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February 25, 2018 | Author: SouadHadjadj | Category: Risk Management, Risk, Safety, Natural Environment, Software
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ARTICLE

TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR L’expertise technique et scientifique de référence

Techniques de l'Ingénieur

se4061 p2645 Spectrométrie de masse - Principe MOSAR - Cas industriel

et appareillage

10/04/2004 Date de publication : 12/09/2014 Par :

Pierre PERILHON

Guy BOUCHOUX Ingénieur de l'École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM), Ancien responsable de Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, sécurité-sûreté au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) DCMR, Palaiseau

Michel SABLIER

Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Guy BOUCHOUX

Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Michel SABLIER

Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau

Cet article fait partie de la base documentaire : Mesures - d'analyse Analyses des risques Méthodes Dans le pack : Sécurité Mesures et - Analyses gestion des risques Environnement Sécurité et dans l’univers : Technolgies de -l’information Cet article peut être traduit dans la langue de votre choix. Accédez au service Traduction à la demande dans votre espace « Mon compte ». (Service sur devis)

25/07/2015 Document délivré le : 23/06/2014 7200092269 cerist // 193.194.76.5 Pour le compte : 7200100403 -- techniques ingenieur // marie LESAVRE // 217.109.84.129 Pour toute question : Service Relation clientèle - Techniques de l’Ingénieur 249 rue de Crimée - 75019 - Paris par mail [email protected] ou au téléphone 00 33 (0) 1 53 35 20 20 Copyright © © 2014 2015 | Techniques Techniques de de l’Ingénieur l'Ingénieur | tous droits réservés Copyright

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MOSAR Cas industriel par

Pierre PERILHON Ingénieur de l’École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) Ancien responsable de sécurité-sûreté au Commissariat à l’énergie atomique (CEA)

1. 1.1

Définition de l’exemple. Modélisation ............................................... Décomposition du système étudié et des systèmes environnement et opérateurs en sous-systèmes.................................................................

SE 4 061 - 2 —

2

2. 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6

Le module A de la méthode et ses cinq étapes............................... Identification des sources de danger ......................................................... Identifier les scénarios de danger .............................................................. Évaluation des scénarios à risques ............................................................ Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios......................... Définition et qualification des moyens de prévention et de protection.. Conclusion sur le module A........................................................................

— — — — — — —

3 3 5 9 9 11 12

3. 3.1 3.2

Le module B de la méthode et ses cinq étapes ............................... Identifier les risques de fonctionnement ................................................... Évaluer les risques en construisant des arbres de défaillances et en les quantifiant ..................................................................................... Négocier des objectifs précis de prévention ............................................. Affiner les moyens de prévention .............................................................. Gérer les risques..........................................................................................

— —

13 13

— — — —

17 18 18 21



22

Références bibliographiques .........................................................................



24

Pour en savoir plus...........................................................................................

Doc. SE 4 062

3.3 3.4 3.5 4.

L’organisation des barrières dans une stratégie de défense en profondeur ...........................................................................................

a méthode MOSAR, décrite dans l’article MOSAR - Présentation de la méthode [SE 4 060], est ici développée à partir d’un exemple concret. Le choix de ce dernier répond à plusieurs contraintes : — difficulté de décrire un exemple industriel réel qui serait ainsi mis dans le domaine public ; — nécessité de choisir un exemple que l’on peut mettre sous forme pédagogique pour montrer l’intérêt de la méthode. Il doit être ni trop simple, ni trop compliqué et doit cependant montrer toute l’amplitude de la méthode ; — impossibilité de développer complètement l’exemple mais obligation d’en détailler suffisamment certaines phases pour en montrer l’efficacité. Nous avons donc retenu et construit en partie un exemple réaliste, par ailleurs suffisamment connu pour ne pas désarçonner les lecteurs et suffisamment riche pour en retenir l’attention.

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L

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SE 4 061 − 1

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MOSAR

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1. Définition de l’exemple. Modélisation

tions pour lesquelles une telle décomposition n’a pas d’intérêt, voire est impossible.

Nous prendrons comme exemple une installation de dépotage de propane alimentant des ateliers présentée sur la figure 1.

Elle permet cependant de générer des scénarios d’interférence ou de proximité entre les sous-systèmes si ces derniers peuvent être identifiés.

Les manières de segmenter le contexte sont multiples mais il faut remarquer que pour un découpage donné définissant le système à analyser, le reste du contexte se trouve dans l’environnement du système. Ainsi, quelle que soit la situation de la frontière retenue entre le système et son environnement, la somme des deux redonne toujours l’ensemble du contexte. Le système le plus dangereux dans ce contexte est l’installation de dépotage de propane. Elle sera donc le système sur lequel va porter l’analyse (figure 2).

1.1 Décomposition du système étudié et des systèmes environnement et opérateurs en sous-systèmes La décomposition du système étudié (ici, le système de dépotage) en sous-systèmes n’est pas obligatoire. Il existe des installa-

C’est le cas d’un laboratoire qui comprend une multitude d’objets sans sous-systèmes clairement identifiables.

Il existe plusieurs manières de décomposer une installation en sous-systèmes : — décomposition hiérarchique en fonction des relations des éléments de l’installation entre eux ; — décomposition topologique en fonction de la position des éléments de l’installation dans l’espace ; — décomposition fonctionnelle de par la situation des éléments de l’installation dans la chaîne de fonctionnement de cette dernière. Nous utiliserons une association des deux dernières en répondant à trois conditions : — les sous-systèmes répondent aux cinq critères d’un système (structure, fonction, finalité, évolution et environnement selon le modèle canonique de Le Moigne [1]) ; — chacun doit être homogène ; — leur nombre doit être le plus limité possible, en tout cas inférieur ou égal à 12.

Lotissement

Lotissement

30 m

Voie ferrée

45 m

Dépotage 120 m

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Ateliers

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250 m Parking

90 m 70 m

Bâtiment administratif

30 m 20 m

Route

10 m 250 m

300 m Rivière

Figure 1 – L’installation étudiée

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______________________________________________________________________________________________________________________________ MOSAR

Soupape

Sphère

Systèmes de connexion

Bras mobile Tuyau souple Opérateur Canalisations fixes

Wagon

Pompe

Vanne trois voies pour prélèvement contrôle qualité

Figure 2 – Le système étudié

Dans le cas de l’installation de dépotage de propane, ceci conduit à cinq sous-systèmes (figure 3) : — SS1 - la sphère et ses équipements ;

2. Le module A de la méthode et ses cinq étapes

— SS2 - les tuyauteries de remplissage et d’équilibrage ; — SS3 - le wagon et ses équipements ; — SS4 - le bras mobile ; — SS5 - la pompe. Pour ce qui concerne l’environnement on considère que celui-ci est constitué d’un ensemble d’environnements emboîtés [environnement spécifique directement lié à l’installation, environnement proche (ville, campagne), environnement lointain (département, régional)].

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On ne prend en compte, dans l’exemple, que l’environnement spécifique que l’on appellera pour simplifier, sous-système environnement.

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Le lecteur consultera la figure 2 de l’article [SE 4 060].

2.1 Identification des sources de danger 2.1.1 Identification des sources de danger de chaque sous-système du système dépotage Il s’agit d’identifier en quoi chaque sous-système peut être source de danger. Pour effectuer ce travail, on lit chaque sous-système à travers la grille de typologie des systèmes sources de danger décrite au § 2.2, encadré 1 de l’article [SE 4 060].

Dans l’exemple, en ajoutant le sous-système opérateur et le sous-système environnement (figure 3), on arrive pour le contexte au total à sept sous-systèmes, dont on étudie d’abord l’interaction des cinq qui constituent le système dangereux (système étudié) et à partir du résultat obtenu dont on étudiera l’interaction avec les deux autres sous-systèmes.

On remplit la première colonne du tableau A (figure 4). En faisant cette identification pour tous les sous-systèmes, on obtient donc une liste exhaustive des dangers de l’installation dépotage. La colonne phases de vie permet de préciser certains dangers. Par exemple dans le cas de la sphère, si l’on fait l’analyse dans la phase d’exploitation normale, il n’y a pas de danger de manutention. En revanche, dans les phases montage et entretien il apparaît un danger de manutention avec les organes tels que les vannes et la soupape. Il est donc possible de faire l’analyse soit phase par phase, soit en cherchant à identifier les principaux dangers apparaissant dans les différentes phases.

On pourrait aussi étudier les interactions des éléments qui composent les sous-systèmes environnement et opérateurs et faire apparaître ainsi les interférences internes à ces systèmes avant d’étudier les interférences avec les autres sous-systèmes. C’est une approche complémentaire qui n’est pas développée dans ce document.

Remarque : Deux phrases mnémotechniques pour s’aider à trouver des réponses dans la recherche des processus de danger et stimuler son imagination : — qu’est-ce qui est et qui pourrait ne pas être ? Par exemple, il y a du courant électrique et il pourrait ne pas y en avoir ; — qu’est-ce qui n’est pas et qui pourrait être ? Plus difficile. Par exemple, il n’y a pas de fuite mais il pourrait y en avoir une.

Il en est de même pour les opérateurs. Ils sont constitués en équipes, structures hiérarchiques (services, départements...). Dans l’exemple, pour simplifier aussi, et d’une manière générale dans la méthode d’analyse, on ne modélisera dans un premier temps, d’une manière globale, qu’un opérateur que l’on appellera : sous-système opérateur.

