963 1 570 11 432

6 000 1 359 530 1 535 1 695 2 030 13 149

6 000 1 609 490 1 394 3 103 2 490 15 086

0

0

294

Passif Capital Réserves Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) Dettes fournisseurs et comptes rattachés (effets à payer) Dettes fiscales et sociales

(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque

135

Compte de résultat Charges

N-2

N-1

N

Achats de matières premières Variation de stock de matières premières Charges externes Impôts, taxes et versements assimilés Charges de personnel Dotations aux amortissements sur immobilisations Charges financières Impôts sur les bénéfices

5 805 - 375 3 436 175 5 170 507 91 775

7 649 - 260 4 204 262 6 995 732 183 530

9 649 - 865 4 532 248 10 877 820 108 490

Total des charges

15 584

20 295

25 859

Solde créditeur : bénéfice Total Général

775 16 359

530 20 825

490 26 349

Production vendue (biens et services) Production stockée (produits finis) Production stockée (en-cours)

16 337 - 32 54

20 693 82 50

25 262 898 189

Total des produits Solde débiteur : perte

16 359 _

20 825 _

26 349 _

Total Général

16 359

20 825

26 349

N -2

N -1

N

4 163 1 195

5 007 1 851

6 338 2 351

Produits

On précise en outre que :

- La TVA sur les ventes s’est élevée à - La TVA déductible sur les achats s’est élevée à

TRAVAIL DEMANDE 136

I. Analyse de l’évolution de la structure financières et de la rentabilité de la société ELECTRO Dans ce but il est demandé de ce conformer à la démarche suivante et de rédiger des interprétations ou conclusions après chaque étape. 1) Analyse de la structure financière a. Calcul des fonds de roulement nets globaux, des besoins en fonds de roulement et de la trésorerie, après avoir défini les différents concepts (FRNG, BFR, TN) b. Calculer la capacité théorique d’endettement, les ratios d’autonomie financière et d’endettement et examiner leur évolution. c. Calculer dans la mesure du possible, des ratios usuels de rotation sur la base d’une année de 360 jours 2) Etude de la rentabilité et de l’autofinancement a.

Etablir les soldes intermédiaires de gestion pour les trois exercices

b.

Calculer la CAF (par 2 méthodes) pour les trois exercices ainsi que l’autofinancement

c.

Calcul de la valeur ajoutée globale et de l’excédent brut global pour les trois exercices et procéder à la répartition de la VAG

d.

Calcul des ratios de rentabilité qui semblent pertinents

3) Etablissement des tableaux de financement TAFIRE N-1 et N 4) Etude de la trésorerie et analyse de la liquidité a) Calcul de l’ETE à partir de l’EBE et à partir de l’ ESO b) Calcul de l’ETOG et de l’ETOIF c) Etablissez le contrôle de la variation globale de trésorerie d) Analyse de la liquidité à partir de l’ETE 5) Etablir le diagnostic financier éventuellement éclairé par d’autres ratios Un groupe d’investisseur est sollicité pour apporter 3 000 000 F soit grâce à une augmentation de capital, soit sous forme d’emprunt remboursable en 5 ans Précisez les éléments qui militeraient pour l’une ou l’autre solution, tant du point de vue de la société que du point de vue de l’investisseu CORRIGE CAS DE SYNTHESE

137

I. ANALYSE DE L’EVOLUTION DE LA STRUCTURE FINANCIERE ET DE LA RENTABILITE DE LA SOCIETE SODEC 1) ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE a) Calcul des fonds de roulements nets globaux, des besoins en fonds de roulement et de la trésorerie a-1) Définition et calcul des fonds de roulement Le fonds de roulement net global est la partie des ressources durables qui concourt au financement de l’actif circulant. Calcul des fonds de roulement nets globaux Capital Resserves Résultat de l’exercice Amortissement Emprunts et Dettes TOTAL RESSOURCES DURABLES TOTAL ACTIF IMMOBILISE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

