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January 22, 2018 | Author: chantallechoux | Category: Charles Baudelaire, Poetry, Aesthetics, Romanticism, Pain
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Singularité de la poésie et du poète



Corrigé des questions

p Question 1 Les poèmes du groupement, qui ont pour sujet la définition de la singularité du poète, reposent tous sur des images, mais elles sont de nature différente. • Les poèmes A, B et D sont construits autour d’une comparaison que leur structure met bien en valeur. En effet dans « L’albatros » et « Le pin des Landes », les trois premières strophes présentent le comparant qui donne son titre au poème, et la dernière strophe introduit le comparé, le Poète ; dans « Le lombric », le comparé (le poète encore) est mentionné dès le début de la troisième strophe. Ces comparaisons reposent sur des mots-outils de comparaison divers : « le poète est semblable… », « le poète est ainsi… », « le poète est comme… ». • Cependant, une fois le comparé nommé, le poète rappelle encore le comparant par un lexique qui lui est attaché (« se rit de l’archer, ailes » pour « L’albatros » ; « Landes du monde », « entaille profonde » pour « Le pin des Landes » ; « laboure, grand champ, récoltent, la terre, lombric » dans le poème de Jacques Roubaud). Dans les poèmes C et E, les mots-outils de comparaison ont disparu et c’est alors une métaphore qui assure la structure des poèmes. Dans « Le crapaud », la description du comparant se prolonge jusqu’à l’avant-dernier vers ; seul le dernier vers dévoile le comparé : « moi », autrement dit Tristan Corbière, le poète qui, par le biais du verbe « c’est », est identifié totalement au crapaud. • Dans le calligramme « La colombe poignardée » d’Apollinaire enfin, la métaphore se complique: elle se fait dessin, le graphisme et la mise en page figurent la colombe ; en outre, le comparé n’est pas même nommé (on ne saurait que faire des conjectures sur ce que représente la colombe).

p Question 2 Ces poèmes, s’ils ont une structure très proche, n’appartiennent pas tous au même registre. • Les trois premiers poèmes et le calligramme ont des accents pathétiques par les hyperboles qu’ils contiennent (on relèvera à titre d’exemples, les «huées» qui s’abattent sur l’albatros; la «plaie au flanc» le verbe «assas-

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sine», l’«entaille profonde» dans «Le pin des Landes»; «horreur» dans «Le crapaud » ; « poignardée » dans « La colombe poignardée ») ; on remarque aussi les exclamations, notamment dans le dernier vers du « Pin des Landes » et dans les deux dernières strophes du « Crapaud ». Les images souvent violentes redoublent l’émotion (« un chant… enterré », « exilé… au milieu des huées», «son sang coule goutte à goutte…»). • À ce pathétique s’ajoute un registre lyrique, particulièrement dans « Le crapaud » qui se termine sur un pronom personnel tonique « moi », inclus dans une exclamation, et progresse selon un rythme heurté au groupe parfois ternaire (« Horreur ! » trois fois). Par ailleurs il est transparent que les auteurs présentent ici leur propre image et exhalent leurs sentiments blessés : le lexique affectif jalonne ces textes (« piteusement, honteux, larmes, blessé, horreur, froid, pleure, s’extasie»). • Le texte de Jacques Roubaud, auteur membre de l’Oulipo qui se plaisait à la parodie et aux jeux de langage, est lui exempt de pathétique et appartient au registre humoristique. En effet, par son ton emphatique (le lombric, petit animal qui n’a pas la majesté de l’albatros, accède à un rang solennel de comparant du poète), par l’imitation qu’il trahit de ses « modèles » illustres (Baudelaire ou Leconte de Lisle qui a écrit un « Condor »), par le jeu de mot entre le nom de l’animal et le vers poétique, le poème prend un ton parodique amusé, ludique. Le fait que la structure du poème soit claquée sur celle de « L’albatros » et du « Pin des Landes », mais aussi que la description du lombric s’étire véritablement sur trois longues strophes sont des clins d’œil vers le lecteur averti. La thématique du poète, être que l’on ne semble pouvoir définir que par comparaison ou métaphore, tant il est singulier, se trouve donc déclinée, au fil des époques sur des tons variés, mais tous s’accordent à dire l’originalité du poète, être à part dans ce monde.



