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FLASHS MÉTHODE

� MANUEL, PAGES 158-171

◗ FLASH MÉTHODE 2 � MANUEL, PAGE 367

Erratum des spécimens envoyés – p. 375, exercice 1 : il s’agit des exportations de 2009 ; – p. 379, exercice d’entraînement : à la question 2 lire « Au prix de 80 $… » (et non 180 i).

◗ FLASH MÉTHODE 1 � MANUEL, PAGE 158

Exercice 1

1. (1281,7 / 4 540) × 100 = 28,2 La Chine détenait en mai 2011 environ 28,2 % des bons du Trésor états-uniens détenus par des étrangers. 2. (912,4 / 4 540) × 100 = 20,1 et 28,2 – 20,1 = 8,1 L’écart entre la Chine et le Japon est de 8,1 points de pourcentage. 3. (4 540 × 5,1) / 100 = 231,5 Les pays exportateurs de pétrole possédaient plus de 231,5 milliards de dollars de bons du Trésor états-uniens en mai 2011. Exercice 2

1. (4,7 / 20,3) × 100 = 23,2 En 2010, le groupe LVMH a réalisé 23,2 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis. 2. (20,3 × 13) / 100 = 2,6 En 2010, le groupe LVMH a réalisé un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros en France. 3. Dans la mesure où ce tableau ne contient pas les données pour l’Afrique ou le Moyen Orient (où la consommation de biens de luxe est importante), il est normal que la somme des valeurs ne corresponde pas à celle obtenue dans la colonne du total. LVMH est une firme multinationale, car cette société cotée à la bourse de Paris réalise plus de 80 % de son chiffre d’affaires hors de France et à plus de 60 % hors de l’Europe.

© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

Exercice 1

1. [(1 946,4 – 1 895,3) / 1 895,3] × 100 = 2,7 En 2007 et 2010, le PIB de la France a augmenté de 2,7 %. 2. [7√(1 895,3 / 1 441,4) – 1] × 100 = 3,99 et [3√(1 946,4 / 1 895,3) – 1] × 100 = 0,89 Entre 2000 et 2007, le PIB de la France a augmenté de 4 % en moyenne tous les ans. Cette augmentation chute à 0,9 % en moyenne tous les ans entre 2007 et 2010 pendant la crise. On constate que le PIB a en moyenne plus augmenté en une année entre 2000 et 2007 (4 %) que sur l’ensemble des trois années entre 2007 et 2010 (2,7 %). Exercice 2

1. 2005 / 276 = 7,3 Le prix de l’once d’or à New York a été multiplié par 7,3 entre 2000 et 2011. 2. [(2 005 – 1 121) / 1 121] × 100 = 78,9 Le prix de l’once d’or a augmenté de près de 80 % entre 2010 et 2011, car l’or est perçu comme une valeur-refuge en période de crise économique. 3. [10√(1 121 / 276) – 1] × 100 = 15,04 Le prix de cet actif a augmenté de 15 % en moyenne tous les ans pendant la première décennie de ce troisième millénaire. Cette croissance est rapide, mais sans aucune mesure avec la flambée de l’or entre 2010 et 2011 (78,9 % d’augmentation en un an).

◗ FLASH MÉTHODE 3 � MANUEL, PAGE 368

Exercice 1

1. (1 500 + 1 700 + 1 200 + 5 000 + 4 000 + 3 000  + 1 200) / 7 = 2 514,3. 2. Le salaire net mensuel moyen au sein de cette entreprise est de 2 514,3 euros. 3. χ = √[(1 / 7) × (1 5002 + 1 7002 + 1 2002 + 5 0002  +  4 0002 +  3 0002 +  1 2002) – 2 514,32] = 1 402,45 Cette moyenne de 2 514,3 euros cache de fortes disparités car l’écart-type est important (plus de 1 400 euros), ce qui montre qu’il y a une forte dispersion des salaires autour de cette moyenne. 275 •

Exercice 2

Exercice 2

1. (3 × 3 + 9 × 5 + 18 × 8 + 22 × 9 + 24 × 10 + 1 8 × 12 + 10 × 14 +4 × 16 + 2 × 18) / (3 + 9 + 18  + 22 + 24 + 18 + 10 + 4 + 2) = 9,93

1. Les données en valeur et en volume sont identiques pour l’année 2000 car c’est la date de référence pour le calcul de l’indice. 2. (9,7 / 14,1) × 100 = 68,9 ; (101,8 × 100) / 188,3 = 54,1 et 321,9 × 121,8 / 100 = 392,1 3. 392,1 / 9,7 = 40,4 et 321,9 / 68,9 = 4,7 L’augmentation de la FBCF entre 1960 et 2010 a été près de dix fois plus rapide en volume qu’en valeur.

La moyenne pondérée en SES obtenue par ce correcteur est de 9,93. 2. χ = √[(3 / 110) × 32 + (9 / 110) × 52 + (18 / 110)  × 82  + (22/110) × 92  + (24 / 110) × 102  + (18 /  110) × 122 + (10 / 110) × 142 + (4 / 110) × 162 +  (2 / 110) × 182 – 9,932] = 2,93. En effet, cette moyenne proche de 10 cache de fortes disparités, car l’écart-type est important (presque 3 points), ce qui montre qu’il y a une forte dispersion des notes autour de cette moyenne.

◗ FLASH MÉTHODE 4 � MANUEL, PAGE 369

Exercice 1

1. En 2008, d’après l’Insee, le salaire minimum net annuel moyen dans l’industrie des 10 % les mieux payés était de 73 050 euros. 2. 42 068 – 17 857 = 24 211 L’écart entre le salaire médian net annuel moyen dans l’industrie des cadres et ceux des ouvriers était de 24 211 euros. 3. 73 050 / 27 914 = 2,61 et 13 805 × 1,8 = 24 849. Exercice 2

1. D’après l’Insee, en 2008, le patrimoine moyen des 10 % de ménages ayant les plus forts patrimoines était de 755 406 euros. 2. 755 406 / 354 = 21,34 De toute évidence, les inégalités de patrimoine sont beaucoup importantes que les inégalités de revenus.

◗ FLASH MÉTHODE 5 � MANUEL, PAGE 370

◗ FLASH MÉTHODE 6 � MANUEL, PAGE 371

Exercice 1

1. [6 – 10) / 10) × 100 = – 40 et [(200 – 100) / 100] × 100 = 100 Quand le prix du cinéma baisse de 40 %, la demande augmente de 100 %. [(0,8 – 1) / 1] × 100 = –20 et [(105 – 100) / 100] × 100 = 5 Quand le prix du pain baisse de 20 %, la demande augmente de 5 %. 2. 100 / – 40 = – 2,5 et 5 / – 20 = –0,25 L’élasticité-prix du cinéma est, en valeur absolue, très supérieure à celle du pain. L’évolution du prix du pain ne modifie pratiquement pas la quantité demandée, car c’est un bien de première nécessité. À l’inverse, les consommateurs sont très sensibles à une baisse du prix du cinéma. Exercice 2

1. [(120 – 100) / 100] × 100 = 20 et 20 / 10 = 2 [(520 – 500) / 500] × 100 = 4 et 4 / 10 = 0,4 L’élastiticé-revenu des loisirs est de 2, alors que celle de l’alimentation n’est que de 0,4. 2. Le bien supérieur est celui qui a une élasticitérevenu supérieure à 1, ce qui correspond à celle des loisirs.

◗ FLASH MÉTHODE 7 � MANUEL, PAGE 372

Exercice 1

1. Le salaire inscrit sur la fiche de paie correspond au salaire horaire brut nominal. 2. (4,9 / 77,7) × 100 = 6,3 et (7 × 91,5) / 100 = 6,4. 3. Le pouvoir d’achat correspond aux données exprimées en termes réels, c’est-à-dire la dernière ligne du tableau. • 276

Exercice 1

1. Au 1er mars 2011, l’indice Nikkei valait 10 500 et 9 900 au 1er juillet de la même année (indice base 100 en 1949). 2. [(8 700 – 10 500) / 10 500] × 100 = –17,14 Entre 1er mars et le 1er septembre 2011, l’indice Nikkei a diminué de 17,14 %. © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

3. La première chute est liée au tsunami du 11 mars 2011 et la deuxième à la crise de la dette des

pays européens, et notamment la Grèce, pendant l’été de la même année.

Exercice 2

1.

1990

1995

2000

2005

2010

2012

Prix du m2 (en euros)

2 981

2 721

2 757

4 749

7 225

7 951

Indice

109,6

100

101,3

174,5

265,5

292,2

2. 292,2 / 100 = 2,92 L’indice des prix du m2 des logements à Paris a été multiplié par 2,9 entre 1995 et 2012. 3. Entre 1990 et 2000, l’indice a diminué de 8,3 points (101,3 – 109,6). À l’inverse, entre 2000 et 2010, cet indice a augmenté de presque 200 points, ce qui signifie que le prix a quasiment été multiplié par 3 sur cette période.

◗ FLASH MÉTHODE 8 � MANUEL, PAGE 373

Exercice 1

1. Propension moyenne à consommer de Manuel : 1 600 / 2 000 = 0,8. Niveau de consommation de Loïc : 4 000 × 0,7 = 2 800. 2. 200 × 0,8 = 160 Manuel consacrera 160 euros de cette augmentation à la consommation (et donc 40 euros à l’épargne). 3. 50 / 200 = 0,25 La propension marginale de Loïc est de 0,25. Loïc va donc essentiellement épargner  : 200 × (1 – 0,25) = 150. Exercice 2

1. 1 5000,9 = 722 ; 2 5000,9 = 1 143 et 3 0000,9 = 1 347. 2.

3. PM(C) = C(R) / R à 501 / 1 000 = 0,5 ; 722 / 1 500 = 0,48 ; 935 / 2 000 = 0,47 ; 1 143 / 2 500 = 0,46 ; 1 347 / 3 000 = 0,45. 4. PmC(R) = C’(R) à 0,9 R 0,9-1 = 0,9/R0,1  ; 0,9 / 1 0000,1 = 0,45 ; 0,9 / 1 5000,1  = 0,43 ; 0,9 / 2 0000,1 = 0,42 ; 0,9 / 2 5000,1 = 0,41 ; 0,9 / 30000,1 = 0,4. 5. Si la propension marginale est décroissante, alors plus le revenu augmente, moins la part de cette augmentation sera consacrée à la consommation (et inverse pour l’épargne).

