402e Régiment d'Artillerie - Histoire d'Hommes - Nec Pluribus Impar
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Livre réalisé à l'occasion de la dissolution du 402e RA en juin 2012. Avant Propos: «De l’Allemagne à l’Afrique d...
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402e Régiment d’ar tillerie Histoire d’Hommmes
NEC PLURIBUS IMPAR
La loi du 11 mars 1957 n’autorise que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite (alinéa premier de l’article 40) et constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Auteur : 402e Régiment d’artillerie. Réalisation : SIRPA Terre Image de Lille Chef de projet : Adjudant-chef Gérard Lesaffre. Graphisme et mise en page : Monsieur Yann Vasseur. Achevé d’imprimer en France par Sénécaut en juin 2012.
AVA N T- P R O P O S De l’Allemagne à l’Afrique du Nord, de Dunkerque à N’Djamena et de Laon à Châlons, nos Anciens ont toujours relevé avec foi, abnégation et brio les épreuves et les défis que l’Histoire, grande ou petite, leur a imposés. Ils ont porté haut les couleurs de notre Régiment : les plis de notre étendard en témoignent. Ce livre a pour but de laisser à chacun un souvenir du temps passé au service de la France et du 402 ; qu’en le feuilletant demain, nous y retrouvions une part de nous-mêmes : les visages côtoyés, les missions accomplies ensemble, les lieux qui nous furent si familiers, ne doivent pas sombrer dans l’oubli. Les auteurs en sont aussi les personnages principaux, soldats de tous grades, témoins et acteurs de cette épopée. Artilleurs sol-air de Châlons-en-Champagne, engagés au service de notre pays sur tous les théâtres d’opération des armées françaises, soyons fiers de nos systèmes d’armes Hawk et Mistral et de notre savoir-faire reconnu, comme le furent hier les servants des canons de 75 et 90. Aujourd’hui, au crépuscule d’une histoire riche et mouvementée, tournons-nous résolument vers l’avenir et maintenons vivant l’esprit hérité du 402 : enthousiasme, compétence, engagement. Bon vent à tous. Et par Sainte Barbe, vive la Bombarde ! Colonel Philippe OGIER Dernier Chef de corps du 402e régiment d’artillerie.
P R E FAC E C’est avec émotion et fierté que j’ai accepté, à la demande du dernier chef de corps, le colonel Philippe OGIER, de préfacer cet ouvrage à la gloire de ceux – acteurs illustres ou héros méconnus – qui ont servi sous les plis de l’étendard du 402e d’artillerie. Emotion d’abord, car la publication de ce livre marque la fin d’une histoire. La dissolution d’un régiment sera toujours un déchirement pour une armée de Terre traditionnellement constituée d’unités cimentées par cette alchimie si particulière qu’est l’esprit de corps. Les indispensables restructurations des armées que nous conduisons aujourd’hui avec cette volonté de ne jamais subir ne nous empêchent pas d’avoir aujourd’hui le cœur serré. A double titre, car avec la disparition du 402, ce n’est pas seulement une page d’histoire qui se tourne mais un livre qui se ferme. « Nec pluribus impar », le régiment de Châlons était devenu depuis 1999, avec les dissolutions du 401e puis du 403e Régiment d’artillerie, « sans nul autre pareil » ; seul régiment d’artillerie sol-air moyenne portée de l’armée de Terre, il participait à lui seul pleinement à la fonction stratégique « protection ». L’armée de Terre perd avec le 402 une expertise qu’elle maîtrisait parfaitement. La relève est désormais assurée par nos camarades de l’armée de l’Air. Ils s’y préparent depuis déjà plusieurs mois. Fierté, car les hommes et les femmes qui ont fait vivre ce régiment ne disparaissent fort heureusement pas. Ils vont enrichir l’armée de Terre de leurs compétences. De ce point de vue, l’histoire est éternelle. Car, au-delà de la succession des faits historiques qui ne manqueront pas de captiver le lecteur, c’est avant tout une histoire profondément humaine que ce livre nous conte. Structures et symboles, aussi importants soient-ils, ne sont que « l’écume des choses » : ce sont bien les hommes et les femmes qui ont constitué et qui constituent la vraie richesse de ce régiment. Grâce à ce capital humain et professionnel qui ne manquera pas de s’exporter, le 402 continuera d’exister pour le plus grand bénéfice de l’armée de Terre en général et de l’artillerie sol-air en particulier. S’il fallait écrire un dernier mot pour conclure cette préface, je me garderais bien d’utiliser le mot « fin ». Ne jamais dire jamais, en témoigne l’histoire mouvementée du 402 que vous découvrirez au fil des pages qui suivent. L’Histoire est contingences : bien malin celui qui sait de quoi l’avenir sera fait. GÉNÉRAL DE CORPS D’ARMÉE JEAN-PHILIPPE MARGUERON Chef du bureau « opérations instruction » du 402e RA de 1992 à 1994 Major général de l’armée de Terre
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
Sommaire NOTRE HISTOIRE 11 NOS TRADITIONS 37 NOTRE GARNISON 53 NOTRE RÉGIMENT 71 NOS MISSIONS 123 NOS ARMES 161 IN MEMORIAM 179 ANNEXES 183
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
Notre histoire
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
notre histoire
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes 402e régiment d’artillerie – histoires d’hommes
NOTRE HISTOIRE
1-notre histoire
C’est pendant la guerre que la méthode de tir est arrêtée, quand le principe est défini par le chef d’escadron Eugène Pagézy : « Un tir contre-avion ne se règle pas, il se prépare ». L’artilleur, pour tirer sur un objectif a besoin de trois éléments : la direction de l’objectif, l’angle de site, la distance entre la pièce et l’objectif. Le CEN Pagézy établit le principe qu’on ne tire pas sur la position actuelle de l’avion, mais sur sa position future. En 1915, le CEN Pagézy rédige un mémoire qu’il transmet au ministre de la Guerre et qui deviendra la base de « l’instruction provisoire sur le tir antiaérien et la manœuvre de la pièce ». Dès janvier 1916, sous l’impulsion du CEN Pagézy sont mis au point des méthodes et des matériels de mesures et de préparation au tir. En octobre 1917, le CEN Pagézy prend le commandement du 63e RA, régiment d’artillerie antiaérienne aux armées. L’auto-canon de 75 Modèle 1913, bien que construit de manière régulière pendant la guerre, n’est pas en nombre suffisant pour couvrir tous les besoins engendrés par le développement de l’aviation. Les artilleurs improvisent alors un emploi nouveau du canon de 75 de campagne en l’installant sur un support pivotant.
INTRODUCTION Les premiers aéronefs utilisés à des fins militaires le sont à la fin du XVIIIe siècle, en particulier lors de la bataille de Fleurus. Après l’utilisation des ballons lors du siège de Paris en 1870-1871, avions, ballons et dirigeables deviennent une réalité militaire à la fin du XIXe siècle. Ils représentent alors une menace. Il est urgent de construire une “Défense Contre-Aéronefs” (DCA).
La genèse En 1904, à l’atelier de construction de Lyon, le lieutenant-colonel Sainte-Claire Deville confie au capitaine Houberdon l’étude d’un canon de 75 contre-aéronefs porté sur un châssis automobile. Dès 1907, des expériences effectuées au camp de Mailly (dans l’Aube) montrent que ce canon a les qualités reconnues essentielles, à l’époque, d’un bon canon antiaérien : grande vitesse initiale, tir rapide et trajectoire tendue. En 1908, l’arsenal de Puteaux, commence la fabrication du prototype d’auto-canon de 75 dont les premiers essais ont lieu en 1910. Les résultats étant satisfaisants, le matériel est adopté en 1913 sous le nom d’Auto-canon de 75 Modèle 1913. Ses caractéristiques sont les suivantes : châssis automobile renforcé fabriqué par Dion-Bouton, le canon peut tirer sous des angles de 0 à 70 degrés, le frein a été modifié pour le tir sous de grands angles, champ de tir horizontal de 240 degrés, cadence de tir d’un coup toutes les quatre secondes. Servi par douze hommes, l’auto-canon pèse 5 600 kilos, sa vitesse est de 15 km/h, sa mise en batterie se fait en deux minutes. Il n’en existe qu’un exemplaire à la déclaration de la guerre, affecté à la défense du grand quartier général.
notre histoire
Eugène Pagéz y - « U n tir contre - av ion ne se règle pas, il se prépare ».
P h otos c i- d es s u s, p rotot yp e d e l ’auto - can on 75 aux g ran d es m an œu v res d e 1911
En 1908, l’arsenal de Puteaux commence la fabrication du prototype d’auto-canon de 75 dont les premiers essais ont lieu en 1910. 12
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La grande guerre À l’ouverture des hostilités, les seuls systèmes de défense contre les moyens aériens allemands sont les canons de campagne de 75 et les mitrailleuses d’infanterie. Cette combinaison connaît d’ailleurs une belle réussite le 23 août 1914, jour où le Zeppelin Z.VIII est abattu à Brabant-le-Roy près de Revigny (Meuse) par les tirs conjugués des 75 et des fusils des fantassins, mais c’est un cas exceptionnel.
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Les premiers auto-canons entrent en service en novembre 1914. En octobre 1916, toutes les formations sont rattachées au dépôt du 62e régiment d’artillerie de campagne (RAC) replié à Saint-Cloud. 1917 est l’année de l’organisation, et il est également fait appel à d’autres moyens que les canons, tels que les mitrailleuses, les escadrilles de chasse et les ballons de protection.
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JMO 11 E SAC - 16 MAI 1916 « Artillerie du 4e Corps. » « Je viens d’apprendre que la 11 e section d’auto-canons de 75 (canons français pour le tir anti-aérien), rattachée au 4e Corps, est sur le point de quitter cette contrée. J’aimerais faire parvenir à la connaissance de l’officier général commandant l’artillerie royale le très bon travail accompli par cette section depuis que l’Armée Anglaise est venue relever les troupes françaises sur ce secteur du front. J’ai été envoyé dans cette contrée pour former le « counter battery group » du 4e Corps le 7 mars et depuis, j’ai eu maintes fois l’occasion de constater l’efficacité des tirs de cette section. Elle ne s’est pas fait seulement remarquer par ses tirs très précis contre les aéroplanes ennemis, chose constatée bien des fois, mais aussi par la promptitude avec laquelle elle a fourni des renseignements au sujet des avions ennemis qui avaient pu franchir les lignes anglaises. L’officier commandant s’est aussi montré l’homme de ressources et de jugement. Récemment, la section ayant été bombardée, il fit déplacer ses canons latéralement et installer une fausse batterie sur la position originelle. Cette dernière position fut très intensément bombardée et si l’officier n’avait pas fait preuve d’initiative en déplaçant ses pièces, la section aurait indubitablement souffert très sérieusement. » MAC CULLOCK Lieutenant-colonel commandant l’artillerie lourde du 4e Corps.
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JMO 12 E SAC 22 OCTOBRE 1916 « Le général commandant la 3 e Armée cite à l’ordre du 13e Corps d’armée : le lieutenant LAISNE (Joseph Louis Auguste) du 62 e Régiment d’artillerie, 12 e section d’auto canons. A fait preuve des plus grandes qualités militaires de calme, d’énergie et de commandement au début de la campagne, notamment le 28 août 1914 où les avanttrains de la batterie ayant été démolis par le tir de l’ennemi, il a fa it retirer ses piè ces à
bras, prenant part lui-même à la manœuvre, sous les obus et les balles. Le 20 septembre 1914 a remplacé, à la tête de sa batterie, son capitaine qui venait d’être grièvement blessé, maintenant l’ordre et le calme du son personnel très éprouvé. Comme officier de la section d’auto canons, a fait preuve de la plus haute compétence technique, a su mettre en œuvre les instruments très délicats et tout nouveaux et a réussi à abattre, par son tir, un avion ennemi le 16 octobre 1916. »
JMO 57 E SAC - 11 OCTOBRE 1917 « 17 h 20. Une rafale de 150 : ROBBEZ-MASSON tué (carotide tranchée, des éclats dans le ventre), SENAT grièvement blessé : fracture du crane côté droit. Evacué. Dans la soirée, bombardement à gaz sur tout le ravin, principalement prés de la route. Le personnel est abrité dans une tranchée creusée derrière une meule de paille. 23 h 30. Un obus incendie un caisson. Les 30/55 éclatent, les douilles fusent. SELLIER blessé : un éclat dans la région lombaire ressort dans l’épigastre. Soigné dans la tranchée. Le bombardement continue. 24 h 00. Une douille en fusant met le feu à la paille. Evacuation du personnel blessé compris dans le bois, versant Est du ravin. DESHAIS blessé par éclat de douille : fracture au bras droit. Faute d’infirmier les blessés sont pansés sommairement et traînés dans un trou d’obus à 250 m de la position. Le bombardement continue.
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20 NOVEMBRE 1916 « Le général FARGE commandant l’artillerie de la 1re Armée cite à l’ordre de l’artillerie de l’Armée : la 12e section d’auto canons de 75 contre avions du 62e Régiment d’artillerie. Sous le commandement du lieutenant HURE et avec la collaboration dévouée du maréchal des logis BOURICH André, chef de pièce, du 1er canonnier DECOURTRAY Albert, servant au télémètre, la 12e section a abattu trois avions ennemis en trois mois : un biplan Fokker le 31 août 1916 ; un biplan LVG le 20 octobre 1916 ; un biplan Rumpler le 16 novembre 1916. » C’est aussi en octobre 1917 que sont formés les trois premiers régiments d’artillerie antiaérienne : 63e, 64e et 65e. L’année 1918 voit la réalisation, en mai, du canon de 105L1913, adapté au tir antiaérien sur plate-forme semi-fixe. Les premières sections de 75 sur remorque sont constituées.
L’évacuation ne pourra se faire sur le poste de secours que le 12 à 5 h 30 en contournant le pays vers le nord. Le 12 octobre 1917 6 h 30. Départ pour Condé. Le caisson atteint qui flambe encore et contient des obus non éclatés est laissé provisoirement sur la position. Le canon de cette pièce dont la (illisible) a été dessoudée par l’incendie est emmené en remorque. ROBBEZ-MASSON est enterré au cimetière de Montcheutin. SELLIER et DESHAIS évacués sur Villiers-Daucourt décèdent en arrivant à l’HOE. Sont enterrés le 13 au cimetière de Villiers-Daucourt : DEHAIS tombe 98, SELLIER tombe 101. Le canon endommagé est dirigé sur le PRA de Châlons : appareil de pointage brûlé, éclats d’obus. La section est reformée à une pièce. »
Av r il 1918, R ocqu encou r t (O ise), u n au tocanon employé co mmeba t terie mo bile a nt ia érienne.
À l’Armistice, il existe six régiments d’artillerie : les 63e, 64e, 65e, 66e, 67e et 166e RADCA, complétés par le 501e Régiment d’infanterie territoriale (RIT) et le 2e groupe d’aérostation, soit 1 073 officiers et 47 278 sous-officiers et hommes du rang dont 3 639 mitrailleurs et 3 950 aérostiers. Le matériel comprend 798 canons de 75, 160 canons de 105 sur plate-forme semi-fixe, 15 canons de 47 (servis par des marins), 419 projecteurs, 622 ballons et 470 mitrailleuses. En 1916, 85 avions sont abattus (avec une moyenne de 11 000 obus tirés par avion), 218 en 1918 (avec une moyenne de 7 000 coups par aéronef). Même si de nombreux avions ne peuvent accomplir leur mission, détournés par les tirs, sans pour autant être abattus, ces chiffres sont décevants.
JMO 48 E SAC - 9 JANVIER 1919 « Le 16e groupe (46e, 47e et 48e sections) est cité à l’ordre de la Division n° 11 par le général MANGIN commandant la 10e Armée avec le motif suivant : Commandé avec énergie et compétence par le capitaine BIGNIER, s’est révélé comme un groupe d’élite pendant l’offensive de juillet à octobre sur la Marne et l’Aisne. Malgré de sérieuses difficultés de terrain et fréquemment combattu par l’artillerie ennemie, n’a cessé de remplir sa mission avec succès et est parvenu jusqu’au Rhin avec son personnel d’un moral très élevé et un matériel au complet et en excellent état. »
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L’entre-deux guerres En 1919, la défense contre aéronefs (DCA) est retirée de l’artillerie et confiée à l’aéronautique. Le 1er janvier 1920 sont créés cinq régiments de DCA numérotés de 1 à 5 et constitués des unités conservées à la démobilisation. En août 1922, il est décidé de rendre la DCA à l’artillerie et le transfert se fait entre avril 1923 et janvier 1924. Les régiments prennent leurs numéros augmentés de 400 et sont constitués en principe de deux groupes d’autocanons de 75, un groupe de 75 sur remorque, un ou deux de 75 sur plate-forme et un groupe de projecteurs. Entre 1924 et 1935, l’artillerie de DCA jouit d’une mince considération dans l’ensemble de l’artillerie. Malgré tout, en 1928, est réalisé un nouveau canon de 75 à la vitesse initiale plus importante, qui sort des arsenaux jusqu’en 1939. A la mobilisation, il existe sept régiments : le 406e a été créé en 1938, le 407e vient à peine d’être formé. La création des 408e et 409e est prévue pour la fin de cette même année. En avril 1940, la DCA légère compte dix-neuf groupes d’autocanons de 75, dont à peine un tiers est équipé de ce nouveau canon.
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À la mobilisation, le 402 met sur pied 32 groupes et 8 batteries autonomes. La DCA s’appelle désormais Forces Terrestres Antiaériennes (FTA). Placées sous l’autorité directe du général en chef, ces dernières comprennent non seulement l’artillerie de DCA mais aussi des mitrailleuses antiaériennes servies par des fantassins. Elles deviennent durant tout l’entredeux guerres un élément majeur de la Défense Aérienne du Territoire (DAT).
AUX ORIGINES DU 402. Le 2e RDCA est créé en juillet 1919 et, en novembre, prend garnison à Sedan, au quartier Asfeld. Affecté à l’aviation jusqu’en août 1922, il ne cesse de s’agrandir jusqu’à sa dissolution pour être reversé dans l’Artillerie en 1923. Il compte alors quatre groupes à 2 batteries d’autocanons et un groupe à 2 compagnies de projecteurs. Il prend ses quartiers à Mayence et se voit intégré à l’armée française du Rhin. Il devient 402e RADCA le 10 avril 1923 à son rattachement à l’Artillerie et son étendard lui est remis en février 1926. Il prend garnison à Metz, au quartier Rocques le 1er juillet de la même année alors qu’il est sous commandement de la 1re division aérienne. En septembre 1939, dans le cadre du plan de mobilisation, 32 groupes et 8 batteries autonomes sont mis sur pied. Ces formations relèvent du général commandant en chef et sont affectées comme unités de DCA aux Armées. Elles sont rattachées au dépôt d’artillerie 406 de Chartres et portent toutes l’écusson 402.
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DIMANCHE 9 JUIN 1940 (HAUVINÉ - ARDENNES) 02h30 - Un violent tir d’artillerie se déclenche. Les arrivées, les départs se confondent. C’est un roulement assourdissant. Le ciel est illuminé. 04h00 - le tir d’artillerie est d’une violence extrême. Le guet alerte la batterie : 2 groupes d’avions se dirigent vers la batterie à altitude moyenne. Le P.Optique les identifie immédiatement : ce sont des Do17. Ils sont une vingtaine. 3 secondes après, le feu est ouvert sur le 1er groupe […] làhaut, parmi les éclatements, un avion pique et prend feu. […]
La deuxième guerre mondiale LA BATAILLE DE FRANCE Ces nombreuses formations ont un comportement exemplaire pendant le début du conflit, ne déposant les armes qu’à l’Armistice ou après leur capture par l’ennemi. Ce sont les 3e et 5e groupes qui s’illustrent le plus. Le 3e groupe, doté d’autocanons de 75, est composé des 7e, 8e et 9e batteries. Il appartient à la IIIe Armée et établit ses positions en avant de la ligne Maginot dans la région de Hombourg-Budange. Dirigé sur la Belgique le 11 mai, le groupe se replie ensuite sur Calais où il est capturé le 25 mai à 21 heures. Au cours de la campagne, il abat 7 avions et détruit aussi 6 engins blindés le 23 mai 1940. Le 5e groupe, doté d’autocanons de 75 est composé des 13e, 14e et 15e batteries. Il appartient à la IIIe Armée à laquelle il est affecté en septembre 1939. À partir du 1er décembre, il est mis à la disposition
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de la 1re Armée, défendant la région de Saint-Quentin. Après avoir pénétré en Belgique le 10 mai 1940, il effectue de nombreux tirs sur des escadrilles à altitude moyenne et homologue encore des victoires dans la journée du 11. Le 12, les batteries sont repérées et l’ennemi essaie de les museler par tous les moyens : la 13e batterie subit un bombardement d’artillerie en novembre et la 15e est attaquée en piqué par des avions de chasse, à Huppaye. En avant des positions, la lutte est acharnée ; la 3e division légère mécanisée (DLM) se replie, couverte par le 5e groupe qui, lui-même, se replie à Gembloux. Malgré des tirs quasi permanents dans la journée et des déplacements nocturnes presque quotidiens, le 5e groupe ne faiblit pas. Le 14, l’aviation ennemie attaque de nouveau : la 14e batterie a plusieurs blessés et subit des pertes matérielles. Pourtant, en soirée, les 14e et 15e batteries se portent en avant pour occuper de nouvelles positions. À la fin de sa mission de couverture, le 5e groupe poursuit les combats avec la division marocaine. La 15e batterie, très exposée, se replie sur ordre ; la 14e subit un violent bombardement et perd deux pièces ; la 13e batterie remplit sa mission de couverture auprès de la Division Marocaine avec succès.
04h20 - Les servants n’ont pas le temps de refroidir les tubes. […] Un ronronnement puissant couvre presque les tirs d’artillerie. Dans la brume du matin, les avions apparaissent venant de l’Est : 6 groupes d’une quinzaine chacun. Derrière eux, d’autres points noirs serrés indiquent d’autres groupes. Ils sont bientôt identifiés comme Heinkel 111 et Do.17 Plusieurs chapelets de bombes sont lancés. Aucune batterie de DCA ne tire. Aucun chasseur dans l’air. Nous ouvrons le feu […] Un parachute s’ouvre. Nous cessons le tir pour reprendre le 2e groupe. Les avions sont en formation impeccable. Ils lancent sans arrêt leurs chapelets de bombes. Le sol est secoué d’explosions La batterie ouvre le feu sur un autre groupe. Une vingtaine de mitrailleuses tirent par rafales sur la batterie. Les éclatements de torpilles se rapprochent, elles sifflent comme des sirènes. 05h30 - Nous tirons toujours. Il y a des avions partout. Les pourvoyeurs sont obligés d’approvisionner les pièces pendant le tir. Un avion s’est détaché d’un groupe et se dirige seul sur la batterie. Nous tirons dessus. L’avion a dépassé la batterie. Il fait demi-tour. Le tir cesse. Il pique légèrement sur nous, s’incline sur une aile, sur l’autre. Nous le croyons touché. Non. Un sifflement déchire l’air : l’avion a lâché des torpilles. Le
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sifflement nous frôle. Une formidable explosion secoue l’air. On a l’impression d’être soulevé de terre. Un gros nuage de fumée s’élève près des pièces, mais personne n’est atteint. Le tir reprend immédiatement sur l’avion. 06h00 - La batterie tire encore sur plusieurs groupes d’avions. Les tubes sont presque rouges. 06h30 - Les tirs d’artillerie sont toujours aussi violents. Une nappe de fumée noire s’étend sur toute la plaine. 12h00 - Alerte sur alerte, mais impossible de tirer ou très peu : la visibilité est de plus en plus mauvaise. On ne distingue pas les avions. 17h00 - Un avion de reconnaissance Henschel 126 vient nous repérer à basse altitude. Les mitrailleuses de la batterie tirent. Nous ouvrons le feu sur lui avec des fusées débouchées pour éclater à une courte distance. L’avion, surpris, essaye de se dégager, change de route et reprend de l’altitude. Mais le PC peut le prendre et un tir par rafale lui enlève un morceau de la queue. L’avion s’abat. Un des occupants est tué, l’autre fait prisonnier. 19h00 - Le Cdt de batterie fait une liaison avec la 14e Division. Les allemands sont refoulés sur l’Aisne : tout va bien.
Le 9 Juin 1940, le maréchal des logis Albert Carville était dans la DCA 149e batterie du 52/402 dans les Ardennes. Il était affecté au projecteur, chargé de repérer et éclairer la nuit les avions ennemis.
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LA BATAILLE DE DUNKERQUE
DUNKERQUE – SUR L’AA – MAI 1940.
Le 5e groupe se réarticule alors. Tourné par le sud, il se concentre près de Stenwerk où l’état-major s’est installé. Suivant de nouvelles instructions, le groupe remonte vers le nord et rejoint Dunkerque où est envisagé l’embarquement du personnel. Cependant, cette perspective est reportée car le commandement du camp retranché de Dunkerque décide de faire participer tout le matériel à la défense terrestre, y compris les 75 antiaériens dans le combat anti-char. Entre le 23 et le 24, les groupes du 402e RADCA défendront les positions avec acharnement, jusqu’à la mort, comme en témoigne la disparition du souslieutenant Esquilat, tué au combat. Le sacrifice et la défense acharnée des artilleurs et fantassins ont permis au camp retranché de Dunkerque de gagner un temps précieux pour préparer sa défense et de commencer le réembarquement des troupes alliées. Les éléments du 402e se replient dans la poche de Dunkerque, attendant l’ordre d’embarquer pour l’Angleterre. Ce n’est que dans la nuit du 2 au 3 juin, sous un bombardement violent, que les artilleurs du 402e embarquent dans divers navires et touchent le sol anglais, le 4 au matin à Douvres.
Ca r te d u co ur s d e l a r i v i ère A a d e Wa tten à G ra vel i n e s. L igne de front du 23 au 24 mai 1940. Les l i eux o ù l e 4 0 2 e R A D C A s’es t i l l us tré s o n t en to uré s de rouge.
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Tous les ponts mobiles sont fermés à la circulation. Sur l’ensemble du front constitué par l’Aa, nos troupes, à peine installées, sont déjà au contact avec l’ennemi avant la tombée de la nuit. Dans la plupart des cas, il n’en résulte que de simples échanges de coups de feu. Au pont du Ruth se produit une scène tragicomique. Alors que s’entend dans le lointain le bruit sourd du roulement des chars, plusieurs motocyclistes font irruption par la route de Ruminghem et mettent pieds à terre. Impossible, dans l’obscurité de distinguer leurs uniformes. Tout en essayant d’enlever les chaînes qui bloquent, de leur coté, le pont levé. L’un d’eux lance en français : - Vite ! Vite ! mes amis, baissez le pont. Nous sommes vos amis Anglais, les Allemands nous talonnent et vont nous faire prisonniers ! Sceptique, l’aspirant de notre 402e RADCA intervient énergiquement : - Je vous défends de baisser le pont !... Parlezmoi en anglais ! La réponse ne rassure pas le jeune officier qui réplique à son interlocuteur : -vous parlez l’anglais comme un allemand !... L e u r r u s e n’a ya n t p o i n t r é u s s i , l e s motocyclistes n’insistent pas et repartent par où ils étaient venus, laissant nos artilleurs fort déçus de ne pas avoir tiré une rafale de FM. A 18 h 30, deux side- cars allemands apparaissent sur la route GC 229 de SaintFoIquin. Le sous-lieutenant Esquilat les laisse
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s’approcher à une cinquantaine de mètres et fait ouvrir le feu par ses armes automatiques, les quatre occupants allemands sont projetés à terre, tués net. A environ 150 mètres suit un gros char qu’un de nos 75 prend aussitôt pour cible ; au deuxième obus, le blindé est brutalement immobilisé et prend feu. Les fantassins ennemis, que précédaient ces véhicules, arrêtent leur progression pour s’égailler dans un couvert à quelques centaines au Sud-ouest. Canons, mitrailleuses et FM engagent alors un duel sans merci. A 9 heures, le combat reprend avec acharnement. Deux artilleurs du 402e, un agent de liaison et sept Britanniques sont mortellement atteints, il y a de nombreux blessés, dont le sous-lieutenant Esquilat, touché à une jambe. Des bombardiers de la RAF interviennent contre les assaillants qui subissent des pertes sévères. Vers 11 h 30, le détachement du 6e Green Howards se replie sur ordre, sauf un officier et quelques fantassins qui, sur le talus de la berge opposée, poursuivent la lutte. Le bombardement par artillerie et mortiers continue avec violence. Les pièces de la 15e batterie du 402e RADCA n’ont presque plus de munitions. La position étant devenue intenable, le souslieutenant Esquilat ordonne le décrochage de son peloton sous le commandement d’un sous-officier. Quant à lui, il restera pour couvrir le mouvement avec sa dernière mitrailleuse.
A Saint Nicolas, le lieutenant Morpain, craignant un débordement de sa position et une attaque par surprise de Bourbourg où son chef de bataillon se croit protégé par ses unités de premier échelon, se déséquipe pour se porter d’un bond en observateur sur le bord même du canal. A cet instant précis, une balle le frappe en plein casque et il s’écroule, grièvement atteint à la tête, auprès d’un de ses hommes également blessés. Le capitaine Branchereau, après lui avoir fait un pansement sommaire, va rendre compte de la gravité de la situation au P.C du 1/137 et demander du renfort. Mais le commandant Couhé n’a aucune réserve à mettre à sa disposition et ne peut que donner l’ordre de résister sur place coûte que coûte. Le commandant de la 2e compagnie retourne aussitôt sur l’Aa et, en cours de route, est mortellement touché d’une balle au foie. Devant la supériorité matérielle écrasante des assaillants, les défenseurs de StNicolas, leurs munitions presque épuisées, sont contraints de décrocher pour éviter l’encerclement qui se précise. Les éléments du 402e RADCA, abandonnant son unique canon de 75 mis hors d’usage tentent alors de se replier sur Bourbourg. La plupart n’y parviendront pas et seront faits prisonniers. La bataille de l’Aa est terminée, dans ces combats le bataillon du 111/137e RI a contenu l’ennemi sur un front de 12 kilomètres, avec le seul appui d’artillerie du 402e RADCA.
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Le 6 juin, les éléments du 5e groupe, rattachés à des éléments du 404e et 406e, embarquent sur le navire Antwerp pour regagner la France et continuer le combat. Le 7, ils débarquent à Cherbourg, avant de prendre la direction de Chartres le 12 juin. Le groupement se repliera en ordre jusqu’à Toulouse pour attendre sa dissolution après l’Armistice, le 1er août 1940. L’étendard est donné au groupement de DAT de Toulouse au cours de l’été 1942. Lors de sa dissolution, le colonel Conze le cache chez un particulier. La hampe est brûlée, il ne restera que l’étendard, le pique et la cravate. En 1945, l’étendard sera rapporté à Paris.
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L’après guerre L’ENGAGEMENT EN AFRIQUE ET DU CANON AU MISSILE. Le 1er septembre 1947, le régiment est recréé à Commercy, sous l’appellation de 402e Régiment d’artillerie antiaérienne (402e RAA). Au Maroc : Le 7 octobre 1955, un groupe du 402e RAA est constitué en unité de marche sous le commandement du chef d’escadron Raguenet. Après trois semaines de manœuvres au camp de Bitche, le détachement embarque en gare de Commercy le 6 novembre 1955. Le groupe embarque le lendemain à Port-Vendres sur un navire réformé par l’armée américaine, le El Mansour, en direction d’Oran où il débarque le 8 novembre 1955. Immédiatement envoyé au Maroc, le détachement participe au maintien de l’ordre dans la région de Fez du 9 au 29 novembre. Au mois d’août 1956, les événements de Suez le font se reformer le 24 au camp de Mediouna près de Casablanca, et il devient un groupe d’artillerie lourde antiaérien. Il participe fin septembre aux écoles à feu du Cap-Blanc. Le départ pour l’Égypte n’ayant pas lieu, le groupe reprend sa mission d’unité de marche.
