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May 4, 2017 | Author: MegresAmir | Category: N/A
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Les atteintes de la peau

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Les plaies et les brûlures constituent l’essentiel des atteintes traumatiques de la peau. On les qualifie de simples, de sérieuses ou de graves. Une plaie ou une brûlure nécessite au minimum un avis médical si elle est sérieuse et l’envoi d’un moyen médicalisé si elle est grave.

13.1 Les plaies A. Généralités A.1 Définitions La plaie est une interruption de la continuité de la peau, revêtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des tissus sous-cutanés. Elle est généralement secondaire à un traumatisme et peut être provoquée : • de l’extérieur vers l’intérieur, par une coupure, une piqûre, un projectile, un coup, une morsure, un frottement… • de l’intérieur vers l’extérieur, par un os cassé qui perfore la peau (fracture ouverte).

A.2 Risques Suivant son importance et sa localisation, la plaie peut être à l’origine : • d’une hémorragie ; • d’une atteinte des structures situées sous la plaie (organes du thorax, de l’abdomen, du crâne, vaisseaux sanguins, nerfs, muscles…) pouvant entraîner une défaillance des fonctions nerveuse, respiratoire ou circulatoire ; • d’une infection locale, qui peut se généraliser dans un deuxième temps et entraîner une septicémie ; • de maladies liées à la pénétration de certains germes comme le bacille du tétanos. Pour le sapeur-pompier, elle présente un risque de contamination par le sang de la victime (hépatites, VIH…).

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résistent à la chaleur et aux désinfectants. On retrouve ces spores dans les sols, dans la poussière, sur les plantes, sur les objets rouillés, dans les selles animales et dans 10 à 25 % des selles humaines. Les spores pénètrent dans l’organisme par une plaie et peuvent y survivre des mois voire des années. Si les conditions deviennent favorables, comme dans les plaies infectées, la spore germe et se transforme en bacille sécrétant la toxine responsable de la maladie. Il s’agit d’une neurotoxine qui migre le long des axones des nerfs moteurs, jusqu'à la moelle épinière et le tronc cérébral entraînant des contractures musculaires caractéristiques, des spasmes, des convulsions et en l’absence de traitement, la mort. À l'échelle mondiale, le tétanos cause environ 500 000 morts par an. La prévention est basée sur un vaccin antitétanique très efficace, sur le lavage de toute plaie et l'administration d’anticorps en cas de plaie à risque. Une fois la maladie installée, le traitement est long et difficile. L'infection n'est pas immunisante, ce qui signifie qu'il est possible d'être infecté plusieurs fois. Si la vaccination est ancienne (au-delà de 10 ans) ou n’a jamais été réalisée, il doit être conseillé à la victime de consulter un médecin. Les sapeurs-pompiers, de par leur métier, constituent une population à risque, d’où l’intérêt des mesures de protection, d’hygiène et de prévention (vaccinations à jour).

B. Éléments de gravité Le tétanos Le tétanos est une maladie infectieuse aiguë, grave et souvent mortelle, due à une bactérie (bacille de Nicolaïer). Ces bactéries sont stockées dans des spores (sorte de coque protectrice qui les abrite) qui peuvent survivre des années dans le milieu extérieur. Elles

Les critères qui permettent d’établir la gravité d’une plaie sont : • le mécanisme de formation ; • le type et la profondeur ; • la localisation et les complications possibles. C’est le recueil des informations relatives à chacun d’eux qui permet de déterminer si l’on est en présence d’une plaie simple, sérieuse ou grave et d’adapter la conduite à tenir.

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B.1 Mécanisme de formation des plaies

Coupure

Une plaie peut être provoquée par : • un projectile (plaie par balle, criblage sur explosion…) ; • un outil (disqueuse, tronçonneuse…) ; • un objet tranchant ou perforant : couteau, cutter… • une morsure. Celle-ci occasionne souvent une lacération et présente un risque infectieux même pour une plaie minime. La conduite à tenir pour ce type de plaie est traitée dans le chapitre 12 – partie 03 ; • un frottement (par chute…) ; • une fracture ouverte de membre.