◗ FLASH MÉTHODE 9 � MANUEL, PAGE 374

Exercice 1

1. Ce tableau à double entrée, publié par l’Insee, étudie l’évolution de structure de la population active occupée en fonction de la CSP (variable en ligne) entre 1962 et 2009 (variable en colonne). 2. D’après l’Insee, les ouvriers représentaient en 1962 39,1 % de l’ensemble de la population active occupée. En 2009, ils ne représentaient que 21,4 % et les agriculteurs 2 % de cet ensemble. 3. Tout d’abord, nous pouvons constater la baisse continue sur presque un demi siècle du nombre de travailleurs indépendants (agriculteurs et commerçants principalement), mais aussi une baisse du poids des ouvriers lié au processus de désindustrialisation. À l’inverse, l’augmentation du poids des employés est le signe d’une tertiarisation de notre économie. Enfin, la multiplication par quatre du poids des cadres et professions intellectuelles supérieures (et dans une moindre mesure, celle des professions intermédiaires) atteste d’une augmentation régulière du niveau de qualification de la population active sur cette période. Exercice 2

1. Ce tableau à double entrée, publié par l’Insee, étudie le taux de chômage en 2009 en fonction © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

277 •

de l’age ou du genre (variables en lignes) et en fonction de la nationalité (en colonne). 2. D’après l’Insee, en 2009 le taux de chômage de l’ensemble des hommes sur le territoire français était de 8,9 % de la population active. Ce taux était de 17,8 % pour l’ensemble des actifs n’ayant pas la nationalité française. Par ailleurs, le taux de chômage des 15-24 ans ayant la nationalité française était de 23,3 %. 3. Le taux de chômage diffère un peu en fonction du genre (0,5 points de % sur l’ensemble des hommes et des femmes). En revanche, le taux de chômage semble plus étroitement corrélé avec l’âge, dans la mesure où ce taux est environ quatre fois plus important chez les jeunes que chez les seniors. Enfin, le taux de chômage des actifs qui n’ont pas la citoyenneté française est dans l’ensemble deux fois plus élevé que ceux possédant cette nationalité.

◗ FLASH MÉTHODE 10 � MANUEL, PAGE 375

Exercice 1

1. Ce document, publié par l’Insee en 2010, est un diagramme par répartition en bande présentant la répartition en pourcentage des exportations françaises à travers le monde en fonction du pays de destination. 2. En 2009, l’Allemagne a absorbé 21,3 % de l’ensemble des exportations françaises. 3. Les exportations françaises sont surtout destinées à différents pays de l’Union européenne, ce qui atteste de la pertinence de la thèse du commerce intrazone. Exercice 2

1. Ce digramme circulaire, provenant du projet de loi de finances, étudie la répartition en pourcentage des dépenses de l’État français pour l’année 2011, en fonction de la nature de la dépense. 2. D’après le projet de loi de finances 2011, les dépenses liées à la sécurité intérieure et à la justice représenteront 8,5 % de l’ensemble des dépenses de l’État pour cette même année. 3. Le poste « Charge de la dette » représente les intérêts versés tous les ans aux créanciers qui ont acheté des bons du Trésor de la France. Les intérêts de la dette représentent aujourd’hui un des principaux postes budgétaires de dépense de l’État. • 278

◗ FLASH MÉTHODE 11 � MANUEL, PAGE 376

Exercice 1

1. Ce document, publié par Eurostat, est un histogramme présentant la balance commerciale de la zone euro en 2008 et en milliards d’euros en fonction des secteurs économiques. 2. La facture énergétique pèse particulièrement lourd dans cette balance (–315,5 milliards d’euros en 2008). À l’inverse, l’essentiel des exportations concerne le matériel de transport (on peut penser à Airbus par exemple), mais aussi les machines outils et l’industrie chimique (on pense bien sur aux grands groupes industriels allemands comme Siemens, Bayer ThyssenKrupp ou Volkswagen). Exercice 2

1. Cet histogramme, publié par le FMI, présente l’évolution observée et anticipée du poids de la dette en pourcentage du PIB pour quatre pays de la zone euro en 2007, 2011 et 2015. 2. Mis à part l’Italie, cette charge de la dette ne devrait cesser de croître jusqu’en 2015, pour attendre des niveaux difficilement soutenables (plus de 8 % du PIB pour la Grèce par exemple).

◗ FLASH MÉTHODE 12 � MANUEL, PAGE 377

Exercice 1

1. Cette série chronologique, publiée par l’OCDE, montre l’évolution croisée du taux d’investissement (indice base 100 en 1980 sur l’échelle de gauche) et celle du taux d’utilisation des capacités de production (en pourcentage sur l’échelle de droite). 2. Entre 1992 et 2008, le taux d’investissement a augmenté de 60 points d’indice, ce qui correspond à une augmentation annuelle moyenne de 2,3 %. Par ailleurs, sur cette même période, le taux d’utilisation des capacités de production est resté important, autour des 85 %. Exercice 2

1. Ces deux séries chronologiques, publiées par le New York Stock Exchange, présentent l’évolution de 1970 à 2010 du principal indice boursier américain : l’indice Standard and Poor’s 500 (agrégeant l’évolution de la valeur des 500 plus grandes entreprises états-uniennes). L’axe des © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

ordonnées du second graphique est construit sur une échelle logarithme, alors que celle du premier est proportionnelle. 2. Une échelle semi-logarithme (seul l’axe des ordonnées est construit ainsi) permet facilement de présenter un phénomène qui croît de manière exponentielle.

◗ FLASH MÉTHODE 14 � MANUEL, PAGE 380-381

Exercice 1

1. Coût marginal (en i)

Coût moyen (en i)

75

25

75

2

90

15

45

3

100

10

33,3

4

130

30

32,5

5

180

50

36

6

250

70

41,7

Quantité horaire

Coût total (en i)

0

50

1

Exercice 1

1.

◗ FLASH MÉTHODE 13 � MANUEL, PAGE 378-379

2.

Le prix d’équilibre au 16 septembre 2011 est de 90 dollars le baril. 2. Au prix de 80 $ le baril au 16 septembre 2011, le marché est en situation de pénurie car l’offre est bien inférieure à la demande. 3. Au 11 décembre 2011, la découverte du gisement entraîne la fixation d’un nouveau prix d’équilibre à 88 $ le baril. 4. En décembre 2011, la découverte du gisement et l’annonce de la récession aux États-Unis entraînent la fixation d’un nouveau prix d’équilibre à 84 $ le baril.

3.

4. Graphiquement, on peut en déduire que pour une quantité un peu supérieure à q = 4, on atteint le coût moyen minimal d’environ 32 i. Exercice 2

1. q

© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

1

2

3

4

5

6

CT(q)

19

26

27

28

35

54

Cm(q)

12

3

0

3

12

19

CM(q)

19

13

9

7

7

9 279 •

2.

◗ FLASH MÉTHODE 16 � MANUEL, PAGE 384

Exercice

3. Cm(q) = 3q2 – 18q + 27 4. CM(q) = q2 – 9q + 27





5. On en déduit que 3q2 - 18q + 27 = q2 – 9q + 27 2q2 – 9q = 0 ? = 4,5 ou q = 0 (cette solution mathématiquement vraie n’a pas d’intérêt au sens économique). 6. CM’(q) = 2q – 9, donc CM’(q) = 0 si et seulement si q = 9/2 = 4,5. On retrouve logiquement la même réponse qu’à la question précédente. Le coût moyen minimum est égal à (9/2)2 – (18 × 9/2) + 27 = 27 / 4 = 6,75.

◗ FLASH MÉTHODE 15 � MANUEL, PAGE 382-383

Exercice

1. La demande et l’offre de biocarburants sont plus élastiques à moyen terme qu’à court terme. 2. À court terme, cet événement va entraîner une augmentation importante du prix d’équilibre alors que cette augmentation sera de moindre ampleur à moyen terme car l’offre et la demande sont plus élastiques. 3. À long terme, l’offre de biocarburants est totalement élastique, un déplacement de la courbe de demande n’entraînera pas d’augmentation du prix d’équilibre. • 280

1. En 2007, d’après le département au travail du gouvernement états-uniens, 60 % des ménages avaient un revenu disponible annuel inférieur à 60 000 $ (ou 40 % avaient un revenu supérieur à cette somme). Par ailleurs, 60 % des ménages américains accumulaient 25 % du total du revenu disponible des ménages (ou 75 % du total des revenus disponibles se concentrait chez les 40 % des ménages les plus riches). 2.

◗ FLASH MÉTHODE 17 � MANUEL, PAGE 385

Exercice

1. La corrélation dévoilée par ce chercheur est que plus la proportion de femmes cadres est importante au sein d’une entreprise, moins son cours en bourse a baissé au cours de l’année 2008 (début de la crise des subprimes). 2. Cette phrase souligne que cette corrélation observée précédemment pourrait s’expliquer par une autre variable : le secteur d’activité, avec l’exemple du groupe LVMH qui a à la fois un taux d’encadrement très féminisé mais qui appartient surtout au secteur du luxe, qui était en plein expansion en 2008. 3. Le chercheur ne se contente pas de dévoiler une corrélation statistique, mais cherche à analyser un lien de causalité : les femmes auraient un mode de management différent de ceux des © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

hommes, en adoptant des stratégies plus «prudentes » et « conservatrices », qui ont été appréciées par les marchés financiers. Cette explication prend le risque de reproduire des stéréotypes de modes de management liés à des hypothétiques différences intrinsèques entre les hommes et les femmes.

◗ FLASH MÉTHODE 22 � MANUEL, PAGE 394-396

Exercice

1. En 2003, d’après l’enquête FQP de l’Insee, 88 % des agriculteurs exploitants avaient un père appartenant au même groupe socioprofessionnel. De plus, seulement 4 % de la population active masculine en 2003 appartenait à ce GSP. Par ailleurs, 52 % des hommes ayant un père CPIS appartenaient à ce même GSP. 2. Les données en rouge correspondent à une table des destinées, alors que les données en vert correspondent à une table de recrutement.

© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

3. Le poids des agriculteurs a diminué, passant de 16 % de la population active masculine dans la génération des pères à seulement 4 % aujourd’hui. Cette diminution est aussi importante pour les ouvriers et, dans une moindre mesure, pour les artisans, commerçants et les chefs d’entreprise. Inversement, le poids du GSP des CPIS et celui des professions intermédiaires a considérablement augmenté entre ces deux générations (respectivement 11 et 13 points de %). 4. Les chiffres en rouge de la diagonale montrent qu’il y a une reproduction sociale importante (52 % pour le GSP des CPIS et 46 % pour celui des ouvriers). 5. En 2003, 23 % des CPIS avaient un père appartenant au GSP des ouvriers et 8 % avaient un père appartenant au GSP agriculteurs exploitants.

281 •

Cahier BAC

Épreuve composée � MANUEL, PAGES 397-419

• Partie 1 : Mobilisation des connaissances Question 1

◗ Sujet 1 � MANUEL, PAGE 403-405 Dissertation

En France, le système fiscal peine à réduire les inégalités de revenus car : I. Le système fiscal est peu progressif Doc. 2 : légère progressivité du système fiscal jusqu’au niveau des classes moyennes (taux effectif d’imposition de 41 à 48 % pour la moitié des ménages les plus modestes). Pour les 4 0 % des ménages suivants, le taux effectif d’imposition progresse (seulement) jusqu’à 50 %. Le taux effectif d’imposition diminue ensuite pour les ménages les plus favorisés (35 % pour le dernier centile). On pourra aussi s’appuyer sur le document p. 316 pour illustrer cette idée. II. Cette faible progressivité s’explique en partie par le rôle (anti-redistributif) joué par la fiscalité indirecte Doc. 3 : le poids de la fiscalité indirecte dans le revenu des ménage, notamment de la TVA, est d’autant plus fort que le revenu des ménages est faible (par exemple 16,63 % pour les 10 % des ménages aux niveaux de vie les plus faibles, contre seulement 7,6 % dans celui du dernier décile). III. Il existe plus de 450 niches fiscales, en grande partie favorables aux ménages aux revenus les plus favorisés (réduction de l’impôt sur le revenu pour certaines professions comme les journalistes, réduction de l’imposition pour les particuliers rémunérant des employés à domicile, etc.). Doc. 4 : exemples de niches fiscales, dont certaines ne bénéficient qu’à un nombre limité de contribuables. Doc. 1 : le quotient familial peut être apparenté à une niche fiscale. Il bénéficie davantage aux ménages aux revenus (déjà) les plus élevés (voir derniers déciles et centiles de revenus).

• 282

Un marché de quotas d’émissions est un lieu d’échanges entre offreurs et demandeurs de droits à polluer (on parle d’ailleurs parfois du marché des droits à polluer), lesquels sont émis par la puissance publique (au niveau national ou supranational) et attribués aux agents économiques en fonction d’un niveau global de pollution toléré. Ainsi, au sein de l’Union européenne par exemple, il existe depuis le 1er janvier 2005 un marché européen d’échanges des quotas d’émissions de carbone : les grands établissements industriels européens sont autorisés à acheter et à vendre des « droits à polluer », plus précisément, à émettre des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce système, reposant sur la directive ETS (Emissions Trading Scheme), permet aux entreprises dépassant leurs plafonds d’émissions de gaz à effet de serre d’acheter des quotas auprès d’entreprises plus performantes sur le plan environnemental, et doit contribuer à atteindre les objectifs de l’UE dans le cadre du protocole de Kyoto. Suivant la même logique, il existe aux États-Unis un marché d’émission des droits à émettre du dioxyde de soufre : avec la réforme de la loi sur l’air de 1990 (Clean Air Act), les États-Unis ont créé un marché national des permis à émettre du dioxyde de soufre (SO2) sur la base d’un plafond national d’émissions réparti entre les centrales thermiques. Ces marchés constituent un élément de la politique climatique, dans le sens où ils visent à assurer une allocation efficace des ressources : les agents économiques les plus pollueurs sont incités à développer des techniques de production moins polluantes (tant que cela leur coûte moins cher que ne leur rapporte la vente de ces droits à polluer). Question 2

Karl Marx (1813-1883) et Max Weber (18641920) n’ont pas la même approche de la stratification sociale. Marx présente une vision de la division de la société fondée sur les rapports de production (les modalités selon lesquelles les hommes entrent en relation pour produire, échanger et répartir les ri© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

chesses), qui changent de forme au cours de l’histoire. Selon Marx, c’est la place dans le processus de production qui définit l’appartenance à la classe sociale : ainsi, dans le mode de production capitaliste, Marx distingue les possesseurs des moyens de production (la bourgeoisie) du prolétariat, qui ne dispose que de sa « force de travail ». Dans le mode de production capitaliste, il y aurait selon Marx une évolution historique vers une polarisation de la société en deux grandes classes sociales : concentration des entreprises capitalistes d’une part et prolétarisation des autres catégories d’autre part. Le capitalisme aboutit donc à une structure sociale articulée autour de ces deux classes sociales. Toutefois, dans l’œuvre de Marx, on peut percevoir plusieurs présentations de la structure sociale, avec un nombre variable de classes sociales. Marx souligne aussi le glissement de la classe en soi (rapprochement objectif des positions économiques) à la classe pour soi (avec l’essor de liens sociaux, d’une conscience de classes et d’une capacité de mobilisation). Ces liens se prolongent dans la lutte pour la défense des intérêts communs à la classe. Le conflit est donc central dans l’analyse marxiste. Ainsi, si la classe chez Marx est donc d’abord tributaire de l’ordre économique, elle s’inscrit dans une dynamique sociale globale marquée par le conflit et la séparation nette des groupes sociaux. L’analyse de Weber se démarque de celle de Marx sur plusieurs points. D’abord, Weber présente une analyse tridimensionnelle de la stratification sociale. La première dimension est celle de l’ordre économique, dans laquelle s’inscrit la notion de classe : la différenciation s’y opère en fonction d’une situation de marché, c’est-à-dire les « chances d’accéder aux biens » des individus. Les individus sont rassemblés selon le type de possessions dont ils disposent, avec une distinction entre ceux qui tirent des revenus d’un patrimoine et ceux qui mettent en œuvre les moyens de production. Mais la position sur cette échelle sociale n’est qu’un élément de la position sociale des individus. Weber présente une seconde dimension, celle de l’ordre social, où des groupes de statut structurent la société par prestige ou honneur social, c’est-à-dire le « privilège positif ou négatif de considération sociale, revendiqué de façon efficace ». Il est lié au style de vie, à la naissance, à l’instruction, donc à une distinction © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

symbolique. Enfin, l’ordre politique constitue la troisième dimension de la structure sociale : les partis qui s’y forment sont une extension des groupes de statut et permettent l’action collective politique qui assoit leur domination. Ces trois ordres sont profondément liés, bien que distincts. La position dans un ordre ne détermine pas forcément celle dans un autre. La structure sociale présentée par Max Weber est donc, à la différence de celle de Karl Marx, multidimensionnelle et moins centrée sur l’ordre économique. Cette analyse ne débouche pas non plus sur une polarisation. De plus, contrairement à l’analyse marxiste, les classes selon Weber n’ont pas nécessairement une conscience d’elles-mêmes, ce qui fait que, si leur mobilisation est envisageable, elle n’en constitue pas un élément fondateur. Ces deux analyses demeurent fondatrices en ce qu’elles posent les termes des débats contemporains autour de la structure sociale à travers l’opposition entre nominalisme et réalisme, la question de la place des conflits ou celle de la porosité des frontières de classes. • Partie 2 : Étude d’un document

Ce document est un histogramme présentant le pourcentage de salariés (des secteurs privés et publics) disposant d’un syndicat sur leur lieu de travail sur la période 2001-2005. Cet indicateur est établi d’une part selon la taille des établissements concernés (cinq catégories sont présentées, allant des établissements de moins de 10 salariés, à ceux de plus de 500 salariés), mais aussi en fonction du statut de l’établissement – entreprise privée ou publique et fonction publique, c’est-à-dire administration publique). Ces données sont issues d’une publication de la DARES d’avril 2008, Premières synthèses. Plusieurs informations sont apportées par ce document concernant la présence syndicale sur les lieux de travail en France. Ainsi, ce graphique montre tout d’abord que la taille de l’établissement a un impact important sur la présence syndicale : plus l’établissement est de taille importante, plus les salariés disposent d’un syndicat sur leur lieu de travail. Par exemple, alors que sur la période 2001-2005, 15 % des salariés des établissements de moins de 10 salariés de la fonction publique disposaient d’un syndicat sur leur lieu de travail, c’est le cas d’environ 65 % de ceux qui travaillent dans un établissement de 50 à 99 283 •

salariés, et de 75 % de ceux qui sont dans un établissement de plus de 500 salariés. Ensuite, on peut noter que le statut de l’établissement a aussi des conséquences sur la présence syndicale : ce sont dans les entreprises publiques, et ce quelle que soit leur taille, que la présence syndicale est la plus forte, puis dans la fonction publique, la présence syndicale étant plus faible dans les entreprises privées. Par exemple, si on prend le cas des établissements de 50 à 99 salariés, environ 78 % des salariés des entreprises publiques disposaient d’un syndicat sur leur lieu de travail, contre 65 % d’entre eux dans la fonction publique et seulement 43 % dans les entreprises privées. On peut toutefois souligner que cet écart a tendance à se réduire au fur et à mesure que la taille des établissements augmente. Ainsi, alors que l’écart est d’environ 35 points entre les salariés des entreprises publiques et privées de 50 à 99 salariés, cet écart n’est plus que de 15 points dans les établissements de 100 à 499 salariés et seulement de 8 points environ dans ceux de plus de 500 salariés. • Partie 3 : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

Introduction : rappel de la manière dont est mesurée le PIB. I. Le PIB est un indicateur qui omet de comptabiliser certaines richesses produites sur le territoire : - non prise en compte de l’économie souterraine (doc. 1 : estimation du travail au noir et de la fraude fiscale dans le PIB) ; - non prise en compte du travail non rémunéré : travail domestique (doc. 2 : estimation en nombre de minutes par jour et par personnes), activités bénévoles. II. Le PIB comptabilise imparfaitement certaines richesses produites : - difficultés de comptabilisation des services non marchands dispensés par l’État (sur la base du coût des facteurs de production nécessaires à leur production) ; - le PIB est toujours « brut », dans le sens où il additionne l’ensemble des productions de biens et services, sans retrancher la dépréciation du capital qui a permis de réaliser ces productions. Conclusion : si le PIB mesure imparfaitement • 284

les richesses produites, il est également critiqué parce qu’il est (souvent) apparenté à une mesure du bien-être. Or, un accroissement du PIB est loin d’être synonyme d’amélioration des conditions de vie des populations.