N-2 6 000 1 124 775 5 793 1 000 14 692

N-1 6 000 1 359 530 6 525 1 535 15 949

N 6 000 1 609 490 7 345 1 100 16 544

8 633

11 844

12 621

6 059

4 105

3 923

On constate une baisse continue du fonds de roulement net global, alors que l’activité de l’entreprise augmente (voir évolution du chiffre d’affaires). Le fonds de roulement net global couvrait largement les stocks et les créances clients en N-2, alors qu’en N il ne couvre plus l’intégralité des stocks a-2) t calcul des besoins en fonds de roulement Calcul des besoins en fonds de roulement Stocks matières premières Stocks produits en cours Stocks produits finis Clients Effet à recevoir

N-2 1 140 508 468 2 514 1 207

N-1 1 400 558 550 2 335 1 252

N 2 265 747 1 448 3 271 1 327

BESOINS Fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales RESSOURCES BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

5 837 963 1 570 2 533 3 304

6 095 1 695 2 030 3 725 2 370

9 058 3 103 2 490 5 593 3 465

138

a-3) Définition et calcul de la trésorerie Calcul de la trésorerie nette DISPONIBILITES Concours bancaires courants TRESORERIE NETTE

N-2 2 755

N-1 1 735

2 755

1 735

N 752 294 458

N-2 6 059 - 3 304 2 755

N-1 4 105 - 2 370 1 735

N 3 923 - 3 465 458

VERIFICATION Fonds de roulement NET GLOBAL BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT TRESORERIE NETTE

La trésorerie s’est considérablement réduite, le fonds de roulement se réduisant alors que le besoin en fonds de roulement ne diminue pas (sauf en N-1) b) Ratios d’endettement b-1) Capacité théorique d’endettement Capital Réserves Résultat de l’exercice CAPITAUX PROPRES EMPRUNTS ET DETTES A LONG TERMES CAPACITE THEORIQUE D’ENDETTEMENT

N-2 6 000 1 124 775 7 899 1 000 6 899

N-1 6 000 1 359 530 7 889 1 535 6 354

N 6 000 1 609 490 8099 1 100 6 999

RATIO D’AUTONOMIE FINANCIERE = DETTES FINANCIERE / CAPITAUX PROPRES

N-2 1 000 . 7 899 0,12

DETTES FINANCIERES CAPITAUX PROPRES RATIO D’AUTONOMIE FINANCIERE

N-1 1 535 . 7 889 0,19

N 1 100 . 8099 0,14

RATIO D’ENDETTEMENT = ENDETTEMENT GLOBAL / CAPITAUX PROPRES ENDETTEMENT GLOBAL CAPITAUX PROPRES IMPORTANCE DE L’ENDETTEMENT / CAPITAUX PROPRES

139

N-2 3 533 . 7 899 0,45

N-1 5 260 . 7 889 0,67

N 6 987 . 8099 0,86

RATIO D’ENDETTEMENT = ENDETTEMENT GLOBAL / CAF ENDETTEMENT GLOBAL CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT NET

N-2 3 533 . 1 282 2,7

N-1 5 260 ; 1 262 4,2

N 6 987 . 1 310 5,3

La capacité théorique d’endettement est bonne et les capitaux propres sont à un niveau satisfaisant, bien que la forte croissance des dettes à court terme ait dégradé le ratio d’endettement par rapport à la CAF. Ceci amène à s’interroge sur le niveau de la CAF et donc de la rentabilité. 2) ETUDE DE LA RENTABILITE ET DE L’AUTOFINANCEMENT a) SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION Production vendue (bien et services) Production stockée (produits finis) Production stockée (en cours) PRODUCTION DE L’EXERCICE Achats de matières premières Variation de stock de matières premières Charges externes Impôts, taxes et versements assimilés CONSOMMATIONS EXTERNES VALEUR AJOUTEE Charges de personnel EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION Dotations aux amortissements sur immobilisations RESULTAT D’EXPLOITATION Charges financières RESULTAT FINANCIER RESULTAT ACTIVITES ORDINAIRES RESULTAT A REPARTIR Impôt sur le résultat RESULTAT NET