Corrigé de la dissertation

Attention ! Les indications entre crochets ne sont qu’une aide à la lecture et ne doivent pas figurer dans votre rédaction. [Introduction] e Depuis le XIX siècle, et plus précisément depuis le romantisme, de nombreuses œuvres poétiques nous parlent de la douleur morale et semblent même trouver leur inspiration dans la souffrance. Les poètes se sentent « maudits » et considèrent comme la source majeure de leur inspiration le désespoir qui les accompagne dans leur longues veillées d’écriture.

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Il suffit d’écouter Jules Laforgue dans ses Premiers Poèmes, qui se confesse: «Je tords mon cœur pour qu’il s’égoutte en rimes d’or…» C’est ce qui fait dire à Alfred de Musset, dans sa Nuit de mai : «Les plus désespérés sont les chants les plus beaux Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.» On peut s’interroger sur ce qui a amené Musset à consacrer la souffrance comme source poétique privilégiée et à assigner au poète la tâche de « purifier » ses « sanglots » de façon à atteindre la plus grande pureté poétique possible. Si ce point de vue peut paraître aujourd’hui un peu passé de mode parce que très ancré dans son contexte romantique, il n’en est pas moins révélateur de la singularité du fait poétique. Cependant, sa formulation, très catégorique, appelle quelques nuances. [1. Le point de vue romantique : la poétique de la souffrance] La théorie de la souffrance que soutient Musset est fortement inspirée par le contexte littéraire et culturel dans lequel il écrit, mais aussi par la sensibilité morale et religieuse romantique. Elle dérive enfin directement de sa conception de la création esthétique. [1.1. Le contexte culturel romantique] e Le XVIII siècle avait laissé peu de place à la poésie qu’il considérait comme un genre encombré de contraintes ennemies de la clarté et de la raison. Tout au plus ce siècle a-t-il donné naissance à une poésie lyrique néo-classique très formelle, artificielle, rhétorique et plaquée, entravée par le rationalisme philosophique. C’est contre cette poésie et ce contexte culturel que réagissent les romantiques, et notamment Musset qui repousse les divers genres que la muse de la Nuit de mai lui propose : poésie purement plastique, poésie épique, poésie philosophique… Pour lui, c’est la douleur qui engendre la beauté vraie, douleur semblable à celle du pélican, qui à ses petits « apporte son cœur, […] / Partageant à ses fils ses entrailles de père », « berce sa douleur » en regardant couler sa sanglante mamelle, / « Fatigué de mourir dans un trop long supplice » : «Ce n’est pas un concert à dilater le cœur», c’est-à-dire à épanouir de joie. La poésie pour lui n’est plus amusement et jeu rhétorique – « Mais il y pend toujours quelque goutte de sang » (Nuit de mai) –, elle est profondément enracinée dans le corps, le cœur, la chair. [1.2. La souffrance comme purification morale et religieuse] Plus encore, pour Musset, la souffrance est source de purification. Cette conception chère aux romantiques est directement liée à l’idée chrétienne du rachat nécessaire des fautes des hommes et d’une nécessaire expiation par le supplice. Le poète devient alors celui qui doit s’acquitter de cette

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mission divine, qui devient purificateur, sorte de victime expiatoire désignée par Dieu. Il émerge de la foule des vulgaires, il laisse « s’égayer ceux qui vivent un temps » et sa souffrance lui donne un statut privilégié, mais douloureux. Baudelaire, après Musset, reprend cette conception dans son poème « Bénédiction » qui précède juste « L’albatros » – allégorie, comme le pélican de Musset, du poète – et où Baudelaire laisse la parole au poète «déshérité» : « Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin remède à nos impuretés Et comme la meilleure et la plus pure essence Qui prépare les forts aux saintes voluptés! […] Je sais que la douleur est la noblesse unique Où ne mordront jamais la terre et les enfers» [1.3. Les chants du cœur : le parti pris esthétique des sentiments] Enfin, pour Musset, la raison ne peut engendrer la beauté et si, pour lui, les « chants les plus désespérés sont les chants les plus beaux », c’est qu’ils émanent du cœur. Le cœur, parce qu’il est siège du désespoir et de la souffrance, est aussi le principe créateur poétique, seul capable de génie esthétique: «Ah ! Frappe-toi le cœur ! C’est là qu’est le génie! C’est là qu’est la pitié, la souffrance et l’amour. » (Musset, À mon ami Édouard, 1832.) [2. La beauté des « purs sanglots»] Cette conception, bien que très marquée par son époque, éclaire cependant certains aspects de la création poétique et l’on peut, avec Musset, chercher ce qui donne leur beauté aux «purs sanglots» du poète. [2.1. La souffrance amène le poète à se dépasser] Sous le choc de la souffrance, le poète atteint à des limites que le vulgaire ignore et explore malgré lui des expériences hors du commun. Ce sont ses chocs qui le font vibrer et le mènent à dire l’inconnu et l’indicible pour lequel il faut trouver de nouveaux mots, de nouvelles images et inventer un langage, essence même de la poésie. C’est la souffrance encore qui fait voir « autrement » la réalité la plus quotidienne qui nous entoure. Ainsi, c’est la mort de Léopoldine qui inspire à Hugo les vers de «Demain dès l’aube » et de « À Villequier » : « Maintenant que je puis, assis au bord des ondes, Ému par ce superbe et tranquille horizon Examiner en moi les vérités profondes Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon; […] Hélas! laissez les pleurs couler de ma paupière,