◗ Sujet 2 � MANUEL, PAGE 406-409 Dissertation

La mondialisation n’est pas une idée nouvelle. Cependant la liberté d’installation des entreprises n’a jamais été aussi grande. L’origine de cette liberté réside dans le progrès des transports de biens et de données, accompagné d’une libéralisation des échanges. Les entreprises font donc des choix de localisation de moins en moins contraints ; d’où la grande peur occidentale de voir les activités et les emplois migrer vers les pays à bas salaires, riches d’une population jeune et nombreuse. Cette peur n’est pas vraiment fondée. Certes, des délocalisations se produisent. Mais les bas salaires ne sont pas garantis : les salaires peuvent augmenter, la productivité peut baisser, le taux de change peut varier. D’autre part, le niveau des salaires n’est qu’une variable parmi d’autres dans une équation complexe : l’entreprise a besoin d’un environnement institutionnel stable et favorable aux affaires, d’infrastructures fiables, d’une main-d’œuvre qualifiée. Enfin, les coûts de production ne sont pas tout, l’entreprise ayant intérêt à produire près de l’endroit où elle vend, pour affiner sa connaissance du marché et adapter rapidement sa production à la demande. Toutes ces considérations expliquent que les entreprises s’implantent finalement peu dans les pays qui n’ont comme avantage que le bas niveau des rémunérations. Les déterminants principaux de localisation sont ailleurs. Nous verrons donc que les choix de localisation des entreprises sont devenus extrêmement libres et variables, mais que cette liberté demeure favorable aux pays développés. I. Une liberté de localisation nouvelle A. La disparition des obstacles aux échanges 1. La diminution des coûts de transport et de communication Les coûts de transport ont diminué de manière remarquable, en particulier pour le transport ma© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

ritime (doc. 3), et les coûts des communications sont devenus négligeables. Il est donc possible de séparer lieu de production et lieu de vente. 2. La libéralisation des échanges Les négociations multilatérales menées dans le cadre du GATT ont permis un abaissement des barrières douanières, ainsi qu’une limitation des barrières non tarifaires. L’organe de règlement des différends créé dans le cadre de l’OMC permet de faire respecter les règles du libre-échange lorsqu’elles existent. Par conséquent, les obstacles administratifs aux échanges, sans avoir disparu, sont atténués. B. Une grande liberté d’implantation 1. L’explosion des IDE… En trente ans, les IDE entrants ont été multipliés par dix en France, par 14 aux États-Unis, par 2000 en Chine. Cette hausse spectaculaire touche aussi bien les pays développés que les pays en développement. Toutefois, elle est différenciée, les IDE se concentrant sur certains pays. 2. … qui permet d’optimisation des stratégies de production. Il est possible de confier chaque étape de la production au pays qui la réalisera le mieux, comme l’illustre le cas des poupées Barbie (doc. 3). En particulier, les grandes firmes des pays développés sous-traitent une partie de leur production dans les pays émergents, en particulier dans l’électronique (doc. 4).

tient compte du salaire, mais aussi de la productivité. Si la Chine demeure attractive, c’est que la forte hausse des salaires a été compensée par de remarquables gains de productivité, permettant de gagner en coût unitaire du travail (doc. 1). B. Les facteurs essentiels de localisation 1. Se rapprocher des clients Il est important de répondre rapidement aux demandes changeantes de la clientèle. Produire sur place raccourcit considérablement les délais de réactions. Une bonne partie des IDE enregistrés en Chine, en Inde ou au Brésil tient plus au dynamisme de ces marchés que de la production destinée à l’exportation. 2. Accéder à des ressources rares Une main-d’œuvre très qualifiée, des instituts de recherche de pointe, des sources d’énergie abondantes ne se trouvent pas partout. Ces facteurs attirent les entreprises. Foxconn, premier soustraitant d’Apple, bénéficie par exemple de capacités logistiques ou technologiques uniques, pas seulement de salaires compétitifs.

II. Cette liberté demeure favorable aux pays développés A. Les bas salaires demeurent un élément secondaire de localisation 1. Les pays pauvres reçoivent peu d’IDE. Dans la liste du doc. 2, c’est en Côte-d’Ivoire et en Inde que les salaires sont les plus bas. Ces deux pays figurent pourtant parmi ceux qui reçoivent le moins d’IDE. Inversement, les ÉtatsUnis ou la France demeurent des lieux de production attractifs, malgré le niveau élevé des coûts de production. 2. Le coût salarial, élément secondaire En effet, le coût du travail de fabrication ne représente souvent que 5 % ou 10 % du coût total. D’autre part, d’autres coûts viennent souvent compenser l’avantage de coût salarial : frais de gestion élevés, coût de la non-qualité, infrastructures inadéquates. En particulier, le coût salarial

Question 1

© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

Une ère nouvelle s’ouvre donc, dans laquelle les territoires seront mis en concurrence pour l’accueil des entreprises. La qualité des facteurs de production et des institutions jouera un rôle décisif dans cette concurrence. Épreuve composée

• Partie 1 : Mobilisation des connaissances

Le bien-être résulte de l’interaction de quatre types de capital. Le capital naturel est constitué de l’environnement naturel (ressources en minerai et en énergie, terres arables, mais aussi paysages, qualité de l’air ou de l’eau). Le capital physique produit est l’ensemble des bâtiments, des machines et des équipements qui servent à la production, mais aussi à l’habitat. Le capital humain regroupe l’ensemble des compétences utiles à la production et, plus largement, à la vie en société. Enfin, le capital social naît des interactions humaines ; il est un élément déterminant du ciment de la société. Question 2

En présence de chômage keynésien identifié par l’insuffisance de la demande globale, il convient de mener une politique de soutien de la demande. Celle-ci comprend deux volets principaux. Une 285 •

politique monétaire expansive doit entraîner une hausse de la quantité de monnaie en circulation et une diminution du niveau des taux d’intérêt, de façon à encourager l’investissement. Une politique budgétaire expansive compense la demande manquante pour atteindre le plein emploi par une demande autonome induite par le déficit budgétaire, sous forme de dépenses supplémentaires ou de baisses d’impôts. • Partie 2 : Étude d’un document

Ce document présente l’élasticité intergénérationnelle des revenus, mesurée dans plusieurs pays développés dans les années 2000. Cet indicateur mesure l’intensité du lien entre les revenus d’une personne et les revenus de son père. Lorsque cette relation est forte, cela signifie que les revenus d’une personne dépendent largement de son origine sociale, alors qu’une relation faible indique une absence de lien. Par conséquent, cet indicateur fournit une mesure de la mobilité sociale intergénérationnelle. L’égalité des chances serait la situation dans laquelle cet indicateur serait nul (pas de relation entre le revenu d’une personne et celui de son père). Selon ce document, la mobilité varie du simple au triple d’un pays à l’autre. Elle est la plus forte dans les pays scandinaves et au Canada, faible dans les pays anglo-saxons. La France se situe en position intermédiaire, mais plus près des pays anglo-saxons que des pays scandinaves. Ce résultat est contraire aux affirmations fréquentes aux États-Unis, selon lesquelles ce pays est, par essence, the land of opportunities. Au contraire, la mobilité sociale y est faible. On remarque que les pays dans lesquels la mobilité est forte sont également ceux dans lesquels les inégalités sociales sont faibles. Le coût élevé des études dans les pays anglo-saxons contribue également à y expliquer la faible mobilité. • Partie 3 : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

Les inégalités sociales sont une préoccupation importante dans une société démocratique. Des politiques coûteuses sont mises en œuvre en vue de les limiter. Pour maximiser l’efficacité de ces politiques, il importe de comprendre le mieux possible quelle est la dynamique des inégalités. Les études disponibles nous enseignent que les inégalités sont liées les unes aux autres, si bien que • 286

certains les analysent comme un système (doc. 3). Après avoir vu le lien existant entre différents types d’inégalités, nous verrons que certains travaux expliquent pourquoi les inégalités se cumulent. I. Il existe un lien entre différents types d’inégalités A. Le lien entre position et origine sociale La réussite scolaire dépend de l’origine sociale, davantage en France que dans d’autres pays (doc. 2). L’accès à l’emploi dépend en partie du niveau de diplôme, qu’il s’agisse du risque de chômage (doc. 1) ou du niveau de pouvoir, de prestige et de rémunération de l’emploi occupé. B. Un phénomène multidimensionnel De très nombreuses variables sont liées à la position sociale. Ainsi, l’espérance de vie et l’état de santé s’améliorent lorsque la position sociale s’élève. Ce lien renvoie à des facteurs matériels (nutrition et revenu, par exemple) et culturels (normes de consommation, hygiène de vie). II. Les explications de ce cumul A. Les explications théoriques en termes de capital Pierre Bourdieu présente la position sociale d’un individu comme résultant du volume de capital qu’il détient. Ce capital prend diverses formes (culturel, social, économique, symbolique), mais qui sont toujours liées entre elles (doc. 3). Cette analyse se rapproche de la position de Marx, mettant les rapports sociaux de production à l’origine de toutes les inégalités. B. L’influence des politiques publiques Le lien entre la santé ou la réussite scolaire et le revenu est amoindri lorsque les soins ou l’éducation sont financés par la collectivité. Le plus ou moins grand développement de l’État social influence donc le cumul ou le non cumul des inégalités.