B.2 Différents types de plaies et leur profondeur Les plaies peuvent être regroupées en 4 catégories : • l’écorchure ou éraflure, qui est une plaie super ficielle. Son aspect est rouge et suintant, elle peut présenter des incrustations de petits corps étrangers qui risquent d’entraîner des infections secondaires ; Écorchure

• la plaie punctiforme (en forme de point), provoquée par un objet pointu (clou, couteau, balle de petit calibre…), est extérieurement très minime voire insignifiante. Cela ne doit pas entraîner une sous-estimation de sa gravité car elle peut être très profonde et atteindre des organes vitaux sous-jacents ; Plaie punctiforme (coupe de la peau)

• la coupure (la plus fréquente) est provoquée par un objet tranchant. Suivant sa localisation et son étendue, elle peut entraîner un saignement pouvant être abondant ou une atteinte d’un organe vital sous-jacent ; Coupure (coupe de la peau) Plaie punctiforme

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13.1 Les plaies • la plaie délabrante, ou lacération est une déchirure complexe de la peau et souvent des muscles, par arrachement ou écrasement. La plaie est irrégulière avec des lambeaux de peau et de chair. Lacération (coupe de la peau)

B.2 Localisation des plaies et leurs complications La localisation d’une plaie est susceptible d’entraîner : • une atteinte vitale : - plaie du cou, du thorax ou de l’abdomen (le pronostic vital peut être très rapidement engagé) ; - plaie artérielle des membres. • une atteinte fonctionnelle : - plaie de l’œil, de la face, de la main, du pied, d’une articulation qui peut nécessiter une prise en charge dans un service spécialisé. • une infection localisée ou généralisée (septicémie) : - plaie à proximité d’un orifice naturel, et plus particulièrement celles situées à proximité du périnée ; - plaie de la main ou d’une articulation (qui présente un risque particulier en raison de l’extension rapide de l’infection et des séquelles fonctionnelles qu’elle peut entraîner).

C. Classification des plaies C.1 Les plaies simples Lacération

Une plaie est considérée comme simple lorsqu’il s’agit d’une écorchure, d’une éraflure ou d’une coupure unique, peu profonde, non hémorragique.

C.2 Les plaies sérieuses

On doit toujours essayer d’évaluer la profondeur d’une plaie soit : • directement, en estimant visuellement la distance séparant la surface cutanée du fond de la plaie ; • indirectement lorsque la lésion a été créée par un objet pénétrant, en évaluant la taille de la partie de l’objet qui a été ou est pénétrante, sans le retirer ni le mobiliser. Il existe un cas particulier qui n’est pas une plaie à proprement parler, mais qui peut être à l’origine de lésions internes importantes, c’est la contusion. Elle est provoquée par un choc ou un coup et entraîne des lésions ou la rupture des vaisseaux situés immédiatement sous la peau. Il n’y a pas de plaie, mais le sang peut s’échapper dans les tissus sous l’épiderme donnant une coloration violette et un aspect gonflé : l’hématome. Il est par fois très étendu et peut entraîner une détresse circulatoire.

Une plaie est considérée comme sérieuse dès : • qu’elle présente un saignement abondant mais contrôlable par une compression manuelle et un pansement compressif; • qu’elle est pénétrante au niveau : - de la face, - de la main, - du pied, - d’une articulation, - de l’œil, - d’un orifice naturel, • qu’il existe un corps étranger dans la plaie ou qu’elle est en regard d’un foyer de fracture. Toute plaie dont on ne peut apprécier la profondeur doit être considérée comme pénétrante.

C.3 Les plaies graves Une plaie est considérée comme grave dès : • qu’elle est pénétrante au niveau : - du cou ; - du thorax ; - de l’abdomen. • qu’elle est associée à un délabrement des masses musculaires ; • qu’elle s’accompagne d’une hémorragie artérielle.

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La classification des plaies permet de déterminer le niveau de prise en charge : • plaie simple : soins locaux ; • plaie sérieuse : transport en général non médicalisé, vers une structure d’urgence pour des soins spécifiques (suture) ou vers un ser vice spécialisé (chirurgie de la main, ophtalmologie, stomatologie) ; • plaie grave : soins spécifiques nécessitant une médicalisation de l’intervention.

D. Signes spécifiques Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage: • le mécanisme ; • les actions entreprises avant l’arrivée des secours (pose d’un garrot) ; • une vaccination anti-tétanique à jour ou non ; • les antécédents (hémophilie, VIH…) ; • les traitements (antigoagulants…) ; • les allergies connues, notamment aux antiseptiques et à l’iode. Rechercher ou apprécier : • la localisation de la plaie ; • le type et la profondeur de la plaie ; • la présence d’un corps étranger ou de débris ; • l’importance d’un saignement ; • la douleur ressentie ; • une détresse circulatoire ; • une détresse respiratoire ;

E. Conduite à tenir Après avoir identifié la gravité de la plaie, le chef d’agrès adopte la conduite à tenir adéquate.

E.1 Plaie simple En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Nettoyer la plaie à l’aide de sérum physiologique (ou à l’eau et au savon, avec un dernier temps de rinçage) afin d’éliminer les petits corps étrangers mobiles. 2 Désinfecter au moyen d’une solution antiseptique, en l’appliquant du centre vers la périphérie de la plaie et jamais l’inverse.