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Les évènements d’Algérie : Entre le 15 et 17 juillet 1957, le 402e rejoint l’Algérie, dans le secteur d’Orléansville. Le régiment s’implante immédiatement dans l’agglomération et sa périphérie et y assure le maintien de l’ordre. L’activité va être essentiellement concentrée sur Orléansville jusqu’en avril 1958 avant de s’élargir les années suivantes. Mi-août 1961 notamment, l’attaque et la destruction d’un groupe de mechtas (hameaux d’Afrique du Nord) permet l’anéantissement total du PC Willaya 5. Outre la mise hors de combat du chef rebelle et de son état-major, cette action d’éclat permet la capture de nombreux documents, dont les archives du PC, qui apporteront des renseignements précieux. Après de nombreux autres succès, la dissolution du 402e est décidée le 1er août 1962. La 1re batterie est prise en compte par le 1/18e RA. La 3e batterie va au 42e RA. La 4e batterie va au 1/43e RA. La BCAS cessera d’exister à la même date ; elle sera dissoute sur place et son personnel sera ventilé après la liquidation administrative. Le 25 septembre 1962, le capitaine Guillaumet, chef d’organe liquidateur, remettra aux Invalides l’étendard du groupe.
L’EMBUSCADE DU 23 NOVEMBRE 1961, TÉMOIGNAGE DE M. JEAN GEOFFROY « Cette date, je ne suis pas prêt de l’oublier, et quand bien même je le voudrais ce sont les séquelles physiques et morales qui se chargent de me le rappeler chaque jour depuis 49 ans. Ce jour là, nous rentrions d’Orléansville où nous étions allés chercher l’approvisionnement ordinaire (nourriture, pain, courrier…), mais aussi un important chargement d’armes et munitions. Nous étions sous les ordres du sous-lieutenant Dondey affecté depuis une quinzaine de jours au poste de Guerboussa dépendant de la 4e batterie. Il était 17 heures trente environ, juste avant la tombée de la nuit, et n’étions plus qu’à deux kilomètres environ de notre destination finale. Pourquoi sommes-nous passés par la piste du puits et de la mission du Caïd ? Toujours est-il que les rebelles certainement bien informés avaient là, avec cette maison en ruines, le lieu idéal pour tendre une embuscade. Tout s’est passé très vite. Des fusils ont surgi de partout, du toit et des fenêtres, et ont tué sur le coup le sous-lieutenant et cinq de mes camarades, le 7e laissé pour mort est décédé à l’hôpital d’Orléansville six jours plus tard. Quant à mes autres camarades Crapois, Nivet et un autre nouvellement arrivé dont je me souviens pas du nom, et moi-même nous avons riposté bien que tous blessés jusqu’à ce que les rebelles décrochent, avant l’arrivée des renforts que mes camarades moins gravement blessés que
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moi étaient allés chercher. En ce qui me concerne, je dois d’être toujours en vie à ma MAT 49 rendue inutilisable qui m’a obligé à me protéger derrière une roue de véhicule. Mais tout ce qui dépassait de la roue a été mitraillé, 2 balles dans le bras droit, une explosive dans le bras gauche, une dans la jambe droite et… 1 coup de fusil de chasse dans les parties molles (terme médical utilisé) de mon postérieur. Par miracle la grenade lancée dans ma direction n’a pas explosé. J’ai pu rester conscient jusqu’à l’arrivée des secours et je n’oublierai jamais la première phrase entendue avant de m’évanouir : « y a encore des vivants ? » La suite, première amputation de l’avant-bras à Orléansville, puis du bras tout entier à Alger et rapatriement sur l’Hôpital Desgenette, à Lyon, 28 jours après. Avec tous mes handicaps, j’ai quand même dû attendre la libération de mon contingent pour être rendu à la vie civile. Voilà ce qu’a été l’embuscade du 23 novembre 1961 et ses conséquences en ce qui me concerne, mais je n’ai jamais su ce que sont devenus les autres rescapés. »
UN JEUNE SOLDAT DE PLOU MEURT HEROIQUEMENT A ORLEANSVILLE IL SAUVE UN ENFANT MAIS LA GRENADE LE TUE. « C’est une bien triste nouvelle qui a été lancée sur les ondes hier matin. Un jeune brigadier qui finissait son service militaire à Orléansville venait d’être tué par une grenade lancée dans un café par un terroriste […] Tout ce qu’on sait, c’est que Raymond Reniaut est mort d’une façon héroïque en sauvant un enfant d’une mort certaine. Ceci s’est passé dimanche matin, à 10 h 45, au Bar Populaire, à Orléansville ; Raymond se trouvait là avec des camarades et se rafraîchissait au café où il y avait d’ailleurs de nombreuses personnes, lorsque quelqu’un cria : « attention, on vient de lancer une grenade ! » En effet, l’engin roula sous les tables et ce fut la panique générale dans le café, chacun se dissimula de son mieux pour éviter les effets meurtriers de la grenade. Mais dans l’affolement, quelqu’un était resté en place : c’était un petit enfant de 6 ans, Patrick Gauci, le fils du patron, qui jouait innocemment sans se douter du péril mortel qu’il courrait. Raymond Reniaut vit le danger, sans hésiter un instant, il s’élança vers l’enfant, l’arracha et le lança vers sa mère, mais au moment où lui-même allait se
protéger, la grenade éclatait et le tuait. Raymond Reniaut était âgé de 22 ans. Il était né le 27 avril 1938 à Plou dont il fréquenta l’école communale. […] Il était très aimé, car c’était un garçon calme, extrêmement sérieux et surtout très travailleur. Partout, on louait son courage au travail. Il fut mobilisé le 6 mai 1958, et après 4 mois de classes dans la métropole, il fut dirigé vers l’Algérie. Il fut « affecté » au 1/402e RAA d’artillerie aux Trois Marabouts près d’Orléansville. Courageux dans la vie civile, il le fut aussi sous l’uniforme. Il participe à de nombreuses opérations. Il fut même blessé 2 fois, en juin 59, une grenade le blessa au genou, quelques semaines plus tard, le 22 août, une balle lui traversait l’épaule droite alors qu’il patrouillait à la nuit tombante dans les environs d’Orléansville. […] Raymond Reniaut s’était jusque là sorti sans grand dommage de toutes les opérations auxquelles il avait participé. Il avait eu l’honneur d’être décoré de la valeur militaire avec 2 étoiles le 8 mai au cours d’une prise d’armes à Orléansville. »
A r ticle par u dans : « la nou velle répu bliqu e » du : ma rdi 3 0 a o ût 1 9 6 0 (N°4 8 5 2 ).
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Du canon au missile La mission de l’artillerie sol-air n’a pas changé. Il s’agit toujours d’assurer une bulle protectrice mobile au-dessus des troupes au sol. Néanmoins, le matériel a évolué : en 1944, le Messerschmitt 262A, volant à 920 km/h, marquait la première utilisation du réacteur à des fins militaires. Les bombardiers vont grimper au-dessus des 5 000 mètres. L’avion s’échappe inexorablement du domaine d’action du canon. L’artillerie sol-air doit trouver une solution afin d’atteindre l’avion ou l’obliger à voler bas, à la portée des canons. Rapidement, la solution est trouvée : ce sera le missile. L’impulsion en matière de missile et de technologie afférente a été donnée par les Allemands de 1937 à
1944 à Peenemünde. Durant sept ans, des expérimentations ont été effectuées dans le domaine de la propulsion par propergols liquides et solides, du guidage radio, du guidage inertiel, de la télécommande à fils ou radio et des autodirecteurs infrarouges et électromagnétiques. En France, le besoin d’un système d’armes moyenne portée à base de missiles a été clairement identifié. Un système est étudié, construit, et une présérie est mise en place en 1958. Le projectile autopropulsé radioguidé contre avions (PARCA) servira à l’initiation des ingénieurs et des artilleurs sol-air jusqu’en 1962. En Union Soviétique et aux ÉtatsUnis, la démarche est similaire. L’Union Soviétique développe le célèbre SA3 GOA. Aux États-Unis, la firme Raytheon met au
point un système complet capable de frapper des aéronefs supersoniques à moyenne et basse altitude et d’accompagner une armée en campagne. Ce système s’appellera Hawk (faucon), acronyme de Homing All the Way Killer. En 1958, les premières campagnes de tir militaires sont une telle réussite que l’OTAN propose aux européens de s’associer au programme. La France entre alors dans un consortium habilité à produire le système Hawk sous licence. Les matériels sont livrés en 1964.
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Le Tchad “Opération Épervier” En 1986, la situation entre la Libye et le Tchad ne cesse de se dégrader. La bande d’Aozou, située sur la frontière entre les deux pays, en est l’enjeu. Depuis plusieurs années, la France est présente sur le territoire tchadien suite aux opérations “Bernacle” et “Manta”. Le 17 février 1986, la Libye lance un raid aérien sur N’Djamena, la capitale tchadienne. En représailles, l’aviation française bombarde la base d’où est parti le raid libyen. La leçon est claire : le territoire tchadien est une proie facile pour l’aviation libyenne. L’envoi d’artillerie sol-air moyenne portée pour renforcer le dispositif de l’armée de l’Air est décidé : c’est l’opération Épervier.
Un faucon au secours d’Épervier
Cette même année, le 402e RAA est recréé à Kehl, en Allemagne, à partir du 423e RAA. La plupart de ses cadres viennent de suivre le stage de formation aux États-Unis à FortBliss sur le nouveau système d’armes Hawk dont le régiment vient de se doter. Du 20 avril 1965 au 1er février 1966, le régiment est intégré à la barrière antiaérienne de l’OTAN et occupe les sites de Murnau et d’Oberschleissheim en Bavière. Le 1er octobre 1966, le régiment rentre en France et prend garnison à Laon au quartier Foch. À partir du 1er juillet 1967, deux batteries antiaériennes légères sont créées pour la protection de la force aérienne stratégique : la 6e à Creil et la
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7e à Camarat. Ces deux batteries seront rattachées par la suite au 58e RA. Le 9 août 1976, le 402e RA prend garnison à Châlons-surMarne.
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Ce système s’appellera Hawk (faucon), acronyme de Homing All the Way Killer.
C’est en descendant du train qui les ramène des écoles à feux de Biscarrosse, le 21 février 1986, que les personnels du 403e RA, régiment frère du 402, apprennent la décision d’envoi d’une batterie Hawk au Tchad. C’est une énorme surprise pour un régiment dont la mission principale était de s’opposer aux raids aériens du Pacte de Varsovie. Pourtant, le 3 mars, la batterie Hawk est déployée et assure la couverture aérienne de N’Djamena. Pendant presque quatre ans, les trois régiments Hawk (401e, 402e et 403e RA) vont se relever pour accomplir cette mission 24 heures sur 24. En mars 1987, après une période de calme relatif, le Tchad entreprend la reconquête des territoires occupés par la Libye. L’offensive tchadienne est un succès. La Libye ne peut rester sur cet échec, le dispositif Épervier est en alerte maximale.
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Le 7 septembre 1987, ou la frappe du Faucon En ce matin du 7 septembre, il est 6 h 50, la relève s’effectue au centre de contrôle batterie et la chasse a déjà pris les airs. Au sol, le radar “Centaure” détecte un écho inconnu. Après avoir survolé le Niger en empruntant un couloir aérien puis passant au-dessus du Nigeria et traversant le Cameroun à grande vitesse, la destination semble être sans aucun doute N’Djamena. L’alerte générale est donnée. Les deux mirages F1 en vol partent pour l’interception et à 6 h 51, le chef de patrouille annonce le contact radar avec l’objectif. La vitesse de l’écho étant trop grande, la confusion avec un avion de ligne civil est exclue. Au sol, la batterie Hawk annonce l’accrochage par son radar de tir, aucune réponse IFF (identification ami/ennemi) n’est donnée par l’objectif, mais ce dernier n’est pas encore entré dans l’espace aérien tchadien. Aux abords du lac Tchad, à cheval sur les frontières de quatre pays, l’écho met brusquement le cap sur N’Djamena. Plus aucun doute ne subsiste lorsque les caméras du système de tir des Crotale identifient un Tupolev 22 libyen. L’avion franchit la frontière et entre dans la zone de responsabilité des moyens sol-air, les mirages F1, trop loin pour mener à bien l’interception, reçoivent l’ordre de cesser la poursuite. À 6 h 59, l’ordre de tir est donné à la batterie Hawk ; quelques secondes plus tard, l’écho disparaît des écrans de contrôle. L’objectif a été détruit. Avant l’accomplissement de sa mission, atteint de plein fouet, soutes ouvertes, le Tupolev 22 se répand en débris à quelques centaines de mètres du camp de Dubut où est stationné le détachement Hawk. Les bombes à fragmentations de l’avion sont retrouvées non explosées, n’ayant pas été armées à temps. Le Faucon a frappé : depuis 1945, l’armée française n’avait pas abattu d’avion en vol.
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EXTRAIT DE L’INTERVIEW DU LIEUTENANT-COLONEL AZNAR ET DU CAPITAINE TEDESCO (TIRÉ DU FILM « LES 400 DU CHARI – 7 SEPTEMBRE 1987). Lieutenant-colonel Aznar : « […] cette matinée du 7 septembre, on a été un peu surpris d’observer que 2 patrouilles de 4 mirages F1 ont décollé de N’Djamena [vers] 4 h du matin. Nous avions un contact permanent avec le Centaure pour nous tenir informé de ça et nous avions également dans le BCC un poste radio UHF de manière à pouvoir entendre les conversations entre les pilotes et le contrôleur au sol. » Capitaine Tedesco : « Peu avant 7 h du matin, lorsque le contrôleur aérien du Centaure (c’est le radar de surveillance de l’armée de l’air) nous a demandé si nous voyions sur les scopes, à peu près à 110 km, un objectif qui arrivait vers nous. Effectivement, on le détectait, on l’a accroché et on a eu l’altitude et la vitesse et […] il était à peu près à 1 000 km/h et 3 500 m à ce moment là. […] On avait une radio de l’armée de l’air et on entendait sur la fréquence « armée de l’air », le contrôleur aérien qui donnait des ordres aux chasseurs, qui étaient en l’air, de rejoindre cet avion, ce plot radar, on ne savait pas ce que c’était. […] Les chasseurs ont eu des problèmes pour rejoindre ce plot radar et on s’est retrouvé seul face à ce qui était une menace. Ce n’était pas la première fois qu’on avait des menaces de ce genre puisque souvent, il y avait des Boeings d’Egypte Airline qui traçaient tout droit à des vitesses de 900 km/h au dessus de N’Djamena pour économiser du carburant alors que la zone était interdite de vol. Jusqu’à présent, la chasse avait toujours pu aller à l’interception, identifier et nous dire : c’est un Boeing, un Douglas, […]. Donc jusqu’à présent, on avait un plot radar sans IFF mais qui était identifié à vue par le pilote de chasse. Or ce matin là, la chasse, elle était dans le vent. »
Lieutenant-colonel Aznar : « La relève de l’équipe devait normalement avoir lieu à 7 h […]. La 2e équipe de tir se déplaçait à pied de la base vie jusqu’au BCC, quand un Target inconnu est sorti, à peu près à 6 h 50, à 80 km de notre position sur un axe nord – nord ouest, sans plan de vol, sans radio, sans rien […]. » Capitaine Tedesco : « On s’est retrouvé face à un plot radar qui arrivait très vite, à 1 000 km/h, 3 500 m. On le suivait et arrivé à 40 km, les voyants de la rampe de tir se sont allumées. Je continuais, pour ma part, les interrogations IFF, à savoir s’il était ami ou ennemi, si son IFF n’était pas en panne, la tour de contrôle sur la fréquence internationale l’appelait pour lui demander de se déclarer, quel était son plan de vol. Silence… Pas un bruit…. Et l’avion était à 30 km, puis à 25, puis 20, puis 15 et on était toujours prêt au tir….on attendait l’ordre… Et arrivé à peu près à 13 km, on a reçu l’ordre du sous-lieutenant de tirer. Et on a eu un « dud » Un « dud » c’est lorsque les 3 lampes de la rampe de tir qui s’éteignent. Ca veut dire que la rampe de tir est en panne. » Lieutenant-colonel Aznar : « J’ai décidé de basculer de peloton. Nous avions 2 HPI, 18 missiles disponibles […]. J’ai décidé de basculer de peloton. » Capitaine Tedesco : « Et à ce moment là, le missile est parti 3 secondes après. Il est parti et il est allé taper dans ce plot radar qui n’était plus qu’à 8 km. Juste au moment du tir, on frappait à la porte du centre de contrôle de batterie. C’était la relève, il était 7 h du matin.
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TÉMOIGNAGE DE M. INTESSE SUR L’INTERCEPTION D’UN TU22 LIBYEN PAR UN MISSILE HAWK, AU TCHAD, LORS DE L’OPÉRATION ÉPERVIER, LE 7 SEPTEMBRE 1987. 6 septembre - vers 22 h Un adjudant-chef est passé à l’ordinaire spécial opérationnel (OSO) pour demander que l’on procède à l’extinction des feux : « il y a des risques de bombardement dans la nuit » m’a-t-il dit [..]. 7 septembre - matin Le jour se lève sur N’Djamena. RAS. Je pense qu’on a eu affaire à une fausse alerte. Je rentre saluer ceux qui sont en train de déjeuner. Je passe d’une table à l’autre et alors que j’arrive vers le milieu de la salle à manger, j’entends un grondement sourd. Je regarde par la fenêtre, mais il n’y a la menace d’aucun orage ni d’aucune tempête de sable. Je continue à dire bonjour. Là, un sous-officier entre brusquement dans le mess et plonge à terre en criant « Planquez-vous ! ». Je me retourne pour prévenir ceux qui sont présents, mais là je suis violemment projeté au sol. Quelqu’un crie « Sortez ! Sortez ! » par crainte que notre bâtiment s’écroule. Je sors, groggy. Je vois un gars couché sous un camion. Apercevant mon adjudant-chef, je cours
vers lui, enfin un visage connu auquel me rattacher après ce choc. Il me dit « Regarde Intesse, on l’a eu, il tombe ! ». Je vois deux points noirs incandescents et fumants arriver au sol. J’entends plusieurs explosions ; les obus de l’avion sans doute. Les premiers véhicules d’autorité arrivent. Un officier supérieur descend de sa 4L en criant « les fuscos ! Les fuscos ! ». Une bombe est tombée juste à côté de leur bâtiment vie, sur un parking du site de la brasserie Gala où ils logent. Mais ils ont quitté la zone et se sont déployés la veille au moment de la mise en alerte. Ils sont dispersés, conformément aux consignes, autours du dispositif Épervier. Passé cette frénésie, je ressens d’un coup une très forte douleur à l’épaule gauche. Mon adjudant-chef me demande d’aller voir s’il y a des blessés dans notre équipe. Je trouve mon camarade Vasseur. Il était dans la chambre au moment au nous avons senti le souffle de l’explosion. Il se trouvait à côté de la fenêtre et est blessé d’une multitude de coupures. Finalement nous sommes plusieurs à nous rendre à l’infirmerie, une dizaine dont un tchadien qui pisse le sang. Il a le cuir chevelu ouvert [..].
Le 18 novembre 1989, les tensions entre le Tchad et la Libye s’atténuent quelque peu. La France décide d’alléger son dispositif Épervier. Après avoir rempli sa mission pendant presque quatre années et onze détachements successifs, la batterie Hawk rentre en métropole.
Vers la professionnalisation A la fin des années 80, le missile Mistral, équivalent français du SA7 Grail russe et du Stinger américain, fait son apparition dans l’armée de Terre. Sa mise en double dotation au 402e RA accroît encore la polyvalence du Régiment. Quant à la
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professionnalisation, initiée en 1999, elle marque elle aussi un tournant majeur dans la vie du 402. La suspension du service national sera l’occasion de former des soldats spécialistes extrêmement qualifiés sur le PIP III (Product Improved Programm III). Dernière des cinq modernisations majeures du système d’armes Hawk, le PIP III est au système d’origine ce que le smartphone d’aujourd’hui est au téléphone de Graham Bell ! Fort de sa haute technicité et de sa culture interarmées, le Régiment a durant ces mêmes années expérimenté et validé des techniques de pointe, notamment dans les domaines de la coordination des intervenants dans la 3e dimension et des systèmes de liaison interarmées et interalliés. Mais c’est encore une autre histoire.
À 6 h 59, l’ordre de tir est donné à la batterie Hawk.
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Nos traditions
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NOS TRADITIONS L’ÉTENDARD L’étendard du 402e RA porte dans ses plis les inscriptions « Grande Guerre 1914-1918 » et « Afrique du Nord 1952-1962 », en effet : - les unités qui ont formé le 66e RA, dont le régiment est issu, ont combattu sur la plupart des champs de bataille pendant la première Guerre Mondiale, notamment la Marne, l’Aisne, Verdun, les Deux-Morins, la Champagne et la Picardie. L’inscription «Grande Guerre 1914-1918 » commémore ces glorieux combats et cette filiation. - Engagé en Algérie, le 402e RAA voit son activité opérationnelle couronnée de succès, en août 1 9 6 1 e n p a r t i c u l i e r, ave c l’anéantissement, le 15 août, du PC WILLAYA 5 et la mise hors de combat de son chef. Depuis le 5 décembre 2004 l’inscription « Afrique du Nord 1952-1962» dans les plis de son étendard rappelle cette page marquante de l’histoire du régiment. L’étendard du 402e RDCA a été remis au régiment en février
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1926 par le général Chabord commandant l’aéronautique de l’Armée française du Rhin. Après les événements de 1940, il est confié, au cours de l’été 1942, au groupement de défense aérienne du territoire de Toulouse comme emblème de tradition. A la dissolution de l’Armée d’Armistice, en novembre 1942, il est caché par le colonel CONZE. Il est remis par la suite au service historique des armées. Le 25 octobre 1947, le 402e RAA reçoit son étendard à Commercy. Le 1er août 1962, le 402e RAA est dissout à Orléansville. L’étendard est remis au musée des Invalides. Le 10 septembre 1964, l’étendard est rendu au 402e RAA, recréé à KEHL, par le général de Brebisson, commandant en chef des Forces Françaises en Allemagne.
L’étendard du 402e Régiment d’artillerie de Défense Contre Aéronefs a été remis au régiment en février 1926 par le général Chabord commandant l’aéronautique de l’Armée française du Rhin.
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Insigne type I Cet insigne a été retrouvé dans un carnet de croquis où le général Kauffer, entre les années 1930 à 1939, relevait tous les insignes dont il pouvait avoir connaissance. D’après son fils le colonel Kauffer, qui a eu l’obligeance de nous prêter ce document, son père ne dessinait que d’après nature, en conséquence, cet insigne a bien existé. Toutefois, contrairement aux autres reproductions qui sont soigneusement coloriées celle-ci ne l’était pas. Les armes représentées sont, à coup sûr, celles de Metz. Nous pensons qu’il s’agit du premier modèle d’insigne du corps vers 1930. Ecu ancien d’argent au filet d’or, une silhouette d’avion d’argent en cœur du chef, un écu français d’argent et de sable sommé du Graoully de Metz d’argent brochant, l’inscription 402 de gueule en bordure dextre de la pointe, l’inscription DCA de gueule en bordure senestre de la pointe.
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Photo : Insigne_type_I-VF.jpg
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Insigne type II
Insigne type III
Insigne type IV
Avant la 2e Guerre mondiale, cet insigne reprend le blason de la ville de Metz où le régiment est en garnison et s’appuie en symbole sur les matériels majeurs de la DCA : le canon antiaérien et le projecteur.
Le 402e RAA est recréé à partir du III/421e RAA du 14e GFTA formé en 1943 en Afrique. Le croissant rappelle le lieu de cette création. La chauve-souris symbolise le radar qui donne au tir anti-aérien une efficacité accrue, le missile en vol, la tuyère crachant des flammes, atteint l’avion ennemi symbolisé par l’épervier.
La forme générale de l’écu rappelle celle du 423e RA qui a donné naissance au 402e RA. Le missile Hawk, est fidèlement représenté, avec l’inclinaison qui est la sienne au moment du tir, le pont évoque la garnison de Kehl. Dans le projet initial une petite ancre d’or était prévue sous le carreau portant le numéro, en raison de la présence d’artilleurs de Marine dans les rangs du régiment (4e batterie). Cette ancre a été refusée lors de l’homologation. Homologué G.2001 en février 1964, fabriqué par Drago.
Couronne de feuilles de laurier d’argent chargée en flanc dextre et senestre d’une étoile du même et en pointe d’un écu français ancien parti d’argent et de sable, à large bordure dextre et senestre d’azur, la pointe d’or, portant l’inscription du corps en caractère d’or. De cet écu, issant vers le chef, un faisceau d’argent sortant d’un projecteur de sable et chargé d’un avion du même encadré par trois éclatements d’argent, deux canons anti-aériens d’or accompagnant l’écu à dextre et senestre et pointés vers le chef.
Croissant d’or portant l’inscription 402e RAA de gueule, timbré d’un épervier d’or, un missile d’argent allumé de gueule en pal brochant, une chauve-souris de sable cloisonnée d’argent, sur le tout. Homologué H.689 en 1948, réalisé par plusieurs fabricants : A. Bertrand, description ci-dessus. 1. Drago (SA. Ber .OM) : la chauve-souris est plus schématisée, sans crochet aux ailes, sans queue, la tuyère n’est pas allumée, l’épervier est d’argent. 2. Courtois : dessin de la chauve-souris plus complet que Drago, mais sans crochets aux ailes, épervier d’argent, tuyère non allumée.
Un écu français d’azur timbré d’un pont d’or à trois arcades, maçonné de sable, au carreau d’or garni du nombre 402 stylisé de gueule en canton dextre du chef, un missile de sable et d’argent en barre, l’écu et le missile garnis d’un filet d’or.
TYPE 4
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NOTRE CHANT Paroles : lieutenant Nicolas Keller. Musique : lieutenant Nicolas Keller, sur le thème du refrain régimentaire. 1. Là où nous veut la France, Gardons le ciel immense, Fleuron de la Sol-air, Compagnons d’armes, mes frères. Régiment, aujourd’hui, Au service du pays, Là où le risque gronde Tu vas de part le monde. REFRAIN 402 d’Artillerie Ton refrain nous rallie Nous sommes toujours prêts A délivrer tes feux Sur qui, venant des cieux, Menacerait la paix. (bis) 2. Au Tchad, ce fait de guerre, Dont tes enfants sont fiers, A marqué le départ D’une nouvelle gloire. Nous descendons le fleuve De Guyane, au couchant, Qu’il vente ou bien qu’il pleuve Nous sommes toujours devant !
3. Quand j’observe, le soir, L’immensité du ciel Djiboutien, l’Etendard Et ton renom se mêlent Pour me donner courage, Rappeller mes Anciens Qui ont écrit ces pages D’un livre aujourd’hui mien. 4. C’est pour toi, Régiment Que soldat de métier, Je sers tout lieu, tout temps, Pour toi et les Français. Je sers en Martinique, Des Balkans en Afrique : Sur tous les continents Nuit et jour, EN AVANT !
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«Nous sommes en 2005. En ces temps de réflexion sur l’esprit de corps (la professionnalisation est terminée depuis 5 ans), le colonel Bréjot, chef de corps, est convaincu que les refrains et chants régimentaires s’intègrent parfaitement dans le mouvement qu’il a initié dès sa prise de commandement. C’est à cette même période que sont créés les nouveaux insignes intégrant les ailes des anciens aérostiers, qu’est ajoutée dans les plis de notre étendard la mention « AFN 1952-1962 », qu’est retrouvée une partition originale du refrain du régiment… La 2e batterie est désignée pour écrire et composer un chant régimentaire. Pleine de ressources, elle a dans ses rangs un lieutenant (votre serviteur), ancien sous-officier musicien, plus ou moins connu pour quelques vagues arrangements et harmonisations de musique militaire et pour avoir commis son chant de promotion. Après plusieurs jours (et nuits !) sur ma partition, l’ensemble de la batterie participe aux essais. Les nombreux points de situation sont suivis de près par l’état-major mené par le C2, le lieutenant-colonel Carrasco, qui oriente, corrige, redresse, complète, commente… Une fois prêt, le projet est présenté au chef de corps. Une pirouette littéraire et musicale me permet de rappeler le refrain sans reprendre telles quelles les notes de trompette (cela nous aurait bien fait hurler) et les paroles « gare aux faucons » (cela nous aurait bien fait rire). La semaine suivante la B2 l’enregistre à l’amphi et, sur la place d’armes, le CEMAT le valide le 12 juin 2005. Il n’a malheureusement mais magnifiquement été chanté qu’une fois à 2 voix, par la BM et la BO. Si vous marquez un temps d’arrêt dans l’avenue de la Marne et tendez l’oreille, depuis ce 8 mai 2009 elle en résonne et vibre encore.»
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L’ATTRIBUT DU GALON Remplaçant les fourreaux d’épaule traditionnels de l’artillerie, les nouveaux fourreaux d’épaule du 402 e Régiment d’artillerie se présentent ainsi : - drap bleu foncé avec deux soutaches écarlates, composé de deux bombardes en sautoir brochées d’ailes surmontées d’une grenade à neuf flammes, le tout or.
Les bombardes et la grenade marquent bien évidemment l’appartenance du régiment à l’artillerie tandis que les ailes permettent de le distinguer des autres régiments de l’arme par ses origines et son héritage. Ces ailes sont l’héritage des premiers régiments d’artillerie sol-air qui comptaient dans leurs rangs une batterie d’aérostiers camoufleurs et qui, avant de prendre rang dans la série 400, ont appartenu à l’aéronautique. Cet attribut, par IM 10300 du 13 juin 2005, paragraphe 5.2.4.3, est devenu officiellement celui des artilleurs sol-air.
LE SLOGAN
LA DEVISE
UN RÉGIMENT D’EXCEPTION
NEC PLURIBUS IMPAR
Dans l’Armée française, le 402e RA fait figure d’exception. Par les effectifs qu’il a atteint dans son histoire (jusqu’à près de 50000 hommes !), ses actions durant chacune des guerres, le nombre et la diversité de ses missions, la spécificité de ses matériels toujours à la pointe du progrès, ses savoir-faire exclusifs, il a montré au cours de toute son existence une identité propre dont le slogan, inspiré de sa devise, résume en quelques mots toutes les qualités des hommes du 402.
Définition du Larousse : « Non inégal à plusieurs [soleils] » Supérieur à tout le monde, au-dessus du reste des hommes. Devise de Louis XIV, qui avait pour emblème le soleil. Elle a été choisie en septembre 2004, lors du premier séminaire de tradition institué par le colonel Bréjot. Parmi les interprétations possibles de la traduction littérale, « A nul autre pareil » a été retenue comme étant la plus révélatrice du caractère unique du 402e RA.
CNE Keller
Le colonel Bréjot, chef de cor ps
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Saint Eloi Éloi est né à Chaptelat près de Limoges en Limousin vers 588 de riches parents gallo-romains. Il fut placé par son père, en apprentissage à Limoges chez Abbon, orfèvre réputé, qui fabriquait de la monnaie. Selon saint Ouen, au cours de son apprentissage, il « assistait fréquemment aux offices de l’église, où il écoutait avec une grande avidité tout ce qu’on disait des divines écritures. »
O rdination de saint El oi .