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SE 4 061 − 3

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MOSAR

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SS1 Sphère est ses équipements

SS5 Wagon et ses équipements

SS2 tuyauteries d'équilibrage et de remplissage

SS4 Bras mobile

SS6 sous-système opérateur

SS3 Pompe

Système analysé

Route Parking

CONTEXE

Lotissement Ateliers Bâtiments administratifs Voie ferrée Rivière

SS : Sous-système

SS7 Sous-système environnement

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Figure 3 – La décomposition du contexte en sept sous-systèmes

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2.1.2 Identification des processus de danger Ce travail se fait ligne par ligne en recherchant les événements qui constituent les processus de danger. On utilise le tableau A (figure 4) en commençant par la colonne des événements initiaux. Ces derniers peuvent provenir soit du contenant, c’est-à-dire de l’enveloppe du système source, soit de son contenu. On recherche ensuite les événements initiateurs qui peuvent engendrer les événements initiaux et on les note dans la colonne correspondante du tableau A. Ces événements peuvent être d’origine interne ou externe au système source de danger. Dans ce dernier cas ils sont générés par les champs. La chaîne événements initiateurs – événements initiaux génère des événements principaux que l’on note dans la dernière colonne à droite du tableau A (figure 4).

Cette technique nous donne un outil de génération d’un ensemble d’événements. Ce n’est qu’un outil qu’il faut utiliser

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Exemple : l’événement surpression apparaît à deux endroits différents dans la recherche des processus de danger liés à la pression : — c’est un événement initiateur interne d’une rupture ou d’une fissure de l’enveloppe ; — c’est un événement initial interne dont l’événement initiateur interne est un dysfonctionnement de soupape et l’événement initiateur externe un flux thermique. La chaîne complète devient : Flux thermique

& &

surpression interne

&

fissure rupture

Dysfonctionnement de soupape

2.1.3 Remarques

SE 4 061 − 4

comme tel. Il nous aide à faire apparaître des événements et leurs enchaînements pouvant avoir des effets non souhaités sur des cibles qui, à ce niveau, ne sont pas encore identifiées. Il appartient à l’analyste de se servir des identifications d’événements pour construire des chaînes plus ou moins longues d’enchaînements.

Dans l’identification des événements principaux, il faut prendre garde à ne pas noter des interférences avec les autres sous-

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______________________________________________________________________________________________________________________________ MOSAR

Phases de vie : Conception Montage Essais Exploitation : Entretien Dépannage Arrêt Transformation Démantèlement

CO MO ES EX EN DE AR TR DEM

Événements renforçateurs : Sources d'allumage Densité de population Densité de circulation de trains et de véhicules

Influence des champs : Conditions météo Corrosivité de l'air Productivité Réglementation Maintenance Organisation des équipes Qualité de formation du personnel

Événements initiateurs (3)

Types de systèmes sources de danger (1) Application de la grille

Phases de vie

A 1 - sphère et ses équipements

Externes (environnement actif)

EX

A 2 - support

Événements initiaux (2) Événements principaux

Internes

Liés au contenant

Liés au contenu

Choc Corrosion Flux thermique

Corrosion Surpression Dysfonctionnement soupape

Rupture Fissure

Surpression

EX

Corrosion

Corrosion Surcharge

Rupture Déformation

A 3 - propane vannes, soupape

EX

Erreur de remplissage Choc, Givrage Obstacle

Dysfonctionnement de la vanne Prélèvement

Blocage

A 4 - vannes, soupape

EN MO

Choc manutention en cours de montage ou de remontage

Déformation Fissuration

A 5 - sphère

EX

Énergie thermique

Diminution de résistance mécanique

A 6 - sphère

EN DE EX

Pluie Gel Maladresse

Structure glissante Accès hauteur

Accès en hauteur dangereux

A 7 - cuvette de rétention

EN DE EX

Maladresse Fatigue

Dénivellement

Circulation à pied dangereuse

A 8 - équipements

EN DE EX

Maladresse

Aspérités

Possibilité de blessures

B 2 - sphère

EX

Entrée d'air

Explosion

Explosion de la sphère

D 3 - propane

EX

Électricité statique

Fuite

Fuite enflammée

EX

Mauvaise mise à la terre

Déplacement propane

Électricité statique

E 2 - électricité statique

Fuite de propane : gaz liquide Déformation Effondrement Renversement

Débit trop grand

Sphère trop pleine Fuite

Fuite

Montée en température

BLEVE

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Figure 4 – Tableau A : établissement des processus de danger du sous-système sphère

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systèmes sinon la génération de scénarios deviendra confuse par la suite. Ne pas écrire explosion dans l’événement principal du processus de danger lié à la pression. Encore faut-il que la nappe de propane générée par la fuite rencontre une source d’allumage (dans une cible) pour qu’il y ait explosion. De la même manière, ne pas écrire chute de hauteur dans le processus de danger lié à l’accès en hauteur de la sphère car encore faut-il qu’un opérateur ait à accéder sur la sphère pour que cela entraîne sa chute. On ne tient pas compte des barrières de prévention et de protection existantes notamment pour une installation en fonctionnement. En effet, si l’on veut pouvoir juger de la pertinence des barrières prévues (projet) ou existantes (diagnostic), il est nécessaire de faire un point zéro sans barrières.

2.2 Identifier les scénarios de danger Dans les installations industrielles, notamment celles présentant des risques de nature chimique, on admet que les scénarios d’accidents majeurs sont connus notamment grâce au retour d’expérience. On en retient généralement six principaux [2] : — incendie ; — explosion ; — libération de produits toxiques ; — libération de produits inflammables ; — pollution des sols ; — pollution des eaux. Il est intéressant, voire indispensable de pouvoir générer des scénarios d’accidents possibles [ou plus généralement des scénarios d’événement non souhaité (ENS)] et notamment de faire apparaître les principaux. Ceci permet en effet :

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MOSAR

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Choc

Fuite propane

Corrosion

Déformation du support

Flux thermique Effondrement du support

Dysfonctionnement de la soupape

Renversement de la sphère

Surpression interne Surcharge Dysfonctionnement de la vanne Givrage Erreur de remplissage

SS1 SPHÈRE ET SES ÉQUIPEMENTS

Sphère trop pleine BLEVE Scénarios courts

Accès en hauteur dangereux Circulation à pied dangereuse

Scénarios d'autodestruction

Figure 6 – Scénarios court et d’autodestruction

Obstacle Explosion sphère Pluie Gel Maladresse Fatigue Entrée d'air Électricité statique

Fuite enflammée

Choc

Fuite propane

Électricité statique

Corrosion

Déformation du support

Flux thermique Effondrement du support

Dysfonctionnement de la soupape Figure 5 – Boîte noire sphère et ses équipements

Renversement de la sphère

Surpression interne

— de démontrer leur genèse ; — d’identifier leurs multiples variantes ; — d’identifier des scénarios insoupçonnés ; — d’en faire par la suite l’ossature des arbres logiques montrant l’enchaînement de tous les événements conduisant à un ENS. La technique développée ci-après permet de faire ce travail.

SS1

Surcharge Dysfonctionnement de la vanne

Sphère trop pleine

SPHÈRE ET SES ÉQUIPEMENTS

Givrage Erreur de remplissage

BLEVE Accès en hauteur dangereux Circulation à pied dangereuse

Obstacle

2.2.1 Mettre chaque sous-système sous forme d’une boîte noire

Pluie Gel

En reprenant chaque sous-système dans les tableaux A (voir figure 4), on les représente sous forme de boîtes noires dont les entrées sont les événements initiateurs d’origine interne ou externe et les sorties sont les événements principaux.

Maladresse Fatigue Entrée d'air Électricité statique

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Ce travail est une simple compilation des tableaux A (cf. figure 4, colonne 3 et dernière colonne à droite). Pour le sous-système sphère, on obtient la boîte noire figure 5.

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On peut remarquer que : — dans les événements d’entrée on retrouve des dysfonctionnements d’origine technique comme par exemple dysfonctionnement de vanne ou dysfonctionnement de soupape, et des dysfonctionnements opératoires comme par exemple erreur de remplissage ou maladresse ; — dans les événements de sortie on trouve des événements qui peuvent atteindre différentes cibles comme par exemple BLEVE (Boiling Liquid Expansion Vapor Explosion ) qui peut atteindre toutes les cibles ou accès en hauteur dangereux qui peut atteindre les opérateurs.

Explosion sphère Fuite enflammée Électricité statique

Figure 7 – Scénarios courts de la sphère et de ses équipements

1 Pluie Gel

Accès en hauteur dangereux Étincelle électrostatique

2 Givrage

Fuite de propane

Flux thermique 3 Surcharge

Fuite enflammée

BLEVE Effondrement du support

Figure 8 – Quelques scénarios courts de la sphère

2.2.2 Génération de scénarios courts et de scénarios d’autodestruction Pour l’instant nous n’avons, dans la génération de processus du tableau A, fait apparaître que des liaisons directes entre les événements d’entrée et de sortie des boîtes noires. Il faut maintenant combiner les événements d’entrée entre eux, les événements de sortie entre eux et identifier les retours en bouclage des événements de sortie et des événements d’entrée. Les

SE 4 061 − 6 Ce document a été délivré pour le compte de 7200092269 - cerist // 193.194.76.5

deux premières opérations mettent en évidence des scénarios courts et la dernière des scénarios qui entraînent une autodestruction du sous-système (figure 6). Pour le sous-système sphère voici quelques exemples de ces scénarios (figure 7). Quelques-uns des scénarios ainsi générés sont représentés figure 8.