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Puisque vous avez fait les hommes pour cela! Laissez-moi me pencher sur cette froide pierre Et dire à mon enfant: Sens-tu que je suis là? » Musset lui-même doit ses plus beaux vers, notamment ceux mêmes de la Nuit de mai, à sa rupture cruelle avec sa maîtresse George Sand, rupture qui, par le désespoir qu’il en a conçu, lui a inspiré ses Nuits. René-Guy Cadou doit certains de ses plus beaux vers à la mort de son père: «Tu n’es plus là mon père…» («Chambre de la douleur»)… Pour Théophile Gautier, «Il faut qu’il (le poète) ait au cœur une entaille profonde/Pour épancher ses vers, divines larmes d’or» («Le pin des Landes»). [2.2. La profondeur affective est source de douleur] D’autre part, le lyrisme prend sa source du plus profond du cœur de l’homme ; or, les sentiments intérieurs profonds, par leur intensité même, impliquent la douleur, comme une lumière trop forte. L’amour, sentiment privilégié de l’inspiration poétique, même heureux, laisse des « traces » et meurtrit. C’est ce que chante le poète Aragon, amoureux comblé par Elsa, «son amour, sa jeunesse » : « Il n’y a pas d’amour qui ne soit douleur Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri » (« Il n’y a pas d’amour heureux », 1944.) Toute profondeur humaine est douloureuse, or c’est cette profondeur inexplorée qui constitue la recherche du poète. [2.3. Le poète, être sensible et par essence inquiet] Le poète enfin est un être qui souffre parce qu’il est en désaccord avec le monde, victime d’angoisse et d’inquiétude constantes. Rejeté par le « vulgaire » comme l’albatros de Baudelaire, il trouve son inspiration dans ce mal-être même, dans le rejet dont il est victime de la part de ceux qui ne le comprennent pas, il est alors pour Jacques Roubaud « lombric qui meurt » ou pour Gérard de Nerval « le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé » du « Desdichado » qui « porte le Soleil noir de la Mélancholie » ou, pour José Maria de Heredia la « conque », sorte de « prison sonore », ou encore pour Tristan Corbière : «Un crapaud ! Pourquoi cette peur, Près de moi, ton soldat fidèle. Vois-le, poète tondu, sans aile, Rossignol de la boue. » Sa souffrance naît parfois de sa difficulté à créer, des affres de l’inspiration. Et ce sont les nuits blanches ou l’inspiration perdue qui ont dicté à Baudelaire quelques-uns de ses plus beaux poèmes : dans « La cloche fêlée», il exprime son impuissance douloureuse à créer et à vivre: «Mon âme est ainsi fêlée […]