« Cependant, peu d’années après, des circonstances que Dieu, dans sa providence, avait sans doute amenées, le déterminèrent à quitter sa patrie et sa famille pour se rendre seul en France. C’est-à-dire au Nord de la Loire, et plus précisément à Paris. Éloi entra au service de l’orfèvre Bobbon, qui reçut une commande du roi Clotaire II pour la fabrication d’un trône d’or orné de pierres précieuses. Clotaire II donna à Bobbon la quantité d’or nécessaire
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à la fabrication du siège, qui fut transmise à Éloi. Celui-ci fabriqua deux trônes en évitant la fraude sur la quantité d’or en ne prenant pas « prétexte des morsures de la lime, ou celui de la trop grande ardeur du feu ». L’honnêteté d’Éloi paya, Clotaire II le garda dans son entourage. La confiance que porta le roi envers lui s’accrut lorsque Clotaire II voulu qu’Éloi prête serment, par la pose de ses mains, sur de saintes reliques. Éloi, redoutant Dieu, refusa. Devant l’insistance du roi, Éloi pleura pour son offense envers Clotaire II, et redouta sept fois plus de porter la main sur de saintes reliques. L’orfèvre Éloi devint contrôleur des mines et métaux, maître des monnaies, puis grand argentier du royaume de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert Ier avant d’être élu évêque de Noyon en 641. Fondateur de monastères à Solignac et à Paris (monastère SainteMartial, devenu par la suite couvent Saint-Eloi), il accueillit sainte Godeberthe comme moniale à Noyon. Il est aussi considéré comme le fondateur de l’abbaye du mont Saint-Éloi située à l’ouest d’Arras. Saint Éloi est réputé fondateur de l’église de Dunkerque. Il y aurait, selon la légende, pacifié le géant Allowyn, pour protéger Dunkerque des invasions et pillages des Vikings. Quoique étant encore laïc, il fut élevé en 640 sur le siège de Noyon. Après son élection comme évêque de Noyon, saint Éloi a passé vingt ans à convertir la population druidique des Flandres et des Pays-Bas au christianisme. Son compagnon saint Ouen le relate dans sa Vita d’Eligius. Éloi porta l’art de l’orfèvrerie à un degré de perfection extraordinaire pour son temps : les plus remarquables de ses ouvrages étaient les bas-reliefs du tombeau de saint Germain, évêque de Paris ; un grand nombre de châsses destinées à renfermer des Moques; les deux sièges d’or enrichis de pierreries, qu’il exécuta pour Clotaire II ; on pouvait voir encore plusieurs de ces ouvrages en 1789. Il contribua aussi pour une grande part à l’érection de plusieurs monuments religieux. Saint Éloi est généralement considéré comme le saint patron des ouvriers qui se servent d’un marteau, et plus précisément des orfèvres, graveurs, forgerons, mécaniciens, chaudronniers, horlogers, mineurs, taillandiers, batteurs d’or, doreurs, tisseurs
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d’or, monnayeurs, serruriers, cloutiers, fourbisseurs, balanciers, épingliers, aiguilliers, tireurs de fils de fer, ferblantiers, lampistes, loueurs de voiture, voituriers, cochers, vétérinaires, selliers, bourreliers, maréchaux-ferrants, charrons, carrossiers, charretiers, éperonniers, maquignons, fermiers, laboureurs, valets de ferme, pannetiers, vanniers, bouteillers, plonchoyeurs mais également du matériel et des militaires logisticiens.
Saint Barbe
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fortin rapporté, paraît-il de Rio de Janeiro par Duguay-Trouin. Ce petit monument était surmonté de la statue de la Sainte et entouré de pièces minuscules, dont on tirait une salve à chaque reposoir. La tradition ne fut interrompue qu’en 1910. Dès le 1er Empire, la Sainte Barbe fut célébrée par les corps d’artilleurs de la Grande Armée, qui évidemment, sacrifiaient sans beaucoup de retenue à la dive bouteille, d’où parfois des conséquences, tantôt tragiques, tantôt cocasses. De telles festivités se renouvelèrent chaque année tout au long du XIXe siècle, créant une solide et joyeuse tradition qui, dès lors, s’est maintenue sans interruption. De nos jours, le 4 décembre est consacré au culte de Sainte Barbe.
LE CULTE DE SAINTE BARBE CHOIX DE SAINTE BARBE COMME PATRONNE DES ARTILLEURS Il semble bien que, dès les origines de l’artillerie, Sainte Barbe ait été invoquée par ceux qui maniaient les bouches à feu sur les champs de bataille. Déjà dans la deuxième moitié du XIVe siècle, dans le mystère de « Saint-Quentin », au bruit d’un coup de canon, le portier de la ville s’écrie : « Sainte Barbe ! Acoute, quel cop de canon ! » On sait par ailleurs qu’en 1483, les canonniers, couleuvriniers et arquebusiers de Lille obtinrent la permission de fonder une confrérie sous le patronage de Sainte Barbe. Et l’on pourrait multiplier ainsi les références au culte voué à la vierge de Nicomédie. Ce culte s’exprima sous diverses formes qui se concrétisèrent par des coutumes locales. Pour n’en donner qu’un exemple, à Saint-Malo, lors de la procession du Saint Sacrement, les canonniers défilaient, précédés de la torche de leur association, constitué par un petit
Fille du satrape païen Dioscore, Barbara naquit près de Nicomédie, capitale de la Bithynie (Izmit pour les Turcs d’aujourd’hui). Dans les années 230, son père, partant en expédition, l’enferma dans une tour, afin de soustraire sa beauté aux assiduités de quelques jeunes seigneurs. A son retour Dioscore découvrit avec stupeur qu’en dépit de sa séquestration, sa fille s’était convertie au christianisme et qu’elle refusait tout net d’être mariée à un prince païen. Furieux, le père enferma de nouveau Barbara dans une autre tour, dépourvue de tout éclairage, mais qui, à la prière de la sainte, fut bientôt miraculeusement percée de trois fenêtres, symbolisant les Personnes de la Trinité. Résistant inébranlablement à la volonté paternelle, Barbara fut traduite en jugement par son père devant le gouverneur de la Bithynie Marcien. Celui-ci la condamna à être dépouillée de ses vêtements, fustigée à coups de nerfs de bœuf, déchirée avec des crocs en fer, à avoir les mamelles coupées et à être promenée toute nue dans la ville de Nicomédie. Exaspéré par la constance que manifestait sa fille dans de si affreux supplices, Dioscore requit pour celle-ci la peine de mort et s’offrit pour être lui-même le bras infanticide qui la décapiterait. Mais dans l’instant où il perpétrait cet épouvantable forfait, un éclair éblouissant foudroya de père dénature et le consuma tout entier. Cette foudre du ciel, les Artilleurs la rapprochèrent tout naturellement de celle des canons (rappelons ici, dans le même ordre d’idées la devise « Alter post fulmina terror » du 1er RAMa).
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Désormais, cette illustre martyre est devenue la Sainte Patronne des artificiers, des artilleurs, des mineurs et des sapeurs pompiers. Elle est fêtée le 4 décembre. Les artilleurs et le Régiment en particulier sont très fidèles à cette tradition.
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1 Quand l’artilleur de Metz Arrive en garnison Toutes les femmes de Metz Soulèvent leur cotillon Pour préparer l’chemin De l’artilleur malin Qui les troussera demain Vite fait sur un tas d’foin. REFRAIN Artilleurs mes chers frères A sa santé buvons un verre et répétons ce gai refrain Vivent les artilleurs les femmes et le bon vin Et répétons et répétons ce gai refrain, ce gai refrain Vivent les artilleurs les femmes et le bon vin 2 Quand l’artilleur de Metz Quitte sa garnison Toutes les femmes de Metz Se mettent à leur balcon Pour saluer l’départ De l’artilleur fétard Qui s’est tant fourvoyé Dans leur intimité.
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L’ARTILLEUR DE METZ C’est par le chant de l’Artilleur de Metz que se termine toute réunion conviviale d’Artilleurs, et les paroles gaillardes qui y sont alors chantées sont trop dans les mémoires pour qu’il soit nécessaire de les reproduire dans cet ouvrage. D’après un article publié en 1909 à Metz dans la revue « L’Austrasie » la musique de l’Artilleur de Metz est celle d’un duo de l’opéra « Les Puritains » composé en 1835 par Bellini, sur un livret inspiré à Carlo Pepoli par le roman de Walter Scott « Les Puritains d’Écosse » (Old Mortality). Nous la reproduisons ci-après, en remarquant toutefois que le refrain original est plus court que celui qui est en usage de nos jours. Les paroles qui furent primitivement composées sur cette mélodie forment un total de six couplets. Le texte qui suit est celui que donne la revue « L’Austrasie ».
3 Imitons les vertus De ceux qui ne sont plus Qui près de leurs affûts Ont fait tant de prouesses De nos aînés surtout Qui roulèrent partout De Madrid à Moscou De Rome à Tombouctou 4 Saint’Barbe notre patronne, En ce beau jour de liesse Bénit notre allégresse Protège l’artillerie Les braves canonniers La France notre patrie Et ses vaillants troupiers
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La s al l e d’honne ur d u 402e R A
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La po r te S ainte - Croix
La ville de châlons-en-champagne Connue pour son statut de capitale administrative régionale, notre Ville a toujours été également une place militaire importante, de par sa situation géographique au cœur de la Champagne, quartier général de premier rang lors de la Première Guerre mondiale, un temps siège de l’Etat major de la 2e DB. Les nombreuses casernes historiques, en activité ou désaffectées, éparpillées dans la Ville sont les signes et symboles de cet ancrage ancien : de la cité Tirlet, ancien quartier de cavalerie au quartier Forgeot ou à l’ancien hôpital militaire Bayen en pleine reconversion actuellement. L’architecture châlonnaise est marquée par la présence militaire. Ces militaires, leurs familles, leurs enfants ont toujours été bien intégrés. Ils ont toujours participé à la vie de la Cité, notamment la vie associative, sportive et culturelle. 2012 est l’année de la dissolution du 402e Régiment d’artillerie, un moment triste pour tous les Châlonnais. Une page de notre histoire va se tourner. Envoyé aux quatre coins du monde pour défendre les valeurs de démocratie et de liberté, auxquelles nous sommes attachés, ce Régiment était installé depuis 36 ans à Châlons et les Châlonnais en étaient fiers. Si la Ville se réjouit d’accueillir le 1er Régiment d’artillerie de marine qui le remplace pour continuer la longue histoire qui lie l’armée à notre Ville, les Châlonnais n’oublieront pas le 402e. Ils ont décidé de lui dédier un giratoire en entrée de Ville pour lui rendre hommage et pour que son souvenir demeure à jamais.
Bruno BOURG-BROC D éputé -M aire de C hâlons - en -C hampagne P résident de la C ommunauté d ’ agglomération C ités en C hampagne
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NOTRE GARNISON NOS QUARTIERS Le quartier Corbineau est mis en construction en 1903. Il est financé en même temps que l’hôpital militaire par la ville de Châlons-sur-Marne. Les travaux achevés, c’est le 5e Régiment de chasseurs qui en prend possession jusqu’au début du premier conflit mondial. A la fin de la guerre, le 40e Régiment d’artillerie y laisse ses canons, puis cède à son tour la place au 25e RA en 1930 lors du retrait des troupes françaises de la Ruhr et de la Rhénanie. Ce dernier y stationne jusqu’à la mobilisation, en 1939. Pendant la seconde Guerre Mondiale, le quartier sert aux troupes d’occupation comme cantonnement de passage. A la libération de Châlons-sur-Marne, les troupes alliées s’y succèdent. De 1946 à 1951, il abrite le 481e Groupe d’artillerie antiaérienne qui rejoindra ensuite les Forces françaises stationnées en Allemagne.
G É N É R A L H E R C U L E CO R B I N E AU ( 1 7 8 0 – 1 8 2 5 ) Originaire de Marchiennes dans les Flandres Françaises, Hercule Corbineau est né le 10 avril 1780. A l’âge de treize ans il s’engage dans la Marine et sert sur le Requin avant de rejoindre la Légion des Francs en 1796. Il devient sous-lieutenant la même année dans la même compagnie franche sous les ordres de son frère Constant. Lieutenant en 1798, dans les Guides du général Augereau, il prend part à toutes les campagnes et se distingue à la bataille d’Hohenlinden en 1800 ce qui lui vaut d’être promu adjudant-major et de recevoir la Légion d’honneur. Capitaine
au 5e Chasseurs en 1803, il participe aux batailles d’Austerlitz et d’Iéna. Il sera blessé à sept reprises lors de la bataille de Lopaczyn en 1806. En 1807, lors de la bataille d’Eylau, où son frère trouvera la mort, il sera une nouvelle fois blessé. Il prend part à la bataille de Friedland, puis de Wagram en 1809 et c’est au cours de cette dernière qu’un boulet lui fracasse le genou droit et le condamne à une amputation de la cuisse, mettant fin à sa carrière militaire. En 1810, il devient Baron de l’Empire et est promu au grade de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Il est admis à la retraite d’officier général en décembre 1810. Il meurt à Châlonssur-Marne en 1823 des suites de ses blessures dont il ne se sera jamais remis.
De 1952 à 1953, des travaux sont entrepris en vue de l’installation de l’école d’artillerie : construction d’un amphithéâtre, d’une gare routière, d’un complexe sportif et d’une chaufferie centrale. L’école sera inaugurée lors d’une cérémonie officielle le 11 octobre 1953, sous la présidence de monsieur De Chevigne, secrétaire d’état à la guerre et en présence du général Gillis, prenant le commandement de l’école. Jusqu’en 1976, le quartier Corbineau sert d’étatmajor à l’école d’artillerie, le quartier Février est dévolu au logement des élèves. Le quartier Chanzy abrite les canons du 40e Régiment d’artillerie servant pour l’instruction des élèves de l’école et le quartier Forgeot sert de zone technique pour les moyens automobiles. Transférée en juin 1976 à Draguignan dans le Var, l’école cède sa place au 402e Régiment d’artillerie qui prend possession des quartiers Corbineau et Février.
Le quar tier Cor bineau
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Le quartier Février a été construit en 1913 pour accueillir les formations d’infanterie créées pour prendre en compte l’augmentation des effectifs liée au passage du service militaire à trois ans. De 1924 à 1940, le quartier abrite le 372e Régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée (RALVF). En 1950, le quartier est rénové à l’occasion de l’installation de l’école d’artillerie qui s’en sert comme logement pour les élèves officier de réserve (EOR), les officiers d’active (OA) et les élèves sous-officiers d’active (ESOA). A l’arrivée du 402e Régiment d’artillerie, il accueille les quatre batteries de tir du Régiment. Enfin, lors du déménagement de ces dernières en 2001 vers le quartier Corbineau, il sert de logement pour les engagés volontaires.
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G É N É R A L V I C TO R F É V R I E R (1823-1908) Né à Grenoble le 21 octobre 1823, il entre à Saint-Cyr en 1841, d’où il sortira souslieutenant en 1843. Affecté au 19 e de ligne de Lyon, il est promu capitaine en 1851 et rejoint le 1er Régiment de Zouaves en 1852. Il participe alors aux campagnes d’Afrique de 1852 à 1854 puis à la guerre de Crimée de 1854 à 1856 durant laquelle il est blessé lors de la bataille d’Alma. Il reçoit la Légion d’honneur en 1856 et est promu chef de bataillon au 30e Régiment d’infanterie. En 1859, avec le Régiment de Zouaves de la Garde, il est de nouveau blessé à la Campagne d’Italie. Promu lieutenant-colonel en 1863, il participe avec le 3e Zouave au Corps Expéditionnaire au Mexique. Colonel au 77e RI en 1868, il participe à la bataille de Saint Privat en 1870 contre les prussiens et y recevra deux blessures. Il est fait Commandeur de la Légion d’honneur en 1870. Nommé brigadier en 1871, il est chargé des mobilisés de Lyon, puis commande la subdivision du Rhône. Promu général de division en 1878, il commande successivement la 25e DI (1878-1882), le 15e Corps d’Armée (1882-1883) et le 6e Corps de Châlons à partir de 1883 en remplacement du général Chanzy. Il sera fait Grand Officier de la Légion d’honneur en 1882. Président du comité technique de l’infanterie en 1883, il est nommé membre du Conseil Supérieur de Guerre la même année. Il passe au cadre de réserve en 1888 et décédera la même année.
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Les bâtiments BÂTIMENT BARON LARREY Chirurgien en chef de la Grande Armée, Dominique-Jean Larrey suit Napoléon Bonaparte dans toutes ses campagnes. Il est un précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, pratiquant les soins sur le terrain le plus tôt possible, grâce à des ambulances chirurgicales mobiles. Il participe à la campagne d’Italie en 1796 et 1797 connaissant les victoires de Montenotte, Pont d’Arcole, Pont de Lodi, Castiglione. C’est là qu’il met en pratique sur le terrain pour la première fois ses ambulances volantes en trois positions, Udine, Padoue et Milan avec un succès tel qu’après Campoformio le général Bonaparte lui déclare : «Votre œuvre est une des plus hautes conceptions de notre siècle et suffira à elle seule à votre réputation». Il s’est évertué durant toute sa carrière à pallier les méfaits des guerres pour les hommes, soldats et civils, créant le système de soins primaires d’urgence. Horrifié par les hécatombes et les souffrances des soldats, il réagit en être humain sensible, empreint d’humanisme, exploitant son art de soignant au service de l’Homme.
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BÂTIMENT DOPIA Le maréchal des logis Sylvain Dopia a trouvé la mort le 21 mars 2010 alors qu’il était sous-officier de grande semaine au quartier Février. Sa carrière débute au groupement du service militaire adapté de SaintJean du Maroni le 3 juin 2002. Rayé des contrôles du groupement du service militaire adapté de Guyane en 2005, il souscrit un contrat d’engagement ultérieur, au titre du 402e Régiment d’artillerie avec la distinction de première classe le 3 janvier 2006. Il est nommé brigadier le 1er décembre 2006. Le 10 août 2007, il obtient avec succès le brevet militaire professionnel élémentaire « conduite de tir SAMP HAWK ». Grâce à des aptitudes reconnues et à sa capacité de travail, il obtient le certificat militaire du premier degré le 1er février 2009. Il est nommé maréchal des logis ce même jour. Passionné par son métier, intègre, il obtient son certificat technique du premier degré « défense sol-air très courte portée » le 31 décembre 2009. Le bâtiment de la grande semaine du quartier Février porte son nom depuis le 10 décembre 2010. ADC Pruvost
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BÂTIMENT GRONDIN L’adjudant chef Grondin servait au sein du Service du Matériel du Commissariat de l’armée de Terre (SMCAT) du 402e Régiment d’artillerie. Il est décédé en service le 16 novembre 1996. Le bâtiment dans lequel il servait porte son nom.
BÂTIMENT SERY Le lieutenant-colonel Séry est nommé le 2 décembre 1916 à la tête de l’artillerie divisionnaire 167. Il établit son poste de commandement à Coussey (quartier général de la division). Début avril 1917, il prend le commandement du groupement d’artillerie de campagne, formant corps sous l’appellation du 222e Régiment d’artillerie de campagne. Retiré des combats le 10 mai 1918, ce dernier se cantonne à Châlons-sur-Marne jusqu’à l’Armistice.
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STADE BESANÇON Le 28 décembre 1914, Fernand-PhilippeAlphonse Besançon s’engage au 34 e Régiment d’artillerie. Aspirant en mai 1915, il commande une batterie de canons de 75mm dans les durs combats de Picardie, de la Somme, de l’Aisne, de Champagne et d’Argonne. En mai 1916, au 60e Régiment d’artillerie, il est cité à l’ordre du 20e Corps d’armée en ces termes : « A commandé du 10 au 22 avril une pièce en position dans les premières lignes et a su, par son exemple, soutenir le moral de ses hommes soumis à un bombardement ininterrompu et d’une extrême vitesse. Blessé à la face et aux mains par de nombreux éclats, a passé le commandement en donnant tous les renseignements pour l’exécution des tirs et l’a repris après s’être fait panser ». Trois mois après, il est cité à l’ordre du corps d’armée : « Le 1er août, à 1 heure du matin, un projectile ennemi étant tombé sur un caisson et y ayant mis le feu, a fait abriter le personnel de la batterie puis, aidé d’un seul chef de pièce, a porté en avant le canon qui se trouvait à côté du caisson, de manière à soustraire cette pièce aux effets d’une explosion possible du caisson ». Lieutenant le 15 avril 1918, il entre à l’école polytechnique dont il sort en 1920, classé 77e sur 221 élèves. Il sert au 25e Régiment d’artillerie à Châlons-sur-Marne. Colonel le 25 juin 1942, il reçoit le commandement du 62e Régiment d’artillerie d’Afrique, le 20 juillet 1942. Il quitte ce commandement pour prendre celui de la subdivision de Tunis le 20 juin 1943. Inspecteur de l’artillerie le 30 août, il est appelé en Italie au commandement de l’artillerie de la 3e Division d’infanterie algérienne (DIA) le 18 février 1944. Général de brigade le 25 juin 1944, il est cité à l’ordre de l’Armée le 18 juillet. Il contribue d’une manière décisive à forcer la résistance de l’ennemi, en particulier le 6 septembre 1944 dans la région du Valdahon, où il met hors de combat de nombreux chars allemands. Il est blessé accidentellement le 9 septembre et quitte la 3e DIA pour
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commander l’artillerie du 2e Corps d’armée. Il est une seconde fois cité le 26 novembre 1944. Devant Strasbourg menacée, en janvier 1945, alors que la 3e DIA est brusquement jetée dans la trouée créée par la contre-attaque allemande des Ardennes, il contribue puissamment, par des tirs, à barrer définitivement le passage à l’ennemi qui attaque en force sur Wantzenau. Il est une troisième fois cité. En février 1945, il est désigné comme chef du cabinet militaire du Ministre de la guerre. Le général Besançon trouve la mort en service aérien commandé lors d’une collision aérienne, le 23 août 1956 près de Tlemcen (Algérie), alors qu’il assure une mission d’inspection de ses corps de troupe. Il était grand-officier de la Légion d’honneur, officier de la « Legion of Merit » (États-Unis), commandeur de l’Ordre de Grande-Bretagne et titulaire de 8 citations. Mort pour la France.
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Les salles
Sergent pendant la guerre de 1914-1918, il reçut une grenade dans les pieds et en garda une démarche « en canard » qui lui valut le surnom de « dix heures dix » en raison de l’angle que formaient ses pieds au garde-à-vous. Décoré de la croix de guerre 14-18, avec étoile de bronze et citation à l’ordre du Régiment en 1919, et de la médaille militaire en 1929, il était célèbre dans tout le 402. Les jeunes officiers d’active manifestaient à son égard de la considération et une certaine méfiance, motivée par sa parfaite connaissance du métier. « … J’avisais un grand diable d’adjudant chef au poil noir, de forte stature et de haute taille, à la moustache en crocs et au regard furibond, qui était en train d’apostropher d’une voix tonitruante tout ce qui passait à sa portée… Je le connus ensuite et l’appréciai… Célèbre dans tout le 402, c’est ainsi que tout le monde le nommait « dix heures dix », mais à distance respectueuse de ses oreilles car il avait l’ouïe fine. Vieux soldat expérimenté, il connaissait tout le règlement, du matériel et des hommes, qu’il faisait pivoter avec une vigueur démonstrative et une bonté réelle mais cachée…». Propos du sous-lieutenant Bourasset, commandant la 135e batterie du 402e RADCA en 1940.
SALLE COLONEL COMTE D’AGOULT C’est par décret qu’est créée, le 17 août 1791, l’école des élèves d’artillerie à Châlons-sur-Marne. Le choix de cette ville est essentiellement lié à sa situation géographique puisque, comme le remarque à l’époque le général Le Puillon de Boblaye : « cette ville est à peu près au centre des départements réputés militaires… ». Le comte d’Agoult, colonel d’artillerie, en est nommé directeur jusqu’en 1792.
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Pierre André Nicolas d’Agoult (ou d’Agoust) est né à Guise, en Picardie, le 1er décembre 1733. C’est le fils d’un capitaine au corps royal d’artillerie. Il embrasse une carrière de soldat et entre comme sous-lieutenant dans cette même arme en 1747. Il est lieutenant-colonel en 1781, et compte six campagnes ainsi que trois blessures. Avant de prendre ses nouvelles fonctions à Châlonssur-Marne, il est chargé de la visite des quatre manufactures d’armes du corps royal. Il prend la fonction de commandant en chef de l’école en même temps que le grade de colonel. L’école est installée sur le site de l’actuelle école des arts et métiers. Elle occupe le séminaire et le couvent Sainte Marie ainsi que le bâtiment de Louvain et la chapelle Toussaint. Le comte d’Agoult édite, après approbation du comité d’artillerie, le premier règlement intérieur articulé autour de 67 articles. Il laisse un pouvoir quasiment absolu au commandant de l’école qui ne s’appuie ni sur un conseil d’administration ni sur un conseil d’instruction. La scolarité s’étend sur une année et s’achève par un examen. Néanmoins, les élèves dont le niveau est insuffisant peuvent être rattachés à la promotion suivante. La salle de réunion du bureau opérations et instruction portait son nom.
SALLE ADC SCOLA « 10H10 »
La salle 10h10 était la salle de réunion de la 2e batterie.
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SALLE HENRI GOBIN 8 Décembre 1936 - 11 novembre 1958
L’A D C S co l a
Henri Gobin a été incorporé avec son contingent en janvier 1957 et a été affecté au 402e Régiment d’artillerie. En juillet 1957, il participe avec la 1re batterie aux opérations de maintien de l’ordre au Maroc puis en Algérie. Le 16 novembre 1958, dans le cadre d’une opération de contrôle dans la région d’Orléansville, sa section est soudain prise-à-partie par une rafale de mitrailleuse rebelle. Mortellement blessé à la tête et au thorax, Henri Gobin décède le 17 novembre 1958 des suites de ses blessures à l’âge de 22 ans. L’accomplissement de son devoir de soldat dans l’honneur et la dignité lui ont valu d’être décoré à titre posthume de la Médaille Militaire, de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme, et de la Médaille Commémorative de l’Algérie. La salle de réunion de la batterie de commandement et de soutien portait son nom.
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Après quelques années de service, les militaires suivent une formation de spécialité élémentaire leur permettant d’approfondir leur connaissance du système d’armes MISTRAL.
NOS ACTIVITÉS Vie courante La vie courante au régiment est rythmée tout au long de l’année par la formation du personnel, les activités de préparation opérationnelle, l’entraînement physique et militaire, les cérémonies et les activités de loisirs.
Fo rma t io n MIST R AL
Cent re ent ra înement co mma ndo
Les formations LA FORMATION GÉNÉRALE INITIALE Encadrée par des militaires des différentes unités du Régiment, la formation générale initiale des jeunes recrues se déroule sur 11 semaines au quartier Corbineau, sur le terrain de la Folie et dans le camp de Moronvilliers. Très progressive, cette formation débute par des activités de découverte du monde militaire puis s’oriente vers les fondamentaux du métier de soldat. La formation générale est sanctionnée par une attestation de formation initiale militaire (AFFIM) qui confère à la recrue le titre de «soldat des forces terrestres ».
La dernière formation générale initiale du Régiment s’est déroulée au centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM de la 1re Brigade mécanisée) de Dieuze. Encadrées par du personnel militaire du Régiment, 38 jeunes recrues ont été formées d’octobre 2011 à janvier 2012 sous les ordres de l’adjudant Levet, chef de section. LA FORMATION DE SPÉCIALITÉ A l’issue de leur formation générale initiale, les jeunes soldats suivent une formation de spécialité initiale (FSI) leur permettant d’exercer dans leur domaine de spécialité. Les formations du domaine défense sol-air ont lieu au Régiment au centre d’instruction MISTRAL et canon de 20 mm situé dans le quartier Février. L’objectif de cette formation de 5 semaines est de faire acquérir des compétences en vue de participer à la mise en oeuvre du système d’arme MISTRAL dans le cadre des missions de projection des modules tournants SATCP (sol-air très courte portée).
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Dans le cadre du contrat opérationnel HAWK du Régiment, les jeunes soldats suivent aussi une formation d’adaptation initiale de 4 semaines au centre d’instruction sol-air moyenne portée HAWK qui leur permet de servir les différents matériels du système d’armes. Cette formation est complétée par une formation d’adaptation élémentaire après quelques années de service.
LA FORMATION GÉNÉRALE ÉLÉMENTAIRE La formation générale élémentaire (FGE) a pour but premier de former les gradés d’encadrement. Après un test initial sélectif, les candidats à la FGE suivent une période de formation de 8 semaines centrée notamment sur les savoir-faire des fonctions de chef d’équipe au sein d’un groupe PROTERRE, d’aide moniteur à l’instruction, de gradé de relève dans le cadre de la garde et de chef de bord d’un véhicule.
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Les activités
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LE CONTRAT OPÉRATIONNEL HAWK
LES MISSIONS INTÉRIEURES
Le Régiment arme en permanence un module GUEPARD HAWK à 9 jours. Afin de conserver les savoir-faire spécifiques au système d’armes, l’unité désignée s’entraîne pendant 2 semaines sur le terrain de la Folie avec son matériel organique. Les cadres du bureau opérations instruction renforcés par du personnel expérimenté du Régiment procèdent alors aux évaluations d’aptitudes en position (EATP) et aux évaluations d’aptitudes au combat antiaérien et au tir (EACAT). Le déroulement de ces évaluations est validé par la présence d’un officier de l’école d’artillerie qualifié HAWK.
PRÉPARATION À LA PROJECTION Les unités projetées en mission de courte durée ou en opérations extérieures suivent une période de mise en condition avant projection de 3 à 4 mois. Ces périodes sont différenciées selon le type de module projeté, PROTERRE ou module métier sol-air très courte portée. Tous les modules suivent d’abord une formation commune centrée sur les missions communes de l’armée de Terre et l’aguerrissement. Pour les modules sol-air très courte portée un entraînement intensif en MISTRAL est nécessaire avant l’évaluation finale par la commission nationale de contrôle interarmes (CNCIA).
Par ailleurs, chaque année le module GUEPARD HAWK participe à l’exercice NAWAS dans le sud-ouest de la France. D’une durée d’environ 3 semaines, cet exercice combine la manœuvre et le tir des moyens sol-air (au CELM de Biscarosse) dans le cadre d’un scénario engageant un groupement sol-air interarmées et interalliés.
Plusieurs fois par an, le Régiment projette des modules de taille plus ou moins importante (groupe, section, unité, état-major) dans différentes villes de France (Paris, Lille, Lyon, Beauvais, Rennes…) dans le cadre des missions VIGIPIRATE. Avant leur projection, les modules reçoivent une formation spécifique d’environ une semaine comprenant les domaines variés tels que le tir, les techniques d’intervention opérationnelles rapprochées, l’utilisation du bâton télescopique, la légitime défense… Les unités sont aussi sollicitées pour assurer ponctuellement pendant une semaine la garde des dépôts de munitions de la région Champagne-Ardenne et la garde du palais du gouverneur de Metz.
Pour maintenir les savoir-faire des spécialistes du Régiment, les transmetteurs, les opérateurs MARTHA, les traitants d’état-major et les logisticiens, le Régiment se déploie avant l’exercice NAWAS sur un exercice de quelques jours qui reprend les fondamentaux de la manœuvre d’un groupement tactique d’artillerie sol-air.
Fo r m a ti o n ca n o n d e 2 0 m m
Fo rmati on M IS TR AL
For mation secou r isme au combat G uépa rd HAWK
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LES ACTIVITÉS SPORTIVES
Bénéficiant d’un vaste espace dans la campagne châlonnaise et disposant d’infrastructures sportives variées, le militaire du 402 peut s’adonner régulièrement aux différentes activités sportives qui concourent à sa bonne condition physique. Annuellement, le service des sports du Régiment organise un cross d’automne et un cross de printemps où le personnel et les unités du régiment s’affrontent sur les chemins agricoles de la plaine champenoise. Pour les meilleurs d’entre eux, la participation à des championnats de niveau régional ou national leur offre l’opportunité de se distinguer et de porter haut les couleurs du Régiment.