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______________________________________________________________________________________________________________________________ MOSAR

Choc

Fuite propane

Corrosion

Déformation du support

Flux thermique

Choc

Déformation

Choc

Blocage

Surpression

Fuite

Cavitation

Surdébit

Suralimentation électrique

Fuite

Effondrement du support

Dysfonctionnement de la soupape

Rupture Renversement de la sphère

Surpression interne

Foudre

Surcharge

Sphère trop pleine

Dysfonctionnement de la vanne

BLEVE

SS2 Cavitation

Accès en hauteur dangereux

Givrage

Fuite enflammée

TUYAUTERIES FIXES D'ÉQUILIBRAGE ET DE REMPLISSAGE

Corrosion

Rupture Fouettement

POMPE

Obstacle

Flux thermique

Pluie Gel Maladresse Fatigue Entrée d'air Électricité statique

SS1

Explosion sphère

SPHÈRE ET SES ÉQUIPEMENTS

Fuite enflammée

Vibrations

Électricité statique

Foudre

Déformation

Choc

Fuite

Stress

Choc

Fuite

Surcharge

Électricité statique

Inconscience

Mouvement wagon

Rupture

Effondrement châssis

Choc

Fatigue

Fouettement

Flux thermique

BLEVE

Mauvaise formation

Électricité statique

Foudre

Mauvais branchement SS4

Flux thermique

Mouvement intempestif

SS5

Surpression interne

BRAS MOBILE

Corrosion

Geste maladroit Action non conforme Blessure

Absence de consignes

Renversement

WAGON ET SES ÉQUIPEMENTS

Entrée d'air

Vibrations

Débordement

Contexte dangereux

SS6 OPÉRATEUR

Explosion interne

Étincelle électrostatique

Scénario S1 Mauvaise formation opérateur

Action non conforme

Fuite enflammée

Mauvais branchement bras articulé

Fuite propane

BLEVE wagon

Onde de choc

Flux thermique sur wagon

Fuite enflammée sur sphère Ce document a été délivré pour le compte de 7200092269 - cerist // 193.194.76.5

Éclatement

Corrosion

Circulation à pied dangereuse

Erreur de remplissage

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SS3

Surpression

Flux thermique sur sphère

Fuite enflammée Choc

BLEVE sphère

Scénario S2 Fatigue

Geste madroit

Maladresse

Accès en hauteur sphère dangereux

Contexte dangereux

Chute de hauteur de l'opérateur Figure 9 – Exemples de scénarios longs pour l’installation propane

Pour éviter de se perdre très rapidement dans un fouillis de flèches, il est nécessaire d’écrire les scénarios au fur et à mesure qu’ils sont construits.

2.2.3 Génération et validation de scénarios longs, construction d’arbres logiques sur les accidents principaux identifiés ■ Si l’on met toutes les boîtes noires sur une même page, il est possible de relier les sorties de certaines boîtes qui sont de même

nature (repérées en principe par les mêmes mots) que les entrées d’autres boîtes. On obtient ainsi des scénarios longs d’enchaînements d’événements ou scénarios de proximité ou aussi scénarios principaux d’ENS (accidents). Pour l’installation propane nous avons représenté toutes les boîtes noires sur la figure 9, ce qui permet de générer quelques exemples de scénarios (en ne tenant pas compte de l’environnement).

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SE 4 061 − 7

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MOSAR

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Choc

Fuite propane

Corrosion

Déformation du support

Flux thermique

Déformation

Choc

Blocage

Surpression

Fuite

Cavitation

Surdébit

Suralimentation électrique

Fuite

Effondrement du support

Dysfonctionnement de la soupape

Rupture Renversement de la sphère

Surpression interne Surcharge

Choc

SS1

Foudre SS2

Sphère trop pleine

Fuite enflammée

Cavitation Dysfonctionnement de la vanne Givrage

SPHÈRE ET SES ÉQUIPEMENTS

BLEVE Accès en hauteur dangereux

Corrosion

Circulation à pied dangereuse

Erreur de remplissage Obstacle

Rupture TUYAUTERIES FIXES D'ÉQUILIBRAGE ET DE REMPLISSAGE

Fouettement

Corrosion

POMPE

Flux thermique Foudre

Fuite enflammée

Maladresse Fatigue Entrée d'air Électricité statique

Électricité statique

Déraillement Collision sur route Accident péniche Accident sur parking Accident dans atelier

SS7 Environnement

Explosion train Explosion navigation Explosion camion sur route Incendie sur parking Incendie atelier

Déformation

Choc

Fuite

Stress

Choc

Fuite

Surcharge

Électricité statique

Inconscience

Mouvement wagon

Rupture

Effondrement châssis

Choc

Fatigue

Fouettement

Flux thermique

BLEVE

Mauvaise formation

Électricité statique

Foudre

Mauvais branchement

Corrosion

Éclatement

Vibrations

Explosion sphère Pluie Gel

Flux thermique

SS3

SS4

Surpression interne

SS5 WAGON ET SES ÉQUIPEMENTS

Mouvement intempestif

Absence de consignes

Geste maladroit Action non conforme SS6 OPÉRATEUR

Blessure

Renversement Entrée d'air

BRAS MOBILE

Vibration

Débordement

Contexte dangereux

Explosion interne

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Figure 10 – Scénarios d’interaction avec l’environnement

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À ces scénarios viennent s’ajouter à l’entrée choc sur la sphère les scénarios générateurs de chocs et provenant de l’environnement (figure 10) quelques interactions avec l’environnement conduisant aussi à des chocs sur la sphère SS1. ■ À partir des scénarios longs et des scénarios courts on peut construire, en les concaténant (rassemblant) sur un même événement, un arbre logique qui est la première représentation des événements s’enchaînant pour générer un ENS. Par exemple, pour l’installation propane, on peut rassembler quelques scénarios conduisant au BLEVE de la sphère : On retient : — le scénario S1 (figure 9) ; — le scénario court 2 (figure 8) ; — les scénarios générés par l’environnement SS7 (figure 10) ; — des scénarios courts générés par le bras mobile (figure 10, SS4). On obtient l’arbre logique représenté figure 11.

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2.2.4 Remarques ■ L’événement initiateur considéré peut conduire à plusieurs, voire à une multitude de processus. On est donc placé là devant l’incertitude et la difficulté de prévisibilité des risques. Nous pouvons distinguer l’incertitude paramétrique liée à une imprécision des paramètres des processus et l’incertitude systémique liée à l’identification des processus possibles et à l’ambiguïté des enchaînements et des combinaisons possibles de ces processus. Les outils présentés nous aident à résoudre partiellement ces problèmes. ■ Le nombre de scénarios construits avec les boîtes noires n’est pas infini mais il peut être très grand. Pour éviter une explosion combinatoire et guider le travail on peut choisir les événements majeurs qui apparaissent à la sortie des boîtes noires en tant qu’événements principaux, et rechercher quels sont les scénarios qui aboutissent à ces événements. On raisonne alors par déduction. C’est le cas par exemple du BLEVE mais aussi de Blessure de l’opérateur. Nous constatons que nous avons à faire ici à l’un des six scénarios majeurs pouvant survenir dans une installation industrielle à savoir à une explosion.

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1 Mauvaise formation opérateur

Mauvais branchement du bras sur wagon

Fuite enflammée

Étincelle

2

Choc Corrosion Vibrations

3

Défaut interne Dispositif de branchement

4

Déraillement Collision sur route Accident péniche

Flux thermique sur wagon

Choc

Déformation Fuite enflammée sphère

Non-étanchéité

Explosion externe

Choc sphère

BLEVE wagon

BLEVE sphère

Étincelle Fuite sphère

5

Obstacle givrage

Dysfonctionnement vanne prélèvement Figure 11 – Arbre logique BLEVE

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■ La liaison entre les sorties et les entrées des boîtes noires est en théorie une liaison directe (on relie les mêmes mots correspondant aux mêmes types de processus, par exemple choc généré par le wagon de différentes manières et choc à l’entrée de la sphère correspondant à différents types de chocs). Cette vision idéale est cependant rarement opérationnelle. Il faut donc se servir ici de son imagination, de son intuition et de son expérience pour relier des entrées et sorties qui n’apparaissent pas a priori comme directement connectables. C’est le cas par exemple du scénario S1 (cf. figure 9). Le mauvais branchement du bras articulé est une des actions non conformes que peut générer l’opérateur. Une étincelle électrostatique et une fuite de propane génèrent une fuite enflammée. C’est un nouveau processus qu’il faut prendre en compte. Le BLEVE du wagon génère une onde de choc, donc un choc... Il faut donc interpréter et vérifier bien sûr que les enchaînements sont plausibles. Ici aussi la technique des boîtes noires est un outil qui nous aide à mettre en relation des processus et à en faire apparaître d’autres. Nous sommes toujours dans une vision systémique.

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■ On obtient des scénarios plausibles. Pour décider s’ils sont possibles il est nécessaire de vérifier si les enchaînements sont possibles. Pour cela il faut évaluer quantitativement ou qualitativement les distances qui peuvent être franchies par les événements, les impacts entre les sous-systèmes et leurs effets. Ceci fait appel à l’évaluation des scénarios que nous verrons plus en détail au paragraphe 2.3. Il faut aussi évaluer si la probabilité des enchaînements d’événements est possible. Cependant il faut se méfier des scénarios qui pourraient apparaître comme fantasques parce que très peu probables. Le retour d’expérience montre que l’enchaînement d’événements est souvent fantastiquement long et il vaut sans doute mieux travailler sur ces scénarios et vérifier qu’ils sont maîtrisables plutôt que de les éliminer a priori.