E.2 Plaie sérieuse En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Arrêter l’hémorragie éventuelle (cf. chapitre 7 − partie 03). 2 Mettre la victime en position adaptée. 3 Nettoyer la plaie avec du sérum physiologique. 4 Protéger la plaie par des compresses stériles imprégnées d’antiseptique maintenues par un bandage, un filet tubulaire ou au moyen d’un pansement individuel stérile, de taille appropriée. 5 Ne jamais retirer un corps étranger. 6 Contacter la coordination pour éventuellement diriger la victime vers un service spécialisé. Si la victime présente une plaie à l’œil : 1 Allonger à plat dos, tête calée en recommandant au blessé de fermer les deux yeux et de ne pas bouger. Cette position évite une aggravation éventuelle de la lésion oculaire. 2 Mettre un pansement sur les 2 yeux, pour l’aider à les fermer. Si un corps étranger se trouve dans la plaie, protéger au mieux à l’aide d’un pansement adapté sans mobiliser l’objet.

E.3 Plaie grave En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Arrêter l’hémorragie éventuelle (cf. chapitre 7 – Partie 03). 2 Mettre la victime en position adaptée. 3 Protéger la plaie par des compresses stériles maintenues par un bandage, un filet tubulaire ou au moyen d’un pansement individuel stérile, de taille appropriée. 4 Ne jamais retirer un corps étranger sauf s’il nuit à la réalisation d’un MCE ; 5 Administrer de l’oxygène par inhalation ; 6 Contacter la coordination en urgence pour demander un moyen médicalisé ; 7 Ne pas mobiliser la partie atteinte ; 8 Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries.

3 Protéger la plaie par un pansement. 4 Conseiller à la victime de consulter un médecin si : - la victime n’est pas vaccinée contre le tétanos ; - la vaccination antitétanique date de plus de 10 ans ; - la plaie devient chaude, rouge, si elle gonfle ou si elle continue de faire mal dans les 24 heures. Les compresses utilisées pour nettoyer la plaie ainsi que les gants doivent être jetées dans un conteneur à déchets septiques (cf. chapitre 7).

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En présence : • d’une plaie thoracique : protéger par un pansement non occlusif (risque d’aggravation d’un pneumothorax) ; • d’une éviscération : ne pas remettre les organes en place, recouvrir au moyen d’un emballage stérile humidifié avec du sérum physiologique (sauf chez le nouveau né et le nourrisson où les compresses sont appliquées sans sérum en raison du risque d’hypothermie).

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13.1 Les plaies Les positions d’attente adaptées

Plaie au thorax

Inconsciente

Consciente

En PLS côté traumatisé vers le sol

Allonger ou la mettre dans la position où elle se sent le mieux

Thorax

En PLS, côté blessé vers le sol

En position assise

Abdomen

En PLS, côté sain vers le sol

Allonger sur le dos ou sur le côté, cuisses fléchies pour relâcher les muscles de l’abdomen et diminuer la douleur

Œil ou paupière

En PLS, œil sain vers le sol

Allonger à plat dos, tête calée, les deux yeux fermés

En règle générale

Sauf

Plaie à l’abdomen

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13.2 Les brûlures A. Généralités A.1 Définitions La brûlure est une lésion qui peut toucher : • la peau de façon plus ou moins étendue et plus ou moins profonde ; • les masses musculaires ; • les voies aériennes ; • le tube digestif ; • les yeux.

A.2 Risques Suivant son étendue, sa profondeur, sa localisation et sa cause, la brûlure peut-être à l’origine : • d’une détresse circulatoire par perte de liquide (plasma) ; • d’une détresse respiratoire par brûlure des voies aériennes due à l’inhalation de gaz chauds et intoxication par les fumées d’incendie ; • de douleurs sévères ; • d’une infection dans les jours qui suivent ; • de séquelles esthétiques et fonctionnelles nécessitant de nombreuses greffes et des mois d’hospitalisation.

B. Éléments de gravité Les critères qui permettent d’établir la gravité d’une brûlure sont : • la cause ; • la profondeur ; • l’étendue ; • la localisation ; • l’âge et les antécédents. C’est le recueil des informations relatives à chacun d’eux qui permet de déterminer si l’on est en présence d’une brûlure simple, sérieuse ou grave et d’adapter la conduite à tenir.

B.1 Les causes de brûlures Une brûlure peut être d’origine : • thermique (chaleur, froid) ; • électrique (électrisation ou électrocution, foudre) ; • chimique (acides, bases) ; • mécanique (frottements) ; • radiante ou irradiante (soleil, radioactivité).