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Les cérémonies Le R é g i m e nt, s e s u n i té s o u d e p e t i t s détachements participent à toutes les cérémonies commémoratives nationales à Châlons-en-Champagne et dans les villes et villages avec lesquels les unités entretiennent des liens très étroits. Par ailleurs, au sein du quartier Corbineau de nombreuses cérémonies auxquelles sont toujours associés les portes drapeaux des associations patriotiques, jalonnent la vie du Régiment. Le 7 septembre tout d’abord qui commémore le fait d’arme du HAWK, la présentation de l’étendard du Régiment aux jeunes recrues qui marque pour eux la fin de la formation militaire initiale et enfin la cérémonie de Sainte Barbe et de Saint Eloi qui honore les saints patrons de l’Artillerie et du Matériel.
L’hébergement, la restauration et les loisiers Depuis le début de la professionnalisation des armées, le quartier Février s’est profondément transformé. Perdant tout d’abord les postes de commandement des unités, il est devenu au fil des années le seul quartier vie des militaires du rang célibataires. Les cadres célibataires sont logés en dehors des quartiers et bénéficient en partie de chambres individuelles de type « plan Vivien ».
Cérémo nie a u mo nument Na va rin - 2 0 1 1
L’ordinaire du 402e Régiment artillerie est devenu un cercle-mess et constitue le point de restauration unique de la garnison. Depuis le 1er janvier 2011, il appartient au groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly. Quant aux loisirs, si le militaire ne se satisfait pas du foyer et des clubs du CSA (club sportif et artistique des armées), il peut trouver dans la communauté d’agglomération châlonnaise de nombreuses activités, patinoire, cinéma, bowling, établissements de nuit, restaurants, clubs sportifs...
Cérémo nie de clô t ure de la FG I – juillet 2 0 1 1
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Notre régiment
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NOTRE RÉGIMENT Le Régiment
Le 402e Régiment d’artillerie, créé le 10 avril 1923 à Sedan, est l’héritier direct des groupes d’artillerie de Défense Contre-Avions (DCA) ayant combattu sur les champs de bataille de la 1re Guerre Mondiale. Au début des combats de 1940, le 402e Régiment d’Artillerie de Défense ContreAvions s’illustre en abattant plusieurs dizaines d’appareils et en participant, notamment avec le prestigieux 5e groupe, aux défenses anti-aériennes et antichars (avec ses canons anti-aériens !) de la poche de Dunkerque.
Clé de voute de la défense anti-aérienne des armées, le 402 fait de sa devise « Nec Pluribus Impar » son quotidien. Régiment d’exception à bien des titres il est, à sa dissolution, l’unique unité capable d’apporter une telle protection moyenne portée face à la menace aérienne, l’unique unité capable de coordonner l’ensemble des intervenants dans la 3e dimension, l’unique unité capable de mettre sur pied un PC gérant l’ensemble des moyens antiaériens mis à sa disposition, et il a maintenu concrètement les liens France-OTAN jusqu’à la réintégration de notre pays.
Le 402e RA prend ses quartiers à Châlons-en-Champagne en 1976 et passe en juillet 1998 sous le commandement de la Brigade d’artillerie, dont l’insigne rappelle la glorieuse Campagne d’Italie. Il est rattaché à 1re Brigade mécanisée le 1er juillet 2010 avant sa dissolution le 1er juillet 2012.
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Les temps derniers
Bref rappel historique
A l’Armistice, le 402e RADCA est dissout. Le colonel Conze traverse la zone occupée l’étendard roulé sous ses vêtements jusqu’à Toulouse, en France libre. L’étendard est remis au service historique de l’armée de terre qui le transmet à son tour au 402e Régiment antiaérien lors de sa création en 1947. A partir de 1955, ce dernier participe activement aux opérations de maintien de l’ordre au Maroc puis en Algérie, d’où l’ajout d’ « Afrique du Nord 1952-1962 » à « Grande Guerre 1914-1918 » dans les plis de son étendard. De 1986 à 1989, le Régiment assure, avec 401e et 403e RA, la défense antiaérienne de N’Djamena. Le 7 septembre 1987, la destruction d’un bombarder libyen en vol vers la capitale tchadienne par un missile Hawk du 403 sera le seul fait d’arme anti-aérien français de la guerre froide.
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En temps de paix, il assure la défense anti-aérienne du site aérospatial de Kourou et des forces françaises à Djibouti et soutient en permanence, avec la STAT, le développement de nouveaux systèmes et technologies militaires. Mais ce n’est pas tout : assurer la défense à moyenne et très courte portée des forces terrestres, participer à la défense aérienne du territoire national (en particulier des installations d’intérêt vital), renforcer le dispositif national outre-mer aux moyens de modules projetables réversibles Proterre / DSA, contribuer à toutes les opérations intérieures (de Vigipirate à la protection des bases de sous-marins nucléaires, en passant par la surveillance aérienne dans le cadre des G8), armer luimême le centre d’instruction Hawk, assurer l’intégralité du soutien de sa garnison (17 organismes en 2011 !), expérimenter les nouvelles techniques de communication et de coordination (liaisons satellitaires, L16 avec les Awacs de l’armée de l’air…) tout en effectuant des reconnaissances dans les milieux les plus rudes comme dans le désert djiboutien en 2006…
L’ALERTE GUÉPARD
La dissolution d’un régiment de plus de 1000 hommes est une manœuvre complexe, d’autant plus dans le cas du 402 doté d’un armement si spécifique et de missions qu’il est seul à pouvoir mener de front. Ainsi, la France ne pouvant se permettre un trou capacitaire dans sa défense anti-aérienne moyenne portée, c’est bien les armes à la main, assurant coûte que coûte son contrat opérationnel, que le 402 a mené cette dernière opération laissant ainsi le temps à l’armée de l’air de reprendre le flambeau. La 4e batterie est dissoute depuis 2005 quand en 2010, la 3e batterie de tir (Hawk / Mistral) rejoint le 3e RAMa de Canjuers afin de mettre sur pied la batterie sol-air Mistral que les régiments d’artillerie des brigades interarmes possèdent désormais. En 2011, la BCS est dissoute suite à la création des bases de défense, une partie de son personnel venant augmenter les effectifs de la BO. Enfin, en 2012, une batterie de tir Mistral est intégrée au 1er RAMa qui emménage dans les murs à la fermeture du 402. Le 402 survit par ses hommes. Aguerris, rustiques, dotés d’une histoire et d’une expérience militaire, technique et humaine d’une rare ampleur, ils font perdurer la culture sol-air dans leurs nouvelles affectations, en état-major comme experts ou en se maintenant encore et « toujours prêts à délivrer les feux sur qui, venant du ciel, menacerait la paix ».
Régiment d’exception à bien des titres, clé de voûte de la défense anti-aérienne des armées, le 402 fait de sa devise « Nec Pluribus Impar » son quotidien.
Elle est une conséquence directe du livre blanc sur la Défense. Elle permet à la France de conserver une capacité de réaction militaire caractérisée par son type (infanterie, artillerie…), son volume et son délai de mise sur pied. Le 402 est là aussi un Régiment d’exception : seule et unique unité des armées à posséder les savoir-faire et le matériel antiaériens d’une telle envergure, il sait de plus s’intégrer d’emblée dans une structure OTAN et gérer tous les moyens antiaériens déployés. Cas unique, il se relève lui-même et assure donc seul la permanence de l’alerte Guépard sol-air moyenne portée du pays ! GUEPARD « CHARLIE » à 9 jours Disponibilité Immédiate : un sousgroupement à 67 hommes incluant 1 module de surveillance / pré-alerte à 42 hommes. Disponibilité différée : un 2e module identique à 3 semaines (4 mois l’année de la dissolution). Disponibilité max : un PC de groupement et 4 sous-groupements, à 3 mois (6 l’année de la dissolution). Ceci correspond au déploiement de l’ensemble du régiment, constituant une puissance de feu immédiate exceptionnelle de 24 missiles prêts au tir !
La diversité de ses missions et les succès rencontrés dans chacune d’elle témoignent de la confiance qui lui a toujours été accordée et sont particulièrement révélateurs de la qualité, de la polyvalence et des savoirfaire exclusifs de ses hommes.
O rga nis a t io n du 4 0 2 à s a dis s o lut io n
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LA BAT TERIE DES OPERATIONS Engagée sur tous les fronts, la batterie des opérations (BO) n’a eu de cesse de faire honneur à son histoire au cours de ses vingt années chalonnaises au sein du 402e Régiment d’artillerie. Créée à l’été 1992, sous les ordres du capitaine Monnet, la BO reçoit pour mission d’armer les postes de commandement régimentaires (PCR) en premier métier Hawk, de remplir les missions Proterre en projections intérieures et extérieures et de détacher des unités canon de 20 mm (CN20) au profit des batteries Mistral du Régiment.
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HÉRALDIQUE DE L’INSIGNE DE LA BO Écu à base en accolade pati de sable et d’argent à la filière d’or, à deux étoiles du même en canton dextre et senestre de la pointe, deux fois deux éclairs du même en sautoir en cœur achevés en chef par quatre missiles de sable et d’argent, au carreau d’azur garni du nombre 402 stylisé de gueule en point du chef, un phylactère droit d’agent portant l’inscription «BATTERIE DES OPÉRATIONS» en pointe.
Ainsi, l’unité fournit les moyens matériels et humains pour armer les postes de commandement de groupement, parfaitement adaptés au contrat opérationnel du Régiment et aux exigences de son entraînement. Elle regroupe en particulier tous les moyens de commandement (systèmes d’information et de communication) nécessaires à la conduite des opérations dans un cadre national ou multinational.
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La batterie et ses matériels Au sein de chaque PCR, deux sections ont œuvré pour remplir la mission principale d’assurer la défense sol-air moyenne portée des forces terrestres. La première section, composée de transmetteurs, a pour mission de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour établir les liaisons opérationnelles indispensables à toutes unités déployées sur le terrain. • Les liaisons de commandement qui permettent au chef de PC d’exploiter et de transmettre les ordres de la manœuvre vers les subordonnées. • Les liaisons de coordination qui donnent au Régiment la capacité d’être coordonnée avec l’armée de l’Air (Centre de Détection et de Contrôle ou Moyen de Contrôle Tactique), mais aussi vers les batteries Hawk. La section a vu, au fil des années, son matériel évoluer avec le retrait du RITA 1G Hawk et de la station SICLOP (station d’interface et de chiffrement des liaisons opérationnelles), remplacés par le MTS (Modular Tactical Switch) qui donne au Régiment une possibilité de liaisons satellitaires permettant de s’affranchir des distances et ainsi de renforcer sa capacité opérationnelle.
Intérieur Ma r t ha
Sa devise : « FAIRE FACE »
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La deuxième section, constituée d’artilleurs, arme l’AN/TSQ73 (Army Navy Transmetted Sequency Quantum 73), appelé aussi Centre de Contrôle Régimentaire. Ce shelter monté sur TRM10000 permet au 402e RA d’avoir une capacité de coordination 3D en temps réel grâce à une liaison de transmission automatique de données vers des moyens air comme un CDC ou le MCT déployé. L’AN/TSQ73 peut raccorder jusqu’à 8 organismes supérieurs et 12 unités subordonnées. Deux opérateurs (un officier de tir régimentaire et un sous-officier de renseignement) assurent le suivi de la situation aérienne et l’assignation d’objectifs aux unités de tir. Leurs missions sont multiples, résumées par la règle des 3C : contrôler, coordonner et commander. En 2006, le développement de nouveaux systèmes permet une meilleure intégration dans le cadre interarmées et interalliés et garantit ainsi une plus grande liberté d’action des intervenants dans la 3e dimension. La BO se dote alors d’un outil essentiel : le système d’information, de commandement et de contrôle MARTHA.
Ce système est basé sur le maillage évolutif constitué par les senseurs de la défense sol-air (module NC1 30 et 40, Hawk, SAMP/T de demain) et sur un réseau de transmissions de données en temps réel MIDS. La mise en place de ce réseau de contrôle et de coordination des feux assure au chef interarmes sur un théâtre le plein contrôle, en temps réel, des intervenants dans la 3e dimension (DSA, ALAT, drones, projectiles sol-sol) tout en s’intégrant dans le système global interarmées et interallié de gestion de l’espace aérien. Ce contrôle lui permet ainsi, d’une part une réactivité immédiate de tous ses moyens face à une menace inopinée, d’autre part le contrôle permanent de ces moyens, au minimum jusqu’au tir, voire jusqu’à l’interception dans le cas d’un missile guidé. Dans le cadre des mesures de restructuration annoncées pour l’été 2012, les systèmes de la batterie des opérations sont appelés à rejoindre le 54e RA.
BO CDT
OPS
MTS
MARTHA MIDS
BRH
PSP
O rganigramme de la batter ie des o péra t io ns
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L a batter ie à Coëtqu idan
La batterie et ses hommes Afin d’être performante et de le rester, la batterie s’investit dans un contrat opérationnel ambitieux tout en se donnant les moyens d’atteindre ses objectifs par une formation de son personnel orientée sur les « trois métiers » (Hawk, MICAT, CN20), sur un rythme opérationnel élevé, ponctué par des campagnes de tir réalistes (NAWAS). Dans ce cadre, l’instruction militaire « fondamentale » dispensée et entretenue par la batterie dans des domaines tels que la résistance physique, l’endurance, la rusticité et la force morale, permet de disposer de capacités individuelles et collectives de base, indispensables à la réalisation de toute opération militaire. • T irs aux armes de première dotation (avec accent sur l’ISTC), • s orties terrains avec marches sur longues distances de jour comme de nuit, • e ntraînement sportif régulier d’obstacle, natation, TIOR,
incluant
parcours
• instruction spécifique en situation sur le terrain (transmission, NBC, secourisme, topo, combat, etc.), • n ombreux séjours en camp (CEC, CEITO, Valdahon, Coëtquidan…). Ainsi, la BO peut compter sur du personnel entraîné et aguerri, aussi bien pour des actions relevant des fonctions opérationnelles DSA que dans le cadre des MICAT.
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La batterie et son rayonnement Engagé sur tous les théâtres d’opérations aux côtés de ses camarades des autres armes, le personnel de la batterie de opérations, aux spécialités variées, cultive la connaissance de l’autre pour être aujourd’hui plus que jamais, une des clés du succès opérationnel. Dans ce cadre, le personnel de l’unité participe à de nombreuses missions de type Vigipirate permettant de garantir la sécurité intérieur des citoyens, mais également participe à de nombreuses missions de courte durée (MCD) sur différents théâtres comme Mayotte, Réunion, Polynésie Française ou encore dernièrement en Guyane.
Ces missions diverses et variées permettent de développer dans la batterie les valeurs de courage, de rusticité et de cohésion. Cet état d’esprit « combattant » est adapté au cadre particulier et varié des opérations modernes (actions de combat brèves et intenses, négociations, contrôle de foule…) dans lesquelles des responsabilités importantes sont souvent confiées aux plus petits échelons et où le personnel de la batterie s’est souvent révélé. Par ailleurs, s’inscrivant dans le continuum du lien armées nation, la batterie des opérations est actuellement jumelée depuis sa création avec la commune de Bergère les Vertus où elle entretient des relations étroites avec les autorités locales.
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SES COMMANDANTS D’UNITÉ
80
1992-1993
CNE MONNET
1993-1995
CNE MAROT
1995-1997
CNE AZNAR
1997-1999
CNE MARCHINI
1999-2001
CNE CLAIR
2001-2003
CNE MILET
2003-2005
CNE MAI
2005-2007
CNE JERMANN
2007-2009
CNE DARBO
2009-2011
CNE RAYE
2011-2012
CNE CLAUDON
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De plus, la BO participe à diverses cérémonies commémoratives et organise ses propres passations de commandement en parfaite communion avec la population locale. Enfin, lors des départs en missions de courte durée, le détachement de la batterie projeté entretien une étroite collaboration avec les classes de l’école primaire de la commune pendant toute la durée de la mission à l’étranger. A l’été 2011, la BO entame une phase de ré-articulation qui comprend la perte du personnel de sa section de défense sol-air aux profits des 1re et 2e batteries de tir, tout en absorbant le personnel de la batterie de commandement et de soutien qui a été récemment dissoute. En 2012, la structure de la batterie des opérations en terme d’effectif est de 231 hommes et femmes, soit 25 officiers, 86 sous-officiers, 117 militaires du rang et 4 civils.
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
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LE BUREAU OPERATIONS INSTRUCTION Le bureau opérations instruction du 402e Régiment d’artillerie en 2011 regroupe les bureaux opérations, instruction, systèmes d’information et communication, sports, réserve, les cellules suivi des équipements spécifiques et programmationbudget. Le BOI est commandé par le chef d’escadron Giorgiutti depuis le 1er août 2011 et la suppléance est assurée pendant sa projection en Afghanistan par le chef d’escadron Canivet de septembre 2011 à avril 2012.
Poste de commandement
Le bureau instruction
Le bureau opération Le bureau opérations, commandé par le capitaine Darbo, est chargé d’assurer dans le cadre du contrat opérationnel GUEPARD HAWK, l’entraînement, le contrôle des unités et l’organisation des exercices majeurs. Par ailleurs ce bureau est en charge de la préparation des unités en vue de leur projection en module métier sol-air très courte portée MISTRAL (Djibouti, Guyane, Liban, dispositif particulier de sûreté aérienne) ou en module PROTERRE dans le cadre des missions de courte durée (Polynésie, Guyane, Mayotte…) et des missions VIGIPIRATE sur différents sites de la métropole (Île de France, Lille, Lyon, Calais, Strasbourg…). Pour remplir ces missions le bureau opérations dispose de plusieurs cellules :
Le p er s o n n el d u B O I
Le bureau instruction, commandé par le capitaine Canamas (suppléé par le capitaine Guiffray pendant sa projection en Côte d’Ivoire) est en charge de planifier, organiser, suivre et contrôler tout ce qui concerne l’instruction au régiment. LA CELLULE FORMATION MILITAIRE GÉNÉRALE
LA CELLULE MCD/OPEX/OPINT (mission courte durée/opérations extérieures/opérations intérieures). Armée par le capitaine Valentini, le lieutenant Arcens, le lieutenant Richeda, l’adjudant-chef Cousin, l’adjudant Collas, l’adjudant Gil et le brigadier-chef Vatre, cette cellule coordonne, organise, évalue l’ensemble des activités liées à la projection opérationnelle des différents unités et modules en France et à l’étranger.
Armée par l’adjudant-chef Butscher, l’adjudant Goulier, l’adjudant Chouteau, le maréchal des logis-chef Jacquemart et le maréchal des logis-chef Paillot, cette cellule s’occupe des formations initiales et élémentaires des militaires du rang, mais également de la formation et du maintien des compétences au tir de combat (ISTC). Elle est également en charge du contrôle de la tenue des livrets d’instruction.
LA CELLULE DE FORMATION DE SPÉCIALITÉ Les formations de spécialité sont dispensées au sein d’un centre d’instruction sol-air très courte portée, d’un centre d’instruction sol-air moyenne portée et d’une plate forme d’entraînement pour les moyens de coordination MARTHA. Les différents centres participent également à l’entraînement des unités. Cette cellule est armée par l’adjudant-chef Kryg, l’adjudant-chef Benezeth, l’adjudant Fontes, le maréchal des logischef Anneg, le maréchal des logis-chef Beauvisage, le maréchal des logischef Leroy, le maréchal des logis Bordeyne, le brigadier-chef Satabin et le brigadier-chef Lecubin.
LA CELLULE DÉFENSE SOL-AIR Armée par le capitaine Barthes, le capitaine Bazin, l’adjudant-chef Huillet et l’adjudant Fougerat, elle est chargée du suivi du module GUEPARD HAWK, de la préparation des exercices, du contrôle et de l’entraînement des modules sol-air et du PC de groupement. Par ailleurs elle prépare les différents détachements projetés dans le cadre des exercices interarmes, interarmées et interallié.
LE DÉTACHEMENT DE LIAISON AIR Représenté par le capitaine Longchamp depuis l’été 2009, il est le lien privilégié des échanges entre l’armée de l’Air et l’armée de Terre pour tout ce qui concerne la défense surface-air.
S tage moniteu r IS TC
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Ins t ruc t io n ca no n de 2 0 mm
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LA CELLULE EXAMENS CONCOURS ET LANGUES ÉTRANGÈRES Armée par l’adjudant Morichon et le maréchal des logis Courcier, cette cellule est chargée d’organiser et de suivre la préparation aux examens de cursus et aux concours des cadres du Régiment. Elle assure également le suivi de la formation linguistique des personnels. LA CELLULE PERMIS DE CONDUIRE
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Le bureau systèmes d’information et de communication Le bureau systèmes d’information et de communication (SIC) est dirigé par le capitaine Breton. Il regroupe l’ensemble des équipes régimentaires des transmissions TTA et MIDS, des moyens MARTHA et des moyens de télécommunication et de l’informatique.
Armée par le brigadier Degardin, le brigadier-chef Boher et le brigadier-chef Hannequin, cette cellule est chargée de mettre en cohérence les besoins du Régiment dans ce domaine en fonction des places qui lui sont offertes aux différentes formations. LA CELLULE SECOURISME
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expérimentations MARTHA en liaison avec le service technique de l’armée de Terre et les différents organismes et unités des armées de Terre et de l’Air. Par ailleurs, elle participe aux différents exercices de niveau groupement ASA au 402e Régiment d’artillerie ou en renfort du 54e Régiment d’artillerie. L’ÉQUIPE MIDS Le détachement MIDS du 402e RA, composé de l’adjudant-chef Bousquet, de l’adjudant-chef Arzaud et du maréchal des logis Chapotet, est l’équipe d’expérimentation du service technique de l’armée de Terre pour les liaisons de données tactiques. Elle a été projetée en Afghanistan dans le cadre des liaisons interarmées et interalliés en 2007 et 2010. L’ÉQUIPE TEI
Armée par Monsieur Jung et le brigadier-chef Tisserand, cette cellule assure la formation et le suivi du personnel dans ce domaine, que ce soit individuellement ou par équipe, dans le cadre de l’instruction générale ou plus particulièrement du secourisme de combat. Des stages de formation ou de remise à niveau des formateurs sont ainsi régulièrement organisés.
Cette équipe, composée du maréchal des logis-chef Kinsch, du brigadier-chef Denuncq, du brigadier-chef Boneberger et du brigadierchef Trolet, assure le soutien au profit des usagers des matériels d’exploitation informatique et bureautique du Régiment.
MA RTH A
LES TRANSMISSIONS RÉGIMENTAIRES Cette cellule, armée par le lieutenant Elegbede, l’adjudant-chef Maizieres, l’adjudant-chef Horville et l’adjudant Cailly est chargée d’organiser en cohérence avec les besoins exprimés par le bureau opérations les réseaux et les moyens SIC déployés sur le terrain. L’ÉQUIPE MARTHA Cette équipe, composée du capitaine Queuvin, de l’adjudant-chef Gorges, de l’adjudant Deparis, de l’adjudant Eytier, de l’adjudant Combes, de l’adjudant Caron, du maréchal des logis-chef Malin et du maréchal des logis-chef Boulay, conduit les différentes L’équipe T EI du 4 0 2 .
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Le bureau éducation et entraînement physique militaire et sportif (E2PMS) Chargé de la préparation physique du personnel en appui des unités, le bureau des sports, armé par l’adjudant Radet, le maréchal des logis-chef Dratschmidt, le maréchal des logis Boulanger, le brigadier-chef Bihel, le brigadier-chef Konopleva, le brigadier Grondin et le brigadier Faure, contrôle aussi annuellement la condition physique de tous les militaires (épreuves CCPM) et conduit les actions du club sportif et artistique (CSA) du Régiment.
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Le bureau réserve Le bureau réserve, armé par l’adjudant Pezeron et le brigadier-chef Blanchemin, coordonne toutes les actions, en liaison avec le commandant d’unité de la 5e batterie et le GSBdD, permettant la réalisation des exercices et des missions de l’unité de réserve.
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L ES CHEFS DU BUREAU OPÉRATIONS ET INSTRUCTION 1990-1992
LCL DEDIEU
1992-1994
LCL MARGUERON
La cellule «suivi des équipements spécifiques
1994-1996
LCL MARREC
1996-1998
LCL CARRASCO
Cette cellule assure le suivi du mobilier, de l’habillement et du campement en liaison avec l’antenne du groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon et les unités. Elle est armée par l’adjudant Legrand.
1998-2000
LCL DUTRIEUX
2000-2002
LCL BOISGONTIER
2002-2004
LCL BOUE
2004.2006 L
CL BLONDEAU
2006-2008
LCL OGIER
2008-2010
LCL MOULIN
2010.2012
CEN GIORGIUTTI
La cellule programmation-budget La cellule programmation, armée par le capitaine Monceau réalise la planification et le suivi des activités du régiment en liaison avec les différents services et participe avec la cellule budget, armée par l’adjudant Raynal et le maréchal des logis Fonsat, à l’élaboration du budget annuel du régiment. Par ailleurs la cellule budget contrôle et assure le suivi budgétaire des dépenses liées aux activités du corps.
Le p ersonnel du B u re a u de s s por ts
Inst ruc t i on Ré se r ve
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LE BUREAU RESSOURCES HUMAINES
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LE BUREAU ENVIRONNEMENT HUMAIN
« Suite à la création des Bases de Défense (BdD) en 2011, la direction des ressources humaines du régiment a connu une réduction drastique de son effectif, ainsi qu’une évolution fondamentale de sa mission.
Le bureau environnement humain prend en compte la condition du personnel. Il vise à améliorer les conditions de vie et de travail du personnel et des familles, conseille le chef de corps sur le soutien psychologique et relaie l’ensemble des acteurs impliqués dans l’épanouissement professionnel et personnel du militaire et civil.
Armé aujourd’hui par l’adjudant-chef Teixeira, le maréchal des logis-chef Lori, le maréchal des logis-chef Sanzia, le maréchal des logis-chef Saïdi, le brigadier-chef Bailloeuil, le brigadier-chef Boukheit, le 1re classe Pierre-Fanfan et le major® Ruszala, le rôle de ce groupe RH en régiment est de conseiller le commandement et de suivre la carrière du personnel : gestion, formation, avancement, décoration, contentieux en liaison avec la DRHAT, la BdD et les unités élémentaires.
Dans son domaine d’action, il contribue directement à l’efficacité opérationnelle des hommes et femmes du régiment.
La masse de travail n’a pas diminué pour autant, elle est différente : nous enregistrons moins de données dans le logiciel concerto mais nous travaillons beaucoup plus « par mails » et transmission de documents papiers. »
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Le major Compain Chef du BEH, il est l’officier condition du personnel et environnement humain et à ce titre directement subordonné au chef de corps. Il en est le conseiller en garnison comme en opération, dans les domaines de l’environnement humain. Il dirige, coordonne et contrôle les actions à caractère collectif dans tous les domaines de l’environnement socio-familial du personnel.
L’adjudant-chef Pruvost et le brigadier-chef Jaleme La cellule « accueil-information » est composée du président des sous-officiers (PSO) et du président des engagés volontaires (PEVAT), qui sont à la fois des représentants de leur catégorie et des conseillers précieux du commandement. Dans leur mission d’accueil-information, ils assurent l’intégration des nouveaux arrivants militaires et civils au régiment. Ils veillent en outre à diffuser l’information relative à la condition du personnel.
L’adjudant-chef Royer La cellule « coordination environnement humain », nommée plus communément cellule d’aide aux familles (CAF), assure l’accueil et l’intégration des familles et leur facilite l’accès aux structures locales. Elle apporte un soutien aux familles du personnel projeté et maintient de plus un lien dans la durée avec les familles des blessés ou décédés en service.
CNE Seine
Elle est chargée d’organiser des manifestations récréatives dont les enfants gardent d’inoubliables souvenirs au travail de papa ou maman. Le père Noël en est le premier témoin !
Le p e r so n n e l d u BRH
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Le p er son n el d u BEH
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LE SERVICE GÉNÉRAL Armé par l’adjudant-chef Bertacchini et le caporal-chef Chabroullet, le service général met en œuvre la sécurité des différents quartiers du régiment et s’assure de la stricte application des consignes en vigueur. La sécurité des quartiers est assurée par le personnel militaire du régiment mais également, par une équipe cynotechnique, avec, sous les ordres du sergent Hanache : le brigadier-chef Lanjuin, le brigadier Flambry, le brigadier Mante, le brigadier Becker, le 1re Classe Geerts et le 1re Classe Peguy. Le service général contrôle, en outre, l’entretien des quartiers (espaces verts,…). LE BUREAU SÉCURITÉ Le rôle du bureau sécurité, avec l’adjudant Engrand et caporal-chef Sizany, est d’assurer le suivi et le contrôle de la gestion des documents classifiés ainsi que des habilitations et de veiller au bon fonctionnement des différents systèmes de sécurité du corps (alarmes, contrôle des entrées et sorties, etc.). Ce bureau travaille en liaison avec le DPSD.
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LE BUREAU DES MOYENS GÉNÉRAUX Le chef d’escadron Jofroix, adjoint au commandant en second pour la fonction d’officier de sécurité, commande le bureau des moyens généraux. Ce service est articulé autour de trois cellules.
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LA 1 RE BAT TERIE
Sa devise : « FIRST TO FIRE » (Premier à tirer)
La première batterie du 402e Régiment d’artillerie antiaérienne est née le 1er janvier 1964 au Quartier Bertin stationné dans la garnison de Kehl en République Fédérale d’Allemagne. Son premier commandant d’unité est le Capitaine Feyhl Gardanaud. En 1965, la batterie est déployée à Murnau am Staffelsee en Bavière avec la barrière anti aérienne de l’OTAN. En 1966, la batterie suit le régiment transféré à Laon puis à Châlons-enChampagne en 1976. De 1986 à 1989, la première batterie participe en alternance avec les autres unités des régiments moyenne portée à la défense de Ndjamena dans le cadre de l’opération Epervier au Tchad. A compter de 1996, la 1re batterie n’est composée que de professionnels, les appelés continuant à servir dans les autres unités du régiment.
En 1999, la « First to Fire » sous les ordres du capitaine Mazy a le privilège de représenter le régiment sur les pavés des Champs Elysées lors du traditionnel défilé du 14 juillet. Début 2000, la section du sous-lieutenant Giorgiutti vient en assistance à la population bretonne à Belle Ile en Mer dans le cadre de la dépollution des plages suite au naufrage de l’Erika. Ces mêmes années, des détachements de la 1 re batterie sous commandement du 93e Régiment d’artillerie de montagne, participent activement à l’opération Khor Angar dans le cadre du conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie. En 2003, le capitaine Blonski emmène la batterie en Guyane pour sécuriser le pas de tir des fusées Ariane sur le site de Kourou. En 2005, sous les ordres du capitaine Canivet, la batterie est projetée à Djibouti. La section du lieutenant Boccanfuso s’attire la sympathie de la population Afar en réhabilitant une maternité pour la population de Randa.
Depuis son arrivée en terre champenoise, la batterie est jumelée avec la ville de Saint Memmie.
B1
LE POOL AUTO L’adjudant-chef Lambert est responsable de la gestion et du suivi des Véhicules de la Gamme Commerciale Externalisée (VGCE) du régiment.
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CDT
SP1
SP2
MTG
O rganigramme de la 1 re batter ie
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L’INSIGNE DE LA B1 Monde d’argent et d’azur cerclé de taille de sable fermé par un missile du même et d’argent, l’inscription «1re BATTERIE» d’or surmontant le canton dextre du chef et surmonté de l’inscription «FIRST TO FIRE» du même au canton senestre de la pointe.