établir l’évaluation de leurs effets en fonction de la distance des cibles, calculer les caractéristiques de formation de nappe de produits inflammables ou explosifs et déterminer leurs effets en fonction de la distance des cibles. Parmi ces logiciels, CAMEO diffusé en France par la Protection Civile, PHAST du TNO (Pays-Bas), les logiciels de Transoft International, ceux d’Aria Technologie. Il est aussi nécessaire d’évaluer quelles cibles les événements principaux vont pouvoir atteindre et quel sera leur impact sur ces cibles. L’atteinte des cibles ainsi que leur nature (une ou plusieurs des quatre possibles) dépend des caractéristiques évaluées des scénarios et de leurs distances par rapport aux événements finaux. Si l’on reprend l’arbre logique BLEVE (figure 11), on peut faire les constats suivants : — tous les scénarios ont la même gravité puisque c’est le BLEVE final. Ceci n’est pas valable pour tous les cas et dépend des événements finaux choisis. Dans certains cas la gravité est fonction du scénario ; — tous les scénarios atteignent les quatre cibles possibles ; — pour évaluer leurs caractéristiques le calcul est possible : calcul des débits de fuite en phase gazeuse ou liquide ou en double phase, calcul de diffusion du propane gazeux dans l’air et des caractéristiques des nappes formées, calcul des caractéristiques d’explosions et de leurs effets, calcul des caractéristiques des BLEVES et de leurs effets. Il existe des logiciels permettant de conduire tous ces calculs (cf. Pour en savoir plus [Doc. SE 4 062]) ; — les scénarios se distinguent les uns des autres par leur probabilité différente. Par exemple le scénario 1 est bien moins probable que le scénario 3 ou le scénario 5. À ce niveau de l’analyse on ne peut pas cependant calculer ces probabilités. D’où l’intérêt de pouvoir disposer d’une grille permettant de hiérarchiser les scénarios, ce que nous allons voir dans l’étape suivante ; — on peut aussi évaluer le coût des accidents.

2.3 Évaluation des scénarios à risques 2.3.1 Évaluation quantitative ou qualitative Comme nous l’avons vu en partie au paragraphe 2.2, cette étape permet d’évaluer quantitativement si c’est possible (par le calcul éventuellement à l’aide de logiciels) ou qualitativement par travail de groupe ou le jugement d’experts si le calcul n’est pas possible, les caractéristiques des différents événements identifiés et leurs interactions avec les sous-systèmes. Il existe de nombreux logiciels que l’on peut mettre en œuvre à ce niveau de l’analyse pour calculer des diffusions atmosphériques de produits, calculer les caractéristiques de formation de nappes de produits toxiques et

2.4 Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios 2.4.1 Négociation de grilles « Gravité × Probabilité » Jusqu’ici nous n’avons pas situé le travail d’analyse par rapport à des objectifs. La mise en évidence de scénarios de risques et leur évaluation permet de mieux définir ces objectifs. Dans un premier temps, il est nécessaire de construire un outil qui permettra de

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concrétiser ces objectifs. Celui choisi est la grille « Gravité × Probabilité (G × P) ». On peut en construire une par cible.

8 niveaux (toujours en nombre pair pour éviter la tendance à se situer dans un niveau médian) ; — la deuxième chose à faire est de situer dans la grille la frontière entre ce qui est considéré comme acceptable et ce qui est considéré comme inacceptable. Ceci constitue un deuxième niveau de négociation.

Prenons le cas d’une grille pour les opérateurs (figure 12a ) : — la première chose à faire est de négocier les niveaux des deux axes de la grille. En principe on construit des axes à 4, 6 ou

G = gravité ou effet sur une cible, par exemple un ou plusieurs opérateurs

Grille G ✕ F Niveau

Très important Mort d'homme

S2

Important Effets irréversibles Accident avec IPP

4

INACCEPTABLE INACCEPT

3

Peut important Effets réversibles Accident avec AT sans IPP

2

Mineur Blessures légères Accident sans AT

ACCEPTABLE Acceptable Très improbable

Risque

S2'

Improbable

Peu probable

1 Probable

P = probabilité de l'effet

Zéro fois

Peut-être Une fois Plus une fois d'une fois Dans la durée de vie de l'installation ou de l'expérience Nuisance Nuisance exceptionnelle très temporaire 1 2 1/an

5

Possible 10-2 < P < 10-1/an

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4

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2

1

3 Blessures réversibles

4 Blessures irréversibles

5 Mort de personne

6 Destruction de plusieurs cibles

3

Rare 10-4 < P < 10-2/an

INACCEPTABLE

5

2

3

Extrêmement rare 10-6 < P < 10-4/an

2

Improbable 10-8 < P < 10-6/an

4

1

Fortement improbable P < 10-8/an

1'

1

ACCEPTABLE

Conséquences nulles

Conséquences mineures Pas de blessures de personne

Conséquences significatives

Conséquences critiques

Catastrophique niveau 1

Catastrophique niveau 2

b grille G ✕ P pour les autres cibles et situation des scénarios Figure 12 – Grilles Gravité × Probabilité (cf. figure 9) a) Pour les opérateurs et situation du scénario S2

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G

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Pour l’installation de propane, la grille figure 12a est une grille possible pour situer les risques pour les opérateurs. Admettons bien sûr qu’elle ait été négociée par les acteurs concernés et notamment avec les opérateurs.

2.4.2 Situation des scénarios dans les grilles G × P et hiérarchisation de ces derniers Il est alors possible d’y situer le scénario S2 de la figure 9 qui est au niveau 2 en probabilité et au niveau 4 en gravité. De la même manière on peut construire une grille G × P pour les risques majeurs et situer les scénarios du BLEVE dans cette dernière (figure 12b). On peut aussi construire des grilles concernant le coût des accidents en prenant en compte par exemple le coût de la perte de production ou de la perte de l’outil de travail en fonction du temps ce qui permet de hiérarchiser les scénarios en fonction de cette perte.

2.5 Définition et qualification des moyens de prévention et de protection 2.5.1 Identification des barrières de prévention et de protection Ces barrières vont permettre de neutraliser les scénarios identifiés. L’arbre logique montre, qu’en principe, il suffit de neutraliser les événements primaires (ceux qui apparaissent les premiers) pour que le scénario correspondant n’ait pas lieu. Exemple : sur l’arbre logique BLEVE (figure 11) le scénario 1 peut être neutralisé en s’assurant d’une bonne formation des opérateurs. Pour renforcer la prévention on recherche aussi les barrières possibles tout le long du scénario aussi bien sur les événements que sur leurs enchaînements. Exemple : élimination des étincelles d’origine électrostatique par une bonne mise à la terre et le renforcement des piquages des tuyauteries, partie fragile, pour éviter leur arrachement par choc.

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2.5.2 Types de barrières

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On distinguera deux types de barrières : — les barrières technologiques ; — les barrières d’utilisation. ■ Barrière technologique (BT) Il s’agit d’un élément ou ensemble technologique faisant partie intégrante de l’installation, qui s’oppose automatiquement à l’apparition d’un événement préjudiciable à la sécurité et qui ne nécessite pas d’intervention humaine. Elle peut être statique (écran fixe, capot de protection, enceinte de confinement par exemple) ou dynamique (soupape de sécurité à ouverture automatique, éléments de contrôle commande par exemple). ■ Barrière opératoire ou d’utilisation (BU) Il s’agit d’une action nécessitant une intervention humaine, reposant sur une consigne précise, activée ou non par un élément ou un ensemble technologique (procédure, mode opératoire, application de règles, vanne à ouverture manuelle, protections individuelles par exemple).

Les BU sont souvent considérées comme étant plus faibles que les BT. Elles sont en fait très sensibles à la formation, et notamment à la formation sécurité, des opérateurs. ■ L’identification des barrières se fait à l’aide d’un tableau : le tableau B (tableau 1) qui facilite le travail. Ce tableau peut être construit en fonction du contexte. Le tableau représente un exemple de tableau avec application à deux des scénarios de l’installation propane.

2.5.3 Remarques sur le tableau B ■ Les premières barrières recherchées sont les barrières de conception. En effet on commence toujours par travailler la prévention et la protection collectives, la protection individuelle n’intervenant que si la protection collective est insuffisante car elle introduit des nuisances. Exemple : lors de la conception d’une installation pouvant émettre des vapeurs toxiques dans un atelier, par exemple, on va prévoir une ventilation efficace d’aspiration de ces vapeurs plutôt que de faire porter des appareils de protection respiratoires aux opérateurs présents dans l’atelier. Ces barrières sont des BT. ■ La ventilation est une barrière importante qui fait partie des barrières de conception. Elle intervient sur l’événement principal ou flux (c’est un absorbeur de flux). Ici elle ne joue aucun rôle car l’installation est en plein air. ■ L’habilitation est une procédure écrite (avec cosignature de l’habiliteur et de l’habilité) qui consiste à confier à un exécutant un travail décrit pour lequel l’habiliteur s’est assuré que l’habilité a la connaissance des risques, les moyens et l’autorité d’assurer ce travail. ■ L’identification des facteurs d’ambiance ne conduit pas forcément à une définition de barrières mais il peut la faciliter. Il est une introduction à l’approche ergonomique. ■ Les consignations sont des procédures qui consistent à mettre en sécurité une installation ou une partie d’installation de manière à ce que même si quelqu’un veut la remettre en fonctionnement, il ne puisse pas le faire. Elles font l’objet de verrouillages avec clef unique possédée par le consignateur seul. ■ L’implantation consiste à définir quelle est la meilleure implantation possible compte tenu des risques identifiés et de l’environnement. ■ Les barrières de protection de l’environnement sont les barrières qui, compte tenu du scénario, vont permettre de protéger les autres cibles de l’environnement.