140

N-2 16 337 - 32 54 16 359 5 805 - 375 3 436 175 9 041 7 318 5 170 2 148 507 1 641 91 - 91 1 550 1 550 775 775

N-1 20 693 82 50 20 825 7 649 - 260 4 204 262 11 855 8 970 6 995 1 975 732 1 243 183 - 183 1 060 1 060 530 530

N 25 262 898 189 26 349 9 649 - 865 4 532 248 13 564 12 785 10 877 1 908 820 1 088 108 - 108 980 980 490 490

b) CAF : 1ère méthode EBE + Transfert de charges d’exploitation + Produits financier - Charges financiers + Produits H.A.O (hors reprises et PCEAC) - Charges H.A.O (hors dotations et VCEAC ) - Participation - Impôts sur le résultat CAF

N-2 2 148 - 91 - 775 1 282

N-1 1 975 - 183 - 530 1 262

N

N-2 775 507

N-1 530 732

N

1 908 - 108 - 490 1 310

CAF 2ème méthode RESULTAT NET + Dotation aux amortissements et aux provisions - reprises sur provision + valeur comptable des éléments d’actifs cédés - Produits de cession des éléments d’actifs cédés

1 282

1 262

490 820

1 310

CALCUL DE L’AUTOFINANCEMENT : AUTOFINANCEMENT = CAF - Dividendes distribués

CAF Dividendes distribués durant l’exercice

N-2 1 282 ?

N-1 1 262 - 540 722

N 1 310 - 280 1 030

7 318

8 970

12 785

7 318 5 170 2 148

8 970 6 995 1 995

12 785 10 877 1 908

N-1 6 995 183 530 1 262 8 970

N 10 877 108 490 1 310 12 785

c) calcul de la VAG et de l’EBG Valeur ajoutée du compte de résultat + Produits financiers encaissables - Charges financières décaissables hors intérêts + Produits H.A.O encaissables hors PCEAC - Charges H.A.O décaissables hors VCEAC VALEUR AJOUTEE GLOBALE Charges de personnel EXCEDENT BRUT GLOBAL REPARTITION DE LA VAG N-2 5 170 91 775 1 282 7 318

Travailleurs = charges de personnel Prêteurs = Intérêts ETAT = Impôt sur le résultat Entreprise et associés = CAF VALEUR AJOUTEE GLOBALE d) Ratios de rentabilité 141

BENEFICE NET : pour N-2 = 775 . CAPITAUX PROPRES 7 124 EBE pour N-2 = 2 148 Chiffres d’affaires 16 337

10,87%

7,20 %

6,93 %

13,14%

9,54 %

7,55 %

3) ETABLISSEMENT DES TAFIRES EN N-1 ET N N-1 Res Emplois -source

N Emplois

s

Acquisitions / cession d’immobilisation

3 211

N-1 Emplois

Ressources

FINANCEMENT INTERNE

777

DIVIDENDES / CAF

N

Ressour ces

Emploi s

ressources

126 540

2

280 1310

FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX

INVESTISSEMENT TOTAL

3 211

Variation du BFE

FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS

1095

RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT

1872

EXCEDENT OU INSUFFISANCES DE RESSOURCES DE FINANCEMENT

93 4

Emplois Economique à financer

777

2 277

Variation de la Trésorerie Trésorerie nette à la clôture de l’exercice à l’ouverture de l’exerc.

Variation du BFHAO Emplois Financiers Contraints

435 2 277

535 1257

1020

1030

1277

1735 2755 1 020

458 1735 1277

2307

CONTROLE (à partir des masses du bilan N-2 et N-1 ) EMPLOIS RESSOURCES Variation du fonds de roulement : FDR (N-1) - FDR (N-2) 1 954 Variation du BFG : BFG (N-1) - BFG (N-2) 934 Variation de la trésorerie (T) : T (N-1) - T (N-2) 1 020 TOTAL 1 954 1 954 CONTROLE (à partir des masses du bilan N-1 et N ) EMPLOIS RESSOURCES Variation du fonds de roulement : FDR (N) - FDR (N-1) 182 Variation du BFG : BFG (N) - BFG (N-1) 1 095 Variation de la trésorerie (T) : T (N) - T (N-1) 1 277 TOTAL 1 277 1 277 4) ETUDE DE LA TRESORERIE ET ANALYSE DE LA LIQUIDITE

142

4-1) Etude de la trésorerie a) Calcul de L’ ETE à partir de L’EBE ETE = EBE - ▲ BFE N-1 1 975 + 934 2 909