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Il arrive souvent que sa voix affaiblie Semble le râle épais d’un blessé qu’on oublie Au bord d’un lac de sang…» De même les angoisses métaphysiques – de la poésie chrétienne par exemple – qui naissent de la conscience d’un monde imparfait ou encore le spectacle du péché donnent naissance à de beaux «chants de larmes». Baudelaire nourrit ses vers de cette tension douloureuse entre spleen et idéal et la transforme en un recueil entier: «Nous avons vu partout, et sans l’avoir cherché […] Le spectacle ennuyeux de l’immortel péché» («Le voyage») La souffrance, inhérente à la nature du poète, apparaît donc bien comme une des principales sources d’inspiration poétique et esthétique. [3. Une affirmation trop catégorique ?] Cependant il faut s’interroger sur la forme que prend l’affirmation de Musset et se demander si elle n’est pas trop catégorique et exclusive. La douleur ne peut-elle aussi bien être inhibante ? Se complaire dans la souffrance n’est-ce pas risquer d’altérer la beauté de la création ? Enfin faut-il à tout prix établir une hiérarchie dans la beauté poétique? [3.1. « Sois sage, ô ma Douleur…» (Baudelaire)] « Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille», lance Baudelaire au début de son poème «Recueillement». Par là, il s’invite lui-même, ainsi que tout poète, à prendre du recul sur sa souffrance, à ne pas la transcrire telle quelle au plus fort de l’émotion qui risque, à l’état brut, au moment où on la ressent, de bloquer la création poétique, de la briser «comme un roseau» (Musset). Musset lui-même en convient, qui répond à la muse en lui demandant un répit après la blessure de sa rupture amoureuse: «Ô Muse ! spectre insatiable, Ne m’en demande pas si long. L’homme n’écrit rien sur le sable À l’heure où passe l’aquilon » (Nuit de mai) Certes, la souffrance a une force inspiratrice de beauté, mais le poète a besoin d’apaisement pour transformer de simples « sanglots » en « purs sanglots ». La poésie est art, et par là stylisation, recréation de la souffrance vécue. Et le poète trouve dans l’écriture poétique, qui transforme et modèle, un soulagement libérateur : Verlaine a sublimé sa douleur d’homme meurtri dans « Sagesse » et son poème « Le ciel est, par-dessus le toit », s’il lui est inspiré par son séjour en prison, ne comporte aucune référence précise à cet emprisonnement et tire sa beauté de cette transformation même.

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C’est donc un désespoir « dominé », apprivoisé, modelé qui semble produire les « chants les plus beaux ». [3.2. Suffit-il de souffrir pour créer un beau chant ?] Par ailleurs, le point de vue de Musset peut présenter quelques dangers et mener à certaines dérives: en effet, suffit-il de souffrir pour être poète créer un « beau chant » ? Ne risque-t-on pas de se complaire dans la souffrance pour elle-même, qui n’est rien, encore une fois, sans le génie et le travail poétiques ? La beauté vient moins de la douleur que de son traitement artistique. La souffrance qui n’est que complaisance dans ses malheurs risque d’être une voie facile, voire plaquée, vers la poésie. On doit aussi convenir que la poésie trouve aussi d’autres sources d’inspiration et il semble difficile d’établir une hiérarchie immuable dans le genre poétique. [3.3. Une hiérarchie poétique ?] Peut-on affirmer avec Musset que ce sont précisément et uniquement e les chants « les plus désespérés » qui sont « les plus beaux », au XX siècle surtout ? Il existe des chants joyeux et pleins d’espoir qui présentent de grandes qualités esthétiques. Peut-on dire que « Zone » d’Apollinaire, tout plein d’enthousiasme pour la modernité, que « Ode » de Larbaud, vrai cantique à la louange d’un train né du progrès, que « Un paradis d’oiseaux » de Jacques Réda qui imagine un paradis dans un jardin soient moins «beaux» que les chants de douleur des romantiques? Les poètes qui, sans méconnaître les plaies du monde, ont pris le parti de le présenter avec optimisme et espoir ne sont pas moins « poètes ». On peut penser à Claudel et à ses « odes », mais aussi à Aragon et à Eluard qui, dans les temps douloureux de la Deuxième Guerre mondiale, «au nom de l’espoir parfait» (Eluard, « Sept poèmes d’amour en guerre »), ont espéré et traduit cet élan dans leurs poèmes: «Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté» (Eluard) Il semble donc bien impossible d’adhérer totalement à l’affirmation catégorique de Musset, sans doute dictée par cette douleur même qui l’habitait au moment où il écrivait la Nuit de mai avec laquelle il faisait alors corps et qu’il a si bien su traduire dans ses Nuits.

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[Conclusion] On pourra répondre à Musset que la valeur esthétique dépend moins de la source d’inspiration ou de la nature du sentiment du poète (tel le désespoir) que de la mise en œuvre artistique de ces thèmes d’inspiration et que l’on ne saurait décerner de « prix » d’excellence à telle ou telle conception de la poésie. S’il est vrai que les romantiques ont su transformer leur souffrance en de beaux « chants désespérés », il ne faut pas réduire la beauté poétique à une conception trop étroite et il vaut mieux définir la poésie comme une capacité à inspirer aux hommes de grands sentiments ou tout simplement à « dévoiler » ce que l’habitude et la vie quotidienne nous cachent : « Mettez un lieu commun en place, nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu’il frappe avec […] le même jet qu’il avait à sa source, vous ferez œuvre de poète» (Cocteau).

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