◗ Sujet 3 � MANUEL, PAGE 410-413 Dissertation

Les émeutes des banlieues ou les questions sur l’identité nationale montrent une société française inquiète et peu sûre d’elle-même. Doublement menacée par la mondialisation et par le foisonnement des cultures locales, confrontée à la plu© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

ralité des normes, à la diversité croissante des modes de vie, la société française semble parfois succomber à l’angoisse de la désintégration, à la crainte de n’être plus qu’un ensemble atomisé d’individus sans autre lien que le lien marchand. Cette peur n’est pas nouvelle ; elle habite au XIXe siècle les fondateurs de la sociologie qui, devant les transformations induites par la révolution industrielle, s’interrogent sur la force et la nature du lien social, sur le « ciment de la société » pour reprendre l’expression de Jon Elster. Dans la conception durkheimienne, l’intégration résulte de l’interaction des individus, de l’existence d’une culture commune et du sentiment d’avoir des buts communs. Elle est le résultat d’un processus de socialisation et demeure essentielle du point de vue de la cohésion sociale. Cette intégration se fait par l’intermédiaire d’instances de socialisation, telles que la famille, les partis politiques, les Églises ou l’école. Le rôle de ces institutions est double : elles transmettent une culture qui permet l’intégration (comment communiquer avec les autres ou orienter sa vie) et constituent des groupes d’appartenance euxmêmes intégrés à la société dans son ensemble. Cette intégration en deux temps est un thème développé aussi bien par Ferdinand Tönnies (communauté et société) que par Émile Durkheim (solidarité mécanique et organique). Mais les manifestations d’exclusion, d’individualisme croissant et d’autonomie accrue des souscultures incitent à s’interroger sur l’efficacité de ces mécanismes. De fait, les instances traditionnelles d’intégration sont aujourd’hui fragilisées par les changements matériels, comme par l’évolution des mentalités qui affectent nos sociétés : les transformations morphologiques de la famille, les changements qui affectent le travail, la crise du politique sont au nombre de ces éléments de remise en cause. Il est banal de constater que ces instances ne socialisent plus aussi fortement que par le passé et qu’elles ne sont plus intégrées aussi fortement dans le système social. Il semble toutefois bien excessif de conclure à une crise de l’intégration généralisée. Nous verrons que les instances traditionnelles d’intégration sont certes fragilisées, mais qu’elles continuent dans l’ensemble d’assurer l’intégration des individus à la société. © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

I. Des instances d’intégration fragilisées A. Les conséquences des transformations écono­miques 1. La crise économique Le chômage de masse (doc. 4), durable, est lourd de conséquences sur le revenu (donc l’intégration par le marché), l’identité (largement professionnelle : on est ce que l’on fait), les liens sociaux. La précarité des relations professionnelles (doc. 4) empêche la construction de liens professionnels, éventuellement institutionnalisés dans le cadre syndical ou politique. Elle fragilise les identités professionnelles. Les transformations structurelles atteignent de plein fouet les industries lourdes (mines, sidérurgie, mécanique, etc.), qui furent le creuset de la classe ouvrière et de ses institutions. 2. La remise en cause de l’État-nation Baisse de la capacité de l’État à imposer une norme sur un territoire du fait de la concurrence internationale et des nouveaux moyens de communication. L’État n’est donc plus l’« instituteur du social » qu’il fut via la loi, l’école (doc. 3), voire la télévision, en tout cas pas au même degré que par le passé. Crise du politique : perte de confiance dans la capacité de l’État à protéger les individus de la mondialisation, plus généralement à proposer un projet politique et à le mettre en œuvre. Cette crise se traduit par la montée des votes protestataires et de l’abstention aux élections. Crise de l’État providence : lui-même mis en concurrence avec d’autres, l’État national est tenu à la frugalité, à la baisse des coûts. D’où la paupérisation de l’État, son incapacité à lancer de grands projets ou à maintenir un degré aussi élevé que par le passé de protection sociale. B. Les effets du changement des mentalités 1. L’individualisme La famille est réduite au noyau nucléaire par la salarisation et la décohabitation. Mais elle est surtout moins stable par suite de la montée des divorces, l’existence de familles monoparentales (doc. 1). Son existence en tant que communauté et sa capacité de socialisation en sont remises en cause. La solidarité financière y est la plus faible dans les milieux les moins favorisés. De manière plus générale, l’affirmation de l’individu, de sa liberté de pensée et d’action, affaiblissent le contrôle social, la pression normative, le confor287 •

misme. La légitimité de toutes les instances de socialisation à produire et imposer des normes en est affectée. La figure du réseau (Manuel Castells), souple, révisable, faisant de l’individu le centre de son propre monde, se substitue à des appartenances moins nombreuses mais plus fortes. Il n’y a ainsi guère d’équivalent à l’entrée en religion ou au parti communiste autrefois. 2. La sécularisation La diminution du sentiment religieux est forte en Europe, en particulier en France. Plus encore, les formes d’encadrement opérées par l’Église catholique ont beaucoup perdu de leur force. Si l’on se souvient de l’immense autorité de l’Église sur les consciences (catéchisme, école religieuse, sermons et prêches), c’est une transformation essentielle. De manière générale, la France connaît, notamment depuis la séparation de l’Église et de l’État en 1905, une coupure nette entre sphères publique et privée qui dépasse le domaine religieux. Mais ce qu’on pourrait qualifier d’idéologie laïque semble aujourd’hui perdre de sa force. II. Une intégration dans l’ensemble toujours assurée A. Des transformations à relativiser 1. Le travail, toujours au cœur du lien social Première relativisation, la grande majorité des actifs ont un emploi stable (ancienneté moyenne des salariés = 14 ans) et les salaires continuent de représenter autour de 60 % du revenu des ménages. Les nouveaux modes de gestion des ressources humaines renforcent le pouvoir d’attraction des entreprises (récupération de la « critique artiste » évoquée par Luc Boltanski et Eve Chiappello) et leur capacité d’intégration. Même si le travail exclut (ceux qui n’ont pas de travail), même s’il est possible de concevoir un lien social fort en dehors du travail, celui-ci joue donc encore un rôle essentiel dans l’intégration de très nombreuses personnes. 2. La force des liens familiaux Les transferts privés intergénérationnels sont importants (Claudine Attias-Donfut), sous forme de services comme sous forme monétaire. La cohabitation hors mariage n’empêche pas la solidité de nombreuses unions. Il n’y a pas de contestation forte de la famille traditionnelle. L’élévation de l’espérance de vie et l’évolution des conditions de vie des seniors (pouvoir • 288

d’achat, âge de la retraite) permettent aux liens entre générations de se renforcer et de compenser l’effritement des liens horizontaux (cousins germains ou éloignés). B. Les institutions d’État demeurent présentes 1. L’instituteur du social S’il est vrai que l’école socialise moins qu’autrefois, les jeunes fréquentent l’école de plus en plus longtemps. L’école distribue plus de diplômes qu’elle ne l’a jamais fait et favorise ainsi l’accès à l’emploi. La mixité sociale dans l’école est nettement plus grande qu’autrefois (chacun va au collège « unique », par exemple). Contesté, fragilisé, l’État providence s’est néanmoins affirmé comme « réparateur des problèmes sociaux », selon l’expression de Serge Paugam. Colmatant certaines brèches liées au chômage, par l’institution du RMI, de la CMU, la réforme de l’allocation logement, les nouvelles prestations familiales, il étend sa part dans le revenu des ménages. 2. Des institutions solides Les valeurs fondamentales de la démocratie continuent d’être largement partagées. L’attachement au rôle des syndicats et des partis politiques, ainsi qu’à l’Assemblée nationale, demeure très majoritaire. La citoyenneté, largement liée en France au débat et à la participation lors des élections, semble fragilisée par la baisse de la participation électorale. Mais l’intérêt pour la politique a été réaffirmé lors du referendum de 2005, puis lors des consultations présidentielles de 2007 (doc. 2) et 2012 ; si bien qu’on peut se demander si l’abstention croissante constatée lors des élections législatives n’est pas plus liée aux changements institutionnels (elles interviennent désormais juste après la présidentielle) qu’à un éloignement de la politique. Conclusion. Globalement, l’intégration continue de se faire. La grande majorité des individus trouvent un travail, fondent une famille, votent. Mais deux transformations sont manifestes : le degré de similarité des individus diminue lorsqu’on passe de la solidarité mécanique à la solidarité organique, se réduit encore dans une société en réseaux. D’autre part, le nombre d’échecs de l’intégration s’accroît, par exemple parmi les populations allogènes, pour lesquelles le travail a joué par le passé un rôle décisif.

© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

Épreuve composée

• Partie 2 : Étude d’un document

• Partie 1 : Mobilisation des connaissances

Ce tableau présente une décomposition de la croissance de la productivité du travail par secteur. La dernière ligne indique l’effet des réallocations entre secteurs : comme la productivité est plus élevée dans les services et l’industrie que dans l’agriculture, le passage de l’agriculture aux deux autres secteurs engendre mécaniquement une hausse de la productivité. Ce phénomène est particulièrement notable pour les pays en développement, dans lesquels l’exode rural est rapide. Ce groupe de pays est parfois appelé BRIC, car il s’agit de quatre pays de grande taille et qui sont en développement. Il est pourtant possible de constater sur le document que le rythme de croissance de la productivité varie beaucoup au sein de ce groupe. La Chine connaît une situation exceptionnelle, car la croissance est généralement extensive avant de devenir plus intensive. Or, la croissance chinoise est très intensive, bien que ce pays ait amorcé récemment son décollage. C’est le seul pays où les gains de productivité sont réellement tirés par l’industrie, comme ce fut le cas des pays actuellement développés. L’Inde connaît également des gains de productivité élevés. Mais ils trouvent davantage leur origine dans le secteur des services, ce qui est original. L’Inde est à la fois handicapée par la médiocrité de ses infrastructures matérielles (routes, réseau électrique, ports, etc.) et avantagée par la qualité de son système d’éducation supérieur et la maîtrise de l’anglais, ce qui explique une croissance tirée par l’exportation de services. Dans les quatre pays, le rôle des réallocations sectorielles est important. Il faut souligner qu’il s’agit d’un phénomène qui ne peut pas durer. Il faut donc s’attendre à un certain ralentissement de la croissance dans ces pays. Par contre, les gisements de productivité dans l’industrie sont encore considérables au Brésil, en Inde et en Russie. Ces pays sauront-ils les employer ?