2.5.4 Qualification des barrières de prévention et de protection Une fois les barrières définies, il faut s’assurer qu’elles ne présentent ou ne génèrent pas de risques, et il faut les qualifier dans le temps c’est-à-dire s’assurer de leur pérennité. Pour cela on constate que si l’on introduit chaque barrière dans le tableau B, le tableau obtenu (tableau 2) baptisé alors tableau C, comporte un certain nombre de rubriques qui permettent de répondre aux deux contraintes définies ci-dessus. Le tableau 2 illustre ceci pour l’installation propane. Le tableau montre que la colonne conception, combinée à la grille 1 (cf. encadré 1 dans l’article [SE 4 060]) permet de vérifier que les barrières n’introduisent pas de nouveaux risques et les autres colonnes permettent de les qualifier dans le temps.

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Tableau 1 – Tableau B Scénarios

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Barrières

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Type de barrière S1 – phase EX (figure 9)

S2 – phases EX et MA (figure 9)

Barrières de conception

Bonne conception du bras articulé (branchement et débranchement faciles) Clapets d’étanchéité sur les entrées d’alimentation Renforcement au choc des piquages des wagons Mise à la terre du bras

Conception correcte de l’accès en hauteur Éventuellement système chauffant antigel sur cet accès Échelles et platelages antidérapants

BT

Contrôles et vérifications techniques

Contrôles périodiques de l’état du dispositif

Contrôles périodiques de l’état de l’accès

BU

Maintenance

Maintenance préventive

Préventive

BU

Contrôle qualité

De réception des éléments

De réception des éléments

BU

Télésurveillance

Explosimètre



BT

Procédures

Procédure de branchement et de débranchement



BU

Consignes

Consigne de sécurité au poste de branchement

D’accès

BU

Consignations

En cas d’incident ou de travaux

En phase incidentelle

BU

Facteurs d’ambiance

Travail en plein air Risque de givrage

Travail en plein air par toutes conditions météos Stress

Comportement humain

Travail de branchement à confier à des opérateurs confirmés

Accès en hauteur autorisé à des agents en bonne forme physique

BU

Habilitations

À l’opération de branchement

Barrières de protection individuelle

Efficace contre le givrage et les effets mécaniques : gants, casque, lunette, tablier cuir

Chaussures de sécurité antidérapantes

BU

Formation des opérateurs

Pour le branchement et le débranchement du bras

À l’accès en hauteur

BU

Surveillance médicale

Travail en plein air

De la fatigue

BU

Implantation



Meilleure implantation possible de l’accès (au sud)

BT

Balisage – accèscirculation

Veiller aux accès et à la circulation autour du bras

Accès correctement dimensionné

BT BU

Réglementation applicable

néant

Travail en hauteur

BU

Barrières de protection de l’environnement

Cuvette de rétention Mur de séparation Merlon éventuel

2.5.5 Nouvelle situation des scénarios dans les grilles G × P Il est possible de vérifier comment les barrières font évoluer la position des scénarios dans les grilles G × P. ■ Commençons par le scénario S2 (figure 12a ) qui devient le scénario S2′. On peut admettre, compte tenu des barrières envisagées, que gravité et probabilité seront diminuées et que cet ENS sera peu probable et avec des conséquences mineures. Cette décision sera prise par le groupe de travail après discussion d’évaluation. ■ Pour ce qui concerne maintenant le BLEVE le scénario 1 (cf. figure 9), après mise en place des barrières devient le scénario 1′. Il

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BU

BT

garde le même niveau de gravité car, s’il arrive, aucune barrière ne peut en diminuer les effets mais sa probabilité est fortement diminuée et il devient fortement improbable (figure 12b ). Il s’agit alors d’un Risque résiduel.

2.6 Conclusion sur le module A Le module A est terminé. C’est en fait la partie la plus originale de MOSAR. Nous avons fait une analyse principale de sécurité de l’installation ou une analyse des risques principaux de l’installation (figure 13).

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Tableau 2 – Tableau C simplifié Barrières de conception

Scénario

Type

Éléments de conception de ces barrières (grille 1) (1)

Contrôles et vérifications techniques

Bras articulé

1

BT

A2 Note de calcul de résistance A3 Bon équilibrage A4 Manutention facile A9 Montage antivibratoire C1 Moteurs antidéflagrants

Clapets d’étanchéité du branchement du bras mobile

1

BT

A1 Correctement calculés au dP

Vérification périodique de bon fonctionnement

Renforcement au choc des piquages des wagons

1

BT

A2 Dimensionnement correct

Vérification périodique d’état

Mise à la terre

1

BU

Bonne continuité électrique Résistance de terre adaptée

Vérification périodique de la résistance de terre

Système antigel de l’accès en hauteur

1

BT

A2 Éléments robustes

Vérification périodique de bon fonctionnement

Échelle et platelage antidérapants

2

BT

Maintenance

Déjà pris en compte

Déjà pris en compte

Préventive (corrosion)

Préventive (corrosion)

Vérification périodique d’état

(1) Cf. encadré 1 dans [SE 4 060].

Installation

Tableau A Dangers et processus A1 A2 B3 D2 C2

Tableau B Tableau C

On voit donc bien ici que toute analyse conduisant à un découpage incontournable mais réducteur, les principes de la systémique nous enjoignant de remettre en relation ce qui a été découpé, ont été appliqués au maximum des possibilités.

Arbres logiques Qualification des barrières Scénarios

3. Le module B de la méthode et ses cinq étapes

Grille 1 Barrières BU BT

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Figure 13 – Synthèse du module A

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Dans la plupart des cas, cette analyse est suffisante. Mais il peut être nécessaire d’aller plus loin soit parce qu’on le décide pour parachever l’analyse et aller jusqu’à la mise en place d’une culture de sécurité, soit parce qu’une réglementation l’impose (Installations Classées par exemple). On entrera alors dans le module B de la méthode. Synthétisons cette partie de l’analyse en examinant les découpages et remises en relations développées (figure 13) : — l’installation est tout d’abord découpée en sous-systèmes ; — chacun de ceux-ci est combiné avec la grille 1 pour donner un découpage en dangers et en processus de danger ; — les sous-systèmes et leurs processus de danger sont ensuite, par la technique des boîtes noires, recombinés entre eux pour faire apparaître les différents types de scénarios ; — ceux-ci sont rassemblés dans les arbres logiques ; — après négociation d’objectifs avec les acteurs, ce qui consiste à combiner les scénarios avec leur point de vue, les scénarios des arbres logiques sont combinés avec le tableau B pour donner un découpage en barrières ; — la combinaison des éléments du tableau B donne le tableau C ; — en combinant les barrières avec le tableau C, on les qualifie.

3.1 Identifier les risques de fonctionnement Reprenons l’arbre logique BLEVE de la figure 11. Nous allons nous intéresser aux dysfonctionnements techniques et aux dysfonctionnements opératoires qui constituent les événements initiaux de cet arbre et que dans un premier temps, dans le module A, nous n’avons pas cherché à détailler et avons traité de manière globale (figure 14). À titre d’exemple, retenons : — le dysfonctionnement opératoire : mauvaise formation mauvais branchement du bras — et le dysfonctionnement technique : défaut interne du dispositif de branchement.

&

Nous allons chercher à préciser les événements initiateurs de ces événements. Pour ce qui concerne les dysfonctionnements opératoires (cf. § 3.1.1), le travail se fera par une analyse d’activité. Pour ce qui concerne les dysfonctionnements techniques, le travail se fera en utilisant des outils tels que l’AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité) (cf. article AMDEC-Moyen [AG 4 220] dans le traité l’Entreprise industrielle) ou HAZOP (HAZard and Operability Study) (cf. article Sécurité et gestion des risques [AG 4 698] dans le traité l’Entreprise industrielle) suivant les cas.

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1

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DYSFONCTIONNEMENT OPÉRATOIRE

Mauvais branchement du bras sur wagon

Flux thermique sur wagon

Fuite enflammée

Mauvaise formation de l'opérateur Étincelle

2

Chocs Corrosion Vibrations

3

DYSFONCTIONNEMENT TECHNIQUE

BLEVE wagon

Choc

Déformation

Fuite enflammée sphère

Non-étanchéité

BLEVE sphère

Défaut interne du dispositif de branchement 4

Déraillement Collision sur route Accident péniche

Explosion externe

Choc sphère

Étincelle Fuite sphère

5

Dysfonctionnement vanne prélèvement

Obstacle givrage

Figure 14 – Exemples de dysfonctionnements techniques et opératoires

Dysfonctionnements possibles

Opérations 1 Vérification de mobilité du bras

Conséquences

Pas de vérification

Bras peut se bloquer

Blocage du bras

Pas de déplacement possible Grippage du joint

2 Mise en place du bras par rotation

Défaut du joint de rotule Blocage du bras Défaut du joint de rotule

3 Enclenchement du bras dans le dispositif de connexion du wagon

Mauvais positionnement

4 Verrouillage du dispositif

Mauvais verrouillage

Fuite

Détérioration du clapet

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Détérioration du joint

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5 Vérification du verrouillage et de l'étanchéité

Pas de vérification

6 Vérification de continuité de terre

Pas de vérification

Fuite si dysfonctionnements précédents Génération d'électricité statique sans écoulement à la terre

Étincelles

Figure 15 – Opérations nécessaires pour le branchement du bras mobile

3.1.1 Identifier les dysfonctionnements opératoires détaillés

De nombreuses méthodes [3] et sociétés spécialisées traitent de l’analyse d’activité.