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Les causes de brûlures Les brûlures thermiques par la chaleur peuvent être provoquées par des flammes, des liquides, des gaz chauds ou par le contact de corps solides brûlants. Les brûlures directes par flammes (rayonnement), lors d’un incendie sont en général profondes et s’accompagnent souvent d’une détresse respiratoire due à une brûlure des voies aériennes supérieures ou à une intoxication par les fumées. Elles peuvent présenter un aspect noirâtre quand elles sont recouvertes de suies, ce qui peut amener à en mésestimer la surface et la profondeur. Les brûlures par eau chaude peuvent présenter un aspect rouge, ce qui peut en faire sous-estimer la profondeur. Une immersion dans de l’eau chaude engendre une brûlure du 3e degré après : • 2 minutes à 50 °C ; • 20 secondes à 55 °C ; • 5 secondes à 60 °C. C’est ce qui se passe pour l’enfant mis dans un bain trop chaud, ou qu’on laisse jouer sans surveillance avec les robinets et pour la personne âgée qui ne peut pas se relever. Les brûlures thermiques par le froid ou gelures sont traitées dans le chapitre 12 – Partie 07. Les brûlures chimiques sont une agression de la peau par un produit caustique comme un acide fort ou une base forte. En cas d’ingestion du produit, il peut entraîner une brûlure du tube digestif (cf. chapitre 11 – partie 03). La pénétration du produit à travers la peau peut également entraîner une intoxication.

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Les brûlures électriques sont consécutives au passage du courant dans le corps et peuvent entraîner des brûlures souvent profondes. Une brûlure électrique peu spectaculaire en apparence, peut entraîner rapidement la mort de la victime par atteinte du cœur ou du cerveau. Ce type de brûlure est traitée dans le chapitre 12 – partie 07. Les brûlures par frottement concernent en particulier les chutes avec glissade en deux roues. Les brûlures par radiation ou irradiation. Elles sont dues à une exposition aux ultra-violets (soleil) mais peuvent également être provoquées par une source radioactive et sont alors particulièrement graves. Ces dernières sont fonction de la dose reçue et peuvent n’apparaître que plusieurs jours après l’exposition.

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B.2 La profondeur des brûlures La profondeur d’une brûlure est déterminée par son aspect. • La brûlure du 1er degré est une atteinte superficielle, seul l’épiderme est lésé. Il va se reconstituer naturellement en quelques jours. La peau est rouge, chaude, douloureuse et sèche (coup de soleil). Chez l’adulte ce n’est pas une brûlure grave et elle ne doit pas être comptabilisée dans le calcul de la surface totale brûlée. En revanche une brûlure du premier degré (rougeur) étendue chez l’enfant ou le nourrisson peut avoir des conséquences plus graves et doit nécessiter obligatoirement un avis médical, en particulier si elle s’accompagne d’une hyperthermie. • La brûlure du 2e degré est une atteinte plus profonde de la peau qui touche l’épiderme et une partie du derme. Elle s’accompagne d’une douleur en général intense. Elle est caractérisée par la présence de cloques appelées phlyctènes qui peuvent être : - uniques ou multiples ; - plus ou moins étendues ; - fermées et contenant un liquide clair ; - rompues avec un aspect rougeâtre et suintant.

Les différents degrés de brûlures 1er degré

2e degré

3e degré

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• La brûlure du 3e degré est une atteinte très profonde de la peau où toutes les couches sont touchées, ce qui la rend peu douloureuse voire indolore (atteintes des terminaisons nerveuses). L’épiderme et le derme sont détruits. La peau est dure, cartonnée ressemble à de la cire et peut être pâle, presque blanche (les capillaires sanguins sont détruits), brunâtre ou de couleur chamois. Une brûlure du 3e degré ne peut pas cicatriser seule et nécessite une greffe quelle que soit sa superficie. Dans les brûlures du 2e et du 3e degré, la peau ne joue plus son rôle de barrière protectrice, ce qui entraîne : • une fuite de plasma vers l’extérieur et représente un risque de détresse circulatoire à partir d’un certain pourcentage de surface brûlée (environ 20 % chez l’adulte) ; • un risque infectieux important dans les jours suivants. Il peut être très difficile d’estimer la profondeur de la brûlure au moment de l’intervention et ce n’est que le retard à la cicatrisation qui apportera la preuve de la profondeur réelle. • La carbonisation est le stade ultime d’atteinte des tissus. La peau et les tissus situés au dessous sont détruits et ressemblent à du charbon.