Question 1

La théorie économique néoclassique modélise la croissance principalement depuis les travaux de Robert Solow, dans les années 1950. Celui-ci utilise une fonction de production dans laquelle la croissance dépend du volume de travail et de capital utilisé. Apparaît alors, dans les travaux empiriques, un résidu important généralement attribué au progrès technique. Celui-ci est donc exogène, lié à l’activité scientifique et technique et non à des variables économiques. Par la suite, le progrès technique et les institutions ont été intégrés dans la fonction de production, qui exhibe alors des rendements croissants ou constants plus conformes à certaines observations que la fonction de Solow. La théorie keynésienne modélise au contraire la croissance en insistant sur les déséquilibres et la rareté des situations de plein emploi : la croissance est « sur le fil du rasoir » dans le modèle de Harrod et Domar. Question 2

La mobilité sociale est le changement de position sociale, mesurée par le revenu ou par la profession. Il est important de distinguer la mobilité horizontale, c’est-à-dire le changement de profession sans changement de position dans la hiérarchie sociale, de la mobilité verticale, qui réfère à ces changements de position vers le haut (ascendante) ou vers le bas (mobilité descendante). Il faut aussi distinguer la mobilité intergénérationnelle, principalement mesurée en comparant la situation des fils et celle de leurs pères, et la mobilité intragénérationnelle, qui mesure la trajectoire d’une personne au long de sa vie. La mobilité a deux origines : le mouvement des structures sociales, en lien avec l’activité économique, et les changements de position individuels, liés à une trajectoire personnelle. Afin de distinguer ces deux origines, il est habituel de calculer une mobilité structurelle, qui est la mobilité minimale rendue nécessaire par le changement des structures sociales entre deux dates. En ôtant cette mobilité structurelle de la mobilité brute constatée, on obtient une mobilité nette, qui est souvent considérée comme le meilleur indicateur de l’égalité des chances. © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

• Partie 3 : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

La question du chômage est l’une des premières préoccupations des populations. L’incapacité des marchés du travail à permettre l’emploi de tous ceux qui le désirent est une faiblesse économique en même temps qu’un problème politique. L’une des solutions envisagées pour réduire le chômage est de réduire les salaires. L’exemple de 289 •

l’Allemagne, qui est parvenue à revenir au plein emploi après une longue période de déflation salariale, incite d’autres pays à s’engager dans cette voie, au risque de freiner la demande de biens et services et de réduire le bien-être de la population. Compte tenu de ces dangers et de la résistance normale des salariés à accepter la baisse de leur rémunération directe ou indirecte, il faut de solides arguments. Deux arguments principaux émergent : la baisse du coût du travail peut inciter les employeurs à utiliser plus de travail ; en améliorant la compétitivité prix, elle peut dynamiser la production. I. La baisse de son coût peut accroître la demande de travail A. Rendre l’embauche rentable Les économistes néoclassiques font l’hypothèse que les marchés du travail fonctionneraient comme les marchés des biens et services. La demande de travail à court terme pour chaque niveau de qualification dépendrait essentiellement du coût du travail, si bien que la baisse de son prix entraînerait mécaniquement une augmentation de cette demande, donc une baisse du chômage. Ce raisonnement est supposé particulièrement important du fait que l’évolution économique réduit à long terme la demande de travail peu qualifié, phénomène qui ne pourrait être freiné que par une baisse importante de son coût (doc. 3). Cependant, dans une économie monétaire de production dans laquelle la demande stimule l’offre, il n’est pas sûr que cet effet suffise à compenser les effets négatifs de la baisse des salaires sur la demande de biens. Jouer sur les cotisations sociales, qui sont élevées en France (doc. 1) sans réduire le salaire direct, est une solution possible, à condition de régler la question du financement de la protection sociale. B. Freiner la substitution du capital au travail Selon la théorie néoclassique, les employeurs disposent d’une grande variété de combinaisons possibles de travail et de capital pour réaliser leur production. Le choix de la combinaison productive dépendrait du prix relatif des facteurs de production. Une baisse du coût du travail pousserait donc les employeurs à modifier leur combinaison productive et à employer plus de travail, ce qui réduirait le chômage. • 290

Cependant, le raisonnement précédent peut fonctionner, mais uniquement au niveau macroéconomique, si la baisse du coût du travail favorise les secteurs ou les entreprises utilisant beaucoup de travail. II. La baisse du coût du travail accroît la compétitivité prix A. Un effet important en Europe Le coût du travail est un élément, parfois important, du coût de production. Sa baisse accroît la compétitivité des entreprises situées sur le territoire national. Celles-ci accroissent donc leurs parts de marché, si du moins elles transfèrent au client les baisses de coût qu’elles ont obtenues. Ce mécanisme ne fonctionne donc que si la concurrence oblige les entreprises à réduire leurs prix lorsque leurs coûts diminuent. De fait, les économies qui connaissent la croissance la plus satisfaisante en 2012, l’Allemagne et la Suède, sont également celles qui ont réduit leur coût salarial dans l’industrie (doc. 2). D’autre part, la baisse du coût du travail accroît l’attractivité du territoire pour l’accueil des activités économiques. C’est important, car la concurrence est mondiale et un pays comme la France a un coût du travail élevé (doc. 1). B. La baisse du coût du travail doit être relative La baisse du coût du travail peut être neutralisée par les variations du taux de change. Mais cette possibilité n’existe pas entre les pays de la zone euro. C’est pourquoi la baisse du coût du travail y est décisive et doit s’accompagner d’une diminution du taux de change de l’euro à l’égard des autres monnaies. La compétitivité dépend des prix relatifs. Si tous les pays réduisent simultanément le coût du travail, le seul résultat est la baisse de la demande globale, personne ne gagnant en compétitivité. Il faut donc réduire le coût du travail lorsque les autres ne le font pas (cas de l’Allemagne au début des années 2000) ou le réduire plus que les autres pays (ce que tentent de faire l’Espagne ou la Grèce en 2012). Il est alors possible d’exporter son chômage… si les partenaires commerciaux acceptent cette politique non coopérative. La baisse du coût du travail peut donc agir de plusieurs façons en vue de réduire le chômage. Mais ces mécanismes sont fragiles, conditionnels et une telle politique comporte cependant des risques. © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

◗ Sujet 4 � MANUEL, PAGE 414-417 Dissertation

La crise économique qui apparaît en 2008 avec l’éclatement de la bulle immobilière et financière américaine s’est propagée rapidement à l’ensemble de l’économie mondiale. Mais cette crise a rapidement été effacée dans les pays les plus dynamiques de l’Asie et les États-Unis euxmêmes ont retrouvé une certaine croissance. L’Europe, de son côté, n’a pas surmonté cette crise. Au contraire, le second temps de la crise, marqué par les réactions des marchés financiers au déséquilibre des finances publiques, a entraîné un double dip, l’Europe retombant dans la récession à la fin de 2011. Au-delà du facteur déclencheur venu d’outre-Atlantique, des facteurs spécifiques aux économies européennes doivent donc être invoqués pour expliquer la durée et l’ampleur exceptionnelles de cette crise. I. Les conséquences de la crise financière sur des économies déséquilibrées A. La crise financière a ébranlé les économies européennes 1. De la crise bancaire… La crise financière, dite des subprimes, qui se déclenche aux États-Unis en 2008, après de premières alertes en 2007 (doc. 2) entraîne la chute de la valeur des titres et des actifs immobiliers. Cette chute aggrave la crise, selon le mécanisme classique de la debt deflation (Irving Fisher). Les banques européennes, dans certains pays, avaient acheté d’importantes quantités de titres américains. Elles se retrouvent en grande difficulté. Le marché interbancaire s’effondre, entraînant dans son sillage les prêts aux PME, ce qui plombe l’activité économique. Dès 2008, la France, les États-Unis et le Japon sont en récession (doc. 3). 2. … à la crise des finances publiques Contraintes de venir en aide à un secteur bancaire sinistré, les États s’endettent, alors que la situation des finances publiques était déjà souvent déséquilibrée, puisque seule l’Allemagne était à l’équilibre en 2007, avant le déclenchement de la crise. Les déficits budgétaires sont considérables en Espagne, au Royaume-Uni, en Grèce ou en Irlande (doc. 1). Cette crise des finances publiques entraîne à la fois une crise de confiance et une incapacité des © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

États européens à soutenir la demande, comme le font avec succès les États-Unis et la Chine. De ce fait, l’écart de production, révélateur de l’insuffisance de la demande, se creuse (doc. 4). B. Ces économies étaient fragiles à l’orée de la crise 1. Une bulle spéculative… Le Royaume-Uni, l’Irlande ou l’Espagne ont connu une expansion remarquable des prix immobiliers et de la construction dans les années 2000. Cette bulle spéculative a artificiellement dopé la croissance, de même que l’organisation des Jeux olympiques en Grèce en 2004. Le document 4 en témoigne, avec une croissance supérieure de 2 à 3 points à la croissance potentielle dans ces pays en 2006 et 2007. Il est d’ailleurs remarquable de constater, en comparant les documents 1 et 3, que, malgré une croissance rapide en 2006-2007, la situation budgétaire des pays de l’Union européenne ne s’améliore pas. 2. … qui ne masque pas un faible potentiel de croissance Le potentiel de croissance de l’Union européenne est faible dans les années 2000. Le vieillissement de la population commence à se faire sentir, l’investissement est assez faible, la capacité d’innovation dans les industries clés semble en recul. Ce déclin relatif se voit dans la croissance, nettement inférieure à la croissance mondiale (doc. 3). II. Les effets propres de la construction européenne A. Des politiques relativement impuissantes Les règles du pacte de stabilité et de croissance (PSC) contraignent les pays de la zone euro à réduire leur déficit budgétaire alors que la croissance n’est pas encore revenue. Tour à tour, ils annoncent des plans de rigueur dès la mi-2010 (doc. 2), alors que la croissance n’est pas réellement revenue (doc. 3). L’interdiction faite à la BCE de financer les États devient un problème grave quand les dirigeants européens évoquent clairement la possibilité d’un défaut souverain. Les primes de risques augmentent fortement et les pays en difficulté ne peuvent plus refinancer leur dette publique, ce qui mènera au défaut de paiement partiel de la Grèce et produit une défiance durable (dégradation de la note française, par exemple, rappelée dans le document 2). 291 •