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Habituée aux projections en missions de courte durée, la « B one », sous les ordres du capitaine Majorel va connaître sa première opération extérieure en 2006 avec un déploiement en Côte d’Ivoire où elle arme la section très courte portée de Licorne 12. La mission principale des artilleurs est de contrôler les vols du Mi 24 ivoirien sur Port Bouët. Des escortes de convois, des patrouilles de recherche de renseignements viennent également ponctuer le mandat. En 2007, sous les ordres du capitaine Majorel, la batterie est déployée à Djibouti. Outre les missions habituellement dévolues à la batterie sol air, les artilleurs les plus endurants s’illustrent au cross du Grand Bara : 15 km dans le désert en saison chaude tandis que la section du lieutenant Dague s’illustre dans une mission d’aide civilo militaire. En 2009, la batterie envoie des éléments au sein des Liaison and Observation Team en Bosnie. Parallèlement à cette opération extérieure, une section de l’unité sert pour la première fois sous le béret bleu en armant la section SATCP de la Quick Reaction Force de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) de Daman 8 tandis que le CNE Barthès sert à Naquoura comme détaché de liaison à l’état-major de l’ONU.
La s ec t io n SATCP a u Liba n
Photo de fami l l e
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LES COMMANDANTS D’UNITÉ DE LA 1 RE BAT TERIE
Dji bouti
Depuis le camp 9.1 UN de Deir Kifa, la section veille au respect de la résolution 1701 interdisant le survol du Sud Liban aux avions de Tsahal, assure la protection des forces onusiennes, contribue aux aides médicales à la population libanaise et participe aux Long Range Patrol, déploiement sur plusieurs jours à proximité de la Blue line matérialisant la frontière israélo libanaise. En 2009, suite à la dissolution du 57e Régiment d’artillerie de Bitche, les hawkistes de la première batterie voient intégrer dans leurs rangs des artilleurs très courte portée. En 2010, le capitaine Barthès emmène la batterie en Guyane. Stationnée à Kourou, l’unité sécurise à plusieurs reprises le centre spatial guyanais. Cette même année, la B1 prend sa dernière alerte Guépard Hawk. Le 9 mars 2011 à 15h38, le dernier missile moyenne portée de la « First to Fire » est tiré au Centre d’Essais des Landes de Biscarosse par l’équipe de tir composée par le lieutenant Vlasse, le maréchal des logis Millet et le maréchal des logis-chef Houze. De novembre 2011 à mars 2012, la B1, sous les ordres du capitaine Ghiselli, est projetée à Djibouti clôturant ainsi la riche histoire de la « First to Fire ». Tout au long de son existence, la 1re batterie a su relever chaque défi qui lui a été confié, démontrant ainsi qu’elle n’était pas première que par le nom…. First to Fire.
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1964.1964
CNE DRUET
1964.1964
CNE FEYHL
1964.1965
CNE GARDAVAUD
1965.1967
CNE ROUANET
1967.1969
CNE MARIET
1969.1972
CNE RAULT
1972.1974
CNE CHARTIER
1974.1976
CNE GRATIOLET
1976.1978
CNE BILLON
1978.1980
CNE DELISLE
1980.1982
CNE COLIN
1982.1984
CNE MOLINER
1984.1986
CNE PILLERON
1986.1988
CNE RAFFIN
1988.1990
CNE POEDRAS
1990.1992
CNE CHAILLOL
1992.1994
CNE HAULE
1994.1996
CNE FEVRE
1996.1998
CNE DEVROUE
1998.2000
CNE MAZY
2000.2002
CNE MOULEYRE
2002.2004
CNE BLONSKI
2004.2006
CNE CANIVET
2006.2008
CNE MAJOREL
2008.2010
CNE BARTHES
2010.2012
CNE GHISELLI
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LA 2 E BAT TERIE
Sa devise : « VIVIT POST FUNERA VIRTUS » (Le courage survit à la mort)
Professionnalisée en 1999, la deuxième batterie sert le système d’armes sol-air moyenne portée « Hawk » depuis sa création en 1964. Unité polyvalente avec des cadres au caractère affirmé, elle participe à sa première mission de courte durée au 5e Régiment interarmes d’outre mer à Djibouti avec le système d’armes Mistral, l’année même de sa professionnalisation, sous les ordres du capitaine Carpentier. La 2e batterie est retournée dans la corne de l’Afrique en 2003 avec le capitaine Giorgiutti. En 2005, les passants rouges du régiment alors sous les ordres du capitaine Tissier sont désignés pour effectuer la première OPEX du régiment avec le système d’arme Mistral dans le cadre de l’opération Licorne en République de Côte d’Ivoire ; en 2009 avec le capitaine Ottavi et en 2011 avec le capitaine Depierre.
L’INSIGNE DE LA B2 Écu anglais de gueule, deux canons d’or en croix de Saint-André, un glaive d’argent garni d’or brochant en pal, une tête d’éléphant au naturel défendue d’argent au point du chef, une grenade ailée d’or garnie d’un «2» de sable en abîme surmontant un phylactère d’argent à l’inscription «VIVIT POST FUNERA VIRTUS» d’or du flanc dextre au flanc senestre.
Cette projection sur la terre des AFARS et des ISSAS est la dernière projection de la batterie. Outre ces nombreuses projections à l’est du continent africain, la deuxième batterie sert par deux fois en Guyane au sein du 3e Régiment étranger d’infanterie afin d’assurer la défense sol -air très courte portée des tirs Ariane à Kourou en 2001 avec le capitaine Moulin et en 2006 avec le capitaine Muguet.
B2
CDT O rganigramme de la 2 e batter ie
SP1
SP2
MTG
En 2008, sous les ordres du capitaine Muguet, elle participe brillamment à sa première et dernière mission sous mandat ONU au Liban lors de l’opération Daman V. Au cours de cette opération, la section du lieutenant Grados a assuré la défense des unités et des emprises des forces onusiennes stationnées dans cette région mouvementée du globe. Attachés au système d’armes Hawk, les hommes de la 2e batterie ont donc à cœur de servir avec tout autant d’ardeur et de professionnalisme le système d’arme Mistral et le canon de 20 mm. Si les projections extérieures constituent de réels temps forts, la vie de l’unité est également rythmée par de nombreuses projections intérieures (G8 – Vigipirate à Paris, Lille et Lyon, etc.) et par de nombreux stages d’aguerrissement lors des phases de
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préparation aux projections : Centre national d’aguerrissement en montagne (CNAM) – Centre d’aguerrissement et d’instruction désert de Djibouti (CAIDD) – Centre d’entraînement en forêt équatoriale (CEFE) – Centre national entraînement commando (CNEC).
En juin 2011, La batterie effectue ses dernières évaluations nationales dans son système d’armes et a obtenu une nouvelle fois des résultats remarquables.
Ac t ivité de co hés io n
Unité jumelée depuis plusieurs décennies avec la ville de Vertus, le cœur surmonté d’une couronne murale présente sur le premier insigne de la batterie évoquait ce lien fort avec cette commune champenoise. Lors de la création du nouvel insigne en 2007, le personnel de la deuxième batterie a tenu à souligner cette forte relation en adoptant la devise de la commune « Vivit post funera virtus » littéralement : le courage survit à la mort.
Ph o to d e fa m i l l e
En mars 2012, lors d’une magnifique campagne de tir, la 2e batterie a l’honneur de lancer les derniers missiles Hawk de l’armée de Terre française.
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LA BAT TERIE DE MAINTENANCE Lointaine descendante des premiers maintenanciers HAWK formés en 1961 à Redstone Arsenal dans l’Alabama aux EtatsUnis, la batterie de maintenance (BM) a été créée en 1999. Elle est le fruit du regroupement de deux unités distinctes : la section de réparation (qui était sous les ordres de la batterie de commandement et de logistique – BCL) et du détachement de soutien direct – DSD – (organisme indépendant et directement sous les ordres de la chaîne du Matériel). Avec celles du 1er et du 61e RA, elle est l’une des trois dernières unités de maintenance régimentaire (UMR) dont la particularité est d’assurer un soutien NTi 1 et 2 (niveau technique d’intervention) tout en étant directement sous les ordres du Chef de corps du 402e RA. A ce titre et à l’instar de toutes les unités du régiment, elle participe à l’ensemble de ses missions : vigipirate, encadrement des formations générales initiales et élémentaires (FGI et FGE), service de garde, manœuvres, projections, etc.
EML
EM
Le groupe de comma nde me nt
L’INSIGNE DE LA BM Roue dentée d’argent à fond d’azur, un éclair et une clé à fourche en sautoir en chef, une aigle d’or aux ailes éployées serrant un missile d’argent en bande, brochant, au cri de guerre d’argent «BATTERIE DE MAINTENANCE», à la devise du même «UNIS DANS L’EFFORT».
La B2 fê te S te Barbe
SCDT
LES COMMANDANTS D’UNITÉ DE LA 2 E BAT TERIE 1964.1964 1965.1967 1967.1969 1969.1971 1971.1972 1972.1973
CNE BRULE CNE PERRIN CNE AUBECQ CNE BROSSAT CNE CHAPEL CNE KAMMES
1973.1976 1976.1978 1978.1980 1980.1982 1982.1984 1984.1986 1986.1988 1988.1990 1990.1992 1992.1994
CNE EPAUD CNE LAVERGNE CNE LOUVET CNE LESTRILLE CNE LAGRAULET CNE LUDWIG CNE BESNARD CNE MATUSIAK CNE MOREILHON CNE RABEAU
1994.1996 1996.1998 1998.2000 2000.2002 2002.2004 2004.2006 2006.2008
CNE BLONDEAU CNE BOUILLET CNE CARPENTIER CNE MOULIN CNE GIORGIUTTI CNE TISSIER CNE MUGUET
2008.2010
CNE OTTAVI
2010-2012
CNE DEPIERRE
ADU ECM
RH/ADM
SRMC
SRMS
RDC
DEM
CARB
VL/PL
MSIC 2
MUN
SSR
MARTHA
APPRO
MISTRAL
APC
SAP
NBC
MHG/E
Levage Fourrier
TRANS O rg an ig ram m e d e la b a tter ie d e m ain ten an ce
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STR
En 2012, la batterie de maintenance est armée par 180 personnes (dont 7 civils). 99
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Elle se compose de quatre sections : la section de maintenance commune (SRMC), la section de maintenance spécifique (SRMS) chargée du Nti1 et NTi2 des systèmes d’armes HAWK et MISTRAL, la section carburant munitions (ou section transport ravitaillement : STR) et la section commandement. En outre, le bureau maintenance et logistique (BML) y est rattaché administrativement.
La sec tion SRM S
Depuis le 17 avril 2004, la BM est jumelée avec la ville de Cramant dont l’économie locale repose essentiellement sur de petites exploitations de champagne. La batterie y est représentée lors des cérémonies officielles (8 mai, 14 juillet et 11 novembre) et y organise ses passations de commandement tous les deux ans.
La s ec t io n APC L’équipe T R ANS
La sec tion Z TA L a sec tion S R MC
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L’équ ipe S A P
Le g ro u p e N B C L’équ ipe S R MC
L’équipe MART HA
Le ma jo r Jullien
L a se c t io n D E M
La sec tion ST R
LES COMMANDANTS D’UNITÉ DE LA BATTERIE DE MAINTENANCE 1999.2000 2000.2002 2002.2004 2004.2006 2006.2008 2008.2010 2010.2012
L’e q u ip e M I ST RA L
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CNE CHARLIN CNE MEDINA CNE PAUL CNE FILLEUL CNE FLAMANT CNE CHARGE CNE GALLAND
L’e q u ip e T SI N Pa s s a t io n de co mma ndement
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
LE BUREAU MAINTENANCE ET LOGISTIQUE Le chef d’escadron Lozinguez, en 1992, au moment de laisser sa fonction au capitaine Simonin écrivait au personnel des services techniques : « … Vous êtes une équipe formidable, soudée et homogène qui par son amour du métier et du travail bien fait dynamise les uns et stimule les autres…Vous avez toujours eu carte blanche dans le travail, vous prouvant la confiance que je place en vous ; jamais vous ne l’avez trahie et c’est merveilleux. » C’est cet état d’esprit et cette ambiance que j’ai retrouvé en 2005 en succédant au capitaine Amador. C’est cet état d’esprit et cette ambiance qui m’ont permis d’œuvrer, pendant sept années au sein du bureau maintenance et logistique, au profit du régiment. Ces quelques lignes témoignent mon attachement et ma gratitude au personnel du service.
notre régiment
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
Le CNE Rouyer, spécialiste auto du service, est le bras droit du chef du BML. Il est même parfois l’œil, l’oreille, la voix voire le chef BML entier pour peu que ce dernier soit absent. Logisticien qualifié, il partage son bureau avec l’ADC Courouble. Calme et discret, ce dernier est la référence réglementaire, ESP oblige. Il a réussit très rapidement à dompter SILCENT, devenant ainsi l’expert « transit » du régiment. Cœur et la mémoire du service, c’est le bureau ou tous les visiteurs s’arrêtent, ou se refait le régiment, l’armée de Terre, la France, le monde. Depuis toujours les tableaux à carte Valrex voient défiler les responsables de matériels venir chercher « la vérité ». L’ADC Cornot et l’ADJ Martin, entre classeur de RS, C13 SAF et SIMAT, essaient de concilier les besoins pléthoriques du régiment et les ressources lilliputiennes du parc de service permanent. On trouve de tout au secrétariat. Photocopies, fournitures de bureau, fournitures informatiques, documents classifiés, courrier, bougies odorantes, signataires, bref, tout ce qui permet de régler tous les soucis du service. Le tout est géré de main de maître par le BCH Régnier responsable de la sécurité informatique, épaulé par le BCH Drouet qui œuvre également à la cellule transit. Rédacteurs du compte rendu de la réunion de maintenance, ils maîtrisent petit à petit le sabir technique.
D e G à D, 1 er rang : a d j u d a n t - ch e f Co rn o t , a d j u d a n t - c h ef Eum o n t- Ca mus, a d j ud a n t- c h ef Co uro ub l e, ca p i ta i n e Ro uye r, capitaine A mbl ard. 2 e rang : a d j u d a n t - c h e f Ma r t i n , a d j u d a n t - c h ef G ui l i o n i , b r i g a d i er- c h ef Rég n i er, b r i g a d i er- c h ef D ro uet.
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notre régiment
Le bu reau de l’adju dant- chef Cor not et l’adju da nt Ma r t in
Le chef d’es ca dro n A mbla rd
Le burea u des briga diers- chef s Régnier et D ro uet
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Rien de ce qui traite de technique des systèmes d’armes n’est étranger aux supers experts du groupe technique HAWK. Ils partagent leurs compétences aussi bien avec le régiment qu’avec les organismes extérieurs tels que la SIMMT et la NAMSA. Informatique, rayonnement électronique, circuits HF, THT, télévision, transmissions de données, alimentation de la cafetière, liaisons 11, liaison 16, liaison à la gare, à l’OSD, réunion de travail à la STAT, à la DGA ou au CI HAWK, rien ne les effraie, rien ne leur échappe. La traditionnelle réunion du mardi matin ou chacun essaye de traduire, pas toujours avec succès, les acronymes utilisés par « l’autre » spécialiste. Sur le terrain, le BML arme la cellule logistique du PC. Qui mieux qu’un LCL de l’arme du Train peut apporter sa compétence et sa gentillesse. Le LCL Agnès (R) n’hésite jamais à renforcer l’équipe et partager le saucisson que ce soit dans un VPC ou sous la tente BJ.
Le b u re a u d e ca p i t a i n e R o u ye r e t d e l ’a d j u d a n t - c h e f Co u ro u b l e
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LES CHEFS DU BUREAU MAINTENANCE ET LOGISTIQUE 1968.1969 1970-1974 1974-1976 1976-1977 1977-1979 1979-1982 1982-1987 1987-1992 1992-1994 1994-2001 2001-2005 2005-2012
Chef d’escadron SAUREL Chef d’escadron JUNILLON Chef d’escadron GOUANVIC Chef d’escadron MARTY Chef d’escadron DIVE Chef d’escadron BRUN Chef d’escadron HAVARD Chef d’escadron LOZINGUEZ Chef d’escadron SIMONIN Chef d’escadron DESCHARME Capitaine AMADOR Chef d’escadron AMBLARD
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L’UNITE D’INTERVENTION ET DE RÉSERVE L’unité d’intervention de réserve : un symbole du lien Armée – Nation. Venu d’horizons variés, les hommes et femmes de la 5e batterie sont unis dans l’action aux côtés de leurs camarades d’active depuis 1997. En 2007, la batterie est devenue une unité d’intervention de réserve (UIR) et le recrutement des réservistes a connu une forte montée en puissance. Lien étroit entre la population civile et l’Armée, la réserve est appelée à jouer un rôle prépondérant tant au niveau des compétences qu’elle apporte que du renfort humain qu’elle constitue. Particulièrement représentative du lien qui doit unir la Nation à son Armée, elle est partie intégrante des forces armée professionnelles et est susceptible de participer à l’ensemble de leurs missions. La 5e Batterie forme en continue son personnel à la réalisation des Missions Communes de l’armée de Terre (MICAT). D’une manière générale, les activités d’entraînement de la batterie se déroulent généralement le week-end et durant les vacances scolaires, permettant ainsi à un grand nombre de réservistes d’être présents.
Le l i euten a n t co l o n el Ag n es
Principalement engagé sur le territoire national, le personnel de réserve intervient, en unité constituée ou en complément individuel, sur de nombreuses missions, comme Vigipirate ou autres missions de secours et d’assistance à la population. Et le rôle des réservistes ne s’arrête pas à nos frontières ; ils peuvent, à l’instar de leurs camarades d’active, être engagés sur des missions de courte durée outre-mer et sur des opérations extérieures. Le bureau des adjudants- chef Eumont et Guilioni L’adjudant- chef Ropital
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Au quotidien, la 5e batterie participe, sans distinction, à la vie du régiment comme toute autre unité et est ainsi associée à toutes les activités opérationnelles, les activités de cohésion et les cérémonies.
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Sa devise : « SERVIR ET VAINCRE » L’INSIGNE DE L’UIR Écu français parti d’azur et de mûre timbré d’un pont d’or à trois arcades, maçonné de sable, à la bordure ondée dextre et crénelée senestre, les deux ajourées de sable et d’argent et à une filière en chef, le tout cendré, en 1 une tête d’argent tournée dextre, en 2 une tête d’argent tournée senestre casquée de sinople, de sable et tannée, sanglée de sinople, un FAMAS de sable en pal, brochant, le chiffre 5 d’orange en pointe, à la devise «SERVIR ET VAINCRE» le tout supporté par un missile de sable et d’argent.
UIR
CDT
S1
S2
O rga nigra mme de l’ UIR
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
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LES COMMANDANTS D’UNITÉ DE LA 5 E BAT TERIE 1997.1999 1999.2001 2001.2004 2004.2006 2007.2010 2010-2012
CNE DUQUENOIS CNE HENNEBERT CNE BONNEFOI CNE DIDIERLAURENT CNE BARRE CNE TATREAUX
Pho to de fa mille
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L A BAT TERIE DE COMMANDEMENT ET DE SOUTIEN : UNE BAT TERIE AU CŒUR DU CHANGEMENT Cette unité si particulière a connu, durant l’existence du 402e Régiment d’artillerie, de nombreuses évolutions. Tout d’abord appelée batterie de commandement et de services (BCS ) jusqu’en 1992, elle était l’unité la plus volumineuse du régiment avec environ 350 personnes comprenant tous les services relatifs au soutien et à la maintenance ainsi que le bureau opération et instruction. En 1992, la batterie a été scindée en deux, avec la création de la batterie des opérations (BO), comprenant les transmissions régimentaires, le poste de commandement régimentaire et le bureau opérations et instruction ainsi que la batterie de commandement et de logistique (BCL) comprenant le soutien et la logistique. En 1998, avec la création de la batterie de maintenance (BM), la BCL a perdu l’ensemble du personnel travaillant dans le domaine de la maintenance et de la logistique (soutien technique, service carburant, etc.). En parallèle, la batterie d’instruction (B11) a évolué en batterie de défense et d’instruction (BDI) puis en batterie de base et d’instruction (BBI) et regroupait à cette période notamment toute la partie du
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soutien non projetable (casernement, ordinaire, etc.).
Pentagone en diamant parti d’azur et de gueule, sur le tout un écu français d’azur timbré d’un pont d’or à trois arcades, maçonné de sable, au carreau d’or garni du nombre 402 stylisé de gueule en canton dextre du chef, un missile de sable et d’argent en barre, l’écu et le missile garnis d’un filet d’or, supporté par cinq doigts de carnation, un à dextre, trois en chef et un à senestre, un phylactère d’argent portant « BCS», en pointe.
La BCL et la BBI ont été dissoutes en 2004, pour créer de nouveau une nouvelle batterie : la batterie de commandement et de soutien (BCS ).
La batterie a été dissoute en juin 2011, sous le commandement du capitaine Claudon, lors de la mise en place de la base de défense de Mourmelon.
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L ’INSIGNE DE LA BAT TERIE DE COMMANDEMENT ET DE SOUTIEN
A compter des années 2000, la BCL était devenue la plus petite batterie du régiment s’articulant principalement autour des services (direction administrative et financière, direction des ressources humaines, service de santé, moyens généraux, etc.).
A l’instar de la batterie de maintenance, la batterie de commandement et de soutien a toujours participé à l’ensemble des activités du Régiment : vigipirate, notamment pour la 1re fois en unité constituée sous le commandement du capitaine Keller qui dès 2006 a imposé la mise en place de chefs de sections, encadrement des formations générales initiales et élémentaires (FGI et FGE), service de garde, manœuvres, projections, etc. Elle a toujours eu à cœur de mettre en œuvre le soutien que ce soit, au quartier, sur le terrain lors d’exercices régimentaires ou à l’étranger lors de projections ou de missions de courte durée.
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Sa devise : «LABOR OMNIA VINCIT» (Le travail permet de triompher de toutes les difficultés)
BCS
CDT
DAF
MG
Cercle mess
DRH
PSP
EM
INF
O rganigramme de la batter ie de commandement et de s o ut ien
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
BCS (batterie de commandement et des services)
BO (batterie des opérations) CNE MAROT 1er CDU
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1968/1970 : CNE GAUDIN 1970/1972 : CNE DANIAU 1972/1974 : CNE CHAPELLE 1974/1976 : CNE MICHELIN 1976/1978 : CNE BUROLLAUD 1978/1980 : CNE MORIO 1980/1982 : CNE SEMBLANET 1982/1984 : CNE DUMAY 1984/1986 : CNE MARESCAUD 1986/1988 : CNE CALATAYUD 1988/1990 : CNE BUISSON
BCL (batterie de commandement et de logistique)
1992/1994 : CNE NEGRE 1994/1996 : CNE GALLET 1996/1998 : CNE CASTILLE 1998/2000 : CNE CHAUVIN 2000/2002 : CNE FARRA 2002/2004 : CNE PESO
BM (batterie de maintenance) CNE CHARLIN 1er CDU
BCS (batterie de commandement et de soutien)
B11 (batterie d’instruction)
1978/1980 : CNE MESNIL 1980/1982 : CNE PUTET 1982/1984 : CNE MANGIN 1984/1986 : CNE CAPELLE 1986/1988 : CNE CHESSEL 1988/1990 : CNE BONNERY 1990/1992 : CNE BRUNA 1992/1994 : CNE QUEVILLY
BDI batterie de défense et d’instruction)
1994/1996 : CNE DUMONT 1996/1998 : CNE BALLOIS 1998/1999 : CNE LAGRANGE
BBI (batterie de base et d’instruction)
1999/2000 : CNE LAGRANGE 2000/2002 : CNE LASVIGNE 2002/2004 : CNE BODIN
2004/2006 : CNELEBORGNE 2006/2008 : CNE KELLER 2008/2010 : CNE VALENTINI 2010/2011 : CNE CLAUDRON
Pho to de fa mille de la BCS
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LA 3 E BAT TERIE La 3e batterie trouve son origine en Allemagne en 1976. A compter de 2005, elle fait sienne la devise « Quo non ascendet » (jusqu’où n’ira-t-elle pas), devise de la B4 dissoute cette même année. Elle est jumelée avec la ville de Vert Toulon.
C’est lors du commandement du capitaine Weugue en 2000, que la batterie commence à être professionnalisée. De juillet 2001 à février 2002, la section du lieutenant Tissier arme la section d’autodéfense antiaérienne (SADAA) de la bulle sol-air sécurisant le Centre Spatial Guyanais (CSG) de Kourou. Elle y retourne en 2008, sous les ordres du capitaine Bondet de le Bernardie. En 2003, le capitaine Masschelein emmène son unité à Djibouti et la section du lieutenant Darbo se déploie aux îles Maskali, au cours d’un exercice. En 2009, la B3 est déployée lors du sommet de l’OTAN à Strasbourg. Cette même année, l’unité tire ses derniers missiles Hawk lors de l’exercice NAWAS à Biscarosse.
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Sa devise : « QUO NON ASCENDET ? » (Où ne montera-t-il pas) D e vise d e N ico l a s FO U Q U E T, M in is t re d es fin an ces sous Louis X IV.
L’INSIGNE DE LA B3 Paire d’ailes d’argent en fasce, surmonté de deux canons d’or en croix de Saint-André, un aigle tanné en vol brochant, becqué et membré d’or, langué et allumé de gueule, armé d’argent, soutenu par un écu français de sinople, le chiffre 3 d’or en pointe,un phylactère du même en devise
Pho to de fa mille
B3
LES COMMANDANTS D’UNITÉ DE LA 3 E BAT TERIE
CDT O rg ani gramme de l a 3 e b a t te ri e
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SP1
SP2
MTG
1964.1964 1966-1966 1966-1968 1968-1970 1970-1973 1973.1975
CNE BALAY CNE LEYZAT CNE VERDE DE LISLE CNE MORLOT CNE BALDO CNE BOIRAUD
1975.1977 CNE DE ROCQUIGNY DU FAYEL 1977.1979 CNE ROUANET 1979.1981 CNE COFFRAND 1981.1983 CNE CLAUDEL 1983.1985 CNE PELLETIER 1985.1987 CNE BOURBOULON 1987.1989 CNE BICHON 1989.1991 CNE PERALTA 1991.1993 CNE BOISGONTIER
1993.1995 1995.1997 1997.1999 1999.2001 2001.2003 2003.2005 2005.2007 2007.2009 2007.2009
CNE REQUENNA CNE MASTORINO CNE LEMERCIER CNE WEUGUE CNE CUNY CNE MASSCHELEIN CNE DELPIERRE CNE DE LA BERNARDIE CNE ABRIAL
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
notre régiment
La dernière opération extérieure de la troisième batterie se déroule au Liban en 2010 sous les ordres du capitaine Abrial. L’histoire de la B3 du 402e Régiment d’artillerie prend fin à l’été 2010 avec son départ pour le 3e Régiment d’artillerie de marine (3e RAMa) de Canjuers où elle constitue désormais la deuxième batterie. La batterie est projetée au Liban à Naqoura, avec le casque bleu, en 2006, dans le cadre d’une mission PROTERRE, sous les ordres du capitaine Delpierre. L’année suivante, dans le cadre de l’opération Licorne, la B3 arme, pour la dernière fois, la composante sol-air du théâtre ivoirien avec sa projection au sein du 43e bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa).
G u ya n e La 3 a u Liba n
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LA 4 E BAT TERIE
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
notre régiment
La 4e batterie commémore une dernière fois les combats de Bazeilles le 1er septembre 1967 par une prise d’armes au quartier Foch et l’unité assiste au départ échelonné de ses Marsouins jusqu’au 31 décembre 1968, date à laquelle elle devient une batterie « métro ». Après avoir brillé au Tchad lors de l’opération Épervier en 1988, sous les ordres du capitaine Carrasco, la batterie a effectué 3 missions de courte durée. Elle est déployée en Guyane au sein du 9e Régiment d’infanterie de marine, du 1er juin au 31 septembre 2000 en tant que « Compagnie du fleuve » aux ordres du capitaine Boulingre à Saint Laurent du Maroni, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage.
La présence des troupes de marine au sein du 402 remonte à mai 1962, puisqu’à l’occasion des opérations de maintien de l’ordre en Algérie, le 402e RADCA, prend en compte le 21 mai, la 484e unité de force locale (UFL) issue du 2/10e Régiment d’artillerie de marine dissout. Sa devise est «QUO NON ASCENDET ?» (où ne montera-t-il pas ?).
Le 28 octobre 1963, le général Lagarde ; sous-chef d’état major de l’armée de Terre, signe la décision ministérielle précisant la participation des Troupes de Marine à la création du 402e Régiment d’artillerie antiaérienne (RAA). La 4e batterie de tir, est ainsi uniquement composée d’artilleurs de marine. En 1966, la 4e batterie est la première à rejoindre Laon qui sera un temps la garnison du régiment. Cette même année, dans une note confidentielle, l’inspection de l’armée de Terre estime alors que : « la difficulté d’élever les cadres au niveau technique nécessaire et d’assurer une suffisante stabilité à cet encadrement me parait difficilement compatible avec la vocation O.M. des Troupes de Marines… ». Ainsi, la décision est prise de supprimer la participation des artilleurs de marine à l’encadrement du 402e RAA.
De Janvier à mai 2004, elle est retournée en Guyane sous les ordres du capitaine Chauchat. Elle est intégrée au sein du 3e Régiment étranger d’infanterie pour assurer la défense antiaérienne du centre spatial guyanais.
L’INSIGNE DE LA B4
Guya ne
Ecu suisse d’azur et sa gueule, au chiffre 4 de sable en canton dextre, à l’ancre d’or brochant, un missile de sable et d’argent en bande sur le tout, une tête d’aigle d’argent issant dextre.
B4
CDT O rgani g ramme de l a 4 e b a t te ri e
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SP1
SP2
MTG
Avec la 4e batterie, la présence des troupes de marine au 402 remonte à 1962
Exe rc i ce d ’a gue rri sse me nt e n Guya ne
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402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
notre régiment
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
notre régiment
Entre ces deux missions sur le continent sud américain, du 1er septembre au 31 décembre 2002, la batterie alors sous les ordres du capitaine Peyrical est projetée dans la corne de l’Afrique, en république de Djibouti, en application des accords de défense conclus entre la France et cette république est africaine, afin de renforcer les forces de l’armée de l’Air pour protéger la zone aéroportuaire. Attachée à ses origines coloniales, la 4e batterie du 402e RA a fait réaliser un insigne emblème de cette filiation. Celui-ci comporte la reproduction d’un missile HAWK incliné à 45° et débordant d’un écu aux couleurs de l’artillerie sur lequel se superpose une ancre de marine. Il porte en sa partie supérieure gauche le numéro de l’unité en chiffre argent alors qu’une tête de rapace de la même couleur se dresse au dessus de l’écu. La présence de cet oiseau prédateur marque l’engagement de l’unité dans l’opération Épervier au Tchad d’août à novembre 1988 Aux ordres du CNE Chauchat, la 4e batterie est dissoute à l’été 2005. Retour aux sources, en 2012, la 4e batterie de défense sol-air est recréée au 1er RAMa, armée par du personnel issu du 402e RA.