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13.2 Les brûlures B.3 L’étendue des brûlures En règle générale, seules sont comptabilisées les brûlures du 2e et du 3e degré. Chez l’adulte, si la victime présente des brûlures étendues, l’évaluation de la surface brûlée, se fait au moyen de la règle des 9 de Wallace : • chaque membre supérieur représente 9 % ; • chaque membre inférieur représente 18 % ; • le tronc (thorax et l’abdomen) représente 18 % par face ; • la tête représente 9 % ; • les parties génitales représentent 1 %. Cette règle ne s’applique qu’à l’adulte, l’enfant possédant une morphologie différente (par exemple : chez le nourrisson, la tête représente 20 % de la surface du corps). Dans tous les cas elle peut se faire à l’aide de la face palmaire (paume et doigts) de la main de la victime, qui est égale à 1 % de la surface totale de la peau, quel que soit l’âge. Règle de Wallace

4,5 %

4,5 %

4,5 %

9%

9%

9%

4,5 %

4,5 %

• oculaires souvent d’origine chimique, en particulier par de la soude, qui peut provoquer une destruction de l’œil ; • des mains ou des plis de flexion, dont les cicatrices entraînent des problèmes fonctionnels par les rétractions tendineuses et le blocage des articulations ; • à proximité des orifices naturels (périnée…) qui peuvent s’infecter secondairement ; • circulaires, car la perte d’élasticité de la peau brûlée et l’apparition d’un œdème entraînent un effet garrot sur les muscles, les vaisseaux et les nerfs.

B.5 L’âge et les antécédents L’âge À profondeur, à super ficie et à localisation égales les brûlures sont plus graves aux âges extrêmes de la vie.

Les antécédents Un certain nombre de pathologies aggravent le pronostic vital d’un brûlé, en particulier : • le diabète ; • le tabagisme ; • les maladies cardiaques ; • les maladies qui dépriment le système immunitaire (VIH…); • l’alcoolisme…

C. Classification des brûlures

4,5 % 9%

L’analyse de ces différents critères de gravité par les sapeurs-pompiers permet de classifier la brûlure et d’adapter la conduite à tenir.

1% 1% 9% 9%

Face antérieure

9% 9%

Face postérieure

Les brûlures étendues altèrent le fonctionnement général de l’organisme. Par conséquent, ces brûlures sont toujours graves en raison de la détresse circulatoire et de l’atteinte globale du corps qu’elles entraînent. Elles nécessitent une prise en charge dans un service spécialisé dans le traitement des brûlés.

B.4 Les localisations des brûlures La localisation de la brûlure, en particulier celle du second et troisième degré va entraîner des complications plus ou moins précoces. Ce sont les brûlures : • des voies aériennes, en cas d’incendie. La présence de traces de suies autour des narines et de la bouche, l’apparition d’une toux incessante, de crachats noirâtres ou d’une modification de la voix (rauque) doit faire suspecter ce type de brûlure ; • du visage et du cou. Les brûlures profondes (souvent par flamme) peuvent rapidement s’accompagner d’une détresse respiratoire, surtout si la brûlure du cou est circulaire. Par ailleurs les cicatrices vont entraîner des problèmes fonctionnels et esthétiques ;

C.1 Les brûlures simples Une brûlure simple est soit : • une brûlure du premier degré d’origine thermique ou par rayonnement solaire, sauf si elle est très étendue particulièrement chez l’enfant et le nourrisson ; • une brûlure du second degré d’origine thermique dont la surface totale représente moins de la moitié de la face palmaire de la main de la victime (0,5 %) et qui ne présente pas les critères de gravité suivants : - brûlure du visage ; - brûlure du cou ; - brûlure de l’œil ; - brûlure des mains ; - brûlure des plis de flexion ; - brûlure à proximité d’un orifice naturel ; - brûlure localisée au niveau des voies aériennes supérieures.

C.2 Les brûlures sérieuses Une brûlure sérieuse est : • une brûlure du premier degré d’origine thermique ou par rayonnement solaire très étendue particulièrement chez l’enfant et le nourrisson ; • une brûlure du 2e degré d’origine thermique dont la surface totale est supérieure à 0,5 % et inférieure à : - 5 % chez le nourrisson, - 10 % chez l’enfant ou l’adulte de plus de 60 ans, - 15 % chez l’adulte ;

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• une brûlure qui présente les critères de gravité suivants : - brûlure du visage ; - brûlure du cou ; - brûlure de l’œil ; - brûlure des mains ; - brûlure des plis de flexion ; - brûlure à proximité d’un orifice naturel.