B. Les faiblesses institutionnelles L’Europe ne dispose pas d’un budget commun susceptible de substituer la demande publique à une demande privée en chute (budget communautaire inférieur à 1 % du PIB des États membres). La BCE n’a pas la fonction de prêteur en dernier ressort. Elle n’est d’ailleurs pas chargée de la surveillance prudentielle du système bancaire, qui reste une prérogative des banques centrales nationales. Mais celles-ci, n’ayant pas le pouvoir de création monétaire de la BCE, sont impuissantes en cas de crise bancaire. C’est ainsi que le système bancaire irlandais est sauvé par l’État, lui-même sauvé par l’UE et le FMI (doc. 2). La crise financière de 2008 a donc mis à nu des faiblesses de la construction européenne, ouvrant une crise qui est loin d’être terminée et dont il est difficile de prévoir l’issue. Épreuve composée

• Partie 1 : Mobilisation des connaissances Question 1

Les pouvoirs publics peuvent utiliser la taxation, les permis et la réglementation pour mener des politiques environnementales. La taxation consiste à imposer, en présence d’une externalité négative telle que la pollution, une taxe d’un montant égal à l’écart entre le coût privé et le coût social d’un bien afin de rétablir la vérité des prix et de modifier les choix des agents en défaveur des biens générateurs d’externalités négatives. Dans la même logique, les pouvoirs publics peuvent contraindre les entreprises polluantes à acheter des permis pour pouvoir polluer. Ces permis sont négociés sur des marchés, ce qui donne au mécanisme une plus grande souplesse que la taxation. Il peut également être nécessaire de réglementer, par exemple en fixant des plafonds d’émissions polluantes ou en créant des zones de protection de la nature. Question 2

Karl Marx (1818-1883) distingue les classes « en soi », regroupement opéré de l’extérieur et fondé sur des critères objectifs, tels que le revenu ou la profession, et la classe « pour soi », regroupement subjectif fondé sur le sentiment d’identité et la conscience d’intérêts communs. Pour Marx, seule la classe pour soi est une classe réelle, capable de se muer en acteur historique sur la base • 292

d’une mobilisation politique. Ces classes sont le produit de la lutte des classes, qui fait émerger une conscience de classe. À l’opposé, les catégories socioprofessionnelles (CSP) relèvent de la classe pour soi : il s’agit d’agrégats opérés sur la base de la profession des individus, en faisant l’hypothèse que les groupes de professions ainsi constitués exhibent une certaine homogénéité sociale. Cependant, les CSP ne sont pas de simples agrégats statistiques : la combinaison complexe de critères multiples dans leur construction révèle le projet d’identifier des regroupements qui, sans avoir la cohérence des classes mobilisées que définit Marx, ont une réelle pertinence sociologique. • Partie 2 : Étude d’un document

Le document est une estimation de la part consacrée aux impôts indirects en France selon le niveau de vie du ménage. Ainsi, les foyers figurant parmi les 10 % ayant le plus faible niveau de vie consacrent en moyenne 11,52 % de leur revenu au paiement de la TVA. L’objectif de ce tableau est donc de permettre la comparaison de l’effort consacré au paiement des impôts indirects selon le niveau de vie, afin de voir si ces impôts réduisent ou non l’inégalité des revenus. Le premier constat est la lourdeur de ces prélèvements : les impôts indirects représentent en moyenne 12,32 % du revenu des ménages, l’essentiel de la dépense étant consacré à la TVA. Il apparaît ensuite que les impôts indirects sont fortement dégressifs en fonction du revenu, puisque leur poids est plus de deux fois plus élevé pour les foyers situés dans le décile supérieur que pour ceux qui figurent dans le décile inférieur. Cette dégressivité est particulièrement sensible aux extrémités de la distribution des revenus : les ménages situés dans le premier décile payent 2,57 points de plus que ceux du second décile et, alors que les sept déciles suivants sont séparés par moins de 3 points, le dernier décile paye 3,71 points de moins que le huitième. Ce constat est valable pour l’ensemble des impôts indirects. En particulier, il est intéressant d’observer que la dégressivité est plus forte pour le taux réduit de TVA que pour le taux normal, alors que le souci des foyers modestes est l’une des justifications de ce taux réduit. La fiscalité pétrolière est particulièrement dégressive. © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

L’explication de cette dégressivité, alors que le taux de ces impôts ne tient pas compte du revenu des consommateurs, réside dans l’inégalité des taux d’épargne : les impôts indirects étant des taxes sur la consommation, ils pèsent plus sur les ménages qui consomment l’intégralité de leurs revenus. Certains économistes estiment qu’il s’agit là d’une qualité de la TVA : elle favorise l’épargne, bonne pour la croissance en longue période, au détriment à court terme de la consommation. En tout cas, une conséquence de la dégressivité mise en évidence dans ce document est que toute hausse des impôts indirects accroît l’inégalité des revenus. • Partie 3 : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

Dans une société démocratique, une contradiction émerge fréquemment entre l’égalité des droits et l’inégalité sociale : comment les citoyens peuvent-ils être égaux lorsque les possibilités de s’informer ou de faire connaître leurs opinions sont très inégales ? Cette contradiction peut être limitée si les inégalités résultent d’une compétition libre et non faussée entre les individus pour accéder aux positions de pouvoir ou aux revenus les plus élevés. La mesure de l’égalité des chances est donc un enjeu important dans les sociétés démocratiques, qui se veulent aussi méritocratiques. Principal outil de mesure de l’égalité des chances en France, les tables de mobilité sont donc des indicateurs sociaux et politiques importants. Ils révèlent que l’objectif d’égalité des chances est loin d’être atteint en France. Mais les limites considérables de cet outil atténuent la portée de ces conclusions. I. Les tables de mobilité sociale fournissent un éclairage irremplaçable sur le degré d’inégalité des chances A. Une mesure de l’inégalité des chances Les tables de mobilité mesurent la position sociale d’un individu sur la base de la profession qu’il exerce et la comparent à celle qu’il occupait plus tôt dans sa carrière (mobilité intergénérationnelle) ou à la position sociale de son père (mobilité intragénérationnelle). En France, cet outil s’appuie sur la grille des PCS, qui organise les professions en quelques © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

grands groupes. Des enquêtes par questionnaire permettent de connaître la profession d’une personne et celle de son père. Sur la base des données recueillies, il est possible de calculer la mobilité brute, la mobilité structurelle et d’en déduire la mobilité nette, ainsi que le rapport des chances d’accès ou un odds ratio. B. Des éléments de comparaison dans le temps Les tables de mobilité permettent également de comparer le degré de mobilité à différentes dates. On observe ainsi que les chances d’accès aux professions classées parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures ont baissé parmi les fils d’employés et d’ouvriers, mais augmenté parmi les filles de même origine (doc. 1). Il faudrait savoir si la proportion de cadres dans l’emploi a augmenté ou diminué pour aller plus loin dans les déductions. II. Mais cet outil connaît d’importantes limites A. Une saisie très partielle de la réalité L’oubli de la profession de la mère (mais l’homogamie est assez forte) et celle des grands-parents est gênant, comme le montrent les « histoires de vie », qui mettent en évidence la continuité des lignées familiales. La difficulté de prendre en compte la mobilité des femmes est grande (doc. 2) : il est difficile de comparer les filles aux mères, car celles-ci ne travaillaient pas toujours. Mais comparer les filles aux pères n’est pas très pertinent, car femmes et hommes n’occupent pas les mêmes positions. La profession ne dit pas tout du statut social. Il faudrait tenir compte du patrimoine, du capital social, des fonctions associatives ou politiques, notamment. Les enquêtes FQP sont réalisées assez rarement (la dernière date de 2003). Leurs résultats sont connus avec un retard de plusieurs années et concernent les hommes âgés de 40 à 59 ans au moment de l’enquête et leurs pères. Autrement dit, est connue en 2012 la mobilité d’hommes nés entre 1943 et 1963, comparée à leurs pères, nés pour l’essentiel entre 1893 et 1943. B. L’utilisation des CSP pose de nombreux problèmes Les CSP sont des catégories non hiérarchisées (doc. 2). Il faut donc distinguer soigneusement mobilité horizontale et verticale, sans être complètement sûr des classements : le passage de paysan à contremaître est-il une ascension sociale ? 293 •

C’est difficile à dire. La nomenclature des PCS est un outil spécifiquement français, ne permettant pas les comparaisons internationales, contrairement à l’élasticité intergénérationnelle des revenus, par exemple. La position sociale des professions varie avec le temps, ce qui complique la comparaison des positions à une génération d’intervalle. La mesure de la mobilité sociale par les tables de mobilité donne des informations essentielles, mais incomplètes, sur un phénomène central dans nos sociétés. Cette analyse doit être complétée par d’autres et réalisée avec précaution. Épreuve orale de contrôle � MANUEL, PAGE 418-419