LES COMMANDANTS D’UNITÉ DE LA 4 E BAT TERIE 1964.1964 1966-1966 1966.1968 1968.1969 1969.1971 1971.1972
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CNE FREMONT CNE PARTHONNAUD CNEPOLLET LTN DESCHARD CNE ADAM CNE BEATSE
1973.1975 1975.1977 1977.1979 1979.1981 1981.1983 1983.1985 1985.1987 1987.1989 1989.1991
CNE RICHE CNE VIDAILLET CNE DE CHAZEAUX CNE LORTAL CNE MENDEZ CNE SIMONIN CNE MONROSE CNE CARRASCO CNE COUCHOURON
1991.1993 1993.1995 1995.1997 1997.1999 1999.2001 2001.2003 2003.2005
CNE CHALANCON CNE AUBERT CNE TOURCOF CNE GUYOT CNE BOULINGRE CNE PEYRICAL CNE CHAUCHAT
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Nos missions
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nos missions
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nos missions
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5-nos missions
NOS MISSIONS Belgique – Mons : État-major OTAN Italie – Naples : État-major OTAN Kosovo : TRIDENT – KFOR Bosnie : FORPRONU – SFOR ; SAL AMANDRE – ALTHEA Croatie : SFOR Macédoine : CONCORDIA Afghanistan : PAMIR – ISAF ; EPIDOTE Indonésie : BERY X Émirats Arabes Unis : DIO EPIDOTE – FFEAU Liban : 420e DIM ; FINUL – DAMAN Etats-Unis – New-York : Etat-major ONU Sahara occidental : MINURSO
Belgique - Mons
Tchad : EPERVIER – EUFOR
Kosovo
Djibouti : 5e RIAOM /-13e DBLE ; KHOR ANGAR
N e w -Yo r k
République Centrafricaine : EUSEC-FARDC
Italie-Naples
Liban
Afghanistan
République Démocratique du Congo : EUSEC Gabon : 6e BIMa - COOPERATION
Tc h a d
Cameroun : COOPERATION
Guadeloupe Martinique
République de Côte d’Ivoire : LICORNE – ONUCI Sénégal : 42 BIMa e
Guyane
Guadeloupe : 41e BIMa Martinique : 33e RIMa Guyane : 9e RIMa – 3e REI ; HARPIE Polynésie : RIMaP-P La Réunion : 2e RPIMA
Polynésie
Sénégal
E.A.U. RCA
Côte d’Ivoire Cameroun Gabon
Djibouti Indonésie
Congo
Mayotte La Réunion
Nouvelle-Calédonie
Mayotte : DLEM Nouvelle-Calédonie : RIMaP-NC
Te r r e a u s t r a l e
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nos missions
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nos missions
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5-nos missions
LE 402 EN MISSION DE DÉFENSE SOL-AIR L’OPÉRATION LICORNE
LE 402 EN CÔTE-D’IVOIRE
D é b a rq u e m e n t d e p i ro g ue.
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Depuis 2002 la Côte d’Ivoire est en proie à une guerre civile violente entre les rebelles au nord et les forces gouvernementales (loyalistes) au sud. Les rebelles luttent contre la discrimination ethnique et religieuse appliquée par le gouvernement ivoirien : c’est le concept d’ « ivoirité » proclamé par le Président Gbagbo. La France, présente en Côte d’Ivoire au sein du 43e BIMa, se retrouve vite dans une situation très inconfortable, accusée de favoritisme par les deux camps. En 2004 les accords, de Linas-Marcoussis et d’Accra ne sont plus respectés et la tension remonte entre les deux camps. Le 28 octobre, après avoir refusé le désarmement de leurs troupes, les rebelles décrètent l’état d’urgence dans le nord du pays. En représailles, Abidjan décide d’une contre offensive baptisée «opération
dignité». Les forces loyalistes bombardent alors les troupes rebelles dans la région de Bouaké. L e 6 n ove m b re 2 0 0 4 l ’av i a t i o n ivoirienne bombarde (par erreur selon le gouvernement ivoirien) la base française de Bouaké faisant 9 neufs morts et 37 blessés parmi les forces françaises. Le Président Chirac donne l’ordre de riposter en détruisant l’ensemble des moyens aériens militaires ivoiriens. C’est dans ce cadre que la 2e Batterie, sous les ordres du CNE Tissier et de ses chefs de section le LTN Ottavi puis le LTN André, est désignée pour accomplir la première opération extérieure
Le briga dier- chef Lego f f en mis s io n da ns le LOMO Le L ieu tenant OT TAVI avec sa sec tion
du régiment, dans son métier de Sol-air, depuis l’opération Épervier en 1989. Accueillie au sein du 43e BIMa de Port Bouët comme 3e compagnie du Bataillon le 16 juin 2005 l’unité prend alors la pleine mesure des missions qui lui seront confiées durant ce 9e mandat de l’opération Licorne. Alerte Sol-air permanente, escortes de convois, missions de renseignements par le biais de patrouilles en ville permettront à chacun des soldats de la compagnie de gagner en expérience car souvent confrontés à des situations inhabituelles et parfois très tendues. La 1re batterie, sous les ordres du CNE Majorel commandant d’unité et du LTN Pinelli chef de section a effectué le mandat 12 de l’opération Licorne de mai à octobre 2006. Enfin la 3e batterie, aux ordres du CNE Delpierre commandant d’unité et du LTN Abrial chef de section a fermé le théâtre pour sa composante Sol-air lors du mandat 15 de juin à août 2007. Tous les modules ont rejoint la métropole sans encombre avec le sentiment d’avoir accompli ses missions et dignement représenté le régiment. Le chef Jo ua nna ud en prés ence d’ un villa geo is I vo irien.
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nos missions
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes 402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
LE 402 À DJIBOUTI
Quelle unité de tir du 402 e Régiment d’artillerie n’a pas été déployée en terre djiboutienne ? Cette mission de courte durée a toujours été plébiscitée par les artilleurs Sol-air… Lorsqu’une unité de défense anti-aérienne par t en mission de cour te durée en République de Djibouti, elle rejoint le 5e Régiment Inter Armes d’Outre Mer (RIAOM) appartenant lui même aux Forces Françaises de Djibouti (FFDJ). L’unité arme la deuxième batterie, les « sol-sol » armant la B3. La mission dévolue aux artilleurs sol-air est la défense aérienne de la zone aéroportuaire de la République djiboutienne. En parallèle, des exercices interarmées sont régulièrement organisés avec l’armée de l’Air et plus
particulièrement avec la Base aérienne 188 Colonel Massart. A ces occasions, des jumelages de pièces « terriens-aériens » permettent d’échanger les savoir-faire respectifs. En 1999, des détachements de la première et deuxième batterie ont été déployés dans le cadre de l’opération Khor Angar (conflit érythréo-éthiopien).
nos missions 5-nos missions
Beaucoup se souviennent du CAIDD (Centre d’Aguerrissement et d’Instruction au Désert de Djibouti) : de longues marches dans le désert djiboutien, des ateliers de survie en milieu désertique, de déplacement avec chameaux , d’exercices de guidage et de posé d’hélicoptères, de combat et bien sur du rituel du cabri. Les plus valeureux se sont illustrés au cross du Grand Bara, 15 kilomètres sous une forte chaleur avec un départ donné par des Mirage 2000-D. Les épreuves du « Chat Maigre » (cordes, tractions, abdominaux, course avec lest) ont défié les plus « physiques ». Le maréchal des logis-chef Betel a gagné ce challenge en 2011, au nez et à la barbe des marsouins et des légionnaires.
La batterie Sol-air participe également à des opérations de « CIvil-MIlitary Co-operation (CIMIC, actions civilo-militaires). Ainsi en 2005, la 1re batterie a réhabilité une maternité au profit de la tribu Afar à Randa, au Nord de Djibouti. En 2007, c’est un enclos autour d’un puits qui a été bâti dans la région de Tadjoura.
Le dernier « Djibouti » du 402 a été armé par la 1re batterie de novembre 2011 à mars 2012 sous les ordres du capitaine Ghiselli.
Un i té s o l - a i r – N C 1 Grou pe du 402 à son ar r ivée à Djibout i.
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LE 402 EN GUYANE
La Guyane est une mission revenant régulièrement aux unités de tir du régiment.
Durant leurs missions en Guyane, dans la jungle, la plupart des unités effectue un passage au Centre d’Entraînement en Foret Equatoriale (CEFE) ou au Stage d’initiation de vie en forêt équatoriale (SIVFE). Ces périodes d’aguerrissement visent à endurcir les organismes à un climat qui leur est étranger et hostile. L’encadrement, principalement des légionnaires, y est particulièrement dur et exigeant. C N d e 20 montée su r VL R A de la sec tion S A DAA
mm (53T2 sur VLRA), une section MISTRAL (MISsile Transportable Anti-aérien Léger) servant sur Pamela et une section du Génie.
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Ces missions en Guyane, souvent redoutées par les plus jeunes avant le départ en raison du mythe entourant le légionnaire, s’avèrent bénéfiques et tous reviennent avec d’excellents souvenirs.
La mission de défense anti-aérienne dévolue aux artilleurs s’effectue avec le concours de l’armée de l’Air par le biais des mesures actives de sûreté aérienne (MASA), un hélicoptère Fennec se tenant prêt à décoller à tout instant. La menace se présente principalement sous la forme d’aéronefs lents évoluant involontairement à basse et très basse altitude. Cependant les sections doivent être en mesure de détruire sur ordre de la Haute autorité de Défense Aérienne tout aéronef baptisé hostile. Deux jours avant un départ de fusée ou un BIL – BAF (bâtiment d’intégration lanceur – bâtiment d’assemblage final), les sections SADAA et Mistral sont déployées sur toute l’emprise du centre spatial guyanais. Des noms tels que Kikiwi, Colibri, Pariacabo ou encore Agami rappellent aux artilleurs
Le ce n t re sp a t i a l d e KO U R O U
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leurs positions… La plus emblématique reste Diamant où la position de tir Mistral se situe en haut d’une rampe de lancement désaffectée culminant à une trentaine de mètres : le poste de tir est transporté à dos d’homme puis hissé au sommet.
Le plus souvent, les unités sont déployées dans le cadre de la sécurisation de l’espace aérien du centre spatial guyanais de Kourou. Les batteries de tir projetées intègrent la compagnie d’appui du 3e Régiment étranger d’infanterie (REI) stationné au Quartier Forget de Kourou et les commandants d’unités sol-air prennent le commandement de cette compagnie. Cette unité, composée exclusivement du personnel en mission de courte durée, possède en son sein trois sections. Une section SADAA (Système d’Arme de Défense Anti Aérienne) servant sur canon de 20
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S tage d’agu er r issement au CEFE
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OPERATION DAMAN
LE 402 AU LIBAN Eté 2006, Tsahal mène une grande offensive dans le Sud Liban en représailles à la prise en otages de deux de ses hommes par le Hezbollah. L’ONU condamne cette offensive au bilan matériel et humain lourd. La France, quant à elle, décide fin août d’envoyer 2000 hommes supplémentaires dans cette région mouvementée du globe sous l’égide de l’organisation des nations unies. Le 57e RA ouvre rapidement le théâtre, et assure la défense du HQ et de la LOG de la QRF (Quick Response Force) sur les emprises de l’ONU dans le village de Dayr Kifa avec une section MISTRAL sur VAB T20/13. Une équipe DL (détachement de liaison) est quant à elle mise en place sur Naqoura, localité où se
situe également le HQ de la FINUL 2 sous commandement italien. Après le 57e et le 54e RA, le 402e RA, sous les ordres du capitaine Muguet, arrive au Liban à l’occasion du cinquième mandat en 2008. La mission du détachement est de contrôler l’espace aérien du Sud Liban, défendre les emprises de 9.1 et 9.10 en permanence et, sur ordre, d’être en mesure de défendre toute autre emprise onusienne au Liban. Outre ces missions, les hommes du 402e RA améliorent leur culture opérationnelle interarmes grâce aux nombreuses LRP (Long Range Patrol) ou « show of force » programmés lors du mandat. En effet, lors de ces exercices la section Mistral est parfaitement intégrée au sein d’un GTIA en ordre de marche. Cette mission est également le théâtre de nombreuses présentations du matériel Mistral à des autorités françaises mais aussi étrangères.
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Tout en effectuant brillamment ces différentes missions, les sections du 402e RA ont à cœur d’améliorer leur environnement direct (aménagement des shelters Mistral), de participer à diverses missions Proterre type escorte de convoi mais aussi de travailler en étroite collaboration avec les services de renseignements français en mission sur le territoire sud libanais. Outre un grand professionnalisme et une veille particulièrement vigilante qui permettent aux DL de remonter des informations précieuses au commandement onusien, la marque du 402e RA est de se montrer particulièrement à l’aise sur le dialogue interarmées, comprenant la nécessité d’un suivi des pistes par différents vecteurs. En effet, les sections déployées au Liban ont à cœur d’établir des liens radios avec les différentes frégates anti aériennes françaises au large du Liban afin d’assurer un suivi des pistes mieux discriminés et d’effectuer des compte rendus journaliers plus précis.
Présentation du MIS TR A L au x délégations étrangères.
Co n t rô l e d ’e sp a ce a é ri e n a u S ud - L i b a n Prés ent a t io n du MIST R AL a u M inis t re de la D éf ens e.
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LES MISSIONS INDIVIDUELLES DU 402 LE 402 EN AFGHANISTAN ACM (ACTION CIVILO-MILITAIRE) À HERAT : AVRIL À DÉCEMBRE 2006, ADJ DE CHACATON. « L’Afghanistan est un très beau pays, très complexe. Cela n’a rendu ma mission de renseignement que plus intéressante encore.
Je suis intégré dans la Task Force Lince (Lynx en italien) au profit du responsable renseignement de la Region Comand Ouest (RCO). Je dois faire du renseignement d’ambiance et humain. Ma mission officielle est responsable de l’action civilo-militaire de toute la RCO. Pour m’aider dans ma mission, j’ai un interprète qui me suit partout. Il s’appelle Tarek. Avec lui, je pars sous escorte dans la région pour rencontrer les chefs de village
lors de Chourah. Autour d’un thé très amer spécifique à ce pays ; je tâche de connaître leurs besoins pour savoir comment répartir les dons qui arrivent par container d’Italie. Le risque est constant : en fin de séjour un véhicule sanitaire espagnol explose sur un IED lors d’une mission de mise en confiance de la population. Malgré tout, on doit faire acte de présence et montrer que l’on est engagé à leur coté, grâce à l’aide médicale en particulier. »
QG DE L’ISAF À KABOUL, SEPTEMBRE 2008 À JANVIER 2009, CNE DEPIERRE
UNE STATION MIDS-TERRE À KANDAHAR
« Je suis au G2, bureau renseignement de l’ISAF en Afghanistan, en qualité d’officier traitant au Target Support Cell (TSC ou cellule d’analyse des cibles). On reçoit au bureau les dossiers d’objectifs (cibles) de l’ensemble des régions d’Afghanistan. On vérifie la valeur ajoutée du dossier et on propose l’ajout ou la suppression des objectifs directement au COMISAF. Je suis le seul français et tout le travail se fait en anglais. Les lieux sont assez dangereux bien que l’on soit en plein centre ville. Quelques IED explosent à côté des murs de l’enceinte et on reçoit régulièrement des roquettes sur le camp. »
les standards OTAN, permet la transmission sécurisée de données tactiques à haut débit, et ce en temps quasi-réel. Dans l’artillerie sol-air, le système MARTHA (Maillage Antiaérien des Radars Tactiques pour la lutte contre les Hélicoptères et les Aéronefs à voilure fixe) utilise le MIDS comme support de communications de la chaîne de coordination 3e dimension. Ce détachement, avec la station sur son porteur, est embarqué à bord d’un Antonov 124 pour l’Afghanistan. L’utilisation d’une station MIDS-Terre, permet de transmettre une situation aérienne complète en temps réel vers le groupe aéronaval à une distance supérieure à 1000 nautiques.» ADC Arzaud, BCH Pavlik
L’AD C a r za ud et le BCH Pa vlik en mis s io n en Af gha nis t a n
« Le GX MIDS du 402e Régiment d’artillerie de Châlons-en-Champagne, a déployé une station MIDS-Terre à Kandahar en Afghanistan du 19 octobre 2010 au 8 janvier 2011. Cette station équipée du système MIDS (Multifunctional Informations Distribution System) est utilisée comme relais liaison 16 sur le théâtre afghan. Il s’agit pour le détachement, d’intégrer le réseau LDT (Liaison de Données Tactiques) de la coalition et de retransmettre sous une trame IP chiffrée, par l’intermédiaire d’une liaison satellite, vers le porte-avions Charles de Gaule en océan Indien, la situation aérienne globale sur le territoire afghan. La liaison 16, utilisant le terminal MIDS LVT (Low Volume Terminal), matériel fonctionnant sur
L’adjudant D e C h a ca to n e n m i ssi o n AC M
La s t a t io n MID S déployé à K a nda ha r
Le capitaine D epier re
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TASK FORCE LA FAYETTE De septembre 2011 à avril 2012, un détachement du régiment est projeté en Afghanistan dans le cadre de la Task Force La Fayette (TFL), en renfort de l’état-major de la 1re Brigade mécanisée. Les lieutenants Arcens et Vlasse ainsi que les adjudants-chefs Cousin et Chouteau arment le bureau renseignement, l’adjudant-chef Huillet est envoyé en qualité d’expert 3e dimension et le chef d’escadron Giorgiutti commande le site de Nijrab. L’adjudant Fougerat est quant à lui intégré à l’état-major américain de Bagram.
LE 402 AUX EMIRATS ARABES UNIS
EMIRATS ARABES UNIS (EAU) DU 16 SEPTEMBRE 2010 AU 5 MARS 2011 « Avec un petit 45°C à l’ombre, l’accueil est très chaleureux. Nous sommes 15 formateurs par ‘compagnie’ chargés de l’instruction des sous-officiers afghans, sortis de leur pays afin de suivre cette formation dans un pays neutre. Ils possèdent une rusticité à toute épreuve mais sont faiblement expérimentés en techniques de combat occidentales. Marches, exercices de tirs et de tactique se succèdent sous l’habituelle chaleur accablante du Moyen-Orient. Les cérémonies de fin de formations concluent un raid synthèse de 3 jours avec un serment sur le Coran. L’organisation, dans un contexte international, est en liaison permanente avec les Emiriens qui s’occupaient de la logistique. Ce n’est pas toujours facile de se faire comprendre avec les différentes langues. Certains stagiaires ne parlent ni Dari, ni Patchtoun ! » ADJ Ruiz Perez, MCH Jacquemart, MCH Anneg, ADJ Goulier
En haut, de G à D : Le lieutenant Vlasse, le chef d’escadron Giorgiutti, Le lieutenant Arcens. En bas, de G à D : L’adjudant Chouteau, L’adjudant- chef Cousin et l’adjudant- chef Huillet.
O p éra ti o n « E p i d o te » D e G à D : Le maréchal des l o g i s- c h ef A n n eg, l ’a d j ud a n t G o ul i er et maréchal des l o g i s- c h ef J a cq uem a r t.
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LE 402 AU LIBAN LIBAN - MANDATS DAMAN 13 ET 14 DE LA FINUL DU 28 JANVIER AU 3 AOÛT 2011 - CNE CARPENTIER. « J’ai pour mission de contrôler les blindés de tous les contingents pour constater si la disponibilité technique opérationnelle est bonne (90% minimum). Je suis autonome, travaillant directement pour les Nations-Unis, sous les ordres d’un commandant danois. Malgré nos multiples déplacements (plus de 5000 km sur des routes cahoteuses) et la lourde charge de travail, mon chef réussit à me faire faire la fameuse DANCON MARCH, marche de 23km avec sac à dos de 23kg. Lors de ma mission, j’ai la chance inouïe de pouvoir visiter tout le Sud-Liban en contrôlant absolument tous les dispositifs de l’ONU sur place. Il est marquant de constater que des nations comme le Népal ou le Sri Lanka ont un très grand souci de la maintenance. » CNE Carpentier
Au cent re, le ca pit a ine Ca rpent ier.
LA MACÉDOINE OPÉRATION CONCORDIA 2003 « Première opération armée sous commandement de l’Union européenne, mais avec les capacités de l’OTAN, l’opération CONCORDIA en Macédoine est lancée le 31 mars 2003, remplaçant la mission de l’OTAN « Allied Harmony », pour se terminer le 15 décembre de la même année. La mission : « contribuer encore à un environnement stable et sûr, pour permettre au gouvernement de l’ancienne République yougoslave de Macédoine de mettre en œuvre l’accord-cadre d’Ohrid ». En clair contribuer à la mise en œuvre de l’ensemble du processus de paix en Macédoine, ainsi qu’aux réalisations de la politique globale de l’Union dans la région, en particulier au regard du processus de stabilisation et d’association. J’ai été le seul du régiment à avoir pris part à cette opération multinationale d’avril à août 2003. J’y ai rencontré le lieutenant-colonel Bréjot de l’EMF3 qui prendra le commandement du régiment l’année suivante. » ADC Pruvost
A ga uche, l’a djuda nt - chef Pruvo s t .
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LE 402 EN BOSNIE
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Le plus dur, outre le climat chaud et humide et la monotonie des plats (crocodile, gazelle, porc épic, python, manioc…), est de passer outre les superstitions locales, notamment pour apprendre aux élèves à nager. Quasiment aucun ne sait nager. De plus, personne ne veut se baigner dans le lac de la région car ils ont peur de la sirène… Elle peut, en effet, les emporter par le fond…. Ainsi, pour éviter tout problème, le maître nageur parle à la sirène avant chaque séance pour lui expliquer que nous ne sommes pas là pour la déranger… » CNE Branne
BOSNIE - MISSION LOT (LIAISON OBSERVATION TEAM) Un détachement du 402e RA a participé à une mission des LOT de novembre 2008 à avril 2009. « Nous étions chargés de faire du renseignement humain en Bosnie. Aidés par des traducteurs, nous allions au contact de la population afin de prévenir les tensions inter-ethniques. Nous étions en autonomie complète, logés dans une villa à 8 personnes au sein de la population. Nous avons noué des liens très forts avec les locaux. Quelques larmes furent versées le jour de notre départ. » MCH Vincent
LE 402 AU SENEGAL Le ca pit a ine Bra nne da ns la ma ngrove ga bo na is e.
LE 402 AU GABON GABON – COOPÉRATION DU 3 MARS AU 15 AOÛT 2011 CNE BRANNE. « Au cœur du pays à 500 km de Libreville, la capitale du Gabon, et de mon chef direct, je suis le seul français. Directeur des études à l’ENSOA (école nationale des sous-officiers d’active) du Gabon, à MOUILA, responsable de la formation de 50 élèves sous-officiers, je dois faire l’emploi du temps, préparer les activités terrain, organiser les sorties, veiller à la cohérence de la formation. De plus, je donne quelques cours. L’organisation au quotidien n’est pas toujours évidente car même après avoir réservé un véhicule ou un médecin, le jour J, ils ne sont jamais présents !! La majorité des élèves est très rustique mais de niveau inégal…selon qu’ils ils aient acheté ou passé leur baccalauréat… Ils proviennent de toutes les armées. C’est un poste clef, crucial pour la formation au sein des forces armées et qui explique l’accueil chaleureux qui m’a été fait par le CEMGFA (chef d’état major général des forces armées équivalent au CEMA français) à mon arrivée.
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D e G à D : Le l i euten a n t Ro ti s s ea u, l ’a d j u dant- chef Bu tscher, le br igadier- chef M i c h a ud et, l e b r i g a d i er c h ef M a b i l l e, l e br igadier chef Mendes, l’adju dant C h a n i a l, Le m a réc h a l d es l o g i s c h ef Fer nandez, le maréchal des logis chef Vincent .
SÉNÉGAL - MANDAT CORYMBE 105 Embarqués sur le TCD Siroco du 6 octobre au 29 décembre 2010, nous étions chargés de la maintenance mécanique des VBL au cas où une évacuation de ressortissants devait être effectuée en Guinée, en raison des élections. La situation était très tendue à l’époque. Les ressortissants pouvaient compter sur le Siroco pour les embarquer vers une destination plus sereine. Une fois la situation calmée nous sommes arrivés sur Abidjan alors en effervescence car en pleine période électorale. En cas d’intervention nous devions prendre en charge la sécurité des camps. Afin de nous entraîner à un débarquement à terre rapide nous avons pu voler en hélicoptère à plusieurs reprises pour s’entraîner au embarquer/ débarquer. Le Chef Kurek a ainsi pu être chef de stick. Nous étions accompagnés de 150 légionnaires. La salle de sport du navire était prise d’assaut 24h sur 24h. MCH Kurek - MCH Dejean
S éa n ces d e p o s es p o ur l es él èves g a b o n a is lor s d’u ne ac tiv ité spor tive.
Le ma récha l des lo gis chef Kurek emba rqué da ns un hélico ptère t ra ns po r t de t ro upe.
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SÉNÉGAL - DU 16 MARS AU 22 JUILLET 2011 « Afin d’aider à la dissolution du 2e Bataillon d’infanterie de marine, nous avons été envoyés au SMCAT du bataillon. Nous étions chargés d’inventorier puis de mettre en container le matériel campement, ameublement et habillement. Les containers étaient ensuite renvoyés en métropole. L’ambiance de travail était excellente, nous faisant parfois oublier les 40°C à l’ombre et les 90% d’humidité. Nous étions tellement ardents à la tâche que notre adjudant-chef nous a demandé de le rejoindre au 1er RIMa à Angoulême. Le plus dur était de s’habituer au climat pour les gardes et les tirs que nous avons effectués. Mais à la cérémonie de dissolution avec le colonel commandant le bataillon, nous étions trop émus en nous remémorant ces souvenirs là. »
BCH Battelier - BRI Ladine
D e u x i è m e e n p a r t a n t d e l a g a uc h e, l e B r i g a d i er- c h ef B a ttel i er. A l ’ex trêm e d ro i te, l e b r i g a d i er L a d i n e.
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LE 402 EN CÔTE D’IVOIRE
travail enrichissant et très actif, la notion de temps disparaît et il faut tenir une bonne forme physique. »
RCI – « CHEF DE CAB’ » « Arrivé sur le théâtre de la Côte d’Ivoire au camp de Port Bouët début octobre, j’ai de suite pris la mesure de la tâche qui m’attendait. Surnommé « chef de cab ! » dans le jargon, j’ai du rapidement m’adapter tant bien que mal à mon nouvel environnement. Pas le temps de prendre les consignes, il fallait être opérationnel tout de suite et ne pas rater le train en marche. Avec le retour au calme et au désengagement progressif des soldats, l’ancien PC IAT (PC interarmées de théâtre) été dissout en juin 2011 et l’organisation de la Force Licorne a été remaniée et réorganisée en deux groupements : d’une part, le bras armé BATLIC (Bataillon Licorne), essentiellement composé du 4e Régiment de chasseurs de Gap et d’autre part, le PC Force (l’état major) formant avec d’autres détachements, la Force Licorne. Il a donc fallu faire très vite pour comprendre le nouveau système de fonctionnement. Mais revenons sur le rôle de chef de cabinet au sein de cette force. C’est d’abord une place privilégiée et gratifiante, on est observé mais respecté dans cet emploi aux multiples facettes. Le COMANFOR (Commandant de la Force) doit être dégagé de toutes situations parasites. Il doit rester vigilant et concentré sur l’action qu’il doit mener. A ce titre, nous sommes avec l’AM (assistant militaire) et le chef du secrétariat ses confidents les plus proches. Nous avons une complicité évidente et travaillons en osmose pour recouper nos informations. C’est aussi une place qui demande une concentration permanente sur le suivi et le contrôle de l’agenda qui évolue en permanence, (réunions, prestations, invitations, relations extérieures). Le COMANFOR est sollicité tout le temps. Je dois lui caler des rendez-vous d’opportunité, lui proposer les demandes des ONG, des associations de Côte d’Ivoire nombreuses et tenir compte de ses prises de décision. C’est un
CNE Canamas
nos missions 5-nos missions
et humain tout d’abord, ces cinq mois ont été l’occasion de rencontrer militaires et civils venant d’horizons divers et variés, et bien souvent d’établir des relations amicales. Ce fut également une opportunité magnifique de pouvoir découvrir l’un des territoires les plus éloignés de la France métropolitaine, ses paysages splendides, sa population pluriethnique et ses coutumes. Sur le plan professionnel, appartenant à un module où 42 formations différentes de l’armée de Terre sont représentées, et intégré au sein du RIMAP-NC, chacun a pu échanger ses expériences professionnelles, ses savoir-faire, apporter une impulsion nouvelle tout en se perfectionnant. A l’heure où les régiments du pacifique en général et le détachement 6 Delta en particulier, doivent muer dans un avenir proche, la finalité de chacun d’entre nous aura été de pouvoir contribuer, quelle que soit la forme et le fond, mais avec force et conviction, à être considéré avec fierté comme un « volontaire » du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique-Nouvelle-Calédonie. » CNE Dudit
Le capitaine Canamas
RCS AU RIMAP-NC « Installé sur trois sites distincts, Plum, Nouméa et Nandaï, Le module 6 Delta, renfort de commandement et de soutien, composé majoritairement du personnel des 54e et 402e régiments d’artillerie, a effectué, du 21 janvier au 25 juin 2009, une mission de courte durée au sein du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC) sous la responsabilité du capitaine Dudit (402e RA). Cette mission fut indéniablement très enrichissante pour l’ensemble du personnel du module. Sur le plan personnel
Le ca pit a ine D udit s ur un îlo t ca lédo nien
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LES PROECTIONS PROTERRE DES UNITÉS DU 402 L’engagement opérationnel reste la véritable priorité de l’armée de Terre, aussi, sous l’égide du BOI, toutes les actions du régiment convergent vers la préparation à cet engagement, notamment pour les modules PROTERRE. Dans ce cadre, chacun à son niveau, contribue au succès de cette mission, de la période d’instruction initiale aux différentes phases de la préparation opérationnelle. Ainsi, les artilleurs, les transmetteurs et les maintenanciers du 402e RA ont eu l’opportunité lors de nombreuses projections de mettre en œuvre leur savoir-faire avec efficacité aux quatre coins du monde. Cela se concrétise à travers l’application, sur le territoire national comme à l’étranger, des Missions Communes de l’armée de Terre (MICAT). Elles comprennent cinq missions principalement de sauvegarde : surveiller, soutenir, boucler une zone, tenir, interdire, et quatre procédés complémentaires : escorter, patrouiller, réaliser un point de contrôle, armer un centre d’évacuation, où chaque militaire du régiment à le sentiment d’avoir accompli son devoir avec honneur et fierté. Ces missions de courte durée (MCD), de quatre mois environ, restent pour le personnel du régiment en général et celui de la batterie des opérations en particulier, des expériences uniques où la notion de compagnon d’armes marque les esprits. Les souvenirs de nos expériences mutuelles restent gravées à jamais.
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LE 402 AU LIBAN Seule batterie du 402e Régiment d’artillerie à avoir assuré le 63e mandat du 420e détachement d’infanterie motorisée au sein de la Force Intérimaire des Nations-Unis au Liban (FINUL) de février à juin 2006, la 3e batterie sous les ordres du CNE Delpierre, a accompli sans relâche et avec la plus grande efficacité toutes les missions qui lui ont été confiées. Quelle fierté pour la 3, coiffée du béret bleu, de fouler la terre du pays des cèdres, dans les pas de ses grands anciens. Mission mythique s’il en est, cette destination, oh combien symbolique dans un cadre opérationnel très particulier, a permis à chaque soldat de l’unité de s’enrichir et de profiter de l’occasion ainsi donnée d’exercer le métier des armes dans un environnement multinational, sous l’égide de l’ONU.
La 3 e ba t terie du ca pit a ine D elpierre.
Photo sou venir pou r la 3.
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LE 402 À MAYOT TE Lors de notre départ de métropole, nous connaissions ce que seraient les missions de la batterie Proterre qu’allait armer la Batterie des Opérations (BO) sous le commandement du CNE Jermann au sein du Détachement de Légion Etrangère à Mayotte (DLEM) de septembre 2005 à janvier 2006. Des missions de surveillance des plages pour contrer l’invasion clandestine venue des Comores, des services, mais aussi des marches, des tirs, des exercices de nomadisation, les missions sur les Glorieuses et le fameux stage nautique. Devant toutes ces missions la BO, fidèle à sa devise, a su « Faire Face » en toutes circonstances.