C.3 Les brûlures graves Une brûlure grave est : • une brûlure du 2e degré - dont la surface totale est supérieure à : - 5 % chez le nourrisson, - 10 % chez l’enfant ou l’adulte de plus de 60 ans, - 15 % chez l’adulte. - ou qui présente les critères de gravité suivants : - brûlure circulaire ; - brûlure localisée au niveau des voies aériennes supérieures ; • une brûlure du 3e degré quelle que soit sa surface ou sa localisation. L’analyse de ces différents critères de gravité par les sapeurs-pompiers permet de classifier la brûlure et d’adapter la conduite à tenir. La classification des brûlures permet de déterminer le niveau de prise en charge : • brûlure simple : soins locaux sans avis médical ; • brûlure sérieuse : transport en général non médicalisé, vers une structure d’urgence ou vers un service spécialisé (centre de traitement des brûlés) pour des soins spécifiques. Le critère de gravité est essentiellement lié au pronostic fonctionnel : c’est le cas de la main, de la face, des plis de flexion. • brûlure grave : soins spécifiques nécessitant une médicalisation de l’intervention.

Cas particulier Certaines brûlures classifiées comme sérieuses peuvent nécessiter l’envoi d’un moyen médicalisé pour calmer la douleur générée par la brûlure.

D. Signes spécifiques Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage: • la cause de la brûlure ; • le temps écoulé depuis la brûlure ; • les actions déjà entreprises avant l’arrivée des secours (refroidissement, application de produit…) ; • les antécédents et les traitements suivis ; • une vaccination anti-tétanique à jour ou non. Rechercher ou apprécier : • la profondeur de la brûlure ; • l’étendue de la brûlure ; • la localisation des atteintes ; • la douleur ressentie ; • une détresse circulatoire ; • une détresse respiratoire ; • la température corporelle.

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En cas de brûlure sur incendie, il convient de rechercher en plus : • la présence de suies au niveau de la bouche et des voies aériennes ; • des signes respiratoires tels que des sifflements, une toux, une voix modifiée… En cas de brûlure par produit chimique, il convient de rechercher en plus : • la nature du produit ; • la durée de contact ; • les indications figurant sur l’emballage (réactivité avec l’eau en particulier) Le cas particulier des brûlures d’origine électrique est traité dans le chapitre 12 – Partie 07.

E. Conduite à tenir E.1 Brûlure simple (sauf chimique) En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Supprimer la cause de la brûlure. 2 Refroidir la brûlure sans limite de durée, tant que la victime le souhaite (effet anti-douleur) au moyen : - d’une compresse hydrogel dans la mesure du possible ; - d’eau par ruissellement (sans pression) directement sur la brûlure, dans les autres cas. 3 Protéger la brûlure : - en laissant la compresse hydrogel en place ; - au moyen d’un pansement stérile imprégné de sérum physiologique. 4 Ne pas percer les phlyctènes. 5 Conseiller à la victime de consulter un médecin si : - il existe des phlyctènes de petite taille en nombre très limité (2 ou 3) ; - la victime n’est pas vaccinée contre le tétanos ; - la vaccination antitétanique date de plus de 10 ans ; - la brûlure continue de faire mal dans les 24 heures. Dans le cas d’une brûlure simple chez l’enfant et le nourrisson, un contact doit systématiquement être fait avec la coordination médicale.

E.2 Brûlure sérieuse (sauf chimique) En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Supprimer la cause de la brûlure ; 2 Refroidir la brûlure en appliquant le protocole du tableau ci-dessous, si elle date de moins de 15 minutes au moyen: - d’une compresse hydrogel dans la mesure du possible ; - d’eau par ruissellement (sans pression) directement sur la brûlure ou par trempage dans les autres cas ; Le refroidissement d’une brûlure thermique a surtout un effet antidouleur. Avec accord du médecin coordinateur, le refroidissement (à visée anti-douleur) peut être prolongé le temps du transport (maximum 30 minutes) au moyen d’une compresse hydrogel. Toutefois, il expose au risque d’hypothermie. Le refroidissement est donc interdit si la surface brûlée est trop importante. Il faut toujours refroidir la brûlure et non pas le brûlé.

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13.2 Les brûlures

Il est interdit d’utiliser les compresses d’hydrogel si un refroidissement par eau a été effectué au préalable sur la même zone. En revanche, si un refroidissement doit être réalisé en plusieurs endroits du corps, il est possible d’utiliser une compresse d’hydrogel à un endroit et refroidir à l’eau une autre partie. 3 Retirer si nécessaire les vêtements qui n’adhèrent pas à la peau en même temps que le refroidissement. 4 Retirer les bijoux, montres, ceintures lorsqu’ils se trouvent au niveau ou à proximité de la zone brûlée (formation rapide d’un œdème). 5 Ne pas percer les phlyctènes. 6 Protéger la brûlure : - en laissant la compresse hydrogel en place ; - au moyen d’un pansement stérile pour brûlé ; - au moyen de compresses stériles imprégnées de sérum physiologique.