Cette partie de l’analyse consiste à prendre en compte aussi complètement que possible le facteur humain.

Afin d’illustrer schématiquement cette étape, dressons un tableau simplifié des opérations nécessaires pour le branchement du bras mobile sur le wagon (figure 15).

Le principe général de l’analyse d’activité consiste à comparer l’activité prescrite (dans les modes opératoires) et l’activité réelle et donc à observer l’opérateur sans le perturber. L’activité réelle de l’opérateur, qui possède des savoir-faire et sa propre image mentale, est différente de celle prévue par les concepteurs qui ont leur image mentale de cette activité, surtout s’ils n’ont pas associé les opérateurs dans leur rédaction des procédures.

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Il est à noter que sont mis en évidence des dysfonctionnements de nature opératoire mais aussi de nature technique. Ces dysfonctionnements peuvent être représentés sous la forme d’un premier arbre de défaillances de fonctionnement (figure 16) (cf. article Arbres de défaillance, des causes et d’événement [SE 4 050].

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Mauvais verrouillage

Blocage du bras au cours du déplacement

Déterioration du clapet

1

Grippage Blocage du bras au cours d'une opération précédente

Défaut de jonction

2

Fuite sur dispositif de branchement du bras mobile

Défaut joint de rotule

Mauvais positionnement du bras Mauvaise formation Pas de vérification Stress

Figure 16 – Arbre de défaillances de fonctionnement

Dispositif de Tuyaux souples branchement sur le wagon (phase gazeuse)

Pour ouvrir le clapet à la connexion, il faut exercer une force F1 telle que :

Pi 2

F1 + Patm ✕ S2 > F + Pi ✕ S1

Tuyauteries fixes Raccord

Pi = f (température externe)

S1

1 F

Colonne mobile

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Dispositif de branchement sur le wagon (phase liquide)

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3

Figure 17 – Bras mobile et ses dispositifs de connexion

pression interne pression atmosphérique surfaces force

a clapet antiretour du dispositif de connexion

Pivot Socle

La connexion se fait par mise en place du bras par rotation et branchement des deux dispositifs sur le wagon. Le bras se corrode et s'use dans le temps, surtout le tuyau mobile. Le dessin constitue l'enveloppe de l'appareil.

S2 Patm F1

avec Pi Patm S 1 , S2 F

Pi ✕ S1 + F > Patm



S2 Ressort exerce sa force sur le clapet

Clapet guidé

Contact étanche du clapet

Pas de fuite de liquide

Ressort de rappel bien taré

b petite analyse fonctionnelle

3.1.2 Identifier de manière détaillée les dysfonctionnements techniques Cette étape se fait en réalisant des AMDEC ou des HAZOP, suivant le cas, sur les éléments techniques des sous-systèmes. Par exemple on peut faire une AMDEC sur le clapet anti-retour du dispositif de connexion du bras mobile sur le wagon. Celui-ci se présente schématiquement comme indiqué figures 17 et 18. Ce qui permet de construire le tableau d’AMDEC (tableau 3) qui permettra de construire un deuxième arbre de défaillance de fonctionnement (figure 19). Celui-ci se connecte en 1 sur l’arbre de défaillance précédent (figure 16).

Figure 18 – Clapet antiretour du dispositif de branchement du bras mobile

3.1.3 Remarques L’analyse d’activité et l’analyse des dysfonctionnements techniques est un travail de spécialistes long et coûteux, surtout dans une installation industrielle. Il se couple bien avec une analyse de défaillances qui rejoint la qualité et la maintenance.

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MOSAR

______________________________________________________________________________________________________________________________

Déformation Mauvais contact sur portée

Dépôt de matière Présence d'obstacles Objet

Usure Coincement Défaut de guidage du clapet

Grippage Défaut de métal

1

Rupture Fuite par détérioration du clapet Coincement Défaut du ressort de rappel Rupture

P1✕S1+F > Patm✕S2 Ressort de rappel sans action Ressort mal taré

Figure 19 – Arbre de défaillances dysfonctionnement clapet

(0)

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Tableau 3 – Tableau d’AMDEC pour le clapet antiretour

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Désignation de l’équipement

Fonction

Clapet d’étanchéité

Assurer l’étanchéité du branchement du bras mobile

Ressort de rappel

Repère

Mode de défaillance

Cause de défaillance

Effet de défaillance

Détection de la défaillance

Dispositif de remplacement

Probabilité de défaillance

Niveau de criticité

Remarques

Effet local

Effet final

Bruit Brouillard Odeur

Vanne d’isolement

Possible

Maxi

Maintenance préventive Choix du métal (autolubrifiant)

2

Non-étanchéité

Mauvais fonctionnement

Fuite de propane

Formation d’un nuage de propane et d’air

Appliquer le clapet sur sa portée

1

Force insuffisante ou nulle

Mauvais tarage Rupture

Nonapplication du clapet sur sa portée

Fuite

Bruit Brouillard Odeur

Vanne d’isolement

Possible

Maxi

Choix du métal

Guidage du clapet

Guider le déplacement du clapet

2

Coincement Rupture

Usure Grippage Défaut du métal

Nonapplication du clapet sur sa portée

Fuite

Bruit Brouillard Odeur

Vanne d’isolement

Possible

Maxi

Maintenance préventive

Contact d’étanchéité de la portée du clapet

Assurer l’étanchéité du clapet

Fuite

Bruit Brouillard Odeur

Vanne d’isolement

Maxi

Vérification de la portée avant branchement

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3

DéformaNonMauvais tion applicacontact Dépôt tion du Présence d’obstacle de matière clapet sur sa portée Objet

Possible

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6

Flux thermique

Sphère trop pleine

P > Présistance Dilatation propane liquide

Pas de vidange possible Rupture enveloppe

Soupape bloquée Pas de dépressurisation Faible débit soupape

BLEVE sphère Incendie sur élément proche

5

Feu dans l'environnement

Choc

Flux thermique

Fuite sur sphère 4

6

Fuite enflammée

Dysfonctionnement vanne prélèvement 3

Source d'allumage Rayonnement trop intense

T > T ls Intervention non efficace ou impossible

Moyens insuffisants

T température

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Figure 20 – Arbre de défaillance BLEVE (corps principal) incomplet [le choc peut provenir du BLEVE du wagon : arbre 5 non représenté sur lequel se branche l’arbre 2 (cf. figure 16) sur lequel se branche l’arbre 1 (cf. figure 19)]

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3.2 Évaluer les risques en construisant des arbres de défaillances et en les quantifiant

l’intervention. On peut alors constater qu’un flux thermique est un mode commun de défaillance, ce qui est assez évident, à la rupture de l’enveloppe et au dépassement des conditions limites de surchauffe du propane.

3.2.1 Construire des arbres de défaillance sur les risques principaux

3.2.2 Quantifier les arbres de défaillance (ADD)

À ce niveau de l’analyse, nous avons toute l’information pour construire des arbres de défaillance sur les ENS principaux identifiés dans le module A. En effet : — les arbres logiques du module A sont les squelettes de ces arbres ; — les ADD construits sur les dysfonctionnements techniques et opératoires développent les événements primaires des arbres logiques. En construisant l’ADD on combine verticalement les événements qui ne l’étaient que linéairement et on fait apparaître, dans les combinaisons, des événements nouveaux qui n’étaient pas encore apparus. Si nous illustrons ceci à partir de l’arbre de défaillance BLEVE de la sphère représenté de manière non complète, figure 20, apparaissent dans la construction logique de l’arbre à partir de l’arbre logique de la figure 11, par exemple, les événements entraînant la rupture de l’enveloppe et ceux concernant

La technique des ADD permet d’utiliser tous les avantages liés à leurs propriétés (cf. article [SE 4 050]) : — visualisation de l’enchaînement combinatoire de tous les événements conduisant aux ENS ; — possibilité de neutraliser les ENS en inhibant les événements primaires et ceux des scénarios ; — identification des modes communs ; — possibilité de réduire l’arbre (le simplifier) si l’on peut écrire son équation en algèbre de Boole : • détermination des coupes de l’arbre ou des différents groupes de nombre d’événements primaires se combinant pour générer l’ENS (ordre 1 : il suffit d’un événement primaire pour générer l’ENS ; ordre 2 : il suffit de deux événements primaires pour générer l’ENS...), • quantification de l’arbre, c’est-à-dire calcul de la probabilité de l’ENS en appliquant l’équation de l’arbre en algèbre de Boole. Pour cela il est nécessaire de connaître la probabilité des événements primaires. Si l’on examine les événements primaires

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de l’ADD BLEVE, on remarque toute la difficulté de trouver ces dernières. Pour cette raison, il est rare, en milieu industriel, de pouvoir calculer la probabilité des ENS. Nous pouvons contourner cette difficulté en mettant en œuvre une technique exposée au paragraphe 3.3 qui va permettre de faire une allocation d’un nombre de barrières.

3.3 Négocier des objectifs précis de prévention

A 2BT 2BU

C 2BT 2BU

ENS

B

D

Première configuration Deuxième configuration

Figure 21 – Répartition logique de barrières

Comme il est rare de pouvoir placer directement les barrières sur les ENS, on les répartit en remontant l’arbre de défaillances à l’envers.

L’autre met une égale confiance dans la technique et dans les opérateurs, ce qui sous-entend que ces derniers sont bien formés notamment à la connaissance et à la maîtrise des risques.