La s é ance TIO R e s t m a î t ri sé e !
Le stage nau tiqu e L a se c t i o n d u ca p i ta i n e Ca n a m a s
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LE TOUR DE L’ILE EN 12 JOURS La 1re section de la batterie des opérations (enfin ce qu’il en restait car depuis le départ du capitaine Canamas et de son groupe aux Glorieuses, il ne restait qu’une quinzaine de soldats) avait une « nomado » (mission de nomadisation) planifiée du 17 au 28 octobre 2005. Un but, on s’était fixé le défi, il fallait relever ! On devait faire le tour de l’île pour n’avoir aucun regret. Sous les ordres de l’adjudant-chef Queuvin, embarquement sur un Chaland de Transport Maritime (CTM) pour débarquer sur Grande Terre par la plage de Moutsatoundou plus communément appelée « musical plage ». Sur cette plage, on y trouve le plus ancien baobab de l’île. Marche vers le sud et la pointe Est nommée Sazile, nous avions les rangers dans du sable noir et regardions l’îlot de sable blanc à 2km qui culmine quand même à 3 mètres d’altitude ! Direction plein Ouest avec le défi de l’adjudant-chef, le mont Choungui, qui culmine à 594 mètres mais surtout qui était
La s e c ti o n d e l ’a d j u d a n t Co q u e ro n e n NO MAD O
intéressant par sa forme en pain de sucre où l’ascension des derniers mètres fut difficile. Heureusement qu’il y avait des racines ! Direction plein Nord par la côte Ouest, Mangrove et crabes rouges sur plusieurs kilomètres, petites montées vers la ligne de crête avec des points hauts qui culminent aux environs de 350 mètres. Point de passage obligé pour la section, le traditionnel pèlerinage à la plage de Soulou pour admirer sa cascade qui se jette du haut de la falaise sur la plage. Encore plus au nord, c’est un paysage de côte plus sauvage qui nous attend avec des falaises escarpées qui nous amène jusqu’au port de Langoni, notre point d’arrivée et notre lieu d’embarquement en CTM pour notre retour sur petite terre. Douze jours se sont écoulés depuis notre départ, et le retour par CTM nous permet de voir une dernière fois l’île par la mer. Environ 100 km à plat sur la carte, mais combien en réalité ? Car comme pour la Guyane il n’y a que vue du ciel que c’est plat. Nous sommes rentrés au DLEM, pleins de souvenirs, avec la satisfaction d’avoir vécu une expérience et une mission bien remplie.
LE 402 À LA RÉUNION De février à Mai 2007 la Batterie des Opérations, sous les ordres du capitaine Jermann, a assuré une mission de souveraineté sur l’île de La Réunion au sein du 2e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (2e RPIMa). Après la traditionnelle cérémonie d’accueil où le Capitaine Jermann a reçu le fanion de la 2e compagnie, la batterie a immédiatement suivi le stage d’aguerrissement tropical où le personnel de l’unité a pu démontrer toutes ses qualités de rusticités. Très rapidement la batterie a du assurer ensuite une mission de souveraineté et de surveillance des eaux territoriales et de la Zone Economique Exclusive (ZEE) sur les îles Eparses. Dans ce cadre, elle a déployé, à six heures de vol sur Transall de l’île de La Réunion, deux éléments d’une quinzaine d’hommes sur les îles des terres australes et antarctiques française (TAAF) que sont Europa et Juan de Nova. La présence de militaires français sur ces îles n’est pas anodine, car il s’agit de dissuader toute tentative d’occupation par un autre État. En effet, par le passé, Juan de Nova a déjà fait l’objet de revendication par des États voisins. La mission a été enrichissante et formatrice pour tous. En parfaite autonomie et isolés sur un banc de sable, où une évacuation sanitaire prend au minimum douze heures de Transall, le seul contact avec la civilisation était le téléphone satellite INMARSAT et la radio HF. La gestion des stocks (eau, vivres, gasoil…), l’entretien des installations et des matériels (groupe électrogène, tracteur, P4, outils...) et
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le respect des conditions d’hygiène sont des indices révélateurs de la façon dont la mission a été conduite avec efficacité par la batterie. Ainsi, le personnel de l’unité a veillé sur deux des cinq îles Éparses situées entre Madagascar et la côte est-africaine et leur relève met fin à 45 jours d’une expérience unique. Pendant ce mandat, les missions majeures d’assistance ont été riches d’enseignements ; entre période cyclonique, éruptions volcaniques et lutte contre le virus « chikungunya », le personnel de la Batterie des opérations est revenu aguerri et soudé. Cette mission n’a duré que 3 mois, mais elle s’est inscrite dans la devise de La Réunion, « île intense ».
S a uvet a ge d’ une to r t ue ma rine s ur l’a to ll d’ Euro pa
Cent re d’a guerris s ement t ro pica l de L a Réunio n
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La 1re section de la batterie des opérations (enfin ce qu’il en restait) dans le cadre de missions d’assistance publique suite à des catastrophes naturelles ou sanitaires, la batterie a d’abord aidé la population à déblayer la ville et le port après le passage du cyclone Gamède, qui a engendré de nombreux dégâts matériels et notamment l’effondrement du pont sur la route côtière. « Nous étions au cœur avec des véhicules débâchés pour des raisons de sécurité. Nous étions trempés jusqu’aux os ainsi que toutes nos affaires. Pendant 3 jours, nous avons porté assistance aux populations de l’île. Ce fut mémorable d’être sous un cyclone même si la peur était présente à bord de nos véhicules sur les petites routes de montagnes entre la pluie diluvienne et le vent. » signé : LTN Boccanfuso. Quelques éléments de la batterie ont également participé à l’évacuation de population lors du réveil du volcan du Piton de la Fournaise en mars et d’autres ont participé pendant un mois à la lutte contre le moustique porteur du virus « chikungunya .
Cycl one G amé de
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LE 402 EN POLYNÉSIE
La batterie des opérations, commandée par le capitaine Darbo, a effectué une mission de courte durée au Régiment d’infanterie de Marine Pacifique Polynésie (RIMaP-P), du 4 octobre 2008 au 26 février 2009. La mission du RIMaP-P est de participer à la défense de l’île de Tahiti et des archipels de la Polynésie française, de manifester la souveraineté française sous forme de détachements de présence et de soutenir sur le plan administratif et technique les forces de souveraineté. Les deux premières missions impliquent la connaissance du terrain et des moyens, favorisées par la participation aux exercices régimentaire et de zone. La mission principale du régiment reste la surveillance de l’atoll de Mururoa.
IA ORANA (Bonjour) Après 24 heures de vol, nous voilà en Polynésie Française et l’arrivée sur le sol tahitien se fait de nuit. Comme le veut la tradition, la distribution des colliers de fleurs pour souhaiter « maeva » aux nouveaux venus s’effectue par les précurseurs. Les regards un peu perdus et la fatigue du voyage donnent l’impression que tout se passe comme dans un rêve. La réalité est toute autre, nous ne tarderons pas à nous en rendre compte. A peine le temps de se reposer, deux heures de sieste, de 2h à 4h du matin (décalage horaire oblige), et c’est parti pour un dimanche de prise en main. Au programme, instruction incendie, perceptions, répétition du « tamarii volontaires », le chant du régiment, et présentation de la mission en amphi.
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27°C de température extérieure en moyenne, à peu près autant dans l’eau, ça aide à relativiser. Le climat champenois ne nous manque pas, et les sourires de ceux du 402 ne sont pas prêts de s’éteindre. Le 8 octobre se déroule la cérémonie de remise des insignes des modules 7A et 7C, suivie de la prise de commandement de la 2e compagnie. Conscients de l’importance d’une bonne intégration dans ce nouvel environnement qu’est « la coloniale », les nouveaux « marsouins » donnent le meilleur d’eux-mêmes pour ne pas décevoir leurs anciens. Le défilé qui suit en est la parfaite illustration : alignements « nickel », chant juste et puissant. En passant devant leurs nouveaux frères d’armes, tous avaient encore en tête les mots envoyés par un Tamarii pendant la seconde guerre mondiale et entendus la veille au cours de la visite de la salle d’honneur. « C’est dans le souvenir des sacrifices passés que l’on trouve la force de faire face ». Dès le lendemain, la compagnie suit une remise à niveau au Centre d’Instruction à la Jungle Polynésienne (CIJP). Cette instruction enrichissante, permet à tout le personnel de découvrir la faune et la flore locale, ses atouts et ses dangers. La compagnie participe ensuite aux évaluations Proterre organisées par le BOI. Il s’agit de faire un constat initial sur les compétences du module en matière de savoir-faire MICAT, de parfaire leur mise en oeuvre et d’améliorer les points qui le nécessitent. Ne relâchant pas la pression pendant 36 heures, la Direx mène un exercice très dense en évènements, mais la compagnie conduit à bien sa mission jusqu’au petit jour.
Le programme des deux prochains mois est chargé, avec le départ de la section de l’adjudant Huillet pour une mission de 6 semaines à Mururoa, les remises à niveau et évaluations MICAT, les services du régiment, mission ingrate mais nécessaire, l’exercice Cyclonex….
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« TAMA TUTUU, NA TO TEFANA » « Soldats soyez courageux, sinon votre arme tombe » MISSION : MATA’ARA Arrivée en deux VAM sur l’atoll de Mururoa, la section Rouge 1 de l’adjudant Huillet prend tout de suite la mesure de cette mission importante. Au programme : surveillance militaire de l’atoll par différentes patrouilles, chantiers pour l’entretien de l’île et diverses missions très variées. Tout cela ne nous empêche pas de peaufiner notre préparation pour le stage au Centre d’Aguerrissement d’Outre Mer (CAOM) grâce à des programmes de renforcement musculaire journaliers ainsi qu’un parcours nautique hebdomadaire, marche commando, marche course et des tirs tactiques.
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Nos journées débutent par une séance de sport, elles se poursuivent par le travail sur le chantier ou sur le « tarmac » pour réguler l’incessant balai aérien des avions de ravitaillement. Nous passons plusieurs jours à nous frayer un chemin à travers un bois dense, au milieu des marécages, pour enfin réussir à traverser et ouvrir une véritable autoroute reliant la piste au lagon. Nous profitons de nos courts week-ends pour partir à la découverte de cet atoll du grand secret et y découvrir des paysages et des endroits magnifiques. Après plus d’une quarantaine de jours passés sur cet atoll, notre relève arrive. Nous lui passons le flambeau de cette belle mission qui nous a permis de renforcer une fois de plus la cohésion et l’amitié au sein de notre section, au travers de cette belle aventure humaine.
Face à nou s le mo nt Ro t ui, à s a ga uche la ba ie d’O puno hu et à s a dro ite la ba ie de Co o k La 2 e compag ni e fê te S a i n te B a rb e
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L a sec tion de l’adju dant H u ilet se prépare au CAOM
LE 402 EN GUYANE
HARPIE : UN MOIS SUR LE POSTE DE CONTRÔLE FLUVIAL (PCF) DE PROVIDENCE. Les conditions de vie sur le PCF sont très précaires et c’est alors que commence la guerre des boutons, furoncles, mycoses et autres bourbouilles, pour le médecin et l’infirmière en poste sur Providence. Les gars et les filles de la batterie des opérations, emmenés pas le lieutenant Richeda, meurtris dans leur chair, mettent du temps à cicatriser en raison de l’humidité permanente qui règne, mais, grâce à la compétence et à la détermination du service de santé, tout finit par rentrer dans l’ordre. Ce secteur est, depuis le 27 juillet, le théâtre de nombreux événements. Le barrage fluvial est enfin reconstruit par le groupe du génie détaché sur place, empêchant ainsi les garimpeiros, c’est-à-dire les malfrats liés à l’orpaillage clandestin, de s’approvisionner. Tenaces et ne se sentant pas abattus pour autant, ces derniers viennent en pirogue, au cours de la nuit, faire des repérages sur le barrage, dans l’idée de passer en force immédiatement ou ultérieurement, ou tout simplement
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de le détruire en coupant le câble qui soutient toute la structure du barrage. Quelques jours plus tard, une nuit de pleine lune, un garimpeiro s’infiltre dans le périmètre pour saboter le barrage. Heureusement, Il n’a pas le temps de nuire….. En effet, une mine éclairante se déclenche à son passage et l’oblige à prendre la fuite. Les jours passent et les nuits sur le PCF se suivent mais ne se ressemblent pas. Mais seul point commun, elles mobilisent toute l’attention et la vigilance des soldats sur place qui, de fait, ont bien du mal à trouver le repos. Les patrouilles autour du PCF se poursuivent, apportant leurs lots de saisies et de destruction de matériels illicites. Ainsi, le lieutenant et ses gars sont partis user leurs rangers et leurs « pataugas » sur les pistes de Loka Loka, Esperance, Yaya ou encore Tabiki que les garimpeiros utilisent pour acheminer leur marchandise illégale, moteurs, tuyaux, tables de levée, matériel pour construction de carbets, etc. Ils participent également, en compagnie des gendarmes et pour la énième fois, à la destruction du matériel et des installations du site illégal de Mompe Soula sur lequel les garimpeiros reviennent sans cesse.
Centre d’instr u c tion en ju ngle polynésienne (CIJP) La S2 en pa t ro uille, les pieds da ns la m…a rre !
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Pa tro ui l l e a uto ur d u P C F.
O rpa illa ge : Les s a is ies et des t ruc t io ns.
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LES MISSIONS « OPINT » DU 402 LE 402 ET LE SOMMET DU G8
Nous étions en renfort Proterre du 3e Régiment de génie sur l’aérodrome de Caen-Caret. Pendant une semaine, nous avons surveillé l’aérodrome pour protéger les autorités atterrissant sur place face à des manifestants hostiles. Les rendez-vous politiques de ce type sont parfois sujets à de fortes réactions publiques pouvant dégénérer en bataille rangée. Malheureusement, ou heureusement, à l’Est rien de nouveau : ce fut le calme absolu. C’en était presque bucolique. LTN Guegan
LE 402 EN PLASTRONNAGE
La 2e batterie a fait le plastron avec la Forad à Sissonne. Après une découverte et un entraînement intensif au combat urbain pendant une semaine aux mains des instructeurs du camp nous avons du faire face aux assauts du 126e RI en entraînement au camp. La 2e batterie, forte de son entraînement, a pu engager à plusieurs reprises et occasionner de sérieux dégâts au 126e RI sans concéder de pertes. Le but était pour la compagnie d’attaquer puis de contrôler le village de combat du CENZUB. C’est une ville artificielle impressionnante car identique à une véritable agglomération : égouts, parking souterrain, zone résidentielle pavillonnaire ou immeuble, zone commerciale, mairie, pont… LTN Guegan
PL A S TR ONAGE au profit du 126 e R I avec la FOR AD (f o rce a dvers e) du CENZUB (cent re d’ent ra înement en zo ne urba ine) à Sis s o nne. Novembre 2 0 1 1 .
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LE 402 ET VIGIPIRATE
« Nous, on était surtout là pour aider la police. La gare du Nord, c’est un des coins le plus chaud de Paris, avec parfois des risques d’affrontements entre bandes. Par exemple, on a aidé la police à arrêter un pervers qui faisait des avances à des gamines dans la gare. On a eu quelques fausses alertes à la bombe. On avait l’ordre de faire immédiatement un périmètre de sécurité que quelques personnes prenaient un malin plaisir à ne pas respecter. On a aussi fait l’objet de quelques incivilités : des jeunes n’appréciant pas trop l’autorité nous bravaient. L’ambiance était sympa, en particulier au fort de L’Est, même si se n’est pas très confortable. Des personnes venaient nous poser des questions sur l’armée. Là, le mot ‘Armée-Nation’ voulait dire vraiment quelque chose. C’était valorisant. Sur place, quatre trinômes travaillaient dans la gare : deux en patrouille, un d’alerte, un de repos. » 1re Cl Jacomino La Batterie de Maintenance est partie en section constituée quinze jours après une préparation Vigipirate d’une semaine à Montbré. La section a revu en profondeur l’ensemble des prérequis nécessaires à la mission de ce type : légitime défense, ROE, TIOR, NBC sous l’œil attentif du BOI instruction. Ensuite départ pour Calais, entre le centre commercial immense de la zone et la gare Eurotunnel. Nous y avons relevé le 2e REP. Le détachement était chargé de la sûreté du tunnel, de la fosse de Sangatte (une fosse de 50 m de profondeur qui permet la ventilation de l’ensemble du tunnel) et de la gare afin de prévenir toute attaque terroriste. Accessoirement, nous avons pu aider la police aux frontières (PAF) en interceptant plus de 19 personnes qui tentaient de pénétrer dans l’enceinte Eurotunnel afin de passer en Angleterre. La
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meilleure performance des trois dernières années selon le capitaine de la PAF. La fatigue qui s’installa après un rythme intense n’a nullement empêché de recevoir les ministres de l’intérieur anglais et français en visite avec le préfet pour vérifier le dispositif de sécurité avant les jeux Olympiques de Londres en 2012. La salle vie était remplie de journalistes ! La section fut chaleureusement remerciée par le responsable de la sécurité d’Eurotunnel. LTN Fisson
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NOS ARMES
Le système d’armes Hawk Dès leur conception, les matériels spécialisés dans la défense contre avion ont intégré les dernières évolutions technologiques du moment et associé différents matériels pour constituer des systèmes d’armes. Des abaques complexes ont alimenté des calculateurs de correction. Au sein de l’artillerie, l’arme savante, les servants et maintenanciers ont dû apprendre à gérer les éléments fournis par les télémètres, les projecteurs de poursuite, les appareils de détection au son, à les relier par téléphone et central téléphonique de campagne. Ils ont également dû apprendre à maîtriser la conduite et la mécanique automobile à une époque ou les unités étaient essentiellement hippomobiles. Aujourd’hui comme hier, les artilleurs servent des matériels à la pointe de la technologie, d’utilisation complexe mais à la hauteur de la difficile mission qui consiste à intercepter un objectif dans la 3e dimension.
A la fin des années 50, l’avion a connu des évolutions majeures. Sa propulsion est assurée par des réacteurs, entraînant un accroissement de vitesse, de manœuvrabilité et la diminution de sa surface apparente. L’avion échappe au domaine d’intervention du canon. La France, s’appuyant sur les radars de conduite de tir des canons de 90 mm met au point son premier système d’armes sol-air missile, le PARCA. Le MIG 21, qui présente une surface apparente de 2,5 m2, est la menace du moment des armées de l’OTAN. Les membres européens de l’alliance décident de se doter d’un système commun de défense sol-air à moyenne portée.
1 9 1 4 1 9 1 8 - M é ca n ic ie n s
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une portée de 35 km, pèse 587 kg et emmène une charge militaire de 64,4 kg. Il doit être monté et testé avant d’être mis en place sur les affûts. Au cours des différentes évolutions du système, il verra sa portée s’accroître et passer à 40 km, son poids à 635 kg, sa charge militaire à 74 kg, sa vitesse à Mach 2,6, sa manœuvrabilité augmenter, sa capacité à résister au brouillage s’accroître et il sera livré prêt au tir. Le système complet mutera, intégrera toutes les évolutions technologiques électroniques et informatiques, ce qui permettra d’améliorer sa capacité à manœuvrer en diminuant le nombre de matériels, en augmentant la modularité et la discrétion et en améliorant la fiabilité. Ainsi la dernière évolution appelée PIP3/FDOC (Product Improved Programm évolution 3/Fire Direction Opération Center – version française du poste de tir de section) a vu la disparition du centre de contrôle de batterie (BCC) du calculateur (ICC), du poste de tir de section (IPCP) et du radar de distance (ROR - radar de lutte contre les brouilleurs), l’arrivée du nouveau poste de tir de section intégrant l’informatique, la visualisation digitale, la capacité de tir multi cibles, la fibre optique, etc. La maintenance du système d’arme s’est vue profondément remaniée, la fiabilité du système s’étant considérablement accrue.
Vér ifica tion d ’ u n affût d e tir d u s ys tèm e d ’ar m es HAWK da ns sa pre mi è re ve rsi on.
Le système d’armes HAWK a déjà fait ses preuves en juillet 1958 en abattant lors de campagnes de tirs, à 8 kilomètres, une cible volant à une altitude de 150 mètres, en novembre 1958 une cible volant à 2200 kilomètre à l’heure à une altitude de 9000 mètres et en janvier 1960, en interceptant une roquette HONEST JOHN ce qui constitue la première interception dans l’histoire d’un missile tactique par un missile antiaérien. Les Etats-Unis consentent la production sous licence du système d’armes HAWK en Europe. En 1964, notre régiment reçoit ses matériels. Les premiers servants et maintenanciers ont été formés aux États-Unis. Le missile a alors
1914 1918 - Rep érage de s a v i ons pa r l e son.
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1939 1940 – Pos te cen tral d e tir m od èle 1932.
Ra nge Onl y Ra da r (ROR). Ce ra da r à i mpulsi ons é t a i t de st i né à la lut te cont re le s broui lle urs jusqu ’à la ve rsi on PIP 2 du systè me d ’a rme s HAWK.
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D ép annage du ROR. L a te c hnol ogi e à tu be s él e c troni q u e s p o u va it s’a vé re r ca p r ic ie u se.
Les versions des années 70 comportaient encore de la technologie à tubes électronique et les maintenanciers devaient être capable de dépanner « à l’élément ». La technologie à microprocesseurs a permis d’intégrer de nombreux tests automatiques et le dépannage « au châssis » est devenu la règle. La présence permanente du dépanneur n’est plus nécessaire et les délais d’intervention sont considérablement raccourcis.
Nullement af fec té p a r l a m a u va i se m é téo, l e m i s s i l e H AW K q u it te so n a f f û t p o u r a l l e r d ét ruire sa c ib le.
« Mécanicien dépanneur HAWK de spécialité radars à impulsions puis superviseur dans les années 80 a été pour moi un métier passionnant. Les dépanneurs devaient avoir des compétences dans les domaines de l’électronique, les ondes électromagnétiques, la mécanique et l’hydraulique. Le dépannage au plus petit élément était autorisé, même au plus bas niveau de dépannage. Les matériels, au fur et à mesure de leurs constantes évolutions, présentaient des technologies allant du tube électronique aux circuits intégrés. Généralement, chaque dépanneur avait un matériel en compte, matériel qu’il s’appropriait et qu’il connaissait dans les moindres détails. Chaque « caprice » du matériel était connu et chaque dépanneur avait « le petit plus » pour en obtenir des performances maximales. Le dépanneur était aussi bien souvent le chef de pièce du matériel. Il pouvait ainsi s’épanouir tant dans son métier de soldat meneur d’hommes que dans celui de technicien. Le superviseur était le seul dépanneur de l’unité à avoir été formé sur l’ensemble des matériels du système d’armes. A lui de régler les pannes de système. Faire fonctionner à l’unisson l’ensemble des matériels constituait un challenge technique permanent. Une batterie fonctionnant à 100% de ses capacités, même et surtout après une ou plusieurs nuits blanches, était un motif d’immense satisfaction et de fierté partagée avec tous les dépanneurs de l’unité. » CEN Amblard
Le système d’armes HAWK traite les cibles dans son domaine d’action détectées soit par des moyens de l’armée de l’Air (radar, AWACS), soit par des moyens HAWK d’autres unités, soit par ses propres radars de détection (le PAR, radar de détection moyenne altitude d’une portée de 120 km et 18000 mètres d’altitude et le CWAR, radar de détection basse altitude d’une portée de 70 km et de 0 à 3000 mètres d’altitude). Les aéronefs sont interrogés par le système IFF, pour savoir s’ils sont amis. Dans le cas contraire leur degré de dangerosité vis-à-vis de la zone défendue est calculé puis les cibles sont traitées. Un des radars de tir prend l’objectif dans son faisceau et lorsque l’objectif entre dans le domaine de tir, l’affût pointe le missile en direction de la cible. Le missile accroche son antenne avant sur l’onde émise par le radar de tir et renvoyée par la cible. L’affût applique une correction qui permettra au missile de se diriger vers le point d’interception
futur. Le missile, antenne avant accrochée sur la cible, met à feu son propulseur de décollage et reçoit une poussée de 7,5 tonnes pendant 6 secondes puis une poussée supplémentaire d’1,4 tonne pendant 17 secondes. En 110 secondes, il aura atteint les 40 km, sa portée maximale. Au delà, le missile s’auto détruit automatiquement. Durant les 3 premières secondes, si la poussée a été d’au minimum 20 g/s, le missile aura parcouru plus de 900 mètres et son système d’armement de la charge militaire sera armé. Dés sa phase de décollage et durant tout le vol, le missile reçoit sur son antenne arrière, l’onde émise par le radar de tir. C’est en comparant cette onde et celle reçue sur son antenne avant que le missile élabore ses ordres de guidage qui vont l’amener sur la position future de la cible. Le missile explose soit à l’impact, soit lorsque son antenne avant ou ses antennes latérales détectent le croisement de la cible. Sa charge militaire de 74 kg comprend 17000 fragments d’acier. Le missile peut être détruit en vol à tout moment par l’équipe de tir. Toutes les opérations de tir peuvent être menées soit automatiquement, soit manuellement ou de façon mixte et en ambiance de brouillage. La section HAWK peut agir seule, avec d’autres sections HAWK, avec d’autres sections de défense sol-air ou subordonnée à un organisme de l’armée de l’air française ou de l’OTAN. Lorsque plusieurs sections travaillent ensemble, un centre de contrôle régimentaire (ANTSQ73) ou un centre de niveau haut MARTHA (CNHM) permet de recevoir des ordres et des informations de l’échelon supérieur et de désigner la section la plus apte à réaliser le tir. Pour dialoguer les moyens utilisés sont divers. Le système de transmission MTS utilisant les faisceaux hertziens (FH 701) peut être associé à des moyens satellitaires.
P r ise d es m is s iles s u r la p alette de t ra nspor t pa r la che ni lle t te.
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C ’e st e n compa ra nt l ’onde é mi se pa r le ra da r de t i r e t ce lle re nvoyé e pa r la c i ble que le mi ssi le é la bore se s ordre s de vol jusqu ’a u poi nt d ’i nte rce pt i on fut ur.
« Connaissiez-vous le mécanicien dépanneur HAWK ? Son sort est scellé car il vivait en osmose avec son système d’armes. Ce personnage fort sympathique est apparu en 1963, à l’arrivée du HAWK au sein de l’armée de Terre. Véritable combattant du secteur électronique, traquant la panne jour et nuit et par tous les temps, ce personnel a voué son âme au dépannage. Râlant et jurant contre les opérateurs (plus communément appelés « interface siège machine », très instables et peu fiables), des dynasties de mécaniciens dépanneurs, travailleurs de l’ombre et pour la plupart issus de l’ENTSOA d’Issoire, ont tenu à bout de bras le système d’armes afin qu’il soit présent et opérationnel à tous les grands rendez-vous. Le 7 septembre 1987 est venu couronner, avec succès, le travail de tous les mécaniciens dépanneurs qui se sont relayés au chevet des matériels à N’Djamena. Puis il fut temps de ranger les outils, fermer les caisses et ouvrir le livre du HAWK. Si vous avez l’œil aiguisé vous avez pu voir les mécaniciens dépanneurs verser une larme, en toute pudeur et discrétion, le jour de la dissolution. Mais enfin, fiers du travail accompli, tous sont repartis sur des chemins différents pour mettre leurs compétences au service de la maintenance. Allez, encore une fois, pour le plaisir : « Et par Saint Kro (Synchro : composant électrique permettant la transformation d’une valeur mécanique en valeur électrique) Vive les mécaniciens dépanneurs ! » ADC Eumont-Camus
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Le système d’armesMistral Confrontés à l’efficacité du HAWK, les aéronefs adverses vont utiliser au mieux les mouvements de terrain et la rotondité de la terre. La menace devient une menace à très basse altitude. Il convient donc de compléter ou de prolonger l’action du HAWK par des systèmes à courte ou très courte portée. Cette mission, dévolue d’abords aux canons de 40 mm BOFORS et aux bitubes de 30mm montés sur châssis AMX 13, est attribuée au système de missile ROLAND sur châssis AMX 30 ou sur remorque tractée (CAROL) ainsi qu’au système MISTRAL. Initialement constitué d’un poste de tir portable à dos d’homme, le MISTRAL fait ses premières armes lors de la première guerre du Golfe. En 1994 les premiers centres d’alerte et de coordination SAMANTHA et les IFF mode IV sont mis en place. En 1998, la mobilité des postes est accrue par la mise en place des plates formes de tir PAMELA suivi, en 1999, de la mise en place des caméras MALIS qui permettront le tir de nuit. En 2003 l’équipe de pièce reçoit l’aide d’une assistance vocale en l’adjonction de l’EADO. En septembre 1998, le régiment reçoit le système d’armes MISTRAL. Rapidement, le régiment se hisse au niveau des meilleurs utilisateurs et se voit confier des missions de courte durée à DJIBOUTI, en GUYANE et des OPEX en République de Côte d’ Ivoire et au LIBAN. L’équipe de tir est constituée d’un chef de pièce et d’un pointeur tireur. Ceux-ci peuvent déplacer la pièce MISTRAL en deux fardeaux à dos d’homme. L’un constitué par la munition (24kg) et l’autre par le trépied (23 kg). Ils peuvent également embarquer le poste de tir sur une camionnette tactique équipée d’une plate-forme spécifique PAMELA ou dans un VAB équipé dune tourelle avec un canon de 20 mm. La plate-forme permet l’embarquement de 7 missiles en emballage tactique. Le poste de tir en position soit à terre soit sur PAMELA et approvisionné à un missile dans son emballage tactique détecte la cible à vue avec ou sans aide de l’équipement d’aide à la désignation d’objectif ou grâce à la caméra thermique MALIS jusqu’à 15km. Un dispositif IFF permet l’identification des avions amis. Lorsque le tir est décidé, l’autodirecteur du missile, refroidi avant le tir par Argon, accroche la source chaude que constitue l’aéronef.
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Le missile de 19 kg est éjecté de son emballage tactique puis est propulsé, à Mach 2,5, en direction de la source de chaleur, guidé par son autodirecteur. Une fois éjecté, le missile n’est plus contrôlable par l’équipe de tir. Son domaine d’action va de 500 à 5000 mètres pour une altitude allant jusqu’à 3000 mètres. Le missile fait exploser sa charge militaire de 3kg (billes et explosif) à l’impact ou lorsqu’il passe à proximité de la cible.
Le poste de tir MIS TR A L dans sa configu ration minima le es t prêt a u t ir.
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La section de six pièces peut être coordonnée par un centre de coordination. D’abord dénommé SAMANTHA (Système d’Alerte pour Moyens Antiaérien de Neutralisation Tactique des Hélicoptères et des Aéronefs à voilure fixe) ce matériel comprend un radar, d’une portée de détection de 20 kilomètres permettant de coordonner les pièces MISTRAL dans la désignation des objectifs. A partir de 2003, SAMANTHA devient NC1 (Niveau de coordination 1) et grâce à la mise en place d’une console de coordination, deux radars peuvent travailler en boucle de zone et donc désigner des objectifs sur des pistes transmises par un autre radar. En 2009, l’ajout de la console de commandement intègre le NC1-30 dans le maillage MARTHA lui permettant d’entrer en liaison avec l’ensemble des matériels équipés de la liaison 16 et du MIDS-T. Le NC1-30 est constitué d’un véhicule mettant en œuvre le radar et les consoles d’exploitation et d’un véhicule mettant en œuvre les transmissions. Les opérateurs du NC1 décident, en fonction de consignes précises de la ou des pièces qui sont les plus aptes à tirer. Les indications qui vont aider l’équipe de pièce MISTRAL à trouver l’aéronef désigné, sont envoyées automatiquement à l’équipement d’aide à la désignation d’objectif.