3 Mettre la victime en position adaptée dans un drap propre et si possible stérile (drap stérile pour brûlés) : - celle où elle se sent le mieux en général ; - en PLS, si elle est inconsciente ; - en position assise en cas de détresse respiratoire, sans trouble de la conscience ; - allongée lorsque l’étendue des brûlures est importante. 4 Contacter la coordination en urgence. 5 Retirer les vêtements qui n’adhèrent pas à la peau. 6 Retirer les bijoux, montres, ceintures lorsqu’ils se trouvent au niveau ou à proximité de la zone brûlée. 7 Ne pas percer les phlyctènes. 8 Protéger la brûlure : - au moyen d’un pansement stérile pour brûlé. - au moyen de compresses stériles imprégnées de sérum physiologique.

7 Ne pas mobiliser la partie atteinte.

9 Ne pas mobiliser la partie atteinte.

8 Administrer de l’oxygène par inhalation si nécessaire (en particulier si la victime a été exposée à des fumées d’incendie).

10 Administrer de l’oxygène par inhalation en particulier si la victime a été exposée à des fumées d’incendie.

9 Contacter la coordination médicale. 10 Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries au moyen d’un drap stérile pour brûlés.

E.3 Brûlure grave (sauf chimique) En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Supprimer la cause de la brûlure. 2 Ne pas refroidir les brûlures dont la surface totale dépasse 5 % chez le nourrisson, 10 % chez l’enfant et 15 % chez l’adulte. Cependant toutes les autres brûlures considérées comme graves en raison de leur caractère fonctionnel ou esthétique peuvent être refroidies suivant le protocole décrit pour les brûlures importantes.

11 Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries au moyen d’un drap stérile pour brûlés.

Dans le cas d’une personne en feu 1 L’empêcher de courir. 2 La rouler au sol. 3 Abattre les flammes à l’aide : - d’un vêtement ou d’une couverture ; - d’un extincteur hydraulique de couleur verte, à l’exception de tout autre ; - d’une lance en jet diffusé. Le risque d’hypothermie dans ce cas est considéré comme secondaire par rapport à la gravité de la brûlure en regard de la profondeur et de l’étendue des lésions.

Âge

Refroidir si la surface corporelle brûlée au 2e et 3e degré est :

Temps de refroidissement

Nourrisson

≤5%

5 minutes

Enfant et adulte > 60 ans

≤ 10 %

Adulte

≤ 15 %

13

5 minutes chez l’enfant 10 minutes chez l’adulte

BSP 200.2 - Secours à victimes

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F. CAT spécifique face aux brûlures chimiques En parallèle de la réalisation d’un bilan complet et des gestes de secours adaptés, la conduite à tenir impose de : 1 Supprimer la cause de la brûlure. 2 Ôter les vêtements et les chaussures imbibés de produits en se protégeant et en veillant à ne pas répandre du produit sur des zones non atteintes. 3 Laver abondamment la zone atteinte : - à l’aide d’un moyen actif de décontamination mis à disposition par l’entreprise ; - à l’eau tiède, si le produit ne réagit pas de manière violente avec l’eau, le plus tôt possible et pendant 15 à 20 minutes ; 4 Retirer les bijoux, montres, ceintures de la zone brûlée. 5 Sécher la victime et l’allonger sur un drap propre et si possible stérile (sauf en cas de détresse respiratoire conscient : position assise). 6 Protéger la brûlure : - au moyen d’un pansement stérile pour brûlé ; - à défaut, au moyen d’un pansement stérile imprégné de sérum physiologique. 7 Ne pas mobiliser la partie atteinte. 8 Administrer de l’oxygène par inhalation en cas de brûlure importante ou grave. 9 Contacter la coordination en urgence. 10 Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries. Dans le cas d’une projection dans l’œil, le rincer abondamment et le plus rapidement possible, à l’eau pendant 30 minutes en prenant soin que le liquide ne coule pas sur l’autre œil (tête penchée sur le côté, l’œil blessé dirigé vers le sol). Le lavage peut être effectué pendant le transport à l’hôpital afin de ne pas retarder la prise en charge médicale. Si un moyen actif de décontamination est disponible, l’utiliser en priorité.