EBE ▲BFE ETE

N 1 908 - 1095 813

Calcul de l’ETE à partir de l’ESO N-1 20 693 - 7 649 - 4 204 - 262 - 6 995 1 583 - 134 - 1 192 - 1 326 + 2 909

Production vendue - Achats de Matières premières - Charges externes - Impôts, Taxe et Versements assimilés - Charges de personnel L’EXCEDENT SUR OPERATIONS (ESO) Variation créances d’exploitation Variation dettes d’exploitation Variation encours commercial ETE = ESO - Variation encours commercial

N 25 262 - 9 649 - 4 532 - 248 -10 877 - 44 1 011 1 868 - 857 + 813

b) CALCUL DE L’ETOG ET DE L’ETOIF Calcul de l’ETOG

ETOG = CAF - ▲ BFR N-1 1 262 + 934 2 196

CAF ▲BFR ETOG Calcul de l’ETOIF : ETOIF =

N 1 310 - 1 095 215

▲FR - CAF N-1

Variation du fonds de roulement - CAF ETOIF

- 1 954 1 262 - 3 216

N - 182 1 310 - 1 492

N-1 2 196 - 3 216 - 1 020

N 215 - 1 492 - 1 277

- 1 020

- 1 277

C) Contrôle de la variation de trésorerie ETOG + ETOIF = Variation globale de trésorerie ETOG ETOIF Variation globale de trésorerie

Vérification à partir du bilan : = Trésorerie à la clôture - Trésorerie à l’ouverture

143

La concordance est vérifiée D) Analyse de la liquidité à partir de l’ETE L’équation de la liquidité à partir de l’ETE s’écrit : ETE - Charges financière - Remboursement d’emprunts - Impôts / Résultat > 0 ETE - Charges financiers - Remboursement - Impôt sur le Résultat

2 909 - 183 - 530 2 196

813 - 108 - 435 - 490 - 220

DIAGNOSTIC : PREMIERE PARTIE I . DIAGNOSTIC DETAILLE Rentabilité Bonne croissance du chiffre d’affaires avec une croissance encore supérieure (surtout l’année N) de la valeur ajoutée. Mais paradoxalement, l’excédent brut d’exploitation baisse. La cause essentielle est l’évolution des frais de personnel (augmentation supérieure à 100% en valeur absolue) absorbant en N 83% de la valeur ajoutée. La rentabilité des fonds propres diminue ainsi que la rentabilité économique. Structure financière Excellente capacité d’endettement à long et moyen terme. Les conséquences de la chute importante du fonds de roulement ont pu être atténuées par une action sur les besoins en fonds de roulement (clients et fournisseurs) malgré un laxisme apparent dans la gestion des stocks. Toutefois l’allongement du délai de paiement fournisseur et la réduction du délai d’encaissement clients risque à terme, de détériorer les relations avec les clients et les fournisseurs. LIQUIDITE On voit nettement l’évolution défavorable de la trésorerie d’exploitation qui s’affaisse en N (réduction de plus des 2/3). Si l’entreprise n’a pas eu encore de difficultés de trésorerie, elle le doit à l’importance de sa trésorerie initiale. La liquidité (calculée à partir de l’ETE) qui était assurée en N-1 ne l’est plus en N. Et si la tendance actuelle se maintient l’entreprise risque de connaître de très graves problèmes de trésorerie

II. POINTS SENSIBLES A TRAITER DANS L’URGENCE 144

Productivité du personnel Amélioration du fonds de roulement DEUXIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS L’augmentation de capital et l’emprunt ont, tous les deux, sur le fonds de roulement, le même effet immédiat, bien que pour l’emprunt il faut une politique de mise en réserve qui puisse permettre le remboursement au bout de cinq ans. Si l’on pense que le besoin est durable un appel au capital est sûrement préférable, mais il faut pouvoir l’appâter par la rentabilité et les dividendes, ce qui est pour l’instant hypothétique. L’emprunt risque donc de mieux passer dans l’immédiat .L’apporteur ne s’engageant pas définitivement. Une solution mixte peut également être envisagée. Elle éviterait de plus le problème de la minorité de blocage qui risquerait de se poser en cas d’entrée dans le capital d’un partenaire extérieur, bien que l’on ne sache pas dans ce cas si le partenaire aurait toujours envie de souscrire.

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