3.3.1 Négocier une allocation de barrières

3.3.2 Répartir les barrières sur les ADD

Pour ce faire on construit une grille négociée entre les acteurs, qui fait correspondre un nombre de barrières à chaque niveau de gravité défini dans la quatrième étape du module A (cf. § 2.4). Prenons le cas de la grille G × P pour les cibles écosystèmes et populations de l’installation de propane. On peut construire le tableau de correspondance (tableau 4).

À partir de l’allocation de barrières choisie sur l’ENS, on utilise la logique de l’arbre pour remonter à une allocation sur les événements primaires de ce dernier (figure 21).

(0)

Tableau 4 – Tableau de correspondance Gravité – Nombre de barrières Objectif en nombre de barrières Gravité G

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2BT 2BU

2BT 2BU

À ce niveau de l’analyse il est possible d’utiliser la logique des arbres de défaillances pour allouer une répartition d’un nombre de barrières de prévention sur les ENS. Il sera alors nécessaire de pratiquer une deuxième négociation pour fixer le nombre de barrières en fonction de la gravité des ENS.

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2BU 2BT

technologiques

d’utilisation

6

4 ou 3

2 ou 3

5

3 ou 3

2 ou 3

4

3 ou 2

1 ou 2

3

2 ou 1

1 ou 2

2

1 ou 0

1 ou 2

1

1 ou 0

0 ou 1

À chaque niveau, le choix entre les deux possibilités n’est pas innocent. L’un privilégie les BT et considère donc qu’on ne peut pas trop faire confiance aux opérateurs.

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L’objectif, dans ce cas, étant d’avoir 2BT et 2BU sur l’événement final, on trouve au moins deux répartitions possibles (figure 21). Chaque fois que l’on franchit une porte ET dans le sens de la lecture inductive de l’arbre, les barrières des événements précédant la porte (événements amonts) s’additionnent sur l’événement suivant la porte (événement aval). Chaque fois que l’on franchit une porte OU dans le même sens, le nombre de barrières reste le même sur l’événement suivant la porte. Illustrons ce travail avec l’ADD BLEVE : — première configuration de répartition des barrières (figure 22, page 21) ; — deuxième configuration d’allocation de barrières. Dans cette deuxième configuration (figure 23, page 22) on fait la même allocation de barrières sur l’événement final mais on la répartit de manière différente de la première configuration. On obtient une répartition différente sur les événements primaires.

3.3.3 Remarque Avec des arbres de défaillances ayant de nombreuses portes ET, on arrive très vite à une limitation du nombre de barrières à répartir sur les événements en amont d’une porte ET puisque le nombre de barrières sur chaque événement amont de la porte est égal au nombre de barrières sur l’événement aval divisé par le nombre d’événements amonts. On décide alors de mettre au moins une barrière sur les événements primaires.

3.4 Affiner les moyens de prévention À partir des différents modes de répartition des barrières, on construit un tableau D (tableau 5) où l’on recense toutes les barrières qu’il est possible de mettre sur les événements primaires. Il est évidemment fait appel aux barrières identifiées dans le module A, complétées avec celles trouvées dans le module B.

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______________________________________________________________________________________________________________________________ MOSAR

1 BT + 1 BU 6 1 BU

Sphère trop pleine

Flux thermique

1 BT + 1 BU

1 BT + 1 BU

P > Présistance

Dilatation propane liquide 1 BT

Pas de vidange possible

2 BT + 1 BU 1 BT

Soupape bloquée

1 BT

Rupture enveloppe

Pas de dépressurisation 1 BT

Faible débit soupape 3 BT + 3 BU 1 BT + 1 BU

BLEVE sphère

Incendie sur élément proche 1 BT + 1 BU

1 BT 5

Choc 1 BT

4

Dysfonctionnement vanne prélèvement 3

1 BT

Feu dans l'environnement

Fuite sur sphère

1 BT + 1 BU

1 BU

Fuite enflammée

Source d'allumage

1 BU

6 1 BT + 1 BU Flux thermique

2 Bu + 1 BT

Rayonnement trop intense

1 BU

1 BU

Intervention non efficace ou impossible

T > T ls

Moyens insuffisants

T température

Première configuration

Figure 22 – Première répartition de barrières sur l’arbre de défaillances BLEVE sphère

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On peut s’arrêter là et vérifier simplement que les barrières permettent de neutraliser tous les événements sinon on fait apparaître des risques résiduels.

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On peut aussi évaluer (ou on calcule si cela est possible) le coût des barrières. On évalue l’avantage en matière de sécurité des configurations en nombre de barrières et leur avantage en matière de coût. Il reste à trancher entre les deux lorsque les résultats sont contradictoires. La lecture du tableau (tableau 5) fait apparaître les points suivants : — la configuration 1 est la meilleure sur le plan de la sécurité car c’est dans celle-ci qu’il manque le moins de barrières pour satisfaire les objectifs ; — elle est un peu plus chère en coût d’investissement car en quatre points les barrières sont surdimensionnées ; — on retiendra donc la configuration 1.

Cette partie de l’analyse est encore peu développée et assez rarement mise en œuvre. Elle met bien en évidence les choix implicites ou explicites faits entre BT et BU. Elle nécessite que l’on s’assure pour chacun des types de barrières (BT ou BU) que les barrières sont homogènes en efficacité.

3.5 Gérer les risques Pour terminer l’analyse, avec les scénarios identifiés et en recensant les moyens d’intervention et leur mise en œuvre à travers l’organisation, on crée les plans d’intervention en cas d’accidents (POI ou Plan d’Opérations Interne en milieu industriel ; PUI ou Plan d’Urgence Interne en milieu nucléaire). Ces plans sont destinés à montrer qu’il est possible de faire face aux ENS, s’ils surviennent, et qu’il est possible d’en limiter les effets. Par exemple, dans le scénario BLEVE, le POI doit prévoir quels moyens (et comment ils seraient mis en œuvre), permettraient de lutter contre une fuite enflammée pour éviter le déroulement du scénario complet. On peut à ce niveau sur chacun des ENS ayant fait l’objet d’un ADD, construire un arbre d’événement (causes-conséquences), (figure 24) qui aide à identifier les conséquences de cet événement suivant l’efficacité des moyens mis en place pour en limiter les effets s’il survient. Il est aussi possible de placer des barrières sur cet arbre pour neutraliser ou limiter les conséquences des événements qu’il fait apparaître. Ces barrières sont du type barrières de protection, procédures en cas d’accident, procédures ultimes en bout de l’arbre. Cet arbre est donc symétrique de l’ADD par rapport à l’ENS.

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MOSAR

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1 BT + 1 BU Flux thermique

1 BT + 1 BU

1 BT + 1 BU

P > Présistance

6 Sphère trop pleine

1 BU

Dilatation propane liquide 1 BT

Pas de vidange possible

2 BU + 1 BT Soupape bloquée

1 BU

Rupture enveloppe

1 BU Pas de dépressurisation

Faible débit soupape

1 BU

3 BT + 3 BU 2 BT BLEVE sphère

Incendie sur élément proche 2 BT

1 BT Choc

5

1 BT 4

Dysfonctionnement vanne prélèvement 3

1 BT

Feu dans l'environnement

Fuite sur sphère

2 BT

1 BT

Fuite enflammée

Source d'allumage

1 BU

6 2 BT Flux thermique

2 BT + 1 BU

Rayonnement trop intense

1 BU

1 BU

Intervention non efficace ou impossible

T > T ls

Moyens insuffisants

T température

Deuxième configuration

Figure 23 – Deuxième répartition de barrières sur l’arbre de défaillances BLEVE de la sphère

(0)

Tableau 5 – Tableau D Barrières possibles

1re

Configuration

2e Configuration

Coût (2)

ENS primaire

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BT

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Rayonnement trop intense

BU

Exigence

Avantage (1)

Exigence

Protection individuelle

1 BU

OK

1 BU

OK

1 BU

+

1 BU

+

+

Avantage

(1) 1re Configuration

Moyens de lutte insuffisants

Arrosage fixe automatique

Autre source d’allumage

Débroussaillage

Permis de feu Vérification périodique Débroussaillage

1 BU

++

1 BT

++

+

Dispositif de mise à la terre non branché

Dispositif automatique

Consigne de branchement

1 BU

+

1 BT

+

+

Contrôle et entretien périodiques Consigne contrôle avant branchement

1 BU

+

1 BT

OK

Dispositif de mise à la terre défectueux (1)

(2) (3)

+

La configuration répond aux exigences : + une barrière possible en plus, ++ deux barrières possibles en plus, – manque une barrière pour répondre aux exigences, – – manquent deux barrières pour répondre aux exigences. + : impact positif en terme de coût d’investissement. Ne pas oublier de qualifier ces barrières en les introduisant dans la grille.