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« Depuis la mise en place des matériels SATCP, le Régiment projette régulièrement un module tournant de défense anti-aérien Mistral en MCD (mission de courte durée) au 5e RIAOM, en République de Djibouti, ainsi qu’au 3e REI en Guyane. De 2004 à 2008, un module supplémentaire, intégrant la force Licorne, a été projeté en OPEX (opération extérieure) en République de Côte d’Ivoire et, depuis 2008, une section a été envoyée au Liban dans le cadre de la FINUL 2 (force intérimaire des nations unis au Liban). Les batteries tournent régulièrement en mission sur ces sites depuis plus de 10 ans, soutenus par des maintenanciers spécialisés en détection électromagnétique. Le contexte opérationnel de l’emploi de ces matériels en outre-mer ou sur un théâtre d’opération extérieur fait que ces maintenanciers ont un rôle primordial dans la réussite des missions : les délais d’intervention doivent êtres souvent aussi brefs que possible et le technicien doit faire preuve d’ingéniosité pour palier à un éventuel manque ou défaut d’approvisionnement. Le technicien en DEM (détection électromagnétique) Mistral-NC1 est comparable à un médecin généraliste. Il doit avoir des connaissances en groupe électrogène, en hydraulique, en climatisation, en asservissement et en technique réseaux. Dans des contextes souvent difficiles, le matériel MISTRAL, un des outils de la politique extérieure de la France, doit impérativement fonctionner. » ADC Gresser
Le vé hi cul e s e conda i re d u NC 1, m â t MID S d é p l oyé.
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Le canon de 20 mm La menace étant revenue dans le domaine de la très basse altitude, les canons de 20 mm antiaériens ont retrouvé toute leur efficacité. Afin de leur faire gagner de la mobilité, ils ont été embarqués sur train rouleur (appellation AA53T2), sur camionnette tactique TRM 2000 et sur VAB (appellation T20-13J). Insensibles au brouillage et aux obstacles constitués par la végétation, ils sont complémentaires des pièces de tir MISTRAL et peuvent tirer des objectifs à terre. L’équipe est constituée d’un chef de pièce, d’un servant et d’un pointeur pour le canon tracté ou porté et deux pointeurs pour le VAB. Le canon mesure 2,60 mètres de long pour une masse de 70 kg. La pièce tire à une cadence de 700 coups/min . Sa portée pratique est de 1200 mètres. Sur le train rouleur et le TRM 2000, le canon est équipé d’une lunette de tir de grossissement 5 qui permet le tir de nuit. Sur le VAB, le canon est couplé avec une mitrailleuse AANF1 et un phare infrarouge et une lunette de grossissement 6.
« Être maintenancier au sein de l’atelier APC/AGC/OPT permet d’avoir des responsabilités techniques opérationnelles sur des matériels utilisés par tout un chacun. C’est un métier très prenant, tout en restant proche des différentes unités et en leur apportant conseils et aide pour le bon fonctionnement de l’armement du Régiment. De plus, les personnels de l’atelier sont projetés régulièrement sur plusieurs le Sénégal … Avec la montée en puissance de la composante sol-air courte portée, le canon de 20 mm monté sur VAB et TRM2000 prend de l’ampleur et nous permet de faire de la maintenance sur le terrain avec les soutiens lors des différents tirs d’entraînements. J’ai, pour ma part, été chef d’atelier canon de 20mm en Guyane, en 2003 .Tout juste arrivé sur le territoire, le 3e REI devait assurer la protection du site de Kourou car un lancement de fusée Ariane était planifié. Sur 7 canons de 20 mm, un seul était disponible. J’ai dû m’employer à réparer 2 autres canons pour assurer la mission dans des conditions de travail précaires. Nous étions dans l’ambiance tout de suite. A la fin de mon mandat j’eus la satisfaction du travail accompli pour avoir relevé la disponibilité technique à 6 canons sur 7. J’ai ainsi fait honneur au 3e REI et au 402e RA ». MCH Lavarde
mission et permettre, en retour, de garantir leur liberté d’action et réduire les délais de réaction. Le système MARTHA engerbe les centres de coordination MISTRAL (NC1-30 et NC1- 40) et les centres de niveau haut MARTHA embarqués sur gros porteurs Renault TRM 10000. Les différents systèmes MARTHA dialoguent entre eux grâce au système de transmission MIDS. Les CNHM sont en liaison avec les aéronefs par l’équipement SATURN. Enfin la liaison 16, plus communément appelée « L16 », est devenue la liaison de données tactiques standard de l’OTAN pour la coordination dans la 3 e dimension. C’est une liaison sécurisée, haut débit, résistante au brouillage et inter opérable qui est utilisée pour l’échange d’informations tac tiques et techniques par message ou en phonie numérique.
Cent re de nivea u ha ut MART HA (CNHM), reco nna is s a ble à s o n antenne SAT URN.
Martha MIDS-T
D é s i gnati on d’objec t i f p o u r l ’é q u i p e d e p i è ce d u ca no n d e 2 0 m m p o r té s ur cami onne tte tac ti qu e.
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La 3e dimension est utilisée par un nombre croissant d’intervenants. Avions, hélicoptères, drones, missiles, roquettes, obus des armées de terre de l’air et des marines de toutes nationalités l’empruntent. Il est donc nécessaire d’assurer la coordination de ces différents intervenants, la coordination des tirs sol-air afin d’aider le commandement en lui fournissant une situation claire et en lui permettant de mettre en œuvre tous ses outils. Le système MARTHA (Maillage Antiaérien des Radars Tactiques contre les Hélicoptères et Aéronefs à voilure fixe) MIDS-T (Multifunctional Information Distribution System – Terre ou Système Multifonction de Distribution des Informations de l’armée de Terre) a pour but d’assurer cette
« Les systèmes d’armes MARTHA & MIDS-T ont été intégrés au régiment dans le but de rallier les systèmes d’armes HAWK et MISTRAL à cette nouvelle gestion de l’espace aérien et des feux dans la 3e dimension. Le MARTHA et le MIDS-T sont bardés de technologies très performantes de transmission de données, notamment grâce au MIDS-LVT (Low Volume Terminal), émetteur-récepteur en L16 et générateur de la « bulle MARTHA », très adaptée au besoin d’informations sur le théâtre. Le MARTHA quand à lui est un panel de stations informatisées fournit aux opérateurs pour gérer les I3D et la C3D. ADJ De Chacaton
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LES EXPÉRIMENTATIONS MARTHA Depuis la mise en place du système MARTHA dans les régiments, le 402e Régiment d’artillerie a participé et apporté son soutien à un grand nombre d’expérimentations de ce système indispensable à la numérisation du champ de bataille. Le régiment a mené pour la première fois les EXTA V1 (EXpérimentations TActiques) en novembre et décembre 2009. Du personnel et du matériel d’un grand nombre de régiments disposant d’une batterie sol-air furent réunis au 402 sous le commandement de la DEP Artillerie afin de concevoir et tester les futures procédures des centres ainsi que la manœuvre Sol-air. Quelques services en campagne plus tard (exercices FORTEL et AIREX, écoles à feu), la section technique de l’armée de Terre (STAT) a demandé au régiment d’accueillir en 2010 les EXTO V2 (EXpérimentations Techniques et Opérationnelles) de la nouvelle version logicielle. Renforcée d’opérateurs des 54e et 402e RA, la STAT a évalué cette version, déterminé les actions à mener et fixé les axes d’efforts à privilégier pour optimiser les centres MARTHA. L’armée de Terre a ainsi atteint l’ultime jalon avant la réalisation d’une dernière phase d’expérimentation. Pour des raisons de concentration de moyens et de disponibilité des matériels, les EXTA V2 furent organisées par la DEP en parallèle de TOLL 2011. Lors de cet exercice qui s’est déroulé à Canjuers, énormément de systèmes de l’armée de Terre (artillerie sol-sol, ALAT, drone, artillerie sol-air) et de l’armée de l’Air ont été rassemblés, occasion unique d’avoir sur un même exercice autant d’intervenants dans la 3e dimension et de moyens pour les connecter et tester les échanges d’informations interarmées en temps réel. Le régiment, avec une batterie HAWK et ses cellules MIDS et MARTHA, aura ainsi participé à une expérimentation pour le futur. Comme il l’a toujours fait depuis sa création, le 402e RA aura une fois de plus apporté des solutions pérennes et son haut niveau de savoir-faire exclusifs afin que les systèmes servent le besoin ultime : l’opérationnel. CNE Queuvin
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L’indispensable L’ensemble des systèmes d’armes doivent également leur efficacité à leur mobilité. C’est sur cet axiome que le premier matériel spécifiquement sol-air, l’auto canon de 75 de 1913, a été monté sur un châssis automobile de Dion-Bouton. Les porteurs sont de types courant dans l’armée de terre, ce qui facilite leur maintien en condition. Ils reçoivent néanmoins des équipements afin de les adapter à leur mission. C’est ainsi que la « mule » du système d’armes HAWK a été, depuis sa mise en place en France, le GBC 8 KT. Héritier direct des célèbres camions Gazelle de la maison Berliet, ce camion s’est vu doté d’une caisse allongée et d’un équipement spécifique, appelé BT HAWK (brevet technique HAWK) lui permettant de transporter les cabines atelier de dépannage, le centre de contrôle de batterie, les chenillettes de chargement ainsi que trois conteneurs de missiles. Le GBC 8 KT est décliné en TBC 8KT CMD, camion moyen de dépannage, équipé d’une grue d’une capacité de 5 tonnes, destiné à la manutention des conteneurs de missiles en camion de dépannage « lot7 » et en camion citerne de 5000 litres destiné au ravitaillement des nombreux groupes électrogènes et des véhicules. Les GBC 8KT non spécifiques recevront, à partir de 1993, un nouveau moteur, de nouveaux faisceaux électriques, une mise aux normes de leur circuit de freinage, une nouvelle cabine et un nouveau nom : GBC 180.
Be rl i e t G BC 8KT s pé ci fi q u e d u sy stè m e d ’a rm e s H AW K . Sur s a cai s s e ral l ongé e, i l t ra n sp o r te l a ch e n i l l e t te de charge me nt, tra c te u n e p a l e t te d e t ra n sp o r t de 3 mi s s i l e s.
Un peu plus léger, le Renault TRM 2000, successeur du SUMB (Simca Unic Marmon Bocquet), est, par exemple, le porteur des matériels de transmissions, stations MA/MF (modulation d’amplitude / modulation de fréquence) et cabine MTS HAWK. Il est aussi le porteur de la plate-forme de tir MISTRAL PAMELA et de l’affût porté du canon de 20mm.
Rena ult VAB T 2 0 1 3 des t iné a u t ra ns po r t s o us blinda ge d’ une équipe de pièce MIST R AL. Camionnette tac tiqu e R enau lt TR M 2000. Il transpo r te ici une ca bine de transmission MT S .
Toujours dans la gamme Renault, le TRM 10000 est le gros porteur associé à l’ANTSQ 73, au CNHM MARTHA et aux conteneurs 20 pieds. Le TRM 200x13, beaucoup moins répandu, assure la mobilité du véhicule principale du NC1-30. Enfin, dernier arrivé au régiment, le VAB (véhicule de l’avant blindé) constitue le transporteur de l’équipe MITRAL sous blindage. Il est équipé d’une tourelle armée d’un canon de 20 mm. La silhouette du VLTT P4 (véhicule léger tous terrain Peugeot 4) est devenue aussi connue que celle de la jeep Willys qu’elle a remplacé.
Camion R enau lt TR M 10 000. Il transpor te ici u n cent re de co nt rô le régimentaire A NT S Q 73.
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Les maintenanciers des matériels de mobilité terrestre usent, quant à eux, de GBC 180 « lot7 », équipé d’un palan et du magnifique et indispensable TRM 10000 CLD (camion lourd de dépannage). Le ravitaillement en carburant est assuré par le camion citerne polyvalent (CCP) SCANIA transportant 10000 litres de gasoil. L’énergie électrique étant indispensable au fonctionnement des matériels, le régiment doit être en mesure d’en délivrer en tous lieux et de tous temps. Pour cela il met en œuvre des groupes électrogènes de tous types. Les principaux et plus caractéristiques sont les groupes IMPERIA et les groupes GROEL.
R e naul t G BC 1 80 LOT 7 ( à ga u c h e ) e t p o r te u r d ’ u n p o s te d e co m m a n d em en t ( à droi te ).
Les matériels de transmission, les centre d’exploitation radar, les centres de coordination sont aujourd’hui installés dans des cabines appelées SATM (systèmes d’abris techniques mobiles). Transportables par véhicules, ces stations intègrent la protection incendie la surpression NBC, la climatisation et l’alimentation électrique par groupe électrogène. 3 g ro up es él ec tro g èn es I M P ER IA d e 6 0 K VA ( a u p rem i er p l a n ).
« Le rôle de l’atelier est de soutenir les remorques, les groupes électrogènes et les climatiseurs du système d’armes Hawk, ce qui représente l’ensemble des parcs allant du FDOC à la palette de transport, en passant par les radars de tir et de détection et par les chenillettes de chargement. Il soutient également les matériels d’environnement de MARTHA, MIDS, et toutes les stations techniques de transmissions du régiment et de la 1re CCT. Ce soutien se fait aussi bien au quartier que sur le terrain. Notre rôle est primordial et ne permet pas l’erreur car si les groupes électrogènes ne fonctionnent pas, si la chenillette ne peut approvisionner les affûts en missile, le système d’armes ne peut pas remplir sa mission. » MCH Angier
L’artilleur n’étant pas qu’un spécialiste mais avant tout un soldat, il met en œuvre toute la palette de matériel APC (Armement de Petit Calibre), NRBCI (Nucléaire Radiologique Biologique Chimique Incendie), transmission, optique et optronique. L’armement individuel du combattant du régiment est le FAMAS de 5,56 mm qui permet d’appliquer des feux jusqu’à 300 mètres. Tout le personnel, de l’officier au militaire du rang, en passant par le sous-officier, est formé en instruction sur le tir au combat
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avec ce fusil d’assaut. L’arme de poing est le vénérable pistolet automatique de 9 mm de la manufacture de Châtellerault. Les non moins vénérables mais efficaces mitrailleuses de 12,7 mm et le fusil mitrailleur AANF1 (Arme Automatique NATO Mlle F1) de 7,62 mm sont les armes collectives. Ils sont respectivement efficaces jusqu’à 1200 mètres et 600 mètres. Le FRF2 avec une portée de 800 mètres reste l’arme des tireurs de précision. Les savoir-faire anti-char sont conservés grâce au LRAC de 89mm.
G ro upe de co mba t équipé de FAMAS
R e naul t TRM 10 00 0 : Ve rsi o n C L D (ca m i o n l o u rd d e d ép a n n a g e) .
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S ca n i a
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Le domaine NRBC (Nucléaire Radiologique Biologique Chimique) n’est pas en reste. L’ANP VP (appareil normal de protection à vision panoramique) est le « masque à gaz » de chacun. La collection modèle 63 a, depuis longtemps, laissé la place au S3P (survêtement de protection à port permanent). Le SOR 480, du format d’une carte de crédit, permet d’une simple pression de lire, sur un afficheur à cristaux liquides, la dose de rayonnement reçue. Le DOM DOR 309 est, quant à lui, un radiamètre de contrôle, d’alerte et de décontamination. L’appareil portatif de contrôle de la contamination (AP2C) avec son unité collective permet d’alerter de mesurer et d’identifier les toxiques de guerre.
« Outre le matériel NRBC et incendie, l’atelier gère, en liaison avec les comptables des matériels, l’outillage régimentaire, les lots de bords, les matériels «génie» et les lots d’éclairages du régiment et des organismes de la garnison. L’effectif de l’atelier n’est que d’un sous-officier et de trois militaires du rang mais il permet des départs en OPEX et MCD (Djibouti, Guyane, Nouvelle-Calédonie). Notre métier nous permet de travailler sur des matériels très différents et parfois dans des conditions très difficiles. Il nous permet de nous révéler sur les plans physique et social, de nous épanouir ce qui nous rend plus humain. Travailler en métropole nous amène un certain stress qui est tout à fait différent de celui vécu en missions extérieurs. Dans tous les cas, il nous amène à nous dépasser, à évoluer, ce qui est très gratifiant. Ce qui est plaisant dans notre métier, c’est d’être sur des missions et des objectifs différents tout au long de l’année. » ADJ Doyeux
Au régiment, la 3e génération de postes de transmission, les TRPP11, TRPP13, TRVP 13 et 213, côtoie la 4e génération. Le PR4G (poste radio de 4e génération) pratiquant l’évasion de fréquence et la recherche de canal libre, assure à l’utilisateur une liaison fiable et protégée, poussant la grille SCDG (système commun de désignation géographique) et mots codés aux oubliettes. Le poste est décliné, au régiment, en plusieurs versions : portatif d’un poids de 800 grammes et d’une portée de 5 km, portable à dos d’homme, d’un poids de 7 kg et d’une portée de 10 km et transportable en véhicule d’un poids de 12 kg et d’une portée de 25 km.
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L’électronique associée à l’optique a donné naissance à l’optronique. Grâce à elle, tout ce qui émet de la chaleur devient visible, de jour comme de nuit. La lumière est, soit intensifiée, soit concentrée. Intensifiée, elle « efface » la nuit. Concentrée, elle devient laser et permet de télémétrer la cible. Ainsi, les traditionnelles jumelles APX côtoient les jumelles de vision nocturne LUCIE ou UGO, les jumelles Laser VECTOR et les caméras thermiques MALIS.
Ca mé ra t he rmi que, jume lle s de vi si on noc t urne s e t lune t te à i nte nsi fi ca t i on de lumi è re.
A ppre nti s s ag e de l a m i se e n p l a ce d u m a sq u e à ga z (A N P V P) . Les deu x générations de poste de radio u tilisées a u régiment . M i s e en œ uv re d e l ’A P 2 C p a r un p er s o n n el p or tant l e s ur vêtem en t d e p ro tec ti o n à p o r t p er m a nent ( S 3 P) d e co ul eur sable.
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ICS Mathieu Toinette Issu d’une grande famille de militaire, le jeune Mathieu Toinette s’engage dans l’armée de Terre en 2002 et intègre l’ENSOA à Saint Maixent l’Ecole. Il rejoint ensuite l’EPPA à Toulon pour y recevoir sa formation d’infirmier militaire pendant trois années. Il est affecté à l’infirmerie du 402e RA en 2006. En 2008, il effectue une mission de courte durée en Guyane puis en 2009, après une longue préparation, il s’envole pour l’Afghanistan au sein d’une équipe OMLT (Operational Mentoring and Liaison Team) en tant qu’infirmier. Extrait de la lettre adressé au père de Mathieu par le LCL de Beauregard « […]L’ICN Mathieu Toinette et ses camarades quittent leur poste vers 9 h ce 11 janvier 2010 avec une section de soldats afghans pour une patrouille motorisée jusqu’au poste d’Alasay également tenu par une unité de l’armée afghane et conseillée par un capitaine français. Après une courte pause sur ce poste, ils mettent en place leurs appuis puis partent en patrouille à pieds en direction du bazar.
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in memoriam
Soudain les soldats afghans changent d’attitude, rendant compte de l’observation de plusieurs hommes armés et d’un fusil mitrailleur. Les soldats afghans se mettent en ligne face à la direction dangereuse et l’équipe française se porte à leur hauteur à l’abri d’un muret. Le combat s’engage à très courte distance, inférieure à 100 m, et Mathieu tombe, mortellement touché à la tête dès les premiers instants de cet accrochage. Quelques minutes après, son capitaine, en essayant de se porter à sa hauteur est lui aussi grièvement blessé à la tête. Il est fort probable que l’ennemi comptait dans ses rangs un tireur de précision qui prenait pour cible les éléments français en tirant à l’abri des habitations afghanes qui offrent des postes de tirs indétectables.[…] » Promu infirmier de classe supérieure à titre posthume, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la Médaille Militaire et de la croix de la Valeur Militaire avec palme. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Châlons-enChampagne (51) et sur celui de la commune de Vence (06). Depuis le 16 septembre 2011 la promotion d’infirmiers militaires 2010-2013 de l’EPPA à Toulon porte le nom de ‘’ICS Toinette’’.
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Annexes
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annexes
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annexes
LES CHEFS DE CORPS DU 402E RA CRÉATION DU 402E RDCA (D.M. 557S.A.3/3 DU 23 MARS 1923) Lieutenant-colonel BONNET Lieutenant-colonel LEGROS Lieutenant-colonel QUYRIAUX Lieutenant-colonel FONTANEZ Lieutenant-colonel MARS Lieutenant-colonel LAFFITE-ROUZET Colonel MARS Colonel CORNET Colonel DEROUSSAUX
1923 - 1926 1926 - 1926 1926 - 1927 1927 - 1930 1930 - 1931 1931 - 1933 1933 - 1935 1935 - 1937 1937 - 1939
DISSOLUTION DU 402E RADCA EN JUIN 1940. CRÉATION DU 402E RAA Lieutenant-colonel MAYER Colonel MAYER Colonel AZAMBRE Colonel SOUSSELIER (COMMERCY) Lieutenant-colonel RAGUENET (ORAN au MAROC en 1955, puis à ORLEANSVILLE en ALGERIE à partir de 1956) Chef d’escadron SALLES Lieutenant-colonel LENHING
1947 - 1951 1951 - 1952 1952 - 1955 1955 - 1956 1955 - 1958
1958 - 1960 1960 - 1962
DISSOLUTION DU 402 E RAA LE 1 ER AOÛT 1962.
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CRÉATION DU 402E RAA HAWK (DM 9326/EMAT/10 DU 9 AOÛT 1963) Colonel NICLOT Colonel SCOTTO DI VETTIMO Lieutenant-colonel CLEMANG Lieutenant-colonel LE MERRE
1964 - 1966 1966 - 1967 1967 - 1969 1969 - 1971
CHANGEMENT D’APPELLATION : 402E RA (26 OCTOBRE 1970) Lieutenant-colonel HINTERLANG Lieutenant-colonel SPYNS Lieutenant-colonel BARBET Lieutenant-colonel LE DEAN Colonel POIREL Lieutenant-colonel CARMONA Colonel BALLIOT Colonel CORDOLIANI Colonel LEFEBVRE Colonel BOURREAU Colonel VAR Colonel LANTERNIER Colonel NIVET Colonel BRUSSEAUX Colonel MAREC Colonel POËDRAS Colonel BRÉJOT Colonel BOISGONTIER Colonel BLONDEAU Colonel OGIER
1971 - 1973 1973 - 1975 1975 - 1977 1977 - 1979 1979 - 1981 1981 - 1983 1983 - 1985 1985 - 1987 1987 - 1989 1989 - 1992 1992 - 1994 1994 - 1996 1996 - 1998 1998 - 2000 2000 - 2002 2002 - 2004 2004 - 2006 2006 - 2008 2008 - 2010 2010 - 2012
COL NICLOT (1964-1966)
COL SCOTTO DI VETTIMO (1966-1967)
LCL CLEMANG (1967-1969)
LCL LE MERRE (1969-1971)
LCL HINTERLANG (1971-1973)
COL SPYNS (1973-1975)
LCL BARBET (1975-1977)
LCL LE DEAN (1977-1979)
DISSOLUTION DU 402E RA LE 1ER JUILLET 2012.
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annexes
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annexes
COL POIREL (1979-1981)
LCL CARMONA (1981-1983)
COL BALLIOT (1983-1985)
COL CORDOLIANI (1985-1987)
COL NIVET (1996-1998)
COL BRUSSEAUX (1998-2000)
COL MAREC (2000-2002)
COL POEDRAS (2002-2004)
COL LEFEBVRE (1987-1989)
COL BOURREAU (1989-1992)
COL VAR (1992-1994)
COL LANTERNIER (1994-1996)
COL BREJOT (2004-2006)
COL BOISGONTIER (2006-2008)
COL BLONDEAU (2008-2010)
COL OGIER (2010-2012)
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annexes
THEATRE
MODULES MODULES SOL-AIR THEATRE
LIBAN
COTE D’IVOIRE
REGIMENT
GTIA/QRF
LICORNE
KHOR ANGAR
DJIBOUTI
5 RIAOM (3 BRAVO) e
5e RIAOM (3 KILO)
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REGIMENT
GUYANE
3 REI (5 DELTA) e
annexes
ANNEE
PÉRIODE
BATTERIE
CDU
1999
2e QUADRIMESTRE
B3
CNE WEUGUE
2003
1er QUADRIMESTRE
B1
CNE BLONSKI
2004
1er QUADRIMESTRE
B4
CNE CHAUCHAT
2006
3e QUADRIMESTRE
B2
CNE MUGUET
ANNEE
PÉRIODE
BATTERIE
CDU
2008
1er QUADRIMESTRE
B2
CNE MUGUET
2008
3e QUADRIMESTRE
B3
CNE BONDET DE LA BERNARDIE
2009
2e QUADRIMESTRE
B1
CNE BARTHES
2010
1er QUADRIMESTRE
B1
CNE BARTHES
2010
1 QUADRIMESTRE
B3
CNE ABRIAL
2005
2e QUADRIMESTRE
B2
CNE TISSIER
2006
2e QUADRIMESTRE
B1
CNE MAJOREL
2007
2e QUADRIMESTRE
B3
CNE DELPIERRE
THEATRE
REGIMENT
ANNÉE
PÉRIODE
BATTERIE
CDU
1998
1 QUADRIMESTRE
B1
LTN CANIVET
MARTINIQUE
33e RIMA
2008
AVRIL - JUILLET
B1
CNE DEVROUX
2000
2 QUADRIMESTRE
B1
LTN FARRA
GUYANE
9e RIMA
2000
JUILLET - OCTOBRE
B4
CNE BOULINGRE
2001
1 QUADRIMESTRE
B1
CNE MOULEYRE
MARTINIQUE
33e RIMA
2002
FÉVRIER - JUIN
B3
CNE CUNY
2002
3 QUADRIMESTRE
B1
LTN LEBORGNE
MAYOTTE
DLEM
2005 - 2006
OCTOBRE - FÉVRIER
BO
CNE JERMANN
2003
3 QUADRIMESTRE
B2
CNE GIORGIUTTI
LA REUNION
2e RPIMA
2007
FÉVRIER - MAI
BO
CNE JERMANN
2004
3 QUADRIMESTRE
B3
CNE MASSCHELEIN
LIBAN
420e DIM
2006
FÉVRIER - JUIN
B3
CNE DELPIERRE
2005
1 QUADRIMESTRE
B1
CNE CANIVET
2007
3 QUADRIMESTRE
B1
CNE MAJOREL
POLYNESIE
RIMAP-P
2008 - 2009
SEPTEMBRE FÉVRIER
BO
CNE DARBO
2009
2e QUADRIMESTRE
B2
CNE OTTAVI
GUYANE (HARPIE)
9e RIMA
2010
JUIN - SEPTEMBRE
BO
CNE RAYE
2010
3e QUADRIMESTRE
B2
CNE DEPIERRE
2011
3e QUADRIMESTRE
B1
CNE GHISELLI
er
er e
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MODULES PROTERRE
189
402e régiment d’artillerie – histoire d’hommes
annexes
MODULES RCS ET AUTRES THEATRE
MODULE
REGIMENT
ANNEE
PÉRIODE
CHEF DE DETACHEMENT
POLYNESIE
7 BRAVO
RIMAP-P
2001
2e QUADRIMESTRE
LTN PESO
DJIBOUTI
3 ALPHA
5e RIAOM
2002
3e QUADRIMESTRE
MCH SAVRE
DJIBOUTI
3 FOXTROT
5e RIAOM
2004
3e QUADRIMESTRE
CNE MONIER
MAYOTTE
8 DELTA
DLEM
2005
3e QUADRIMESTRE
ADJ SAVRE
LA REUNION
8 BRAVO
2e RPIMA
2007
1er QUADRIMESTRE
ADJ BOUCARDEY
MARTINIQUE
4 CHARLIE
33e RIMA
2009
2e QUADRIMESTRE
LTN MAGNAN
DJIBOUTI
3 FOXTROT
5e RIAOM
2009
2e QUADRIMESTRE
MCH DEJEAN
DJIBOUTI
3 ALPHA
5e RIAOM
2010
3e QUADRIMESTRE
MDL OUDADAS
DJIBOUTI
3 FOXTROT
5e RIAOM
2010
3e QUADRIMESTRE
BCH DINALLE
GUYANE
5 BRAVO
3e REI
2010
1er QUADRIMESTRE
LTN DELAHAYE
BOSNIE
BCS
ALTHEA
2007
2e QUADRIMESTRE
MAJ LARONZE
BOSNIE
LOT
ALTHEA
2009
3e QUADRIMESTRE
CEN LASVIGNE
190
Remerciements Ce livre à été réalisé par le 402e Régiment d’artillerie, assisté du SIRPA Terre Image de Lille.
Concepteur de projet Colonel Philippe OGIER
Rédacteur en chef
Lieutenant-colonel Patrick SOULET
Rédacteurs en chef adjoints
Capitaine Sarah DIF, capitaine Nicolas KELLER
Conception – réalisation – mise en page
Adjudant-chef Gérard LESAFFRE, M. Yann VASSEUR SIRPA Terre Image de Lille
Relations entre corps – collationnement – transferts
Brigadier-chef Eric LE GOFF – 402e RA, Caporal-chef Jérôme SOUCHERES – EM 1re BM
Comité de rédaction
Chef d’escadron AMBLARD, chef d’escadron CANIVET, capitaine BRANNE, capitaine BRETON, capitaine MONCEAU, capitaine DEPIERRE, capitaine DUDIT, capitaine CLAUDON, capitaine MOUZET, capitaine GALLAND, capitaine GRADOS, lieutenant FISSON, lieutenant GOMIS, major COMPAIN, adjudant-chef PRUVOST, maréchal des logis-chef MATHIEU, maréchal des logis-chef MILLET, brigadier-chef JALEME
L’équipe de rédaction remercie
nos férus d’histoire : chef d’escadron AMBLARD – capitaine BRANNE – adjudant-chef FERON, l’ensemble du personnel du régiment pour ses contributions, le général de corps d’armée Jean-Philippe MARGUERON, Major général de l’armée de Terre, M. Bruno BOURG-BROC, député-maire de Châlons-en-Champagne, le maréchal des logis-chef ROZIER pour ses prises de vues, le brigadier-chef DAVID pour ses archives photographiques, les rédacteurs du premier livre du 402, dont notre chapitre histoire est directement inspiré, le musée de l’Artillerie, pour ses publications dont le chapitre sur les saints patrons est directement inspiré, le brigadier-chef SIGURET, réalisateur du documentaire « les 400 du Chari », M. DONNAES, auteur du mémorandum sur Dunkerque 1940 - la bataille de l’AA avec le soutien du M. METSU, M. INTESSE, pour son témoignage sur le jour où le TUPOLEV fut abattu, M. BESSON, ancien de la BCAS en Algérie, pour ses archives photographiques, M. PIOTROVSKY, sous-lieutenant en Algérie, auteur du livre « PITON 912 », pour ses archives photographiques, M. CANY du magazine Forces Terrestres, M. BOUVET, photographe du reportage relatif aux OMLT, paru dans Paris Match, l’amicale du 402e RA et du Hawk pour son soutien, et le groupement de soutien de la base de défense de Mourmelon-Mailly pour son soutien financier, sans lequel notre projet n’aurait pu voir le jour.
Crédits photographiques
Archives 402, DGA, ECPAD, Michel Joylot, Christophe Manquillet, Thierry Munch, Philippe Murarot, Sylvain Pétremand, SIRPA Terre
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