◗ Sujet 1 • Questions de connaissance

1. Quelle est l’influence de la demande anticipée sur la détermination du niveau d’emploi dans l’économie ? La demande anticipée par les entreprises ex ante est celle que les entreprises anticipent en matière de consommation finale des ménages et de biens d’équipement nécessaires à l’ensemble des entreprises pour produire (anticipation du niveau d’investissement des entreprises). Selon Keynes, c’est en fonction de cette anticipation que les entreprises vont fixer leurs plans de production, décider quelle quantité elles vont produire, et donc du niveau d’emploi dont elles vont avoir besoin pour réaliser cette production. Si les entreprises anticipent une demande forte, elles vont embaucher et le niveau d’emploi dans l’économie sera élevé. Si elles sont pessimistes quant à la demande anticipée, elles augmenteront peu ou pas, voire réduiront leur production, et cela n’est pas favorable aux créations d’emploi et génère du chômage. 2. Pourquoi peut-on dire que le système de protection sociale français associe principes d’assurance et d’assistance ? Le principe d’assurance est hérité du système dit « bismarckien » de protection sociale : pour bénéficier de prestations sociales, il faut avoir cotisé. Le système dit « beveridgien » repose lui plutôt sur le principe de solidarité : tout citoyen a le droit d’être protégé contre les risques sociaux. Les prestations – qui sont financées essentielle• 294

ment par l’impôt, et non plus seulement par les cotisations sociales – couvrent un champ large et débouchent sur une garantie de ressources minimales, assurées à tous, quel que soit le statut social (c’est-à-dire que même les individus qui ne travaillent pas ont droit à une protection sociale, ce qui n’est pas le cas avec les systèmes d’assurances). En France (comme d’ailleurs dans d’autres pays de l’UE), le dispositif de protection sociale est hybride : il combine principe d’assurance et principe de solidarité. Le principe d’assurance domine, mais le principe d’assistance ne cesse de gagner du terrain, notamment du fait de la montée du chômage de masse à partir des années 1970-1980. En effet, l’État providence mis en place après la Seconde Guerre mondiale complète les systèmes d’assurance qui se sont progressivement mis en place depuis la fin du XIXe siècle. Tout d’abord, l’ensemble des salariés sont couverts, ainsi que leur famille, puis les indépendants qui doivent obligatoirement cotiser. Parallèlement, des revenus d’assistance se sont progressivement mis en place pour ceux qui ne sont plus couverts par les assurances sociales ou qui n’ont pas assez cotisé (Allocation aux vieux travailleurs salariés, mis en place en 1941, minimum vieillesse, RMI puis RSA, CMU, etc.). 3. Rédigez une phrase présentant la signification des données entourées en rouge, puis comparez ces données (doc. 1). En France, 7 % des personnes interrogées ont assisté à un concert de musique classique, et cette proportion monte à 21 % pour les personnes appartenant à un ménage dont la personne de référence est cadre et PIS, contre 3 % pour celles appartenant à un ménage d’agriculteur(s). Ainsi, la proportion de cadres ayant ce type de pratique culturelle est sept fois plus importante que celle des agriculteurs, ces derniers ayant un taux de fréquentation plus de deux fois inférieur à la moyenne des Français. • Questions principale

Introduction. Présentation du sujet incluant une réflexion sur les pratiques culturelles. Les pratiques culturelles sont nombreuses et variées. On peut en adopter une définition très large : ainsi, de très nombreux actes peuvent être considérés comme culturels, puisqu’ils sont influencés par les normes, les valeurs et les pratiques caracté© Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

risant la société et de manière plus restrictive les groupes auxquels on appartient. Ainsi, on ne mange pas, on ne s’habille pas, on ne s’occupe pas des enfants de la même manière selon les sociétés et selon les milieux. Qu’en est-il lorsqu’on adopte une définition plus restrictive de la notion, en se référant à celle qu’en donne le ministère de la Culture (les sorties au cinéma, au musée, au théâtre, à l’opéra, à un spectacle sportif ; les loisirs comme le fait d’écouter de la musique, regarder un DVD, jouer à un jeu vidéo ; les pratiques amateurs, telles que le théâtre, la photo, le bricolage, le jardinage) ? Quelles différences observe-t-on entre milieux sociaux et au sein d’un même milieu social, et comment peut-on les expliquer ? I. La diversité des pratiques culturelles entre milieux sociaux A. Une socialisation et des dotations en capitaux différentes selon les milieux sociaux… Des valeurs et des normes différentes, qui influencent le mode de socialisation (notion de socialisation à définir). Une inégale dotation en capital économique et surtout culturel (définir les notions). B. … qui peuvent expliquer la diversité des pratiques culturelles entre milieux sociaux. Exploitation du doc. 1. Mettre l’accent sur les écarts importants concernant les concerts de musique classique. Une culture légitime qui serait plutôt l’apanage des milieux fortement dotés en différents capitaux. Une culture populaire plus accessible à tous, et notamment aux ouvriers et aux employés. II. Une diversité des pratiques culturelles qui se double d’autres critères de distinction, même à l’intérieur d’un même milieu social, en raison des modes de socialisation différenciés selon le sexe, l’âge, la génération. En introduction de la partie, une définition de la socialisation différenciée. A. Des pratiques qui divergent selon le sexe Par exemple, la lecture de fictions qui est plutôt féminine, lorsque la lecture de la presse quotidienne est plutôt masculine. B. Des pratiques qui diffèrent selon l’âge Une utilisation beaucoup plus fréquente des nouveaux écrans (ordinateurs, consoles) par les © Nathan, 2012 – SES Term., coll. C.-D. Échaudemaison

jeunes ; de la télévision par les plus âgés. Ce qui s’explique en grande partie par l’influence des groupes de pairs. La lecture de BD : une pratique de jeunes, et surtout masculine C. Des pratiques qui peuvent être « dissonantes » au sein d’un même milieu social Les « profils dissonants » correspondent à ceux d’individus s’adonnant à la fois à des pratiques très légitimes, et à des pratiques relevant de la culture populaire, ou du simple divertissement. Ainsi, certains cadres, ou certains ouvriers peuvent aussi bien apprécier les films d’horreur que l’opéra, ou encore les jeux télévisés et la littérature classique. Conclusion. Synthèse : des pratiques culturelles qui divergent selon les milieux sociaux, entre les sexes, les âges, les générations en raison de modes de socialisation différents. Ouverture : d’autres définitions plus larges de la culture, celle de l’Insee notamment, qui inclut la pratique du sport, confirment ces différences explicables par des modes de socialisation différents et une inégale dotation en capital économique et culturel.

◗ Sujet 2 • Questions de connaissance

1. Illustrez à l’aide d’un exemple le fonctionnement d’un marché de quotas d’émissions. Afin d’atteindre l’objectif de réduction des gaz à effet de serre fixé dans le cadre du Protocole de Kyoto, l’Union européenne a choisi d’ouvrir en 2005 le premier marché européen des « droits à polluer », appelé Système d’échange de quotas d’émission. Les États délivrent aux installations les plus polluantes des permis, qui fixent pour chacune un plafond d’émissions de gaz à effet de serre. Ce plafond est converti en quotas ou permis d’émissions, évalués généralement en tonnes équivalent CO2. Les « droits à polluer » non utilisés par les entreprises sont revendus à celles qui ont dépassé leurs propres quotas. Le marché concerne environ 11 500 installations européennes responsables d’à peu près la moitié des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne. Les activités concernées sont l’énergie, la sidérurgie, la production de ciment, de verre, de céramique, de papier ou de carton, toutes es295 •

sentiellement émettrices de dioxyde de carbone. À partir de 2013, le nombre de quotas alloués va progressivement diminuer et leur obtention deviendra peu à peu payante. Un marché de quotas d’émission doit inciter les entreprises à adopter des procédés moins polluants et conduire à terme à la réduction des émissions de GES. Toutefois, une distribution trop généreuse de permis ou le ralentissement de l’activité économique entraînent à la fois la hausse de l’offre de « droits à polluer » et la baisse de la demande. Il en résulte une baisse du prix de la tonne de CO2 sur le marché, qui réduit d’autant le pouvoir d’incitation de cet instrument. 2. Qu’est ce que la paradoxe d’Anderson ? Le fait d’acquérir un diplôme de rang supérieur à celui de ses parents ne garantit pas l’accès à une position sociale plus élevée que la leur. L’inflation des titres scolaires explique ce paradoxe. Une partie croissante du nombre d’actifs qualifiés ne trouve pas de « débouchés » sur un marché du travail où la croissance des emplois qualifiés a été moins forte. 3. Comment a évolué la part des personnes de 15 à 64 ans titulaires d’un CDD ou en intérim entre 2003 et 2011 en France ? Cette part a varié entre 6 et 7 %. En 2003 comme en 2011, 7 % des personnes en âge de travailler sont titulaires d’un CDD ou en intérim. • Questions principale

La problématique de la question renvoie aux choix de politiques de lutte contre le chômage : diminuer les rigidités du marché du travail ou protéger les emplois ? Lecture des documents

aussi à une baisse plus importante du taux d’emploi en CDI. De même, en 2008, 50,1 % des personnes de 15 à 64 ans occupaient un CDI, contre seulement 48,8 % en 2011, soit une baisse de 1,3 point. Sur la même période, le taux d’emploi en CDD ou intérim augmentait de 0,4 point. La baisse du PIB en France en 2009 a aussi réduit la demande de travail. Mais si le ralentissement de l’activité économique incite les entreprises à privilégier les formes particulières d’emploi (logique de flux), cela n’a pas encore eu de conséquences sur le taux d’emplois en CDD ou intérim (logique de stock). Doc. 2 : Ce texte définit les deux aspects de la notion de flexisécurité, qui devrait permettre de réconcilier la flexibilité appelée par les entreprises et la sécurité des emplois. Pour être efficace dans la lutte contre le chômage, la flexibilisation du marché du travail doit s’accompagner de dispositifs de formation professionnelle valorisant les compétences générales au détriment des compétences spécifiques. Dans le cas contraire, la précarité l’emporte sur la mobilité des salariés. Incapables de convertir leurs qualifications à d’autres emplois dans d’autres entreprises, les actifs sont contraints au chômage ou aux emplois précaires. Les salariés les plus vulnérables sur le marché du travail sont aussi les moins équipés en capital humain exportable et les premières victimes de la précarisation des emplois. Le plan proposé est structuré en deux parties : I. La flexibilisation du marché du travail favorise la demande de travail II. Elle entraîne aussi la précarisation des emplois, qui fragilise la croissance économique

Doc. 1 : Entre 2004 et 2006, la légère hausse du taux d’emploi en CDD ou intérim correspond

N° d’éditeur : 10183471 – IRILYS – Août 2012 Imprimé en France par SEPEC

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