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Barrières ajoutées dans la configuration 2e Configuration retenue (3) Coût (2)

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Arrosage fixe automatique

Dispositif automatique

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Tableau 5 – Tableau D (suite) Barrières possibles

1

re

Configuration

2e Configuration

Coût (2)

ENS primaire BT

Soupape bloquée

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Exigence

Avantage (1)

Exigence

Contrôle et entretien périodiques

1 BT



1 BU

OK

1 BT

OK

1 BU

OK

Avantage

Faible débit de soupape

Soupape bien calculée

Sphère trop pleine

Détection du niveau doublée

Consigne Contrôle périodique du détecteur

1 BU

++

1 BU

++

Vidange impossible

Sphère vide en attente

Consigne

1 BT

+

1 BT

+

Autre choc sur sphère

Protection des piquages

Défaut vanne de prélèvement

Vanne bien conçue

1 BT

OK

1 BT

OK

Contrôle périodique

1 BT

+

1 BT

+

Stress

Personnel entraîné

1 BT



1 BT



Mauvaise formation

Formation correcte entraînement

1 BT



2 BT

––

Défaut joint de rotule

Contrôle périodique maintenance préventive

1 BT

OK

2 BT



Blocage bras au cours opération précédente

Vérification avant mise en œuvre

1 BT



2 BT

––

Formation entraînement

1 BT

+

2 BT



1 BT

OK

2 BT



Blocage du bras au cours du déplacement

Guide mécanique de connexion

Mauvais verrouillage du bras

Sécurité de verrouillage

Déformation clapet

Choix du métal

Entretien préventif

1 BT

+

2 BT



Dépôt matière sur clapet

Filtre

Nettoyage après travaux Contrôle propreté

1 BT

+

2 BT

OK

Nettoyage après travaux Contrôle propreté Contrôle avant branchement

1 BT

OK

2 BT



Objet sur clapet

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BU

Usure guide clapet

Choix du métal

Maintenance préventive

1 BT

+

2 BT



Grippage guide clapet

Métal autolubrifiant

Maintenance préventive

1 BT

+

2 BT



Défaut du métal

Choix du métal

Contrôle qualité Tests

1 BT

+

2 BT

OK

Coincement ressort

Contrôle périodique

1 BT



2 BT

––

Rupture ressort

Contrôle qualité Tests

1 BT



2 BT

––

1 BT

OK

1 BT

OK

1 BT

OK

1 BT

OK

PI × S1 + F > Pat Par construction m × S2 Ressort mal taré

Tarage du ressort Contrôle périodique

(1)

(2) (3)

9 OK 4+ 2++ 8– 4– –

8 OK 11+ 2++ 6–

BILAN

(1) 1re Configuration

+

Barrières ajoutées dans la configuration 2e Configuration retenue (3) Coût (2)

+

Détecteur de niveau double

Sécurité de verrouillage

Filtre

4+

2+

La configuration répond aux exigences : + une barrière possible en plus, ++ deux barrières possibles en plus, – manque une barrière pour répondre aux exigences, – – manquent deux barrières pour répondre aux exigences. + : impact positif en terme de coût d’investissement. Ne pas oublier de qualifier ces barrières en les introduisant dans la grille.

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6

Flux thermique

Sphère trop pleine

P > Présistance Dilatation propane liquide

Pas de vidange possible Rupture enveloppe

Soupape bloquée Pas de dépressurisation Faible débit soupape Barrières, procédures de prévention

BLEVE sphère

Incendie sur élément proche

5

6

Feu dans l'environnement

Choc

Flux thermique

Fuite sur sphère 4

Dysfonctionnement vanne prélèvement

Fuite enflammée 3

Source d'allumage Rayonnement trop intense

T > T ls Intervention non efficace ou impossible

Moyens insuffisants

T température

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Barrières, procédures de protection

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Une intervention est possible La fuite s'enflamme OUI

Fuite en phase liquide

Le BLEVE atteint le wagon OUI

Le wagon est percé OUI

OUI NON

Poursuite de l'analyse

NON OUI NON

NON

NON

OUI OUI NON NON

Une nappe dérivante gazeuse se forme

Arbre d'événement

Figure 24 – Arbre causes-conséquences sur l’ENS BLEVE sphère

SE 4 061 − 22 Ce document a été délivré pour le compte de 7200092269 - cerist // 193.194.76.5

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4. L’organisation des barrières dans une stratégie de défense en profondeur Cette dernière se caractérise par : — la prévention de défaillances de fonctionnement des systèmes : • en conception : elle est prise en compte en partie dans le tableau B, dans la recherche de barrières de conception et dans l’application des AMDEC, dans le module B, • par la qualité : prise en compte dans la qualification des barrières avec le tableau C (y compris pour les barrières complémentaires issues du tableau D), • par la définition du domaine de fonctionnement autorisé. Par exemple, à partir des scénarios d’accidents majeurs : fixation du niveau de remplissage de la sphère de propane avec marges d’alerte et d’alarme. Ceci conduit à la définition des défaillances exclues : débordement de propane aussi bien dans la sphère que dans le wagon. Déconnexion intempestive du wagon. Apparaissent alors les Éléments Importants pour la Sécurité (EIS) qui peuvent être aussi des barrières technologiques (BT) ou des barrières d’utilisation (BU). Dans les cas ci-dessus ce seront : la pompe, le détecteur de niveau, les branchements sur le wagon, la soupape. Ces éléments feront l’objet de mesures renforcées (surveillance, qualification, requalification après entretien). Ces mesures, déjà prises en compte pour les EIS qui sont des barrières, peuvent être intégrées dans les tableaux B et C pour les autres EIS ; — la maintenance de l’installation dans le domaine autorisé : • par la maîtrise de l’installation dans le domaine autorisé qui s’obtient par la surveillance, le contrôle, les mesures de régulation (par exemple régulation de la pression différentielle entre la sphère et le wagon pour éviter le débordement de l’un dans l’autre. C’est une barrière de conception qui doit apparaître dans le tableau B. Toutes ces mesures apparaissent dans le tableau de qualification C ;

— la maîtrise des accidents à l’intérieur des hypothèses de conception : • par les systèmes de sauvegarde et les procédures accidentelles. Par exemple en cas de menace de débordement de la sphère, une procédure d’arrêt rapide de la pompe et d’isolement de la sphère. En cas de fuite sur le système de branchement du wagon ou de menace de rupture, une procédure d’isolement du wagon télécommandée. Ces procédures doivent apparaître dans le tableau B au cours de l’analyse avec qualification dans le tableau C, • par la mise en évidence de défauts de mode commun qui apparaissent dans les arbres de défaillance du module B et sont pris en compte sous forme de barrières dans le tableau D avec qualification dans le tableau C. Par exemple une coupure générale d’électricité, • par la définition de redondances pour les systèmes sensibles. Par exemple on peut doubler la soupape de sécurité de la sphère par une membrane de rupture tarée à une pression supérieure à la pression d’ouverture de la soupape. C’est aussi une barrière de conception qui doit apparaître dans le tableau B avec qualification par le tableau C ; — la limitation des conséquences d’accidents graves par des mesures complémentaires qui apparaîtront lors de la construction des arbres causes-conséquences construits dans le dernier niveau de l’analyse. Ces mesures porteront sur une analyse de l’installation hors de son dimensionnement, par la définition éventuelle d’autres systèmes redondants et par les mesures conservatoires à prendre en cas d’accidents majeurs. Dans le cas de la sphère de propane le seul système redondant qui peut être prévu est la présence d’une sphère vide permettant une vidange, avec procédure associée. Les autres mesures sont les mesures d’intervention du POI et du PPI. Barrières de prévention, barrières de protection, procédures de surveillance, contrôle, procédures en cas d’accident, procédures ultimes, s’organisent ainsi à travers la défense en profondeur. Il sera, bien entendu, nécessaire de prendre en compte cet ensemble de moyens dans l’organisation de l’installation et dans son management.

Références bibliographiques

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tiwekacontentpdf_se4061

LE MOIGNE (J.L.). – Théorie du Système Général, théorie de la modélisation. Éd. PUF. Paris.

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NICOLET (J.L.), WANNER (J.C.) et CARNINO (A.). – Catastrophes, non merci ! La prévention des risques technologiques et humains. Éd. Masson. Paris (1989).

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COLLECTIF. – L’état de l’art dans le domaine de la fiabilité humaine. Institut de Sûreté de fonctionnement. Éd. Octarès Toulouse (1994).

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P O U R

Méthode MADS-MOSAR Pour en favoriser la mise en œuvre par

Olivier GRANDAMAS

E N

Docteur en génie de l’environnement Directeur d’Asphaleia

Sources bibliographiques [1]

[2]

PERILHON (P.). – L’analyse des risques – Méthode MOSAR. Brochure HE-54/96/35A EDF et INSTN CEA Grenoble, Éditions Prévention. PERILHON (P.). – La gestion des risques – Méthode MADS-MOSAR II. Manuel de mise en œuvre. Éd. Démos (2007).

[3]

[4]

LE MOIGNE (J.L.). – Théorie du système général, théorie de la modélisation. 4e édition, éd. PUF, Paris (1994). Actes des colloques cindyniques. Institut Européen de Cindyniques (1992) (1994) (1996).

[5]

Actes des assises internationales des formations universitaires et avancées dans le domaine des sciences et techniques du danger. Université Bordeaux 1, IUT A, Département Hygiène, Sécurité, Environnement (1993).

S A V O I R

À lire également dans nos bases

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PERILHON (P.). – MOSAR – Présentation de la méthode. [SE 4 060] Techniques de l’Ingénieur. PERILHON (P.). – MOSAR – Cas industriel. [SE 4 061] Techniques de l’Ingénieur.

Supports numériques Logiciel MADS-MOSAR, CD-Rom version 2.09, Éditions Fox Média, 38 MEYLAN, {Logiciel d’apprentissage} (1999).

Outils logiciels ASPHALES – Société ASPHALEIA http://www.asphaleia.fr Envision Risks – Société Case France – MOSAR http://www.case-france.com

Sites Internet IUT HSE – Université de Bordeaux 1 – Michel LESBATS http://portaildurisque.iut.u-bordeaux1.fr/promethScienceDanger.htm

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