12

BSP 200.2 - Secours à victimes

i

Précisions sur le traitement des brûlures Le risque le plus important entraîné par une brûlure, en dehors d’une détresse vitale, est l’infection. Il faut donc travailler le plus proprement possible, malgré des circonstances souvent difficiles (feu avec nombreuses victimes et sauvetages…) en protégeant très rapidement la surface brûlée à l’aide de moyens stériles (compresse hydrogel, pansement stérile…). Les brûlures thermiques sont particulièrement douloureuses pour la victime. Le refroidissement a surtout un effet antidouleur dans les premières minutes suivant l’exposition. Les brûlures chimiques sont dues à l’action d’un produit caustique qui agira tant qu’il sera présent. Pour limiter son action, il faut déshabiller la victime si les vêtements sont imprégnés, laver la zone atteinte longuement (de 15 à 20 minutes) afin de diluer et d’éliminer le maximum de produit. À la différence des brûlures thermiques, il n’y a pas de notion de temps écoulé depuis l’exposition car il s’agit d’un lavage et non d’un refroidissement. Cependant, ce lavage doit se faire le plus rapidement possible, avec si possible une température d’eau agréable. Les brûlures par des bases (soude caustique, ammoniac), sont souvent plus graves qu’avec des acides, en raison de leur capacité à pénétrer plus rapidement et plus profondément dans les tissus que ces derniers. La seule prévention efficace des lésions est la rapidité de l’élimination du produit de la surface de l’organisme.

Coupure unique, peu profonde

BSP 200.2 - Secours à victimes

Plaie simple

Conseiller de consulter un médecin

Protéger à l’aide d’un pansement

Désinfecter à l’aide d’antiseptique

Nettoyer à l’aide de sérum physiologique ou d’eau savonneuse

Écorchure ou éraflure

Présence d’un corps étranger

Saignement abondant mais contrôlable (compression)

Profondeur non appréciable

Plaie pénétrante de la face, main, pied, articulation ou à proximité d’un orifice naturel

En regard d’un foyer de fracture

Plaie pénétrante de l’œil

Protéger la plaie, sans mobiliser l’objet

Plaie sérieuse

Protéger la plaie par des compresses imprégnées d’antiseptique

Contacter la coordination médicale

Mettre un pansement sur les deux yeux

Recommander de fermer les yeux

Caler la tête

Mettre en position adaptée Nettoyer la plaie au sérum physiologique

Allonger à plat dos

Arrêter le saignement

* Cas particulier : Lors d’une éviscération du nouveau-né ou du nourrisson : emballage stérile sec.

Plaie grave

Contacter en urgence la coordination médicale

Protéger contre la chaleur, le froid et les intempéries

Administrer de l’O2

• autres cas : pansement stérile

• éviscération: emballage stérile, humidifié de sérum physiologique*

• thorax : pansement non occlusif

Protéger la plaie

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Plaie pénétrante au cou, au thorax ou à l’abdomen

Mettre en position adaptée

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Délabrement de la masse musculaire

Bilan secondaire

Bilan primaire

Procédure 13.1 - Prise en charge d’une victime présentant une plaie

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13

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BSP 200.2 - Secours à victimes

NON

>15%

NON

* Zone sensible : Visage, cou, œil, main, plis de flexion, proximité d’un orifice naturel.

1er degré

2ème degré

NON

NON

NON

> 0,5 %

NON

NON

Très étendue

NON

NON

OUI

OUI

OUI

OUI

Protéger la brûlure

Refroidir la brûlure sans limite de durée

NON

>5%

NON

Contacter la coordination médicale, s’il s’agit d’un enfant ou d’un nourrisson

Concerne une zone sensible* ?

>10%

NON

Circulaire

NON

OUI

OUI

Quelle que soit la surface

NON

OUI

Mettre la victime en position adaptée selon son état, dans un drap stérile si possible

Refroidir la brûlure durant : • 5 minutes pour un nourrisson ; • 10 minutes dans les autres cas.

OUI

La surface brulée est-elle supérieure à : • 5 % chez le nourrisson ; • 10 % chez l’enfant ou l’adulte de plus de 60 ans ; • 15 % chez un adulte ?

Administrer de l’O2

Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries

Contacter la coordination médicale

Administrer de l’O2, si nécessaire

Protéger la brûlure

Contacter en urgence la coordination médicale

Retirer, si nécessaire, les vêtements qui n’adhèrent pas à la peau Retirer bijoux, montres et ceintures situés à proximité de la zone brûlée

NON

La brûlure date-t-elle de moins de 15 minutes ?

Brûlure sérieuse

Brûlure grave

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3ème degré

NON

OUI

Nourrisson

Concerne les voies aériennes supérieures ?

Enfant

Critères de gravité

Adulte - 60 ans + 60 ans

Supprimer la cause

Bilan primaire

Procédure 13.2 - Victime présentant une brûlure

13/05/11

Brûlure simple

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